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Du pamplemousse à la noix...

... en 3 leçons, 2 heures et même pas 1 cinquantenaire:

 

- Savagnin 2010 brut de cuve, domaine Macle: du vrai beau jus de savagnin qui fleure bon le pamplemousse bien mûr au nez comme en bouche, avec cette belle amertume et cette grande acidité qui le caractérisent dans sa jeunesse. Les fermentations alcooliques se sont achevées très rapidement cette année, les cuves sont prêtes à être débourbées pour que la malo-lactique puisse s'enclencher le plus rapidement dans les meilleures conditions. Ensuite, ce sera le fût et l'appartion du mystérieux voile...

 

- Château Chalon 2003, domaine Macle: goûté sur les deux lots qui sont successivement proposés à la vente. Le lot 01 (information écrite en petit sur le côté de l'étiquette) arrive bientôt au bout. La noix se fait rare, presque absente. Des notes de fruits blancs ressortent sur une rondeur alcooleuse bien mûre. Plutôt haut en éthanal dans sa jeunesse, celui-ci ne se ressent que fort peu, le sotolon ayant probablement commencé son œuvre pour apporter complexité et dimension supérieure à la noix de base. Le lot 02, qui sera bientôt proposé à la vente, a donc connu un élevage en fût plus long. Il goûte plus sur la minéralité et des notes maltées, ne possédant pas la rondeur du précédent. A ce stade, il a plus d'éclat, même si au vieillissement, il est fort à parier que les deux se rejoignent.

 

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- Château Chalon antérieur à 1965, Auguste Macle: une bouteille du grand-père de Laurent Macle, Auguste, qui n'était pas étiquetée. Forcément antérieure à 1965, mais millésime impossible à déterminer avec certitude. La robe est ambrée, couleur vieil or, digne d'un vieux Cognac hors d'âge. Le nez est profond, d'une grande douceur. Des notes miellées se mêlent aux épices et au malt tourbé. La noix est aux abonnés absents. Il n'y a qu'à se laisser charmer et porter par les effluves de ce breuvage qui est loin d'avoir fini de remonter le temps. La magie des vieux Château Chalon...

 

Et la noix, dans tout ça? La quoi? Le prochain qui me dit encore que le savagnin sent la noix, je lui fais avaler les siennes d'un grand coup de latte.

 

Olif

 

P.S.: je rigole!

 

Commentaires

  • !!! Que se passe t-il Olif? Ce sont les VdVs montants, la fatigue du métier qui te font rêver d'éclater les noix à grands coups de lattes???
    Enfin de "conte", j'apprend qu'avec le temps, les noix et leurs odeurs s'éclipsent?
    En voilà une nouvelle qu'elle est mauvaise...

  • Parfois, le savagnin sent la noix. Et j'aime ça.
    J'ai des noix de Grenoble. Mais seulement dans mon panier ;-)
    Vive le Jura!

  • Parfois, le savagnin sent la noix. Viens-y, viens-y, viens-y.

  • Parfois le vin jaune sent la noix. Pas à cause du savagnin, mais de l'éthanal. Désolé si je fais du lobbying jurassique pédagogique.

    Pour les VDV du sexe, Christian, il te faudra patienter encore une semaine. De quoi redonner force et vigueur aux "hors d'âge".

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