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Quand je pense à Fernandol...

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Ces trois-là ont fait la farandole sur ma balustrade au cœur de l'été. 2001, un millésime de choix dans l'appellation, pour les vieux garçons maniaques! Servis l'un derrière l'autre, les mains dans les poches, dans un ordre non aléatoire, autour d'une côte de bœuf à la plancha.

D'abord une Tour du Bon flatteuse, majoritaire Mourvèdre (58%), complétée par Grenache (28%) et Cinsault (14%), élevage 18 mois en foudre. Bizarre, cette petite touche vanillée, alors? La capote? Mais c'est bon quand même, peut-être un peu facile, non?

Pibarnon, c'est top classe élégance, il faut bien le reconnaitre. Fin, précis, long, en érection perpétuelle. Madame n'a même pas besoin d'en redemander, elle se sert toute seule!

Tempier cuvée spéciale, c'est un cran de la ceinture légèrement au-dessus. Ou en dessous, selon comme on voit les choses. Le bénouze est sous tension permanente. Le palais aussi. Il faut reconnaitre qu'il ira loin, ce petit. Quelque chose de spécial, dans cette cuvée, probablement! Mieux vaut encore attendre les autres bouteilles, pour une jouissance plus complète.

Voilà largement de quoi agrémenter sa solitude, en plein creux estival.

Prochaine session, les mêmes en 2004? On en prendrait volontiers l'habitude, comme dit la chanson!

Si en plus, c'est Carla qui la chante...

 




Olif

P.S.: pour éviter un peu de travail de recherche à Laurentg, il n'y a qu'à cliquer . Une bien belle dégustation, ma foi!

P.S.2: il parait que je n'ai pas ma langue dans ma poche! Si certains veulent le vérifier, c'est ici!

Commentaires

  • Ah bravo ! Merci.

    J'aime bien beaucoup le vin facile et bon... :o)

    Tour du Bon ...clap, clap, clap (applaudissements).
    Mon préféré en Bandol.
    Suivi de : Duperé Barrera (facile et bon aussi :o), puis Château Sainte Anne et Tempier aussi (faciles et bons aussi), ... et
    puis aussi Pibarnon.

    Franc6 B
    PS. c'est pas mûr ici, je vais encore attendre une petite dizaine de jours ...
    ça me laisse du temps à papoter sur le Web. ... ;o)

  • Papote donc, Fran6, papote donc! C'est un plaisir!

    J'aurais effectivement pu rajouter un India 2001 des Dupéré à la dégustation. L'occasion d'une session de rattrapage bientôt?

  • Boh, ce ne sont pas tout à fait les mêmes cuvées ... :-)))
    Et puis je n'y étais pas à cette dégustation.

    Pour la gaudriole d'été, mets un Pibarnon rosé 2000 au frais : c'est propice au priapisme.
    Et pour celle d'hiver, un Pibarnon 1978.

  • Les trois compères sur la photo, cela me fait rêver:-) - et comme Francis, j'ajouterais l'India d'Emmanuelle et Laurent. J'adoooore le Mourvèdre, qui est devenu au fil des années mon préféré - dans la vigne, dans ses stades d'évolution à la cave - et finalement dans le verre - qui l'aurait cru....:-).

    Pibarnon 1989 - ouvert, dégusté et bu 10 ans plus tard - cela reste un de mes moments fétiches du vin!

  • "Pibarnon 1989 - ouvert, dégusté et bu dix ans plus tard".

    Et pas une trâce d'oxydation ou de vinaigre Iris ?
    Unglaublich !

    Laurent



    mais, non c'était en 1999, bien sûr. ;-)

  • Peut-être avec ma prédilection pour les vins "déviants" (n'oublie pas, que je fais dans le "naturel"), je ne m'en suis pas rendue compte:-):-):-), Laurent.

  • Iris,

    Il est vrai que vos vins, ceux de Barral ou plus modestement de mon ami vigneron amateur Patrick Henquel, ne font pas toujours l'unanimité en raison de senteurs foxées appuyées (le seuil de déviance restant bien difficile à calibrer).

    Patrick me dit qu'il laisse parfois son vin se clarifier dans un plat pendant plusieurs heures.

    Il est vrai que l'on peut aussi condamner un vin neutre, constant mais stérile.

  • Le "unglaubisch" de LaurentP concernant l'oxydation portait sur l'oubli d'une virgule, Iris : "Pibarnon 1989 - ouvert, dégusté et bu dix ans plus tard".
    Un vin ouvert 10 ans avant de le déguster et le boire aurait de fortes chances de se retrouver oxydé, non? Sauf dans le Jura, évidemment!

  • merci, Olif, sur cette leçon de ponctuation française:-) - j'en ai largement besoin, même si je préfère dans toutes les langues, que j'utilise, d'improviser - innover sur la ponctuation, pour mieux rythmer ou illustrer mes mots, donner l'intonation et la mimique, qui manquent...(et tu sais, que je parle beaucoup avec mes mains...).

    Dans ce cas, tout connaisseur aurait interprété la virgule comme bonne pause entre l'ouverture et la dégustation, pour laisser respirer le vin enfin libéré:-)... mais t'as raison, sur 10 ans, tout vin, qui n'as pas déjà subit le sort du vin jaune dans sa barrique non ouillée, aura rendu son âme...

    Laurent Gibet, vous trouvez, que les vins de Barral et de Henquel sentent le renard? On ne doit pas avoir les même repères olfactives:-)! De toute façon, cette année, les vins de Patrick comme certains de chez moi vont plutôt avoir un relent de blaireaux - inodore...

  • Iris Rutz,

    Patrick carafe précisément ses vins avec énergie pour estomper des odeurs animales parasites (appelez-les comme vous voulez, c'est vous qui savez vinifier, pas moi).

    Je suis au courant pour les blaireaux ...

    J'aime les fumets foxés des vieux (bons) vins.
    Le carignan de Barral a souvent besoin d'air pour se clarifier sur le cassis et le laurier (je parle ici de la cuvé de de base car pour la syrah majoritaire de Jadis ou le mourvèdre de Valinière, c'est encore autre chose - et l'on connait le caractère potentiellement sauvage du mourvèdre) : on peut alors passer à l'analyse des goûts et de la texture.

    Un vin qui décline très vite dans le verre ou pue durablement (ou qui s'exprime de manière très approximative - cela vaut dans mes repères, évidemment), fut-il naturel, ne m'intéresse pas.

    Cela dit en simple amateur/consommateur/payeur (et notamment pas en législateur, cela dit en écho aux disputes récentes ayant émaillé cet excellent blog).



  • Je pense, qu'on pourra se mettre facilement d'accord sur cela, Laurent:-).

  • Iris,

    Ne pas oublier l'aspect culturel.

    L'odeur d'un fromage "nature" peut ravir ou dégoûter.
    Une truffe noire, idem.

    Comment se présentent vos vins cette année ?

  • Faugères : Domaine Barral "Cuvée Jadis" 2001 - décembre 2009
    On est ici pas loin du vinaigre de framboise (poivré, sucré), malheureusement. Très dépitant. Il y a décidément beaucoup de ratés dans cette maison (méticulosité y rimant avec insouciance ?). A quoi bon consacrer autant de soin aux vignes pour ainsi malmener les jus ?

  • Goûté aussi dernièrement Jadis 2001. Beaucoup de volatile, c'est certain, mais ni dépitant, ni imbuvable. Acidulé, balsamique et un peu sauvage. Loin des canons (dans le double sens "vins à boire" mais aussi "standards") habituels, forcément.

  • Olif,

    C'est un peu comme si tu m'expliquais qu'un vin bouchonné est bon quand même (ce cas arrive, il est vrai).

    Au passage, un très beau Jadis 2001 (très bon - 16/20) en mars 2006 dans une série de Languedocs 2001.

    Restons "Rousseauistes" !

  • Ben tu vois, Laurent, tu réponds à ma place! Un vin bouchonné n'est pas forcément imbuvable, tout comme Jadis a été très bon et y sera peut-être encore à nouveau dans quelques années. Pourquoi diable ce jus aurait-il été malmené dans son enfance?

    Je ne suis pas certain que le rousseauisme s'accorde très bien avec une approche absolue et chiffrée d'un vin. Mais pourquoi pas?

  • Lis les débats sur l'oxydation des Bourgognes blancs, Olif ...

    Je te parle ici de plaisir à acheter, conserver puis boire ce vin (le commentaire et les notes, c'est pour ne pas parler dans le vide).

  • http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=m31a_cds&video_number=1

  • Enfin un très beau Barral tradition 2000 hier soir, net et vital ...

  • Ben tu vois, Laurent. Fallait juste persévérer. Barral, c'est vital. Je retiens.

  • C'est grâce aux vers de terre ... :-)
    En fait, c'est surtout le mot "net" qui compte (synonyme : propre).

    Un Jadis 2003 envahi de volatile : rechute ?

  • Pourquoi rechute? Bienvenue dans le monde du vin vivant, Laurent. Vivant et vital!

  • Tu illustres un véritable syndrôme de Stockholm, mon cher Olif ... :-)

  • Je n'ai jamais été pris en otage par Didier Barral, Laurent. Par contre, vous, à IVV, vous êtes totalement emprisonnés dans un carcan dégustatif que je trouve un peu vain. Un conseil, laissez donc tomber Barral et goûtez plutôt à des vins bien propres bien nets qui vous correspondent mieux.

  • Sage Olif ...

    Il faudrait un huissier inédit pour mesurer les périmètres, la diversité, la netteté. C'est cela qui est définitivement vain (vin).
    Je pense aux multiples vins français et étrangers que j'ai la chance de pouvoir approcher, avec des merveilles et des ratés aussi, certes.

    Tu remarqueras que j'ai parfois tenu ici à signaler des vins nature que j'avais particulièrement appréciés.
    Tenu aussi à signaler de réelles divergences d'appréciation dans notre petit groupe, avec parfois pour un même vin : j'adore ou je trouve cela dégueulasse (en passant par un veul potable !).
    Il y a des approximations olfactives (mais surtout gustatives) dont je me passe volontiers.
    L'absence d'intrants n'est pas à même de changer mon opinion (je préfère alors m'abstenir).
    J'ai par exemple eu pas mal de difficulté à m'intéresser à la Sagesse 2006 de Gramenon, en début de semaine, en raison de goûts désagréables de grenade pas mûre et de pomme blettie (ces mêmes goûts que je n'avais pas aimés qq jours plus tôt sur Pascal S du même millésime).
    C'était pourtant un joli vin sur le fruit : un vin "nez rouge" : soit !

    Cela dit, la fougue de certaines cuvées échevelées me plaît parfois.
    Il en va des vins comme des hommes. Tout est question de contexte et c'est assez indicible.

    Bonne journée

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