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  • Bordeaux 2006 - (4) Leçon de prononciation à Lynch-Bages

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    Et vous, vous le prononcez comment, le nom de ce château? [ɭɛ̃ʃ-ʙɑʝ], [ɭɨŋʧ-βɛʒ], [ɭɨŋʧʙɑʒ]?

    Situé dans le hameau de Bages, sur la commune de Pauillac, ce 5ème cru classé est qualitativement au niveau d'un second! Il s'agit évidemment de Lynch-Bages, dont la prononciation peut varier selon l'anglicisation ou non du nom. Toujours est-il que c'est les papilles gavées de Haut-Marbuzet que nous nous y rendons, sur les coups de 16 heures 30. Après un début de visite classique, la vis sans fin, le pressoir, le cuvier, la mise en bouteille (ça fait quel bruit, une bouteille de Lynch-Bages 2004 qui s'éclate sur le carrelage?), nous sommes rejoints par Jérôme Leroux, jeune maître de chais d'origine bretonne, qui nousRevevin_mdoc_139_1 conduit dans un premier temps au musée de Lynch, là où l'on cultive la mémoire. Vieilles cuves, vieux pressoirs, tout est encore en place et semble prêt à fonctionner. Le tout agrémenté de peintures murales plutôt modernes, le thème de l'exposition estivale actuelle, celle d'un artiste dont je n'ai pas retenu le nom, désolé pour lui! Art et vin, une thématique chère au château, qui tous les ans invite un artiste à présenter ses oeuvres.

    Très pragmatique, le Club des Amis du Bon Echanson, lui, est venu pour déguster l'ensemble de l'oeuvre de Lynch-Bages. Ce n'est déjà pas si mal! Nous aurons même droit à une double verticale, le Château Les Ormes de Pez de Saint-Estèphe, appartenant également à la famille Cazes, ayant été débouché pour l'occasion.

    Les Ormes de Pez 2005
    Le premier nez est encore un peu marqué par la barrique mais le fruit vient bien à l'aération. Un beau fruit digne de 2005, mûre, myrtille et cassis, avec beaucoup de rondeur en bouche et des tanins soyeux. La finale est douce et agréable.

    Les Ormes de Pez 2003
    Le nez est frais, ouvert, fruité, avec juste une petite note boisée. La bouche est concentrée, bien arrondie, les tanins sont polissés, le fruit revient bien en finale au milieu d'une note de grande fraîcheur.

    Les Ormes de Pez 2001
    Nez un peu plus complexe, où le fruité primaire laisse la place à des notes de bois noble, de cèdre et de havane. Un vin droit, élancé, avec beaucoup de fraîcheur en finale.

    Les Ormes de Pez 1998
    Nez de poivron mûr, un peu chocolaté, tanins fondus, un rien rustiques, mais loin d'être inélégants.

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    Lynch-Bages 2005
    La robe est noire, avec des reflets violines. Magnifique fruit, un peu poivré, au nez. Matière tannique imposante, dense et compacte, avec du fruit derrière, ne demandant qu'à se libérer, et une grande fraîcheur qui s'installe dans la bouche en finale.

    Lynch-Bages 2003

    Nez torréfié, arabica grillé. De la rondeur en attaque mais un vin puissant, à la longue finale comportant une petite pointe d'amertume.

    Lynch-Bages 2001
    Nez plus classique, élégant, mais peu expressif. La bouche est stricte, droite, un peu austère. La finale est élancée. Un vin qui manifestement traverse une phase un peu fermée.

    Lynch-Bages 1998
    Le nez est ouvert, complexe, empyreumatique. La bouche est concentrée, se fond progressivement, les tanins s’arrondissant et s’assouplissant. Belle longueur et très beau vin, au potentiel encore incomplètement exprimé!

    Lynch-Bages 1990
    Une petite cerise sur le gâteau, ce 90 est épanoui, ouvert, heureux de vivre, tout comme nous. Poivron mûr, eucalyptus, cèdre, beaucoup de fraîcheur, de l’harmonie, des tanins fondus et une finale persistante. Parfait et à point!

    Fin de cette superbe dégustation mais poursuite du marathon, il est temps pour nous de partir vers un ultime château. Initiales LB également! Suspense, suspense…

    A suivre...

    Olif

  • La Camoillotte

    La Cancoillotte, vous savez, ce mets bien franc-comtois dont on se lèche les doigts et avec lequel on se beurre à l'Arbois? Et bien, elle se prête à moult déclinaisons loin d'être inintéressantes!

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    Celle-ci est une marque déposée de fabrication relativement artisanale, dans une fruitière du Doubs, et est aromatisée à l'absinthe. Il y a d'autres parfums :Divers_002 ail, basilic, échalote, cumin, savagnin ou vin jaune (les classiques, plus ou moins),... Mais absinthe, c'est quand même pas mal, je trouve. Bien goûtu et assez authentique! Petit problème pour accorder le vin, éventuellement, mais ce soir, je ne me suis pas trop posé de questions. J'avais ouvert un Mas Mortiès 2003, Pic Saint Loup. Un vin qui ne s'embarrasse pas de fioritures, puissant, costaud, mais somme toute plutôt bien constitué, dans son style de rouleur des mécaniques (14,5° d'alcool, quand même!). L'absinthe, il n'y a vu que du feu!

    Sinon, faut reconnaître qu'un blanc du Jura, c'est quand même plus adapté!

    Olif, cancoillotte man!

  • La fleur du Haut-Doubs...

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    Plus que 100 jours...

    ...et on pourra fabriquer de la Ciane?

    Et on aura peut-être de la neige?

    Autant que la gentiane est haute.

    Enfin bon, il n'y a pas le feu quand même!

    Bons baisers du Haut-Doubs!

    Olif

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  • Petit tour à la Tournelle

    Vous venez de visiter Arbois, de déguster aux Jardins de Saint-Vincent, de déjeuner (léger!) chez Jean-Paul Jeunet, d'acheter des chocolats chez Edouard Hirsinger, mais vous trouverez bien encore une Petite Place? Parce qu'au 5 de la Petite Place, il y a le domaine de la Tournelle et que, passant juste devant, il n'aurait pas été correct de ne pas saluer Evelyne et Pascal Clairet. L'occasion également de faire la connaissance de Mathys, le dernier-né de la famille, et de goûter un ou deux vins, hein, pourquoi pas, puisqu'on est là?

    L'Uva Arbosiana 2005, Ploussard de soif sans soufre "ajouté" (paradoxe rencontré sur la plupart de ces cuvées nature non soufrées, la mention obligatoire "contient des sulfites" figure sur l'étiquette, car les levures ont synthétisé quelques grammes de soufre naturel lors de la fermentation!), est un vin très mûr (petite pointe d'oxydation?) vinifié en carbonique et non dégazé à la mise, ce qui lui garde toute sa buvabilité. A boire légèrement rafraîchi tout l'été, ça gouleye plutôt bien!

    Au rayon des blancs, on en goûte quand même quelques-uns et on attaque par une Terre de Gryphées 2002 au nez de crème catalane évoquant celui des Saint-Paul 1987 de Camille Loye, dégusté le matin même aux Jardins de Saint-Vincent. C'est très beau, encore à peine marqué par le fût en finale, ce qui n'était pas une volonté de Pascal, mais le fait d'un renouvellement partiel du parc à barriques. A attendre! Les 2003 démontrent une fois de plus que le Jura s'en est plutôt bien tiré dans cette couleur pour ce millésime solaire. La fraîcheur est là, tant sur Les Corvées sous Curon que la Fleur de Savagnin, qui ont bénéficié de la même durée d'élevage que les années précédentes, contrairement à ce que préconisaient certains. Le terroir s'est réapproprié le vin et la minéralité transparaît, ce qui en fait deux bouteilles qui se goûtent particulièrement bien actuellement.

    On termine par un très joli Vin de Paille 2002, futur Coup de Coeur du Guide Hachette, à la robe légèrement ambrée qui enveloppe magnifiquement ses rondeurs. Bâti sur la fraîcheur, c'est un style que j'affectionne tout particulièrement!

    La grande nouveauté, c'est l'ouverture ici, à partir du 21 juin 2006, du Bistrot de la Tournelle, un bar à vins apéritif, dans le jardin de la propriété, à l'ombre des remparts et au bord de la Cuisance, un cadre somptueux qui respire la quiétude. Que des bonnes choses à boire et à grignoter pour s'ouvrir l'appétit : le vin de Pascal, bien sûr, mais aussi celui des copains, une bande de joyeux vignerons triés sur le volet. On ira vérifier tout cela sur (petite) place dès que possible!

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    Olif

  • Plouplou et Troutrou aux Zinzins...

    Plouplou

    Une soirée rien qu'avec du vin rouge du Jura, fallait oser? Cela aurait été surtout dommage de s'en priver!

    Du simple Plouplou de soif éléboré par les Zinzins aux Arbois-Pupillin solidement constitués de Manu Houillon (le 2002, très beau et à attendre, le 2003 aux accents de grenache sudiste), en passant par le Trousseau (quasiment) sans soufre de Michel Gahier, superbe en 2004, tout comme la cuvée des Grands Vergers, sans oublier le Ploutrou 2005 de Jean-Marc Brignot (une véritable bombe, bébé, que cet assemblage trousseau-ploussard dont le nom est encore top secret!) et le Ploussard 2004, toujours en Retard, voilà une soirée qu'il ne fallait pas manquer, malgré la moiteur bisontine estivale!

    Il serait temps que le monde entier se convertisse aux rouges jurassiens! Enfin pas trop de monde quand même, il n'y en aurait plus pour nous!

    Olif

  • Bordeaux 2006 - (7) Leçon de choses à Guiraud

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    Deuxième étape dans le monde des douceurs, après Barsac, direction Sauternes et Château Guiraud, où nous sommes attendus par Xavier Planty soi-même, l’homme qui préside aux destinées du domaine depuis une bonne vingtaine d’années. Et qui est visiblement heureux du montage financier qui lui a permis de devenir actionnaire du Château en association avec FFP, la holding de la famille Peugeot, Stéphane Von Neipperg et Olivier Bernard.

    « Vous n’avez pas peur de marcher 25 minutes? » nous questionne t’il d’emblée. Au contraire, on ne demande que cela, un peu d’exercice après toutes ces agapes vendéo-bordelaises!

    Revevin_mdoc_179 Et nous voilà partis dans l’allée bordée d’arbres qui traverse le vignoble, longeant la station d’épuration innovante, ultraperformante et 100% biologique de Guiraud. Et, tandis que nousRevevin_mdoc_181 gambadons dans la nature, nous devisons de papillons, de botanique et de biodiversité. Pas moins de 4 espèces d’orchidées différentes à Guiraud, dont une très rare qui ne pousse qu’ici, et nulle part ailleurs dans le Bordelais, pour la Revevin_mdoc_185 grande fierté de Xavier Planty. Et la vigne, dans tout ça? Ben, elle s’épanouit tout autour, prenant la place d’honneur dans ce microcosme, mais sachant tirer profit des haies et bosquets qui l’entourent, et qui bien souvent ont dû être replantés suite à un arrachage intempestif il y a bien longtemps de cela. Un gros travail de paysagiste, indispensable pour pouvoir exercer le métier de vigneron.

    « Et tout ça pour récolter du raisin pourri! », nous lâche t’il, hilare!

    Il y a de la noblesse, dans ces paroles-là! Comme dans le raisin botrytisé de Guiraud, d’ailleurs!

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    A suivre, toujours à Guiraud, mais à table cette fois…

    Olif

  • Bordeaux 2006 - (6) Leçon de mycologie à Myrat

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    Château Myrat, le miraculé ! 2ème cru classé de Sauternes en 1855, détenu de longue date par la famille de Pontac, Myrat a vu son vignoble arraché en 1975, à une époque où gagner sa vie en produisant un vin liquoreux était presque une gageure. En 1988, alors que les droits de plantation allaient expirer, Jacques de Pontac décide de reprendre l’exploitation familiale et replante entièrement le vignoble. Le temps n’allait guère jouer en sa faveur. Celui qui passe et celui qu’ilRevevin_mdoc_165 fait. Troisième feuille, et premier millésime potentiel, 1991.  Suivant ! 1992 ? Bis repetita ! 1993 ? Guère mieux ! Le premier véritable millésime du renouveau à Myrat sera donc le 1994. Le vin est affaire de temps et de patience, c’est ce qui explique la présence d’une horloge au fond du chai à barriques du château. Une belle comtoise, ce qui n’échappe pas aux yeux aguerris des Francs-comtois pur jus du Club des Amis du Bon Echanson !

    Et la leçon de mycologie, dans tout ça ? Et bien, elle trouve son explication dans le discours de Monsieur de Pontac, nous parlant de son appellation, de son château, de son vignoble et résumant ainsi son activité : «Finalement, je ne suis qu’un cueilleur de champignons !» . Une définition pour le moins originale mais tellement vraie du métier de vigneron dans le Sauternais !

                                                                            

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    Château Myrat 1998 :
    Robe dorée. Nez poivré, rôti, sur l’abricot confit. Un très beau botrytis, donc, avec un très joli équilibre sur la fraîcheur, malgré le gras du vin, et une belle longueur. Finale savoureusement épicée. Très beau !

    Château Myrat 2002 :
    Nez retenu, mais légèrement confit, sur des notes d’abricot. Un vin riche et puissant, mais rond, possédant beaucoup d’acidité, exprimant une minéralité type mine de crayon. Finale acidulée rafraîchissante. Superbe !

    Château Myrat 2003 :
    Premier nez boisé. En bouche, une grosse liqueur riche et concentrée, onctueuse, tapisse la bouche. Beaucoup de glycérol, 170 g de sucre résiduel. Un vin qui demande certainement un petit peu de temps pour s’harmoniser.

    Château Myrat 2001 :
    Nez de botrytis marqué, très pur, très net. Equilibre sur l’acidité, avec une longueur conséquente et beaucoup de fraîcheur. Un vin droit, magnifique.

    Château Myrat 2005
    :
    Premier nez peu expressif, puis délivrant un fruité primaire sur des notes de poire. Long, avec une finale légèrement marquée par le fût, développant une légère amertume. Dans une phase un peu difficile. A revoir.

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    Monsieur de Pontac (4éme en partant de la gauche) entouré par les amis de l'Echanson


    A suivre...

    Olif

    NB: pour des raisons techniques légèrement dépendantes de ma volonté, la sixième leçon paraît avant la 4 et la 5. On essaiera de remettre un peu d'ordre dans tout ça à la fin!

  • 95 fois sur 100...

    Musique de Georges Brassens, paroles d'Hamitan!

    Un billet d'humeur un peu déjanté mais qui fleure bon la sincérité, de la part d'un amateur de Bourgogne, perdu au pays des cigales!

    C'est à lire sur le forum des dégustateurs, plus connu sous le nom de DC, mais j'aime bien  forum des dégustateurs , moi! Et j'aime bien Hamitan, aussi. Il n'arrête pas de mettre des liens vers mon blog depuis le forum de Robert Parker! Mais les Ricains ne sont pas encore prêts pour les vins du Jura, en fait!


    Tiens bon, Rémi, c'est bientôt fini, la vente des primeurs bordelais!
     

    Olif