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  • VDV#71: mets du gras!

     

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    C'est vendredi, c'est poisson, de préférence bien gras pour ce nouvel opus des VDV, sur lesquels j'ai fait l'impasse depuis deux mois, sans même un traître mot d'excuse. Vendredis maigres, l'envie s'émousse parfois. Vendredi gras, ça nous change du mardi. À la place des crêpes, une bonne grosse envie de cassoulet. C'est David Farge, plus connu sous le nom d'Abistodénas, champion du monde du manger de saucisse de Toulouse en buvant du vin de Gaillac sur la blogosphère, qui a suggéré ce sujet d'actualité, à condition que l'hiver s'installe un peu. Le gras, c'est la vie, la mort aussi un peu parfois d'après les cardiologues, mais, faut-il pour autant s'en priver?

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    "J'aime pas le jambon, j'aime que la couenne", chantaient sur un air disco les Fatals Picards, bien avant l'Eurovision. "Mets du gras, étale-z-en bien, mets en par-là, du bon gras". De la graisse d'oie qui lubrifie le bon cassoulet, de Toulouse, Casteldaunary ou d'ailleurs. Du bon beurre praliné qui éto(u)ffe le Meursault de l'ancien temps. Un temps que les vendredistes burgondes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, où le beurre et la noisette étaient le gold standard jusqu'à l'écoeurement de chardonnays soit-disant bien nés. De la boue bien grasse qui rend le coup de pédale difficile au jeudiste vététiste, profitant d'une ultime(?) après-midi douce et ensoleillée, pas si courante fin novembre dans le Haut-Doubs.

    Le repos du guerrier montagnard, c'est évidemment une cuisine roborative, fromagère et charcutière, qui appellera par contraste un blanc tranchant ou un rouge digeste, pour mieux faire glisser le tout, en attendant la froidure et l'hiver, pour de vrai. Charcuteries, patates, Mont D'or et poulsard d'Arbois, pas sûr qu'aucune autre gastronomie régionale ait fait mieux pour associer le gras à la vie. À l'exception du cassoulet toulousain, évidemment.

     

    Olif

     

    P.S.: les occasions de se réchauffer, sans avoir à recourir au vin chaud, ne devrait pas manquer, en cette début décembre.

    arbois,domaine des bodines,vendredis du vin,mont d'or,

    Les vins du coin auront 10 ans les 6 et 7 décembre prochains. Au menu, du vin (du bon) et du son (du gros). 50 vignerons de Loire et François Hadji-Lazaro de Pigalle. Un anniversaire à ne pas manquer, évidemment!

     

    arbois,domaine des bodines,vendredis du vin,mont d'or,

    Ceux qui préfèreraient porter sur les fonds baptismaux l'évènement franco-italien superlatif de cette fin 2014 choisiront Thalys pour voir Bruxelles bruxeller à l'Hôtel de la Poste Tour et Taxis. Vini Birre Ribelli, le plus gros et gras salon de cette fin d'année, pile poil dans la thématique des VDV.

  • Beaujolais neuf

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    Crédit photo : Rue89Lyon

     

    C'est bientôt l'heure, il va falloir en boire et émettre un avis autorisé.

    -Alors, cette année, banane ou framboise?

    - Euh..., raisin?

    Bingo! Grâce au vin naturel et à Rue89Lyon, le Beaujolais pourrait bien être de nouveau le troisième fleuve à arroser la capitale des Gaules. Parce que, franchement, valait-il ce véritable désamour de la part des Gones? Détourner les yeux de la Saône pour river le Rhône n'était certainement pas la meilleure chose à faire, mais ne jetons pas la pierre aux Lyonnais adultères et pardonnons leur leurs offenses, il paraît même qu'à l'instant ou j'écris ces lignes, ils attendent avec ferveur l'ouverture officielle du troisième jeudi de novembre. Pas avant zéro heure, heure beaujolaise.

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    Crédit photo Julien Gangand

    En attendant le nouveau, buvons donc du neuf pour nous réchauffer. Un blanc d'abord, P-U-R chardonnay 2009 de Cyril Alonso et Florian Loose, récolté chez Nicolas Testard. Clair (quoique un peu trouble), net, précis, unique, rebelle. Et top, évidemment.

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    Toujours du neuf avec la Molière, qui ne nous joue pas un remake des fourberies d'escarpin (les fameuses chaussures molières). Ce 2009 ne fait pas son âge et goûte encore comme un nouveau. Comme quoi...

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    Affûtez vos verres le 20 novembre à 0 heure, pour goûter du Beaujolais neuf, et peut-être aussi un peu de nouveau. Tchin! Et à la santé de Téo.

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    Crédit photo Le Taulier

     

    Olif

     

    P.S.: ce n'est pas organisé par Rue89Bordeaux, aucun vigneron du Beaujolais n'y est annoncé, mais le 30 novembre, au Rocher de Palmer (ce n'est pas dans le Médoc, mais à Cenon), on pourra goûter au Pigalle nouveau (ce n'est pas tout récent, mais c'est le dernier en date) en compagnie de chefs et de vignerons du grand Sud-Ouest. Une jolie soirée en perspective. Ils n'ont pas de Bojo, mais ils auront François Hadji-Lazaro. Ils sont gâtés, les Aquitains, finalement!

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  • Voyage dans l'Espace (Chambertin)...

     

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    Créée à la fin du XIXème siècle, la fête du vin de Gevrey-Chambertin a fini par arrêter son char. De populaire, elle était devenue élitiste et people, récompensant une personnalité de la gastronomie, de la presse ou des arts le premier vendredi de novembre. Jamais déchu, mais un peu déçu, le Roi Chambertin a simplement pris un congé sabbatique en 2001. Le Roi Chambertin est mort, vive le Roi Chambertin! Sous l'égide du Syndicat des vignerons de Gevrey, il règne de nouveau depuis 2011.

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    Sous une forme légèrement différente, recentré sur une grande dégustation à l'intention des journalistes professionnels et d'une poignée de blogueurs invités, de façon beaucoup plus restrictive qu'à l'édition 2013. Judicieusement accolé aux trois Glorieuses bourguignonnes de la mi-novembre, le Roi Chambertin ouvre le bal et, depuis deux ans, se répand dans l'Espace. Celui qui lui est dédié, dans sa bonne ville de Gevrey, (après deux premières éditions mitigées au cœur de Beaune). Une belle dynamique s'est créée, parallèlement à l'arrivée de sang neuf dans pas mal de domaines, la nouvelle génération qui s'affirme. Soudée, enthousiaste, avec l'envie d'en découdre dans le monde du vin et de faire parler d'elle, sous un œil parental plutôt bienveillant. La manifestation se poursuit les jours suivants, sous une forme caritative, avec moult animations, dont une vente aux enchères à l'intention des particuliers.

     

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    La primeur réservée à cet événement, c'est la découverte officielle du millésime précédent, que les vignerons refusent désormais de proposer à la dégustation printanière (devenue rituelle pour répondre à la demande de la critique internationale et du marché), ceci afin de ne pas avoir à soumettre aux professionnels du monde entier des échantillons pré-pubères, truffés d'acné ou de bulles malolactiques et toujours langés dans leur couche-culotte de chêne. Il faut néanmoins se faire une raison. Du bois, il en reste encore une ou deux stères par ci par là, affouage oblige, allant crescendo des villages aux grands crus. 2013, millésime de vigneron, sous-entendu compliqué à gérer, a été au final peu productif. Les jus sont jolis, plutôt concentrés, souvent serrés, de bonne garde et à attendre. D'ailleurs, ils ne sont même pas encore en bouteilles pour la plupart d'entre eux. Quelques "villages" se goûtent déjà très bien et auraient pu faire l'affaire lors du repas convivial qui a suivi. Généreux, les vignerons de Gevrey ont la bonne idée d'inviter des représentants d'une autre appellation. Le pass pour le Roi Chambertin, après Côte Rôtie l'année dernière, c'est au tour de Sancerre de s'en servir. Cinq vignerons ont fait le déplacement jusqu'en Bourgogne, pour proposer leurs vins à la dégustation et à l'apéritif qui a suivi. Un moment plutôt rafraîchissant, qui a permis de bien faire la différence entre sauvignon sur calcaire ou sur silex.

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    Téléportation Chez Guy, en l'espace d'un instant. Privatisé pour l'occasion, le célèbre restaurant local a fait salle comble pour accueillir une nouvelle petite poignée de présidents, mais pas de la République, cette fois-ci.

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    Moi, à la table des Présidents (du BIVB, du Syndicat des vignerons de Gevrey, du CAVB), chez Guy (and family), j'ai bien mangé et bien bu.

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    De 2013 à 2003, il n'y a qu'un pas, 10 petites années qui permettent de se rendre compte du potentiel du Roi Chambertin, très à l'aise dans les millésimes difficiles ou atypiques. Petit aperçu non exhaustif en images et, souvent, en grand format:

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    Laurence Mortet et Lavaux-Saint-Jacques 2003

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    Le Clos de Bèze de Drouhin-Laroze, top!

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    Jérôme Galeyrand, en balade sur la Croisette.

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    Arnaud Mortet au service du Chambertin 2003.

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    Chambertin 2003...

     

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    David Rossignol-Trapet, le sourire du Chambertin 2003.

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    Charmes Chambertin 2003 de René Bouvier.

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    Une soirée de ce calibre ne serait rien sans un numéro de duettistes parfaitement rôdé. Le discours officiel, prononcé dans un français parfait, avec juste un poil d'accent bourguignon, par Philippe Charlopin, avec traduction simultanée en anglais par Jean-Michel Guillon, à l'intention des nombreux journalistes anglo-saxons ou japonais ici présents, valait son pesant de Chambertin. Une chance que le Président revienne tout juste des States, ce qui lui a permis de largement peaufiner son accent.

     

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    Non, le Roi Chambertin n'est pas mort. Il a envahi l'Espace, celui d'une soirée.

     

    Olif

     

    P.S.: merci aux vignerons de Gevrey et à Fabienne Ballorin, qui a une nouvelle fois parfaitement géré l'organisation de cette journée.

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  • Subsister à Lyon grâce à Rue89...

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    Subsistance: au singulier, ce qui permet l'existence matérielle d'un individu. Au pluriel, à Lyon, laboratoire international de création artistique: spectacle vivant, danse, cirque, théâtre, musique... et vin naturel! Les Subs, comme les appellent familièrement les Gones, c'est un endroit magique, culturel et historique, le long des rives de Saône. De façon éphémère, la cour intérieure du bâtiment, abritée sous une magnifique verrière, a vu défiler sa cargaison de verres. Verre bouteille, verre griffé, vert taulier, vert stéphanois...

     

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    Sous les pavés de la Rue89 Lyon, la vigne, est sans doute le premier salon auquel je participe qui contient un véritable salon dedans. Canapé simili cuir, mais quand même. L'opportunité d'y faire s'asseoir une brochette de vignerons qui causent naturellement dans le poste, en plus de Charles Frankel, auteur sulfureux et volcanique, ma pomme, cobaye d'une expérience hautement scientifique en collaboration avec le Clos des Cimes de Raphaël Gonzales, et de Dominique Hutin, le chroniqueur vin vedette de France Inter, rescapé du grand incendie, et qui a fait comme si on allait déguster. Et, de fait, on a dégusté un joli carignan blanc du domaine Leconte des Floris, voire même plus, histoire de s'humecter le gosier. Parce que tendre le micro successivement à Dominique Derain, Vincent Wallard, Lilian Bauchet et Denny Baldin, c'était prendre le risque de ne jamais pouvoir récupérer le crachoir (en avaient-ils d'ailleurs besoin d'un?). On a causé vin, business, pigeage en slip, art, bio, biodynamie, vin nature, levures, soufre et toutes ces sortes de choses, devant un public attentif et intéressé. Et, même sans radio, l'animateur sait garder ses droits et faire respecter le temps imparti. Un débat haut en couleurs et un canapé très confortable.

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    Crédit photo Rue89Lyon

     

    Pour clore sur l'expérience menée scientifiquement au Clos des Cimes, il s'agissait de déterminer par la dégustation les différences organoleptiques entre 3 vins produits sur la même parcelle, mais non cultivés de la même façon (bio sans traitement, biodynamie avec traitements différents...). Élevage identique, pour ne pas rajouter une variable supplémentaire. De façon flagrante, les vins se présentaient sous un jour complètement différent. Fort heureusement, il ne m'a pas été demandé de juger quelle manière était la bonne!

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    En fin de repas, impasse sur le dessert. Claire Deville et Emmanuel Buschiazzo avaient offert le fromage à marier directement avec un petit noir. Un peu fort de café, sans doute, mais une expérience complètement bluffante.

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    Crédit photo Le Taulier

    Le meilleur vin de tout le salon, ce fut peut-être cette bière sortie de l'imagination des créateurs de la BAB, une Speci'Ale aromatisée au pinot noir du Dom Derain. Du vino-bièro-business de haute volée, en quantité ultra-limitée.

    Évidemment, j'exagère, puisque du bon, voire de l'excellent vin il y a eu. Petit panorama non exhaustif en images:

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    L'Alsace chic et Geschickt, du tout bon, du pinot blanc au gewurtz, en passant par riesling et pinot gris, Kaefferkopf en tête, mais pinot gris et noir sans soufre particulièrement intéressants.

     

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    Ampeleia et le sourire lumineux de Simona Spinelli, tout le charme de l'Italie dans un grand projet viticole initié par Elisabetta Foradori et magistralement conté sur le blog du plus italien des belges suisses allemands.

     

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    Les vignes rouges du Piémont cévenol, c'est grande veine de pouvoir y goûter. De jolis vins remplis de fraîcheur, à savourer entre deux épisodes.

     

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    Les vins cruellement bons de Ludovic Engelvin, l'espontaneo gardois, baptisés d'un nom qui reflète l'état d'esprit du berger-vigneron ou un événement marquant survenu au cours du millésime.

     

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    Une expérience d'oxydation ultime sur un mourvèdre laissé 10 ans en bonbonne, exposé à tous vents. Une robe presque noire et un air de PX, le sucre en moins. Exceptionnel et ultra collector.

     

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    Du sirop de gamay frizzante chez les Perraud, en attendant le retour des bulles. Mais c'est déjà une vraie gourmandise.

     

    Et puis quelques tronches de vignerons, de façon non exhaustive également:

     

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    Aurélien Petit, du petit domaine. en Languedoc et Vincent Wallard, du grand domaine en Argentine.

     

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    Jérôme Bourgeois, ou quand la Champagne ne s'embourgeoise pas.

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    Joli moulin de la main gauche d'Isabelle Villemade. Je suis verni!

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    Dominique Der... hein? dont la bière au pinot surclasse aisément le moindre pinot à la bière.

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    Le plus beau et joli profil des Côtes de la Molière.

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    Denny Baldin, super natural winemaker. Sacré Denny!

     

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    Émeline Calvez, sœur de terroir et jolie bobine du vin, même sans Sébastien (Bobinet).

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    Clin d'œil au Clos des Mourres, de Jean-Philippe Bouchet à Ingrid.

     

    Il n'aurait pas fallu qu'une telle aventure dans la capitale des Gaules se termine sans un banquet. Quatre mains pour six plats et le plus beau repas de salon jamais mangé, foi de plusieurs vignerons expérimentés en la matière. Guillaume Monjuré et Mathieu Rostaing ont creusé leur sillon et grillé le palais de l'assemblée. Un repas topissime, copieusement accompagné de vin naturel, le quatrième fleuve à arroser Lyon désormais, grâce à Rue89 Lyon et Antonin Iommi-Amunategui.

     

    Olif

     

    P.S.: le mois du vin naturel lyonnais se poursuit avec le salon des Débouchées, les 22 et 23 novembre

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    et  On se met au verre, organisé par Vercoquin et Élémentaire, le dimanche 30 novembre.

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    P.S.2.: ce n'est pas organisé par Rue89 Metz, mais les 22 et 23 novembre se tiendra la nouvelle éditions de Plappevignes. Le vin de Moselle et la quiche lorraine vont couler à flots. Mais pas que...

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