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pomerol

  • Cadet Roussel a trois bouteilles...

    VI
    Cadet Rousselle a trois bouteilles,
    Il en met deux dans deux verres à pieds,
    La troisièm' n'a pas le même goût,
    Et il s'en sert pour boire un coup,
    Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment,
    Cadet Rousselle est bon enfant.


     

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    C'est tendance, l'ambiance vinique est au combat. "Fightingbottles". Bordeaux contre les Chinois, les Africains, les Sud-Coréens. Bordeaux contre le reste du monde et Bordeaux reçoit à chaque fois une claque. Impassible challenger, Mouton-Cadet, pas fatigué de se prendre des vents, a remis le couvert. Dans ce qui pourrait être sa catégorie, oui mais non. Pas grave, pour une fois Bordeaux sortira vainqueur.

     

    À ma gauche, Mouton-Cadet 2009, AOC Bordeaux, déniché pour un peu moins de 10€ dans une supérette SPAR locale. À ma droite, le Cadet de Gombaude 2008, AOC Pomerol, dégotté pour deux fois plus d'euros dans le BIOCOOP du coin. Match forcément inégal, bien que les deux jouent en catégorie cadet: pas la même AOC, pas le même millésime, pas le même prix. Et pas le même mode de viticulture, surtout. Ni la même conception du vin. Pas grave, du moment que le Cadet de Mouton tient son rang d'éternel perdant. Non, ce n'est pas de l'acharnement. Le match n'a pas été truqué, même si le résultat semblait joué d'avance.

     

    Les vins sont dégustés à l'aveugle et soumis au verdict d'un panel de dégustateurs qui aime plutôt bien siffler des canons qui se boivent, surtout en mangeant. Verdict: GG mérite largement un surclassement en catégorie junior. Du Pomerol de soif, qui glisse comme une paire de skis de fond bien fartés sur une neige de rêve, des tanins fondus sur une fine note vanillée qui lui va bien. GG Junior, qu'il fallait l'appeler, le Cadet de Gombaude, pour être sûr de ne pas le confondre avec le Mouton-Cadet des soucis des Rotschild, qui finit court et amer après une attaque sucrée racoleuse. Pas de quoi en faire un méchoui, l'honneur bordelais est sauf. La preuve par le niveau.

     

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    La troisième bouteille n'est pas un cadet, mais un Pinot blanc 2004 de Gérard et Bruno Schueller. Parce qu'il fallait un blanc à l'apéritif. Celui-ci est doré, dans un registre plutôt oxydatif. Ah! Ah! Ah! Mais vraiment, Cadet Roussel est bon enfant.

     

    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

    P.S.: Cadet Roussel(le), né à Orgelet dans le Jura, s'écrit indifféremment avec une ou deux ailes. Et se chante pareil.

  • Ça plane pour Vieux Château Certan, un Pomerol aérien!

    IMGP5025

    Après Saint-Emilion, Pomerol, pour une ultime visite de domaine lors de cette virée en rive droite. On reste sur le plateau argilo-calcaire, direction Vieux Château Certan. Un petit malentendu lors de la prise de rendez-vous aurait pu nous priver de l'accueil d'Alexandre Thienpont, mais tout s'est finalement arrangé, et ce dernier eut en plus à coeur de se faire pardonner ce petit embrouillamini.

    Dans la famille Thienpont depuis près d'un siècle, Vieux Château Certan trace sa route sereinement parmi les Grands Crus les plus prestigieux, jouant sur la sincérité et l'authenticité. Pour Alexandre Thienpont, le vin dans la bouteille reflète évidemment son terroir, mais un peu aussi, inconsciemment, de la personnalité de son géniteur. Et de nous citer untel, vigneron à la carrure de rugbyman, qui produit des vins carrés et massifs, à son image. Sans me tromper, je peux donc affirmer que ça plane pour Vieux Château Certan et qu'il s'agit de l'un des vins de Pomerol les plus aériens qui soit.

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    Grande première depuis que nous visitons régulièrement des domaines bordelais huppés, Alexandre Thienpont s'empare d'une pipette et nous allons déguster le 2007 à même la barrique, l'assemblage final étant déterminé dès le départ. 70% merlot, 30% cabernet franc. Un vin au fruité frais et naturel, à la trame soyeuse, gourmande, et qui se laisse boire déjà avec délice.

    Et puis, toujours dans le chai à barriques, nous aurons la chance d'apprécier le 2006, suave, frais et précis, d'une grande netteté en bouche, le 2005, issu d'une année merlot, au fruité très pur, alliant finesse, fraicheur et élégance, malgré la richesse du millésime, et enfin le 2004, à la gloire du cabernet franc, droit, classique, encore un peu serré mais d'une grande beauté formelle.

    Quatre millésimes particulièrement réussis et maitrisés ici, le fruit d'un travail méticuleux axé sur la précision et la fraicheur.

    Olif