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chasselas

  • Le chasselas, en quête de ses origines

    Véritable cépage emblématique de la Confédération Helvétique, qui n'en possède néanmoins pas l'exclusivité, le chasselas est pluriel (et pas uniquement parce qu'il prend un "s" à la fin). Il en existe autant de variétés et de noms que d'endroits où il est cultivé. Mais d'où viens-tu, petit raisin doré chéri de nos tables ou de nos verres? De Chasselas, en Bourgogne? De Moissac? De Pouilly sur Loire? D'Orient? D'Égypte? Ou tout bêtement de l'arc lémanique et, plus précisément, de Suisse voisine? Du canton de Vaud, même, pourquoi pas? Soyons fous!

    Fondu enchaîné sur la baie de Lausanne, il fallait bien un film pour tenter de répondre à cette question métaphysique, helvète et underground, puis de diffuser son histoire à l'intention des générations futures. Une histoire de cépage, pour toujours? Oui. Chasselas forever ...

    Et nous en profiterons pour répondre à une autre question, subsidiaire, que jamais personne n'avait eu l'idée de se poser jusque-là: le chasselas est-il ovipare?

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  • Son vin, son Baltailles...

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    J'le présente, il s'appelle Philippe. S'il n'avait pas été vigneron, il aurait peut-être été chanteur, va savoir! Ou sommelier, dans une vie antérieure. Ou charcutier, pourquoi pas?, son nom était prédestiné. Son cheval de bataille, c'est son vin. 100% non soufré, naturel comme tout. Plus nature, ce serait trop. Ou alors ça deviendrait du vinaigre, enfin, c'est ce que pensent ceux qui croient dur comme fer que le vin naturel n'existe pas.

    Baltailles, c'est du gamay. L'accouplement entre deux parcelles, Balmont et Batailles. Le 2005, les ans et le bois ne lui font pas peur. Élevé en barrique jusqu'à il n'y a pas longtemps, il donne désormais le meilleur de lui-même en bouteille, parfois en magnum pour les plus chanceux. Il était temps! Il en faudra certainement moins pour le boire qu'il n'en a passé dans la cave, à Chasselas. Mais c'est son vin, son Baltailles, le fruit de ses entrailles. Et il voulait pas qu'il s'en aille. C'est son enfant... Devenu grand.

     

    Baltailles 2005, de Philippe Jambon,  un vin qui a d'la gueule...

     

    Olif

     

    P.S.: merci à Daniel Balavoine pour sa contribution à la rédaction de ce billet.

     

     

     

     

    P.S.2: à lire aussi, ce billet, comme toujours détaillé et bien fourni, sur Wine terroirs.

  • Chasselas naturel, il revient au goulot...

     

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    Le chasselas est un raisin qui se mange beaucoup à table mais se boit également dans un verre. Il est cultivé un peu partout en Europe mais les Suisses en sont les champions de l'encuvage, au point d'en avoir fait quasiment leur cépage national. On l'appelle fendant en Valais, parce que les grains ont tendance à se fendre à maturité, ou gutedel en Suisse alémanique, parce que tout ce que tu goûtes d'elle est vachement fendant. Véritable éponge à terroir, révélant alors la minéralité de son sol, il donne naissance à de grands vins complexes et profond. Mais il sait surtout être un parfait vin de soif et d'apéritif, "suscitant l'envie sans jamais la rassasier". Vinifié dans cet esprit, il se boit jeune, à la seille, et possède un léger perlant dû au gaz carbonique préservé lors de la vinification. C'est une culture, c'est suisse, essentiellement, même si on en trouve également en France, dans la Hiaute (à Ripaille), en Alsace, à Pouilly sur Loire et même en Languedoc, chez la Lady Chasselas.

     

     

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    Ce chasselas-là (non, je ne bégaie pas!) a été cultivé en Vaud, en 2008 et en biodynamie, à Tartegnin, chez Alain Bersier, et vinifié en Valais, à Riddes, par Reto Müller, artisan vigneron, avec un naturel revendiqué. C'est un beau romand, c'est une belle histoire. Grosse maturité, grande minéralité, équilibre inhabituel pour ce type de vin mais un grand bonheur dans le verre, qui se lappe avec avidité. Seul  petit bémol, les 50 cl de la bouteille, rassasiant vite l'envie évidemment sucitée. Chasselas naturel...

     

     

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    Olif

     

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Jambon, Jambon

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    Rien à voir avec un quart d'heure cinéphile. Penelope Cruz retenue ailleurs, c'est Philippe Jambon Jambon qui nous a reçus dans son petit village de Chasselas (71) en ce jour de commémoration poilue. On peut être chasseloutis et ne pas rechigner à la tâche.

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    Vigneron en bio certifié (mais non revendiqué, le domaine ne communique pas là-dessus) Philippe Jambon n'utilise ni engrais ni pesticides depuis toujours. 1997, en fait, date de la création du domaine. Petits rendements, élevages longs adaptés au vin, levurage indigène, vinification sans soufre, tout concourt à fait de ces vins naturels et vivants de grands vins de table, qui ne sont plus présentés à l'agrément. Chardonnay et gamay en liberté s'expriment fort joliment à la Grande bruyère, aux Ganivets ou à Roche noire. Un sacré beau terroir, que ce sol de cailloux tout noirs, riches en manganèse. Et un sacré beau vin, goûté sur différentes barriques de 2006, prêtes à la mise. Le 2003 est actuellement exceptionnel de velouté et de fraîcheur. Cette Roche noire est au Jambon mâconnais ce que le Pata negra est au cochon espagnol!
    Avant le Jambon noir, on a quand même testé le Jambon blanc sur fût. Quelque soit le millésime, la Grande Bruyère reste un vin riche et puissant, mais frais et digeste, développant de fines notes oxydatives du fait de l'élevage long. Des vins stables, à forte identité, nourrissants mais à grande buvabilité malgré leur richesse.

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    Chasselas, au pays du Gamay, du Chardonnay et du Jambon

    Olif