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  • Prieuré de Font Juvénal, Cabardès

    Fontjuvenallogo

    Il s'agit en fait de la découverte (pour moi) de ce Salon des vins de Besançon, qui s'est tenu le week-end dernier, et ce sera le dernier compte-rendu de cette série. Cabardès, fief des seigneurs de Cabaret, un des 4 Châteaux de Lastours, haut-lieu de la résistance cathare, bien avant que Liza Minelli ne chante:

    Start by admitting from craddle to tomb
    It is not that long a stay
    Life is a cabaret old chum
    Come to the cabaret
    Life is a cabaret old chum
    Come to the cabaret

    La particularité de l'appellation Cabardès est de se trouver à la croisée des chemins, subissant une double influence, méditerranéenne et océanique, ce qui lui permet d'assembler à parts égales les cépages des deux régions.

    Le Prieuré de Font Juvénal est situé à Conques sur Orbiel. Il est dirigé par Georges et Colette Casadesus.

    Fontaine de Jouvence 2004
    Merlot, Cabernet, Grenache et Syrah, élevage 12 mois en cuve béton. Rond et soyeux, frais et fruité, c'est une fort gouleyante entrée de gamme.

    Asphodèle 2002
    45% Merlot, 30% Cabernet sauvignon ,complété par Grenache et Syrah, 24 mois en cuve. Le premier nez est légèrement animal, un peu évolué. Les tanins sont souples, bien fondus. La finale voit apparaître des notes de cerise et de cacao, à moins que ce ne soit l'étal d'épices qui est situé juste à côté.

    Sauvage 2002
    60% Cabernet Sauvignon, 20% Merlot, complété par Grenache et Syrah, 19 à 24 mois de fût, dont une petite  proportion de neuf. Le premier nez est d'ailleurs légèrement boisé, très puissant, gras et costaud, sans être agressif. Du soyeux dans les tanins, un peu d'alcool encore perçu en finale, ce Sauvage est en train de s'apprivoiser mais il vaut mieux l'attendre encore un peu.

    ? 2003
    Une cuvée élaborée pour la première fois dans ce si particulier millésime 2003. Il s'agit de Muscat et Viognier récoltés en surmaturité et laissés sur lattes pour un passerillage. Elevage 6 mois en fût neuf. C'est plutôt une réussite, un vin agréablement aérien, qui m'évoque la Douce Providence du Clos du Gravillas. Une légèreté muscatée et gourmande. Le nom, c'est "?", parce que ses géniteurs se demandaient bien ce qui allait ressortir de cette mystérieuse alchimie. On pourrait l'appeler "!", maintenant!


    Divers_057

    Olif

  • Sol-Payré, Roussillon

    Sol_payre


    Situé à Elne, dans les PO (66, le diminutif n'est pas de moi!), le domaine Sol-Payré n'a pas l'âme aussi noire que ne le laisse penser le nom de ses cuvées. Au contraire, Pascale et Jean-Claude Sol y produisent des vins colorés et chatoyants, agréablement mis en valeur par la tchatche de Mme Veillet, responsable commerciale du domaine. Des vins tchatchoyants? On se trouve donc toujours au Salon des Vins de Besançon, et, après le compte-rendu sur le domaine de La Tour Penedesses, même si l'ordre chronologique de la dégustation n'a pas été respecté, on reste dans le Sud. Roussillon et Languedoc, deux entités qui devraient se retrouver sous la même bannière, ce qui n'a pas fini de faire jaser dans le Landerneau local, aux antipodes de celui de Bretagne.

    Mais en attendant, place aux vins!

    Muscat sec La Pierre Blanche 2005
    Sec, vif et fruité, gouleyant, voilà un fort joli vin de muscat à apprécier sous la tonnelle aux beaux jours. Il passe aussi très bien en hiver!

    Côtes du Roussillon tradition 2004
    Carignan, grenache et mourvèdre dans des proportions identiques. Un vin brut de cuve, franc et fruité, avec une mâche finale croquante.

    Côtes du Roussillon 2004, élevé en fût de chêne
    Malgré l'élevage, ce vin offre un beau nez bien fruité. Rond et gras, bien structuré, il possède de jolis tanins et un bel équilibre gourmand.

    Imo Pectore 2003
    "Du fond du coeur", ce carignan majoritaire (80%) n'a pas vu de bois. Ses arômes de fruits à noyau (cerise, griotte), relevés par un côté animal soyeux, savent se faire caressants au palais. Beaucoup d'élégance et de pureté de fruit dans cette bouteille déjà bien abordable.

    Ater 2003
    80% syrah. Traduction: un vin "noir"!. Au nez lardé, bien typé par le cépage et à la bouche corpulente. Une jolie matière qui demande un peu de temps pour se fondre.

    Scelerata 2003
    40% carignan, 40% syrah, 10% mourvèdre, 10% grenache, élevage en fût. Le vin de la raison, noir également, mais qui vient aussi du fond du coeur! "L'âme noire". Celle qui m'avait totalement séduite en millésime 2001 et qui avait tenu la dragée haute à ses semblables, même les plus huppés! 2003 est dans la lignée. Beaucoup de fraîcheur et de finesse dans les tanins, encore un peu de boisé perceptible, mais sans agressivité, bien enrobé par la rondeur de l'alcool.


    Voilà une gamme ma foi fort cohérente, homogène, dont la dégustation m'a procuré beaucoup de plaisir.


    A Elne, on fait aussi du Rivesaltes, et comme toute dégustation digne de ce nom se termine par un petit sucre:

    Rivesaltes grenat 2003
    Nez sur les petits fruits rouges à loyaux, bouche sur la rondeur de l'alcool, qu imanque d'un peu de longueur à mon goût. Son prix plus que raisonnable en fait un vin néanmoins très recommandable.

    Muscat de Rivesaltes 2005
    Assemblage de 50% de Muscat à petits grains et de 50% de Muscat d'Alexandrie, ce vin a le peps et la fraîcheur tonique idéale, du raisin à croquer pour le plaisir.

    Rivesaltes Hors d'âge, Terre de Pierres
    Une grande bouteille pour terminer, plébiscitée par nombre de dégustateurs. Un superbe rancio qui appelle le cigare ou le chocolat, pourvu d'une grande longueur et d'une persistance à toute épreuve.


    Olif

  • Le gendarme et les blogueurs

    Halloween approche et la famille Olif a envie de sensations fortes. Et qu'est-ce qui fait le plus peur, à l'heure actuelle, hormis les citrouilles et les vampires? Je vous le demande! Eh! bien, la plus grande peur de nos contemporains, surtout lorsqu'ils prennent le volant, c'est la peur...

    Gdstaffptt

    ...du gendarme!

    Ce n'est peut-être plus de saison, mais si l'envie me prend de courir tout nu sur la plage de Pampelonne, vais-je me faire courser par Cruchot et ses sbires?

    Chassnudist

    Bon, finalement, je ne suis pas trop inquiet! Mais si, par le plus grand des hasards, quelques blogueuses, blogueurs ou lecteurs du Blog d'Olif avaient deux ou trois adresses recommandables de bons restaurants sur le secteur Saint-Tropez, Sainte-Maxime, Fréjus, je suis preneur. Pas forcément les plus chers, mais les plus sympas et les plus authentiques. Et pis, si y'a pas d'adresses, c'est pas grave, j'arriverai bien à me débrouiller, je demanderai à Johnny!

    Olif

  • La Tour Penedesses, Languedoc

    Penedesses_003

    Repris en 2000, ce domaine de Gabian, dans l'Hérault, entre Pézenas et Faugères est dirigé de main de maître par Alexandre Fouque, jeune vigneron au sang chaud. Moitié corse, moitié varois, c'est un tempérament aussi volcanique que ses terroirs, comme a dit de lui Antoine Gerbelle, journaliste à la Revue du Vin de France, avec qui il a eu quelque divergence de vue à une époque.

    C'est vrai qu'il n'a pas sa langue dans sa poche, Alexandre, balançant aussi bien quelques vérités bien senties à l'encontre de la profession et des instances, qu'haranguant le passant pour l'inciter à découvrir ses vins. Une foule hétéroclite à ce Salon des Vins de Besançon, allant du consommateur de base au dégustateur de tarif en passant par l'érudit de service et l'hédoniste terroiriste jurassique, mais une assemblée dans l'ensemble plutôt chaleureuse, qui incite visiblement les exposants à revenir.

    Sérieux et appliqué, calepin dans la poche et stylo sur l'oreille, comme aux plus Grands Jours, compte-rendu exhaustif de tout ce qu'Alexandre proposait à la dégustation ce jour-là:

    Tempranillo 2003, Vin de Pays de Cassan
    Un Espagnol en Languedoc, présent de longue date, mais systématiquement arraché. Il en persiste ça et là et l'ibère aime le chaud. 2003 lui a particulièrement convenu, le laissant s'exprimer à sa convenance. Une belle maturité, sur des notes de fruits noirs, mais beaucoup de fraîcheur. De la rondeur, également, car le vin est corpulent, et des tanins croquants en finale. C'est très bon!

    Cuvée Antique 2003, Coteaux du Languedoc
    L'entrée de gamme du domaine en AOC Coteaux du Languedoc, mais un vin qu'Alexandre bichonne autant que les autres, voire plus, car ce vin constitue la carte d'identité du domaine. Dominante grenache (60%) pour un beau nez fruité, avec une toute petite touche de réglisse. La bouche est savoureuse, fine et élégante, privilégiant la fraîcheur et la buvabilité, comme sur la cuvée qui va suivre.

    Faugères 2004
    Constitué à 60% par de la syrah, le vin reste néanmoins frais en bouche, francdu collier, avec des tanins fins.

    Les Volcans 2004, Coteaux du Languedoc
    Un peu fermé à l'ouverture (j'adore cette expression, souvent prononcée de la manière la plus sérieuse du monde!), il s'ouvre progressivement et développe beaucoup d'ampleur en bouche, malgré des tanins serrés. La finale est à peine tannique, mais la mise est récente, et le vin, bâti sur la fraîcheur du fruit, possède beaucoup d'élégance.

    Les Raisins de la colère 2004, Faugères
    70% syrah, 30% mourvèdre. Une cuvée qui aurait pu également s'appeler les Bâtons dans les roues tellement on a créé des difficultés au vigneron lorsqu'il a racheté des vignes sur l'AOC Faugères. Mais ces Raisins de la colère sont apaisants, apaisés, soyeux, épanouis et caressants, laissant pour l'instant s'exprimer pleinement le fruit. La mise est également très récente.

    Clos de Magrignan, Montée des Schistes 2004, Coteaux du Languedoc
    Pur syrah sur schistes, c'est un vin puissant, au nez de réglisse, de cachou, de zan, mais avec des tanins doux et caressants, non dénués de fraîcheur. Un vin taillé pour la garde.

    Vendanges tardives de grenache noir, Vin de Table
    De très petits rendements (9 hl/ha), une vendange en surmaturité, et des fermentations très poussées font que ce vin se goûte quasiment sec (à peine 15 g de sucres résiduels). Droit et minéral, il possède une longueur exceptionnel qui le destine à affronter des viandes en sauce. Une vague ressemblance avec la Petite Sibérie, sa lointaine cousine, mais pas tout à fait le même prix!

    Carthagène rouge
    Une superbe mistelle élaborée avec du grenache noir et mutée à la Fine, gourmande et fraîche, avec juste ce qu'il faut de rondeur apportée par l'alcool. De la dentelle!

    Un domaine dont je possédais quelques bribes et que je suis heureux d'avoir pu découvrir plus en profondeur, en compagnie de l'artisan-vigneron, comme il se définit lui-même. Des rouges colorés et charpentés, ce qui n'empêche pas la finesse, ni la buvabilité, et des cuvées étonnantes d'une grande originalité.

    Olif

  • Le preux Prince de (farfe)Lu passé à la question

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

     

    Un air de déjà vu mais cette fois-ci, ce Prince avait pour nom Estèbe et, en feuilletant son blog, j'ai eu comme des voix. "Preux Olif, va et boute-moi ces anglois hors de France! Et puis, lorsque tu auras fini, réponds-moi à ce questionnaire!"

    "Oui, Ô Grand Inquisiteur!", acquiescai-je, avant d'obtempérer. Les Anglais déjà reflués par le Shuttle, j'empoignai le questionnaire à bras le corps. "Pas facile, pas facile", me pensai-je en moi-même, "Vais-je être à la hauteur des espérances du Grand Mufti? Ou bien va-t'il me brûler à feu vif dans son wok en place de G'nève, à deux pas du jet d'eau?"

    Il ne sera pas dit que je me sois rendu à l'Helvète Inquisition sans combattre, même s'il n'est pas facile de répondre avec un entonnoir dans la bouche et une chèvre qui vous lèche les pieds que l'on a enduits de gros sel au préalable!


    - Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4e ligne

    "Un foetus de martien gluant, vert et mou, maculant un vieux Kleenex, c'est tout le souvenir que laisse une jeune lesbienne à sa compagne, après un 69 à la fin duquel elle a éternué sans préservatif."

    Les Nuls, Le Livre, Editions Albin Michel, 1990. C'était juste après qu'il y ait Bruno qu'arrête. Les pages ne sont pas numérotées, mais j'en suis au moins à ma quatrième ligne!
     

    - Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télé?

    Le branchement de la prise antenne, qui avait lâché, empêchant ma femme et mes enfants de se rendre à Wisteria Lane suivre les péripéties de Bree, Susan, Gabrielle et Lynette. Bon, j'avoue, après, j'ai aussi regardé Desperate!

    - Sans vérifier, quelle heure est-il?

    22 heures 10.

    Vérifiez, il est:

    Comment, je ne suis pas encore couché?

    - Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur?

    J'entends Thierry Jullien égrener ses chansons aigres, douces, pimentées et salaces, quand elles ne sont pas humanitaires, même si la décence m'interdit, ou presque, d'en rapporter des bribes ici. "Le Tampax et les règles changent", âmes sensibles s'abstenir!

    - Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu’avez-vous fait?

    La dernière fois que je suis sorti, c'était pour rentrer ... à la maison. J'étais au cabinet...au fond du jardin! Un peu plus loin, en fait.

    - Que portez-vous?

    Je porte ma croix, toute la sainte journée. Vivement le soir, que je puisse répondre à des questionnaires farfelus grâce à Estèbe!

    - Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous?

    Avant de répondre à ce questionnaire, je regardais l'Encyclopédie Universalis, afin de préparer au mieux les réponses aux questions de ce fichu questionnaire.

    - Avez-vous rêvé cette nuit?

    Malheureusement, j'ai rêvé que je remplissais ce questionnaire ce soir. Funeste prémonition!

    - Quand avez-vous ri la dernière fois?

    En feuilletant le bouquin des Nuls pour trouver une quatrième ligne rigolote à la page 18.

    - Qu’y a-t-il sur les murs de la pièce où vous êtes?

    Du papier peint, qu'il faudrait bien changer un de ces jours.

    - Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui?

    Aujourd'hui, j'ai vu le questionnaire farfelu d'Estèbe. Etrange, non?

    - Que pensez-vous de ce questionnaire?

    Quel questionnaire?

    - Quel est le dernier film que vous avez vu?

    "Otages", sur Canal +, un pur navet avec Bruce Willis. A la place, il n'y avait même pas un questionnaire auquel répondre sur le Web, ce soir-là. Même pas déçu, en fait, j'étais sûr que ça allait être nul. Le problème, c'est que ce soir, il y a peut-être un bon film à la télé!

    - Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez?

    Des croissants, pour déjeuner avant de passer à la banque.

    - Dites-nous quelque chose de vous que ne nous savons pas encore.

    Je suis devenu multimillionnaire dans la nuit. Quelqu'un veut un croissant?

    - Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde, à part la politique et la culpabilité, que changeriez-vous?

    Je prônerais l'alternance. Qu'une année sur deux, l'hémisphère Nord passe au Sud, et vice et versa. Avoir la tête en bas une année sur deux, ça doit faire drôle! Et que les pays riches soient pauvres une année sur deux. Et vice et versa! Peut-être pas une bonne idée, ça! Je ne sais pas si je reverrais mes multimillions l'année d'après!

    - Aimez-vous danser?

    Non plus, je garde le sac à Estèbe!

    - George Bush?

    Qu'il vienne à faire un malaise dans la rue, je ne suis pas certain d'avoir le courage de lui faire du bouche à Bush.

    - Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille?

    Eve.

    - Et si c’était un garçon?

    Adam.

    - Que voudriez-vous que Dieu vous dise quand vous franchirez les portes du paradis?

    Toi ici, mon fils? Retourne vite en bas, tu as encore du boulot!

    - Avez-vous déjà pensé vivre à l’étranger?

    Non, parce que comme l'a écrit Pierre Desproges, Les étrangers sont nuls! Tous! Il ne me reste plus qu'à partir vivre sur Bételgeuse. Ils font du vin, là-bas?

    - Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog?

    Dans la catégorie Blogueurs appelés à répondre au questionnaire farfelu, les nominés sont: Laurent B., PhR, Eric B. et Emilie25. S'ils ont envie de se laisser aller à un brin de fantaisie...

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    Olif

  • Un jour mon Prince viendra!

    Olif et les sept Vins! C'est une variante inconnue de Disney! Je plante le décor! Une maison coquette, perdue dans les montagnes du Jura, mais un peu à la ville quand même. Ma femme partie faire deux ou trois courses, mes gnomes pas encore rentrés de l'école, et moi-même occupé à faire un peu de ménage à la cave. En tablier, le balai à la main, désolé je n'ai pas de photo! Siffler une ritournelle, voire la chanter, en faisant voler la poussière, demi-dalle par demi-dalle. Et surtout déplacer précautionneusement des bouteilles, empilées depuis la nuit des temps, ou presque. Faire des découvertes ou plus exactement remettre la main sur des flacons oubliés, volontairement au départ, mais dont il serait quand même un peu temps de suivre leur évolution.

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !


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    Non, pas celui-là! Faut pas exagérer! Je recommence!

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

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    Prince Probus 1998, Cahors, Clos Triguédina

    Ce Prince-là a encore des allures de Zorro, tellement sa cape est noire! Je ne sais pas vous mais moi, les vrais vins de Cahors, je les aime avec de la bouteille! Et celui-là commence tout juste à s'amadouer, d'une jeunesse encore fougueuse, avec une perception tannique légèrement boisée persistante. Pas vraiment gênant, en fait, tant le vin a du corps et du galbe. Expressif, tant au nez qu'en bouche, il fait bon le goûter et se dire qu'on peut le réenfouir sous une pile, pour le retrouver dans quelques années, à l'occasion d'un futur grand ménage.


    Comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai également épousseté une bouteille de Château la Caminade 1998, La Commandery. Eh! bien, à ce stade, le vin est parfait! Rond, fondu, sans tanins  marqués mais avec beaucoup de corps et de concentration. Il ira peut-être à peine moins loin que le Preux Chevalier d'avant mais procure actuellement des sensations fortes!

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    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Les enjeux de la Santé publique: un véritable problème de santé mentale!

    C'est Guillaume, de Vins de Loire, qui le premier a fait passer le message: amateurs de vins de tous les pays, unissons-nous contre l'iniquité de la Direction Générale de la Santé!

    Morceau choisi:

    "Réduire la consommation globale d’alcool reste le seul moyen de répondre avec efficacité aux enjeux de santé publique posés par la consommation d’alcool. C’est aussi l’objectif de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. L’atteindre passe par l’augmentation du nombre d’abstinents et la réduction de la consommation des petits et moyens buveurs, les plus nombreux."

    C'est ce qui s'appelle empoigner le taureau par les cornes, mais j'aimerais bien quand même bien qu'on m'explique en quoi réduire la consommation des petits et moyens buveurs, qui n'est pas censée constituer une "consommation problématique", c'est-à-dire potentiellement nocive, pourrait être efficace sur la réduction des problèmes liés à l'alcool. C'est ce qu'on appelle se tromper de cible, même s'il est vrai que réduire la consommation globale d'alcool est le meilleur moyen de réduire la consommation globale d'alcool. Monsieur Lapalisse n'aurait guère fait mieux! Quoique... Lui n'a pas fait Polytechnique!

    Pour paraphraser ce Monsieur Arwidson, qui a pondu un tel bijou, je ne saurais mieux dire que "Réduire les enjeux de santé publique reste le seul moyen de répondre avec efficacité aux problèmes posés par la Santé publique!" Afin de ne pas y laisser sa santé mentale! Parce que si l'alcool, sous forme majoritaire de vin, est "la substance psychoactive la plus consommée en France", c'est possiblement un bienfait.  Au risque de sombrer dans le psychopassif! A titre indicatif, selon la Caisse Primaire d'Assurance Maladie, dans une lettre adressée aux médecins en mars 2006:

    "Une consommation exceptionnellement élevée
    Une étude menée par l'Assurance Maladie et publiée en 2003 présente les caractéristiques des personnes concernées par ce type de prescription. Quantitativement, 24,5 % de la population a bénéficié au moins une fois d'un remboursement de médicaments psychotropes, prescrits par un médecin généraliste dans 96 % des cas. Cette proportion augmente avec l'âge : elle est beaucoup plus importante chez les femmes de plus de 70 ans (54,8 %) que chez les hommes du même âge (32,9 %). Par ailleurs, les taux les plus élevés de consommation d'anxiolytiques se retrouvent surtout sur un axe transversal situé au centre de la France. Tandis que pour les hypnotiques, les plus forts taux s'observent essentiellement au nord. Autre fait marquant : parmi les 11,2 % de la population régulièrement consommatrice de psychotropes (i.e. plus de quatre remboursements par an), plus de 40 % consomment régulièrement à la fois des anxiolytiques et des hypnotiques."


    Le lobby pharmaceutique a visiblement plus de poids que celui des vignerons, mais il a surtout la caution des médecins! Prescrire un petit verre de blanc matin midi et soir n'est pas politiquement correct, il est vrai. Surtout celui du matin! Je précise que la CPAM voudrait bien également réduire la consommation d'anxyolytiques, mais dans un pur objectif d'économie sur un poste de dépenses très élevé.

    Si Boire tue, l'ennui aussi, qui, lui, naquit un jour de l'uniformité. Back to the Past et en route vers la nouvelle Prohibition, qui peut-être redonnera un peu de piment à la vie si terne de nos technocrates. Nous autres, les bons vivants, on s'adaptera, avant que le cancer des Voies aérodigestives supérieures ou du foie ne nous rattrappe!

    Seule solution pour les petits et moyens buveurs, afin d'échapper à la politique mesquine du Directeur Général de la Santé: devenir excessif!

    Carpe diem!


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    J'ai connu l'abstinence,

    J'ai connu la patience,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'ai voulu te le dire,

    J'ai voulu te l'écrire,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'ai envie de la vie éternelle,

    J'ai envie d'un sourire fraternel,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    J'aime les filles si sensuelles,

    J'aime les filles si réelles,

    Et encore,

    Je suis gentil!

    La vie ne fait que commencer

    J'ai peur de ce qui peut m'arriver

    (...)

    Notre Père qui êtes aux Cieux

    Notre Père qu'on appelle Dieu

    Es-tu sûr d'exister?

    (...)
    L'abstinence
    Envoyé par Maat sur wat.tv

    L'abstinence, par Mâat, futur grand groupe de rock hexagonal.


    Olif

  • News arboisiennes

    Profitant d'un séminaire se tenant à la Saline Royale d'Arc et Senans, mon véhicule auto-piloté a, par coupable habitude, prit la direction d'Arbois, me donnant l'opportunité d'une petite prise de température (buccale) post vendange. Pas de fébrilité excessive chez Stéphane Tissot, en train de soutirer ses rouges 2005 pendant que les 2006 fermentent joyeusement. Il fallait couper tôt, cette année, pour avoir terminé avant le dernier week-end de septembre, noyé sous les eaux. Petit paradoxe vigneron, Stéphane fait désormais partie des premiers vignerons à vendanger, tandis que certains (pas forcément les meilleurs) se vantent d'attendre le plus possible, que leur raisin soit bien mûr! Le truc, c'est que Stéphane a constaté que, depuis la conversion en biodynamie, ses raisins sont plus précocément à bonne maturité. Allez comprendre!

    Bon, alors quelques nouvelles de chez André et Mireille Tissot, en vrac et vite fait:

    - le site internet du domaine, tant attendu, vient de voir le jour, et ce n'est pas trop tôt! Perfectionniste comme à son habitude, Stéphane veut en faire un outil exhaustif sur le domaine, à l'usage du professionnel comme de l'amateur, avec études de terroir, fiches techniques, etc.

    - les rouges 2005 (poulsard et trousseau) sont de petites merveilles. Ben oui, on les a goûtés, puisqu'ils étaient en train d'être soutirés! Tous les poulsards du domaine sont désormais vinifiés sans soufre, même la cuvée parcellaire des Bruyères, qui a de nouveau été isolée cette année.

    - Le Clos de la Tour de Curon 2004 va être mis en bouteilles dans une dizaine de jours et ne devrait pas tarder à défrayer la chronique. Par ses qualités, c'est sûr, un équilibre inédit dans le Jura jusqu'alors, et une finale pharaonnesque digne d'un Schoenenbourg de Marcel Deiss ou d'un Batard-Montrachet de Ramonet. Par son prix aussi, qui va en faire tousser plus d'un, de l'inédit dans le Jura également, mais on en reparlera après la sortie!

    - Le Paille 2006 a été récolté en abondance. Les raisins de poulsard et de savagnin commencent à flétrir gentiment et se goûtent déjà bien actuellement. Un ou deux pépins à recracher de temps en temps, quand même! Il y aura de l'Audace, de la Spirale et même le retour d'un véritable vin de paille élaboré dans les règles de l'art.

    - Egalement goûté un délicieux breuvage qui ne ressemble à rien de connu jusqu'à présent, à la couleur rose orangée rappelant étonnamment le pamplemousse rose. Au goût également, mais c'est peut-être de l'auto-suggestion. Beaucoup d'acidité, en tout cas, et du sucre, puisqu'il s'agit d'un trousseau surmaturé, passerillé et botrytisé. Un genre d'accident qui devrait donner naissance à un truc de "ouf"! A suivre avec intérêt!

    Voilà, c'était le JT d'Olif, en léger différé d'Arbois et de Montigny les Arsures. Je vous épargne les sujets passionnants abordés lors de mon séminaire à Arc et Senans!

    Olif

  • A Gladiator in the kitchen

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    « Ave Cesar! Morituri te salutant! »

    La cuisine transformée en arène de cirque, voilà qui devient habituel en cette saison de transhumance des crustacés et coquillages.

    Après avoir joué les Scissors (gladiateur qui tranche et qui taille!) avec une doublette de homards le week-end précédent, Olifus avait pour mission d’affronter une horde de Pecten maximus lourdement harnachées en provenance des lointaines contrées armoricaines. Ne reculant pas devant le nombre, le gladiateur devait faire preuve de dextérité pour en venir à bout, d’autant plus qu’elles jouissaient des faveurs d’une foule partisane en délire, la fourchette à la main,  scandant à tue-tête, comme dans un film américain: « Maximus! Maximus! Maximus! »

    Délaissant son trident de rétiaire et son bouclier de mirmillon, armé d’un seul glaive parfaitement aiguisé, Olifus foula le carrelage de l’arène en sandales et d’un coup d’œil circulaire, prit conscience de l’importance de l’enjeu. Les premières coquilles avaient colonisé la table et l’encerclaient totalement! L’une d’entre elles, réprimant tant bien que mal un bâillement, déclencha sans le vouloir les hostilités. Prompt comme l’éclair, le glaive s’insinua dans son interstice et lui trancha la gorge, l‘ébarbant d‘un coup d‘un seul. Au lieu de réagir intelligemment, sept autres ne purent que l’imiter, comme le veut l’adage, et empruntèrent le même chemin.

    « Rhhhaaaa! »

    Pas un râle de blessé, mais un cri de guerre redoutable qui fit reculer d‘un pas les adversaires. Le goût du sang avait envahit le gladiateur qui porta son glaive à sa bouche, essuyant d’un revers de langue une lamelle nacrée arrachée à l’ennemi, s’appropriant ainsi sa force et prenant définitivement l’ascendant psychologique. Public sensible s’abstenir, ce qui explique par ailleurs l’absence de visuel pour cette scène particulièrement pénible.

    Tchac! Zac! Flotch! Et re-Tchac! Des coups comme s’il en pleuvait et les Pecten s’entassaient au fur et à mesure  dans la fosse commune. Saint-Jacques, priez pour elles! Une fois toutes les coquilles terrassées, Olifus se redressa, transpirant, la pointe du glaive dirigée vers le sol, le regard tourné vers le ciel. La foule en délire scandait son nom, le pouce dressé en l’air!

    « Olifus! Olifus! »

    Chasseron_001 Le reste ne fut que routine culinaire. Juste poêlées dans un peu de beurre,Chasseron_006 en veillant à obtenir de la couleur, comme chez les meilleurs cuisiniers, et servies avec une roquette savoureuse. En accompagnement, un Sancerre 1997 de François Cotat. Une Grande Côte, qu’il a fallu monter de la cave, mais qui fut aisée à descendre. Un bonheur de vin, minéral, complexe et profond, long, révélant le meilleur du terroir de Sancerre, lorsque le cépage finit par passer au second plan.

    Olifus, gladiateur des temps modernes

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  • "Chirac au zoo, libérez les animaux!"

    Pour saluer dans la bonne humeur la visite de notre bon Président dans l'Est de la France, à l'occasion  d'une inauguration à la c..., une bande de jeunes, encore sous l'électrochoc CPE (pas la Côte de Porc Enorme chère à Estèbe, l'autre!), avait décidé de parader en jonglant sur le parcours présidentiel, tout en arborant des banderoles et des tee-shirts à la gloire de Jacquot. Des slogans bonhommes et gentillets, un brin enfantins, et dont le plus touchant était, loin s'en faut, "Chirac au zoo, libérez les animaux!" Pas aussi caustique que les Guignols de l'Info, mais bien senti quand même!

    A vrai dire, ils n'ont guère eu le temps de s'en servir, car ils se sont fait serrés par la brigade anti-terroriste avant d'avoir fini d'écrire la banderole! Garde à vue, puis citation à comparaître pour outrage à magistrat dans l'exercice de ses fonctions, on ne badine pas avec l'honneur du Président!

    Affaire embarrassante pour les magistrats qui ont préféré botter en touche pour ne pas être taxés d'excès de zèle, déclarant la nullité de la procédure, comme l'avait demandé le défenseur des jeunes apprentis terroristes. Si on ne peut plus plaisanter sur Chichi, maintenant! D'autant plus dommage que l'avocat avait prévu d'arborer à l'audience un tee-shirt (en vente libre) à la gloire du futur présidentiable, estampillé dans un cadre noir: "Sarko nuit grave à ma liberté". On l'a échappé belle!

    Diverses Toujours est-il que les proportions qu'auraient pu prendre cette affaire m'inquiètent dangereusement! Vais-je oser évoquer l'Antithèse, Mâcon-Villages 1998 de L'Ancestra, sans être suspect d'accointances avec Al-Quaïda et risquer les foudres de la DGSE pour cause de jeu de mots très fin? Ce Vin Voilé pour Terroiristes mérite pourtant quelques lignes afin de saluer la finesse enjouée de son caractère oxydatif, sur un fond minéral bien présent (sans aller toutefois jusqu'à faire jeu égal avec les plus belles cuvées jurassiennes, c'est évident, mais là, je risque fort de me faire taxer d'affreux chauvin! Entre parenthèses, La Fauquette 2002 de Michel Gahier risque bien de surclasser toutes les autres Fauquettes du monde et même de tous les temps, je le dis juste comme ça à l'intention de ceux qui pourraient être intéressés!). S'il fallait se risquer à une synthèse sur cette Antithèse, je dirais que c'était très bon et que j'ai tout bu! Sur plusieurs jours, pour en profiter plus longtemps.

    Olif

    Sources: Est Républicain du 11/10/06

  • Bouchons-nous en un coin avec les Ceps d'Antan!

    La minute nécessaire de Monsieur Cyclo-Reppert est de retour! On va finir par croire que j'ai des actions dans la cave étonnante! Eh! bien non! Même pas! Je suis simplement client. Ce qui ne m'empêche pas d'agir et de commenter les vins que je goûte. Surtout lorsqu'ils sont bons!

    Diverses_001 Aujourd'hui, direction Bordeaux. Un Bordeaux étonnant? Voilà qui l'est doublement, étonnant!
    Cep d'antan est son nom. Assemblage d'1/3 Carménère, 1/3 Malbec, 1/3 Petit Verdot, des cépages qui ne sont plus guère utilisés actuellement en Gironde. Un véritable Bordeaux aux accents sud-américains! Mais c'est qu'il y en a du fruit, là-dedans, Madame! Tout plein, ça frétille, ça exulte, ça croque, ça déborde de fraîcheur et de gourmandise comme pas permis. Bref, ces Ceps d'Antan réveillent les papilles, de quoi hisser les couleurs sur la balustrade, merci Mme Olif pour ce clin d'oeil involontaire!

    Diverses_002 Cep d'antan, mais bouchon futuriste, qu'on croirait sorti d'une oreille de Mr Spok! En fait, Thierry Bos bosse (non je ne bégaie pas!) sur le Guala Seal, un nouveau bouchon synthétique qui ne s'apparente nullement à du cérumen cosmique, en fait. Laissons les spécialistes fournir quelques explications techniques et contentons-nous de saluer ce joli Bordeaux 2005 du Domaine de Bouillerot comme il se doit.

    Vin étonnant, non?

    Olif

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  • Homard en villégiature

    Dimanche 8 octobre 2006, 445ème jour d'exil depuis mes dernières vacances à Carantec. La Bretagne me manque! Non pas que je ne sois pas bien dans le Jura, c'est chez moi, mais c'est la faute à Patrick CdM! Avec ses histoires de poissons (frais!), de coquilles, de coquillages et de crustacés, il me fait tirer une langue comme ça! Peut-être un peu lymphatique du fait d'une carence en iode, l'Olif, en ce moment, non?  Une macroglossie hypothyroïdienne, dans le jargon culino-médical! Heureusement que ça ne l'empêche pas, pour se ressourcer, de pousser la chansonnette avec Edouard! Edouard Nenez, c'est un type sensass! Un peu goret sur les bords, mais avec ses potes les Princes de Bretagne, Oscar Antec, Jean-Lou Déac, Alan Bihoué et Roland Derneau, ils ont vraiment la Grouik Touch! Ne manqueraient presque que l'Albert Wrach et le Guy Lvinech pour couvrir toute la région, mais ils sont occupés ailleurs, ces deux-là! La Grouik Touch, c'est du bon porc breton, qui vous emmène de Loudéac, à la chasse au maniaque, jusqu'à Portsall,Dolmenrecto_1 sur les traces de l'Amoco, des traces qu'on espère nettoyées à tout jamais! Tout comme celles laissées par un Fidel Gastro en petite forme et qui me remémorent avec trop de justesse mes mauvais souvenirs de la semaine dernière! Edouard Nenez a commis avec son deuxième album l'un des pires jeux de mots de toute la Celtique littéraire, et rien que pour cela, il lui sera beaucoup pardonné, sauf peut-être par Michel Houellebecq!

    Mais revenons à nos moutons..nos moutards...euh! nos homards!

    Quelle ne fut ma surprise, en descendant chercher la bouteille dominicale à la cave, de tomber nez à nez avec un de ces crustacés qui déambulait dans mon sous-sol!

    "- Ben, qu'est-ce tu fais-là, vieux?"

    On s'est serré la pince, il m'a rapidement expliqué qu'il s'appelait Omar, qu'il avait profité d'une petite période creuse à l'étal pour partir quelques jours à la montagne avec un pote à lui qui avait des relations dans le coin. Fred, qu'il s'appelle son poteau, un breton comme lui! Omar et Fred, pas impérissable comme tandem, surtout chez les aficionados de Canal + nostalgiques de la grande époque des Nuls! Mais ne faisons pas les difficiles et sachons conserver notre sens de l'hospitalité!

    Suis-je bête, finalement! Je l'avais rencontré la veille, le zig Omar. Chez la poissonnière, qui, outre le fait qu'elle ne porte pas la moustache et qu'elle chasse le homard moins bien que Patrick, vient d'ouvrir une mignonne petite boutique avec carrelage à rayures, ancre de marine et vivier d'eau de mer pour homards en villégiature, une lacune pontissalienne désormais comblée et que l'on souhaite pérenne. Connaissant l'inclination du gars Omar et de son copain Fred pour les grandsSuchet_homard_027 blancs bourguignons, je me suis fendu d'un rare Corton blanc 2000 du Domaine Maillard Père et Fils. Pas concluant pour cause de bouchonnage léger, pas évident au nez, gênant en bouche après aération, mais les homards n'y ontSuchet_homard_031 vu que du feu. Surtout lorsque je les ai invités à prendre un repos bien mérité sous le soleil comtois. Sans trop rechigner, ils se sont fendus en deux, mes gaillards! Mais qu'est-ce qu'il se passe, quand on reste trop longtemps exposés sous le gril sans protection, hein? Eh ben, on y crame son slip et on chope un érythème solaire du feu de Dieu! Un maousse, même, deuxième degré superficiel, profond par endroits!Suchet_homard_032 Imprudents, va! Pas de Biafine sous la main, alors il a fallu les tartiner avec un peu de crème brune mélangée à du beurre et de la Tabasco! Pour réhausser tout ça et ne pas laisser de cicatrices. A s'en lécher les doigts!

    Je crois que j'en pince vraiment pour le Homard grillé sauce corail, en fait. Omar, Fred, revenez les gars! On refera la fête ensemble!

     

    Olif

  • Le GJP bon accueilli à Malbuisson

    Très bien bon accueilli, même, lorsqu'il s'est agi de goûter à la carte automnale concoctée par Marc Faivre, du restaurant Le Bon Accueil, à Malbuisson, au bord du lac Saint-Point (25), qu'on ne se prive pas d'appeler ici lac de Malbuisson, plagiant ainsi les mauvaises manières des Genevois, qui voudraient bien s'approprier eux aussi leur grand lac, la vérité si je Léman! Des Genevois qu'on aperçoit parfois au bord du petit lac haut-doubien et à qui, pour la peine, j'emprunte un cliché pour illustrer ce billet.

    Accueil Même pas d'appareil photo pour immortaliser les mets avant de les engloutir, service minimum sur le Blog d'Olif! Mais de bien belles assiettes et  des vins somptueux pour une addition peu salée, voilà qui mérite que l'on s'attarde un moment sur cette soirée. La pêche aux coquilles Saint-Jacques n'étant pas encore autorisée dans le Jura, il faudra attendre que les Pecten Maximus de la baie d'Erquy transhument jusque par ici pour y goûter. A défaut, quelques cornards bourguignons ont bu le bouillon et poussé leur dernier soupir dans un relent d'ail doux, nappés d'une émulsion de persil. En compagnie d'un autre bourguignon, à la robe brillante, d'une minéralité superbe en bouche malgré son jeune âge, toute la race d'un grand terroir qui transparaît déjà, grâce à des mains expertes. Une bouteille d'exception pour aiguiser l'appétit, à un prix angélique sur table, un Meursault Perrières 2001 de Jean-François Coche-Dury.

    Le GJP* s'est ensuite majoritairement haussé du col vert pour faire sa fête à Oncle Donald. Le filet juste rosé, la cuicuisse délicatement confite et posée sur une purée de céleri, coings et pommes, voilà un premier colvert de l'année qui donne des ailes. D'autant plus qu'il fut servi arrosé d'un Bandol 1990 du Château de Pibarnon, à la fougue bien maîtrisée et d'une jeunesse presque arrogante.

    Pour accompagner quelques fromages régionaux, un Cornas Reynard 1999 de Thierry Allemand fut logiquement plébiscité, un vin immense pour dans quelques années mais qu'est ce que c'est déjà bon! Et puis le Grand dessert, une succession de petits, dont une assiette principale, qu'on pourra accompagner avec bonheur d'un Vin de Paille 1999 du Domaine Puffeney, légèrement oxydatif et pas trop riche en sucres, à l'équilibre plus que parfait. Sans parler des quelques mignardises pour la route, du baume au coeur avant d'affronter la tempête qui fait rage au dehors.

    Un accueil aussi bon mérite amplement d'être souligné!

    Le Bon Accueil
    1 r Source
    25160 MALBUISSON
    Tél.: 03 81 69 30 58

    Olif

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Shopping au bon goût de terroir!

    Absinthiades_2006_015

    Un samedi après-midi shopping, voilà le menu de ce week-end annoncé mitigé, météorologiquement parlant. Du shopping au bon goût d'absinthe et de terroir haut-doubien, accent franc-comtois compris!

    Absinthiades_2006_001

    Du côté des 6èmes Absinthiades de Pontarlier pour commencer, une manifestation culturelle annuelle dédiée à l'Absinthe. Pas une grande beuverie populaire, mais un vrai salon autour du produit et de son histoire, avec la fine fleur des mousquetaires artémisophiles, des collectionneurs, des auteurs invités, des chocolatiers, des biscuitiers et un Concours de la meilleure absinthe. Pas chauvins pour un sou, les jurés ont attribué la Cuiller d'or à la distillerie Guy, le régional de l'étape, pendant les 3 premières années, ce qui a conduit à sa mise hors concours par la suite (un Jury honnête et impartial, pour une fois (?) je suis sérieux et je sais de quoi je parle, j'en ai fait partie la deuxième année!). J'ai rapporté de ce salon un livre sur l'Absinthe et ses dessinateurs de presse, par Marie-Claude Delahaye, aux Editions du Musée de l'Absinthe d'Auvers-sur-Oise. Marie-Claude Delahaye est tombée dans l'alambic d'Absinthe lorsqu'elle était petite. Elle en boit très peu mais s'est passionnée de tout ce qui gravite autour de ce breuvage culte des années folles, au point d'avoir publié une bonne vingtaine de livres sur le sujet et d'avoir même ouvert un musée privé à Auvers-sur-Oise avec sa collection personnelle. Avec son autorisation orale, je reproduis ici un dessin de Ricardo Florès extrait de son livre. Après la folle campagne des primeurs bordelais 2005, je crains d'en être bientôt réduit à cette extrémité: me mettre au vert, selon l'expression consacrée à cette époque!

    Absinthiades_002

    Après avoir savouré un petit verre de Blanche de Fougerolles , je suis parti à la rencontre de la Madeleine Proust, alias Laurence Sémonin, qui dédicaçait à Virgo Music, un lieu de perdition pour les amateurs de musique et de Bandes Dessinées! Et hop! Deux petits DVD sous le bras! Deux spectacles qui sentent bon la Franche-Comté rurale et la vraie vie de par ici! Il va falloir que je m'y replonge avec délectation!
    "Quand on entend ce qu'on entend, quand on voit ce qu'on voit, quand on sait ce qu'on sait, on a bien raison de penser ce qu'on pense, et... d'ne rien dire!" .

    Il n'y a que la Madeleine Proust pour sortir des vérités pareilles! Vérification sur la scène de l'Espace Pourny, jeudi prochain 5 octobre, à l'occasion de sa tournée d'adieux.

    Du coup, je suis reparti du côté de Simplement Chocolat, acheter des macarons à l'Absinthe. Comme ça! Par pure envie! Et un petit pot de crème de chocolat aux noisettes. Un truc qu'il n'est pas raisonnable de mettre dans toutes les mains. Chocolat et absinthe, deux des mamelles de l'économie pontissalienne du siècle dernier, et qui sont également au centre de l'exposition organisée par les Amis du Musée de Pontarlier à la chapelle des Annonciades. L'usine Nestlé implantée à Pontarlier n'a plus tout à fait la même aura, ayant subi plusieurs restructurations d'importance, mais elle reste un grand pan de la mémoire collective.

    Fin du shopping, ou presque, parce que sur la photo, n'y figurent pas deux ou trois paires de chaussettes (propres) destinées à mes petits patons et non pas à masquer quelque étiquette de vin aux yeux indiscrets.

    Absinthiades_2006_005 Absinthiades_2006_018

    Olif