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savagnin

  • Merci Bernard!

    Bernard, c'est le nom d'un champ, entre Grusse et Cesancey. Un champ planté de savagnin, le seul qui aurait pu revendiquer le statut de grand cru dans le Sud-Revermont à une époque très lointaine où il y eût une proposition de classification des terroirs. Bernard, c'est aussi le prénom de mon père, trop tôt disparu il y a plus de 25 ans. Les vignes de savagnin du Champ Bernard ne sont pas les siennes, mais ce sont pourtant les vignes de mon père. Va y comprendre quelque chose, Charles, mais aussi Bernard.

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  • Une bonne Pinte de savagnin

    La Pinte, fier vaisseau amiral arboisien, qui, même s'il a régulièrement changé de capitaine au cours des précédentes décennies, continue de corriger son cap sans jamais naviguer à vue, pour toujours flirter avec l'excellence. Et, surtout, ne pas hésiter à se remettre en question s'il le faut. E voga la Pinta, contre vents et marées, sous la houlette de Samuel Berger, actuel régisseur du domaine, qui a remplacé Bruno Ciofi au mercato viniviticole de la saison 2016, juste avant les vendanges. Un travail dans la continuité, qui passe pour lui, entre autres, par la connaissance de ce que ses prédécesseurs ont pu faire ici avant lui.

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  • Pata negra helvetico et savagnin jurassico

    Depuis que le journaliste Pierre-Emmanuel Buss n'a plus le Temps, il a un petit peu plus de temps. Une situation temporaire qui lui permet pour l'instant d'organiser des rencontres informelles comme celle-ci: une alliance somme toute assez naturelle entre le cochon suisse, façon iberico, et le savagnin jurassien, à la mode oxydative. Match aller dans le Jura français, à Montigny-les-Arsures, chez Stéphane Tissot. Comme j'étais sur le trajet, je me suis retrouvé embarqué dans le bus.

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  • VDV#62: compagnonage vinique

     

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    VendredisduvinDéjà les 62èmes Vendredis du vin, comme le temps passe! Je me revois encore, jeune et fringant blogueur imberbe, farfouiller dans ma cave à la recherche d'une poignée de vins titrant moins de 12°C à la demande de Laurent Baraou, bien avant qu'il n'alterdéguste sur GlouTV en compagnie de Monsieur Septime.

    62, comme le Jaune du Jura. Si c'est pas un signe du destin, ça! Et voilà que Véro, du Mas Coris, nous demande de nous allonger sur son divan pour nous aider à trouver le compagnon de notre nouvelle année, celui du tournant de notre vie, celui qui nous booste dans les moments difficiles ou tout simplement celui qui est toujours à nos côtés pour nous réconforter.

     

    - Alors, Docteur Véro, voilà...

    - Dites 33!

    - ....?

    - Pardon, dites 62, plutôt, c'est pour les VDV.

     

    Pas trop le temps pour une psychanalyse du jurassique, à l'heure de partir dans la Loire. Et je ne vais pas tout dévoiler non plus. Mais, pour m'aider à surmonter le mal du pays, je ferai sans doute le plein de savagnin à la veille d'être parti et je me gaverai de ploussard mardi soir en rentrant. Le vin du Jura, l'autre versant du vin, à l'instar des montagnes du Jura. Et peut-être même bien que j'en emporterai une ou deux bouteilles en Anjou, tiens!

     

    Olif

     

    P.S.: Dévoilé, Savagnin 2005 ayant fait six ans de fût chez Stéphane Tissot. Comme un jaune, donc, sauf que ... il n'a jamais pris le voile! Du fait d'un millésime trop riche et d'un degré naturel trop élevé. Un profil étonnant, complètement différent de celui du jaune. Et, pour le coup, il s'est mué en blanc. Dites 75, pas 62!

    P.S.2: VDV à l'arrache, parce que plein de choses, ..., parce que. Bref, j'ai fait court. Mais j'ai bon quand même, Madame Véro?

     

  • Des Nouvelles, bonnes ou mauvaises...

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    Bonne nouvelle, c'est l'Avin. Avant que l'espiègle Eva d'Œnos ne crée l'Avin, il n'y avait que l'Avent. Mais ça c'était avant. L'Avent et son célèbre calendrier, coincé entre celui du facteur et celui des pompiers. L'avantage du calendrier de l'Avent, c'est que derrière chaque petite porte se cache une surprise. Autre bonne nouvelle, le calendrier de l'Avin regorge, lui, de belles bouteilles. Des flacons débouchés pour l'occasion par les Avineurs, dont on espère qu'ils ont bien aviné leur verre. Depuis, Eva a beaucoup bu et également rebu. C'est tout nouveau et ça vient de sortir. Toujours autour du vin, évidemment.

    Bonne nouvelle, aujourd'hui, c'est mon tour. En ce dixième jour du calendrier de l'Avin, place à L'Octavin. Le huitième eût été plus judicieux, j'en conviens. Mais ce n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle.

    Bonne nouvelle, il s'agit d'un savagnin. Un savagnin des Nouvelles, une parcelle qu'elle est bonne et qui domine la ville d'Arbois à l'Est. Mauvaise nouvelle, la Comtesse A... a gagné trois petits points sur son étiquette, pour ne pas réveiller les vélléités combatives des avocats de l'opuscule vinique number one, qui avaient déjà contraint Alice Bouvot et Charles Dagand à abandonner leur nom originel d'Opus Vinum. Comtesse Almaviva était le nom de ce vin, Mozart ne devrait néanmoins pas se retourner dans sa tombe pour une initiale ponctuée.

    Car, bonne nouvelle, ce savagnin ouillé 2012 est juste épatant. Il frétille encore dans le verre tellement il est vivant. Un vin de fruit et de soif qui met le savagnin à la portée de tous ceux qui ont peur du jaune.

    Mauvaise nouvelle (ou pas, c'est selon), l'année prochaine, il ne sera plus d'Arbois, ni du Jura, mais de France. Ça ne le rendra pas moins bon, mais ne facilitera pas la prise de nouvelles. Un choix mûrement réfléchi par le tandem ABCD de se mettre hors AOP, ce qui ne s'est pas fait sans douleur. Mais il devient de plus en plus dur de lutter contre la volonté de marginaliser tout ce qui ne rentre pas dans une pseudo-norme d'expression et de typicité.

    C'était la Comtesse A... 2012, ex-Comtesse Almaviva, futur ex-vin d'Arbois, en direct du calendrier de l'Octavin. En avant toute!

     

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    Olif

  • Solstice de printemps

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    Voilà bien un plat unique, qui ne peut être goûté qu'à un instant unique: le solstice de printemps. Moment improbable, ne survenant jusqu'à présent que lors de la victoire d'un Président normal aux élections précédant les Saints de glace. Peu de personnes au monde, même parmi les grandes fortunes de ce monde, peuvent se gloser d'avoir goûté un jour à ce plat totalement bling-bling, réservé aux seuls détenteurs d'une carte électo... rhââ lovely.

    Le premier bonheur, c'est celui de rentrer victorieux d'une traque difficile, la chasse à la morille. Ça faisait longtemps que je n'avais plus débloqué le compteur, la faute à pas beaucoup de temps, pas trop de chance, des gisements familiaux épuisés, du fait du vieillissement physiologique du milieu naturel. Mai 2012 est une année plutot propice. De l'humidité, des vagues de chaleur, encore un peu d'humidité. La morille n'aime pas trop la stabilité météorologique et les orages de printemps lui conviennent à merveille.

     

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    Contrairement à ce que la photo ci-dessus pourrait laisser supposer, la morille ne saurait être confondue ni avec un éléphant, ni avec une fraise des bois, qui, elle, est plutôt rose, comme chacun sait. L'éléphant, lui, est gris, tandis que la morille est plutôt printanière. Volontiers toxique crue, la morille devient comestible fraiche après cuisson, en risotto, par exemple, ou après dessication suivie de mastication. Pour ne pas avoir à mélanger ce spécimen authentique du Haut-Doubs à de la vulgaire morille séchée d'importation, pas question d'attendre. Ingrédient vedette de ce risotto aux asperges vertes et à les deux morilles fraîches du Haut-Doubs, ce délectable champignon printanier s'est parfaitement entendu avec un filet mignon mariné à l'huile de pistache et au curry, cuisson millimétrée à la plancha, et a connu l'extase avec un Arbois Solstice 2004 du domaine de la Tournelle. Un savagnin surmaturé sec, plutôt atypique, ne ressemblant pas à beaucoup d'autres vins connus. Puissant et riche, mais largement en-dessous du seuil de l'ISF, et sans lourdeur aucune.

     

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Extra-révélation jurassienne...

     

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    Révélation extra, découverte par hasard dans la 3ème mouture du Carnet de Vignes de Sylvie Augereau, grande prêtresse de la Dive et croqueuse de raisin omnivore, de préférence "nature", également à l'origine d'une bonne bouffée d'air frais dans le microcosme jusque-là empoussiéré de la presse vineuse française. Cette Extra-révélation est généralement un coup de cœur décerné à un vigneron, un sommelier ou un caviste, pour "récompenser l'exemple qu'il montre et la route à suivre, pour boire encore meilleur". En 2010, c'est toute une région qui est consacrée. Une toute petite, par la taille, certes, mais grande par le talent et le nombre de jeunes pousses qui y sont semées. Tout cela sous l'œil bienveillant des valeurs sûres et des locomotives comme Stéphane Tissot, par exemple, qui a pris la pose pour la circonstance, en compagnie de Bénédicte son épouse. Le grand air du Jura se hume, se goûte, s'apprécie et ses terroirs ne demandent qu'à y être mis en valeur. Pour cela, le Jura peut compter sur sa gastronomie et, dans une moindre mesure, sur la toile, qui tisse quelques liens chaque fois qu'elle le peut. Le Blog d'Olif n'est pas peu fier de faire un peu de figuration dans cette extra-révélation, en compagnie d'un excellent Crazy Yellow, pas encore revenu de vacances d'été, et des cybercavistes également bien réels des Jardins de Saint-Vincent et des Zinzins du vin.

     

    Un aussi bel article, ça s'arrose! A grands coups d'Amphore 2009, par exemple, le dernier avatar de Stéphane Tissot, un "vin orange" à l'italienne. Pur savagnin récolté en surmaturité, macéré comme un rouge et élevé sans soufre en amphore de terre cuite. Encore une révélation extra, malgré son côté déroutant! Ça titre plus de 15° d'alcool et ça glisse pourtant tout seul. Ah! le Jura ...

     

     

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    Olif

     

    PS.: en partance pour la Capitale demain aux aurores, je suis en train de boucler mes valises. Sans oublier l'équipement indispensable, évidemment ...

     

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  • Du pamplemousse à la noix...

    ... en 3 leçons, 2 heures et même pas 1 cinquantenaire:

     

    - Savagnin 2010 brut de cuve, domaine Macle: du vrai beau jus de savagnin qui fleure bon le pamplemousse bien mûr au nez comme en bouche, avec cette belle amertume et cette grande acidité qui le caractérisent dans sa jeunesse. Les fermentations alcooliques se sont achevées très rapidement cette année, les cuves sont prêtes à être débourbées pour que la malo-lactique puisse s'enclencher le plus rapidement dans les meilleures conditions. Ensuite, ce sera le fût et l'appartion du mystérieux voile...

     

    - Château Chalon 2003, domaine Macle: goûté sur les deux lots qui sont successivement proposés à la vente. Le lot 01 (information écrite en petit sur le côté de l'étiquette) arrive bientôt au bout. La noix se fait rare, presque absente. Des notes de fruits blancs ressortent sur une rondeur alcooleuse bien mûre. Plutôt haut en éthanal dans sa jeunesse, celui-ci ne se ressent que fort peu, le sotolon ayant probablement commencé son œuvre pour apporter complexité et dimension supérieure à la noix de base. Le lot 02, qui sera bientôt proposé à la vente, a donc connu un élevage en fût plus long. Il goûte plus sur la minéralité et des notes maltées, ne possédant pas la rondeur du précédent. A ce stade, il a plus d'éclat, même si au vieillissement, il est fort à parier que les deux se rejoignent.

     

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    - Château Chalon antérieur à 1965, Auguste Macle: une bouteille du grand-père de Laurent Macle, Auguste, qui n'était pas étiquetée. Forcément antérieure à 1965, mais millésime impossible à déterminer avec certitude. La robe est ambrée, couleur vieil or, digne d'un vieux Cognac hors d'âge. Le nez est profond, d'une grande douceur. Des notes miellées se mêlent aux épices et au malt tourbé. La noix est aux abonnés absents. Il n'y a qu'à se laisser charmer et porter par les effluves de ce breuvage qui est loin d'avoir fini de remonter le temps. La magie des vieux Château Chalon...

     

    Et la noix, dans tout ça? La quoi? Le prochain qui me dit encore que le savagnin sent la noix, je lui fais avaler les siennes d'un grand coup de latte.

     

    Olif

     

    P.S.: je rigole!

     

  • REVEVIN 2010: Le Savagnin dans tous ses états, la dégustation


    Compte-rendu de la première session de ces REVEVIN 2010, où le Jura, et plus spécifiquement le Savagnin, se sont retrouvés sous le feu des projecteurs l'espace d'une matinée. Le Jura fut donc le premier invité à monter les marches du patio du Chai Carlina, ce vendredi 14 mai à Saint-Jean de Monts. Son climat aussi, puisque des températures, interprétées comme jurassiques en cette Ascension vendéenne, se sont invitées en dernière minute. Mamert, tu nous fous les glandes. Retourne au Groënland avec Servais, ton pote Inuit. Et, par la même occasion, emmène Pancrace avec toi. Il ne faisait pas -36,7°C le matin, comme à Mouthe dans le Doubs en janvier 1958, mais on y ressentait une fraicheur océanique  non négligeable, à l'origine d'une extériorisation des poils de l'avant-bras des escapadeurs frileux et d'une intériorisation dans le Chai dès le début de soirée. Pas question, toutefois, de ne pas d'enfiler la tenue rituelle lors de ce séjour ascensionnel vendéen: short et sandales. En mai, fais ce qu'il te plaît et déguste les mollets et orteils à l'air.

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    Du savagnin plein les verres. Exclusivement, même. Le regard crispé de certains des  courageux participants pouvait faire croire que l'on s'apprêtait à  tourner un remake de Fear factor, mais la peur laissa progressivement la place à l'ébahissement et au plaisir au bout de quelques verres. Enfin, j'ose le supposer, personne n'avait de revolver sur la tempe. Les vins ont été servis, généralement par deux, dévoilés en plusieurs temps afin d'apporter les précisions nécessaires à la compréhension de chaque série. J'étais le seul à connaitre l'ordre de service et les vins dégustés, évidemment.

     

    Mise en bouche

     

    -      Arbois Traminer 2006 Stéphane Tissot en 2 services, bouché à vis et bouché liège, sur le même millésime : une vision particulière du savagnin, voulue par Stéphane Tissot. Élevage court, en cuve, pour préserver le fruit et les arômes primaires du cépage. Destiné à une consommation rapide, même si une conservation est possible quelques années, il a été bouché à vis depuis 2006, parallèlement au bouchage classique. Le vin bouché liège semble plus fruité et épanoui. Simple et direct, il est plaisant mais un peu alangui en bouche. Le vin à capsule fleure une petite réduction. Légèrement pétrolé, il est tonique et vif, se révélant au contact de l'air. A mon sens, le bouchage à vis s'avère supérieur, en terme de vieillissement sur ce type de vin destiné à être immédiat, préservant mieux la tonicité et la nervosité. L'avis ne fut pas unanime, mais juste majoritaire. Les deux bouteilles ont leur intérêt, mais, dorénavant, il est fort probable que l'intégralité du Traminer soit bouchée à vis. C'est en tout cas ce que souhaite Stéphane.

     

    -      Savagnin du Domaine Macle, prélevé sur fût, destiné à du Château Chalon, en 2 services sur 2 millésimes, 2008 et 2005: deux futurs Château Chalon qui ne le sont encore pas. Ou la perception du basculement vers  un autre monde, celui de l'oxydatif. Ce type de dégustation de deux savagnins en cours de vieillissement est toujours un moment d'exception, à apprécier religieusement. Le 2008 est encore fermé et peu expressif au nez. Le pamplemousse s'éloigne pour laisser apparaître des épices. La structure du vin est déjà en place, en filigrane. 2005 fait voyager dans l'autre dimension. Ça y'est, le voile fait son effet. La noix verte est apparue, le curry également, un petit peu. La bouche est profonde et dense, développant déjà une pointe de gras, avant de se fondre dans une finale immense et persistante. Un grand Château Chalon en perspective.

     

     

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    Savagnins ouillés

     

    Le Païen, cépage valaisan, n'est autre que le savagnin blanc jurassien. Il est classiquement élevé avec ouillage, même si certains tentent des essais de voile dans un but purement expérimental. Dans le Haut Valais, il prend le nom de Heida. Ces deux pirates, qui vont ouvrir le bal de la série des savagnins ouillés, ont été sélectionnées par Laurent « Vins-Confédérés » Probst et ont joué leur rôle à la perfection, ne venant même pas semer le trouble dans l'esprit des Revevineurs.

     

    -      Heida 2008, Collection Chandra Kurt, Cave de Provins, Valais : cette cuvée est vinifiée par Madeleine Gay, l'œnologue-vedette de la cave de Provins-Valais. Nez plutôt floral et discret, bouche simple, sapide et fraîche. Une jolie entrée en matière, tout en délicatesse.

     

    -      Païen 2008, La Cave à Polyte, Valais: nez ouvert, épicé, sur des notes de céleri en branches. Décoiffant! La bouche est vive, développant de l'acidulé qui termine sur une pointe d'amertume. Aromatique particulière (levurage?) et structure pas complètement en place, mais un vin intéressant.

     

    -      Arbois Savagnin 2006 et 2008 (prélevé sur fût), Domaine de l'Octavin : deux cuvées de savagnin ouillé d'un jeune domaine jurassien extrêmement prometteur, à comparer, pour juger des progrès en matière de vinification (entre 2006 et 2008, évolution vers la biodynamie et plus de naturels dans les vins). 2008 possède tension, acidulé et vivacité, mais ne s'exprime encore que très peu dans le verre. L'élevage devrait lui amener de la complexité. 2006 possède du gras et de l'onctuosité, avec une belle minéralité jurassienne sous-jacente, mais manque à peine de nerf en finale.

     

    -      Côtes du Jura Novelin 2006, La Maison de Rose : un joli savagnin ouillé d'un fort sympathique domaine situé à Saint-Lothain, au Sud de Poligny, qui travaille chardonnay et savagnin dans le même esprit de fraîcheur. Ce 2006 est à point, floral avec un zeste d'épices et une pointe de massepain.

     

    -      Côtes du Jura Savagnin Chalasses Marnes bleues 2006, Jean-François Ganevat : une référence dans le landerneau jurassien, en matière de vins ouillés. Le Chardonnay des Chalasses est un must, le Savagnin l'est tout autant, grâce à la présence de ces marnes bleues si caractéristiques et propices au bon développement du savagnin. Une grande cuvée, qui se goûte au top, avec toujours autant d'acidité directrice et de droiture. Un modèle du genre!

     

    -      Côtes du Jura Fleur de Savagnin 2001, Collectif Labet : une cuvée désormais classique de ce domaine, qui est plutôt réputé dans les  sélections parcellaires ouillées de Chardonnay. Le Savagnin a aussi grandement sa place en Sud-Revermont, le terroir s'y prête. La robe est dorée, le nez est complexe, iodé, sur la cire et les épices. Une bouteille à boire, parvenue à maturité, qui garde encore de la fraicheur.

     

    Vieux Savagnins ouillés

     

    -      Côtes du Jura Savagnin 2001 ouillé 6 ans, Collectif Labet : un collector, totalement épuisé au domaine. Le même que précédemment, si ce n'est qu'il a vieilli 6 ans en fût plutôt qu'en bouteille. Le nez est plus miellé, marqué encaustique, avec un séduisant côté "vieux chardonnay". L'attaque est plutôt doucereuse, puis développe de l'amplitude, s'élargit et persiste longuement.

     

    -      Arbois-Pupillin Savagnin 2003, Domaine Overnoy-Houillon : le domaine de référence en matière de vieux savagnins ouillés, sur un millésime très particulier. Où l'on devrait découvrir que la canicule n'a que très peu affecté les sols jurassiens marneux, l'élevage long permettant en outre un affinage de l'alcool. Premier nez champignonneux, faisant craindre une déviance liégeuse. En bouche, noix, épices, et toujours cette petite sensation "liège". La structure du vin me parait altérée, ne ressemblant nullement à la précédente bouteille dégustée. Aurait-il été frappé de savagninite aigüe?

     

    -      Côtes du Jura 1999 Les Vignes de mon père, Jean-François Ganevat : 9 années d'ouillage pour acquérir une complexité digne d'un Jaune. Vive l'élevage long, même s'il est encore légèrement perceptible au nez. La bouche est fraîche, riche, immense, puissante et longue, très épicée. Magnifique!

     

     

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    Savagnins sous voile

     

    -      Côtes du Jura 2007, Clos des Grives : un savagnin classique, élevé sous voile. Vignoble du Sud-Revermont, culture bio certifiée depuis de nombreuses années. D'expression classique, sur la noix verte. Pas immensément complexe, mais agréable.

     

    -      Arbois Soliste 2004, Jean-Marc Brignot : le premier millésime de Jean-Marc Brignot, qui découvrait à la fois ce cépage et le voile. Élevage d'un an en cuve sous voile, sans soufre. Nez oxydatif très fin, gardant du fruit. Bouche fine et élégante, juteuse et fraiche, persistante. Un savagnin oxydatif tout en dentelle. J'adore.

     

     

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    Vins jaunes

     

    -      Arbois Vin Jaune 2003 Les Bruyères  et Arbois Vin Jaune 2003 En Spois, Stéphane Tissot : les premiers Vins Jaunes de terroir, par Stéphane Tissot. Une approche de la finesse du Jaune dans un essai de hiérarchisation et de différenciation des terroirs à oxydatifs. En Spois toujours plus rond et immédiat, Les Bruyères tourbé et fumé, plus large et riche en alcool.

     

    -      Château Chalon 2003, Domaine Macle : le dernier-né de Château Chalon, en avant-première (ou presque) sur la croisette de Saint-Jean. Tout jeune, presque bébé, il est plutôt sphérique, très rond en attaque, avec une relative fraicheur.

     

    -      Arbois Vin Jaune 2000, Michel Gahier : un Jaune d'Arbois dans un style classiquement différent de celui de Château Chalon, mais s'exprimant ici dans un registre plutôt fin. Miel, épices, après une fugace note de croûte de fromage. Long, persistant et très agréable. Il a déjà du répondant et devrait franchir les années sans trop de peine.

     

    -      Arbois vin jaune cuvé 1992, Stéphane Tissot : une version « cuvée » d'un savagnin, dont les raisins ont été laissés à macérer dans le jus comme s'il s'agissait au départ d'un vin rouge, à la façon ancestrale de certains vins italiens (type Radikon). Ensuite, élevage classique sous voile pendant 6 ans. Rien à voir avec un Jaune traditionnel. Avant tout un vin blanc « cuvé », avec cette sensation tannique si particulière ! Et une jolie couleur orangée. Fin et complexe, immensément bon.

     

     

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    Savagnin surmaturé

     

    -      Arbois Solstice 2003, Domaine de la Tournelle, Evelyne et Pascal Clairet : un savagnin ouillé en surmaturation, vinifié en principe en sec. En 2003, il reste 42g de sucre résiduel, du fait de la richesse du millésime. Pourtant, il goûte sec, ayant commencé à manger les sucres qui lui restent. Equilibre entre deux, lié au millésime, pas complètement convaincant.

     

    Savagnins avec sucres résiduels

     

    -      L'école Buissonnière 2008, La Maison de Rose, Vin de Table : vendange tardive de Savagnin à l'équilibre demi-sec plutôt aérien. La robe est très claire, l'acidulé bien développé. Un vin séducteur, de pur plaisir.

     

    -      Arbois-Pupillin 2007 L'ivresse de Noé, Philippe Bornard : vendange tardive de novembre à l'équilibre demi-sec léger, avec une pointe d'acidité.

     

    -      Arbois-Pupillin 1998, Philippe Bornard : une bouteille de derrière les fagots, vendange tardive de savagnin élevée sous voile pendant 8 ans et jamais commercialisée. Un équilibre irréel et improbable, entre sucre et oxydation. Le nez est complexe, sur la croûte de fromage et les raisins de Corinthe. Bouche arrondie par l'alcool, oxydative mais bien en place.

     

    -      Arbois Mélodie 2004, Stéphane Tissot : Savagnin de glace récolté en 2004, au mois de décembre, par -11°C. Une véritable curiosité à découvrir, que j'ai la chance de suivre depuis son berceau. L'évolution est à la hauteur de ce que j'ai pu goûter dans sa jeunesse. On y retrouve de subtiles notes de clou de girofle qui ponctuent un équilibre magique, sur la tension acidulée.

     

    -      SulQ 2002, Jean-François Ganevat, Vin de Table : sélection de Grains Nobles de Savagnin récoltés en décembre 2002. Les millésimes récents ont été réalisés en assemblage avec des vieux cépages oubliés et ne sont donc plus un vin de pur savagnin. Une bouteille collector, un liquoreux ultra-concentré réservé aux gourmands, qui sait préserver son petit coin de fraîcheur. Exceptionnel!

     

    Savagnins avec bulles

     

    -      Ça va bien, Philippe Bornard : pétillant naturel à base de savagnin, des bulles acidulées pour se refaire le palais. Festif, sur des notes de pomme et d'épices, avec un côté très rafraichissant. Ben oui, après ça, ça va bien.

     

     

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    Voilà pour un aperçu volontairement sélectif, mais que j'espère représentatif des potentialités et de la valeur du Savagnin, un cépage à découvrir sans restriction ni modération.

    Un grand merci aux vignerons sollicités, qui ont tous répondu présent avec générosité, ainsi qu'à Laurent Probst, de Vins-confédérés pour sa contribution courageuse autant que désintéressée, et au CIVJ, pour avoir gracieusement fourni toute une documentation à l'intention des participants. Quelques bouteilles proviennent également de ma cave personnelle, soit parce qu'elles étaient épuisées au domaine, soit parce que je n'ai pas eu la possibilité matérielle de passer récupérer auprès des vignerons les échantillons promis.

     

     

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    Crédit photo: Escapades

    Olif

     

  • REVEVIN 2010: Le Savagnin dans tous ses états, préambule

    Lorsque Philippe RAPITEAU, the Pipette man, m'a demandé d'animer la première journée, consacrée au Jura, lors des 7èmes REncontres VEndéennes autour du VIN, à Saint-Jean de Monts, j'ai dit oui. Comme ça, bêtement, sans réfléchir. Mais qu'allions-nous bien pouvoir faire goûter à tous ces Revevineurs vendéens, à part du vin du Jura? L'idée de départ de cette dégustation vient en fait d'une réminiscence d'un ancien article de la revue belge In Vino Veritas, écrit par Marc Vanhellemont et intitulé déjà « Le savagnin dans tous ses états ».  Je lui ai piqué son concept et son titre sans vergogne, mais avec son assentiment. Merci à lui.

     

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    Le savagnin, cépage typiquement jurassien, fait partie des grands incompris. Il n'y a qu'à voir le geste de dédain du soi-disant amateur lorsqu'on lui tend un verre. « Pouah ! » fait-il avec une moue de dédain (« est-ce que j'ai une gueule à aimer la noix ? »). Preuve d'une totale et abyssale méconnaissance du vin et du cépage qui, s'il sert bien à élaborer le Vin jaune, ne possède aucune note variétale de noix ou de curry. Non, le jus du savagnin fleure bon les agrumes, le citron, l'ananas parfois, la mangue. Ses arômes de noix, d'épices, de curry, il les acquiert éventuellement avec l'âge, selon son mode de vinification, avec ou sans ouillage. Sa remarquable structure acide lui permet de rivaliser sans problème avec le chenin angevin ou le riesling alsacien et d'élaborer tous types de vins, du plus sec au plus liquoreux, en passant par le vin de voile ou encore le surmaturé sec.

    Vieux de la vieille dans le Jura, il est pourtant probable qu'il vienne d'ailleurs. Peut-être même bien d'Allemagne, du temps où la Franche-Comté appartenait au grand Empire germanique. Cultivé également à Tramin, au nord de l'Italie, il en a rapporté son nom de « traminer ».

    D'un point de vue ampélographique, il se reconnaît à ses feuilles aux lobes arrondis et à ses grappes petites et compactes aux grains oblongs. Et puis, il y a sa couleur. Ou plutôt ses couleurs, qui correspondent à différentes variétés parfois très proches : blanc, jaune, rose, vert ou gros vert, des variétés totalement martiennes. Le savagnin se complait sur les marnes du Lias, bleues, grises ou blanches, parfois schisteuses (marnes feuilletées). Son rendement maximum oscille entre 30 et 45 hl/ha.

     

     

    Traditionnellement vinifié de manière oxydative, sans ouillage des barriques, il donne naissance au Vin jaune, le fleuron de la viticulture jurassienne. Abhorré ou adulé, ce Vin jaune trouve à Château Chalon son terroir d'exception que certains voudraient élever au rang de Grand cru. Lorsque le voile peine à se développer, et pour répondre à une demande locale très forte sur ces arômes oxydatifs soi-disant typés, le Savagnin finit en bouteille sans parvenir au statut de Jaune. Il donne alors un simple vin blanc, loin d'être inintéressant, pourtant. Faut y goûter !

    Phénomène de mode actuel, mais utilisé par certains de longue date, l'ouillage des pièces de savagnin donne naissance à un vin totalement différent, non dénué de profondeur, qui exprime le fruit du raisin sur une trame profonde et une grande colonne vertébrale acide. L'ouillage long est un élevage particulier qui donne naissance à des vins à la dimension exceptionnelle, dans un registre différent de celui du Vin jaune.

    Cépage tardif à grande acidité, le Savagnin se prête fort bien à la surmaturité et à la vendange tardive, y compris la sélection de grains nobles. La grande concentration lui sied même à merveille.

     

    Toutes ces facettes, et même encore d'autres, ont été découvertes au fil de la dégustation organisée à Saint-Jean de Monts, dans le cadre des REVEVIN 2010. Un panorama volontairement sélectif et limité à une certaine forme d'excellence, en espérant qu'elle ait été au rendez-vous.

     

     

    Vins et commentaires personnels à suivre, mais le grand escapadeur a déjà frappé...

     

    Olif

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Avant-goût ascensionnel

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    Préambule à un monologue ascensionnel vendéen du savagnin, cette collecte d'échantillons est l'occasion de repartir à l'assaut du vignoble jurassien, entre deux ou trois séances de dégustation internationales, belgo-champagno-beaujolo-alsacienne. La vie est belle, mais pas toujours facile, pour l'amateur! Dur, dur. Problèmes d'emploi du temps, forcément, pas toujours aussi extensibles qu'il le faudrait. Bon, on ne va pas se plaindre non plus, lorsque l'on goûte aux variations terroiristes ictériques de Stéphane Tissot, pour qui l'oxydation peut aussi être une affaire de terroirs. Qui vont marquer différemment le vin Jaune et laisser s'exprimer le sol. Exercice plutôt éloquent, avec trois vins pas tout à fait les mêmes, malgré des pratiques identiques en cave. La cuvée classique, toute en rondeur, révèle avec bonheur son fruit sur fond oxydatif très fin et immensément long. En Spois, très immédiat, se laisserait boire à grandes lampées en cas de température de service un peu fraiche. Du fruit, de la minéralité, une finale claquante qui appelle un autre verre. Les Bruyères fait l'effet d'un Vin Jaune d'après-dîner, par son côté tourbé au nez, un peu plus riche et opulent, avec une pointe chaleureuse en finale. Un air de Single Malt d'Islay!


    Après le Jaune, il est bon de se rouler une fois de plus dans le Paille. Spirale infernale de 2007, constituée de 5 fûts destinés à être assemblés. 2 de Poulsard-Savagnin, vinifiés ensemble, et 3 de Savagnin pur, qui goûtent très différemment. Séparément aussi bien qu'assemblées dans tous les sens. Le caractère très acidulé du cépage vient tonifier la finale, laissant envisager toute l'opportunité d'une cuvée de Spirale "pur Savagnin" dans ce millésime. Affaire à suivre avec grand intérêt ...

    Tant qu'on est dans les sucres, on trempe ses lèvres dans Spirale 2008 et 2009, PMG 2009 (sur la fraise écrasée), puis dans deux Macvins rouges  2009 "vintage" (pinot et trousseau séparés), et, pour finir, Spirale, Audace et PMG 2006, actuellement à la vente. L'augmentation de la proportion de Savagnin dans Spirale est à l'origine d'une vivacité finale extrêmement plaisante, malgré la grande concentration. Le monde des ultra-liquoreux a encore de bien beaux jours devant lui, au domaine Tissot.



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    Pour bientôt tout savoir sur le Savagnin, une seule solution, rendez-vous sur la croisette de Saint-Jean de Monts, à l'occasion des 7èmes REVEVIN. Plutôt que de monter les marches du palais, on y descendra les escaliers de la cave!

     

    Olif

  • Savagninite aigüe

    Vidéolif sixième et j'aime autant prévenir tout de suite. Le sujet du jour est grave. Il touche à l'intime et au médical. Et aux extra-terrestres aussi. Âmes sensibles et terre à terre s'abstenir.

     

    Aujourd'hui, on va parler d'une affection redoutable, la savagninite, qui vous tombe dessus brutalement, sans prévenir. Terriblement prurigineuse. La savagninite, ça gratte! De partout. Contrairement à une idée communément répandue, le prurit de la savagninite n'est pas exclusivement localisé à l'entrejambe de la femme. Non. C'est un prurit cérébral, qui touche aussi les hommes. Enfin, ceux qui ont un cerveau. Et quand ça vous démange comme ça, un conseil, il ne faut surtout pas gratter. Ça aggrave les choses. Non, quand la savagninite démange, il faut descendre à la cave. Tranquillement. Calmement. Les mains dans les poches. Et remonter une bouteille. Ou deux. De savagnin, évidemment. Il faut soigner le mal par le mal.

     

    Le savagnin, cépage typiquement jurassien, mais typiquement martien, aussi, c'est de saison. Du savagnin, il en existe de toutes les couleurs: du blanc, du jaune, du rose, du vert, ... du gros vert même. Plus martien que le savagnin gros vert, tu meurs dans l'espace. Le savagnin gros vert, ça, c'est du gros martien!

    La différence entre le savagnin vert et le savagnin gros vert, évidemment, c'est la taille du raisin. Qui oblige à utiliser de plus grosses bouteilles pour le gros vert. La preuve! Contrairement aux apparences, ceci n'est pas un magnum de savagnin vert. Mais une bouteille de savagnin gros vert. Ce n'est pas celle-là qu'on va goûter. Pas une très grosse soif, aujourd'hui! Soyons modeste. Tournons-nous plutôt vers un savagnin mini-vert. Ou mini-jaune, ou mini-blanc, peu importe, je ne connais pas sa couleur, à celui-là.

     

     

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    Arbois-Pupillin Savagnin 2003, domaine Overnoy-Houillon. 2003, le millésime qui fait peur aux amateurs de blancs. Mais pas aux amateurs de Jura. Le sous-sol argileux associé aux effets bénéfiques d'un élevage long a gommé les excès du millésime. Même si les vins restent très riches. Cire jaune, c'est bien du savagnin. Ouillé pendant 6 ans. Bon, on goûte?



     

    Blouloulouloulou!

     

     

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    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif.

     

    Olif

     

    P.S.: Olif est habillé en vert par Kukuxumusu.

     

    P.S.2: je ne sais pas pourquoi, mais je me taperais bien une petite soupe aux choux, moi! Sacrée Denrée, va!

     

    P.S.3: en réécoutant attentivement le cri de la Denrée, on entend très nettement "Bloglouglouglouglou". Le Web vinique lui devrait-il son nom actuel? Définitivement en avance sur son temps, ce Jacques Villeret!

     

    P.S.4: la savagninite, une future épidémie vendéenne ou bien un rêvevin éveillé sur la croisette de Saint-Jean de Monts?