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L'Avin 2019, l'intégrale

En ce 24ème jour de l'Avin, j'ai l'insigne honneur d'avoir été sollicité par Eva pour remplir la case désespérément restée vide. La 24ème, merde! C'est la plus belle. Demain, c'est Noël. Je n'avais initialement pas prévu d'y participer, mais on ne refuse rien à Eva. Surtout lorsqu'elle vous le demande gentiment, avec un couteau sous la gorge. La mienne. La sienne aussi, peut-être? Le même jour, Laurent Maillefer, de Lotel du vin, m'envoie un message pour me dire qu'il a mis en ligne le petit film que l'on a tourné à l'occasion de la vingtième Dive bouteille, cet hiver à Saumur. Signe du destin? Je ne crois pas. J'ai probablement dû marcher du pied gauche dans une crotte de ch'nin en me levant ce matin. Il parait que ça porte bonheur...

 

 

En ce 24ème jour de l'Avin, cela fait déjà 23 jours que le calendrier d'Eva vous propose la bouteille ultime pour le réveillon et vous n'avez toujours pas fait votre choix? Est-ce bien raisonnable? Pour le repas du 24 décembre au soir, il va nous falloir un papa. Barbu à l'occasion, de préférence. Apte à digérer les huîtres, le saumon, les escargots et pourquoi pas le foie gras? Noël! Montbenault! Rablay sur Layon! Un cri de raliiement œnophile qui nous change des traditionnels Montjoie et Saint-Denis des rois de France. Mais vive Leroy, quand même. Cette bouteille, c'est un cadeau.  Ce 24ème jour sera nature ou ne sera pas, ce style de vin qui cherche désormais à se syndiquer. Espérons juste qu'il n'appellera pas à la grève pour Noël et ne battra pas en retraite dans les années à venir. On peut se syndiquer avec lui ici. Richard Leroy, sans se réclamer spécifiquement de ce mouvement, produit en Vin de France des chenins de grande expression, non sulfités depuis 2012, après avoir pratiqué des essais réguliers pendant plusieurs années. Une fois le procédé de vinification parfaitement maîtrisé, il a décidé de s'en passer totalement. Parce que le soufre n'apportait plus rien à la stabilité et à l'expression de ses vins, vinifiés en parcellaire sur deux terroirs distincts, les Rouliers et les Noëls de Montbenault. 2008, une année un peu cata, avec du gel et des rendements minuscules. C'est le premier millésime où l'AOP Anjou n'a plus été revendiquée. Un vin de France. Les Noëls de Montbenault. La grande classe. Cette bouteille, c'est vraiment un cadeau, je l'ai déjà dit. Relarguée par la cave, du fond d'une pile, à l'image d'un glacier qui relâche des années plus tard les corps des disparus en montagne. La grande différence, c'est que ce vin est loin d'être mort. Un concentré de chenin, d'une pureté cristalline et d'une grande profondeur, dans un registre très finement oxydatif qui rappelle un grand savagnin ouillé du Jura. Le savagnin, parent du chenin, c'est désormais prouvé. Nul n'est censé ignorer le Jura quand il goûte la Loire...

 

C'est du chenin. De France. D'Anjou. De Montbenault. Noël! Montjoie! Saint-Denis! Vive Leroy! Et joyeux Noël 2019...

 

 

 

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Commentaires

  • Je peux également vous recommander un excellent cru que j’ai eu l’occasion d’essayer provenant d’une vigneronne du Pic Saint-Loup : https://lachouetteduchai.com/produit/drole-doiseau/

  • Si j'ai l'occasion de le goûter, ce sera avec plaisir. Mais je ne serai malheureusement pas à Millésime bio. En tous cas, vos vins ont l'air très chouette! :-)

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