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coteaux du languedoc

  • Nouvelle vague en pente douce...

    Au cœur de l'appellation Cabrières, le Mas Coris vit sa vie sous le Pic de Vissou et pourrait se la couler douce, sans faire de vague. Ce petit domaine de 7 ha, dont 3 ha de vignes seulement, est cultivé en agriculture biologique par Véronique et Jean Attard depuis sa naissance et même avant, dans un environnement déjà naturellement préservé. Puisqu'il fallait un premier millésime, 2010 sera celui-là.

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    Cette Première vague n'est pas un tsunami, mais elle clapote gentiment dans l'arrière-gorge. Elle s'en va puis elle revient, laissant à chaque fois le souvenir de ses arômes de cerise noire et de garrigue. Un vin net et franc, à dominante grenache (50%), complété par cinsault (30%) et syrah (20%).

    La Coulée douce, c'est le rosé, majoritairement cinsault (70%), complété par du grenache. Sa robe est très pâle, son nez tout en délicatesse et sa bouche tout en finesse. Les notes de fraise écrasée et de griotte s'accrochent au palais, puis coulent dans le gosier. Doucement, lentement, longuement. La finale est épicée, légèrement tannique, venant montrer, s'il en était besoin, qu'il y a là du vin dans la bouteille. Un rosé aussi doux que bien cool!

     

    Pas question de continuer à se la couler douce plus longtemps, on attend avec impatience la nouvelle vague ... qui ne devrait cependant survenir qu'après les vendanges 2011.

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

  • Du vin pour les copains...

    Florilège de dégustations, Part quelque chose, comme dirait le roi de l'escapade. Si ce n'est que je suis moins gourmand que lui en nombre de vins dégustés. Que du bon, le reste, autant dire que je l'ai déjà oublié. Alzheimer sélectif. Un mini-florilège léger, donc, à la Docadn, sans breton (le cabernet), sans Côtes du Rhône centrales (celles du bas à gauche, qui vous envoient des coups de pierres et de lattes dans le tricot et le médiastin), sans sauvignon chilien, ni chardonnay nord-africain. Une escapade franco-française, volontairement restreinte, avec juste 3 belles bouteilles qu'il ne faudrait pas passer sous silence. Du Bordeaux, oui, du Bordeaux, de l'Alsace et du Languedoc. Tour de France triangulaire à la force du coude et du poignet:

     

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    - Amabilis Vinea 2006, le vin de l'amitié, Haut-Médoc, Château Cornélie: du Cornélie inédit, une cuvée majoritairement merlot (76%), à l'élevage expérimental. Etonnamment accessible, buvable et digeste (je n'ose dire aimable!), avec une grande fraicheur tannique, cette Cuvée de l'amitié est faite pour partager avec les copains.

     

     

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    - Riesling Grittermatte 2005, Patrick Meyer, Domaine Julien Meyer: un terroir siliceux dans la partie basse du Muenchberg, à la forte personnalité, admirablement révélée par Patrick Meyer. Beaucoup de maturité, c'est 2005, mais une grande tension et de la minéralité. Aucune concession à la facilité mais un équilibre pourtant exemplaire pour un vin savoureux et salivant. Très Grittermatte, très GritterPat(rick Meyer), très Gritternat(ure)!

     

     

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    - Coteaux du Languedoc 2006, Catherine Bernard, la vigneronne de la rue 89. J'en ai déniché une bouteille à la Quincave, rue de Bréa, du côté de Montparnasse. Curieux d'y goûter. Un vin à la texture soyeuse et soft, au premier nez sauvage, aigrelet et acidulé, un peu poulailler, qui s'apprivoise à l'aération. Chicken run! Un fruité velouté arrive derrière, séducteur, à la très belle tenue à l'air. 2006, un millésime "cata", en plus. Son deuxième en tout. Ce vin "caractériel, fragile, instable" a trouvé son équilibre, en quelque sorte. Un équilibre improbable mais que j'ai a-do-ré!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette. Et les Florilèges de dégustation sur le blog d'Escapades.

  • Mas Jullien, verticale montagnarde

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    Une idée lancée en l'air, comme ça: est-ce que les cigales chantent aussi dans le Haut-Doubs, quand on ouvre plein de bouteilles du Mas Jullien? Saisie au bond, elle ne tarda pas à être mise en application, à l'Auberge des Montagnards, Chez Walter, le lieu désormais incontournable d'orgies bachiques savamment orchestrées. Une belle verticale, avec en guest stars deux vénérables ancêtres, qui n'ont pas hésité à faire le déplacement pour être déquillées au champ d'honneur! De 2006 à 2000, avec une incursion en 1990, une série de 14 bouteilles pour le plaisir des papilles, en accompagnement d'une fondue de cerf, de la viande émincée délicatement fondante trempée dans un bouillon discrètement épicé. Les cigales n'ont pas chanté, mais les Montagnards si! Halte-là, halte-là, halte-là....! Et ils se sont régalés!



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    Les bouteilles ont été ouvertes trois heures au préalable, épaule à peine dégagée, sans carafage. Il a été prévu une bouteille de secours en raison un échantillon douteux à l'ouverture, qui s'est effectivement révélé être défectueux.

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    On se fait la bouche avec un Vin de Pays de l'Hérault Blanc 2007, frais, droit, à la fois floral et minéral, possédant de la tension et de la vivacité en bouche. Le Blanc languedocien comme on l'aime: de vieilles vignes  de Carignan et Grenache blanc, majoritaires, complétés par Clairette, Viognier et Roussane.

    Sans état d'âme aucun (quoique...!), on continue de se faire la bouche au Grenache avec une mini-série d'Etats d'âme. 2006, d'abord, fringant et fruité, développant des notes de zan et de réglisse. La chair et le fruit, pour un vin particulièrement croquant et gouleyant. 2005 se la joue plus sur le cassis, possédant fraicheur et équilibre, même si la finale est légèrement astringente. 2004 est dans un premier temps peu expressif. Nez fermé, attaque renfrognée, bouche à peine austère, une pointe d'alcool en finale. Cela se lissera un peu à l'aération, sans toutefois posséder le fruité séducteur de ses cadets.


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    Place au Grand vin, constitué désormais de syrah, mourvèdre et carignan à parts égales. 2006 possède un boisé à peine perceptible, au nez comme en bouche, mais ce n'est pas une volonté délibérée, Olivier Jullien utilisant de grands contenants (demi-muids, cépages séparés, pendant un an, puis assemblage en foudre pendant une année supplémentaire). 2005 fut le grand absent de cette dégustation. Impossible de remettre la main sur le carton, involontairement égaré dans la cave! 2004 est une superbe réussite, déjà très plaisante, au premier nez viandé. La bouche est droite, franche et fruitée, longue. Très beau! 2003 offre un nez très mûr et une bouche volumineuse. Riche, avec une petite amertume finale, ses tanins commencent à peine à se fondre et à digérer l'extravagance du millésime. Aux antipodes, 2002, millésime réputé dilué, possède beaucoup plus de fraicheur. Les tanins sont relativement souples, permettant de bien l'apprécier, sans qu'il donne le sentiment de légèreté. La finale est à peine ferme. 2001 a donc bénéficié d'un repêchage. Le premier nez liégeux du premier échantillon n'a fait que s'accentuer, nécessitant l'ouverture d'une bouteille de secours qui se révèlera superbe. Un vin complexe, long et élégant, qui n'en est qu'à ses balbutiements. 2000 se goûte encore sur le fruit et la fraicheur, augurant bien de son potentiel. La bouche est agréablement fondue, avec des tanins bien civilisés. Tout au plus note-t-on une finale à peine asséchante. Nous aurons la chance et le plaisir de goûter en outre à deux vieux millésimes, issus d'une collection privée (merci Jojo!). Les deux derniers exemplaires, malheureusement, mais le plaisir n'en sera que décuplé! C'était le temps où les vins du Mas étaient vinifiés par parcelles et non assemblés à la mise. Les Cailloutis 1990 fait preuve d'une grande finesse, averc beaucoup d'élégance. Tanins fins, légèrement chocolatés, avec une pointe de menthol. Pas du végétal exacerbé, juste une fraicheur bienvenue, venant souligner avec beaucoup de classe la structure du vin. Superbe, et loin d'être en phase terminale! Les Depierre 1990 jouent dans le même registre aromatique, mais l'équilibre est plus précaire. Le végétal ressort, l'alcool pointe son nez en finale. Un vin toujours debout, mais plus fragile, qui pâtit surtout de la comparaison avec son frère jumeau. Une pareille tenue presque 20 ans après, aucun doute, cela signe le Grand vin! La patience n'est pas la moindre des vertus de l'adorateur du Mas Jullien!

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    Une telle soirée-dégustation ne serait pas complète s'il n'y avait un peu de sucre avec le dessert. Le Mas Jullien a l'énorme avantage d'être un domaine complet, proposant tous les types de vins. D'abord, La Méjeanne 2003, un vin moelleux à l'équilibre demi-sec (chenin, viognier, grenache blanc), du moût de raisins partiellement fermenté, d'après la législation, qui possède une matière riche sur les fruits de la passion, amenant de l'acidulé, mais un petit déséquilibre sur le sucre en ce millésime particulièrement opulent. Et puis, une Clairette Beudelle 2002, sur le coing et les fruits secs, possédant encore un léger perlant dû à une probable reprise de la fermentation il y a quelques années.

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    Décidément! Quel beau domaine que ce Mas Jullien, très prisé des amateurs. Pour preuve, d'autres belles dégustations retrouvées ici ou sur le web.

    Olif