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  • L' Uva Arbosiana 2004

    Dsc02392L’Uva Arbosiana, c’est le plant d’Arbois, déjà connu au XVIème siècle. Actuellement, on lui préfère habituellement la dénomination de Ploussard, ou Poulsard, c’est selon, mais l’important, c’est quand même d’en boire!

    Pascal Clairet, du domaine de la Tournelle, a pris l’habitude d’appeler ainsi sa cuvée de Ploussard sans soufre, élaborée à ma connaissance depuis le millésime 2003. Un vrai vin de soif, de bonne soif, celle qui fait qu’on a envie de s’en servir un deuxième petit verre, parce que c’est bon! La robe est légèrement trouble, rouge orangée, et le nez gorgé de petits fruits. La bouche, à peine réhaussée par une pointe de gaz, possède la tonicité nécessaire. La fraîcheur nature du raisin!

    Décidément, ce Ploussard permet aux vignerons inventifs et créatifs de se lâcher sur de bien jolies cuvées!


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    Olif

  • Meunier, tu dors...?

    BoulardUn Vin étonnant ! Il s'agit d'un Coteaux Champenois VV rouge de 1996, du  domaine Raymond Boulard . Sa robe, plutôt claire, mais encore bien brillante, évoque celle d'un ploussard du Jura par sa teinte "pelure d'oignon", rubis orangée.

    Le nez pinote joliment, bien fruité, avec une petite note terreuse et empyreumatique, et une autre, légèrement plus végétale, pour la fraîcheur. La bouche est charnue, tonique, avec des tanins fondus et veloutés, portés par une belle acidité parfaitement équilibrée. Une grande harmonie que ne possèdent pas tous les vins de Pinot, de Bourgogne ou d'ailleurs.

    Et en plus, il s'agit d'une cuvée exclusive de Pinot Meunier, une variété de Pinot qui n'est plus guère utilisée qu'en Champagne et en assemblage, de surcroît, peu sujette au vieillissement en théorie! De la bonne farine comme celle-là, on en redemande! 14 € sur vins-etonnants.com!


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    OlifDsc02415

  • 2001 en Septimanie: ça sent le Roussillon!

    Dsc02387Et ça sent plutôt bon! Même si les Roussillonnais sont loin d’adhérer à cette nouvelle dénomination régionale très controversée! Plusieurs invités prestigieux à la table du GJP, donc, pour une soirée consacrée à une mini-horizontale de la crème catalane dans un millésime plutôt réputé. Tout d’abord, Anne et Pierre-Ivan Boos, le tandem de l’Alchimie de Pontarlier, fraîchement auréolé du titre de chef régional de l’année par le guide  Champérard. Grosse pression sur la cuisinière! Recevoir un chef à sa table n’est pas monnaie si courante! L’autre guest star nous vient du froid, mais il en faut plus que cela pour impressionner des Haut-Doubiens habitués à des records historiques de thermomètre du côté de Mouthe, la petite Sibérie locale. Celle du Clos des Fées méritait bien une soirée spéciale construite autour d’elle! Une soirée à table, avec quelques sparring-partners de choix, et un menu catalan improvisé spécialement pour l’occasion. Une petite assiette composée en entrée, avec une déclinaison d’anchois (marinés, à l’huile d’olive, en anchoïade), ce qui n’était pas un cadeau pour les vins, il faut bien le dire (heureusement qu’il y avait aussi une tranche de Serrano!), puis une gardiane de bœuf aux olives noires, un plateau de fromages du Trou de Souris, et enfin un dessert surprise apporté par l’alchimiste. Tout ça pour une soirée à marquer d’une pierre blanche, évidemment! Pour la circonstance, les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle, l'ordre de service ayant une certaine importance.

    On attaque avec un petit intrus apéritif, il en faut toujours un, c’est du domaine du possible, voire du hautement probable! Les vins ont été débouchés 8 heures au préalable, sauf les deux blancs, puis ont été carafés au moment du service, hormis le VV du Clos des Fées, passé en carafe juste après l’ouverture, et la Petite Sibérie, qui a subi un double carafage.

    Cours toujours 2004, Vin de Table du Domaine du Possible
    Robe claire, légèrement trouble, nez présentant à peine de réduction. Le carafage, puis le remuage dans le verre, lui fait le plus grand bien. Un vin incisif, apéritif, avec une toute petite perle sur la fin de bouche. Une bouteille que je trouve aujourd’hui plus dans la droiture que dans la largeur, probablement du fait d’une aération en carafe un peu écourtée, mais qui garde un côté débridé, 100% Macabeu, 100% nature. J’aime toujours beaucoup!

    Terroir Mailloles blanc 2001, Côtes du Roussillon, Domaine Sarda-Malet
    Marsanne et roussanne majoritaires, complétées par grenache blanc et gris. Une structure grasse et onctueuse, lisse, large, procurant une sensation de douceur dans un vin pourtant sec. Plus civilisé que le précédent évidemment, plus sérieux aussi.

    Les Calcinaires 2001, côtes du Roussillon Villages, Domaine Gauby
    Le premier nez est acidulé, sur le pamplemousse rose, puis légèrement empyreumatique. La bouche est fraîche, minérale, sans dureté, pas immensément complexe, mais bien constituée. Cette cuvée contenait du gaz dans sa jeunesse. Celui-ci s’est totalement évaporé sans qu’il ait été besoin de carafer vigoureusement le vin.

    Scelerata 2001, Côtes du Roussillon, Domaine Sol-Payré
    Des retrouvailles émouvantes avec cette « âme noire », décidément un vin très charmeur, qui développe des arômes de pâte de fruits rouges, de grenadine, de petits fruits à noyaux, de cassis. La bouche est pulpeuse, veloutée, fraîche, extrêmement séductrice. Un vrai vin plaisir, toujours dans une phase fruitée à la texture remarquable.

    Terroir Mailloles 2001, Côtes du Roussillon, Domaine Sarda-Malet
    Le premier nez est plutôt réservé, mais le fruit finit par pointer peu à peu. Un vin charpenté, qui possède des tanins un peu stricts en finale et qui confinent à l’austérité. Dans une phase peu expansive, on ressent pourtant un véritable effet terroir, avec de la minéralité. Un vin à attendre quelques années, à mon avis.

    Domaine du Clos des Fées Vieilles Vignes 2001, Côtes du Roussillon Villages
    Le premier nez est plutôt fermé et c’est du côté de la bouche qu’il faut chercher ses atouts actuels. Large et ample, révélant des arômes légèrement empyreumatiques, il possède un équilibre sudiste affirmé, mais frais, sans lourdeur, et un potentiel énorme. Un vin qui mérite d’encore être attendu!

    La Petite Sibérie 2001, Côtes du Roussillon, Domaine du Clos des Fées
    La star de la soirée, attendue par tous! Elle a bénéficié d’une double carafage 8 heures au préalable.Dsc02385_2 Vêtue d’une robe noire, au décolleté impressionnant, duquel on a du mal à éloigner son nez et ses yeux, sa richesse et sa concentration impressionnent. C’est bien le vin superlatif attendu, aux notes de griottes et de bigarreau, puis balsamiques et empyreumatiques. Une toute petite pointe de gaz initiale, mais non dérangeante, au contraire, fait que la bouche garde une grande fraîcheur malgré la puissance, même une fois la perle évacuée. L’alcool est agréablement intégré, mais on sent qu'il y en a. Le mariage avec le plateau de fromages (Saint-Nectaire, Roquefort, Picodon, Salers) est impeccable et permet une transition en douceur avec le vin suivant, qui clôturera également sur le dessert. Un moment inoubliable!

    Helyos 2002, Banyuls
    Dsc02386_1Un Banyuls muté sur grains, élaboré conjointement par la Cave de l’Abbé Rous et Alain Reynaud, du Château Quinault L’Enclos à Saint-Emilion, à l’élevage luxueux mais paradoxalement peu présent, contrairement à celui de la cuvée de Collioure Circée 2002, du même tandem, goûtée il y a déjà quelque temps. Un vin gourmand et sensuel qui fera vibrer aussi bien sur le Roquefort que sur le dessert chocolat-café concocté par Pierre-Ivan Boos. Parker lui  a attribué une note superlative (de mémoire 95) et je ne peux qu’approuver!

    Confirmation donc de la grandeur du millésime 2001 dans le Sud de la France, avec des vins tous d'un très bon niveau, déjà accessibles mais qui gagneront certainement à être attendus pour la plupart. La Petite Sibérie n'a pas déçu, loin de là, même si on peut effectivement reprocher à cette dégustation de ne pas s'être déroulée à l'aveugle. Ce sera néanmoins la seule bouteille que je n'aurai pas eu l'occasion de regoûter le lendemain, voire le surlendemain, puisqu'il n'en est pas resté une seule goutte! Un véritable critère de qualité chez les hédonistes, non?

    Olif

  • Passionnément, Intensément, Sophistiquément mais Simplement Chocolat!

    Issue de la collaboration entre le Château de Germigney et la chocolaterie « Simplement Chocolat » de Pontarlier, cette soirée gastronomique du 14 octobre 2005 valait le déplacement! Plus de 60 km, tout de même, pour se rendre à Port-Lesney depuis Pontarlier! Un exercice de style autour du chocolat, auquel le chef Pierre Basso Moro s’est livré bien volontiers, composant un menu spécial pour l’occasion. Germigney_1


    Une soirée tout compris, où il n’y avait qu’à se laisser guider…et se régaler! L’occasion de  déguster des mets, des vins, et de tester des accords mets-vins. On pourrait se croire sur Boire et manger  , le Blog d’Eric.Evreux, un fin gourmet, mais non! Un exercice de style auquel je me livre aussi bien volontiers, composant un article spécialement pour l’occasion, sauf que je ne dispose pas des recettes!.

    Accueillis par une coupe de Champagne Cuvée  Bicentenaire (de  ? , maison de Mareuil) et de petits salés, le vrai choc gustatif de l’apéritif est venu de Simplement Chocolat: un caramel mou et plat aux éclats de morilles! Je n’ose imaginer ce que donnerait l’accord avec un Vin Jaune! Il faudra essayer à l’occasion, ce qui devrait être du domaine du possible puisque le dit caramel figurera désormais à la carte de la boutique.

    Raviole au cacao, farcie de châtaigne au sirop d’érable, velouté de potiron et Touraine « Les Roses du Clos » X. Frissan 2002

                   

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    Au singulier sur le menu, il y en avait heureusement 3 dans l’assiette! Potiron, châtaigne, érable, cacao, tout était à l’unisson pour des saveurs délicates et raffinées. Le (probable) sauvignon de Touraine de X. Frissan, un domaine que je ne connais pas, délivrait des notes variétales plutôt bien arrondies et loin d’être déplaisantes. Très simple dans son expression, je ne l’aurais peut-être pas associé à ce plat, ni à celui qui suivait. J’aurais plutôt vu à la place le Sauvignon de Francis Poirel, du Château de Suronde, plus gras, plus riche et plus puissant.

    Cappucino de foie gras, écrasée d’artichaut pour l’accompagner, saupoudré de cacao amer et Touraine « Les Roses du Clos » X. Frissan 2002

                       

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    Un  plat pour gourmand! L ‘association foie gras-artichaut, un grand classique de la cuisine lyonnaise, est ici retravaillé en légèreté. Le saupoudrage de cacao amer peut paraître surprenant au premier abord, mais c’est un vrai délice! Et j’ai été plutôt bien servi! Le sauvignon de Touraine est ici encore moins à sa place que sur le plat précédent, manquant de gras et d‘onctuosité pour le plat.

    Gambas poêlêe façon Thaï, riz au lait de coco et mangue, mousse au chocolat blanc, tuile de gruet et sésame et Arbois Naturé 2002, Jacques Tissot

                       

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    Un vrai délice! La cuisson optimale de la crevette, associée au riz crémeux à souhait et à la légère émulsion de chocolat blanc, font de cette deuxième entrée un véritable must. L’accord avec le Naturé, Savagnin ouillé, est tout à fait correct, mais le vin manque d’un peu de minéralité dans ce millésime, par rapport à la grande réussite du 2000. A titre personnel, mais je n’étais pas le seul, j’aurais probablement préféré un vin oxydatif du type de La Fauquette 1999 ou 2000 de Michel Gahier.

    Filet de cœur de rumsteack, jus au vin rouge lié au chocolat, purée de topinambour, chips de légume et lard séché et Faugères 2002, Léon Barral

                       

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    Une assiette royale, frôlant la perfection! La viande cuite à merveille, la sauce parfaitement liée, la purée de topinambour à la texture lisse, les chips goûteuses, et l’accord optimal avec ce Faugères 2002 de Didier Barral, aux arômes balsamiques et cacaotés se fondant dans l’ensemble avec un naturel confondant. Une œuvre d’art, à la suite de laquelle je ne résiste pas à présenter la mienne, réalisée instinctivement dans le bonheur de l’instant!

                   

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    Marbré au chocolat mi-cuit, crème d’amande amère, sorbet chocolat et Macvin rosé du Château d’Arlay

                

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    Un dessert sécable, à l’image de la coupelle de service. Le marbré est tout simplement fabuleux, à la texture rêvée, l’accompagnement de la même veine. La cerise enrobée dans un cube de gelée a la particularité d’être dénoyautée, même si la tige est toujours présente. Une véritable prouesse de présentation! Le Macvin rosé, issu donc de cépages rouges uniquement, réalise un accord tout à fait classique.

    Allumette fine et craquante au marron accompagnée de glace au sirop d’érable et croquant au gruet de cacao

                      

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    Le dessert réalisé par Simplement Chocolat. Des saveurs goûteuses se mariant subtilement, même si on peut reprocher  une petite hétérogénéité de texture, provenant probablement d’une température de réalisation trop élevée de la crème de marron. Le Macvin rosé répond toujours présent!

    Café et mignardises suivront, pour clôturer en beauté ce repas original et recherché. Une expérience à renouveler! Et surtout, ne pas réserver le cacao qu’au petit déjeuner!

    Olif

  • Soif de loup!

    Dsc02307Dégustation plus instantanée, ce sera difficile! L'image parle d'elle même!

    A coup sûr un des vins de l'été, produit par deux vignerons québecois dans le Minervois.

    Juste une doute sur la composition de cette cuvée (j'ai eu deux versions!), mais, en tout cas, c'est drôlement bon...pour la soif!

    Le site du Loup Blanc

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    Olif

  • Scelerata 2001, l'âme noire!

    Dsc01654Scelerata 2001, l'âme noire du domaine Sol-Payre, en Côtes du Roussillon


    Un domaine qui jouit d’un subtil incognito et qui propose une « Âme Noire » bien séduisante. Si la robe a effectivement des reflets machiavéliques, son âme n’est pas si noire qu’elle veut bien le dire. Une lueur étincelle! Le nez est un régal de petits fruits, rouges et noirs, forcément, groseille, bigarreau, griotte, fraise, pulpeux à souhait! Un velouté incomparable, satiné, du velours côtelé très finement, qui s’épanouit  en bouche pour un plaisir quasiment orgasmique. Une bouteille sensuelle, un vrai coup de cœur!

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            Olif

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  • Les Dégustantanés

    Découvrez les dégustantanés!

    Une nouvelle catégorie pour des comptes-rendus flash, instantanés, à propos de flacons isolés, dégustés à la volée ou savourés le temps d'un repas.

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  • Bacchus, les Docteurs et les Géologues (fable véridique)

     

    La première fois que j’ai rencontré Bacchus, ce personnage haut en couleur du monde viticole jurassien, il n’était pas là, contrairement à son fils.

    La deuxième fois que j’ai rencontré le fils de Bacchus, il n’était pas là non plus, contrairement à son père. Cette deuxième fois s’est donc vécu comme une première. Un peu particulière, parce qu’il y avait beaucoup de docteurs, et très peu de géologues, voire pas du tout. Mais on a quand même goûté pas mal de choses, et autant de cuvées de Docteurs que de cuvées de Géologues.

    Si jusqu’à ce stade du récit, on nage un peu dans la confusion, les choses devraient s’éclaircir bientôt. Surtout que je me suis enquis auprès de Lucien Aviet, des raisons de la dénomination de ses cuvées, une question qui me brûlait les lèvres depuis un certain temps, depuis que je ne l’avais pas encore rencontré, en fait.

    A l’époque, Bacchus était tout jeune, comme en témoigne cette photo dont on n'est absolument pas sûr qu’elle ait été prise à cette même époque. A ses débuts, donc, le jeune Lucien Aviet ne disposait pas de grands moyens. Lié par amitié à la gent estudiantine, mi-carabine, mi-géologue, ces derniers ne se faisaient pas prier pour venir donner un coup de main bénévole lors des vendanges, surtout qu’il était alors possible de boire moult canons à l’œil. Les Géologues, gens de la terre, avaient besoin de reprendre beaucoup de force, il leur fallait un vin consistant, du Trousseau, par exemple. Tandis que les carabins, plus délicats, préféraient les vins en dentelles, chardonnay ou Ploussard. Lorsqu’il a fallu trouver un nom de baptême aux différentes cuvées du domaine, Bacchus, fidèle en amitié, s’est souvenu. Et cela fait maintenant pas loin de 40 ans que ça dure!

    Bon, alors, on les goûte, ces vins?

    Arbois Ploussard 2004, cuvée des Docteurs
    Une poignée de raisin gouleyante à souhait, du velours pour le gosier. Un Ploussard vinifié pour son fruit, et c’est, dans le genre, une jolie réussite.

    Arbois Trousseau 2001, cuvée des Géologues
    Un Trousseau qui pinote! Un fruit frais, mâtiné de notes légèrement cacaotées, enveloppées dans un manteau de fourrure de demi-saison pour un vin à son optimum.

    Arbois Trousseau 2003, cuvée des Géologues
    Plus typique d’un Trousseau, celui-ci est épicé, confit, avec des notes d’écorce d’orange. Longueur plus que convenable.

    Arbois Trousseau 1990, cuvée des Géologues
    La cerise sur le gâteau! Une robe encore brillante, et un nez qui se livre par petites touches: cacao, animal, épices confites. La bouche est suave et câline, aux tanins arrondis et fondus. De la vigueur, sans creux ni faiblesse, pour une bouteille dans sa phase de plénitude. Un vin déjà goûté il y a quelques mois, qui possédait alors des notes d’évolution plus marquées. Il faut dire que la bouteille ouverte par Bacchus n’avait jamais quitté la cave du domaine!

    Arbois  Chardonnay 2001, cuvée des Docteurs
    Il s’agit ici de Melon à queue rouge, une variété de Chardonnay typiquement jurassienne. Et de fait, les arômes donnent le sentiment d’être bien ancrés dans leur terroir, riches et puissants, légèrement miellés. Un vin plutôt enrobé, rond, gras, qui emplit bien la bouche.

    Arbois réserve du Caveau 2000
    Il s’agit d’un assemblage Savagnin-Chardonnay aux proportions jalousement gardées, grosso-modo 50-50, mais certains parlent de 60-40, voire de 80-20! C’est selon, et il faut compter sur Bacchus pour entretenir le mystère! D’ailleurs, le sait-il vraiment lui-même? Il s’agit en fait d’une parcelle complantée, vendangée tardivement et ouillée. Le savagnin donne l’impression d’être majoritaire, toutefois: épices douces, curry, agrumes bien mûrs, sur une ossature acide salivante en finale. Très grande longueur pour un très beau vin que je connaissais déjà et qui ne fait que confirmer tout le bien que je pensais de lui.

    Arbois Savagnin 2000
    Un élevage sous voile qui apporte des notes typiquement oxydatives à une matière ample et riche, large et longuement persistante.

    Arbois Vin Jaune 1997
    Le nez est plus fin, moins puissant, plus délicat, et au final plus intense que le précédent. Morille et écale de noix, sur un support acide d’une grande droiture et d’une très belle longueur.

    Elixir de la Tante Philomène
    Une cuvée collector hors commerce, un « mijoté » de Macvin et d’épices à usage purement personnel. La cuisson apporte de la rondeur à l’équilibre tout en préservant l’acidité.

    Arbois Vin Jaune 1998
    Toujours en fût et dégusté au dzi! 2 pièces différentes, l’une droite, longue et un peu austère, l’autre ronde, enrobée et charmeuse. L’assemblage de toutes les barriques qui passeront l’épreuve du vieillissement prolongé devraient aboutir à un jaune supérieur à la meilleure des barriques dégustées seules. Presque un adage chez les vignerons! En tout cas, ce Jaune est prometteur, comme nombre de 98 dégustés ces derniers temps.

    Arbois Trousseau 2005
    Mon premier 2005, juste pour dire que le millésime devrait donner de grandes choses! Les fermentations sont déjà achevées, et si ce n’était le trouble de sa robe, on l’avalerait goulûment.

    Une très belle dégustation qui confirme l’excellence qualitative de ce beau mais petit (6,5 ha) domaine de Montigny. Et Lucien Aviet est un personnage qu’il faut rencontrer au moins une fois dans sa vie.

    Le mot de la fin, je le laisserai bien volontiers à Bacchus, pour un aphorisme qui vaut ce qu’il vaut, mais auquel il est difficile de rester totalement insensible, à moins d‘être aquaphile végétarien, insensible à la bonne chair.

     

     

                                « Il faut savoir profiter du jour qui vient et de ses délices
                                Passer le jour entre deux vins et la nuit entre deux cuisses »

    Olif

  • Le dicton du jour: vrai ou faux?




    Écrite à la craie sur un vieux foudre, cette citation ne date visiblement pas d’hier, comme en témoigne la photo punaisée en haut à gauche! Quant à savoir si elle est totalement véridique…

    Bacchus a depuis pris un peu de bouteille, mais, ce qui est certain, c’est que ses vins, gourmands et sensuels comme ils sont, montent facilement à la tête. Vénus n’a qu’à bien se tenir, finalement!

    On en reparle plus en détail bientôt!

    Olif

  • Leçon de vinification n°1: le pigeage

    De passage au domaine André et Mireille Tissot, à Montigny les Arsures, le GJP a reçu sa première leçon de vinification : le pigeage d’une cuve de Pinot noir En Barberon.

    Désormais fidèle à ses habitudes, Stéphane Tissot partage sa vendange de deux façons pour cette cuvée: une partie égrappée avec couverture minimale en SO2, l'autre entière, avec la rafle, en principe sans soufre, dans une proportion qui devrait être de 40-60 pour le millésime 2005.

    Pigeage : opération qui consiste à enfoncer le chapeau de marc dans le moût de raisin dans le but d’entraîner une extraction en douceur des constituants du raisin.

    Pigeage




    Pour sa première leçon de vinification, François du  GJP a tout pigé !


    Olif

  • MondoForumoVino

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    Ainsi va la vie du Web! C’est pas Dallas, mais des fois quand même un peu! Un univers impitoyable!

    Depuis le 10 octobre 2005, je ne fais donc plus partie de l’association des gestionnaires du site lapassionduvin.com ! Officiellement, j’ai démissionné pour me consacrer à une forme d’expression qui est susceptible de mieux convenir à mon individualisme forcené. Officieusement, je passerai sous silence les éventuelles querelles de personnes et les divergences au sein d’une pluralité plutôt singulière.

    Il ne s’agit pas ici d’un règlement de comptes, mais d’une simple information, d’un point de vue totalement subjectif, le mien. Et c’est surtout l’occasion de revenir un instant sur la vie internautique  d’un passionné de vin, ex-passionné.com.

    Au commencement, fut www.MagnumVinum.fr (ne cherchez pas, le lien ne fonctionne plus!), le fondateur, défricheur du Web vinique, un vaisseau amiral mis à l’eau par la RVF. A cette époque, je ne savais pas encore bien nager dans l’océan du Net, et je me souviens avoir pas mal tergiversé avant de me lancer dans le grand bain. Et puis, le fier navire MV a coulé, victime d’une mutinerie pendant qu’un équipage un peu irresponsable et débordé regardait ailleurs. Une grande chaloupe avait été mise à la mer au préalable par un jeune lieutenant bourguignon, bouée de sauvetage de nombre d’internautes, recueillis au fur et à mesure. www.degustateurs.com a regroupé un noyau d’amateurs, initié des rencontres, imposé un style nouveau, jugé parfois trop pointu. Le lieutenant, devenu capitaine d’un vaisseau un peu plus grand, tenait fermement la barre, et ne voulait pas s’en laisser conter, maintenant son cap sans se préoccuper des états d’âme de ses hommes d’équipage. Le conflit a éclaté, certains ont été poussés sur la planche, d’autres ont plongé d’eux-mêmes. Pas de requins à l’horizon, et puis une île, pas trop loin!  Quelques troncs d’arbres assemblés vite fait entre eux dans un premier temps pour un radeau de fortune, et c’est ainsi qu’est né www.lapassionduvin.com. Mais les 7 fondateurs ne prirent pas le large sans biscuits. De grosses réserves de vivres avaient été constituées au fil des années, permettant de filer à un rythme de croisière soutenu , le radeau prenant des airs de paquebot assez rapidement. Seulement voilà! Un paquebot, ça ne se conduit pas comme cela! Il faut du monde! Alors on recrute des hommes de quart parmi ceux susceptibles d’être efficaces au gouvernail. Des marins supposés sûrs mais qui s’avèreront aussi être des fortes têtes. Dérobant un canot de sauvetage, l’un d’entre eux, le félon, s’enfuit même un beau matin, pour rejoindre une communauté de barcasses qui naviguent en eaux plutôt calmes, au sein d’un vaste lagon. La suite de l'histoire est maintenant à écrire...

    Résumer l’histoire des forums du vin à une histoire d’eau, la métaphore peut paraître osée!
    Finalement, Mondoforumovino, c’est pas Dallas, c’est Palavas les Flots!

                                                                                                    

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    A bientôt, donc, dans le monde des Blogs! Et bon vin!

    Olif