Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

clos rougeard

  • Bonne année de merde!*

    Les vœux de bonne année ayant été sérieusement ébranlés dans leur fondement en 2015, où le 7 janvier, de sinistre mémoire, a définitivement plombé l'ambiance et les envies d'embrassade à tout va pour célébrer la bonté annuelle, il me paraît licite de prendre 2016 avec des pincettes. Anticiper les déceptions, accidents, catastrophes naturelles, manque de neige à Noël en moyenne montagne et autres actes terroristes, afin de mieux se préparer aux désillusions à venir. Comme tous les ans, l'année ne sera pas bonne pour tout le monde, et surtout la santé. Beaucoup d'appelés, mais très peu d'élus arriveront au 31 décembre sans encombres. Le risque de mauvais millésime existe pour un maximum de gens, y compris les vignerons, mais pas qu'eux.

    Lire la suite

  • Chaud et froid au pays des Poyeux...

    Vendredi 27 janvier, 16 heures, sous un soleil radieux. 12°C à Varrains, tee-chirt de rigueur. Une température à se réfugier dans une cave troglodytique. Chez Antoine Sanzay, par exemple. À droite au feu, sauf si on arrive par derrière. Merci GPS.

    angers,dive bouteille,greniers saint-jean,pénitentes,mosse,domaine des cavarodes,reynald héaulé,louis-antoine luyt,chili,clos ouvert

     

    Derrière le fût, le chien veille. Un bon toutou, pas méchant pour un sou. L'Ami Chenin était passé par là, apporter un morceau de Comté en provenance d'un bon fournisseur. Faut-il que j'aie l'odorat fin... À défaut de Château Chalon, cela appelait un joli verre de Salles-Martin 2011, tiré sur fût.

     

    angers,dive bouteille,greniers saint-jean,pénitentes,mosse,domaine des cavarodes,reynald héaulé,louis-antoine luyt,chili,clos ouvert

    Oui, du chenin, il n'y a pas que le savagnin dans la vie. Dans les magnifiques caves troglodytiques du domaine, au pied du four à pain endormi, à l'intérieur de ce qui fut une pièce de séjour dans des temps très lointains, comme en témoigne le lit à étage creusé en hauteur à même le tuffeau, des fûts reposent. Le fleuron du domaine, c'est sans contestation possible ces Poyeux, dégustés sur 3 millésimes, de 2011 à 2009, le dernier en bouteille. Les Poyeux d'Antoine Sanzay ne sont pas complètement superposables à ceux des Frères Foucault, du Clos Rougeard, question de sol. Mais ce sont bien des Poyeux. À part entière depuis 2008, millésime à partir duquel l'ancienne cuvée Expression a été jugée apte à revendiquer son origine précise. Expression, ça leur convenait bien, d'ailleurs, comme nom, tant ils s'expriment dans la netteté et la précision. À terme, c'est à dire bientôt, en 2014, Antoine va récupérer l'ensemble des cuvées qu'il laisse par contrat à la coopérative. Ce qui devrait considérablement augmenter les volumes disponibles.

    Mardi 31 janvier, 9 heures du matin. -1°C à Chacé, petite neige, doudoune de rigueur. Une température à se réchauffer par un petit tour de cave au Clos Rougeard. Poyeux 2011, juteux et superbe, Bourg, Brézé, Coteaux de Saumur, dans des millésimes jeunes ou plus anciens, avant que Nady Foucault ne manque gentiment, je le précise, de me chasser de Chacé. "Pas de photo!", nous a-t-il dit en substance. Juste une petite, quand même, non?

     

    angers,dive bouteille,greniers saint-jean,pénitentes,mosse,domaine des cavarodes,reynald héaulé,louis-antoine luyt,chili,clos ouvert

    Heureusement, la bouteille était déjà vide. En espérant que ça ne m'empêche pas de revenir au Clos Rougeard...?

     

    Olif

  • Divinité palpable!

    IMGP7232.JPG

    "Le Clos Rougeard, c'est mythique. C'est un truc dont on entend parler mais qu'on ne voit pas. C'est comme un OVNI ou comme Dieu. Le Clos Rougeard, c'est Dieu!"

     

    Cette cuvée "Le Bourg" 1996 est pourtant bien palpable, conduisant à une phase de béatitude mystique incontrôlable. Le breton bretonne sérieusement du nez, offrant une palette d'arômes divers autant que variés (épices, fumée, léger poivron bien mûr, bois de santal, Havane). La bouche possède cette plénitude caractéristique des grands vins, avec une grande consistance, des tanins encore denses mais bien posés, une longueur confortable, prolongeant agréablement la communion, même une fois l'hostie avalée. Son caractère réjouissant est loin de l'austérité papale de bien des Grands Crus classés bordelais à dominante cabernet.

     

    A titre anecdotique, son sparring-partner d'un soir eut pu faire bonne figure. Il en avait largement les moyens, je pense. Son nom commençait par Lafite et finissait par Rotschild, millésime 2001. Un sournois goût de bouchon vint plomber la dégustation, tuant le match, consacrant définitivement la grandeur des cabernets ligériens et du Clos Rougeard en particulier. Amen!

     

    Rien de tel qu'un petit verre de Clos Rougeard pour se remettre d'une opération à cœur ouvert, n'est-ce pas Pr Barnard?

     

    Olif

     

    P.S.: je ne remercierai jamais assez Mr Mamina de m'avoir mis sur la piste de ces petites vidéos hilarantes dédiées à cette divinité OVNI qu'est le Clos Rougeard.

     

    P.S.2: si le niveau de la bouteille peut paraitre bas sur la photo, c'est que j'en ai déjà prélevé un fond de verre pour le goûter. Conservation parfaite (dont quelques années dans ma cave), bouchon nickel, niveau excellent.

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Le beau métier des Gens de métier

    Des gens de métier...

     

    Lundi 8 décembre. 10 heures. Cercle national des Armées. Une armée de Gens de métier investit les salons feutrés où les gens de l'Armée de métier aiment à venir se prélasser. A ses trousses, une armada de soudards et de déguste-sans-soif. L'affrontement est inévitable, mais les belligérants sont sereins. Fièrement armés d'un verre Riedel, les dégustateurs se lancent à l'assaut des tables. Les Gens de métier dégainent leurs tire-bouchons. Le combat peut commencer et le sang de la terre peut couler. Vigneron(ne)s pour la plupart, cidrier pour l'un d'entre eux, épaulés par la boulange et les fabuleux pains à croquer d'Alex Croquet, les Gens de métier constituent un groupement d'hommes libres des métiers de la terre, respectueux de l'environnement. L'Union des Gens de Métier est née de cette volonté de partager cet engagement, cette passion de la gastronomie, cette convivialité.

    Une dégustation 100% UGM et 0% OGM, par vraie conviction, et surtout énormément de belles choses:

    Séquence émotion, en goûtant à un Buisson Renard 2007, tendu comme un arc, puis à un Pur Sang 98, riche, dense et profond, à la table du domaine Didier Dagueneau, l'un des instigateurs du projet UGM. Deux vins présentés par son fils, Louis-Benjamin.

    Coup de cœur pour une grande Dame au sourire radieux et aux vins lumineux, à son image: Yvonne Hegoburu, du domaine de Souch en Jurançon. Une histoire et un parcours hors du commun, des vins cristallins, en sec comme en liquoreux. Bravo Yvonne, qui n'a pas son pareil pour faire reposer ses pieds!

    Grand plaisir avec les sydres et poirés d'Eric Bordelet, parfaits avec les délicieuses rillettes normandes qu'il avait également apportées dans ses bagages.

    Mention particulière pour les superbes cabernets ligériens de Nady Foucault (remarquables Poyeux et Bourg 2005) et Philippe Alliet (Noiré 2007 et 2006).

    Très beaux Barbera d'Alba et Barolo chez Aldo Vajra, sans parler d'un pétulant et rafraichissant Moscato d'Asti servi en clôture de dégustation.

    Prometteurs Mas Jullien blanc 2007 et rouge 2006, qui se goûtent déjà fort bien. Confirmation au domaine Arretxea où l'Irouléguy blanc 2007 est magnifique, malheureusement presque déjà épuisé. On se consolera avec Haitza 2006, encore plus concentrée que 2005.

    Un accessit spécial mais mérité pour la délicieuse huile d'olive du domaine de Trévallon (le vin millésimé 2000 se goûte très bien actuellement), ainsi que pour la Poire du Roulot, une eau de vie de poire de belle facture, signée Jean-Marc Roulot et commercialisée par sa maison de négoce. Ses Meursault 2006, quant à eux, se goûtaient plutôt sur la réduction, si l'on excepte un très beau Tessons Clos de Monplaisir.

    Poire

    Et puis encore plein d'autres, que j'oublie, et pas des moindres (Selosse, Chidaine, Plageoles, Graillot, Peyrus, ...), mais pour lesquels je n'ai pas pris plus de notes que cela.

    Ah! si, encore un: le Jaune 2000 du "Puf", parce qu'un pareil salon sans un vin jaune, ce ne serait pas tout à fait un vrai salon de Gens de métier.

     

    Olif