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vins nature

  • Veni vidi vici vini circus

    Le salon Vinicircus à peine terminé, les messages de remerciement affluent du monde entier, écrits par des participants des larmes plein les yeux et les doigts encore plein de beurre Bordier.

     

    "Putain putain, c'était vachement bien!" Arno

    "Ouin!" Isidore, buveur de lolo pur jus

    "Du courage, il en faut indéniablement, pour venir ici!" Isabelle Saporta

    "Ils ont des chap(iteaux) ronds, vivent les bretons!" Célestine

    "Super!" Didier

     

    Vinicircus, le 14ème du nom, a vécu. Vive le prochain, qui ne pourra jamais décevoir, si l'on se réfère à l'énergie qui anime l'armée des 80 bénévoles qui s'affairent pendant une semaine pour en faire le plus beau festival de vins natures de Bretagne et du monde, ratés assumés inclus.

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  • Vins "natures" dans la nature...et aux Jardins!

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    Une dégustation aux champs, mais néanmoins aux Jardins, un instant bucolique, quasi surréaliste! On en a tous rêvé, Stéphane Planche l'a vraiment osé.giljourdan02.jpg

    "Et au point de vue des idées neuves, que comptez-vous introduire dans le pré-néo-progressisme?" demande le critique de peinture Adhémar de Lamarche de L'escalier de Lacave à Libellule, l'adjoint du détective Gil Jourdan, grimé en pseudo-artiste hellène, lors d'une soirée mondaine dans le deuxième volet de leur inoubliable première aventure, "Popaïne et vieux tableaux".

    -"Dans le pré?... Des vaches!!" répond l'autre sans se démonter.

    "Et au point de vue des idées neuves, que comptez-vous introduire dans le pré-néo-régressisme?" demande le célèbre critique de vins Michoubidou à Stéphane Planche, dit Saint-Vernier, le tourbillonnant caviste des Jardins de Saint-Vincent, organisateur de séances de dégustation réputées.

    -"Dans le pré?...Des vaches!!"

    Réponse limpide pour un indispensable retour aux vins "natures", une valeur essentielle, un revitalisant recul de civilisation, une nécessité actuelle pour ne pas se laisser happer, hâcher, émasculer, décérébrer par la spirale infernale du progrès et de la technologie à tout prix, qui nous conduit inexorablement à notre perte, si ce n'est déjà fait, et puis aussi à ne boire que des vins aseptisés, et ça, c'est pas demain la veille qu'on se laissera faire.

     

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    La menace bovine se rapproche, mais les dégustateurs restent sereins, malgré le côté très terre à terre des échanges.

    - "Tu ne trouves pas qu'il sent un peu la vache, ce vin nature? "

    - "Mais non, c'est pas le vin, regarde juste derrière toi!"

    - "Tu parles d'une bouse, ce picrate!"

    - "Ah! la vache, qu'est-ce qu'il est bon, celui-là!"

    - "Tu crois qu'il s'agit de bourricots transformés en bêtes vaches?"

    - "Il parait que ce sont les ébissions de mettane qui sont à l'origine du trou dans la couche de vin jaune de la planète!"

     

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    C'est clair, ce n'était pas la fête à Michoubidou, ce soir-là, mais on s'est plutôt bien régalés! D'abord avec un Sauvignon de Touraine de Thierry Puzelat. Bien malin qui dirait sauvignon à l'aveugle: grande maturité de fruit, richesse, puissance, peut-être un peu trop massif, mais ne soyons pas difficiles. Puis avec Les Capriades, de Pascal Potaire, une bien jolie définition de fruit. Avec les vins de L'Anglore d'Eric Pfifferling, toujours aussi impeccables (remarquable Tavel 2006, d'une grande précision aromatique et d'un soyeux de texture inimitable, superbe Cuvée des Traverses 2006, honteusement recalée à l'agrément Côtes du Rhône, alors qu'on y produit tant de daubes par ailleurs). Evidemment aussi, avec Barral et sa réjouissante cuvée Tradition 2005, un vin dans le registre du costaud au coeur tendre, celui qui a bon fond. Et enfin, avec La Bohème 2006 de Patrick Boujut, qui a bien trompé son monde, personne n'ayant osé imaginer que cela puisse être un Gamay d'Auvergne. Il y a du vin, dans cette bouteille!  Au final, tous des vins droits, nets, précis, sans aucune note aromatique déviante qu'on voudrait leur prêter systématiquement. Que des belles bouteilles, et c'est tant mieux! Tant mieux, un pétillant naturel de Ploussard et de Philippe Bornard, à qui on laissera le mot de la fin.

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    Revenir vers plus de vin, plus de raisin, plus de nature, plus de convivialité, sans perdre son sens critique, voilà certainement un credo alternatif aux manières un peu prout-prout d'une forme d'intelligentsia du vin, déconnectée de la réalité du monde viti-vinicole et des véritables aspirations des amateurs.

    Et rien que pour çette soirée, merci Stéphane!

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    Olif, celui qui a mal tourné.