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  • Bordeaux 2006 - (1) Leçon de recueillement à Lafite

    Lafite-Rotschild. Le nom fait rêver les amateurs de finance et de vin du monde entier. Y compris dans le Jura! Au point de s’inscrire en tête de liste du périple médocain GJPesque. La barre aurait-elle été placée trop haut d'emblée? A voir!

    Le baron Eric n’est pas là pour nous accueillir. Tout de même! Foin de la déception, le jeune maître de chai qui nous balade dans le dédale souterrain du château en connaît un rayon. Y compris en matière de terroir, un genre de truc qui existe aussi à Bordeaux. La hite culmine à 27 mètres au dessus de la mer. De combien Lafite dépasse t’il les autres crus de Pauillac?

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    Après s’être extasiés devant la plus grande collection de vieux millésimes du monde, nous pénétronsRevevin_mdoc_115 dans le chai de Ricardo Bofill, un véritable temple dédié au vin, à l‘acoustique soignée. Nous nous y recueillons avec dévotion, au son des barriques que l’on roule. Il paraît que certains soirs d’automne, on peut y entendre le sanglot long des violons, même en été. Quand la 35ème heure a sonné et que les ouvriers viticoles laissent la place aux mélomanes empapillonnés pour des musicales viniques classiques. De la meli-mélomanie, un verre de 1er Grand Cru Classé à la main, le petit doigt en l'air!

    Lafite-Rothschild 1993: à maturité, ce vin exhale des notes de poivron bien mûr sur fond de bois noble et de Havane. Les tanins sont fondus mais n’arrivent pas à se départir de leur caractère revêche, inhérent au millésime. C’est quand même bien bon, et surtout prêt à boire.

    Lafite-Rothschild 2005: d’un tout autre acabit, le nez séduit d’emblée, par sa fraîcheur et son caractère fruité, sur la gelée de fruits noirs, une des constantes du millésime, semble t’il. Pas compoté pour un sou! Les tanins sont soyeux, d’une finesse sans égal, élégants et raffinés. En finale, le bois transparaît, légèrement vanillé, l’air de rien, l’apanage de la jeunesse. Sans épate, du début à la fin, en grand seigneur! Pour un premier 2005, on aurait pu tomber plus mal!

    Fin du recueillement! A suivre...

    Olif

  • Moi? Gourmand? On croit rêver!

    Ce fieffé coquin d'Estèbe, trouvant que je n'ai pas suffisamment de comptes-rendus en retard, m'a refilé des devoirs à la maison, ramassage des copies à la fin de la récré. Bon, ça me fera une petite pause dans mon orgie bordelo-rhodanienne! Essayons d'être sérieux 5 minutes!

    Desserts préférés

    Je ne sais pas si j'ai un dessert préféré. Heureusement que l'item est au pluriel! En fait, j'aime bien les fraises à la saison des fraises, la rhubarbe à la saison de la rhubarbe, les mangues à la saison des mangues (c'est quand, la saison des mangues?), déclinés de la façon la plus simple à la plus sophistiquée, du moment que c'est bon! Et puis j'aime bien le chocolat à la saison du chocolat, c'est à dire toute l'année, et je me demande si mon dessert préféré ne serait pas celui-là, si jamais je le goûte un jour dans cette version-là, celle des frangines.

    Fruits préférés

    Le fruit du péché, of course, celui qui est défendu!

    Bonbons préférés

    Je ne sais si on peut ranger ça avec les bonbons (si ça vous les casse, tant pis pour vous!), mais j'avoue un penchant pour les Salidous, délicieux caramels bretons de Quiberon au beurre salé.Ou à défaut, suçoter nonchalamment une Niniche le long de la Côte Sauvage . Tout ça me donne furieusement envie de Bretagne!

    Parfum de thé préféré

    Alors là, je suis embêté! Ce n'est vraiment pas ma tasse! Pourtant, c'est vrai que ça sent bon!

    Petit-déjeuner idéal

    Café noir, tartine de cancoillotte et jus multivitamines. Ou alors, sur les coups de 10 heures 30, rillettes, saucisson et vin blanc. Mais c'est pas souvent!

    Plat préféré

    J'hésite entre un homard grillé de Prat Ar Coum sauce corail et un pavé de boeuf de l'Aubrac. Les deux, en fait, ça dépendra du vin qui sera servi avec.

    Resto favori

    Forcément celui où je vais le plus régulièrement. Parce qu'il est près de chez moi, parce que j'aime bien sa cuisine inventive et osée, parce qu'il est super sympa (et sa femme aussi! Coucou Anne!): L'Alchimie, à Pontarlier. Sinon, j'aimerais bien aller plus souvent chez Jean-Paul Jeunet, en Arbois, c'est quand même le top du top!

    Ce que vous ne mangerez jamais

    Un steack de Mammouth, il y a rupture de stock chez le boucher du coin!

    Chocolat blanc, au lait ou noir?

    Pourquoi, il y en a d'autres que du noir?

    Cuisines du monde préférées

    On a le droit de répondre la cuisine suisse? Juste pour faire plaisir à Estèbe, alors!


    Serais-je un peu gourmand, finalement?



    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Le Rhône Off

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    Juste le temps d'un petit bain de mer, et nous voilà repartis dans les Côtes du Rhône! ça ne rigole pas, à Saint-Jean de Monts!

    Vinsobres 2004, Domaine du Moulin:
    Nez sur les fruits blancs, la pêche. En bouche, rondeur alcooleuse un peu brûlante en finale. Manque indéniable de fraîcheur, l’archétype de ce que je reproche aux blancs du Rhône, en fait!  *(*)

    Vinsobres 2004, Domaine Chaume-Arnaud:
    Nez complexe et intéressant, sur le gingembre et l’amande amère. La bouche n’est pas à la hauteur, sèche en attaque, courte et fluette. *

    Coteaux du Tricastin VV 2003, Bonetto Fabrol:
    Nez sur le pruneau cuit à l‘eau de vie. Moyennement corsé, chaleureux en finale, l‘équilibre est incertain. *(*)
     
    Côteaux du Tricastin 2003, Château la Décelle, cuvée S
    :
    Premier nez sur le caoutchouc brûlé, puis griotte à l‘eau de vie. Végétal et acide, ce qui lui donne de la fraîcheur, mais ce n‘est pas satisfaisant! *(*)
     
    Costières de Nîmes 2003, Domaine Mourgues du Grés, Terre de feu
    :
    Bouchonné! Dommage, j'en ai encore une ou deux en cave, cela m'aurait bien plu de pouvoir suivre son évolution!

    Costières de Nîmes 2000, Château de la Tuilerie, Cuvée Eole:
    Le nez est très évolué. La bouche montre une agressivité en attaque. La présence marquée d‘acidité volatile sur une matière plutôt fluette, rend la finale presque désagréable .*

    Vacqueyras 2003, Clos Montirius
    Nez exhalant un fruit très mûr, avec une pointe cacaotée. La bouche est agréable, fondue, moyennement concentrée, mais avec une belle longueur et une finale légèrement cacaotée. Le premier vin qui fait un peu plaisir dans cette série difficile. ***

    Vacqueyras 2001, Le sang des cailloux, cuvée Lopy:
    Nez très mûr, sur le pruneau et la fumée. Un vin dissocié, à l‘attaque acidulée et à la finale tannique et asséchante. **

    Côtes du Rhône 2003, Les estrambords, Domaine Richaud:
    Nez très syrah, poivré, racé. Matière épanouie, bien structurée, s‘élargissant progressivement. De la longueur et un certain degré de finesse dans le tanin malgré la concentration. De loin le meilleur vin du Off! *****

    Gigondas 2003, Clos Montirius Confidentiel:

    Ne d’abord peu expressif, puis s’ouvrant bien, sur des notes florales de violette et épicées de poivre. Plus massif que le précédent, servi en parallèle, il est un peu monolithique à ce stade et laisse entrevoir de belles promesses. ***(*)

    Côte Rôtie 2003, Chapoutier Les bécasses:
    Joli nez sur la banane séchée mais bouche décevante, marquée par l‘acidité. Un vin qui m‘a peu inspiré. Cela ne m‘a finalement pas surpris qu‘il s‘agisse de Chapoutier, un domaine avec lequel j‘ai vraiment peu de réussite! **

    Saint-Joseph 2004, Domaine Monier, Terre blanche:
    Nez curieux de fenouil, anisé, poussiéreux, boisé (vieille futaille?). Matière imposante au boisé trop marqué, un peu asséchant en finale. **(*)

    Côte Rôtie 1999, Gangloff, Barbarine:

    Robe à peine évoluée. Nez sur le pruneau à l’eau de vie, le marc. Bouche souple, florale, sur les pétales de roses séchées, à la longueur moyenne. Une Côte plus que Rotie, presque cuite! Une déception! **

    Côte Rôtie 1999, Pierre Gaillard, Rose pourpre:

    Nez poivré et épicé, avec des notes de moka. Bouche moyennement concentrée, florale, à la finale acidulée. Décevant! **

    Syrah 2004, Valais, Gérald Besse, Les Comballes:
    Premier nez réduit, qui s‘en va et qui revient, qui est fait de tous petits riens… Demi-corps, court et acidulé. Pas terrible! *

    Syrah 2003, Valais, Romain Papilloud:
    Nez sur le sirop de cassis, le camphre. Beaucoup de fraîcheur en bouche, avec des tanins relativement souples et une longueur tout à fait correcte. Beau vin! ***(*)

    Syrah de Chamoson 2003, Valais, Simon Maye:
    Nez floral, très végétal. Un végétal que l‘on retrouve en bouche, simple et court. Il s‘agit là de la cuvée non barriquée, donc plus simple, à boire sur son fruit. Ce qu'il aurait déjà fallu faire, à mon avis! **

    Syrah 2001, Valais, Christophe Abbet:
    Nez et robe évolués. Notes de caoutchouc. Structure décharnée, maigre et fluette. Déçu, et pas en bien! *

    Vin de Pays des Collines Rhodaniennes 2004, Couloure,Vignobles de Seyssuel:
    Nez sur la banane  séchée, le lard fumé. Notes balsamiques en finale. Pas mal, mais mes notes à moi se font de plus en plus laconiques! **

    Terre Inconnue 2002, Los Abuelos, Vin de Table:
    Un pirate de dernière minute, 100% Grenache du Languedoc. Nez fermé et un peu alcool eux Un vin puissant et massif, à la rondeur légèrement alcooleuse, avec une note métallique finale. Les papilles commencent à saturer!**(*)

    Une dégustation hétérogène et disparate, d’un niveau qualitatif moyen moyen. Une seule fois, en fait! Il aurait probablement fallu réduire les échantillons, mais c’est le propre d’un Off d’être plus éclectique et moins structuré. Si je ne devais retenir que 3 bouteilles, il s’agirait pour moi des Estrambords, du Montirius confidentiel et de la Syrah de Romain Papilloud. Pour une fois, ça fait juste 3! C’est dire que ma sélection est drastique! Le Rhône était plus Off que On, ce soir-là!

     

    A titre comparatif, les notes d'Eric, c'est par !

    Olif

  • Bordeaux en 10 leçons!

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    Bordeaux ! Le nom fait rêver tout amateur de vins ! Que celui qui n’a jamais eu le moindre émoi en parcourant le célèbre classement de 1855 passe son chemin. Le récit de cette escapade girondine risque fort de le laisser de marbre. Enfin, ça m’étonnerait quand même , j’espère bien y glisser un peu de ma verve habituelle, si tant est que j’en aie un peu, ce que j’aime à croire ! Par contre, le curieux qui se dira : « Tiens ! Olif est malade, il s’est remis à boire du Bordeaux ? » ne devrait pas être déçu ! Pas si malade que ça l’Olif ! C’est quand même drôlement bon, le vin de Bordeaux, non ?

    Ce périple bordelais du Club des Amis du Bon Echanson, prévu et organisé de longue date, tombait à pic car succédant aux 3èmes REncontres VEndéennes autour du VIN, auxquelles participait le GJP*, en formation légèrement réduite. De Saint-Jean de Monts à Pauillac, terminus du voyage, le chemin n’était pas long. Par contre, pour s’y rendre, le parcours est parsemé d’embûches ! Passe ton bac d’abord !

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    Et pour le bac, mieux vaut être ponctuel ! 19 heures à Royan. Le ferry est toujours à quai mais les grilles sont fermées ! Quelques médocains de retour de week-end agitent leurs mouchoirs sous notre nez et à notre barbe. On a un peu trop traîné à la terrasse du Chai Carlina ! Heureusement, il en reste encore un, à 20 heures 30. Nous patienterons donc au bistrot du port, un vrai de vrai de bord de mer, avec gouvernail, pont en bois et marins de pacotille en pull rayé et tablier de serveur.

    21 heures 30. Nous retrouvons une bande de joyeux jurassiens ayant fait la transversale et ripaillons à la fois dans les salons de l’hôtel et dans la joie et la bonne humeur, en faisant sauter ni vu ni connu quelques bouchons autour d’un plateau repas préparé à notre attention.

    Après un gros dodo bien réparateur, à nous le Médoc ! Et le Sauternais ! Et les Graves ! Tout ça en 10 leçons, à venir épisodiquement, le feuilleton de l’été sur le Blog d’Olif .

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    Et, spéciale dédicace pour Estèbe, la petite station-service où on allait faire le plein de carburant à la pompe!

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    A suivre…

    Olif

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs

  • RE-VE-VIN 2006: Le Rhône rouge, du Nord au Sud

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    De Saint-Cyr sur Rhône à Comps, les 3èmes RE-VE-Vin nous ont proposé une balade au fil du Rhône, avec de vrais morceaux de Syrah dedans. Pas tout à fait une « descente du Rhône en Syrah », le vieux rêve caressé par PhR, mais ça y ressemblait quand même un petit peu. Une large vision des vins de la vallée du Rhône, donc, avec un double côté ludique. Les vins sont servis par paires, à l’aveugle, évidemment. A l’intérieur de ces paires, même appellation, même millésime, un producteur confirmé et une valeur montante. 7 appellations communales représentées sur les 14 possibles. Accessoirement, on pouvait deviner l’origine de la paire: Nord ou Sud, c’était déjà bien. Pour l’AOC et le producteur, c’était facultatif! Heureusement!

    Gigondas 2003, Domaine du Cayron:
    Robe grenat brillante, assez claire. Le nez est réservé, floral. Bouche sans grand relief, simple, fruitée, correcte, sans plus. **

    Gigondas 2003, Domaine Montirius:
    Robe grenat soutenu. Nez fermé, peu expressif, bouche assez simple, sans défaut, de longueur moyenne, finale un peu tannique, non astringente. **

    Crozes Hermitage 2004, Domaine Combier, Clos des grives:
    Robe grenat sombre. Nez très Syrah, sur la violette, le poivre, et à peine un peu de bois! La bouche est droite, acidulée, fraîche, et pourtant, il y a de la puissance. La finale est un poil tannique, virile, mais d’une folle jeunesse.****

    Crozes Hermitage 2004, Domaine Mucyn:
    Robe rouge grenat. Nez exhalant le lard fumé, la salaison, avec un soupçon de végétal. Pour la fraîcheur et l‘élégance! Un vin corsé à la structure tannique imposante, avec beaucoup de mâche finale, mais un équilibre affirmé. A attendre, mais j’aime ce style de vin! ****

    Rasteau 2003, la Soumade prestige:
    Robe sombre. Nez un peu évolué, gentiment fruité, un peu boisé tout de même. Bouche moyennement corsée, relativement souple, avec une pointe chocolatée et une finale conservant une certaine fraîcheur malgré la richesse en alcool. ***

    Rasteau 2003, domaine du grand Nicolet:
    Robe grenat. Nez sur le cassis, façon bonbon acidulé, avec des notes végétales herbacées, type menthe poivrée ou feuille de fraisier. La bouche est agréable, déjà fondue, relativement souple, de longueur satisfaisante. Un vin tout à fait correct. ***

    Saint Joseph 2001, Domaine Coursodon, l'Olivaie:
    Robe sombre, nez épicé, poivré et fumé, bouche bien construite, imposante, tanins serrés, finale tannique. Un costaud au fort potentiel. J’aime bien! ****

    Saint Joseph 2001 Domaine Monier, les Serres
    :
    Robe sombre, cassis à plein nez! Evolue ensuite vers la rose fanée. Moyennement corsé, bâti sur la fraîcheur avec une finale acidulée, je le trouve un tout petit peu léger! ***

    Côte rôtie 2003, Villard, le Gallet blanc:
    Robe noire, presque opaque. Nez intense, épicé, évoluant vers le fruit mûr compoté. La bouche est bien calibrée et équilibrée, dans un style puissant et tannique. Grande longueur et mâche finale. A attendre! ****

    Côte rôtie 2003, Bonnefond, les Rochains
    :
    La robe est presque noire, le nez boisé, finement grillé, non dénué d’élégance. En bouche, le bois se fond dans une grosse matière, très tannique mais sans sécheresse. Tout cela devrait s’harmoniser avec le temps. ****

    Châteauneuf du Pape 2003, Château de Beaucastel:
    Robe grenat, premier nez sur la gelée de fruits noirs, avant que n’apparaissent une note de pomme blette faisant craindre une pointe d’oxydation. Gros doute sur une évolution liégeuse! En bouche, le vin ne joue pas dans un registre puissant, les tanins sont denses mais souples et soyeux. Un très beau vin potentiel sur lequel je ne peux m’empêcher de trouver un défaut, vraisemblablement lié au bouchon. Sans cela, il vaut largement ****, voire une de plus, mais je serais curieux de le revoir sur un autre échantillon!

    Châteauneuf du Pape 2003, Domaine de Beaurenard, cuvée Boisrenard:
    Robe sombre, nez essentiellement marqué par le bois. La bouche est large, lisse, arrondie par l’alcool. Un Châteauneuf assez caractéristique, en fait, mais pas forcément le style que je préfère. ***(*)

    Cornas 2003, Thierry Allemand
    :
    Robe sombre, nez de belle syrah, sur les épices, la suie, la fumée. Les tanins sont soyeux, l’acidité apporte de la fraîcheur et de la longueur, l’ensemble est parfaitement équilibré et harmonieux. J’adore! *****

    Cornas 2003, Mathieu Barret, les Terrasses du Serre:
    Robe presque noire. Nez d’abord fumé, puis délivrant un fruité marqué cassis. Une matière riche, concentrée, fraîche, du fait d’une belle acidité. Un autre exemple de Syrah comme je les aime! ****

    Une belle dégustation ,relativement homogène et bien ciblée. Il sera amusant (mais personne n'est obligé de rire non plus!) de comparer mes notes avec celles d' Eric , que l'on pourra lire ici. Quelques divergences d'appréciation, c'est ça aussi qui fait le charme de ces rencontres!

    Olif

  • RE-VE-VIN 2006: Les Loges de la Folie

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    « Soyons fous! »

    Tel semble être le credo de Valérye Mordelet et Jean-Daniel Kloecklé, les jeunes vignerons du domaine Les Loges de la Folie à Montlouis qui ont fait le voyage jusqu’à Saint-Jean de Monts pour participer aux rencontres vendéennes et dans le même temps présenter leurs vins au cours du premier «  off » du week-end.

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    Une dégustation plutôt enthousiasmante, à y bien réfléchir, même deux fois, contrairement à ce qu'en pensent d'autres. Deux vignerons qui viennent au devant des amateurs avec leur premier millésime, pas le plus facile dans leur secteur, pour expliquer leur démarche, leurs envies, leurs ambitions, moi, ça me plaît énormément! Surtout que la volonté d’exigence est évidente. Les vins n’ont pas encore l’étincelle de folie qu’on attendrait d’eux? Normal, serais-je tenté de dire, le millésime ne s’y prêtait peut-être pas! Les 2005 devraient permettre d’avoir une idée plus précise du potentiel du domaine. Il faudra aller se rendre compte de ça sur place, à mon avis!

    En attendant, ça m’a fait bien plaisir d’embarquer dans La nef des Fous et de faire un bout de chemin avec Valérye et Jean-Daniel.

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    Méthode traditionnelle 2004 (non dosée):
    Robe pâle, nez de fruits blancs, un peu fermentaire, bouche mordante et vive.

    Méthode traditionnelle "brut" 2004:
    Robe identique, à reflets légèrement verts. Le nez me paraît plus minéral et la bouche est plus ronde et vineuse.

    Cuvée FMR 2004:
    Ou comment un «  raté » parvient à trouver sa voie! Victime d’un «accident de fermentation», cette cuvée s’est mise à buller spontanément en bouteille. Pet’ Nat’ à l'insu de son plein gré! Nez sur la pomme verte, levurien. Bulle légère, plutôt du perlant, on se croirait à Gaillac! Le vin est très sec en bouche avec une finale acidulée. Rigolo!

    Le Chemin des loges 2004:
    Robe pâle, nez sur les herbes coupées, avec des notes encore fermentaires. L’attaque est ronde mais la structure devient plus longiligne. La finale est acidulée, la longueur plus que correcte. Un vin fort honnête, ma foi, dans un registre simple et classique.

    La Nef des fous 2004:
    La robe est toujours pâle mais le nez gagne en complexité: pomme de bois, d’abord un peu fermentaire, puis exprimant mieux la minéralité, avec un côté légèrement oxydatif. L’attaque est large, le toucher de bouche agréable. La finale est très sèche, minérale, et s’intègre progressivement. Un petit début d’étincelle pour un un vin très séduisant.

    Touraine rouge 2004:
    80% gamay, 10% côt, 10% pineau d'aunis. La robe est rouge grenat brillant. Nez épicé, poivré et fumé. De la rondeur et de la gourmandise pour un vin bien charpenté, construit autour du Gamay. Franc et sympa!

    Mon préféré: La Nef des Fous! Et également le Touraine rouge. J'en ai pris quelques bouteilles pour la maison, regoûté depuis, et je confirme! Un vin rouge franc du collier, destiné au plaisir immédiat!

    Rendez-vous est presque déjà pris pour goûter les 2005 au domaine. On en reparlera bientôt, j'espère!

    Olif

  • Sur la Croisette de Saint-Jean de Monts....

    ... un festival de bouteilles! Et c'était pas du cinéma! 18 Alsace, 34 Rhône, 18 Loire, 5 ou 6 Fiefs Vendéens, et tant d'autres choses! Même du Champagne, tiens! Et du Jura!

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    Montée en puissance de ces troisièmes Rencontres Vendéennes autour du Vin, avec un programme fourni, éclectique. Du beau monde, sur la table et autour! La participation active de personnalités du monde du vin, vignerons, cavistes, animateurs,..., a permis de structurer le programme et de multiplier les perspectives d'approche. Autant de liens qui se créent et de bouchons qui sautent, toute la richesse de ces rencontres. Entre deux pauses océanes, qui furent les bienvenues!

    On n'a pas eu la montée des marches, mais celle de la marée, deux fois par jour!

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           La montée des eaux sur le passage du Gois.                       Pour éviter la marée, il suffit de passer le pont..

    Et comme on n'avait pas de palmes (ni de tuba), on a décidé à l'unanimité (moins toutes les autres voix sauf la mienne) d'attribuer des Pignons pour récompenser les plus méritants! Voici donc le palmarès pignonarès tout à fait non-officiel de ces rencontres vendéennes:

    Pignon du meilleur vigneron dans la catégorie "Premier millésime en Vendée ou à Montlouis", ex-aequo Samuel Mégnan du domaine Aloha et Valérye Mordelet et Jean-Daniel Kloecklé des Loges de la Folie

    Pignon du meilleur cépage dégusté lors de ces Rencontres Vendéennes autour du Vin, ex-aequo la Syrah, le Riesling et le Chenin, les seuls en compétition,

    Pignon oecuménique (c'est le printemps, dirait Desproges), pas décerné, je ne vois pas bien à qui on aurait pu le donner, celui-là!

    Pignon d'or du meilleur vigneron de Rablay-sur-Layon présent le dimanche matin, Richard Leroy, pour l'ensemble de son oeuvre!

    Bon, assez rigolé, maintenant! Il va falloir bosser et taper tous ces comptes-rendus!

    Pour patienter, les  Rencontres Vendéennes autour du Vin sont accessibles en images ici!

    Olif