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Chronique estivo-hivernale... - Page 3

  • Back to the Pays Basque

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    « - Quelle est votre destination ? », s’enquit fort courtoisement le douanier suisse, sur la route du départ. Pour une fois que j’avais quelque chose à déclarer, je me suis laissé surprendre, marquant un temps d’hésitation.

    « - Euh ... !, on transite. », bredouillai-je.

    « - Alors, bon voyâââge ! » conclut-il de son helvète accent légèrement traînant, sans chercher à en savoir plus.

    Cinq années se sont écoulées depuis notre dernière escale au Pays Basque. Cinq longues années consacrées à un ailleurs estival, principalement breton, mais généralement tourné vers l’Océan. Grosses vagues et sable fin, le désir inconscient du montagnon ? Probablement une nécessité, pour ne pas devenir crétin et myxoedémateux. Un véritable instinct conservateur thyroïdien!

    Les vacances finies, le voyâââge se prolonge sur les touches du clavier.  Flash-basque, sous la forme d’un blog-notes gastronomique et d’un petit carnet d’adresses loin d’être exhaustif.

    Question : mais pourquoi ce séjour basque fut-il ponctué rituellement, à l’heure de la régulation du transit, par un ironique « bon voyâââge ! » ?

     ...

     

    Olif 

     

    P.S.: eh! oui, déjà le retour! Mais la reprise se fera en douceur et en plusieurs épisodes.

  • 4 à 7 ou le Languedoc en moins de 2

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    Sète, la Venise du Languedoc. Une supplique qui vous trotte dans la tête. L’ombre du grand Georges plane, inspire, inévitablement. Tandis que monte des canaux du port une odeur âcre, mélange d’embruns, de guano et de poisson mort, reconnaissable à l’aveugle entre mille et pas totalement désagréable ni étrangère à l’amateur de vins nature. Comme une odeur de brett au pied du Mont Saint-Clair. Amicalement vôtre ! Et puis la Corniche, complètement remaniée, aménagée, civilisée, livrée aux promoteurs. Esthétique,Buapprouve4 moderne et clean, mais pas sûr que j’aime y passer l’éternité ! Surtout qu’à cette saison, les baigneuses y sont plutôt rares. Petite pluie sur le port le soir de l’arrivée. Refuge possible au Bistrot du Port, mais à peine trop tôt, il faudra récidiver le surlendemain. Une ancienne Reine des Mers reconvertie en bistrot, la meilleure adresse du port, d'après le serveur, ce que confirment les habitués pris à parti. Parti pris peut-être, mais ambiance plutôt conviviale, où l’on peut aisément échanger avec son voisin de table. D'abord quelques mots, puis un fond de bouteille du Mas de l’Ecriture, Emotion occitane 2004 garantie ! Carignan, grenache, cinsault, syrah, quatre cépages pour séduire et émouvoir. Et aussi Les Heures Blanches du Mas des Armes, un vin qui ne donne pas envie de les rendre, les armes, même tout au bout de la nuit. Pas le vin idéal sur les fruits de mer, mais un idéal de vin. Et les fruits de mer sont bons. La sole du voisin également, un breton à qui on ne la fait pas question poisson!

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    Quatre à prendre la route de l’arrière-pays héraultais. Burp ! Arrivés à Béziers, une furieuse envie, à l’instar de celle de Francis Blanche : celle de s’arrêter chez  Catusse, le célèbre caviste. Pas cette fois, car nous avons d’abord rendez-vous avec l’Histoire et les Cathares. Parfaitement ! Minerve, qui a donné son nom à tout un pays. Si ça continue, il faudra que ça Cesse ! A l’heure du déjeuner, les Troubadours affichent complet, Chantovent est trop "gastro" pour les enfants qui ne rêvaient que de frites ! Escale alors dans la deuxième pire adresse de ma vie, intéressante néanmoins par son caractère anthropologique et sociologique. Le temps s’y est arrêté dans les années 50, voire un peu plus, mais tout est d’époque, des murs à la vaisselle en passant par la salière et le pot de moutarde. Peut-être pas le steak, enfin j'espère, mais cela a eu le don de minerver un tant soit peu ! Il arrive que les plus beaux villages de France aient des dessous peu reluisants !

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    Vin à l’Espace-vins de Saint-Chinian, où il y a de l’espace, où il y a du vin et où il y a du Saint-Chinian. Le paradis ! L’excellence du Languedoc en quelques travées : Clos du Gravillas, Canet-Valette, le Loup-Blanc, la Féline de Borie de Maurel, et le carton est déjà plein ! Il ne reste plus qu’à y goûter.

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    Trois à remplir des sacs de fringues place de la Comédie, à Montpellier, et une seule Carte Bleue, celle du quatrième larron. Un bar à vins, Chez Boris, pour se consoler de s'être trop dépensé et d’avoir trop dépensé. Adresse sympathique qui réconcilie avec le repas du midi, en référence à celui de la veille. Ce n’était pas trop difficile. Le tartare de bœuf victime de son succès auprès des habitués, un Parmentier de confit de canard nous tendait les bras et fit grandement l’affaire, en compagnie d’un verre de Pic-Saint-Loup, gouleyant mais pas inoubliable. D'ailleurs j'en ai oublié le nom. Service agréable, ambiance bistrot plutôt plaisante. On peut reprendre la route. Merci Boris!

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    Mon Hérault in, le Languedoc en moins de 2 à Halloween! Le coffre est plein. De sable, d'air marin, de fringues, de vin. Back home. Via le Pont du Gard, va savoir pourquoi!

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    Olif

  • Cartes postales de Travers

    Travers, petite bourgade helvétique, dans le canton de Neuchâtel, à l'entrée du Val du même nom, est célèbre pour être le berceau de la production d'Absinthe, en concurrence avec Pontarlier, sur le versant français de la montagne jurassienne. Travers, en passe de devenir un haut lieu viticole (750 mètres d'altitude, quand même, c'est un début!) grâce au rêve d'un oenologue autochtone passionné. Un pari fou? Pas tant que cela! Une affaire à suivre, plutôt, et ce sera l'objet d'un prochain billet. En attendant, quelques cartes postales de Travers (un brin facile, mais je ne peux pas m'en empêcher!):

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    L'église (et les vignes) de Travers

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    Une rue de Travers

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    La gare de Travers

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    La Poste de Travers

    Toutes les photos de travers sont à mettre sur le compte d'Olif, envoyé spécial tout droit dans le Val de Travers

  • De l'eau et du vin!

    A la recherche d'un peu de douceur après avoir grillé mes dernières cartouches hivernales, je n'ai pas tardé à prendre la direction de la plaine pour abandonner la neige, en direction de l'eau et du vin.

    De l'eau, qui coule à flots, depuis le fond  de la reculée de Baume les Messieurs, un site jurassien et clunisien remarquable que je n'avais pas encore écumé, je me demande bien pourquoi! L'endroit rêvé pour les cascadeurs, surtout quand le réseau karstique déborde de la fonte des neiges printanières du Haut. La Seille et le Dard se rencontrent dans un tumulte humide réjouissant!

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    Du vin, à l'état plus qu'embryonnaire, mais la vigne frémit déjà de ses premiers émois printaniers, taillée de frais, à l'ombre du Puits Saint-Pierre, sous l'abbatiale de Château Chalon, ou sur les flancs de la vieille forteresse d'Arlay.

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    De l'eau encore, à Montigny les Arsures, potable mais à consommer avec modération, cela va de soi.

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    Et puis du vin, enfin, chez Michel Gahier, un fort gouleyant Arbois Trousseau 2005, sur le fruit et les épices, gourmand à souhait, non sulfité, bien plus ouvert que la cuvée parcellaire des Grands Vergers, un peu dure à ce stade et qu'il faut attendre impérativement. Sans oublier une toujours époustouflante Fauquette 2002, un Chardonnay oxydatif profond, fin et élégant, long comme un jour sans vin.

     

    De l'eau, pour finir, à Salins les Bains, où les pompiers étaient encore en train d'arroser le Casino qui avait pris feu la veille. Sale temps pour les curistes, qui devront se rabattre sur la FDJ pour assouvir leur soif de jeu.

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    Quitte à choisir, entre l'eau et le vin...

    Olif

  • Syndrome de manque

    Comme un ultime pied de nez à des vacanciers sur le retour, dépités par une semaine jurassienne morne, pluvieuse et verte, le massif s'est servi une petite rasade de blanc vendredi soir. Histoire de se montrer sous son meilleur jour, blanc et ensoleillé le samedi, pour saluer le départ de ceux qui avaient persévéré. Oh! pas de quoi déclencher le plan blanc, mais combiné à la baisse des températures et au retour du ciel bleu, ça vous donne un petit air d'hiver à retardement.

    Certains zotoctones (néologisme emprunté à la grammarienne avant-gardiste qu'est Miss Loulou) en véritable état de manque n'ont pas hésité à chausser leur plus vieille paire de skis pour se donner l'illusion de la sensation.

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    Bol d'air également bienvenu pour ma pomme, mais à pinces, au grand dam de ma coiffeuse, le cheveu balayé par une bise frisquette le long de la crête du Larmont, puis shampouiné dans les bois par les déjections sylvestres des sapins n'ayant pas encore complètement déchargé.

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    Le soir, fondue enchaînée, obligé! Comme aux sports d'hiver! Avec une petite rasade de blanc, un Arbois 2000 cuvée des docteurs de ce bon Bacchus, un Chardonnay parfaitement à point qui s'en laisse facilement Comté.

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    Olif

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  • A l'assaut d'Alésia (3): la chasse aux mégalithes

    Retour à l'Alesia Mandubiorum, la vraie, la jurassienne, cela faisait longtemps! La colline oùAlesia soufflait l'esprit, si l'on en croit Danielle Porte, auteur de l'ouvrage de référence qui guide régulièrement mes pas du côté de La Chaux des Crotenay. L'esprit soufflait fort sur la citadelle jurassienne, en cette belle après-midi de décembre. Un esprit glacé, venu du Nord, s'insinuant par les trous de nez et les oreilles, une bise noire anticyclonique qui a nettoyé le ciel et préparé le sol à recevoir la véritable première neige que l'on espère prochaine. Celle qui blanchit les pâturages pour plusieurs mois et permet la pratique des sports de glisse, nordiques ou alpins. De cheval! Non, pardon! Des Vosges!

    Depuis cet été, j'avais une revanche à prendre sur les mégalithes, qui s'étaient dérobés à ma vue dans le bois derrière Cornu. L'occasion était trop belle de retourner sur le plateau de La Chaux. En écoutant à fond dans la voiture The Washing Machine Cie, du Blues and Roll fromager du Frasnois, pays des lacs et des cascades, à une encâblure d'Alesia. Une voix qui réchauffe les oreilles, celle d'Amandine, et un harmonica monté sur ressorts, que vous ne pourrez apprécier à sa juste valeur si vous avez coupé le son de votre PC.


    Ayant effectué quelques repérages en douce et au préalable, je savais où garer ma voiture pour sortir de l'antique Cité par la grande porte, en longer les murs cyclopéens avant de pénétrer au coeur de la Basilique de la cote 801, véritable coeur cultuel  de la métropole celtique. Non sans avoir salué comme il se doit la Déesse Alésia, gardienne et protectrice de la Cité, qui symbolise le passage.

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    Alesia_001_1Après avoir descendu le chemin des Ânes, en tout bien tout honneur, et longé le superbe mur cyclopéen et ci-dessus, on arrive à proximité du hameau de Cornu. A Mi-Chemin, une petite soif! Un Carignan majoritaire de la Liquière, commercialisé en vin de table, gourmand, croquant, déssoiffant! Un beau vin de copains à tout petit prix. Dans mes rêves, bien sûr, car Il n'y en avait pas dans la gourde!

    En pénétrant dans l'enceinte de ce que les spécialistes de la question ont nommé "Basilique", du fait de son emplacement central et de sa richesse en sites cultuels et sacrificiels, on ne peut que s'extasier devant la beauté de ces pierres séculaires que l'on pourrait croire taillées par Obélix. Un menhir-sanglier, voilà qui aurait pu l'inspirer! A défaut d'avoir pu le manger!

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    De retour à la maison, comme si je n'en avais pas encore eu assez, j'ai cru vouloir ouvrir une Imgp2416_1 bouteille de Fitou 2000 du Domaine Bertrand-Bergé. Les Mégalithes, qu'elle s'appelle, en principe c'est très bon et cela aurait conclu avec brio cette petite virée celtique et proto-historique. Totalement bouchonnés, qu'ils étaient, mes Mégalithes! Du coup, j'en profite pour glisser encore une image de menhir-boule, histoire de ne pas trop les avoir.


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    Olif


    P.S.: joyeux Noël sans neige à tous et à toutes!

  • Frissons tropéziens à Halloween

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    Tropez Mablavous était un homme bon. D'une gentillesse hors du commun. Toujours prêt à se plier en 4 pour poster votre courrier ou se couper en 2 pour laisser son tour chez le boucher. D'une politesse rare, il faisait mille courbettes lorsqu'on lui accordait quelque faveur. Il portait bien son nom, il fallait l'avouer. Est-ce cela qui lui a valu les honneurs de la canonisation? Ou alors l'abus de rosé de Provence des vignerons de la Presqu'île? Nul ne saurait le dire, ma tête à couper, comme nul ne sait pour quelle raison cette adorable cité varoise, connue pour sa débauche de stupre et de lucre depuis les années 50-60, a hérité de son saint patronage. La maréchaussée a veillé un temps, grâce au vénérable adjudant-chef Cruchot, de funes(te) mémoire pour les cinéphiles, mais l'heure de la retraite a pour lui depuis longtemps déjà sonné.

    Fin octobre, à Saint Tropez, c'est la fin de saison! Saint Trop', c'est trop? Grande braderie de la collection hiver, qui attire le chaland pour un dernier sursaut presqu'insulaire. Plus de 120 000 personnes attendues pendant le week-end au bord du golfe, l'horreur fourmillante avant Halloween! 120 000 badauds, + 4, débarqués par hasard, en quête de quiétude azuréenne de Toussaint. A peineSainttrop_017 le temps de faire trempette des pieds au cimetière marin que la fièvre acheteuse contamine la gent féminine olifienne et que les étals succombent sous leurs coups de boutoirs répétés! Deux ou trois choses, même pas en solde (on ne se refait pas), même pas buvables, sont venues finir de remplir le coffre du Break VW familial.

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    Place des Lices, une veille de Toussaint. Les boules! Pas un seul joueur de pétanque! Eddy, reviens!

    Sainttrop_051Direction les plages, alors, Tahiti par exemple, essuyer un coup de gros temps pour un bain frissonnant d'Halloween, aux allures océanes. Quelques vaguelettes bien senties bourrées d'iode pour montagnard égaré. La veille, c'était grand bleu et mer d'huile à Pampelonne, une eau pas suffisamment fraîche pour décourager le plagiste de fin de saison. Heureusement, j'avais oublié mon maillot! Même si je dois avouer que l'on m'a un peu aidé! Il m'a néanmoins fallu du courage pour résister à me baigner dans le plus simple appareil. L'esprit de Cruchot m'habitait. Dommage que la phrase soit à l'imparfait!

    Question glou, le budget ayant fondu dans des doudounes et des chaussures, pas d'extravagances! Juste quelque bouteille basique en accompagnement de quelque miam, dans quelques lieux qui méritent mention. Pas de sorties nocturnes du côté de Port-Grimaud, Sainte-Maxime ou Fréjus, les places de parking étant tellement chères, quoique gratuites pour certaines, qu'une fois la VW déposée, sur les coups de 17 heures, plus question d'y toucher avant le lendemain midi! L'occasion de tester les adresses dans un périmètre restreint autour de l'hôtel. Tout en se pliant aux exigences pré-adolescentes des juniors.

    Chez Al Gusto, cuisine italienne, pâtes fraîches fraîches, dos de loup cuit à la peau et Château Minuty Cuvée de l'Oratoire 2005, un blanc simple et fruité, frais et droit. Chez Régis, sushis et cuisine thaï, sauf que le mardi d'Halloween, gros souci, y'a plus de sushis, pour cause de fermeture annuelle le soir même. Il reste tout juste une bouteille de Bandol rosé 2005 du Domaine des Salettes pour accompagner l'émincé de boeuf thaï. une cuisine pourtant assez juste et goûteuse, qui mérite qu'on lui accorde une deuxième chance, en dehors des veilles de fermeture. Sinon, le Bandol, correct, finement épicé et acidulé, pas de quoi se mettre à genoux, mais j'étais bien assis, de toute façon.
    Et puis un troisième repas, sur le port, face aux yachts, pour faire plaisir aux enfants, dans un endroit dont je tairai l'adresse, par pudeur et magnanimité. On ne relèvera de ce naufrage qu'un Côtes de Provence 2005 du Château de Selle, Domaines Ott, un rosé coeur de grain au prix largement surfait, mais dont la finesse de grain est tout de même bien séduisante. Mme Olif, qui ne regarde pas les prix sur la carte (de toute façon, c'est moi qui choisis!), ne s'est pas laissée duper et a plébiscité cette bouteille.Sainttrop_054

    Un petit tour par Ramatuelle, un bref hommage à Fanfan la Tulipe, et c'est le retour. Furtif coup d'oeil autoroutier à la montagne Sainte-Victoire, si bien peinte par Cézanne et dépeinte par Anaïk, du Confit c'est pas gras. Voilà déjà les Alpes, puis le Jura, et enfin le Haut-Doubs. 834 mètres de dénivelé positif à l'altimètre entre Saint-Trop' et Pontarlier, 24° C de dénivelé négatif au thermomètre. On a bien fait de rapporter des doudounes de la grande braderie tropézienne!


    Olif


  • A l'assaut d'Alésia (2): une pincée de Celte!

    Un temps appréciable s'étant réinstallé sur le massif du Jura, pas de temps à perdre, pour profiter deCharlotte cette après-midi de repos. Repas frugal et en dessert, pour la route, de la Charlotte! Aérienne, pulpeuse, divine, reçue 5:5/5. Une voix gracile, tendue, sur le fil, une musique et des arrangements particulièrement harmonieux, mélodiques et élégants! Le grand Serge doit en frétiller d'aise! Jane aussi, il y a quand même comme une petite filiation dans la voix! Et un piano digne d'Alladin Sane dans Everything I cannot see! Que du bonheur, sans aucune concession à la facilité!

    Direction: Alesia! Pour prendre une nouvelle fois d'assaut les Gyts de Syam! Carte IGN n° 3326ET à l'appui, afin de ne pas se perdre dans le Bois derrière Cornu!

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    La grande force de la théorie alésienne jurassienne d' André Berthier, c'est que, si la description précise du site incombe bien à Jules César lors de la Guerre des Gaules, l'Alésia Mandubiorum existait bien avant lui, évoquée antérieurement par Diodore de Sicile comme la "métropole religieuse de toute la Celtique", et dont la construction est attribuée à Hercule lui-même, bien avant qu'il ne joue par désoeuvrement les faire-valoir de Pif le chien! D'où l'existence inévitable de murs de type cyclopéen, visibles d'un seul oeil, et surtout de monuments religieux et cultuels qui corroboreraient l'importance de la cité! Et qu'est-ce qu'on trouve, à Cornu et dans le Bois derrière Cornu, sur le plateau de La Chaux des Crotenay, en direction des Gyts de Syam, hein?  Si vous voulez du culte, vous allez être servis! Des menhirs, des mégalithes, des tombeaux, des tumulus, des lieux sacrificiels, des monuments, des sanctuaires! Tout cela étudié dans les moindres détails par des spécialistes! Enfin, vous auriez pu être servis! Parce que je me suis légèrement fourvoyé dans mon itinéraire, pourtant savamment étudié. Malgré l'aide du précieux livre de Danielle Porte: Alésia, Citadelle jurassienne, paru aux Editions Cabédita, les Celtes, je ne les ai pas vraiment rencontrés. Tout au plus leur réincarnation saisonnière, au nom déformé par un fort accent jurassien: juste une poignée de "celpes", cueillis derrière l'étang des Perchettes. Où je suis arrivé après m'être fourvoyé dans l'ascension occidendale des Gîts de Syam, m'obligeant de nouveau à jouer les chamois téméraires malgré mon âge et maAlesia_bis_010 condition respectables. J'ai quand même réussi à grimper sur le toit de la Grande Cheminée, une grotte à ciel ouvert déjà visitée à l'âge du Bronze. Puis, après Alesia_bis_021_1 quelques kilomètres à contresens par erreur, j'ai finalement retrouvé ma voiture en bordure de Saine au terme d'une marche de 3 heures,  revigorante mais éprouvante.

    De retour à la maison, pour avoir couru après tous ces mégalithes, j'ai bu des méga-litres! DuAlesia_bis_027 Perrier, d'abord, à la bulle qui dégomme, et puis, pour terminer la soif, un Mâcon Chaintré 2002 de L'Ancestra, désaltérant, frais, admirablement constitué. En accompagnement de ces jeunes "celpes"sacrés, ramassés sur "la colline où soufflait l'esprit", juste poêlés "nature" à l'huile d'olive. Ah! Si! j'oubliais! Avec une pincée de selte!

    Olif

  • En long, en large et en Val de Travers

    Amis Poètes, amies Poëta-Raisse, bonsoir!

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    Délaissant pour un temps les cascades extatiques jurassiennes, j'ai profité de cette fin d'été pour519146 pivoter à l'Est (au son de Celyane, un excellent groupe de pop rock couleur locale, à faire découvrir et ne pas écouter en suisse), et filer tout droit dans le Val de Travers. Et comme je suis quelqu'un d'entier, je n'ai pas fait les choses à mo'tié, même si j'ai presque un peu honte sur ce coup-là! L'accent simili suisse n'excuse pas tout!

    Bienvenue à Môtiers, donc, Val de Travers, Schtroumpfédération Helvétique. Le Pays des petites fées vertes, de la retraite de Jean-Jacques Rousseau, de l'Absinthe, des gorges de l'Areuse et de celles de Poëta-Raisse.

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    Suivons donc la Fée verte pour une balade pittoresque le long du sentier, incluant un fort dénivelé. Une petite bonne femme que je ne réussirai pas à apercevoir, pas plus que ses cousins les Schtroumpfs, qui semblent disposer dans les gorges de fort jolies résidences secondaires et de villages de vacances cossus. Pas vu la queue d'un, ni le chapeau de l'autre, d'ailleurs! Il faut dire que l'heure de la rentrée a déjà sonné depuis quelques jours!

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    Les HLM de lutins bleus n'étant pas vraiment comestibles, pas grand chose à se mettre sous la dent du côté des amygdales, si ce n'est quelque reliquat de pieds de Schtroumpfs, Lépista nuda pour les intimes. Mais je n'étais pas venu spécialement pour la cueillette des champignons non plus! Alors...!

    Raclons vite le fond de la gorge, non pas au pas de course, la roche étant par endroits glissante, mais laissons nous griser par la magie de ce lieu, le bruissement de ses chutes... et le grondement du tonnerre dans le lointain.

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    Et comme dans ce blog, tout finit par des canons, faisons donc sauter au retour, sans faire lePoetaraisse_002 mariole, le bouchon de cette Mariole, un fort sympathique vin de Pays d'Oc du domaine du Grand Lauze, millésime 2004. Dominante carignan, complété par syrah, grenache et marselan, ça glisse tout seul au fond de la gorge. Pas une grande complexité, mais un vin-plaisir d'une agréable souplesse. Au catalogue des vins étonnants, même si cette cuvée ne recèle aucune véritable surprise.

    Olif

  • Le fil de lin

    Une histoire d'eau dans un blog sur le vin, voilà qui va faire jaser! J'entends aller bon train les commentaires, comme disait Brassens, mais qu'importe! J'assume! Tout comme j'assume cet intitulé (légèrement modifié) dont je ne suis pas l'unique dépositaire, le jeu de mots était facile. Ce sera néanmoins le fil blanc de cette Chronique estivale 2006, qui m’a souvent conduit cette année dans ce Jura Monts et rivières, la nouvelle dénomination touristique pour l'entité administrative de la Haute vallée de l'Ain, qui englobe les cantons de Nozeroy, Champagnole et Les Planches en Montagne. Un Jura fait de rochers, de sapins, de rivières et de sites historiques en quête de reconnaissance et de réhabilitation. L’Ain, 190 km de long, prend sa source à Conte, sur le plateau de Nozeroy. D’emblée, son parcours est tumultueux, constitué de cascades, de remous, de gorges, s‘autorisant par moment une pause dans la verdure. Petite descente de rivière, en Pentax istDL, baskets de randonnée et VW 4 Motion, de la source de l’Ain à la plaine de Syam, en plusieurs épisodes rétablis suivant le fil de l‘eau.


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    Au commencement était la Source, résurgence de toutes les eaux karstiques collectées sur le plateau de Nozeroy. Une eau tellement verte qu’elle pourrait sentir l’Absinthe si elle était bénie des Fées!


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    L’Ain, peu après sa source, et déjà quelques rapides!

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    Le Saut des Maillys, une véritable chute du NiagarAin!

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    Avis de recherche: on a perdu l’Ain, à proximité de Bourg de Sirod!

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    Les Pertes de l’Ain, à Bourg de Sirod

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    On a retrouvé l’Ain, à la sortie de Bourg de Sirod, là où il s‘engage dans la plaine des 3000 pas de Jules César, en direction de l‘Alesia Mandubiorum.

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    L’Ain à Syam.

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    L’Ain aux Forges de Syam

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    L’Ain…ou l’autre! En l’occurrence, la Saine, à l’extrémité distale de la plaine de Syam. L'Ain a préféré bifurquer auparavant en direction de Champagnole!

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    La Lemme, juste en amont de son confluent avec la Saine, au pied des Gyts de Syam.

    Le fil de l’Ain s’est donc pour l’instant interrompu à Syam en ce qui me concerne. 3000 pas plus tard, je me suis retrouvé face à l’Oppidum d’Alesia, mais c’est une autre histoire! La rivière Ain poursuit donc sans moi son chemin jurassien cahotique, qui la verra passer par Champagnole et Pont de Poitte, avant qu'elle ne déverse ses eaux dans la retenue artificielle de Vouglans. Le département Ain  est prêt à la recevoir et lui emprunter son nom. Son parcours la conduira dans le Bugey, au pays du Cerdon. Voilà qui méritera peut-être une exploration plus poussée un de ces jours! Histoire de mettre un peu de vin dans mon eau!

    Olif

  • La Fée verte, l'Edelweiss et le Contrebandier

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    Terroirs sans frontière! Et pourtant, celle-ci est matérialisée sur le terrain par un petit muret enMarch_francosuisse_012 pierres sèches, que l’on démonte soigneusement à certains endroits, pour mieux le remonter March_francosuisse_013_1 plus tard, et que l’on enjambe grâce à un petit pont de bois à d’autres. Cette édition 2006 du Marché franco-suisse annuel au lieu-dit La Grand’ Borne, entre Les Fourgs (25) et Sainte-Croix (VD) a réussi à éviter partiellement la pluie, contrairement à l'habitude, même si les températures ne sont pas des plus clémentes pour une mi-août. L’occasion d’un échange transfrontalier des plus enrichissants. Ici, le double affichage des prix (€ versus CHF) est pratiqué, les deux monnaies étant acceptées d’un côté comme de l’autre. Quel plaisir, secret et jubilatoire, de payer un artisan compatriote hexagonal en Francs suisses! Même pas vrai, en plus, je ne l'ai pas fait!

    Après un passage obligé à l’étal du fromager de L’Auberson, y faire provision de Contrebandier, un fromage collector élaboré à cette occasion avec du laitMarch_francosuisse_007 mi-français, mi-suisse, auquel on rajoute une lichette d’Absinthe (celui que l'on est en train de fabriquer sur la photo sera vendu l'an prochain!), cette année fut pour moi l'année verte! L’heure, plus exactement! Avec la découverte de différents produits locaux, dont certains ne sont pas commercialisables sur le marché français, pour cause de composition et d’étiquetage non conformes à la législation actuelle. Ah! Le bonheur de contourner la douane et de passer, de manière légalement illégale, une ou deux bouteilles de spiritueux à base de plantes médicinales! Des plantes qui soignent presque tous les maux, y compris les règles douloureuses! Jeunes filles, vous savez ce qu’il vous reste à faire! Aller tout droit dans le Val de Travers y faire des provisions! A consommer avec modération, pas plus d’une fois par mois toutefois!

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    Pour calmer ma dysménorrhée à moi, j’ai donc goûté à La Valote, anisée et poivrée, et puis à l’Absinth’love, une absinthe à 69°, forcément, la grande sœur de La Ptite, très sèche, avec une jolie amertume finale (dégustée sans sucre, avec un peu d’eau), très digeste! Une Absinthe bénie des fées, puisque celle de la Ciergerie des Fées  veille sur elle! De véritables objets d’art créés avec passion par Dorette Leuba dans son atelier de Fleurier (NE) et brassant bon nombre de thèmes, divers et variés, de la Fée Verte au Seigneur des Anneaux. Tellement belles, ces bougies, qu’on prendra soin de ne pas les allumer, surtout la grosse noire, là, dans le fond, elle pourrait vous être utile, Mesdames! Non, non, pas de photo, ne cherchez pas!
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    Et puis un nouveau produit qui devrait devenir emblématique de l’Helvétie (qui n’est pas un pays plat, Obélix! Farpaitement!): une liqueur à base d’edelweiss! Une edelweiss de culture, évidemment, plantée en Valais, qu’il n’est pas besoin d’aller cueillir au plus haut de la montagne. Edel’eis est son nom, c'est le fruit de la collaboration entre un chimiste et un spécialiste en spiritueux. Une liqueur plutôt sympa en bouche, douce, miellée et épicée!

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    La Fée Verte du Val de Travers et l'Edel'Eis du Valais, une rencontre bien sympathique lors de ce traditionnel Marché Franco-Suisse. Ne cherchez pas le Contrebandier, il n'est pas sur la photo!

    Olif, blogueur sans frontières

  • Pertes et retrouvailles dans le Jura

    Mardi 8 août 2006. Le soleil est de retour après un week-end plutôt boueux et arrosé au Festival de la Paille. L'irrésistible appel du Pays des lacs et des cascades se fait à nouveau sentir en cetteLily_allen hebdomadaire après-midi  de congé. En voiture! Direction Bourg de Sirod et les Pertes de l'Ain, un site naturel assez exceptionnel, réhaussé par les pluies du week-end. Au son de Lily Allen, une réjouissante alternative aux DeadRockstars d' Estèbe: les choisir jeunes et en bonne santé! Intelligent recyclage de la musique actuelle par une fille de (Keith Allen, comédien anglais célèbre en son pays), cette rafraîchissante Allen, friandise acidulée et fruitée, laisse l'haleine fraîche.

    Bourg de Sirod, donc! A l'extrêmité de la plaine de Syam, celle des 3000 pas de Jules César, pour faire le lien avec les épisodes précédents même si ce n'est pas le sujet du jour! L'Ain, rivière tumultueuse qui prend sa source non loin de là, sur le plateau de Nozeroy, s'y perd dans un chaos rocheux étroit avant de gagner la plaine, d'où le nom de Pertes de l'Ain. CQFD!

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    "Ain de perdu, dix de retrouvés", dit le dicton. Après un petit parcours pédestre dans les gorges et ce calembour plus que douteux, il ne me reste plus qu'à m'éclipser sur la pointe des sandales, direction Château Chalon, à une vingtaine de kilomètres de là, pour rendre visite à Béatrice et Laurent Macle, y retrouver par le plus grand des hasards Saint-Vernier, le jardinier de Saint-Vincent en Arbois, et déguster quelques petites perles au fût (très beau Chardonnay 2004, non encore assemblé, Chardonnay ouillé 2004, dont l'évolution est prometteuse,...), ou en cuves (Chardonnay 2005, impressionnant!), avant de s'attaquer à quelques déclinaisons de Château Chalon, 97 et 99, accompagnés de deux ou trois morceaux de Comté.

    Forêts, rivières, cascades, Château Chalon, Comté, c'est bien là tout le Jura comme je l'aime! Ah! le bel été à la maison!

    Olif

  • A l'assaut d'Alésia!

    Je dois le reconnaître, c'est un peu devenu une obsession, actuellement! Et si, comme tout le laisse supposer, la véritable Alésia était jurassienne? Après avoir abondamment consulté le site d'André Berthier, celui de la véritable bataille de Gergovie (victime elle aussi d'une imposture, merci Napoléon III!), il a bien fallu me rendre à la raison! "On" s'est trompé, "on" nous a menti et "on" nous ment encore, par pseudo raison d'état! Pas de quoi perturber le quotidien, mais il serait juste de rendre à César ...

    Profitant d'une après-midi de repos, laissée libre par la family, plutôt disposée au farniente, je n'ai pas traîné à rejoindre Syam par la voie romaine rapide D je ne sais plus combien. Première étape, la cascade de la Billaude, dans les Gorges de la Lemme, un des remparts naturels de la forteresse, sur son versant Ouest, surtout pour la beauté du site, et parce que je n'y étais jamais allé!

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    Et puis, direction Syam, au pied des Gîts, les deux mammelles fièrement dressées au dessus du ventre plat de la plaine, et que j'avais envie de titiller, en tout bien tout honneur!

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    D'après mon plan, deux voies d'accès frontal étaient envisageables, et j'y suis allé tête baissée! L'objectif: prendre la citadelle d'assaut et apprécier ses défenses naturelles. Délaissant la voie médiane, celle des notaires endimanchés, j'ai bifurqué à l'Est, suivi mon instinct et des sentiers qui me paraissaient évidents. Pas toujours, car parfois ponctués de pointillés, m'amenant au bord de l'apic et m'obligeant à des acrobaties dignes d'un bouquetin sénile! C'est sûr, par là, on ne pouvait attaquer massivement! Une véritable forteresse peu difficile à renforcer. Les vestiges de sentiers, qui n'ont rien de récent, les gros blocs de pierre dont on imagine aisément pouvoir se servir, les falaises naturelles, tout cela concourt à rendre le site inexpugnable!
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    Alors, je n'ai pas fait de découvertes archéologiques miraculeuses! J'ai sué dans la -difficile- Alesia_019 ascension des tétons de Syam, j'ai arpenté le Bois derrière Cornu (la pointe de la citadelle), j'ai croisé la route de l'étang des Perchettes, "tellement sec, qu'il fallait le boire à la fourchette!"*, puis fini par rejoindre l'ancienne voie d'accès principal à la ville d'Alésia, l'axe Poligny-Genève, à l'Ouest, en amont de la Billaude. Un petit parcours santé, physique, de 8 km environ, qui m'a amplement suffi pour une prise de contact. Le site est vaste et accidenté, j'aurai l'occasion de revenir!

    Et même en pleine nature jurassienne, du vert plein les yeux, la civilisation viticole nous rattrappe à grands pas. Un nom certainement aussi célèbre que celui de Jules César par ici, et qui ne conduit pas que de l'eau!

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    Histoire de ne pas rester sur cette vision prestigieuse-là de l'Arbois, le soir, j'ai ouvert uneDivers_001_2 Mailloche 2003 de Stéphane Tissot.
    Plus Mailloche que 2003, actuellement, c'est certain! Le terroir a largement repris le dessus! Pas de lourdeur, de jolies notes fumées caractéristiques, minérales et argileuses, une acidité bien présente, 100% naturelle, et un bel équlibre, déjà fondu et harmonieux. Si tous les blancs de 2003 pouvaient avoir la classe de celui-ci...

    * Puisque les concours sont dans l'air du temps, une bouteille de Jura (peut-être pas une Mailloche, quand même!) à qui trouvera en premier l'origine de cette citation!

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    Olif

  • Alesia jacta est!

    Ce que l'on pourrait traduire, approximativement et à peu près, par  Le sort d'Alésia n'en est pas jeté! Ou bien encore, de façon plus libre, mais tout aussi juste, Alésia n'a pas fini de faire jacter!

    Et d'abord, c'est où Alésia?

    Si l'on en croit Alambix, l'aubergiste arverne qui fait visiter le Massif Central à Astérix*, " Ch'est quoi Alégia? Hmm??? Qu'eche que vous lui voulez à Alégia? Nous ne chavons pas où ch'est Alégia!"

    Eh! bien moi, je n'ai pas chômé, chet après-midi! J'ai retrouvé Alégia! A Chaux des Crotenay (prononcer Chaux) et à Chyam (prononcer Syam), très exactement! Ch'est très chérieux!

    En 2006 après J.C., une bande d'irréductibles Séquanes résiste toujours à la thèse officielle qui veut situer le haut lieu de la défaite de Vercingétorix à Alise Sainte-Reine, en Bourgogne, ce qui est une totale aberration à tous les points de vue, surtout jurassiens, si l'on veut bien! Pour en venir à bout, il faudra démontrer qu'ils ont tort, ce qui est loin d'être le cas, aucune nouvelle autorisation n'étant délivrée pour effectuer des fouilles dans le Jura, de peur qu'ils aient raison! La thèse d'André Berthier dérange! Mais franchement, Alésia à Chaux des Crotenay, ça aurait de la gueule! Cela rendrait même justice à Vercingétorix, un grand chef gaulois que l'on imagine mal se laisser prendre au piège de la bête taupinière que constitue le Mont Auxois, vers Alisiia!

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    L'oppidum, vu de la plaine de 3000 pas, celle de Syam, là où se situait le camp de César et où se déroula en partie la fameuse bataille d'Alésia où Vercingétorix s'était replié avant d'être assiégé. Cette citadelle se devait d'être imprenable et située sur l'axe Langres-Genève, César ayant décidé de regagner la province des Allobroges. Alesia Mandubiorum, l'Alésia des Mandubiens, les habitants de la Mandoubie (les ancêtres des gens du Doubs) se situe forcément dans le Jura (le massif)!

    Pas chauvin pour un sou, ce soir j'ai débouché une bouteille de vin du pays des Eduens. Un Bourgogne  1999 du Domaine Leflaive, à point, droit, complexe, acidulé, développant une petite pointe de gras! A ta santé, vieux Jules!

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    Olif

    P.S.: Alesia à Chaux des Crotenay et Syam (39), c'est du sérieux! Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le sujet,  Alesia a Syam dans le Jura. Tellement convaincant qu'on se prend à regretter de savoir où ch'est, maintenant, Alégia! Hein, Alambix?

     

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    * In Le Bouclier Arverne, Une aventure d'Astérix,  en vente dans toutes les bonnes librairies

  • L'Ardèche, le twist et le reste

    "Tous les deux on pousse nos haillons
    Dans un igloo à bon marché
    Sous les toits d'une masure bidon
    En compagnie des araignées...
    Twiste et chante, moi je fuis..."

    Histoire de cultiver l'hermétisme de mes intitulés, cette introduction ne signifiera quelque chose qu'aux fans de la première heure d'Hubert-Félix Thiéfaine, le plus grand monument franc-comtois après la Saline royale d'Arc-et-Senans, sauf que lui est encore vivant et qu'il y a chanté le 20 juillet à l'occasion du bicentenaire de Nicolas Ledoux, l'architecte visionnaire du lieu. Ceux qui ont pris en ce temps-là (celui des seventies) l'ascenseur de 22 heures 43 pour aller retrouver la fille du coupeur de joints me comprendront à demi-mot!

    Dans ce billet, point de twist, ni de reste d'ailleurs, mais il sera question de petite caille et d'Ardèche, 07. Comme James Bond, mais avec un zéro de moins!

    "Sous le pont de Vallon,
    On y nage, on y nage,
    Sous le Pont de Vallon,
    On y nage tous en rond!"

    On y boit aussi quelques petits vins sympas, pour accompagner les caillettes ardéchoises. Celles-ci ont été capturées vivantes sur place, à l'étal d'un boucher de Vallon Pont d'Arc, et rapportées dans le Haut-Doubs, où elles ne se sont pas acclimatées bien longtemps, s'affaissant sur un lit de mesclun avant de rendre l'âme de la manière la plus noble qui soit. Une tranche de caillette aux herbes, une tranche de caillette aux marrons d'Ardèche, la troisième aux pommes de terre. Légèrement tiédies à la poêle, avec quelques petites patates sautées. Et c'est toute l'Ardèche qui s'invite à votre table!

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    Avec en accompagnement un fort sympathique Viognier 2004 du Domaine des Vigneaux, à Valvignères, franc du collier, frais et croquant, puis un Marselan 2004 du Domaine du Couron, charnu et fruité, gouleyant. Né en 1961 d'un croisement entre le cabernet-sauvignon et le grenache, ce cépage peu connu réserve de jolies surprises!

    Et je ne parle même pas de la Haute Vigne 2004 du domaine Gallety, bue sur place, ni de la cuvée Domaine 2003, toujours de chez Gallety, rapportée en souvenir de là-bas et déjà goulument avalée, à la dimension autrement supérieure.

    L'Ardèche, ça vous fait twister le palais! Et le reste!

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    Olif

  • Back to Cassis [Kasi]!

    A la manière de Robert Parker qui regoûte systématiquement, deux ans plus tard, tous les vins d'un millésime après la mise en bouteilles, mais en toute modestie en ce qui me concerne, je suis allé vérifier mes impressions sur Cassis [Kasi] un an après y avoir effectué un petit tour de vignoble. Dans le simple but (avoué) d'y passer quelques jours, au soleil et en famille, sans refaire le même parcours que la fois précédente, vacances obligent!

    2006 s'annonce sous le signe du cagnard, pas une seule goutte d'eau (ou presque!) depuis le mois de mars, mais le niveau de la Méditerranée et celui des piscines n'a pas baissé pour autant!

    Côté adresses, la bouillabaisse de Chez Nino est toujours aussi bonne et bien servie à table. Un plat convivial dans un lieu qui ne l'est pas moins! J'adore!

    A recommander également, sur le port, Chez Gilbert, dont la cuisine est plutôt recherchée, malgré l'environnement touristique: petite mise en bouche, pré-dessert exquis ce jour-là (mini tarte au citron meringuée servie dans un verre, sans la pâte, donc!).

    Pas d'exhaustivité concernant les vins, cette fois, simplement un Cassis [kasi] blanc 2005 du Domaine du Paternel, frais et désaltérant, et un Clos Val Bruyère 2004, impeccable, à la dimension un brin supérieure, idéal pour la bouillabaisse. Passage express à La Ferme Blanche, histoire de goûter à leur cuvée Excellence 2004, passée en fût, à la belle étoffe, qui sera peut-être à même de rivaliser avec la cuvée Kalahari 2004 du Clos Val Bruyère, pas encore goûtée, mais ça ne va peut-être pas tarder.

    Et puis sinon, il reste les Calanques, immuables, dont l'accès est néanmoins restreint en cas de risque sévère d'incendie, ce qui est le cas actuellement (Port-Miou et Port-Pin toujours accessibles, En-Vau à atteindre avant 11 heures le matin, pour rester à moins de 250 mètres du bord de mer).

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    Olif

  • Coup de griffe et coups de coeur en Pays Cathare

     
    Date: le 11/05/2003 à 23:54

    Petite chronique d'un séjour à Carcassonne, que Philippe Bouvard aurait pu intituler « De l'Aude dans mon vin », quoique, le calembour me semble un peu trop fin pour lui !

    « Carcassonne », titre d'un album de l'Helvète Stephan Eicher, enregistré à l'Hôtel de la Cité, s'ouvrant sur une chanson intitulée « Des hauts, des bas ». En ce qui nous concerne, plus de hauts que de bas !
    Logés à l'hôtel Montségur, une ancienne demeure du XIXème siècle, au charme un peu vieillot, et nourris, en partie, au restaurant « Le Languedoc », à la cuisine « sérieuse », un peu trop peut-être, mais c'est bon et l'accueil est agréable !

    - Premier coup de coeur pour les établissements Cabanel, liquoriste carcassonnais qui commercialise, et produit, des liqueurs et alcools, ainsi qu'un peu de vin. Concernant ces derniers, une petite sélection de vins de l'Aude, plutôt restreinte, mais judicieuse, avec Haut-Gléon, Etang de Colombes et La Tour Boisée en Minervois. Cette maison ancestrale a gardé un cachet fou avec ses vieilles étagères en bois et ses armoires anciennes ; l'accueil y est tout à fait charmant ! Echanges de quelques anecdotes sur les liqueurs et l'absinthe, bien représentée par plusieurs marques, même si aucune de Pontarlier ; ici, on fabrique deux liqueurs réputées, à base de plantes, l'une apéritive, l'Or-Kina, l'autre digestive, la Micheline, dont l'histoire ravit Madame la liquoriste. Un endroit qui vaut le coup d'oeil !

    - Deuxième coup de coeur pour un très beau restaurant de la ville, Le Clos Occitan, installé dans un ancien relais occupé jadis par les charrettes d'un marchand de vin. Décoration façon bistro moderne et cuisine fraîcheur de premier choix, concoctée par le chef Dominique Morin. Quelques belles références à la carte, dont le toujours très élégant blanc de La Tour Boisée, « à Marie-Claude », se mariant parfaitement bien avec le menu de la mer.

    - Coup de griffe pour le domaine Borie de Maurel, normal peut-être pour un domaine situé à Félines-Minervois . De passage à l'improviste dans ce petit village mais avec l'idée préméditée de visiter cette propriété (j'avais relevé les heures de visite sans rendez-vous sur leur site Internet), nous arrivons trop tôt, à 14 heures. Qu'à cela ne tienne, nous tentons à nouveau notre chance vers 15 heures 30, après une petite sieste à l'ombre d'un platane. Toujours pas âme qui vive hormis un doberman, pas vraiment agressif mais peu engageant non plus ! Tentative de coup de fil pour annoncer notre venue : répondeur ! Et bien tant pis pour eux ! Ils se passeront de ma visite ! Tant pis pour moi, aussi, mais je me rabattrai sur d'autres vins du Minervois, chez des gens qui ont envie de vendre du vin, eux !

    Pour oublier cette mésaventure, il fallait changer d'air! Exit le Languedoc pour une journée, franchissement de la Montagne Noire et escapade dans le Sud Ouest tout proche pour une visite de la cité des Albigeois en compagnie du meilleur des guides. Coup de coeur, global cette fois, pour l'ensemble de la journée, et pas seulement pour faire plaisir à Jérôme ! D'abord un « pique-nique » amélioré arrosé d'un sauvignon gaillacois, surprenant de fraîcheur et alliant onctuosité et finesse malgré une touche oxydative secondaire à un problème de bouteille (domaine de Montels), puis d'un Commandant Jaubert 98 de La Casenove, un modèle de pureté et d'équilibre, le chouchou de Jérôme. Après une visite remarquable du vieil Albi, petite halte à l'ombre de la cathédrale pour écouter les Confidences du Terroir, susurrées par une charmante caviste qui se veut l'ambassadrice des vins de Gaillac en son pays. Son seul défaut, elle n'aime pas (encore) les vins du Jura ! J'en profite pour tout rafler le stock de Palvié, à savoir la seule et unique bouteille de secrets 2000 qui lui reste, et je me fais plaisir avec un assortiment de petites douceurs gaillacoises.
    Il est déjà  tard et c'est pour nous l'heure de regagner Montségur, heureusement sans succomber aux flammes du bûcher !

    Encore deux coups de coeur pour des vins bus au restaurant :

    - Limoux « Toques et clochers » 2000, chardonnay terroir méditerranéen, très parfumé, sur les agrumes, doté d'une très belle texture et d'un superbe équilibre. Différent des chardonnays nordistes, bourguignons et jurassiens, il s'affirme en refusant la caricature style Nouveau Monde. Il me tarde de goûter le terroir océanique que m'a offert Jérôme !

    - Saint-Chinian Borie La Vitarèle Les Crès 99 : un vin dense et épais, encore un peu alcooleux au nez mais qui s'équilibre en bouche du fait d'une matière énorme. Impressionnant !

    Dimanche matin, l'heure du départ a sonné. Rendez-vous manqué avec un caviste carcassonnais réputé dont l'échoppe s'appelle La Passion du Vin (joli nom, non ?). Une prochaine fois !
    A proximité de Béziers, je suis pris d'une furieuse envie ! Mais pas la même que Francis Blanche ! Pourtant, je ne succombe pas! Catusse, ce sera pour une prochaine fois aussi !
    Par contre, un plongeon dans la grande bleue, sur la plage de la Corniche, je n'y résiste pas ! Vivifiant !
    Arrivée à Sète sur le coup de midi. Arrêt obligé ! Après avoir avalé une poignée de fruits de mer et une gorgée de Picpoul de Pinet, c'est le retour vers le Jura, sans autre étape. Juste un regard furtif sur la colline de l'Hermitage et, plus loin, sur la Côte Rotie. On s'arrêtera, une prochaine fois, sans doute !

    Olif

    lapassionduvin.com

  • Olifix chez les Bretons

    Date: le 15/07/2004 à 08:38

    « Sea, cidre et chouchen »

    En 2004 pendant JCF, toute la Gaule produit du vin. Toute ? Non, une région résiste encore et toujours au lobby viticole, lui préférant la saveur du cidre et du chouchen.
    Balayée par les embruns, la Fin des Terres n'est pourtant pas une lande aride. On y trouve à profusion du chou-fleur, de l'artichaut, de l'échalote et de la pomme de terre. Sans parler des produits de la mer qui ne sont jamais meilleurs que consommés sur place, au naturel. Ordralfabétix, c'est du passé, le poisson breton n'arrive plus de Lutèce par char à boeufs ! On le pêche sur place !
    Mais du vin, que nenni ! C'est finalement pour le passionné.com l'endroit idéal pour s'exiler et faire un break. Dépaysement, beauté des paysages, excellence des produits frais et surtout, aucun vignoble à  visiter !

    Des vacances, des vraies, loin de la passion, loin du vin, loin de la Passion du Vin !
    Enfin, pas tout à  fait ! A t'on vraiment envie de se passer de la passion, d'ailleurs ? Bien sûr que non !
    D'abord, les Bretons aiment le vin et, s'ils n'en produisent pas, ils en commercialisent beaucoup, notamment pour la clientèle anglaise qui débarque par vagues du ferry de Roscoff. Pour preuve, les Wine Center, Wine Seller et autres Wine and Beer qui fleurissent dans un large périmètre autour de la petite cité corsaire. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais je ne me suis pas senti concerné !
    Ensuite, dur dur d'accompagner huîtres, poissons et crustacés d'un verre de Chouchen !

    Alors, juste comme ça, quelques notes de dégustation vite fait sur les vins dégustés lors du séjour, et qui avaient fait le voyage depuis le Jura pour la plupart. Et aussi une petite sélection d'adresses, diverses et variées, pour ceux qui comme moi succomberaient aux charmes du Léon, pas Zitrone ni Barral, mais du pays léonard qui s'étend grosso modo de Locquénolé à Plouescat sur la côte du Finistère Nord, jusqu'à Landivisiau dans les terres. Tout ça servi en vrac, s'il vous plaît !

    Bergerac sec, Les Verdots 2000, David Fourtout
    Nez très agrumes, fruits exotiques. En bouche, malgré une belle acidité, une matière très grasse s'impose. Un vin riche et opulent, au boisé superlatif qui devrait néanmoins se fondre car après une longue aération, il s'équilibre sur son côté acidulé qui le rend bigrement séducteur.

    Dunes de Keremma
    Bordant la baie lagunaire de Goulven, un ensemble unique et sauvage de 8 kilomètres de long, une véritable réserve ornithologique, qu'il fait bon arpenter à marée basse pour se rendre sur les récifs éparpillés tout le long de cette côte du Pays Pagan, en faisant bien attention à l'heure de remontée des eaux.

    VDP, Porte de Méditerranée, Solstice rosé 2003, Domaine Viret
    Rosé de saignée de la même cuvée en rouge, d'où une robe assez soutenue, groseille bien mûre. Nez de caramel au lait et vinosité marquée. Curieux comme il me rappelle les rosés du Valais bus courant juin alors qu'il n'a pourtant pas grand chose à voir, à commencer par les cépages.

    Mas de Daumas Gassac blanc 2001
    Un vin blanc gourmand sur des fruits blancs à  croquer, pêche blanche notamment. Idéal pour les poissons d'été.

    Anjou blanc 2001, Château de Suronde
    Même s'il faut encore l'attendre, d'après Francis Poirel, je n'ai pas pu résister ! Un nez puissant, intense et profond, complexe et parfumé, incitant à la méditation. Je ne trouve pas les nuances précises pour le caractériser mais il est très typique d'un vin peu soufré (cire, encaustique, miel ?), sans trace aucune d'oxydation. La bouche impressionne par sa chair et sa longueur. Magnifique ! Aurait mérité un homard mais n'a eu droit qu'à une (excellente) barbue cuite au four.

    Hermitage blanc 1998, Guigal
    A maturité probablement, un beau vin profond qui joue curieusement dans le même registre organoleptique que l'Anjou de Suronde. Plus gras, peut-être, un peu plus de matière, mais si peu ! Une longueur extraordinaire qui permet d'accéder sans aucun problème dans la 4ème dimension. Aurait également mérité un homard, mais ce n'était pas encore le jour !

    Plage des Blancs Sablons
    Changement de sujet, petite excursion le long des côtes du Finistère pour terminer sur cette magnifique plage, juste au nord du Conquet, 2 kilomètres de sable blanc entre 2 pointes rocheuses, un endroit où il fait bon s'allonger en attendant les vagues.

    Graves blanc 2000, Château de Chantegrive, Cuvée Caroline
    Marqué sauvignon, sur les agrumes mûrs et le bourgeon de cassis, il lui manque un petit quelque chose pour faire partie des meilleurs, probablement du fait d'un petit déséquilibre acide.

    Côtes du Ventoux rosé 2003, Domaine de Fondrèche
    Une belle robe saumon, assez soutenue. En bouche, un petit côté légèrement piquant (du gaz ?) lui donne de la vivacité et du tonus. Bien équilibré, presque aérien malgré une vinosité marquée.

    Les Vignes de Merlin, à  Saint-Pol de Léon
    La cave à ne pas manquer, sur la place de la cathédrale de Saint-Pol de Léon. Un vrai caviste, arborant fièrement moustaches et tablier à l'effigie des Coteaux du Languedoc. Des références (domaine Leflaive, Jaboulet, Vieux Télégraphe,...) y côtoient des jolies découvertes (Terres Salées de Ch. Barbier, domaine de Puydeval,...). Et puis un collector, un vin qu'on ne trouve qu'ici, un petit bonheur de vin de copain, au nom qui incite à le boire, le Pif à Pinpin. Une cuvée réservée de vin de pays d'Oc, sélectionnée pour les Vignes de Merlin par le domaine de Creyssels, situé à Mèze, au bord de l'étang de Thau. Une production d'environ 5000 bouteilles que tout le monde s'arrache à Saint-Pol. Existe aussi en version familiale !
    Pinpin, c'est évidemment le caviste, et je sens qu'il ne va pas tarder à  amener son grain de sel sur LPV.

    La Galettière, à  Saint-Pol de Léon
    Une toute petite adresse, avec une toute petite carte, mais pour la gentillesse de l'accueil en cette journée torrentielle, parce que nous avons été les premiers clients « officiels » et aussi parce que l'on peut accompagner les aumônières de crêpe de Pif à Pinpin servi au verre.

    Océanopolis, à  Brest
    Le lieu incontournable à visiter les jours de grande pluie. Mais alors, que de monde ! Une mine de choses à apprendre, sur la mer en général, mais un peu scolaire, quand ce n'est pas le parc d'attractions qui prend le dessus. Mention particulière tout de même aux manchots, dans l'aquarium de la zone polaire, de sacrés cabotins ceux-là !

    Le Pif à  Pinpin 2003, Vin de Pays d'Oc
    Une gorgée de fruits croquants et croustillants, un vin rouge sincère et craquant, qui fait claper la langue et donne envie de s'en resservir une lampée. La seule entorse de la semaine au régime poisson et coquillages, blanc et rosé !

    Muscadet de Sèvre et Maine sur Lies 2002, Henry de Brières
    Une marque assez diffusée en GD, il me semble, le vin idéal pour accompagner quelques huîtres de Prat-Ar-Coum.

    Les Viviers de Prat-Ar-Coum, à  Carantec
    Tenus par Alain Madec, le frère d'Yvon. Parce que c'est le paradis pour l'amateur d'huîtres qui ne sait laquelle choisir et quelle grosseur, parce qu'elles ne quittent leur bac d'eau salée que pour terminer dans l'assiette. Plus frais, ça n'existe pas !

    Captain Crêpes, à  L'Aber Wrac'h
    Parce qu'il fallait bien emmener les enfants dans une crêperie, mais aussi pour les grandes baies vitrées s'ouvrant sur l'aber, somptueux paysage dans le soleil couchant, et pour le Parmentier de Saint-Jacques aux saveurs de Guéméné, accompagné d'un joli Chardonnay d'Oc de Robert Skalli.

    Chardonnay d'Oc 2003, Robert Skalli
    Un très agréable vin blanc, beurrant légèrement, comme un P'tit Lu, avec beaucoup de fraîcheur.

    Clos de L'Hermite blanc 2001, Vin de Table
    Belle bouteille à l'attaque vive, tonique, dont le corps se développe crescendo, gagne en volume pour acquérir un peu de gras en finale. Un vin avec de la chair, qui se densifie avec l'âge. C'est l'Hermite qui a eu droit au homard au naturel, mais il le valait bien !

    Domaine Mourgues de Grès rosé 2003, Les Capitelles
    « Travaillé » 3 mois en fût, comme un blanc, ce rosé allie richesse de constitution et fraîcheur malgré tout. Son côté légèrement gras en fait un vrai vin pour la table.

    Domaine Mourgues de Grès 2003, Les Galets rosés
    De couleur plus soutenue que son grand frère, presque groseille, il est frais, fruité et gouleyant.

    Cabernet d'Anjou 2003, V. Ogereau
    Dégusté aux Vignes de Merlin et sachant garder de la fraîcheur malgré le moelleux caractéristique des cabernets d'Anjou et leur légère sucrosité. En 2003, une cuvée passerillée sur pieds a pu voir le jour du fait des conditions climatiques particulières. La dernière de ce style remontait à 1996.

    Vin de Pays des Côtes de Pérignan 2002, Les Terres salées, Christophe Barbier
    Un vignoble situé à Fleury d'Aude, planté sur des anciens marais salants, ce qui apporte des notes iodées, salines et marines au bourboulenc. L'attaque est vive, la matière consistante, avec à peine de gras. Longue finale saline, très belle. Une découverte signée Pinpin, tout comme le suivant !

    Vin de Pays de l'Aude, Domaine de Puydeval 2002, Morillon blanc
    Un chardonnay sudiste très parfumé, sur les agrumes légèrement acidulés, à l'élevage bien maîtrisé. Equilibre subtil entre gras et acidité, sur le fil, évitant la lourdeur, qu'une aération prolongée voit néanmoins resurgir le lendemain midi.

    Restaurant Le Cabestan, Carantec
    On approche de la fin de l'histoire, il fallait donc un banquet final ! Ce fut au Cabestan, une bonne adresse, qui jouxte la Cambuse, la version bistrot et bar à huîtres, mêmes locaux, même cuisinier. Le service était quand même un peu longuet ce soir-là ! La carte des vins est un peu restreinte en blanc, hormis la Loire, avec une Coulée de Serrant 1995, à 120 euros sur table.

    Côtes de Provence 2000, Blanc de Côtes, Clos Mireille, Domaines Ott
    Un beau blanc de Provence, élégant et raffiné, fruité mais pas trop, idéal pour accompagner le poisson que l'on sert au Cabestan.

    Voilà , c'est tout, ce n'est déjà pas si mal ! Je n'ai pas goûté de Chouchen, comme je m'y étais (presque) engagé, mais j'en ai rapporté une bouteille, Chouchen d'Armor, qui vient des Vignes de Merlin, et que Pinpin m'a certifié être le meilleur de tous. Peut-être que je compléterai ce compte-rendu un jour si j'en ai le courage !

    Kénavo!

    Olif


     

  • Irouléguy, le vin qui colle aux basques

    Date: le 14/07/2003 à 11:43

    Irouléguy, le vin qui colle aux basques

    Petite chronique d'un séjour dans le pays de Saint-Jean de Luz, entre mer, montagne, vin et gastronomie locale.
    C'est les vacances ! Prendre son temps, prendre LE temps !

    Prendre le temps de surfer sur la vraie vague, pas seulement sur un PC ni même sur la vague du succès comme LPV !
    Prendre le temps de randonner sur les sommets des Pyrénées, les premiers du côté Ouest, ceux dont les pieds baignent dans l'Atlantique et qui s'apparentent plus à de la montagne à vaches, comme le Jura cher à mon coeur !
    Prendre le temps de découvrir un vignoble méconnu et ses vins ancrés dans une longue tradition séculaire ! Gloire soit rendue une fois de plus à des moines, ceux de l'abbaye d'Orréaga (Roncevaux) qui ont trouvé comment, au XIIème siècle, tirer parti des ressources du sol pour rendre leurs repas et leurs messes plus agréables.
    Prendre le temps d'apprécier une gastronomie riche et goûteuse, orientée vers la mer mais pas seulement ! Ah ! l'axoa, la piperade et le gâteau basque !
    Enfin, prendre le temps d'aller à la rencontre d'un peuple fier de ses racines, à la forte identité, communicatif, chaleureux et sympathique, surtout lorsqu'il laisse ses bombes aux vestiaires ! La tendance actuelle est de tagger jusqu'à les rendre illisibles les noms français des villes basques sur les panneaux de signalisation. Charmant !

    Concernant les activités physiques, outre celles déjà citées, les plus courageux pourront s'adonner au sport favori de nos amis alsaciens, à qui je demande, ainsi qu'aux autres de bien vouloir me pardonner : Pelote, re-Pelote et Tix te Ter !

    Sinon, s'il reste encore du temps, et même s'il n'en reste pas, se consacrer à sa progéniture, se mettre à sa hauteur et participer à ses jeux, comme cette bataille de boules de sable qui nous a fait passer pour des simplets sur la plage d'Anglet ou encore cette bataille de petites crottes de moutons séchées qui nous a fait passer pour des demeurés au sommet de la Rhune. Le bonheur de redevenir enfant !

    Sanpere : Saint-Pée sur Nivelle, terminus ! Au bord du lac éponyme et quasiment au pied de la Rhune.
    La Rhune ! Parmi les sommets importants dans une vie de randonneur, la Rhune compte pas pour des prunes ! 4204 m, ce n'est pas rien ! Même si cela ne représente que la distance parcourue par le petit train à crémaillère depuis le col Saint-Ignace jusqu'au sommet. Les plus courageux, eux, montent à pied. Le panorama *** sur la côte Atlantique, ça se mérite ! Et pour redescendre, ce n'est pas difficile, il n'y a qu'à se laisser rouler, comme faisait mon copain Guy !
    Justement, en parlant d'Irouléguy, petit flash back sur la deuxième étape du voyage, Saint-Jean Pied de Port.

    Donibane Garazi : petite ville du vignoble, encaissée dans la vallée de la Nive, au nom basque qui sonne plutôt bien. Les coteaux sont ici extrêmement pentus et la vigne y est plantée en terrasse. Le paysage est de toute beauté, incitant à la marche et à la randonnée. Les rues escarpées de la vieille ville regorgent de boutiques et l'on peut y dénicher, entre autres, l'enseigne des Vignerons du Pays Basque ainsi que l'échoppe du domaine Brana, qui a pignon sur petite rue et qui commercialise, outre les vins et liqueurs de la propriété, une jolie sélection de vins du Sud-Ouest, Jurançon, Cahors et Madiran en tête.
    Les autres domaines remarquables (Arretxea, Ilarria, Etxegarraya) sont beaucoup plus difficiles à trouver du fait d'une production beaucoup plus confidentielle.Il faudrait pour cela se rendre au domaine, ce que je n'ai malheureusement guère le temps de faire. La meilleure solution, gagner la ville la plus fameuse de la Côte.

    Biarritz : la célèbre cité balnéaire de la Côte Basque est fidèle à son image chic et branchée mais est plutôt extraordinairement calme en ce début juillet. Un bonheur que de flâner dans les rues sans se sentir agressé par la foule ! Au détour d'une petite rue, en face des Halles, je tombe sur la caverne d'Ali Baba : le Cellier des Halles, grand comme un mouchoir de poche et qui recèle d'innombrables trésors. Toutes les références en Irouléguy y sont, le but de ma visite, mais j'ai également failli repartir avec du Rhône (Réméjeanne, Richaud,etc.), du Bergerac (Tour des Gendres, Verdots), du Languedoc (Roc des Anges, Aurel,etc.), du Cims de Porrera et même du Côtes du Jura de Berthet-Bondet! Accueil de tout premier ordre par des passionnés qui animent également un site Internet à la gloire du vin local.

    [www.vinsdici.com]

    Une visite s'impose, tant sur le site qu'à  la cave.

    Irulegi, le grand nom d'un petit vignoble : 200 ha de vignes dont 148 pour la coopérative des Vignerons du Pays Basque à Saint-Etienne de Baïgorry, le reste se partageant entre 6 autres domaines. Ma mission a consisté à rassembler, non pas l'intégrale des vins produits dans la région mais un échantillonnage que j'ai souhaité le plus représentatif possible, afin de me faire une petite idée de l'expression de ce vignoble. Les comptes-rendus sont livrés dans l'ordre de la dégustation qui s'est effectuée sur une semaine, au gré de mes humeurs et du menu du jour.

    - Herri Mina 98, Jean-Claude Berrouet : il s'agit d'un vin blanc vinifié au domaine Brana par Jean-Claude Berrouet, oenologue de Pétrus, s'il vous plaît, et originaire de la région où il possède un petit carré de vignes. Pour l'instant, ce vin n'existe qu'en blanc mais une cuvée de rouge ne devrait pas tarder à voir le jour.
    Gros manseng, petit manseng et courbu, un air de ressemblance avec le Jurançon tout proche. Sur la pomme reinette au nez, ce vin possède une grande droiture minérale sur une grosse structure acide, avec une pointe de gras en milieu de bouche et une finale qui revient sur l'acidité. Très proche d'un beau Jurançon sec.

    - Domaine Brana 2001 : le blanc du domaine, qui représente en fait le premier vin, la cuvée Ilori étant l'entrée de gamme. La robe est or pâle, le nez légèrement acidulé, aux senteurs discrètes de pomme. En bouche, là encore, on est sur une grande base acide, qui confine un peu à la dureté et à l'austérité, apte à entraîner une striction des mâchoires chez les personnes sensibles. On sent ce vin très jeune, comparé au précédent et, de fait, il nécessite à mon avis un vieillissement de quelques années pour s'exprimer de façon plus harmonieuse. Ce côté très minéral m'évoque bien sûr le Jurançon mais aussi certaines cuvées de chenin de Loire par l'acidité marquée, très mordante.

    - Domaine Brana, cuvée Ilori 2001 : ces Jonquilles offrent une robe très pâle. Ici encore, l'acidité est marquée mais son côté très fruité en fait un vin déjà très expressif, moins minéral que le précédent, que l'on peut boire allègrement.

    - Xuri d'Ansa 2002, les Vignerons du Pays Basque : 40% petit manseng et 60% gros manseng. Nez sur les agrumes, fin et distingué. Un boisé délicat vient nourrir le vin et étoffer sa matière, sans être envahissant, lui donnant un côté séducteur immédiat, assagissant son acidité et le rendant plus accessible à mon palais. Très beau!

    - Omenaldi 99, les Vignerons du Pays Basque : 60% tannat, 30% cabernet franc et 10 % cabernet sauvignon. Cuvée haut de gamme élevée en fût de chêne. Une robe sombre, de légères notes boisées au nez, le vin se la joue ensuite fruit et épices. Les tanins sont un peu sévères et amers (le tannat ?) mais on note là une grande originalité.

    - Les terrasses de l'Arradoy 2000, les Vignerons du Pays Basque : sélection d'une parcelle plantée sur les coteaux de l'Arradoy. 20% CF, 30% CS, 50% T. Le nez est sur le poivron, l'attaque est plutôt souple et la finale un peu courte et acide. Un vin assez simple.

    - Domaine Ilarria, cuvée Bixintzo 2000 : la robe est noire, opaque. S'ouvrant sur un nez de fruits mûrs et d'épices, il développe déjà une certaine rondeur et les tanins sont bien polissés. Belle longueur et très joli vin.

    - Harri Gorri 2001, domaine Brana : cela signifie Pierre Rouge en Basque. Une entrée de gamme d'un rouge soutenu, sur le poivron pas trop vert (majorité tannat assemblé avec du cabernet franc). De bonne constitution, c'est un vin simple et franc, idéal pour accompagner quelques grillades l'été.

    - Domaine Arretxea, cuvée Haitza 2000 : une robe noire comme de l'encre ! Nez joliment fruité et épicé avec une note torréfiée légèrement brûlée. Les tanins sont très légèrement amers mais enrobent bien le palais, de façon homogène, dense et charnue. Très belle bouteille qui mériterait encore un ou deux ans de cave pour s'affiner.

    - Château de Mignaberry 2000, les Vignerons du Pays Basque : robe rouge grenat intense et nez superbe alliant fruits rouges, épices et boisé torréfié encore un peu marqué mais de toute beauté. En bouche, les tanins sont un peu sévères et poussiéreux. La finale, que l'on aurait souhaitée plus longue, présente de la mâche et une légère astringence. Tannat majoritaire (65%), complété par du cabernet franc (20%) et sauvignon (15%), il faut l'attendre encore un peu pour qu'il intègre mieux son bois mais cela devrait donner une belle bouteille d'ici 2 à 3 ans.

    - Domaine Ametzia 2001 : ça bouge en Irouléguy ! Ce nouveau domaine signe avec ce 2001 son premier millésime. Et transforme l'essai d'emblée ! Robe noire et dense, nez tout en délicatesse, sur les fruits noirs et un léger poivron bien mûr. Bouche ronde, charnue et suave, avec de jolis tanins bien enrobés, déjà fondus, avec une pointe d'amertume très agréable. Longue finale rémanente. Splendide ! Jean-Louis Costera, un nom auquel il va falloir s'habituer.

    - Harri Gorri rosé 2001, domaine Brana : la pierre rouge rosée ! Robe rosée soutenue tirant un peu sur la brique. Nez discret, légèrement fruité, bouche gouleyante quand il est servi bien frais, la finale est néanmoins légèrement asséchante. Le tannat ne me semble pas le cépage idéal pour l'élaboration de rosés friands et élégants. Pour grosses chaleurs !

    - Txapa, domaine Brana : ce n'est pas du vin mais presque ! Apéritif élaboré par Jean Brana à la demande de la restauration, pour satisfaire la demande couleur locale d'une clientèle touristique avide de folklore, cette Txapa est constituée par l'assemblage de vins sélectionnés et de liqueurs de fruits. La robe est plutôt claire, rosé tuilé soutenu, le nez sur la griotte et la cerise à l'eau de vie (16,5°). Plutôt sympa, le cadeau idéal à rapporter à Belle-Maman !

    L'impression globale qui se dégage de cette dégustation, c'est que l'on produit de très belles choses en Irouléguy, pour qui aime la rusticité tannique du tannat. Les cuvées haut de gamme ne manque pas d'élégance lorsqu'elles sont arrondies par juste ce qu'il faut de cabernet. Les cuvées plus simples voient leur proportion de cabernet franc augmenter, leur apportant de la rondeur et un côté accessible immédiat au prix d'une exacerbation des notes variétales de poivron. Les blancs sont très intéressants, les rosés à mon avis beaucoup moins. Coup de coeur en blanc pour Xuri d'Ansa 2002 et en rouge pour le tout nouveau domaine Ametzia. Merci aux cavistes du Cellier des halles pour leurs conseils avisés.

    Ahetze : petit village perdu entre Saint-Jean de Luz et Guétary. Vous y trouverez, en pleine campagne, un endroit magique, la ferme d'Ostalapia, au charme fou, où vous pourrez manger des choses simples et bonnes en terrasse avec vue sur le massif de la Rhune. Un petit carré de vignes a même été planté dans le jardin, ajoutant à l'originalité de l'endroit. Il est prudent de réserver. 5 chambres vous attendent si vous souhaitez y faire étape.

    [www.ostalapia.com]

    Enfin, pour clore ce petit panorama sur le Pays Basque, en marge du vin mais pas forcément inutile, tour d'horizon de quelques plages :

    - Bidart, plage d'entrée de ville, en bordure de la RN 110 : couche épaisse de sable sec en attaque suivie de sable fin parsemé d'innombrables cailloux plus ou moins bien polis, agressant le pied. Ménage fait à la va-vite avec entassement d'une partie des déchets sur le parking. Quelques boulettes du Prestige traînent encore par-ci, par-là ! (sad smiley)

    - Anglet, plage dite des Cavaliers : sable un peu grossier en attaque qui devient plus fin au fur et à mesure qu'on approche de l'océan. Propre et bien entretenue, parking ombragé gratuit. (smiling smiley)

    - Hendaye, plage de ville : sable très fin, pur et homogène dès l'attaque. Cadre magnifique, un peu gâché par d'hideuses constructions modernes mais il subsiste ça et là de jolies maisons basques. Parking payant sur le front de mer. Attention, à marée haute, la plage est réduite à la portion congrue.

    Ah! le Pays Basque!

    Olif

    P.S.1: manquent à cette dégustation les notes sur le domaine Abotia, Etxegarraya et sur la toute nouvelle cuvée 100% cabernet franc du domaine Brana, Axeria. Ben oui! j'ai pas eu le temps de tout goûter! Quelques comptes-rendus complémentaires à suivre, donc!

    P.S.2: veuillez excuser les quelques jeux de mots, calembours ou à -peu-près qui émaillent ce texte, je n'ai pas pu m'en empêcher! Je n'ai pas mis de smileys, donc vous n'êtes pas obligés de rigoler!smiling smileysmiling smiley