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vin de paille

  • Avant-goût ascensionnel

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    Préambule à un monologue ascensionnel vendéen du savagnin, cette collecte d'échantillons est l'occasion de repartir à l'assaut du vignoble jurassien, entre deux ou trois séances de dégustation internationales, belgo-champagno-beaujolo-alsacienne. La vie est belle, mais pas toujours facile, pour l'amateur! Dur, dur. Problèmes d'emploi du temps, forcément, pas toujours aussi extensibles qu'il le faudrait. Bon, on ne va pas se plaindre non plus, lorsque l'on goûte aux variations terroiristes ictériques de Stéphane Tissot, pour qui l'oxydation peut aussi être une affaire de terroirs. Qui vont marquer différemment le vin Jaune et laisser s'exprimer le sol. Exercice plutôt éloquent, avec trois vins pas tout à fait les mêmes, malgré des pratiques identiques en cave. La cuvée classique, toute en rondeur, révèle avec bonheur son fruit sur fond oxydatif très fin et immensément long. En Spois, très immédiat, se laisserait boire à grandes lampées en cas de température de service un peu fraiche. Du fruit, de la minéralité, une finale claquante qui appelle un autre verre. Les Bruyères fait l'effet d'un Vin Jaune d'après-dîner, par son côté tourbé au nez, un peu plus riche et opulent, avec une pointe chaleureuse en finale. Un air de Single Malt d'Islay!


    Après le Jaune, il est bon de se rouler une fois de plus dans le Paille. Spirale infernale de 2007, constituée de 5 fûts destinés à être assemblés. 2 de Poulsard-Savagnin, vinifiés ensemble, et 3 de Savagnin pur, qui goûtent très différemment. Séparément aussi bien qu'assemblées dans tous les sens. Le caractère très acidulé du cépage vient tonifier la finale, laissant envisager toute l'opportunité d'une cuvée de Spirale "pur Savagnin" dans ce millésime. Affaire à suivre avec grand intérêt ...

    Tant qu'on est dans les sucres, on trempe ses lèvres dans Spirale 2008 et 2009, PMG 2009 (sur la fraise écrasée), puis dans deux Macvins rouges  2009 "vintage" (pinot et trousseau séparés), et, pour finir, Spirale, Audace et PMG 2006, actuellement à la vente. L'augmentation de la proportion de Savagnin dans Spirale est à l'origine d'une vivacité finale extrêmement plaisante, malgré la grande concentration. Le monde des ultra-liquoreux a encore de bien beaux jours devant lui, au domaine Tissot.



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    Pour bientôt tout savoir sur le Savagnin, une seule solution, rendez-vous sur la croisette de Saint-Jean de Monts, à l'occasion des 7èmes REVEVIN. Plutôt que de monter les marches du palais, on y descendra les escaliers de la cave!

     

    Olif

  • Pressée de paille et goulée de rouge

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    Clic clic clic clic ... fait le pressoir à chaque mouvement du cliquet. Flic floc flic floc... fait le liquide sirupeux qui s'écoule dans le seau.  Glou glou glou glou ... fait le gourmand buveur en se délectant de ce nectar. Du bon sirop pour remplir la gourde avant l'effort, dommage que la Transjurassienne soit maintenant terminée. Plus de 300g de sucre, une couleur brique orangée, des arômes de coing et une fraicheur paradoxale laissant la bouche nette. Il n'y a plus qu'à laisser faire et fermenter.

     

     

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    Ça se passait mardi après-midi dans la Combe de Rotalier, chez l'incontournable Fanfan Ganevat, bien rentré de Saumur après une divine soirée qui s'est prolongée très tard, à ce qu'il parait.

     

    Une douceur pour mise en bouche, avant de passer à des choses un peu moins consistantes mais tout aussi réjouissantes. La construction du nouveau chai par gravité se termine. Aussi moderne qu'à Bordeaux, mais bien plus artisanal dans sa conception. Sans l'ombre d'une nanotechnologie, ni le concours d'un architecte hors de prix. Que du naturel. Avec pour l'instant de gros panneaux isolants amovibles pour fermer les portes. Les barriques de rouge 2009 y sont au frais dans le gravier, continuant ainsi au ralenti leur processus naturel de vinification. Le Poulsard de l'enfant terrible n'a même pas tout à fait terminé sa fermentation et garde encore quelques sucres résiduels qui le rendent irrésistible de gourmandise. Mais la véritable bombe, c'est le futur "J'en veux!", dont il faudra vouloir vite. Que des vieux cépages dont personne ne voudrait plus et qu'ici on s'arrache, refusant évidemment de les arracher. Franchement trop bon! Le Trousseau Plein Sud possède un grain plus fin et une concentration supérieure, s'annonçant superbe, tout comme le Pinot noir de Grusse-En Billat, première cuvée parcellaire du nom, qui tient la dragée haute en matière de minéralité à la toujours grandiose Cuvée Julien. Des rouges comme ça, le Jura peut en être fier. Pour preuve, tout le monde n'en aura pas!

     

    Ce sera qui, les gâtés...?

     

     

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    Olif

     

  • Transjurassique valentine's day

    Faire Lamoura-Mouthe. L'expression est ici un peu éculée, mais prête néanmoins toujours à sourire. Entre Lamoura (39) et Mouthe (25), c'est 76 km de souffrance ou de bonheur, selon ses tendances sado ou maso. Pour la deuxième option, celle sans ski de fond, c'est 76 cm, mm, minutes, secondes (biffer les mentions inutiles), selon les outils et/ou les performances de son partenaire.

     

     

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    Aujourd'hui, coïncidence, la fameuse Transjurassienne tombait le même jour que la Saint-Valentin. De quoi s'ébattre à cœur joie. De splendides mais cruelles conditions hivernales. Les fondeurs l'ont trouvé parfois un peu hard, tandis que les hardeurs peinaient à aller jusqu'au fond. Ben oui, au froid, ça rétrécit toujours. Sauf la durée moyenne de la course. Forcément, quand ça glisse moins bien.

     

     

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    Tandis que de son côté, Mme Olif, fidèle à sa réputation, avalait aisément ses 76 kilomètres de ruban blanc et moult gels énergétiques au goût innommable, je l'ai jouée en solo au Chalet de la Bourre. Un bien bel endroit en haut du col du Lancier, entre Mignovillard (39) et Mouthe (25). 16 bons km en ce qui me concerne. Calme et volupté. Petite mousse à l'arrivée. Célibataires acceptés.

     

     

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    Mais ce soir, au fond de la cave, ou bien au chaud sous la couette, ce devrait-être la réconciliation fusionnelle autour d'une petite douceur.

     

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    La Cuvée des Amoureuses, de Michel Gahier, c'est l'Arbois idéal pour se rouler dans la paille. Bonne nuit, les amoureux et les amoureuses.

     

    Olif