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Week-end à Reims

"Week-end à Reims, tous les deux comme un prince
Épernay, Cauroy, s'il y a le temps
Week-end champenois, en bus de fortune
Font un beau métier à la RATP

...

Afin de coincer la bulle dans ta bulle
D'poser mes lèvres bancales sur ton bocal, ta cathédrale
Une escapade à deux, le champ' ça rince
Si j'rêve tu m'pinces, week-end à Reims"

Voici revenu le temps des cathédraaales et celui du beau temps qu'on ne trouvait même plus dans le Sud de la France ou en Italie en ce week-end de début octobre. Gros coup de foudre pour Reims, visitée pour la deuxième fois cette année, après les grands jours champenois printaniers. Cette fois, il était aussi question de se prosterner devant un gros foudre...

Partis de l'Aube, à l'heure où blanchit la Champagne, nous arrivâmes pile pour l'apéritif, histoire de coincer la bulle dans notre bulle, comme le dit la chanson du générique. À la tienne, Étienne!

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Et à la tienne, Jérôme Bourgeois, puisque c'est une cuvée 3C que la souriante Aline nous sert au verre et au Bon Manger, que l'on pourrait tout aussi bien appeler le Bon boire. Fromages de compétition, charcuteries sélectionnées du pays basque (Lospital), divers produits d'épicerie fine de qualité (Barthouil...) et plein de bons canons. De Champagne, du Jura et d'ailleurs. Sur place ou à emporter. Ce soir-là, c'était congrégation de #Winelovers. Plein de beau linge, en noir et rose sur le sein, mois d'octobre oblige. L'agréable occasion de biser le copain Benoit Tarlant, juste passé dire bonjour avant de rentrer à Œuilly, mais mon petit doigt me dit qu'il est resté un peu plus longtemps que prévu. Et de goûter un joli mag de 2008 apporté par Fabien Grumier.

Mais c'était déjà l'heure de manger. Mieux que bon, gastronomique de haut niveau, dans la nouvelle cathédrale de la cuisine rémoise. Ouverte depuis à peine trois mois, c'est l'adresse qui cherche à s'incruster et prendre racine. C'est son nom, d'ailleurs. Racine. Avec un petit idéogramme japonais au dessus du e, qui veut tout dire. Alliance franco-japonaise entre Marine, en salle, et Kazu, en cuisine. Unis à la scène comme à la ville. "L'amour, toujours, n'attend pas la raison", comme disait ce bon vieux Jean il y a longtemps, bien avant d'être venu manger dans ce restaurant qui lui a emprunté sans le faire exprès son nom.

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Une cuisine qui s'impose comme une évidence, alliant les produits du cru à une délicate et raffinée "japonese touch", faite d'agrumes et d'épices, se jouant des cuissons et des textures. Avec un inoubliable pigeon comme premier plat, en plusieurs cuissons. Le filet, rosé et servi froid, la cuisse, confite et tiède. Un ange dodu est passé...

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Et puis ce dessert complètement craquant, avec une glace aux cèpes centrale, irradiant en direction d'une foultitude de saveurs poire-chocolatées. Racine, l'adresse carrée où le tout Reims se précipite et où l'on vient même de très loin pour y manger. Courte carte des vins, avec des champagnes d'auteurs et des bonnes bouteilles de partout, bien sélectionnées.

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Pour rester dans la tonalité "champagne d'auteur", l'endroit rémois amical pour se taper un after collant, c'est le Glue Pot, de Stéphane Arion. On y trouve également un joli choix de bulles de partout, certaines mousseuses, désaltérantes et rafraîchissantes à souhait. Oude Geuze, c'est vraiment boon!

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Le deuxième coup de foudre du week-end, celui qui a motivé la visite, c'est celui de Delphine et Francis Boulard. le premier foudre crowdfundoviné au monde. Destiné à accueillir la réserve "perpétrælle" du domaine, repartie de zéro avec exclusivement des raisins bio: Pétræa. Les heureux contributeurs ont ainsi été invités à porter le foudre sur les fonds baptismaux après une virée dans la vallée de la Marne. Prend le bus, prend le bus, celui de la RATP section champenoise. Et roule de de ravitaillement en ravitaillement.

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Murgiers nature, tout d'abord, au belvédère de Champillon, champion pour bien profiter du panorama sur les terroirs de l'Unesco, avec, au service et en lunettes noires, Pétra, sans a et e collés, mais pour qui Nicolas a eu aussi le coup de foudre. Remontés dans le bus, il ne fallait pas rater la correspondance pour la Neuville aux Larris, berceau du Champagne Boulard, via Cumières et Damery, avant de gagner le Vendangeoir Luxembourg pour se sustenter sous une tente où un royal buffet champenois nous attendait, sans liqueur de cassis.

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Pour accompagner, entre autres, quelques superbes huîtres boudeuses de David Hervé , qu'il ne fallait surtout pas bouder, et d'autres produits de la mer venus en triporteur, la cuvée Blancs de blancs Vieilles vignes et l'immense Rachais 2009 ont irradié sous le soleil champagnard.

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Il était temps d'aller s'incliner devant Pétræa (et Delphine au service) dans le temple du foudre, la tonnellerie de Champagne de Cauroy-les-Hermonville. Là où il est né, des mains de Jérome Viard, accoucheur de fût et monteur de robes. Le grand moment culturel et enrichissant de la journée. Clap de fin, retour au Boulingrin. Décoincer la bulle et revenir dans un monde plus tranquille.

Et surtout, un grand merci à toute la famille Boulard pour ce week-end inspirant.

 

P.S.: j'ai piqué la photo du pigeon à l'étonnant Éric Bernardin, présent également ce soir-là (et le lendemain aussi). Pas fichu de retrouver la mienne! Ou alors j'ai oublié. Ou alors elle n'était pas bonne (la photo, pas le pigeon!).

 

P.S.2: le nouveau coup de foudre du moment, sur Fundovino, c'est pour un bouquin. Avant la naissance du foudre, il y eut la vigne et le vin, même en Champagne, même au Luxembourg Vendangeoir. Après le Galet, le Mac Govern. Un autre ouvrage essentiel, enfin traduit en français, qui rend à César pas mal de choses du monde du vin. Aussi indispensable que le De Bello Gallico. On y apprendra peut-être enfin où se trouve Alésia, pour peu qu'on y fît du vin...

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P.S.3: le financement participatif de projets liés au vin peut aussi hululer. Glou en est la preuve vivante. Glou, c'est chouette, c'est intelligent, c'est drôle, c'est désaltérant, c'est glou. Glou a besoin de sous pour poursuivre son beau projet pédagogique. À votre bon cœur, Messieurs Mesdames.

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Commentaires

  • Pigeon Boulardien / Racine Reims ...

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