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  • Du Beaujolais légèrement moins nouveau!

    Dehors, il neige (cf infra)! Un vrai temps à faire un pot-au-feu! Pas de recette particulière, désolé, ce n'est pas mon rayon! Et avec un pot-au-feu, qu'est-ce qu'on boit idéalement, hein? Du Beaujolais, pardi!Dsc02553 ça tombe bien, il me reste encore quelques bouteilles de vin nouveau. On se demande d'ailleurs pourquoi tout le monde se précipite dessus le troisième jeudi de novembre et le laisse tomber par la suite. Parce que 15 jours à 3 semaines de repos supplémentaire en cave lui font le plus grand bien, en fait!

    La preuve avec ce Château Cambon 2005 vinifié par Marcel Lapierre qui possède Dsc02552un fruité gourmand et un soyeux de texture magnifique. Un de ceux que j'avais préféré lors de la soirée Beaujolais des Jardins , avec celui de Jean Foillard qui, pour l'avoir regoûté également dernièrement, est une pure merveille!

    Vive le Beaujolais moins nouveau!

    Olif

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  • On a retrouvé les hivers d'antan!

    Et pas plus tard que ce week-end! Cela faisait un bail que novembre n'avait pas été aussi enneigé! Du coup, la bureaucratie a été prise en défaut! Après un vendredi lave-plus-blanc général, la neige a continué à  tomber en relative abondance tout leDsc02547 week-end! Pas loin de 30 cm pour une première sortie raquettes en dehors des courts! Pour une bonne trace et la reprise du skating, il faudra attendre...une dérogation! La date officielle de damage des pistes a été fixée au 15 décembre! Elle peut être avancée sur avis du conseil communal, mais celui-ci ne s'est pas encore réuni en ce qui concerne la communauté de communes du Larmont, qui gère les pistes de Pontarlier!

    Bon, ceci dit, sur le site de la Malmaison, ils n'ont pas pu s'empêcher de tracer une ou deux petites boucles, de quoi retrouver quelques sensations. Neige superbe, un peu difficile à skier car le léger radoux* la fait "savonner" en surface. Pour une reprise, on ne va quand même pas se plaindre!

    M'est avis que cela méritera une bonne bouteille ce soir! Qu'est-ce que je vais bien pouvoir choisir pour accompagner mes huîtres de chez Gillardeau?

    Olif

    * Radoux = redoux, suivant l'endroit où l'on se trouve.

  • Homme blanc couper du bois…

    …hiver sera rude!

    Jeudi 24 novembre 2005. Un froid polaire, sec et ensoleillé sévit sur le Haut-Doubs depuis une bonne semaine. 4ème jour rouge consécutif sur Tempo! Depuis le temps que ce cerisier malade et non productif me bouche la vue, je me décide à empoigner la tronçonneuse. Bûcheron, cela ne s’improvise pas, mais je réussis à lui faire the coupe, sabot de zéro, plus rien ne dépasse! Et le tronc débité en bûches de 33, prêtes à mettre dans la cheminée! Et tout ça sans me blesser, s’il vous plaît!

    Bien m’en a pris! Le lendemain, 25 novembre, jour de la Sainte-Catherine, 15 cm d’une fine poudreuse tombée dans la nuit recouvrent le sol gelé. «Homme blanc couper du bois, hiver sera rude!», dit le grand chef indien, qui est un sage, et moi aussi, par la même occasion. La saison de ski s’annonce bien, pourvu que ça dure!Dsc02508

    Pour fêter ça, Novelin 2002, de la Maison de Rose, servi bien frais sur ma terrasse enneigée. Et toujours aussi bon!

    Elle est pas belle, la vie, dans le Jura?

    Olif

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  • Bienvenue dans la Maison de Rose!

    Saint-Lothain, petit village des Côtes du Jura, proche de Poligny, est abreuvé par dix-sept fontaines, réparties dans les différentes rues, dont la fontaine de Rose, adossée à la Maison de Rose, dans leDsc02469 quartier de Rose, juste en bas de l’église. Mais qui donc est cette Rose? Les supputations vont bon train et on se plaît à l’imaginer ancienne bonne du curé de Saint-Lothain, mais en fait rien n’est certain. A-t-elle eu la chance de connaître Charles Sauria, le plus illustre enfant du village, qui a eu un jour une illumination en frottant un bâtonnet soufré sur un grattoir, inventant du même coup l’allumette à friction?

    Saint-Lothain, célèbre pour avoir accueilli la Percée du Vin Jaune 2005, un bon cru, tant du point de vue météo que pour la qualité du millésime du vin mis en perce ce jour-là.

    Si l’eau de la fontaine de Rose est potable, un fait qui mérite d’être souligné car de plus en plus rare dans les villages, le vin de la Maison de Rose l’est également, voire plus.

    Une petite propriété de 2,5 ha, une maison plus qu’un domaine, de création récente (2000) et dirigée par Dominique Grand, qui a choisi de voler ses propres ailes en laissant sa place au sein du grand Domaine Grand basé à Passenans et dont la production remplit les étalages de la grande distribution.

    Cette maison, qui a vocation a rester petite (un comble pour un Grand?), offre une gamme plutôt restreinte de vins mais dont l’élevage est fignolé, peaufiné, bichonné, résolument moderne en privilégiant l‘ouillage systématique et les vinifications parcellaires.

    Le terroir de Saint-Lothain est  argilo-calcaire, situé à flanc d’une petite colline,  exposé diversement. Dominique Grand cultive essentiellement deux parcelles donnant leur nom aux différentes cuvées: Saugeot et Novelin.

    La dégustation s’est effectuée en compagnie de Dominique Grand et a porté sur les vins en bouteille, actuellement commercialisés.

                                            

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    Côtes du Jura Saugeot 2002, Chardonnay

    Vif et tendu, minéral, avec des notes de pierre à fusil, il possède une longue finale acidulée.

    Côtes du Jura Saugeot 2003, Chardonnay
    Le nez est plus riche, fruité, mûr. L’attaque est enrobée, la bouche est plus grasse et moins minérale qu’en 2002, et la finale possède un peu d’amertume.

    Côtes du Jura Novelin 2002, Savagnin
    Une cuvée ouillée resplendissante, au nez très mûr, sur les agrumes, et présentant une petite note salée en finale. L’acidité est superbe, le vin est tendu, frais, gouleyant.

    Côtes du Jura Novelin 2003, Savagnin
    Plus convaincant que Saugeot dans ce millésime, il ne présente pas de déficit en acidité malgré sa grande maturité et son registre aromatique de foin coupé.

    L’école Buissonnière 2004, Vin de Table
    Une vendange tardive de Savagnin à l’équilibre demi-sec, possédant de la nervosité, de la légèreté, avec une acidité parfaitement intégrée, recherchant l’expression rafraîchissante du cépage. Du fruit mis en bouteille! Gourmand, séducteur, un vin coup de cœur!

    Côtes du Jura Vin de Paille 2001

    Un équilibre sur le fil entre acidité, sucre, notes oxydatives de fruits secs et fraîcheur. Très beau.

    Macvin
    De couleur très claire, il est soutenu par une belle acidité qui « amortit » son côté marc dans la longueur. Un beau Macvin!

    Le domaine produit également un vin rouge non goûté ce jour-là, mais les blancs constituent véritablement un excellent achat. Coup de cœur pour les vins issus de savagnin, dont l’acidité est magistrale, d’une grande droiture. De quoi largement voir la vie en Rose!

    Olif

  • 1991, millésime du siècle précédent à Bordeaux?

    Au vu de la dégustation de ces deux bouteilles, on serait en droit de se poser la question! Probablement des exceptions, comme il en existe dans tous les millésimes "difficiles", mais la confirmation de la supériorité de certains terroirs à d'autres, géologiquement et climatiquement (Sociando n'a pas gelé en 91, du fait de sa situation proche de la Gironde) et du talent de certains vinificateurs.

    Château Sociando-Mallet 1991*****
    Une robe qui fait son âge, mais homogène et pas trop tuilée, avec une brillance conservée. Le moins que l’on puisse dire, concernant le nez, c’est qu’il est tonique et épanoui: un peu sous-bois, mais pas trop, un peu champignon d’automne, de ceux qu’il fait bon ramasser et humer, et puis des notes plus classiques de cigare, des effluves de Havane avant qu’on ait commencé à le fumer, et enfin, malgré tout une petite note fumée! Qui a osé allumer son cigare pendant que je dégustais? Tout ceci est en fait assez délicat. La bouche, aux tanins bien fondus, possède encore de la vigueur, sans le moindre creux. Et va droit devant! Et s’installe dans la durée!
    Presque un vin d’école, parfaitement harmonieux, délicat et féminin, probablement parce que le millésime s’y prêtait (encore fallait-il savoir l’apprivoiser, car il ne s‘agit ici aucunement de dilution), à maturité optimale, mais que l’on peut attendre encore sans problème, son histoire étant loin d’être terminée! Ça tombe bien, il m’en reste encore une ou deux! Et je n’hésite pas un instant à lui attribuer 5*, en valeur absolue. Cette bouteille est un vrai petit miracle!

    Château Cos d’Estournel 1991*****
    1991, millésime du siècle? Après un époustouflant Sociando-Mallet, voilà que Cos pointe son nez et on pourrait presque y croire! D’une élégance et d’un classicisme rares, raffiné jusqu’à la dernière goutte, ce vin semble toujours sur la pente ascendante et cela paraît presque surprenant! La vigueur d’un jeune homme qui ne semble pas avoir souffert d’une naissance difficile!Encore plus abouti que Sociando, mais peut-être un peu moins épanoui. Il devrait aller plus loin!

    Olif

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  • Quarts de Chaume 2002, Château de Suronde

    Dsc02476La robe est joliment dorée, comme une botte de paille en plein été. Le nez est d’une grande pureté, confit, botrytisé, et en même temps d’une grande minéralité. La bouche est droite, pure, sur le zeste de fruits confits, citron et orange, à la manière d’un florentin, mais sans le chocolat. Un équilibre éblouissant, d’une fraîcheur intense. Si j’avais été seigneur moyen-âgeux en Anjou, je me serais battu pour en avoir, de ce « quart de la récolte pendante sur le revers du coteau exposé au midi», et particulièrement dans ce millésime 2002,Dsc02478 l’antepénultième de Francis Poirel au Château de Suronde. Souhaitons-lui bonne chance pour la suite, et également bonne chance à son successeur qui devrait travailler dans le même esprit.

    Olif

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  • Devinez le thème…aux Jardins!

    Jeudi 17 novembre 2005. Soirée à thème aux Jardins de Saint-Vincent, comme tous les mois. Pas la foule des grands jours, mais l’ambiance est toujours aussi sympathique. Il faut dire que le thème du mois est…à deviner! Mais quel peut-il bien être, en ce troisième jeudi de novembre? Est-ce pour cette raison que le tableau noir est resté désespérément vierge?

                                    Soire_thme_aux_jardins_1

    Beaujolais Nouveau Pierre-Marie Chermette, Vissoux, Les Griottes 2005
    La robe est plutôt colorée, éclatante, comme c’est le cas sur beaucoup de 2005. Le fruité est archétypique, gamay, Beaujolais aussi, avec des notes de griotte, obligé! Concentré, rond, charnu et sincère.

    Touraine Primeur 2005, GAEC Mérieau, Saint Julien de Chédon
    Nez un peu plus complexe, avec du fruit, de la châtaigne, un côté balsamique lié à la présence probable de volatile. La finale est accrocheuse, avec des petits tanins croquants, et une sensation végétale. Plutôt séduisant.

    Beaujolais Nouveau Jean Foillard 2005
    Une nouveauté chez Jean Foillard, qui à ma connaissance ne proposait pas de vin nouveau antérieurement. Le nez est expressif, un peu sauvage et végétal, mentholé, sur la rhubarbe. La bouche possède une acidité bien marquée, de la fraîcheur, et surtout une grande droiture. Un très bon fond qui mérite peut-être une petite garde de quelques mois pour harmonisation.

    Beaujolais Nouveau Château Cambon 2005
    Une cuvée vinifiée par Marcel Lapierre qui est l’un des 3 propriétaires du cru. La robe est très claire, rubis, virant légèrement sur la pelure d’oignon, et offre le spectacle d’un ballet de voltigeurs à l’agitation du verre. Le nez est tout fruit, du raisin à croquer, avec une petite pointe de gaz qui lui donne une grande « schloucabilité », un néologisme employé par certaine personne de l’assemblée et que l’on pourrait traduire par « slurpabilité » ou encore « buvabilité ». C’est un vin de grand plaisir immédiat dont le côté nature ne peut que me séduire.

    Beaujolais Nouveau Pierre-Marie Chermette, Vissoux, Vieilles Vignes 2005
    Le nez est élégant, presque fermé, dévoilant quelques petites notes de fruits rouges. La trame est serrée, dense. Il possède de l’allonge et de la consistance, mais presque trop pour un vin primeur. Un peu fermé et pas encore épanoui, il est à attendre, presque un comble pour un vin nouveau.

    Gamay teinturier d’Arbois 2005

    Quelques pieds de ce vieux cépage ancestral jurassien traînent encore de ci de là! La robe est burlat, d’un éclat soutenu. Au nez comme en bouche, c’est du brutal! Pas un vin de femme! L’acidité est impressionnante, enveloppée dans une matière non dépourvue de gras. De la longueur, mais surtout une astringence finale assez marquée. Un vin rustique, non destiné à la commercialisation, intéressant à goûter, à l’image du vigneron qui nous l’a gentiment fait découvrir: bourré de défauts, mais on l’aime bien quand même!

    Après cet intermède, place à Maître Jean-Claude et à la restauration, qui sera pour l’occasion totalement à l’unisson de la soirée: un copieux « Lyonnais », saucisson à cuire, cervelas pistaché et poitrine accompagnés de pommes de terre. Un plat nécessairement destiné à être servi avec un Beaujolais! Ou comment faire de cet événement ultramédiatisé et un peu surfait (la sortie du Beaujolais Nouveau) un vrai bonheur, authentique et sincère.

    Olif

  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot (fin)?

    Juste à titre d'information, j'ai enfin réussi à récupérer quelques flacons au domaine André et Mireille! Passage éclair au domaine, sans rien goûter cette fois, c'était probablement LA solution! Audace, Mélodie, Trousseau Singulier et une petite nouveauté enthousiasmante, une rareté aussi, une Spirale Sweet Wine Finish, de l'Highland Park 1996 passé 6 mois en fût de Spirale 2003, élaboré en collaboration avec la Maison du Whisky. Un must! La douceur et la richesse de Spirale enSpirale attaque, avant la chaleur marine de l'Highland Park!

    Il y a toujours du nouveau, dans le Jura! Surtout qu'après, c'était soirée Beaujolais aux Jardins de Saint-Vincent!

    Olif

  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot (ter)?

    Parce que il y en re re n'a!

    Troisième expédition arboisienne en peu de temps, de nouveau au domaine André et Mireille Tissot, pour une petite leçon de terroir et, éventuellement, prendre enfin possession de quelques bouteilles.

    Comprendre le terroir, voilà qui peut sembler utopiste à bon nombre d'hédonistes purs et durs! C'est effectivement une gageure! Mais qui ne risque rien… Profitant des services d'un géologue passant sa retraite à l'étude des terroirs, notamment jurassiens, Stéphane Tissot m'a convié à arpenter ses vignes en  sa compagnie et à recevoir mon premier cours de géologie appliquée.

    Lias ou Trias?

    Bêche à la main, nous sommes allés creuser la Mailloche, En Spoy (ces deux-là, je les ai manqués, c‘était le matin!), les Bruyères et Curon. Pour y découvrir des marnes rouges, grises, noires et irisées, principalement, toutes originaires du Trias. Et de Lias, point, contrairement à ce que pensait Stéphane! Et puis aussi des terres de gryphées, ces argiles limoneuses remplies de coquilles d'huîtres fossilisées, dont j'ai subtilisé un exemplaire, au mépris d'une éventuelle modification du terroir!

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    Les Corvées vues des Bruyères

    Petit cours de géologie pour les nuls

    A l'écoute de Michel Campi, la géologie semble une science d'une simplicité évidente, facile à comprendre, notamment le « Big Bang jurassien », qui a abouti à la formation d'une bande argileuse de quelques km de large où affleurent les marnes rouges, noires ou irisées du Trias et les marnes grises et bleutées du Lias, surplombées par le calcaire du Bajocien et poussées à la surface par l’émergence des Alpes en arrière. Grosso modo, et sous réserve de mauvaise compréhension de ma part, se succèdent, dans le secteur Montigny-Arbois, du haut vers le bas, le calcaire du Bajocien, qui correspond à la ligne de crête, les éboulis calcaires, la zone la plus pentue où s’épanouissent le Trousseau et le Chardonnay (Curon et les Corvées sous Curon, par exemple), les marnes grises du Lias, propices au Savagnin et au Poulsard, puis les marnes irisées ou rouges du Trias, souventDsc02490_1 surmontées d’argiles à chailles ou de calcaires à gryphées datant du Lias et qui se sont accumulées du fait de l’érosion. Des terres favorables au Trousseau et au Chardonnay, mais également au Poulsard que l’on rencontre sur le terroir des Bruyères.

     

    Le mystère de la Mailloche demeure!

    Une épaisse couche de limons recouvrant les argiles, pas moyen de conclure entre Lias et Trias. Il va falloir creuser beaucoup plus profondément pour connaître les dessous de cette Mailloche, en espérant ne pas briser la magie de ce terroir, ce qui porterait un coup fatal au Mailloche-Fan-Club!

    Pour concrétiser tout cela, nous sommes passés par la cave pour déguster les 2005 en fût. Le terroir marque déjà, sur ces moûts présentant encore des sucres. La puissance et le gras des Graviers, la minéralité argileuse des Bruyères, le coté fumé et la relative rusticité de la Mailloche, la profondeur et la densité du Clos de la Tour de Curon, malgré le très jeune âge des vignes, et qui lui donne des allures de Pouilly-Fumé de Didier Dagueneau!

    Une journée au pas de course, qu s’est achevée par une mini-dégustation restauratrice au caveau, en compagnie d’un étonnant caviste de passage, l’occasion de regoûter à Mélodie, ce Savagnin de glace qui n’a pas fini de faire parler de lui (à guetter rapidement sur vins-étonnants.com, avis aux amateurs!) et à Audace, cet audacieux moût de raisins de Poulsard passerillés.

    Et dire que je n’ai pas encore eu le temps de  prendre mes bouteilles…!

    Olif

  • Le Raisin et l’Ange, Fable 2003

    Le Raisin et l’Ange, Fable 2003

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    Un Raisin, ayant poussé tout l’été
    Selon les principes d’une culture plus que raisonnée
    Ne se trouva pas dépourvu
    Lorsque la bise fut venue.

    Un Ange vint, le recueillit, le pressura,
    Le bichonna, le vinifia, l’embouteilla.

    Son fruité éclatant,
    Ses petits tanins croquants,
    Sa fraîcheur à l’unisson,
    En font un vin de (très bonne) table,
    Comme dirait Iris du domaine Lisson,
    C’est la moralité de cette fable.

    Gilles Azzoni, en Ardèche, c’est le nom
    Du fabuliste, qui est aussi vigneron.
    Le Raisin et l’Ange est un Coteaux du Vivarais,
    Appellation d’Origine Contrôlais!


    Olifontaine

    Dsc02484


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  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot? (bis)

    Parce que y’en re n’a! Et peut-être même que ce n’est pas fini!

    N’ayant pas eu le temps de prendre livraison de la dernière commande effectuée lors du récent passage au domaine, il fallait bien y retourner. Et du coup, pourquoi ne pas (re)goûter à quelques petites choses? Ben voyons! On ne va pas se gêner, quand même? Puisque tous les vins sont en bouteille!

    Arbois Chardonnay 2004
    Le retour à l’ancien style du domaine! Un ancien style nouvelle formule, version 2004, 40% cuve, 60% fût, 2/3 argileux, 1/3 calcaire. D’une grande franchise, sur les fruits blancs, la pierre à fusil (sa composante minérale argileuse), il termine sur une finale légèrement acidulée et citronnée. Un come back qui sera apprécié des fidèles clients d’André et qui constitue un véritable palier pour apprécier la gamme des vins de terroir. Un rapport Q/P exceptionnel!

    Arbois La Mailloche 2004
    La première des cuvées de terroir à avoir été embouteillée. La mise date de 3 semaines et le vin en pâtit encore un peu. Premier nez fermé, réduit, ou finit par percer à l’aération la petite pointe fumée argileuse caractéristique. Un peu dissociée à ce stade, cette Mailloche possède une remarquable et longue structure acide extrêmement prometteuse. A encaver pour les prochaines années.

    Côtes du Jura  blanc En Barberon 2002
    Celui-là aussi, il vient de sortir, et je ne l’avais pas encore dégusté. Très légèrement soufré à la mise, contrairement aux millésimes précédents, il possède un nez puissant et complexe, reflet de sa belle minéralité argileuse. Une profondeur et une densité remarquables, un vin superbe!

    Arbois Les Bruyères 2003
    Des retrouvailles avec cette cuvée qui ne s’e ntire pas trop mal dans ce caniculaire millésime. Beaucoup de fruits blancs (poire, notamment) au nez, légèrement caramélisé, il possède une attaque un peu molle, puis se retend, s’élargit et finit de façon assez droite grâce à un retour de l’acidité.

    Arbois Les Graviers 2001
    Le premier nez est plutôt distingué, grillé, ce qui semble être une caractéristique de ce vin issu de terroir calcaire, et qui n’est pas particulièrement une note d’élevage. Un équilibre plutôt nerveux malgré une matière opulente dans ce millésime difficile qui a nécessité un tri drastique (rendements inférieurs à 30hl/ha).

    Arbois Poulsard 2004
    Version sans soufre, c’est une gorgée de petits fruits rouges, après dissipation d’une petite note de réduction. On retrouve les notes confiturées et épicées du cépage, mais une fraîcheur soyeuse et une grande buvabilité.

    Arbois Poulsard VV 2003
    A titre comparatif, le même, ou presque, en version traditionnelle. Si la différence de millésime peut jouer un rôle indéniable, la facture est néanmoins plus classique, épicée et fumée.

    Arbois Trousseau 2004

    Rond et charnu, avec de la mâche finale, voilà un trousseau classique sur lequel il n’y a rien à redire!

    Arbois Trousseau  Singulier 2004
    Elevé en demi-muid, un plus grand contenant qu’habituellement, donc, cela permet au fruit de se lâcher, de se libérer complètement. Un vin singulier à plus d’un titre, pas propre sur lui, à la robe un peu trouble, soulevée par quelques gaz, politiquement incorrect de par son nom, qui peut prêter à diverses interprétations. Mais pourtant, c’est bon, et des deux cuvées de Trousseau dégustées successivement ce jour-là, c’est bien de celui-là dont j’aurais envie de me resservir un verre!. Un vin à boire, et reboire encore, ne serait-ce que pour le mettre au pluriel!

    Côtes du Jura rouge En Barberon 2004

    Très concentré, ce Pinot Noir, comme à l’habitude, avec une petite touche végétale pour la fraîcheur. Beaucoup de corps, une finale possédant de la mâche, un vin à attendre pour qu’il se fonde et s’harmonise.

    Arbois Traminer 2004
    Pour la route, une gorgée de ce savagnin ouillé d’une grande maturité de fruits, disposant de beaucoup de fraîcheur, et qui se goûte particulièrement bien en ce moment.

    Arbois Savagnin 2001
    La version oxydative de ce cépage, mais dont la fraîcheur aromatique s’exprime bien au premier nez, avant que n’apparaissent les arômes oxydatifs. Très bien!

    Ayant malheureusement dû quitter la dégustation avant la fin pour cause de timing un peu juste, nous n’aurons pas non plus l’opportunité d’emporter notre commande! Il faudra revenir! Eh bien soit! Nous reviendrons! Puisqu’il le faut!

    Olif

  • Vin jaune libre, toujours, tu chériras la mer…

    La mer à la montagne, c’est possible, le temps d’un petit repas quasi improvisé autour de quelques coquillages. Même si je me suis mis pour une fois aux fourneaux, je ne vais pas jouer à Eric.evreux, tout simplement parce que si ce que j’ai préparé était très bon, c’était techniquement raté! Je n’ai pas la fibre cuisinière! Donc, du coup, pas de recette à proposer, laissez libre court à votre imagination!

    Au départ, l’idée, c’était de marier huîtres et vin jaune, une association que l’on m’avait suggérée il y a longtemps et qui me trottait dans  la tête. Eh bien!, c’est possible! Et ça s’accorde même plutôt bien!

    Pour accompagner mes huîtres en gelée de vin jaune, j’ai opté pour un Château D’Arlay 1998. UnDsc02457 bébé, certes, mais les quelques vins de ce millésime goûtés jusqu’à présent m’ont ébaudi! Et le Château d’Arlay compte parmi les plus grands producteurs de vin jaune. Loin d’être fermé, ce jaune est d’une délicatesse et d’une élégance rares. Tout en retenue, il délivre crescendo ses arômes finement oxydatifs (épices douces, fruits secs, noisette, morille séchée) de façon déjà très harmonieuse et s’allie parfaitement à la saveur relevée de la Gillardeau n°2, pochée dans une petite sauce à base de vinaigre de vin jaune rehaussé de vrai vin jaune (Arlay 98, évidemment!). Une bouteille évidemment à attendre, mais qui donne un très bel aperçu de son potentiel. Et une recette à retravailler, ne serait-ce que pour arriver à faire prendre correctement cette ... de gelée!

    Olif

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  • Vous reprendrez bien un petit coup de Stéphane Tissot?

    Pas loin d’être la quatrième ou cinquième visite depuis le début de l’année au domaine André et Mireille Tissot à Montigny les Arsures! Quand on aime…! Il faut dire que j’ai noué des relations privilégiées avec la famille Tissot depuis le temps où j’étais étudiant, au début des eighties. J’aurais pu tomber plus mal!

    Ce qui est captivant, avec Stéphane, c’est que chaque visite est différente, qu’il sait s’adapter à son auditoire, en l’occurrence cette fois un groupe d’amateurs néophytes de la basse Isère, fervents supporters du rugby, auquel je m‘étais joint par le biais de quelqu‘un qui connaissait quelqu’un qui faisait partie du groupe ! Et que chaque fois que je reviens au domaine, je ne le regrette jamais, il y a toujours des découvertes à faire!

    Après le petit tour habituel des caves, le moment est venu de déguster, en plusieurs temps: caveau, cave, re-caveau!

    On attaque par une série de blancs en bouteille, de vieilles connaissances, les cuvées parcellaires ouillées de Chardonnay!

    Arbois 2003 Les Bruyères
    Dsc02261Un beau terroir argileux exposé sud, regardant vers la ville.
    Le nez est gras, riche, argileux, minéral. La bouche est bien arrondie par un soupçon de résiduel (aux analyses) mais le vin procure une sensation sèche. Un équilibre tout en rondeur pour un vin non dépourvu de tonicité, qui reflète bien le millésime sans en avoir les défauts caricaturaux.

    Arbois 2003 Les Graviers
    Un terroir plutôt calcaire, qui a souffert de la sécheresse en 2003. L’échantillon  ci-joint provient d’une parcelle désherbée limitrophe de celle de Stéphane, complètement déstructurée par leDsc02262_1 désherbement.
    Le nez est plutôt retenu, discrètement citronné. La bouche est puissante, riche en glycérol, apportant une sensation d’amertume finale. On ne retrouve pas ici la finesse habituelle des Graviers.

    Arbois 2002 Les Bruyères

    Une cuvée qui a bénéficié de 2 ans d’élevage en fût, dont 40% de neuf, et qui est donc tout juste commercialisée. Le 2004 devrait suivre le même chemin.
    Le nez est élégamment grillé, évidemment encore un peu boisé. La bouche est tendue comme un arc, acidulée, voire plus, longue, et mérite de se fondre pour mieux digérer l’élevage. Un potentiel énorme pour un vin qui devrait être une épure de minéralité d’ici quelque temps.

    Arbois 2001 La Mailloche
    Dsc02263Un terroir argileux, moins compact que les Bruyères, exposé Est, d’exploitation parcellaire récente (millésime 2000), mais qui possède déjà un fan-club actif, dont je fais partie. Ce 2001 ne se goûte pas très bien en ce moment, mais il n’y a plus ni 2002, ni 2003. Bien fruité, avec de la rondeur, et cette petite note fumée caractéristique, plutôt discrète actuellement.

    Arbois Poulsard VV 2003
    Histoire de faire la transition avec les vins rouges au fût, ce Poulsard VV en bouteille, assez archétypique, confiture, épicé, avec une petite pointe de réduction. La bouche est à la fois suave et tonique.

    Pipette en main, nous voilà repartis vers la cave pour goûter une série de rouges au fût, un exercice que j’affectionne particulièrement.

    D’abord, une déclinaison de  Trousseau 2004, sur fût (un peu réduit, aux tanins un peu astringents et asséchants), sur foudre (plus rond et fruité), puis sur un autre fût mais après une cuvaison plus longue (tanins gras et veloutés, encore à peine de gaz).

    Ensuite, le Poulsard 2004,sans soufre, légèrement réduit au premier nez, mais dont le fruité gourmand éclate dans un deuxième temps.

    Et enfin, le Pinot Noir  En Barberon 2004, dans tous ses états, en premier lieu égrappé (joli fruité, mais tanins un peu durs), puis en vendange entière (beaucoup plus velouté et gras), et en assemblage 40-60, associant le gras du deuxième au fruité du premier. Les tanins sont encore un peu marqués en finale. Expérience passionnante que nous avons tout juste le temps d’intégrer avant de retourner au caveau goûter une poignée de savagnins et quelques douceurs.

    Arbois Traminer 2004
    Un savagnin ouillé, élaboré avec des raisins du domaine. Toujours beaucoup de fruits blancs, mais moins ce côté fermentaire noté lors de la précédente dégustation en juin. Frais et gouleyant!

    Arbois Savagnin 2001
    Une cuvée de savagnin presque traditionnelle, si ce n’est qu’elle a été bâtonnée et ouillée la première année, puis laissée en vidange pendant 2 ans. Un vin puissant, enrobé, sur le miel et les fruits secs, long, avec une rétro olfaction sur les fruits secs et la morille.

    Arbois Vin Jaune 1998
    Nez intense, épicé et miellé. Bouche tendue, équilibrée, très longue. A attendre, mais une grande bouteille prévisible pour dans quelques années.

    Arbois Mélodie 2004
    En l’honneur de Mélodie, la petite dernière de la famille, il fallait bien marquer le coup par une bouteille d’exception. Difficile de faire plus exceptionnel que ce savagnin de glace récolté le 11 décembre 2004 par -11°C! Le nez est très pur, sur la poire et le coing. La bouche possède une acidité exemplaire, d’une grande droiture, donnant de la vivacité aux 140 g de SR. La finale est encore à peine dissociée, mais l’équilibre est plus que prometteur, typique d’un vin de glace pour les connaisseurs. Le savagnin se prête bien à ce genre d’exercice périlleux, en fait!

    Spirale 2003
    Un must, déjà goûté à plusieurs reprises, dont la robe ambrée et les arômes de coing sont difficiles à oublier! 300 g de SR, une gourmandise!

    Audace 2004
    Un vin passerillé sur la paille, 100% Poulsard. 13,5°, 180 g de SR. Il vient d’être soutiré et possède encore à peine de gaz. C’est l’association du sucre et des tanins, pour un équilibre nouveau, passionnant! La finale est à peine marquée eau de vie, à la manière d’un Macvin.

    PMG 2002
    4° d’alcool, 520 g de SR! Record battu? Une pâte de coing qui laisse la bouche fraîche, de par sa finale oxydative, mine de crayon et fruits secs. Un vin extra-terrestre, pour jusqu’au-boutiste, une sensation de douceur absolue. Le paradis fait vin!

    Macvin rouge 100% Pinot Noir
    Intéressante déclinaison du Macvin où fruit et eau de vie se marient à merveille.

    Et dire qu’après tout cela, il a fallu piger!

    Olif

  • Vins jaunes, allons nous réussir à lever un coin du voile…aux Jardins?


    Le vin jaune en son jardin, celui de Saint-Vincent, transformé en couvent pour l‘occasion! Une soirée entière consacrée à l’or jurassien, c’est Noël avant l’heure! Rentrer dans les ordres avec Saint-Vernier, fouiner sous les voiles, humer, goûter, échanger, sentir, cracher, avaler, autant de choses que le païen le plus affirmé ne rechigne pas à faire en ce saint lieu, du moment qu’il sait qu’il va approcher le divin nectar!

    Une soirée nouvelle formule, sous forme d’exercice. Les vins sont dégustés à l’aveugle, en deux séries de 4 vins, et les participants sont invités à faire part de leurs impressions sur une feuille pré-remplie, dans le seul but d’approcher la typicité du jaune et, schématiquement, de répondre à la question suivante: « Est-ce que ce vin correspond à l’idée que vous vous faites d’un Vin jaune? »

    Chiche?

    C’est parti! Les vins sont commentés dans l’ordre de la dégustation, l’anonymat ayant été levé à la fin de chaque série.

    Vin Jaune L’Etoile 1996, Domaine de Montbourgeau
    La robe est jaune dorée, brillante, peut-être un peu pâle pour certains. Le nez est très fin, sur les épices douces, la noix sèche, puis la morille en finale. L’attaque ne bouche est très douce, voluptueuse et caressante, avec une acidité progressivement montante. L’équilibre est harmonieux, en dentelles, et me semble caractéristique d’un magnifique jaune, parfaitement typique. Je n’ai pas reconnu cet Etoile goûté il y a pourtant peu de temps, mais il s’agit là pour moi d’un très beau vin.

    Château Chalon 1996, Domaine Macle
    La robe est jaune brillante, bien dorée. Le nez est déjà très empyreumatique, démarrant sur du moka puis évoluant vers des nuances pétrolées. Il développe en attaque amplitude et gras, allie puissance et minéralité, sans être dépourvu de finesse. S’il donne curieusement l’impression de tourner court, ce n’est que pour mieux faire volte face et revenir dans une finale interminable. Un vin à l’évolution déjà marquée, que j’ai situé à Château Chalon, au domaine Macle, plus précisément, Laurent Macle se trouvant à mes côtés, mais je l’imaginais en 1986! En fait, cette bouteille anormalement évoluée présentait bel et bien un défaut, Laurent en ayant débouché une deuxième par la suite, inquiet de la tournure prise par le premier.
    Un vin objectivement très bon, mais au vieillissement accéléré (bouteille couleuse).

    Vin Jaune Arbois 1996, Domaine J. Puffeney
    La robe est or doré, celle d’un « vrai» jaune pour beaucoup de personnes dans l’assemblée. Le nez claque, très éthanal, sur la noix très prononcée, avec de l’éther, du vernis à ongles, très certainement une acidité volatile marquée. La bouche est stricte, limite austère, et possède une grande acidité, particulièrement salivante en finale. Le miel et les épices arrivent quasiment dans le fond du verre pour enrichir la palette aromatique. Identifié Arbois par moi, avec quasi-certitude, de par son côté puissant et massif.

    Vin Jaune Arbois 1996, Lucien Aviet, Caveau de Bacchus
    La robe est bien dorée. Le registre olfactif puise dans les fruits secs (noisette, raisin sec). L’acidité est également marquée, salivante, mais plus progressive que sur le précédent, jusque dans une finale non dépourvue de finesse. Globalement jugé fermé, il s’agit vraisemblablement là d’un beau jaune en devenir.

    Fin de la première série. Le piège, c’est que tous les vins étaient de 1996. La jeunesse de ces vins a été évoquée par beaucoup, mais avec un penchant plus marqué pour 1997, voire 1998. Difficile d’identifier les terroirs! Mais plus facilement le style (la finesse des Château Chalon du domaine Macle, la puissance des vins du « Puf » et de Bacchus, la classe de ceux de Montbourgeau!)! Il va encore falloir travailler pour se perfectionner! Déguster, encore et encore! Un vrai sacerdoce!

    Entracte!

    Dans le rôle de la pom-pom girl de la mi-temps, Le Seb nous sort de sa manche un vin-mystère, à la robe trouble, dorée, avec des reflets lilacés. Le nez, un peu étheré, avec de la volatile, ne tient pas le choc derrière les Jaunes. La bouche, un peu dysharmonieuse, manque de gnac et évolue même sur des notes de pomme blette évoquant l’oxydation. Il s’agit d’un Pineau d’Aunis sous voile Les Chiens 1998 d’Eric Calcutt. Pas très bien goûté ce soir-là, contrairement à une fois précédente, mais il faut dire qu’en matière d’oxydatif sous voile, question référence, le Jura se pose quand même là!

    Fin de l’entracte!

    Château Chalon 1986, Domaine Macle
    La robe est bien dorée. Le nez, d’abord sur le moka et des notes empyreumatiques, laisse transpirer ensuite la minéralité en prenant des arômes terpéniques, qui signent quasiment son origine. La bouche est d’une grande douceur, sur les fruits secs et le miel. Tout en finesse, patiné, il possède une longueur remarquable et un équilibre des plus harmonieux. Un grand Château Chalon à maturité!

    Vin Jaune L’Etoile 1986, Domaine de Montbourgeau
    La robe est presque ambrée, évoquant le miel de sapin. Le premier nez n’est pas net du tout, diversement apprécié, sur la croûte de fromage et la moisissure. La bouche manque vraiment de fond et paraît déséquilibrée. Pour moi, il s’agit clairement d’un problème de bouteille! D’ailleurs, celle-ci était légèrement couleuse!

    Vin Jaune Arbois 1986, Lucien Aviet, Caveau de Bacchus

    La robe est jaune dorée. Le premier nez appelle le Comté en l’évoquant irrésistiblement. L’attaque est plutôt suave, avec des notes miellées, du miel liquide qui recouvre des fruits secs. L’acidité est encore très marquée et fait apparaître une petite pointe métallique salivante en finale, et une sensation d’amertume. Pas totalement convaincant à ce stade, mais pourtant tout semble là pour en faire un beau vin.

    Vin Jaune Arbois 1986, Domaine J. Puffeney
    Sa robe jaune dorée se marierait plutôt bien à celle d’un vieux Comté. Tout comme le vin de Bacchus, des arômes de croûtes de Comté se manifestent de prime, avant de laisser apparaître des notes de noisette. La bouche est fondue, minérale et équilibrée. Un vin complexe et fin, élégant, l’archétype d’un grand jaune qui entre dans sa phase de maturité.

    Une deuxième série piège! Ce « fourbe » de Saint-Vernier nous a servi les mêmes, avec 10 ans de plus! Vainqueurs haut la main dans la catégorie Vétérans, le Château Chalon du domaine Macle, toujours aussi fin, et l’Arbois du domaine Puffeney, dont on pourrait dire que le temps l’affine. On a l'impression que les deux styles finissent par se rejoindre.

    Une soirée extrêmement enrichissante, mais où seulement un tout petit coin du voile a pu être exploré! De façon très pudique! L'idée que je me fais d'un Jaune commence à être moins floue mais je sens qu’il va falloir remettre ça pour y voir encore plus clair!

    Olif