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  • À la table de l'Avin avec Léandre...

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    En ce 17ème jour de l'Avin, il est plus que grand temps de dégainer un vin pour accompagner les plats festifs de Noël. Un grand vin du Jura, pourquoi pas? Un grand vin rouge du Jura? Chiche!

     

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    La suite, c'est sur Œnos.

     

    Olif

  • À la table de l'Avin avec Léandre

     

    jura,domaine pignier,à table avec léandre,montaigu,côtes du jura

    En ce 17ème jour de l'Avin, il est plus que grand temps de dégainer un vin pour accompagner les plats festifs de Noël. Un grand vin du Jura, pourquoi pas? Un grand vin rouge du Jura? Chiche!

    Ce vin, c'est un vin de France du Jura, un vin de table de Noël, un assemblage de vieux cépages jurassiens non agrées, qui revendiquent néanmoins leur ancrage local hors l'étiquette où ils sont non grata. Ce vin, tu pourrais avoir envie d'ouvrir en grand ton portefeuille pour en acheter plein. Sauf que ce vin, c'est une rareté, limite introuvable. Tes deux testicules n'y suffiraient pas à l'acquérir. Alors, ta bourse, tu peux d'ores et déjà la refermer, en faisant bien attention de ne pas te coincer le scrotum dans la fermeture-éclair. Ce vin, c'est un cadeau. Celui d'un couple de restaurateurs bien accueillants. Un cadeau du ciel et de la nature. Et d'abord un cadeau de la famille Pignier, qui a voulu retrouver l'esprit de ceux élaborés par le grand-père Léandre, à qui il est dédié.

    Ce vin, tu pourras largement le savourer à table, avec Léandre ou toute autre personne de bonne compagnie. À Noël, avec Noël évidemment, avec Lucien, Aglaé ou Sidonie. Mais pas avec David, qui ne le mérite en aucun cas et qui peut bien aller se faire cuire un œuf dans la quatrième dimension plutôt que de le goûter.

    Ce vin, c'est un vin rouge comme tu en as sûrement rarement bu et n'en boiras pas souvent. Ce vin, c'est un vin rouge du Jura. Ce vin, c'est mon vin de l'Avin.

     

    Olif

  • Vini Birre Ribelli Bruxelli

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    C'était au temps où Bruxelles vroumait, c'était au temps où Bruxelles se rebellait. Vroum! C'était pas plus tard que la semaine dernière, à l'heure où j'écris ces lignes. C'est dire si c'est déjà loin. Vini Birre Ribelli, le salon nature qui manquait à Bruxelles et à la Belgique toute entière. Bien sûr, il y eut Olne (sweet Olne), le salon qui sera désormais au bon goût de Liège, puisqu'il va emménager Outremeuse en 2015. Il y aura maintenant le salon du vin et de la bière rebelles. 80 vignerons, 13 brasseurs, un peu moins de 100 rebelles à l'are. Hilares pour la plupart. Associer vins et bières dans un même esprit rebelle ne fut possible que grâce à la ténacité, que dis-je, la pugnacité de Patrick Böttcher, super héros belge et apotheker à ses heures perdues, bien secondé par l'irrésistible Jean Hummler, roi du Moeder et du lambic, de Fontainas à Saint-Gilles. Initialement orienté vers les vins naturels italiens (d'où son titre en version originale non sous-titrée), le salon s'est gonflé de la présence de vignerons français venus en nombre se délecter de croquettes de crevettes et de cuberdons, en plus de la pasta et du risotto. Un vaste melting potes avec quand même pas mal d'Alsaciens, même si la monomanie de l'Apotheker est devenue schizophrène, déchirée entre Italie et Alsace. Ses énormes capacités d'absorption ne l'ont pas non plus empêché de convoquer, cachet de l'Hôtel de la Poste-Tour&Taxis faisant foi, Languedoc, Roussillon, Loire, Bordeaux, Beaujolais, voire Jura, à la grande tablée du vin nature et/ou naturel, si tant est que ça existe. Une grande famille du vin et de la bière, qui va du vin bio au biodynamique en passant par le nature, de la gueuze à la bière conceptuelle, élaborée dans une optique d'accord avec les mets. Bref, ce week-end là, à Bruxelles, pincez-moi si j'ai rêvé, il y en avait pour tous les goûts.

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    Crédit photo: quelqu'un qui n'est pas dessus...

    La grande leçon à tirer de ce gigantesque barnum birro-vino-transalpin fut la facilité à passer de la dégustation du vin à celle de la bière (et réciproquement), du vin français au vin italien. Un véritable plaisir et en aucun cas un problème. Beaucoup de découvertes à faire (trop?), deux jours pleins n'y ont pas suffi. Il y avait pourtant largement de quoi développer son côté rebelle et même d'en débattre.

     

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     Crédit photo Florence Andrieu

    À deux reprises, même. D'abord une doublette italienne célébrée pour sa Résistance naturelle (Giovanna Tiezzi Pacina et Stefano Bellotti) et encadrée sur les bords par le grand maître de cérémonie en personne. Et puis une triplette emmenée par un Laurent Mélotte en grande forme, qui nous a appris qu'en Belgique, le simple fait de mettre un moine sur une étiquette faisant vendre des milliers de bouteilles de trappiste, une bière largement galvaudée, très peu naturelle et encore moins rebelle. En France, avec le même moine, on n'arrive d'ailleurs qu'à vendre du camembert Président...

     

    Instavini, instabirre, instaribelli

    En quelques clichés Instagram pris sur le vif, retour, de façon non exhaustive et totalement subjective, sur quelques éléments marquants de cette première édtion de Vini Birre Ribelli, que l'on peut déjà taxer de réel succès.

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    Premiers vins dégustés et premier coup de cœur pour les vins de la Tenuta Grillo. Dont ce Sancho Panza, un fiano de Campanie vinifié dans le Piémont par Guido et Igiea Zampaglione. 

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    Un peu de whisky pirate dans ce monde de vins et de bières rebelles grâce à la présence de Jean Metzger, avec en avant-première, un échantillon élevé en fût de vin jaune, au nom et à l'emballage astucieux, et ce magnum ultra-limité, élevé en fût de Rasteau. Uberach uber alles!

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    Grâce à la Mousse à Zigui, finis les mèches rebelles et les épis de travers. D'après Pierre Guigui, il paraît qu'elle peut même faire revenir l'être aimé.

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    La bière des Franches Montagnes (BFM), celle qui te cause dans le poste quand tu la bois! Plus particulièrement cette bière de saison, La Saison, même s'il n'y en a plus (de saison).

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    Délicieuses fleurs de terroir chez Brigitte et Vincent Fleith avec, en bonus, une intéressante comparative de pinot noir avec et sans sulfites ajoutés.

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    Gros coup de cœur pour le Vino di Anna, une boisson volcanique qui te lave l'intérieur tellement ça glisse tout seul, blanc comme rouge, et même le rosé.

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    Gueuze jaune, version 1. Lambic Cantillon élevé pendant 3 ans dans un fût de jaune de Stéphane Tissot, une couleur et un décolleté incroyables! La version 2, goûtée le lendemain à la brasserie, a juste bénéficié d'une finition jaune de 4 mois. Peut-être tout aussi efficace.

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    En avant chtout! La Franche fait sa Révolution, façon stout. Et cha décoiffe! Ah! cha ira, cha ira...

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    Le blanc de France Crispeels, au nom qui claque bien. Ultraviolet, Peau rouge et Petit diable ne sont pas en reste. Du vin qui réveille, comme le nom du domaine l'indique.

     

    Before, after, extras...

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    Un salon de ce calibre et un tel déplacement, ça se prépare longtemps à l'avance. Une fois en condition, les choses sont tellement plus faciles. Après les moules-frites jurassiennes, les moules frites façon Nordzee. Sans frites, mais bel et bien frites. "Fritti", a cru bon de préciser, en italien dans le texte, la poissonnière de la mer du Nord, histoire de ne pas tromper le chaland.

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    Les Brigittines de Dirk Myny trop petites pour accueillir la foule ayant répondu présent à la première soirée vigneronne, un petit groupe s'est expatrié du côté d'Orphyse Chaussette après l'apéritif collectif.

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    Rien à regretter, si ce n'est la séparation d'avec le gros de la troupe, grâce à la cuisine ensoleillée du sudiste Philippe Renoux, expatrié à Bruxelles, lui, depuis une bonne dizaine d'années maintenant.

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    Cerise sur le gâteau, la visite de la brasserie Cantillon le lundi matin valait le détour, même s'il s'agissait d'une révision, en quelque sorte. Toujours le même plaisir, j'en ai bien peur, et trois magnifiques gueuzes en dégustation, dont une sublime 2006 au vieillissement harmonieux.

     

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    Tous dans le bus ou dans la caravane pour un after vigneron à Ixelles, au Garage à manger, un concept bien plus séduisant qu'un pique-nique sur une aire d'autoroute. Tartare de saumon à la betterave, sandwich à la choucroute, gaufre au cuberdon, autant de petits bonheurs miniatures arrosés des restes du salon.

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    Un after vigneron ne serait rien sans les prolongations à la bière et c'est à Saint-Gilles, au Moeder Lambic originel, que Vini Birre Ribelli s'est clos en apothéose. Les rebelles pouvaient aller se coucher le cœur et l'estomac sereins, après avoir siroté quelques bières, dont deux petites merveilles de gueuze, millésimées 2008 et 2010. Déjà prêts à en découdre à nouveau l'année prochaine, j'en ai bien peur...

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    Olif

     

  • Retired...

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir (en partie) ses droits à la retraite. 69 ans, une vie vigneronne bien remplie, des vins réputés sur toute la planète et une barbe qui impose le respect, autant que son pull (malheureusement tombé sur le cliché ci-dessus, qui commence à dater un peu). Un petit moment qu'il songeait à prendre un peu de repos bien mérité, Jacques Puffeney. Réduisant progressivement la voilure, abandonnant des parcelles en fermage, dans l'attente de trouver une solution de reprise familiale. Il a finalement fallu se résoudre à se séparer des 4,25 hectares appartenant en propre au domaine. Un marquis bourguignon venu s'encanailler depuis quelques années dans le Jura voisin gagne le jackpot. Il n'en fallait pas plus pour appuyer sur le symbole. Prompts à la détente, les Américains du Wine Spectator ont flairé le scoop, suite à une indiscrétion, grillant sur le fil les Anglais. Vite repris côté francophone, avec une approche superlative et des gros titres façon buzz. La Bourgogne achète le Jura! Les prix du foncier vont-ils flamber du côté d'Arbois? Les vins de Jacques Puffeney vont-ils devenir une bulle spéculative? Le Duché de Bourgogne va-t-il à nouveau annexer la Comté? Les Chinois vont-ils être de la partie et fusionner administrativement avec le Jura pour s'approprier ce fameux goût de jaune? Les supputations vont bon train et, au petit jeu de celui qui répète, déforme, extrapole et amplifie le plus possible, le vainqueur n'a pas encore été trouvé.

     

    Une vente? Non, une bête location en fermage. Pas de quoi en faire tout un foin. Confirmée par de sérieuses investigations journalistiques bourguignonnes. La vie c'est parfois simple comme un coup de fil. Des vignes qui seront néanmoins rapidement converties en biodynamie pour intégrer les autres parcelles du domaine du Pélican, appartenant à Guillaume d'Angerville. Le "Puf" va continuer de vinifier les vins qu'il a en cave et conseiller un peu son neveu Frédéric, à qui il a cédé une petite parcelle. Et peut-être aussi profiter de la chaise longue qu'on ne manquera pas de lui offrir à l'occasion de son pot de départ.

     

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir ses droits à la retraite. Une retraite bien méritée qu'on lui souhaite aussi intense et longue que cette cuvée de savagnin 1997 oxydatif et surmaturé.

     

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    ©Franquin/Gaston Lagaffe

     

     

    Olif

     

    P.S.: la ronde des salons de Noël n'est pas encore terminée et c'est du côté de Paris qu'il faudra chercher son bonheur le week-end prochain. Buvons nature en Seine, un bien chouette programme!

     

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