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  • Vous aurez de ses nouvelles!

    Scribouillard cherche éditeur!
    Pour pouvoir donner de ses nouvelles et publier un recueil fort joliment intitulé "Vous avez de mes nouvelles?".

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    Gérard Mauer, dit Le Scribouillard, belgo-luxembourgeois domicilié dans l'Est de la France, est tombé amoureux de l'île de Noimoutier dont il ne finit jamais de faire le tour. Il a publié un roman aux Editions Amalthée, L'Estacade, et semble bien décidé à porter l'estocade dans le monde littéraire. Par le plus grand des cyber-hasards (je suppose), il a atterri dans la blogosphère oenophile et pipettienne à l'occasion d'échanges sur les REncontres VEndéennes autour du VIn. A la relecture des commentaires de ce message, il apparaît qu'il a été mis quasiment au défi d'écrire une nouvelle se passant dans le vignoble de Brem sur Mer. De fil en aiguille, il flashe sur le nom du Domaine Aloha et s'oriente vers une histoire policière qui se déroule pour partie au domaine, avec la participation exceptionnelle, dans leur propre rôle, de Samuel Mégnan (le vigneron), Philippe Rapiteau (le journaliste amateur de la Pipette) et Olivier Grosjean (l'oenophile de passage). Héros de papier, dans une nouvelle criminelle, voilà qui n'est pas banal! Il me tarde de lire la suite de mes aventures!

    Scribouille bien, Gérard, on compte sur toi!

    Olif

  • Débouchage de Beaujolais, pas forcément nouveaux...mais aux Jardins!

    Beaujol_021

    "A La Sainte Marguerite, ta soif sera guérite!" nous dit en substance Véro, qui calligraphie comme elle respire. Cette année, ça tombait bien, la Sainte Marge, c'était soir de Beaujol! Une habitude solidement ancrée, désormais, chez les apprentis jardiniers de Saint-Vincent. Donc, pas vraiment nouveau, comme rite. Le Beaujolais non plus, cette année. Que du avec de la bouteille! Sauf un pirate pour commencer et quelques corsaires pour terminer. Dans la joie et la bonne humeur! Et toujours à l'aveugle, évidemment!

    Beaujolais nouveau 2006, G. Duboeuf
    Nez d'abord griotte, puis banane quand même. Bouche plutôt ronde et vineuse, un peu brut de cuve. Pas très long, pas très bon, pas franchement mauvais non plus. J'ai senti un petit flottement dans l'assemblée: est-il bon, est-il pas bon? Qu'est-ce que c'est que cette bouteille qu'il nous a amené, l'Olif? J'en avais acheté deux, une pour piéger les jardiniers, l'autre pour boire à la maison avec Mme Olif. Même elle, elle n'a pas pu l'avaler! Suivante!

    Moulin à Vent 2002, Christophe Pacalet
    Beaujol_015Nez sur le noyau, la cerise à l'eau de vie, un peu cuit, animal. La bouche manque de nerf, un peu fluide et souple, la finale est cacaotée et balsamique. Pas désagréable, pour tout dire mais montre les limites de l'aptitude au vieillissement des crus du Beaujolais. A sa décharge, le millésime 2002 fut catastrophique dans cette région.

    Côte de Brouilly 2005, Christophe Pacalet
    Nez un peu balsamique, fruité, floral. Bouche assez tonique, concentrée, avec de la matière et de la fraîcheur par une finale acidulée et croquante.

    Beaujol_017Morgon 2003, Marcel Lapierre, version non filtrée, légèrement sulfitée
    Nez discret, floral, fruité (framboise?). Bouche ronde et harmonieuse, un peu chaleureuse, mais la matière a un très joli grain fin. Finale longuement persistante.

    Morgon 2003, Marcel Lapierre, version sans soufreBeaujol_016
    Premier nez fougueux et sauvage, animal, sur la fraise écrasée; avec du végétal pour le croquant. Une véritable gourmandise fruitée qui marque quelques points supplémentaires par rapport à son frangin. Ce n'est pas la première fois que Stéphane nous fait le coup du même vin dans deux versions, avec ou sans soufre, et on tombe toujours joyeusement dans le panneau. A (bonne) conservation identique, la palme au sans soufre, même si les deux sont très bons! Deux vins pas du tout jumeaux, en tout cas!

    Beaujol_018 Brouilly 2004, Georges Descombes
    Premier contact pour moi avec les vins du "Noune". Pas déçu! Nez réservé, mais sous-tendu par de la complexité, fruité et minéral, net, précis, sans bavures. Un vin droit en bouche, puissant et long, déjà séducteur mais qui mérite encore un peu de repos (dans une cave fraîche de préférence!). Une révélation!

    Brouilly 2000, Christophe Pacalet
    Nez déjà évolué, ouvert et épanoui, qui conserve encore du fruit, même enBeaujol_019 bouche. La finale est un peu alcooleuse, et les tanins assèchent un poil. Arrivé à maturité, il n'en est pas moins très plaisant, méritant d'être bu à grandes lampées!

    Avec le mâchon, on a quand même goûté à deux Beaujolais tout beau tout nouveau, le Château Cambon de Marcel Lapierre et le Villages de Georges Descombes; ça gouleye bien, mieux que le Duboeuf. Puis un Bourgueil 1998 de La Chevalerie, sorti de la cuisse à Savagnin. Très beau vin, arrivé dans une phase épanouie. Le seul à ne pas être apparenté à du Beaujolais, nouveau ou ancien, en fait! Mais ne nous privons pas de le clamer haut et fort: vive le Beaujolais, quand il est bon comme ce soir!

    Olif

     

  • Petit coup de blanc doubien

    Mercredi 22 novembre 2006, premier coup de froid haut doubien avec blanchiment du sol et des sapins pontissaliens. Le tapis est de quelques centimètres sur les sommets, il va falloir penser à farter les skis!

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    Pour fêter ça, il fallait bien un petit coup de blanc. Et justement, pourquoi pas un petit blanc doubien? "Ah! bon? ça existe?", entends-je déjà ricaner dans tout l'hexagone, et même un peu plus fort du côté de la plaine lémanique helvétique. Oui, Môssieur! Y'en a, du vin dans le Doubs! Et même qu'il est plutôt pas mal du tout!

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    Le Moutherot "Sous la  Chapelle" 2000, Jack Euvrard
    Le nez est joliment empyreumatique, très finement grillé à la manière d'un Meursault de noble origine. En bouche, l'attaque est vive, tonique. Le vin est porté par une très belle acidité sans verdeur, apportant longueur et vivacité. Sincèrement et sans parti pris, ce vin est très bon! Simple mais excellent! D'un rapport Q/P imbattable, puisque hors commerce, élaboré pour son propre compte par un vigneron du coin, dont un des amis m'a gracieusement fourni l'échantillon. J'ai le sentiment que comme pirate dans une dégustation de blancs bourguignons, il tiendrait bien son rôle et la dragée haute à des crus plus huppés.

    Bon, je vous laisse, je vais m'occuper de mes lattes!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    NB: concernant les vins du Moutherot, je ne suis pas le seul à les connaître et je pense que Tophe ne m'en voudra pas de reproduire ici son texte publié il y a quelque temps déjà sur le Forum des Passionnés.

    Le vin du Moutherot

    Le Moutherot est un petit village de 200 habitants aux confins du Doubs, de la Haute Saône et du Jura, à  une vingtaine de km de Besançon, perché sur un coteau qui domine la vallée de l'Ognon. Par beau temps on peut apercevoir le Mont Blanc et le ballon d'Alsace.

    Le vignoble, jadis de 30 hectares, est représenté par quelques petites parcelles familiales
    (dont celle de Jacky Euvrard, je suppose, NDLA) mais depuis 15 ans, une exploitation de plus grande envergure, l'EARL Comte-Colin s'est développée et produit le « vin du Moutherot », 15 hectares plantés patiemment sur cette terre argilo-calcaire qui fit la réputation du coteau au 19e siècle. L'aventure a débuté en 1987, avec 40 ares.

    Côté cépages, en très grande majorité du chardonnay. Il y a aussi un peu de pinot noir.Henri Colin le viticulteur, revendique une production sans engrais ni produits chimiques, uniquement avec du compost, les vendanges sont manuelles. Le vin est ouillé.

    3 produits : le blanc, issu de chardonnay, le Mousterot, mousseux méthode traditionnelle, et le «calice des oiseaux» vin de liqueur type macvin (mais qui bien sûr n'a pas droit à cette appellation). Le tout à  des prix très...Doubs...

    Mon premier contact avec le vin du Moutherot remonte à juin 2003, lors d'une dégustation de blancs de la côte chalonnaise, il tenait le rôle de pirate. Il s'agissait d'un millésime 97. Robe d'une belle couleur jaune, grasse, brillante. Nez très vivifiant, une fraîcheur style chewing-gum chlorophylle, du grillé, une touche de vanille, un peu de champignons (rosé des prés). En bouche belle rondeur, bien équilibrée par l'acidité, fruité, belle persistance. Etonnement de l'assistance : ce chardonnay du Doubs tenait très bien son rang...

    J'ai pu avoir en cave quelques bouteilles de ce 97, excellent rapport qualité-prix... Nez brioché, belle rondeur, bel équilibre, légère trace de CO2 en attaque...Il commence à  être bien évolué, notes de cire, presque de safran. Il ne se gardera plus très longtemps. Je me suis amusé un jour à  le comparer à  un Meursault 99 de chez Bouchard P et F, il n'a pas été ridicule, le Meursault l'a quand même nettement surclassé, mais si l'on tient compte du prix, ça reste plus qu'intéressant.
    Selon des personnes qui ont goûté d'autres millésimes, ce vin est toutefois un peu inégal et plus ou moins bien réussi selon les années.

  • Fontaine de Jouvence

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    Le Prieuré du Font Juvénal, en appellation Cabardès, j'en ai déjà parlé ici. Une réelle découverte dans une appellation languedocienne originale qui est la seule à pouvoir associer l'influence océanique à la méditerranéenne, Cabernet Sauvignon et Merlot à la Syrah et au Grenache, sans perdre son droit à l'AOC.

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    J'ai regoûté la cuvée d'entrée de gamme du domaine dans le millésime 2004 et j'ai rajeuni de 10 ans! Fontaine de Jouvence, qu'elle s'appelle. Un Prieuré du Font Juvénal juvénile, plein de fruits, de garrigue et d'épices, rond et soyeux, à la trame très fine et à l'équilibre parfait. Grenache pour le fruit, Syrah pour la fougue, Cabernet pour la structure, Merlot pour la rondeur. L'ensemble estJuvnal_003 merveilleusement fondu, reste frais et digeste malgré les 14,5° au compteur.

    Un élixir de jouvence pareil, on peut le recommander sans modération!

    Olif

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  • Patrick Meyer à forum ouvert!


    (Photo Zappa, Copyright DC, à tout hasard!)

    Un entretien avec Patrick Meyer, du Domaine Julien Meyer à Nothalten, ça ne se refuse pas! Alors, on s'assied 5 minutes, on s'ouvre une bouteille de Sylvaner Zellberg 2002, on s'en sert un verre et on va faire un petit tour sur le Forum des dégustateurs. Et on savoure, à petites lampées, l'interview et son verre de Sylvaner. Et on se dit que ce serait bien de retourner discuter en vrai avec lui, et Bruno Schueller, et quelques autres. L'Alsace, sans compromission!

    Merci Patrick pour ces bonnes paroles! Et merci Zappa de les avoir retranscrites!

    Olif

  • Le Valaisan Robert Taramarcaz et ses Muses à la conquête du Jura Neuchâtelois

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    Il fallait se lever de bonne heure, ce samedi 11 novembre 2006, pour profiter de La vue des Alpes, au col éponyme, entre La Chaux de Fonds et Neuchâtel (CH). Le 11/11 à 11h11, on ferme ! Rideau ! Fini, la vue des Alpes! Pluie et brouillard. Juste le temps de capter un reflet doré sur le lac et la silhouette fantomatique des sommets alpins helvétiques, puis direction le Chalet de l'Hopital, à 500 mètres de là, pour une rencontre vinique délocalisée sur les hauteurs, organisée par Valais_006, amateur passionné déjà instigateur d'une patrouille valaisanne printanière. Cette fois-ci, le Valais est venu à nous, en la personne de Robert Taramarcaz, du Domaine des Muses, efficacement secondé au service par sa charmante épouse. Créé à Sierre en 1993 par les parents Taramarcaz, le domaine a pris un nouvel élan depuis 2001, date à laquelle Robert l'a rejoint après avoir bourlingué entre Bourgogne, Nouvelle-Zélande et Changins, pour parfaire ses connaissances et obtenir ses diplômes d'oenologie. Son objectif: positionner d'emblée ses vins dans le haut de gamme en travaillant de façon optimale à la vigne comme à la cave et valoriser leur image en les associant à ses deux autres passions qui sont l'art et le théâtre. Des Muses bienveillantes, dont certaines ont donné leur nom à des cuvées prestigieuses du domaine.

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    On commence la dégustation par les rouges, selon les habitudes de Robert, qui apporte un éclairage sur ses vins en même temps que nous les découvrons dans le verre.

    La_vue_des_alpes_015 - Cornalin 2005
    Travaillé comme un vin de fruit, la véritable vocation de ce cépage selon Robert. De fait, intensément fruité, sur la griotte, avec une pointe animale. La belle acidité rend la bouche fraîche et nette, droite et charmeuse. Cépage difficile, le Cornalin mérite qu'on le bichonne de cette façon.

    - Pinot Noir Réserve 2004
    Elevage barrique de 10 à 12 mois pour une jolie définition du Pinot noir, au grain très fin et au boisé discret, très septentrional dans l'esprit, droit, possédant beaucoup de fraîcheur. Issu de vignesLa_vue_des_alpes_014 situées sur la rive gauche du Rhône, là où l'ensoleillement est le moins important, une zone qui convient plus particulièrement au Pinot, surtout si l'on veut élaborer des vins construits sur la fraîcheur et éviter les notes complètement cuites de pruneau que l'on retrouve fréquemment en Valais sur des terroirs trop chauds. Une belle réussite!

    - Syrah 2005
    Assez typique, fruitée, poivrée et réglissée au nez, elle possède une bouche charnue, acidulée et fraîche, le credo des Muses en matière de vin.

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    - Fendant 2005
    Nez sur la fleur de vigne, la pêche blanche, minéral et un peu crayeux. La bouche est soyeuse et grasse, sous-tendue par la minéralité et une pointe de gaz pour la tonicité. C'est frais, gras et minéral en même temps. Une interprétation plutôt classieuse du Chasselas, vraisemblablement liée à ses origines, de vieilles vignes situées sur Vétroz et Conthey. Un Fendant qui risque d'être élevé bientôt au rang de spécialité, si l'arrachage intensif se poursuit anarchiquement au profit de cépages jugés plus rentables (la petite arvine), mais pas toujours opportuns en remplacement du Chasselas.

    - Humagne blanche 2005
    Au nez, c'est un panier de fruits exotiques (mangue, ananas), témoignant d'un élevage un peu appuyé, mais c'est volontaire, l'humagne blanche  possédant suffisamment de structure, d'une manière générale, pour supporter le bois, ce qui demande au vin un peu de temps pour se fondre, d'après Robert. La bouche est fraîche, cossue, longuement persistante, légèrement tannique en finale, une des caractéristiques de l'Humagne. Si beaucoup lui reprochent son boisage trop marqué, je trouve ce vin empreint d'une certaine élégance et suis curieux de le regoûter dans quelque temps. C'est pour moi une des plus belles Humagnes blanches que j'aie eu l'occasion de goûter, mon expérience n'étant toutefois pas immense dans ce domaine.

    - Petite Arvine 2005
    Asez typique, avec son nez salin, sur les agrumes et la rhubarbe. L'attaque est ronde, riche, la finale salivante à souhait, mais pas trop, l'amertume habituelle étant atténuée par une légère sucrosité volontaire. Très peu, et ce n'est pas gênant, même si les puristes la préfèreraient parfaitement sèche.

    - Muscat flétri 2005
    Une interprétation particulièrement intéressante du cépage: récolté en plusieurs tries et passerillé sur cagette. Le nez est joliment muscaté et la bouche possède un équilibre aérien, bâti sur la fraîcheur, dans un style plutôt demi-sec, léger et gourmand (25 g de SR environ).

    - Polymnie Séduction Or 2004
    La_vue_des_alpes_016Un petit verre de poésie? Voilà qui est fait avec cette Muse à base de Malvoisie (20%) et Ermitage (80%), élevée en barriques neuves à chauffe forte. Du pur botrytis qui truffe un peu au nez (la marsanne), et qui part sur des notes d'olive verte et de mine crayon. Malgré sa richesse et sa puissance, le vin reste frais. Le bois est encore présent mais n'est là que pour consolider la structure du vin et soutenir le caractère légèrement oxydatif de la marsanne. Une gourmandise de plus!

    Une dégustation "taramarquable", pour reprendre le bon mot de Nathalie, et un domaine avec lequel il faudra compter en Valais. Les Muses semblent disposées à veiller sur lui!

    La_vue_des_alpes_006 Travelling arrière. Il pleut toujours sur la vue des Alpes. Fondue enchaînée. Et dégustation comparative de Chasselas pour le fun. Pas deLa_vue_des_alpes_020 notes, l'instant était à la convivialité, mais le Fendant 2005 des Muses et la Pierre de Soleil 2005 de Jérôme Giroud remportent la palme. Jusqu'à ce qu'un Arbois Fauquette 1999 de Michel Gahier, surgi de nulle part, ne vienne brouiller les cartes. Celles des Jurassiens français, en tout cas. On ne se refait pas! Et puis (par quel miracle? Si, je sais, une bande de joyeux alsaciens se trouvait dans l'assistance!), un Pinot Noir sans soufre 2004 de Bruno Schueller. Totalement surréaliste! Du bonheur!

    Clap de fin!

    Olif

     

  • Jean-Marc Brignot, le vigneron arboisien qui monte en fléchettes

    Jeanmarc_brignot_005 Jeanmarc_brignot_004

    Molamboz, Jura. Village du vignoble, dans la plaine arboisienne. Un des rares endroits au monde où l'on déguste et boit du vin tout en jouant aux fléchettes au son de Brassens. Un genre de Pub à vins naturels, accent normand inclus. Celui de Jean-Marc Brignot, qui a convié le GJP* à un match amical autour d'une bonne bouteille, voire plus si affinités.

    Alliance jurasso-normande pour une dégustation les pieds sous la table, accompagnée d'une véritable poule au blanc, d'un authentique Camembert et d'une non-moins réelle tarte flambée pommes-raisins. Ne manquait qu'une bolée de cidre pour que l'illusion soit parfaite. Heureux normands qui pourront également célébrer le mariage de la pomme et du raisin dans pas bien longtemps. Où? A Caen. Quand? Les 25 et 26 novembre prochains. La crème des vins naturels en Normandie, ce sera une grande première!

    Caen1Caen2

    Petit aperçu de la production du représentant jurassien (spéciale dédicace à l'intention des Normands, mais aussi des Auvergnats, Les Dix Vins Cochons, c'est la semaine suivante à Chateldon):

    - Arbois Soliste 2004
    Savagnin de cuve sous voile pendant un an avec 20% de raisins botrytisés. Le nez est très finement oxydatif, d'une grande netteté et élégamment défini. La bouche s'enrobe progressivement, gagnant en harmonie au fil du temps. La finale est joliment croquante, avec des arômes d'épices et d'écale de noix. Un vin dorénavant bien en place, qui procure beaucoup de plaisir.

    - La Foudre d'Escampette 2005
    Une gourmandise Pet' Nat' en passe de devenir un des grands classiques de la maison. Pur chardonnay rond et tonique, avec une légère sucrosité résiduelle et une "bulle qui nettoie", cette Foudre d'Escampette est idéale pour prendre la poudre d'escampette! "Humour!" se serait écrié Antoine Decaunes et nulle part ailleurs! "Et vous trouvez ça drôle?" lui aurait répondu Pine d'huître! "Pine d'huître, il a pas d'organe! Pine d'huître, il a pas d'organe!" Comprenne qui pourra!

    Après ces deux vins blancs apéritifs, l'assemblée s'est soudain mise à chanter à tue-tête: "Viens Poupoule, viens Poupoule, viens!" Poule au blanc et au rouge, une réponse jurassienne à la normande!

    - Arbois PP 2005
    2/3 Ploussard, 1/3 Pinot noir. A moins que ce ne soit 2/3 Ploussot, 1/3 Pinard. A vérifier sur l'étiquette. Le premier nez est un peu sauvage, légèrement réducteur. Il change vite à l'aération. La bouche est fruitée, charnue, ronde et croquante. La finale présentait antérieurement, d'après Jean-Marc, une petite pointe d'oxydation que l'on ne retrouve pas cette fois-ci. Les tanins sont un peu marqués avec une note balsamique volatile. La mise est récente, le vin est en train de se mettre en place, son humeur est changeante actuellement, mais le potentiel est indéniable. A suivre avec intérêt!

    - Arbois PBG 2005
    Encore un vin indécis, au nom définitif incertain. PBG, pour Parcelle en Bas à Gauche. A moins que ce ne soit Ploussard Bien Gaulé! Une couleur, une matière et une concentration impressionnantes! Le premier nez est sur l'amande amère, l'Amaretto, la griotte. "C'est du bizarre" pour un Ploussard! Surtout que pour l'instant, il ne tient pas en place! Mais quel vin! Lorsqu'il se sera un peu assagi et stabilisé, on devrait tenir là une des toutes grandes expressions de ce cépage si capricieux.

    - Arbois Cuvée Marc 2005
    95% Ploussard, 5% Trousseau, en complantation. Une robe d'une intensité et d'une concentration inhabituelles pour un Ploussard. Inhabituelle n'est plus tout à fait le mot exact, au vu de la robe des deux vins précédents, mais celle-ci est noire comme de l'encre, ou presque. Et c'est du Ploussard! Il va falloir que je reprenne rendez-vous avec mon ophtalmo! Le nez est cacaoté, un peu balsamique, avec une petite pointe de végétal. La matière est superbe, comme "toute la came" rentrée ici en 2005. Superbe!

    - Arbois Trousseau 2005
    Une cuvée qu'il va falloir baptiser, maintenant le dépucelage effectué! Exit le Trousseau du Puceau, la version 2004, qui par définition sera unique, vive le Trousseau 2005, dont la robe de soirée n'a rien à envier à celle de Marc. Rond et croquant, concentré, il y a du vin dans cette bouteille! Un cépage à redécouvrir complètement, au vu de cette interprétation brillantissime!

    - Arbois "Chardonnay pas fini " 2005
    Le nom est loin d'être encore trouvé pour ce vin au stade d'ébauche, encore en cuve. Le premier nez est marqué acétate, mais il s'agit de sa première sortie depuis sa naissance, on l'excusera donc bien volontiers. Un Chardonnay récolté à maturité "optimale", c'est à dire avec beaucoup de botrytis, millésime 2005 oblige. Fermentation non terminée, donc encore un peu de sucre, un chouïa de gaz, mais un fruité charmeur. Fraîcheur, droiture, salinité, volupté pour un équilibre quasiment aérien. Un véritable OVNI, à la fraîcheur stupéfiante.

     

    Mauvais joueur, le Seb claque la porte et dégomme les ailettes! Trop fort aux fléchettes, Jean-Marc! Et en rouges 2005 aussi! Y a pas d'lézard! Même s'il manque à cette dégustation une cuvée dénommée "Que d'lézards". On essaiera de remédier à cela bientôt!

    Olif

    Pour mémoire, à Molamboz, on joue aussi aux cartes, ici et !

     

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Une souris chasse l'autre à Pontarlier!

    Devanture

    Petit événement marquant dans la vie gourmande pontissalienne, le Trou de Souris ferme ses portes demain soir! Didier Tardiveau, Maître-fromager affineur, met la clé sous la porte et rebouche son trou à Pontarlier, pour élargir celui qu'il a creusé par la suite à Besançon, au Marché Beaux-Arts. Prévisible, à vrai dire. Les jours de l'enseigne pontissalienne semblaient comptés depuis que le fromager avait élu également domicile dans la capitale du Doubs. Est-ce a dire que les pontissaliens seront désormais privés de fromages haut de gamme? Que nenni!

    Le magasin a été repris par la fromagerie Petite qui souhaite en faire la vitrine de ses produits. Et il sera confié à une souris, Martine, bien connue de la population locale et dont la fibre commerçante n'est plus à démontrer, qui a eu la possibilité d'effectuer un bref apprentissage auprès du Maître. Du bon Comté dans la bonne ville de Pontarlier il y aura toujours! Et vraisemblablement des fromages du reste de la France aussi, puisque l'enseigne perpétuera l'éclectisme qui avait élu domicile ici. Sauf en matière de vins puisque cela fait maintenant quelques mois que la Cave du Trou de Souris est soldée à 50%. Ce qui a permis aux amateurs privilégiés de faire quelques jolies affaires!

    Alors souhaitons bonne chance à Didier Tardiveau pour la suite de sa carrière à Besançon, un genre de semi-retraite méritée, à ce que j'ai cru comprendre, puisqu'il ne sera présent à l'étal que VSD, ce qui lui permettra de se consacrer à l'affinage, aux commandes et à du farniente le reste du temps. Il sera toujours loisible d'aller faire quelques courses de fin de semaine à la capitale!

    Et souhaitons bonne chance aux repreneurs pontissaliens, qui ne devraient pas avoir trop de difficultés à creuser un nouveau trou, puisqu'ils ont opté pour une démarche de qualité.

    Le Trou de Souris ancienne version ferme ses portes demain soir, la nouvelle mouture ouvrira jeudi prochain. Vive le Trou de Souris!

    Olif

  • La légende de Saint-Georges terrassant le sanglier

    St_georges

    "Saint-Georges terrassant le sanglier" ou plus exactement "Saint-Michel terrassant le dragon", allégorie peinte par Mme Olif d'après un tableau existant, mais pour les besoins du blog, on dirait que Michel s'appelle Georges et que le dragon est un sanglier! OK?

    Grenouilles_party_051L'autre soir, les amis du Bon Echanson se sont mis en chasse! En tenue de camouflage mais sans bonnet à plumes sur la tête. Avec pour seule arme un couteau de sommelier. Le gibier, ce n'était pas du dragon, mais un excellent civet de sanglier cuisiné par l'ami Walter de l'Auberge des Montagnards . Par contre, on a convié à table Saint-Georges, vêtu pour l'occasion de sa plus belle nuisette. Un blanc en apéritif, puis une poignée de rouges. Blanc sur rouge, rien ne Gouges! Il faut croire que je ne recule devant aucun jeu de mots vaseux pour faire mon intéressant!

    Petite diagonale des vins du domaine Gouges de Nuits-Saint-Georges, donc, agrémentés de deux pirates. Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle, mais à table et servis par paires, même le blanc, qui était le seul de sa race, mais on en a bu deux bouteilles. Quand même.

    Bourgogne Pinot Blanc 2002
    Il s'agit d'une mutation massale spontanée de Pinot Noir, qui s'est historiquement produite au lieu-dit les Perrières. Le domaine Gouges s'est fait une spécialité de ce vin blanc rare et original, allant jusqu'à en planter dans le secteur des Dames Huguette pour produire ce vin en appellation Bourgogne.
    Nez frais alliant la pierre et le fruit. L'attaque est incisive, tendue et minérale, avec du gras qui se développe en finale, comme pour étoffer le vin et prolonger sa finale. Belle longueur pour un fort joli blanc, prêt à boire.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 1998
    Le nez paraît évolué, avec une note limite liégeuse, fugace, évoluant vers le champignon d'automne à l'aération. Le vin n'est pourtant pas bouchonné, c'est une certitude. La bouche est encore tonique, ne donnant aucune sensation de creux. Le vin n'est pourtant pas hyper étoffé et semble amorcer sa phase de déclin. Passe mieux à table, avec le civet, qu'en dégustation pure.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 2000
    Le nez pinote encore joyeusement, très fruité, avec une petite note terreuse au nez. La bouche est vive, acidulée, fraîche, bien constituée, nerveuse, avec une belle longueur. Un vin supérieur au précédent, qui s'accomode fort bien du civet également.

    Nuits-Saint-Georges Les Porrets 2001
    Le premier nez est un peu fermé, puis délivre progressivement des notes de cacao et de champignon. Les tannins sont à peine rugueux, moins fins que sur le Saint-Georges qui va suivre. Le vin se laisse déjà bien approcher et on devine sans peine une trame caractéristique du terroir des Porrets sur les 3 millésimes dégustés.

    Nuits-Saint-Georges Les Saint-Georges 2001
    Le nez est peu expressif, laissant sourdre une pointe de grillé. Un boisé discret vient souligner une matière à la trame dense et serrée, mais très fine, et particulièrement élégante. Quand il aura la bonne idée de s'épanouir, ce vin devrait être épatant! La grande classe, en fait!

    Nuits-Saint-Georges Les Pruliers 2001, David Duband
    Nez ouvert, sur la griotte, un zeste de fumée, un petit côté renard sauvage et une bonne dose d'alcool. Rond, gras et flatteur en bouche, ses tanins déjà bien fondus se laissent porter par l'alcool. Mais il sait rester séducteur de bout en bout, s'harmonisant et s'améliorant au fur et à mesure de la dégustation.

    Nuits-Saint-Georges Les Saint-Julien 1996, Dominique Laurent
    Un lieu-dit inédit pour moi, à Nuits en tout cas, parce qu'à Bordeaux j'en connais quelques-uns! Nez acétique et volatile. Bouche tendue et acidulée, tout en droiture et en longueur, avec un effet rétractile sur les gencives. Une acidité redoutable, finalement! Le moins convaincant de toute la soirée, la jour et le Nuits si on le compare aux précédents!

    S'il fallait n'avoir qu'une seule de ces bouteilles en cave, ce serait un Saint-Georges, évidemment, du niveau d'un Grand cru et qui est magnifiquement venu à bout du cochon sauvage. Mais tous les vins du domaine Gouges sont recommandables, si l'on en croit ce petit flash-back au pays des Mille et un Nuits.

    Olif

    P.S.: semaine bourguignonne faste, puisque ce week-end se sont enchaînés un sublime Clos de Tart 1998, à point et à boire à genoux, un non moins superbe Chambolle-Musigny 1996 du Comte de Vogüe et un très beau, même si un cran en-dessous, Chambolle-Musigny 1998 La Combe d'orveau d'Anne Gros. Il y a des moments comme ça où toute la Bourgogne semble magique!


  • Plan B à la Saint Dimitri et aux Jardins!

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    Tellement vivant, le millésime 2006 dans le Jura, qu'il ne s'est pas laissé attraper! Dimitri n'a pas eu droit à son Tutti Frutti mais l'ardoise signée Véro était tellement jolie que le jardinier de Saint-Vincent n'a pas eu le courage de l'effacer! On a donc troqué in extremis la bulle brut de cuve pour une autre bulle, plus travaillée et présentée en bouteille. Une bulle biodynamique, fraîchement capturée par un Saint-Vernier pétillant, tout juste de retour de Champagne. Une Champagne de vignerons, une Champagne de terroirs, une Champagne un peu alternative, avec des producteurs majoritairement situés dans l'Aube ou dans l'Aisne, de vrais vins de Champagne qui savent allumer l'oeil des apprentis jardiniers, venus en nombre faire sauter les bouchons.

    Divers_037 Champagne Jacques Lassaigne, Les Vignes de Montgueux, Blanc de blancs
    Joli nez, acidulé et frais. La bulle est fine, élégante et tonique, qui pétille en attaque, incisive et joyeuse. Belle mise en bouche que cette solera sur deux millésimes (2001 et 2002), à base de pur chardonnay planté sur sol crayeux, qui apporte fraîcheur et minéralité. Une réussite, signée Emmanuel Lassaigne.

    Champagne Jacques Lassaigne, Les Vignes de Montgueux, Millésime 2000
    La robe est légèrement dorée. La bulle, un peu plus grosse, peine à monter à la surface. Le nez est plus vineux, levurien, brioché, à peine boisé. L'attaque est vive et claquante, le milieu de bouche est dense et profond, la finale possède une petite pointe d'amertume. Visiblement destiné à la table, ce Champagne mérite un petit peu de temps pour s'harmoniser.

    L'assemblée est partagée concernant ces deux Champagnes Lassaigne, certains préférant la fraîcheur de la cuvée non millésimée, d'autres appréciant la densité et la vinosité du millésime 2000. Un domaine à suivre de près, en tout cas, qui fait honneur aux producteurs de l'Aube. Le Champagne de l'Aube, on peut boire jusqu'au bout de la nuit!

    Divers_038 Françoise Bedel Brut, Blanc de noirs
    Bulle rare et précieuse, bien ronde, un peu grosse. Nez vineux, riche, bouche large mais tonique, puissante et ample, longue. Un beau Champagne de table, masculin, mais élaboré par une femme de conviction, en biodynamie depuis 1998. Un domaine situé à Crouttes sur Marne, charmant village de l'Aisne. Le Champagne de l'Aisne, on peut en boire tout l'hiver!

    Vouette et Sorbée 2002, Fidèle, Extra-brut
    Mousse crémeuse au service. Robe dorée aux reflets lilacés. Nez riche et puissant, empyreumatique,Divers_039 légèrement miellé, avec une petite note oxydative de pomme blette. Bouche relativement droite, en léger décalage avec le nez parce qu'on l'attendrait plus large. 100% barrique, dont un peu de neuf 100% Pinot noir, non dosé. Elevage de 8 mois. L'école d'Anselme Selosse et une cuvée déjà collector, introuvable et spéculative! Le néo-vigneron, qui a repris le domaine familial, s'appelle Bertrand Gautherot. Il est domicilé à Buxières sur Arces, dans l'Aube ,et cultive du Pinot Noir sur une bande de calcaire du kimmeridgien, comme à Chablis. Du rouge sur une terre à blancs, une bonne école, et un Champagne plutôt marquant! Le Champagne de l'Aube...

    Divers_042 Larmandier-Bernier rosé
    Un rosé de saignée en Champagne, c'est plutôt rare! Tout en raisins 1er cru et non dosé! Extra-brut! La robe est couleur groseille. le nez est d'abord fermé, s'ouvrant à l'aération et affirmant son caractère vineux dans la finale. La bulle soutient discrètement l'ensemble, permettant à l'aromatique de rester bien fraîche.



    ça mousse aux Jardins!
    Vidéo envoyée par olif

    Exquise, Jacques Selosse
    Nez sur la pomme verte ,très fruit, bulle foisonnante, un peu de sucre. Voilà un équilibre sec-demi sec qui privilégie la fraîcheur par son côté aérien. De la dentelle, un vrai petit bonheur!

    Le Champagne de la Marne, on peut en boire jusqu'à l'aube avec un petit tricot en laine, finalement!

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    Olif

  • Frissons tropéziens à Halloween

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    Tropez Mablavous était un homme bon. D'une gentillesse hors du commun. Toujours prêt à se plier en 4 pour poster votre courrier ou se couper en 2 pour laisser son tour chez le boucher. D'une politesse rare, il faisait mille courbettes lorsqu'on lui accordait quelque faveur. Il portait bien son nom, il fallait l'avouer. Est-ce cela qui lui a valu les honneurs de la canonisation? Ou alors l'abus de rosé de Provence des vignerons de la Presqu'île? Nul ne saurait le dire, ma tête à couper, comme nul ne sait pour quelle raison cette adorable cité varoise, connue pour sa débauche de stupre et de lucre depuis les années 50-60, a hérité de son saint patronage. La maréchaussée a veillé un temps, grâce au vénérable adjudant-chef Cruchot, de funes(te) mémoire pour les cinéphiles, mais l'heure de la retraite a pour lui depuis longtemps déjà sonné.

    Fin octobre, à Saint Tropez, c'est la fin de saison! Saint Trop', c'est trop? Grande braderie de la collection hiver, qui attire le chaland pour un dernier sursaut presqu'insulaire. Plus de 120 000 personnes attendues pendant le week-end au bord du golfe, l'horreur fourmillante avant Halloween! 120 000 badauds, + 4, débarqués par hasard, en quête de quiétude azuréenne de Toussaint. A peineSainttrop_017 le temps de faire trempette des pieds au cimetière marin que la fièvre acheteuse contamine la gent féminine olifienne et que les étals succombent sous leurs coups de boutoirs répétés! Deux ou trois choses, même pas en solde (on ne se refait pas), même pas buvables, sont venues finir de remplir le coffre du Break VW familial.

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    Place des Lices, une veille de Toussaint. Les boules! Pas un seul joueur de pétanque! Eddy, reviens!

    Sainttrop_051Direction les plages, alors, Tahiti par exemple, essuyer un coup de gros temps pour un bain frissonnant d'Halloween, aux allures océanes. Quelques vaguelettes bien senties bourrées d'iode pour montagnard égaré. La veille, c'était grand bleu et mer d'huile à Pampelonne, une eau pas suffisamment fraîche pour décourager le plagiste de fin de saison. Heureusement, j'avais oublié mon maillot! Même si je dois avouer que l'on m'a un peu aidé! Il m'a néanmoins fallu du courage pour résister à me baigner dans le plus simple appareil. L'esprit de Cruchot m'habitait. Dommage que la phrase soit à l'imparfait!

    Question glou, le budget ayant fondu dans des doudounes et des chaussures, pas d'extravagances! Juste quelque bouteille basique en accompagnement de quelque miam, dans quelques lieux qui méritent mention. Pas de sorties nocturnes du côté de Port-Grimaud, Sainte-Maxime ou Fréjus, les places de parking étant tellement chères, quoique gratuites pour certaines, qu'une fois la VW déposée, sur les coups de 17 heures, plus question d'y toucher avant le lendemain midi! L'occasion de tester les adresses dans un périmètre restreint autour de l'hôtel. Tout en se pliant aux exigences pré-adolescentes des juniors.

    Chez Al Gusto, cuisine italienne, pâtes fraîches fraîches, dos de loup cuit à la peau et Château Minuty Cuvée de l'Oratoire 2005, un blanc simple et fruité, frais et droit. Chez Régis, sushis et cuisine thaï, sauf que le mardi d'Halloween, gros souci, y'a plus de sushis, pour cause de fermeture annuelle le soir même. Il reste tout juste une bouteille de Bandol rosé 2005 du Domaine des Salettes pour accompagner l'émincé de boeuf thaï. une cuisine pourtant assez juste et goûteuse, qui mérite qu'on lui accorde une deuxième chance, en dehors des veilles de fermeture. Sinon, le Bandol, correct, finement épicé et acidulé, pas de quoi se mettre à genoux, mais j'étais bien assis, de toute façon.
    Et puis un troisième repas, sur le port, face aux yachts, pour faire plaisir aux enfants, dans un endroit dont je tairai l'adresse, par pudeur et magnanimité. On ne relèvera de ce naufrage qu'un Côtes de Provence 2005 du Château de Selle, Domaines Ott, un rosé coeur de grain au prix largement surfait, mais dont la finesse de grain est tout de même bien séduisante. Mme Olif, qui ne regarde pas les prix sur la carte (de toute façon, c'est moi qui choisis!), ne s'est pas laissée duper et a plébiscité cette bouteille.Sainttrop_054

    Un petit tour par Ramatuelle, un bref hommage à Fanfan la Tulipe, et c'est le retour. Furtif coup d'oeil autoroutier à la montagne Sainte-Victoire, si bien peinte par Cézanne et dépeinte par Anaïk, du Confit c'est pas gras. Voilà déjà les Alpes, puis le Jura, et enfin le Haut-Doubs. 834 mètres de dénivelé positif à l'altimètre entre Saint-Trop' et Pontarlier, 24° C de dénivelé négatif au thermomètre. On a bien fait de rapporter des doudounes de la grande braderie tropézienne!


    Olif