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Quartiers libres... - Page 11

  • Michel B., le critique qu'on aime détaster!

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    Voilà qu'il remet ça, le bougre! Des fois que l'on n'ait pas bien compris initialement! Il faut reconnaître que sa première bioconnerie n'était pas la meilleure, loin s'en faut. Imprécise et mal ciblée, dont l'humour, feint et pas fin, rendait plutôt neurasthénique. "Un peu de polémique vigoureusement articulée ayant du bon", on ne va surtout pas le laisser polémiquer tout seul, l'ami Mimi. Il serait déçu. Cette fois-ci, dans le dernier édito de son confidentiel magazine web Tast (que l'on me fait lire avec un malin plaisir, je suppose?), exit l'humour à deux balles et l'amalgame malsain. Le coeur de cible a été formellement identifié, sortons le mortier et le bazooka. Au moins, c'est plus clair!

    Bien sûr, tout le monde l'aura compris, l'ennemi, le seul, le vrai, c'est le vin "nature". Et les vignerons "naturels", les j'm-en-foutistes de la profession, ceux qui vinifient avec leurs pieds, même que ça se sent dans leurs vins. Le vin "nature", pollueur des sens, ne serait finalement pas aussi minoritaire qu'on le pense, c'est même un véritable envahisseur. Et Michel B., il s'appelle en fait David Vincent.

    Dans cet éditorial* qui fleure bon la psychanalyse de bazar, on comprend enfin les raisons de la vindicte de Michel B. et les motivations de son combat. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne de dégustation, alors qu'il cherchait un bon vin bio que jamais il ne trouva. Maintenant, Michel B. sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme vinique et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé...

    Totalement cerné par ce type de vin, le Michel B.! Même ses meilleurs potes (faut-il qu'ils aient été mal conseillés, ses copains!) s'en sont laissé refourguer à leur insu par des cavistes vénaux, pourtant renommés. Impossible de boire un Lalou-Bize avec son petit casse-croûte du midi, même dans un 3*, les envahisseurs sont partout sur la carte des vins, narguant Michel B. de leur petit doigt dressé! Alors, coiffé de son heaume en chêne de la forêt de Tronçais, armé de sa plume d'oie biodynamique certifiée et vengeresse, Michel B. a décidé d'entrer en croisade. Afin de faire savoir au monde combien il court à sa perte s'il continue à se régaler de ces vins approximatifs et déviants. A coup de grandes phrases pompeuses, sentencieuses et définitives que je vais me dépêcher de graver sur le bois de mon lit pour m'endormir plus béatement le soir:

    "Tout ce qui affaiblit ou attente à la qualité d'élaboration d'un produit, tout recul de culture ou de civilisation par retour à l'ignorance sanctifiée du passé n'est non seulement pas acceptable, mais oblige à intervenir de façon vigoureuse pour maintenir le sens du progrès."

     

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    Heureusement, Michel B., en bon Petit Père des peuples vinicoles, va "indiquer au public les vins intentionnellement bien faits", afin d'éviter de s'égarer du côté des "imposteurs", pour lesquels "le mot "con" semble rétroactivement bien faible pour les désigner". Je me réjouis à l'avance de ne pas suivre ses conseils!

    Et j'ai enfin compris pourquoi j'aimais tant ces vins blancs oxydés, morts avant d'être nés (formule choc dont je ne revendique surtout pas la paternité). Ils proviennent tous d'un "mauvais fût du Jura"! Une petite allusion assassine envers un vignoble éminemment respectable, un cliché de plus que je ne suis pas prêt de pardonner!

    La Natural wine war est officiellement déclarée!

    Olif

    * que je suis au regret de ne pouvoir mettre en ligne, n'ayant ni le droit, ni les droits, heureusement d'ailleurs!

    *que vous pouvez lire ci-dessous, avec l'aimable autorisation de Michel Bettane

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  • On se la souhaite?

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    Et comme chaque 1er janvier, l'éternelle question: qu'est-ce qu'on va bien pouvoir boire déguster cette année?

    Réponses avant le 31 décembre 2008, à lire sur le blog.

    Olif

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  • Le Vin Jaune tente une Percée à Genève


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    Que l'on se rassure! La vraie Percée du Vin Jaune, la seule, aura bien lieu en 2008 à Vincelles et Sainte Agnès, petits villages contigüs du Sud Revermont, situés à une encablure de Lons le Saunier. Lons, la "capitale" des vins du Jura, fière également d'être la patrie de Rouget de Lisle, le célèbre compositeur de la Juraseillaise, hymne régional malheureusement tombé dans l'oubli et récupéré du côté de la Canebière chez les buveurs de bière Pastis. Il serait grand temps d'exhumer ce monument à la gloire du plus beau produit local!

    "Allons enfants de la parti-i-e,
    Le jour de boire est arrivé.
    Contre nous de la monoton-i-e
    Le Vin Blanc Rouge Jaune est tiré.
    Entendez-vous dans nos campagnes
    Mugir ces vignerons du Jura
    Ils viennent jusque dans nos bras
    Ecouler le vin de leurs montagnes

    Au Clavelin, Citoyens
    Allez, Château Chalon!
    Buvons, buvons,
    Qu'un Savagnin pur
    Abreuve nos amygdales... "

    Euh!..., merdoum, j'ai perdu la rime...!

    Vincelles et Sainte Agnès accueilleront donc la Percée du Vin Jaune 2008, les 2 et 3 février prochains. La nouvelle a fait l'effet d'un geyser sur le beau rivage du Grand lac, où elle a été annoncée en grandes pompes à la presse locale helvétique, sous le regard neutre d'un blogueur jurassique.

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    "La réaction du Grand lac à l'annonce officielle de la Percée du Vin Jaune (allégorie)". (crédit photo Olif)

    Genève, 11 décembre 2007, Hôtel Beaurivage, Restaurant le Chat Botté. La cantine de Mr Slurp. Celle où il lui arrive parfois d'aller éplucher des patates par pénitence, pour expier son autodidactisme, et dans le but de véritablement apprendre les rudiments de la cuisine gastronomique afin de passer officiellement son CAP de marmiton. Un aréopage de vignerons jurassiens a bravé la tempête de neige pour plonger dans la plaine suisse, un petit clavelin sous le bras. Béatrice Macle, Philippe Tissot, Monique Dugois et Claude Buchot, le Président de la Percée 2008, sont venus tenter de convertir au Jaune les Confédérés Helvétiques. L'occasion accessoire de vérifier que la gastronomie genevoise s'accorde bien avec la couleur jaune et que les épluchures de Mr Slurp sont bien calibrées d'une manière générale.

    Se succèderont dans l'assiette, après une épatante déclinaison de courge en amuse-bouche, un dos de bar de ligne de l'île d'yeu mi-cuit, un quasi de veau de Simmental guère plus cuit mais tip top, un vieux Gruyère suisse aux faux-airs de Comté et un croustillant de coing façon Strudel. Tandis que dans le verre, les crus du Jura se déclineront de la bulle au Paille, en passant par le blanc, le rouge et le jaune. Accords plutôt réussis, une manière de rappeler que les bords du Léman ne sont pas si éloignés que cela des contreforts du Jura.

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    Une Percée qui sera placée sous le signe du Bio, avec un parrain écolo, Jean-Marie Pelt, Président de l'Institut Européen d'Ecologie, et un Président, Claude Buchot, qui ne ménage pas ses efforts dans ce domaine. Espérons également qu'il fera bieau ce premier week-end de février. Toutes les infos pratiques sont disponibles sur le site officiel de la Percée du Vin Jaune.

    Voilà, les Helvètes sont conquis et affrètent déjà des dizaines de bus, prêts à partir à la conquête des sommets du Jura voisin. Les Jurassiens français les y attendent de pied ferme!

    Olif

  • Réduction de cassoulet en société

    "Une boite de cassoulet, c'est une société en réduction. Les gens importants c'est les saucisses, le bout de lard. Et puis il y a les haricots. Quand il manque un haricot dans la boite, personne ne la rapporte à l'épicier... "

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    Non, ce n'est pas une réplique de Forrest Gump, perdu! Il faut plutôt chercher du côté de Reiser, dessinateur engagé, pilier de Hara-Kiri, et dont le trait féroce fait mouche à tous les coups. Reiser, le père du Gros Dégueulasse, l'homme au slip kangourou jaune devant et à la couille gauche pendante, champion du mauvais goût mais criant de vérité crue, serait en passe d'être le grand oublié du 21ème siècle? Heureusement que Monsieur Slurp et Gracianne sont là pour nous rappeler indirectement son existence en proposant à la blogomiam de cassouler tout son saoûl et à la bloglouglou de boire un coup à sa santé.

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    Philosopher sur le divan de William Saurin n'est pas à la portée du premier Gros Dégueulasse venu. Un cassoulet, donc, c'est un véritable microcosme, reflet de notre société et de notre mode de vie: il y a les gens importants, les saucisses, le confit, la longe de porc, le bout de lard, et toute la garniture que les blogomiameu(r)(se)s voudront bien y mettre! Et puis il y a les haricots. Indispensables, les haricots, dans un cass'. En masse même, il en faut! Les fayots, ce sont les obscurs et les sans-grades de la vie! Le Gros Dégueulasse, et puis nous, quoi! Entassés, agglutinés les uns aux autres comme des Parisiens dans le Métro un jour de grève, baignant dans la graisse d'oie ou la sauce à la tomate, comme des Parisiens dans ... non, quand même pas! Il faut reconnaître qu'il y a là de quoi s'entailler les veines! C'est ce qu'il a fait, d'ailleurs, le Gros Dégueulasse, avec le couvercle de la conserve de cassoulet, clôturant ainsi tragiquement un album pourtant résolument optimisme et confiant dans la bestialité de la nature humaine. Un geste désespéré, désespérément humain! J'en ai la roubignole gauche qui me remonte jusqu'en dans la gorge quand j'y repense! Dangereux, le cassoulet, méfiance! Bon, c'est pas tout ça, mais qu'est-ce qu'on boit avec William?

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    On va faire dans le local de là-bas, rien de révolutionnaire donc! "Avec oune cassoulette, bouvons de la négrette!" affirmait Misou-Misou, le célèbre pétomane toulousain. Comme il avait mille fois raison, le bougre! Faisons donc péter le bouchon d'un guilleret Fronton Cuvée Thibaut de Plaisance 1999, du Château Plaisance, au nez très frais et acidulé, épicé, qui évoque un peu la syrah par sa belle structure en bouche (il y en a 40% dans l'assemblage). Beaucoup de jeunesse, le boisé s'est fondu harmonieusement et le vin développe de jolies notes fumées en finale. Voilà une bouteille qui affronte gaillardement le temps, un vin et un nom de domaine à graver sur le fronton de la cave.

    Ce sera tout, Estèbe, je vous rends l'antenne. A vous les studios, à vous Cognac-G'nève!

    Olif

  • Nouveautés de Novembre...

    Novembre, le mois du onze, celui de l'Armistice, mais aussi le mois du neuf. Alors quoi de neuf en novembre 2007?

    "Neige à l'Armistice
    Vacances d'hiver avant le solstice"

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    La grande nouveauté, c'est que Novembre, cette année, c'est le mois du blanc dans le Haut-Doubs. Janvier avant l'heure! 15 à 30 cm de neige top quality, suivant l'altitude, et des conditions anticycloniques hivernales depuis quelques jours (-5 à -10°C la nuit, un grand soleil la journée), qui font que ce week-end du 17-18 novembre sera le premier week-end de ski de la saison 2007-2008. Vivement le mois d'avril que l'on puisse retourner à la plage!

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    La deuxième nouveauté de Novembre, c'est le Beaujolais. Même s'il est décrié, c'est lui qui tient la vedette le troisième jeudi. Plutôt que de se ruer sur celui d'Yvan Dumauvais, largement distribué dans tout l'hexagone, préférer celui d'Yvan Dubon, commercialisé par le Domaine de l'Ancestra, petit négociant pur raisin. Le retour du vrai Beaujo, celui qui redonne son sens au vin nouveau, du jus de raisin fermenté, friand, léger et déssoiffant.

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    La troisième nouveauté de Novembre, c'est le Plouplou nouveau, qui a également franchi la ligne d'arrivée, ex-aequo avec le Beaujolpif. Une exclusivité des Zinzins du vin, à Besançon. Du pur raisin itou, du ploussard à la robe orangée, au nez fruité frais, et à la texture divinement soyeuse en bouche. On en boirait dégusterait des litres, mais avec modération, surtout après une après-midi de ski de fond!

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    Tchin!

    Olif

  • Amateurs militants, un livre en pleine face!

    C'est la faute à Wilfried, qui en plus d'avoir la fibre du vin a la fibre du net! Amateurs militants, c'est le tout nouveau groupe qu'il a créé sur le site communautaire Facebook, dont l'objectif est de rassembler les amateurs de vins qui ont envie de promouvoir une certaine forme de viticulture, exigeante et qualitative, respectueuse de l'environnement, afin d'encourager le vin à sortir d'une norme formatée sans personnalité.

    Alors, Amateurs de vins militants de tous les pays, unissez-vous! Ne laissez pas un vin impur abreuver vos  papilles et luttez pour empêcher votre boisson favorite de devenir du Coca-Cola!

    Punk is not dead and Amateurs militants are not completely drunk!

    Olif

  • Olif, amateur militant!

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    Le titre, il m'a été soufflé par Bacalao, du Méli-Mélo gastronomique, suite à son dernier billet. Le dessin, je l'ai griffonné vite fait, à l'arrache, ce soir, avec les feutres de ma fille, en attendant de passer à la palette graphique. J'attends maintenant de pied ferme d'être accusé de contrefaçon par les avocats de la MAIF, qui, je l'espère, seront indulgents vis à vis de ce petit clin d'oeil!

    Alors, c'est quoi, être amateur de vins militant, de nos jours?

    Être amateur militant, c'est lutter en faveur de la viticulture durable, ancrée dans le respect des terroirs, des pratiques culturales, de l'environnement.

    Être amateur militant, c'est promouvoir et favoriser l'émergence d'un noyau de vignerons artisanaux de qualité, avec de la personnalité, fiers de leur produit et de leur métier.

    Être amateur militant, c'est se procurer son vin chez des cavistes respectueux du produit, du vigneron, de l'acheteur.

    Être amateur militant, c'est refuser de céder à la facilité gustative et s'opposer à la standardisation des vins  pour de simples raisons économiques.

    Être amateur militant, c'est s'investir dans le vin, à son petit niveau, même si on n'a pas les moyens financiers d'investir.

    Être amateur militant, c'est tout simplement boire sain et bon, même si des fois, ça fouette un peu!

    Olif

    P.S.1: en parlant de caviste militant, saviez-vous que qui ira à Bû le 17 novembre boira? Et/ou dégustera plein de vins en compagnie de vignerons triés sur le volet? Plus d'infos sur laurentbaraou.com, le canal des branchés qui parlent bien le vin.

    P.S.2: en parlant d'amateurs militants, saviez-vous que de passionnantes dégustations à thème sont organisées par deux d'entre eux, de façon totalement désintéressée, dans le Lavaux ou en Arbois cet automne? Il n'est peut-être pas trop tard pour s'engager!



  • Le Wine Blog Trophy, on remet ça en 2008!

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    Et voilà! C'est reparti pour un tour! Le Wine Blog Trophy rempile! Si toi aussi, ami bloglouglouteur, tu veux être pipolisé un jour de février à Angers, va donc faire un tour sur le blog du WBT, pour y guetter les modalités de participation, différentes de celles de l'année précédente. Forcément, on ne peut pas gagner tous les ans de la même façon!

    Vive la Loire, vive l'Anjou, vive le WBT!

    Olif 1er, dit le Déchu

  • Anges vins au naturel!

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    On ne change pas une recette qui gagne!

    Ingrédients: deux petites douzaines de vignerons (veiller à bien laisser les barbes, nettoyer les pieds et brosser les chapeaux), un fromager et un charcutier.

    Préparation: un certain temps, on peut laisser mijoter d'une année sur l'autre.

    Dans un grand récipient, la salle Jean de Pontoise de Saint-Aubin de Luigné, par exemple, verser tous les ingrédients en veillant à ce qu'ils ne se chevauchent pas trop. Prévoir un peu plus de place pour les vignerons en couple inséparables. Laisser prendre toute seule la mayonnaise, pendant que l'on se sert un petit verre, de chenin par exemple. Surtout, ne rajouter aucun additif quelconque, ni aucune cochonnerie chimique. Pas de sel ni de poivre non plus, le plateau est déjà suffisamment relevé comme ça! 100% naturel, 100% angevin, 100% Anges Vins!  Servir frais et se régaler! On a le droit de prendre ses doigts! Et de se resservir un verre! De cabernet franc, pour changer.

    C'est à Saint-Aubin de Luigné que ça se passe, donc, les 8, 9 et 10 décembre (matin uniquement le 10). Un salon de vins de Loire au naturel qui va réunir le gratin et la fine fleur bio de la région, d'Angéli Marc à Saurigny Jérôme, en passant par Baudouin Patrick, Leroy Richard, Mosse René, Bernaudeau Stéphane, Oosterlinck Eddy, Ménard Joël, Pithon Jo, Desplats Pat, sans oublier les "petits nouveaux" Pz Stéphane et Pichard Claude. J'en passe et des meilleurs, la liste complète peut-être consultée ! Oui, ! Ou encore ici!

    Voilà un salon où il doit faire bon aller! Malheureusement, je ne pourrai! C'est con!

    Olif

  • Unbelievable...

    ...but true!

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    Voilà que pour la première fois de ma vie, on m'a reconnu dans la rue! Enfin, ce n'est pas tout à fait la première fois que ça se produit, il n'est pas rare que quelque voisin ou un ami de longue date, voire une vague relation, m'adressent un salut de la main lorsque l'on se croise après Vêpres ou au sortir de chez un marchand de quelque chose, de liquide ou à manger de préférence.

    Cette reconnaissance publique, je dois également confesser que ce n'était ni à l'église ni dans la rue, et il n'est pas impossible que j'essuie un regard réprobateur de la part de Saint-Antoine lorsque j'avouerai que c'était devant le rayon vins d'une grande surface, tellement grande qu'elle en est géante, pour ne par la nommer et risquer de lui faire de la publicité! A ma décharge, j'étais là pour la foire aux eaux pétillantes et faire le plein de la citerne. Les roues du caddie étaient-elles télécommandées à distance, pour que je me sois retrouvé au coeur du "Salon des vins" (terme plus approprié ici et qui sonne quand même beaucoup mieux à l'oreille que Foire)? Un Salon que l'on se gardera bien, du coup, de qualifier de foireux. Pas vraiment cosy ni feutré, comme ambiance, plutôt anti bio-con, mais sans volonté de nuire, par ignorance sans doute, et légèrement convivial. Et c'est là que soudainement, un inconnu m'offre non pas des fleurs, j'avais omis de me parfumer impulsivement, mais me tourne autour et me dévisage:

    - "Excusez-moi, mais vous êtes ... Olif?"

    Moi, bêtement, je tourne la tête et regarde derrière moi, pensant qu'il s'adressait à quelqu'un d'autre!

    - "Euh!... oui, c'est moi."

    - " Je suis un lecteur régulier de votre blog, vous ressemblez bien à la photo! Je pourrais avoir un autographe? "

    Bon, pour le coup de l'autographe, j'exagère à peine, mais mon inconnu était un vrai inconnu pour moi, un Dijonnais en déplacement professionnel, et pour lui, moi je n'étais pas inconnu! J'en suis encore tout chose! Mais j'ai trouvé ça plutôt sympa et rigolo!

    Après avoir effectué une sélection drastique suite à mon passage au "Salon" (une bouteille d'Arbois Rusard 2003 des Caves de la Reine Jeanne, que je n'avais pas encore goûté, et deux bouteilles de Chablis Grand Cru Le Clos 2003 de William Fèvre, en provenance d'un carton ayant atterri là par accident, j'ai l'impression, et vendues à vil prix, même si c'est du 2003) puis à la foire aux eaux (Perrier, Salvetat, San Pellegrino), j'ai regagné mon véhicule en relevant le col de mon blouson et en réajustant mes lunettes noires, des fois qu'un Paparazzi traîne dans le coin et cherche à me pipoliser.

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    Alors, ce soir, spéciale dédicace pour ce secret admirateur, un petit verre de Côtes du Jura 2004 du domaine Macle, un vin déjà épanoui, très finement oxydatif, d'une belle profondeur, jouant sur les épices et le malt. Une bien jolie réussite, un vin qui fait plaisir à boire mais que l'on peut attendre le temps que l'on veut ou presque!

    Olif   

  • Carnets de (dé)route: quand l'idéologie remplace la critique!

    Non aux criti-cons ?

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    Histoire drôle. C’est l’histoire d’un mec. Il se rend à un salon de vins naturels. Michel B., il s’appelle. Non, finalement, elle n’est pas très drôle, celle-là !

    Monsieur B. est un critique qui fait autorité dans le microcosme du vin et dont la réputation est internationale. Il est cultivé, il déguste bien, il cause bien, il écrit bien. Il a des idées bien arrêtées sur la meilleure façon de vinifier. Normal, parce que lui, il sait quand un vin est bon. De beaux raisins, pas trop d’alcool, des rendements raisonnables, de la minéralité, une pureté d’expression, celle du terroir, et un vigneron responsable. Il s’est rendu compte qu’un certain nombre de pratiques biologiques, et plus particulièrement biodynamiques, favorisaient cette expression. Il a raison ! Donc il n’est pas contre le biologique, mais en tant que science viticole, ni contre la biodynamie, mais sans rentrer dans des considérations anthroposophiques ou métaphysiques. Il a toujours raison. Pas question de plaisanter avec un sujet aussi sérieux que la « vérité du terroir » ! Le Bio s’arrête à la vigne, point final, c’est marqué sur le label ! Monsieur B. est intelligent alors il n’aime pas les « bio-cons ». Le terme est de lui, cela s’appelle un néologisme et il est plutôt bien senti ! Il s’applique à tous les vignerons irresponsables qui font du bio. Paf dans les dents des mauvais vinificateurs qui prétendent « faire du vin naturel, sans soufre ». Pas de nom, tous dans le même sac, mais il faut croire que les « grandes gueules » sauront se reconnaître. Monsieur B. est un anti ! Un anti - « vin naturel », un anti - «sans soufre », un anti - « vin naturel sans soufre » ! « Sus aux vins puants », boutons ces saletés hors du paysage viticole français ! Apparemment, Monsieur B., il n’aime pas beaucoup ça, « les robes louches, les sucres traînants, les saveurs approximatives et les vins oxydés prématurément ». Pour éviter toute méprise, Monsieur B. cite quand même ses références, des noms qui en imposent parmi ceux qui font du bio, souvent dynamique, mais certainement pas con. Parmi les bons élèves de Maître B.: « Zind-Humbrecht, Lafon, Leflaive, Leroy, Perrin, Pinguet et consorts »! Un nanti de bons vins, Monsieur B. ! Ce qui laisse quand même un peu rêveur ! Et perplexe ! On ne prête qu’aux riches ! N’y a-t-il point de salut oenobiologique à moins de 50€ la bouteille, quand ce n’est pas 4 fois plus? Est-ce que ces six-là, que l’on pourrait qualifier d’aristos du bio, sont véritablement emblématiques de la culture biologique ? Et qui est ce Consorts, dont on ne sait rien ? Le bio-amateur avisé ouvre-t-il toujours un Beaucastel ou un Montrachet avec le sauciflard ? Luxe est-il automatiquement synonyme de bon goût ? Le jusqu’au-boutisme bio, tendance nature, n’a-t-il vraiment aucune légitimité ? Que penser alors des Overnoy, Richaud, Lapierre, Beauger et Consorts ? Oui, encore lui, il boit décidément à tous les râteliers, celui-là ! Les levures du commerce, aromatisées au patchouli, valent-elles vraiment mieux que les levures indigènes qui sentent sous les aisselles ? Autant de questions soulevées par Michel B. dans son billet, questions auxquelles je n’ai trouvé qu’une seule réponse, même après plusieurs lectures: un Richebourg de Lalou-Bize, sinon rien !

     

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    Moi, je ne veux pas être insultant envers Monsieur B., que je respecte infiniment, en tant que journaliste et dégustateur, et à qui je n’arrive pas à la cheville. Mais puisque je ne suis bon qu’à humer l’odeur de ses chaussettes, j’eusse aimé qu’elles soient clean. Quel est le but de sa croisade ? Doper les ventes du Comte Lafon ? Ecouler les surplus de Zind-Humbrecht ? Faire grimper les prix des vins du Domaine Leflaive ? Pourquoi la simple existence de ces vins naturels et de ces vignerons « nature » lui retourne-t-elle l’estomac au point de lui déclencher des convulsions plumitives ? Parce que certains ont du succès et que cela n’est dû qu’à leur « grande gueule » ? J’eusse aimé que la cible de Monsieur B., dans cet article féroce et vengeur, fût un peu mieux définie et que ses arguments soient plus clairement exposés, sans faire d'amalgame entre naturel, sectarisme, anthroposophie et mysticisme. Surtout que ce n’est pas la première fois qu’il dégaine son stylo pour tailler des croupières au vin « nature ». Des noms, que diable ! Et puis, je trouve que, d’un point de vue purement œnologique, la turbidité d’une robe et des arômes de réduction ne sont pas des critères recevables pour disqualifier un vin, surtout venant de la part d’un professionnel, puisque cela n’altère en rien ses qualités gustatives, bien au contraire. Quitte à fermer les yeux et se boucher le nez ! Le remède à une oxydation rapide après ouverture de la bouteille ne me semble pas difficile à trouver : boire rapidement et finir le flacon le soir même, de préférence à plusieurs ! Les sucres traînants sont souvent le reflet de la grande maturité du raisin, ne dénaturant pas obligatoirement l’équilibre du vin. J’en connais, parmi les bons élèves de toutes les régions, selon le cahier des charges de Monsieur B., qui ont le même problème. Pour le reste, des goûts et des couleurs… ! Le Vulgum pecus ne cherche pas le Grand vin à chaque gorgée, mais arrive pourtant souvent à se régaler de ces petits vins à défauts non dénués de qualités : spontanéité, fraîcheur, légèreté, digestibilité, buvabilité, sincérité, et j’en passe. Evidemment, tout ce qui est "nature" ou bio n’est pas synonyme de bon, et vice et versa. Mais n’est-ce pas là le rôle du critique, justement : l’être, critique ? Et essayer de trier le bon grain de l'ivraie, sans balayer d’un revers de manche dédaigneux tout un pan du monde du vin non dénué d'intérêt, vilipendant la roublardise des uns et la coupable naïveté des autres, simplement parce qu’il préfère péter dans la soie.

    Alors, je ne sais pas pourquoi j’ai eu envie de réagir à ce billet de Michel Bettane, publié dernièrement dans son Tast-Pro. Enfin si, je sais ! Parce qu’il m’a certainement un peu énervé et parce qu’il est ovationné par toute une classe un brin élitiste, qui plébiscite sa verve et s’exclame, en son for intérieur: « Ah !, ce Michel, quel talent ! Mais où donc va-t-il chercher tout ça ? » . Parce que le monde du vin n’est pas univoque et parce que je pense qu’un certain nombre de vins et de vignerons que j’affectionne figurent parmi la liste secrète de Michel B.. Parce qu’ils ne méritent probablement pas tant de haine et parce que tous ceux qui les soutiennent ou les cautionnent en prennent également pour leur grade, de façon totalement arbitraire.
    Des vignerons qui n’en ont très vraisemblablement rien à faire, de l’avis de notre gourou national, et qui continueront de produire un vin en accord avec leur philosophie de la vie, de le vendre et d’en vivre également, en toute franchise  et toute simplicité. Et moi itou, qui continuerai très certainement à boire leur vin et à l’apprécier, même si je ne dédaigne pas une gorgée de Beaucastel ou de Leflaive à l’occasion.

    Finalement, développer une vision pluraliste du vin, voilà certainement le contre-pied indispensable à l’approche œnologiquement bien pensante et exclusive de Michel Bettane, quelque chose de salutaire que j’ai eu envie d’écrire!

    Olif

  • Brèves estivales

    C'est l'été et, malgré les inondations et les torrents d'eau qui se déversent sur les têtes de nombre de vacanciers, sans parler des températures plus que frisquettes qui règnent à une certaine altitude (supérieure à 800 mètres), dans nos contrées orientales et montagnardes, l'heure est aux petites infos frivoles (mais pas toujours), de celles qu'on lit de manière désinvolte sur la plage comme on suçote une glace, j'ai bien dit une glace.

    Un genre de brèves de comptoir, mais comme on n'est pas au comptoir, on parlera de brèves tout court, même si une brève courte, cela ne doit pas être bien long. J'arrête là les petits délires verbaux et revenons à nos moutons, aussi brefs soient-ils!

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    - Eté rime avec Bédé. Comment ne pas bronzer idiot, pendant la petite sieste estivale consécutive à l'abus de rosé, c'est le challenge que nous propose Philippe Rapiteau, the Pipette man: compiler toutes les BD qui font référence au jus de la treille, celles qui désaltèrent ou qui donnent soif, c'est selon. Le vin, sous la plume de dessinateurs inspirés, une source inépuisable d'idées humoristiques, parodiques ou sérieuses!

    - Eté rime avec SNCF, si l'on prend soin de retirer le F au préalable. Docadn, toujours en Escapades, aimerait compiler un port-folio des  gares  fréquentées (ou non) par les blogonautes. Celui dont la gare TGV s'avèrera plus petite, sous contrôle d'huissier, que l'abribus de la Ria d'Etel, gagnera, outre son estime pendant 5 ans, un voyage Tamanrasset-Katmandou à faire à pied par ses propres moyens, à la période qui lui convient. Heureux veinard!

    - Eté rime avec Griottes, même si la fin approche pour certaines d'entre elles. Pas pour le GAEC du même nom, situé à Saint-Lambert-du Lattay, qui produit des vins de table ou d'Anjou particulièrement gouleyants, dans un esprit très "nature". Pat et Babass viennent de faire leur premières armes dans la Bloglouglou vigneronne et il faut les encourager! Pour tout savoir sur les "vins du raisin", allez leur rendre une petite visite virtuelle!

    - Eté rime avec CAVE.SA, enfin presque, à une voyelle près! Je ne suis pas peu fier, sur ce coup, de griller la politesse à la presse locale et d'annoncer une "genevoiserie"! Mille plateaux, c'est le nom du blog de Jacques Perrin, l'estimé caviste, dégustateur et amateur de vins exquis. On y parle de montagne, de pierres qui roulent, d'art grec, de cyclisme et aussi, évidemment, de vin. Un blog à recommander sans modération!

    - Eté rime avec Volnay, et je confirme que les rouges 2005 de l'ami Rémi Jobard se goûtent à merveille en ce moment, tant le Monthelie Champs Fulliots, d'une gourmandise réjouissante, que le Volnay Santenots, plus minéral et consistant, mais déjà un vrai régal!

    Voilà, ce sera tout pour l'instant!


    Olif

  • BD, vins et charbon

    A l'appel de Philippe Rapiteau, the Pipette man, ces vacances  estivales 2007 sont à placer sous le signe du vin et de la BD. Deux activités pas trop difficiles à pratiquer en ce qui me concerne, mais pas souventCanardo_14 de manière complémentaire. Dur dur d'avoir simultanément le nez dans la cave et les yeux dans les cases. Ma BDthèque étant plutôt pas mal fournie, j'ai cherché dans un premier temps à rassembler mes souvenirs et retrouver un certain nombre d'histoires se passant dans le milieu du vin. Chou blanc, si l'on excepte la réjouissante enquête de l'inspecteur Canardo sur "Le buveur en col blanc"(© Casterman), ou comment maquiller en meurtre le décès par cirrhose d'un célèbre critique oenophile qui crachait trop à l'intérieur de lui-même! Immersion dans le vignoble un peu glauque du Crapaunais, avec commentaires de dégustation plus vrais que nature à l'appui! Pour preuve, cette note sur le Château Haut-Monticule 1945 dégageant "essentiellement des odeurs animales, de la venaison faisandée sur un lit de champignons et de feuilles mortes...sublime...tout simplement...Cette symphonie humifère se complète petit à petit de notes rares et précieuses de cèdre vermoulu...de myrrhe, d'épices anciennes et de foutre cygénétique...". Un compte-rendu que j'aurais aimé écrire de mes propres mains et un album excellentissime!

    Et puis, une autre histoire plutôt connue m'est revenue en mémoire, celle d'un petit guerrier gaulois à la recherche d'un célèbre bouclier égaré dans les suites d'une défaite glorieuse dont il est préférable de taire le nom sous peine de réveiller de pénibles souvenirs encore bien vivaces à l'heure actuelle. Une histoire qui se déroule au milieu des volcans, dans un pays où l'on ne boit pas que de l'eau et où l'on produisait même pas mal de vin à une certaine époque. Du vin... et du charbon, également, regroupés sous la même enseigne. Il est donc à toi, ce billet, toi l'Auvergnat qui sans façon m'as donné une bouteille de vin quand dans ma vie il faisait soif. Direction Gergovie, donc, pour y retrouver Astérix, Abraracourcix, Alambix, Joligibus et ... Patrickboujus.

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    Le Pays Arverne, là où le Gamay s'épanouit de manière ancestrale, confidentielle et oubliée, mérite absolument que l'on s'intéresse à lui, les vignerons passionnants étant légion, au moins aussi nombreux que les Romains devant Gergovie.

    Imgp3372 Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre, mais La Bohème..., La Bohème, celle de Patrick Bouju, est un vin de table élaboré par assemblage de 3 parcelles distinctes de Gamay d'Auvergne, qui donne, en millésime 2005, un vin charnu, épicé, minéral et gourmand, réhaussé par une petite pointe de gaz qui s'atténuera à l'aération. Beaucoup de séduction immédiate, mais du potentiel car le vin est concentré, à la fois sérieux et débridé! Nul doute qu'on le servirait à profusion chez Alambix, Porquépix, Bainpublix et Pronostix. Et que le légionnaire Joligibus en tirerait les mêmes conclusions au sujet de son enquête: "Y cha...Y savent pas où c'est, Alégia...mais le vin...hipche!...oh pardon...hips!...ils savent le faire par Zupiter!"*

    Vin étonnant, non?

    Olif

    *Citation et dessins extraits d'Astérix, Le Bouclier Arverne,© Editions Albert René



  • Le questionnaire de Prout à la sauce jurassienne

    C'est l'été, le temps des vacances (même lorsqu'elle sont finies), celui de la plage (où j'aime regarder les filles marcher, la poitrine gonflée de leur désir de vivre) et celui des devoirs de vacances. Cette année, celui qui y a pourvu, c'est Gildas, avec un genre de questionnaire où il faut répondre à des questions. Et accessoirement apporter des réponses. Dans la joie et la bonne humeur jusqu'au cou. La barbe en sus!

    j'aime bien, en principe...

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    ... mais là, j'aime pas vraiment. Pas du tout, même!

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    Prénom : Olif
    Age : 44 ans le 44/44/4444
    Tes débuts d’alcoolisme avec le vin ? : pas avant une bonne vingtaine d'années, j'espère!

    Termine les phrases suivantes :

    Si tu étais une bonne bouteille, tu serais : un clavelin, évidemment.

    Si tu étais une région : la Bretagne, parce qu'il n'y a pas que le Montrachet, dans la vie! Il faut bien de temps en temps le homard pour l'accompagner!

    Si tu étais une couleur : le jaune, mais pas celui de l'insuffisant hépatique.

    Si tu étais une odeur : celle du pain grillé le matin, avec beurre demi-sel et confiture, ou alors celle d'un Meursault de Jean-François Coche-Dury le soir, avec beurre demi-sel et huîtres Gillardeau.

    Si tu étais une saison (pourquoi ?) : l'hiver, parce que ça sent la neige, le ski de fond, la fondue, la raclette, le vin du Jura, le gibier, les vins rouges charpentés, la cancoillotte chaude, encore le vin du Jura, le fumé du Haut-Doubs et toujours le vin du Jura.

    Si tu étais un souvenir (lié au vin, évidemment) : un Arbois blanc 1988 d'André et Mireille Tissot, savouré avec un morceau de Comté lors d'un pique-nique improvisé au milieu des vignes de Saint-Emilion, en compagnie d'aspirants médecins faisant leur classes (comme moi) à la caserne de Libourne! Il est plus fréquent de boire du Bordeaux dans le Jura que l'inverse! L'Armée a parfois du bon! 

    Si tu étais un mets, un plat : une andouille de Guéméné, juste pour voir l'effet que ça fait.

    Si tu voulais recracher par terre, tu serais : mal élevé, sauf si je garde le petit doigt en l'air.

    Si tu étais une musique pour savourer ton verre :  un air de guitare, bien rock, pas trop métal, soutenu par une voix chaleureuse qui colle le frisson. La voix et la guitare de Romain Humeau, du groupe Eiffel, par exemple. "Inferno telegraph to the hype..."

    Si tu comparais ton vin préféré avec une femme, qui serait-elle ? Marilyn Monroe: charnel, sensuel, pulpeux, poupoupidou!

    Et une vilaine piquette ? : Mireille Mathieu: maquillé, pommadé, dépassé.

    Si tu comparais ton vin préféré avec un homme, qui serait-il ? Pierre Desproges: gouleyant, débridé, jouissif.

    Et un mauvais gorgeon ? Michael Jackson: trafiqué, perverti, insipide.

    Si tu étais riche (ou encore plus riche), quelle folie t’offrirais-tu ? : une petite parcelle et une maison vigneronne à Château Chalon. 

    Avec qui aurais-tu le plus envie de partager ton vin préféré ? : avec tous ceux qui seraient susceptibles de l'aimer. Surtout ne pas donner de la confiture aux cochons!

    Et l’eau, tu aimes ? !!! : oui, pour la bulle et pour la (vraie) soif! Perrier après l'effort, La Salvetat pour tous les jours, San Pellegrino pour la bonne table, Chateldon pour les moments d'exception, Quézac pour changer, Badoit quand il n'y a rien d'autre.

    Olif

  • Incendie musical au Paleofestival

    Pendant que certains se débattent dans les vraies flammes et que l'on croise les doigts pour eux, d'autres mettaient, au sens figuré, le feu à l'arcade du Paléo festival de Nyon.

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    Petite pause musicale sur le Blog d'Olif, une bière Cardinal bien fraîche à la main, de quoi éteindre facilement ce type d'incendie:

  • Qu'est-ce que la sagesse en 2006?

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    La sagesse, c’est de boire du vin
    La sagesse, c’est de boire bon
    La sagesse, c’est de boire peu
    La sagesse, c’est de boire des Côtes du Rhône
    La sagesse, c’est de refuser les artifices
    La sagesse, c’est de produire des vins bio
    La sagesse, c'est de récolter des beaux raisins
    La sagesse c'est d'être un vin mûr
    La sagesse c'est d'être un vin droit
    La sagesse c'est d'être un vin frais
    La sagesse c'est d'être un vin gourmand
    La Sagesse, c’est une cuvée du domaine Gramenon
    La Sagesse, c’est drôlement bon
    La sagesse, c’est de ne pas verser le reste du vin dans une daube
    La sagesse, cela aurait été de finir la bouteille la veille au soir.

    Olif

    P.S. : elle était particulièrement goûtue, cette daube de bœuf à la Sagesse, mais elle m’est quand même restée un peu en travers de la gorge !

  • Voilà l'été: du rosé, Chinon rien!

    Chinon voit l'été en rosé, une bien belle occasion de faire franche ripaille et de chopiner avec tous les Lifrelofres du quartier. Béjaunes, beuvreaux et maroufles, que chacun reste en sa chacunière. Votre place n'est point céans! Festoyons tout l'été, rions à gueule bec, abreuvons nous de rosé, troussons les filles et louons le Syndicat des vins de Chinon, patrie de ce bon Rabelais, de nous proposer de jeter une papille sur la production de vin claret de ses compains. Montjoie! Saint-Denis! Mettons les tonneaux en perce et esbignons l'été en vin rosé!

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    Chinon rosé Rive Gauche 2006, Château de la Bonnelière
    Cestuy vin, du Château de la Bonnelière, bonne maison laborant selon les usances les plus naturelles qui soient, affiche un pourpoint saumoné, accorte et aguichant, ainsi qu'un naseau tutti frutti, reniflant la fraise épicée, avec une pointe de vinosité derrière, et un bon bec, à l’attaque ronde et fraîche, qui se prolonge par une vivacité toute revigorante. Le final acidulé vient apporter un petit coup d'escorge et faire claper la langue, ce qui produit une jolie onomatopée que je vais tenter de coucher du mieux possible sur le papier : ça fait «clap!» et on s'en lèche les badigouinces!
    Une bien belle jacqueline, cestuy Chinon rosé à la fois vineux et équilibré, rond, frais et harmonieux, et qui, de charme, est loin d'être forissu.

    "Mignonne, allons voir si le Chinon rosé
    Rive gauche 2006 de La Bonnelière
    N'a point perdu cette vesprée
    Son teint au vôtre pareil.
    Dame, si! On a tout bu hier!"

    Olif

    N.B.: pour iceux et icelles qui n'entendraient rien à mon propos, le glossaire, c'est par ici et par ! Et pardon à François Rabelais et Pierre de Ronsard si mon clavier est moins alerte que leur plume et mon français moins vieux que le leur!

    http://www.chinon-rose.com

  • Les aventures culinaires de Sancho Plancha

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    Photo source Wikipédia

    Il avait plus d'un tour dans sa Manche, le fidèle écuyer de Don Quichochote, noble chevalier un peu peureux, qui s'arrangeait toujours pour combattre les moulins à vent lorsque l'anticyclone des Açores roulait des biscotos, réservant les jours de mistral force 4 à la sieste et/ou à la méditation transcendantale, ce qui n'a finalement rien de transcendant. Et si l'histoire a retenu plus volontiers son nom au lieu de celui du p(eu)reux chevalier, c'est que les aspirations de Sancho Plancha étaient très terre à terre, plus portées sur les gargouillis de son estomac que sur le bruissement des éoliennes édéeffiennes.

    Un jour, alors que la faim lui taraudait le ventre, il se mit en chasse d'un quelconque gibier à s'empiffrer, tandis que son Maître réfléchissait à la manière de terrasser un rusé et fort récalcitrant ventilateur de salon. Chasseur avisé, Sancho ne mit pas longtemps avant de dénicher un steak Ch...l XL au supermarché du coin. Mais voilà, le steak cru, c'est bon pour les Tartares. Pas pour les Ibères, surtout quand ils sont rudes. Il entreprit donc de couper du bois à la machette et de faire un bon feu.*  Seulement voilà aussi, comment faire cuire un morceau de barbaque sur ce feu sans se brûler les mimines? Il avait beau se creuser la cervelle**, notre bon Sancho ne trouvait pas de solution satisfaisante. Allait-il être contraint de cuire son steak à la manière des Huns, en s'asseyant dessus? Ou alors de s'asseoir également dessus, direction le M..Do du coin en désespoir de cause? De dépit et d'une main, il jeta à terre son bouclier en fonte émaillée. De rage et de l'autre main, il envoya balader son Ch...l XL. La vie est parfois bien faite. Le bouclier alla se positionner au dessus du feu et, instinctivement, le steak atterrit sur cette planche de salut. Pendant ce temps, Sancho faisait du boudin dans son coin et ne se rendait compte de rien. Lorsqu'une appétante odeur de viande grillée lui parvint aux narines, il se retourna et réalisa alors qu'il venait, mine de rien, d'inventer la première planche de cuisson en fonte émaillée. Il ferma les yeux et remercia à la fois le ciel et son Maître, homme soucieux de la qualité des équipements de ses employés, parce qu'un bouclier en plexiglas, ça ne l'aurait peut-être pas fait pareil. Une fois sa viande engloutie, il se précipita dans le premier bureau d'enregistrement venu et déposa illico le brevet de l'invention qui allait garder son nom : la Plancha! Par la suite, il vécut heureux et eut beaucoup d'enfants. Pas avec Don Quichochote, par contre, ce dernier ayant livré un ultime combat, fatal celui-là, face à un hélicoptère de la Policia y de la Guardia Civil. Toute une vie qui part en tranches...

    Voilà une histoire vraie comme on aimerait en inventer plus souvent! Et, surtout, tout ça pour dire que j'ai investi et que je vais me plonger à fond cet été dans les aventures culinaires de Sancho Plancha. Pas moins de trois heures pour monter le chariot (livré en pièces détachées) et raccorder le gaz à la planche, mais ça valait le coup! Maintenant, ça fonctionne!

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    Première victime, histoire de tester la machine, un célèbre coin-coin, dont les deux magrets ont été saisis juste comme il faut dans leurs sucs. Un régal! Tout juste à déplorer quelques éclaboussures sur le plancher de la terrasse, je vaisImgp3316 essayer de mieux contrôler la fougue de mon feu la prochaine fois. Et pour accompagner Donald, quelques petites patates de Noirmoutier et un Chambertin Clos de Bèze 2000 du domaine Groffier. Un grand vin dense et volumineux, au grain très fin, parfaitement à point. On ne s'embête pas, en compagnie de Sancho. Ben non!

    Sacré Sancho, va!

    Olif


    *On notera au passage que le classique et célèbre proverbe, bûcheron autant qu'indien, se vérifie également ici, une fois de plus.

    **Voilà bien une expression inappropriée, parce que plus on creuse dans une cervelle, moins il y en a, de la cervelle! Meunière ou pas.

  • Chassez le vigneron surnaturel, il revient au surgalop!

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    Molamboz, 8 km d'Arbois, Jura, France, Europe, Monde, capitale du vin "nature" et du vigneron surnaturel. C'est le 28 et le 29 avril que ça se passe et il ne faudra manquer ça pour rien au monde! Prévoir un grand coffre et pas mal de liquidités!

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    Parmi les invités surprises, on attendra avec curiosité de déguster les vins de Mr Schgfthndkpg, en provenance directe de Bételgeuse, au fond à droite du cosmos. Surnaturel, on vous dit!

    Un vent de liberté risque de souffler sur cette manifestation dont il faudra savoir profiter sans modération. Et sans interdits!

    (Petit dessin circulant sur le Web par mail, sans aucun rapport avec le Salon, mais ça m'a fait bien rigoler. Tout à fait dans l'esprit, en fait!)

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    Olif

  • Le Blog d'Olif très bien blog-noté dans l'Est Républicain

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    Nouveau quart d'heure autopromotionnel, mais avec la chaleur qu'il fait, les chevilles ne peuvent guère enfler plus, le Blog d'Olif a été sélectionné tout dernièrement dans le Blog-Notes de l'Est Républicain du 18 avril, page "Internet", "l'équivalent de la page "Monde" mais pour l'Internet", m'a aimablement fait remarquer ma soeur, particulièrement fière de son frère depuis qu'il fait la Une des journaux, et, à l'occasion, qu'il parle d'elle sur son blog (Corinne, si tu me lis, c'est de l'humour!).

    Très joli article, je ne vais pas m'en plaindre, ils sont quand même forts, ces journalistes! Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter. Et ce d'autant que la surprise fut totale pour moi aujourd'hui, si ce n'est que Belle-Maman avait repéré avant tout le monde ce billet et vendu la mèche, ce qui prouve bien qu'elle est attentive au monde qui l'entoure, elle qui théoriquement sait tout juste à quoi ressemble un ordinateur !

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    D'ici à ce que les mauvaises langues disent que je me la pète grave...

    Olif