Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

saint-joseph

  • Saint-Joseph, humour et granit

    IMG_1780.jpg

    Les vins de Saint-Joseph sont à prendre au sérieux. Même quand ils sont partenaires d'un festival national des humoristes, dont c'est (déjà) la 24ème édition, comme le temps passe. Humour et granit, aucune incompatibilité. Se fendre la gueule pendant le festival, à Tain ou Tournon, ou se la casser, dans les coteaux pentus du lieu-dit le Saint-Joseph, faut choisir. Parce que tailler, rogner ou vendanger encordé, dans le Saint-Joseph ou sur un autre coteau de l'appellation, mine de rien, c'est une sérieuse affaire. Sans rire.

    saint-joseph,mauves,domaine coursodon,domaine courbis,domaine farge,cave de tain l'hermitage,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

    Les 1200 hectares de l'appellation, étirés sur 50 km de long, font la jonction entre la Côte-Rotie et Cornas. Une bande granitique, sculptée par les méandres du Rhône, d'exposition sud-est prédominante, entre Chavanay au Nord et Guilherand au Sud, qui nous a été présentée depuis le Saint-Joseph par Jérôme Coursodon. Au cœur de l'appellation, Mauves, ses vins Saint-Joseph, ses fruits, son marché journalier mai-août, coincé entre l'entrepôt du bricolage et un magasin sportif.

    saint-joseph,mauves,domaine coursodon,domaine courbis,domaine farge,cave de tain l'hermitage,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie,

    Le vin de Mauves, célébré par Victor Hugo dans les Misérables. Souvenez-vous: la petite Cosette qui allait emplir son seau d'eau de bon vin de Mauves au puits des Thénardier et qui s'est pris une rouste -méritée, vu le prix où il était commercialisé à l'époque- pour en avoir renversé une goutte sur le carrelage et, plus loin dans le livre, Jean Valjean qui a vu rouge après avoir abusé du Mauves chez l'évêque, lui tirant ses petites cuillères, et se conduisant par la suite comme un malotru avec le petit ramoneux, sacré Victor, toujours le mot pour rire, quelle imagination fertile et débridée!

     

    saint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

    Crédit photo AFAG

    Saint-Jo a de l'humour, donc, quand il s'agit de communiquer, mais question gastronomie, pas question de rigoler! Surtout après une achtement belle pièce de théâtre revisitant avec brio, humour et panache les trois mousquetaires, du haut du mât et au fond à gauche.

    saint-joseph,mauves,domaine coursodon,domaine courbis,domaine farge,cave de tain l'hermitage,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

     

    Deux belles adresses de miam à ne pas manquer, donc, au choix. L'une rive droite, l'autre rive gauche. À Tournon, Carafes en folie, initialement retenue, mais abandonnée pour cause de foire aux oignons, censée paralyser la ville. Une adresse visitée ce printemps et déjà approuvée. Carte bistrot, originalement présentée sur bouteille (vide) et parfaitement exécutée par le chef (sans sommation), large choix de vins, pour tous les goûts, y compris les miens. Je me faisais un plaisir d'y retourner. Finalement, nous resterons sur la rive gauche, sans perdre au change.

    saint-joseph,mauves,domaine coursodon,domaine courbis,domaine farge,cave de tain l'hermitage,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

    Le Mangevins, c'est ouvert depuis relativement peu de temps, mais le tout Tain s'y presse déjà. Cuisine genre bistronomique, impressionnante de maîtrise et de précision, franchement épatante, et qui m'a fait forte première impression, comme ces petites cuisses de cailles confites, servies sur une crème de Tarbais, suivies d'une pièce de bœuf cuite à la perfection et d'une pêche rôtie au sirop de verveine.

    saint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en foliesaint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en foliesaint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

    Carte des vins très fournie, laissant une large place au Rhône, évidemment, dans ce qu'il a de meilleur, pour tous les goûts également, mais ouverte sur les autres régions, y compris le Jura. Et aussi le Beaujolais. Ici, vins fins et gamelle soignée. Même les filles sont belles. Que demander de plus Ultime?

    saint-joseph,mauves,domaine coursodon,domaine courbis,domaine farge,cave de tain l'hermitage,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

    Saint-Jo a de l'humour, mais sait être sérieux lorqu'il s'agit de goûter sérieusement à ses vins. Le petit échantillonnage dégusté, lors de ce petit voyage de presse estival et festif, entre théâtre et vélo-rail, organisé par Rouge Granit (y a-t'il nom plus prédestiné pour gérer le communication de l'appellation Saint-Joseph?), ne manque pas de personnalité et la diversité de style sait s'affirmer. Il n'y a guère que les festivaliers nationaux des humoristes que ça ne fasse pas rire!

     

    saint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

     

    Olif

     

    P.S.: je ne résiste pas à vous narrer la meilleure blague qui circule en ce moment au festival national des humoristes viticoles, du côté de Tain: quelle est la différence entre la colline de l'Hermitage et un insecte? Le nombre d'antennes, évidemment!

    saint-joseph,mauves,tournon sur rhône,le mangevins,carafes en folie

  • Du poivre dans la bouteille...

    « - Atchoum ! … Oncle Olif, oncle Olif ! Tu as renversé le poivrier dans ton verre de vin rouge ?

    - Mais non, Toto, c’est normal. Mon vin n’est pas poivré, même si tu y sens comme une odeur de poivre. Cela vient du raisin. »

     

    Cette odeur piquante qui déborde du verre (à l’origine de crises d’éternuements chez Toto et les personnes sensibilisées) et cette saveur brûlante (due à la pipérine), elles proviennent soit des tanins du bois, soit du cépage proprement dit. L’arôme poivré, lui, est la résultante de la perception dans le vin d’un mélange de terpènes et sesquiterpènes (c’est qui, c’terpène ?), que l’on peut aussi obtenir en distillant certains bois tropicaux, trop piquants pour servir à faire des fûts. Le vin le plus classiquement poivré de tous est issu de syrah, cépage emblématique des Côtes du Rhône septentrionales. De Côte Rôtie à Cornas, en passant par Saint-Joseph, la route du poivre des Côtes du Rhône a de quoi séduire l’amateur, pourvu qu’il ne soit ni charpentier, ni amateur de crus trop boisés.

     

     

    IMGP9940.JPG

     

     

     

    Ailleurs, on retrouvera des notes poivrées dans le mourvèdre, cépage provençal  et méridional par excellence, dans le côt, lorsqu’il n’est pas de maille mais de Touraine ou de Cahors, et dans les beaux gamays que l’on aura laissés s’exprimer dans leur jus, en Beaujolais, en Touraine ou en Auvergne.

     

    La prochaine fois, nous apprendrons comment distinguer les arômes de voatsiperiféry, Sarawak et cubèbe dans son verre de Crozes-Hermitage.

     

    « - Merci, Oncle Olif, je vais pouvoir aller me coucher plus intelligent qu’hier.

    - Bonne nuit, petit garnement, et fais de beaux rêves ! Pom popopo pom pom… »

     

     

    Oncle Olif

     

  • Neige sur Les Oliviers...

    IMGP8465.JPG

    L'envie de blanc hivernal ne se fait pas encore vraiment sentir, mais une petite couche de neige est venue saupoudrer les feuilles au-dessus de 1000 mètres d'altitude. Entre automne et hiver, le Larmont balance. Envie de blanc quand même, dans un verre, surtout qu'il s'agissait d'accompagner les premières véritables coquilles Saint-Jacques de l'année, servies dans leur coquille, justement, passées 3 minutes au gril, juste assaisonnées de poivre et d'huile de pistache.

    IMGP8471.JPG

    Une recette toute simple, brut nature, mais incomparable pour apprécier le goût de la noix. Le Saint-Joseph blanc Les Oliviers 2007 du domaine Gonon a tout le répondant nécessaire pour transcender ce plat. Fruité, riche, mais sans lourdeur. L'aplomb d'un beau blanc rhodanien, classieux et élégant.

    Le Saint-Joseph rouge, version 2007, possède beaucoup de fraicheur, mais ne se livre que très peu. Même sur un carré d'agneau de pré salé d'origine irlandaise. Il a fallu ouvrir un 2006 pour se plonger dans de subtiles et séductrices notes de syrah (poivre, tapenade, violette, barde fumée). Les deux sont à attendre et à réserver en prévision des beaux jours prochains. La syrah, justement,  le Châ en est tombé raide dingue. Il en fait l'éloge sur Vin-Terre-Net, et ça risque de faire des jalouses, tant sa déclaration d'amour est belle!

    IMGP8473.JPG



    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Miquettes maousses!

    IMGP7037.JPG

    Ultime rencontre faite au salon Bio-Eco de Besançon, Paul Estève, du domaine des Miquettes, chaudement recommandé par un jardinier d'Eva à l'affût des belles découvertes. Une dégustation trop rapide, faute de temps, mais une très bonne approche et une excellente accroche, avec le vigneron, la vigneronne et les vins. Tout d'abord un fort joli Viognier d'Ardèche 2007, frais et fruité, évitant le caractère fréquemment mou et pataud inhérent au cépage, et puis surtout, regoûtés tout dernièrement à la maison, une belle paire de Miquettes, un Saint-Jo blanc et un Saint-Jo rouge, millésime 2007 itou. Un blanc d'une fraicheur absolue, sans une once de lourdeur ni de sensation alcooleuse, une Marsanne vinifiée sur le fil, avec beaucoup de tension, et puis un rouge, mamma mia, un rouge comme rarement! De la syrah de compétition, au grain serré mais soyeux, à la matière fraiche et acidulée, aux notes délicatement fumées. Un vin qui vous donne la chair de poule  comme ça, ça me ficherait presque les miquettes. Oxymore plutôt rassurant, finalement!

     

    Un gros coup de cœur!

     

     

    IMGP7038.JPG

    Olif