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Retour(s) de Loire (2)

Résumé de l'épisode précédent: revenu fraîchement de Loire, l'auteur n'en est toujours pas revenu. Une belle occasion de faire un retour sur ce qui s'est passé là-bas, avant son retour. D'où le titre du billet, avec un (s) entre parenthèses dans "retour". On commence par une expiation, bien avant le 24éme salon de la doutre, qui (ôtez-moi d'un doute) ne s'est tenu que la semaine d'après, à l'hôtel des Pénitentes. Penitenziagite!

 

Ce dimanche-là, nul besoin de se flageller au nom du rosé. Démarrage en douceur au salon des Pénitentes, dès potron-minet, le temps de superviser l'installation des premiers vignerons sur place. Des ligériens, forcément, les régionaux de l'étape. Tout bon chez Hervé Villemade, en blanc comme en rouge, avec la découverte des premiers essais en amphore, dont on n'osera dire qu'il se sont faits Désiré. Une filière géorgienne en Touraine, on se demande bien par quel miracle!

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Et puis, une rencontre haute en couleurs, tout au long de ses 4 jours en Loire, avec Gianluigi Carlino, de Natural food and wine, en anglais dans le titre, mais en italien dans le texte. Aux Pénitentes, le moment fut immortalisé en compagnie de Dominique Derain, des bulles dans le verre. Chut... Derain, l'aligoté détaché, pétillant sans appellation, élaboré comme un mousseux traditionnel. Un "ex-crémant" qui ne sent pas la merde. Adepte de la raquette hivernale sur les massifs enneigés, le vigneron de Saint-Aubin ne dédaigne pas à l'occasion la pratique du Vol à voile, qui lui permet de garder le contact avec le Jura

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Un indéniable air jurassien, qui renvoie inévitablement et inexorablement vers le stand voisin, accueillant, pour la première fois dans la Loire, Julien Labet. Des vins d'une grande précision, reflets lumineux et étincelants des terroirs du Sud-Revermont, en blanc comme en rouge ou en jaune.

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Du côté de la Loire et du Languedoc, on se régale toujours autant chez Nathalie Gaubicher (avec une audacieuse, fine et élégante bulle de terret, So Nath, et un Patapon, joyau d'Aunis) et Émile Hérédia. Montrieux, c'est désormais fini, malgré la promesse antérieure d'un accompagnement pour une transition en douceur avec la vigneronne repreneuse. Une rupture unilatérale de contrat qui laisse Émile un peu amer, mais, fort heureusement, on pourra toujours boire un verre en vers, la parcelle d'Aunis des poètes ayant pu être conservée dans son giron. Et, évidemment, on peut continuer à boire du vin des Dimanches toute la semaine.

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Aux Anonymes, de plus en plus de têtes connues. Pas le temps d'en faire le tour. Des découvertes de l'année passée confirmées (Louis Pérot, José de la Cave des Nomades...), des retrouvailles (Tres et Luc Lybaert, dont je n'avais pas goûté les vins depuis longtemps), de vieilles connaissances (Aurélien Petit, François Aubry, le sémillant Jacques Broustet, Alice Bouvot, Julie Balagny,...) et puis des adieux, avant un nouveau départ (Cristal closed, le dernier millésime du Clos Cristal, présenté par Côme Isembert). Deux petites larmes, une de bonheur en goûtant les vins, l'autre de tristesse devant cette disparition. Juste avant de partir à Saumur, justement, par solidarité envers les vignerons.

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À peine sorti des Anonymes, plus question de continuer à l'être. Chauffeur de Dominique Derain pour la Dive, c'est la reconnaissance assurée dans les couloirs troglodytiques de Saumur. Sans intention de goûter, à cette heure tardive (lol), impossible d'avancer de plus de deux mètres sans être alpagué par une connaissance du Dom à biser, ni de goûter un truc, parce que ça ne se fait pas de refuser. Le coin des bourguignons tout juste atteint, au fond des caves Ackerman, il fallait déjà refluer à l'extérieur et laisser place nette pour le lendemain. On reviendra!

Le soir, c'est Vendanges solidaires. Et pop-up, orchestré de mains de maîtresse par Laura Vidal au château de Glaize. En compagnie de son chef de prédilection, Harry Cummins. Tout le bénéfice de la vente des vins bus à table, offerts par les vignerons présents en Loire, a été intégralement reversé à l'association de soutien aux vignerons en difficulté suite au millésime 2016. On en cligne encore des yeux de plaisir!

 

 

Et le lendemain, ce fut enfin l'heure de se consacrer à la Dive. Une Dive particulièrement physique, cette année. Entre le stationnement réglementé et les travaux compliquant la circulation, il faillait être particulièrement avisé et/ou matinal pour approcher des caves Ackermann sans encombres ou sans PV. Ce fut chose faite en ce qui me concerne, tout le monde n'a pas eu cette chance. Vendanger solidairement n'exclut pas de contribuer également aux caisses nationales (private joke).

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Une Dive particulièrement tonique, aussi. Qui a permis de découvrir Lybr, le GinTo en liberté. 100% gin de vin, 100% sirop de tonic artisanal. Plus un peu d'eau gazeuse. Le tonic sans l'amertume sucrée de sa version industrielle, qui en fait un cocktail original et particulièrement désaltérant, à boire jusqu'au bout de la Dive.

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Une Dive de plus en plus touffue, notamment côté vigneronnes. Ceci dit sans arrière-pensée sexiste ou grivoise, ce n'est vraiment pas mon genre. Beaucoup de femmes merveilleuses autant que pétillantes, qui font du vin (Women do wine, au cas où vous ne seriez pas informés), à l'image de Wonder Woman (ou peut-être faut-il écrire Wonder WomAnne?). Anne Paillet, évidemment. Qui popularise pour de bon le vin bleu grâce à ces bulles complètement schtroumpfantes.

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Une pinte de trousseau géorgien avec Tsigani gogo, vinifié par la plus géorgienne des jurassiennes pour le compte d'Antadze wines. Un rouge coloré, à l'image des étiquettes, mais aux tanins assagis par rapport à ses congénères, ainsi qu'un blanc, qui permettent un bon apprentissage des vins élevés en qvevri.

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Et, parmi la pléthore, s'en sortir par un vin pirouette. Voire plusieurs. Cette nouvelle gamme, proposée par Binner et compagnie, a tout pour plaire. La mise en avant d'authentiques vins de vignerons, via l'utilisation d'un label et d'un solide réseau de commercialisation, celui de Christian Binner, un peu à la manière des gamays du Beaujolais tranchisés par Philippe Jambon. Place au riesling de Julien, au pinot noir de Stéphane, au crémant de René... Des vins pirouettes, pas cacahuète, une vision conviviale et solidaire des vins d'Alsace, parce qu'ils le valent bien. Hopla!

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