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  • Gérontophilie oenophile et rythmique

    Il faut croire que c'est de saison! L'heure est à la gérontophilie vinique. Tandis que le Colibri s'essayait à la Mémé rhodanienne, celle de l'excellent domaine Gramenon, le GJP* tatait de l'aïeule périgourdine avec un petit coup de Saussignac 2002 du domaine de la Tour des Gendres, le non moins célèbre Clos de la Mémé.


    Luc de Conti fait partie de cette génération de vignerons bergeracois ayant marché sur les traces de Cyrano. C'est-à-dire qu'il a eu du nez! Il a senti tout le potentiel de cette terre un peu endormie à l'ombre des murailles d'une célèbre cité médiévale, troglodyte et girondine. En d'autres lieux, tout aussi médiévaux, moins troglodytes et plus bourguignons, il aurait pu s'enorgueillir d'avoir du Romanée! Le destin en a décidé autrement, pour la plus grande gloire de Saussignac, appellation méconnue de (parfois) excellents vins liquoreux.

    Absinthiades_2006_010 Cette Mémé-là n'arbore pas un terne tablier de cuisine, mais une robeAbsinthiades_2006_011_1 dorée du plus bel effet. Quand on la hume, elle ne sent pas la naphtaline ni la vieille fille négligée, mais plutôt l'abricot confit, le botrytis et la mine de crayon. Comme Tatie Danielle, elle possède du mordant et de l'acidité, ce qui la maintient dans une droite ligne malgré ses rondeurs et ses hanches grassouillettes. Une onctuosité caressante au palais en fait une véritable gourmandise.

    Une bouteille petit format (500ml) venue d'outre-Quiévrain (mais cette petite-là a tout d'une grande, gloire à son généreux donateur!) et qui a serviAffiche_06 d'intéressant préambule à une soirée placée sous le signe du Rock and roll festif paléolithique. Dans le cadre du Haut-Doubs Festival, quelques vieux briscards de la rythmique ont réaffûté leurs instruments et ravivé la flamme d'un public entre deux âges. Les Infidèles, d'abord, groupe régional qui connut son heure de gloire nationale à l'aube des 90's, avant d'essuyer les larmes de ses maux. Et puis Raoul Petite, le doyen d'âge des groupes français, à ce qu'il paraît, mais qui livre un spectacle juvénile décoiffant, un peu mégalo, à vous faire tomber sur le kulte! Sur scène, ce Petite-là a lui aussi tout d'une grande! Fouffe Power!

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    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Quoi de neuf aux Jardins, Docteur?

    Septembre, le mois de l'automne et de la rentrée! Les écoliers ne sont pas les seuls à reprendre le collier. Il y  aussi les jardiniers, ceux de Saint-Vincent, et aussi les vignerons, parce que le raisin n'attendra pas. Tout cela sous l'oeil bienveillant de Saint-Vernier, le grand patron de tout ce petit monde. La dernière oeuvre d'art estivale de Véro trône toujours au mur, trop difficile à balayer d'un coup d'éponge.

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    "A la Saint-Alban, tu sors les pieds devant, à la Saint Matthieu, t'en prends plein les yeux!"

    Allez! petite interro de rentrée, à l'aveugle, évidemment, pour voir si tout le monde a bien suivi l'année dernière!

    Arbois-Pupillin Le rouge queue 2005, Philippe Bornard

    Première bouteille de la soirée, et premier piège, puisqu'il s'agit d'un nouveau venu dans la sphère viticultrice arboisienne.Jardins_012
    Robe légèrement dorée, premier nez un peu réduit, s'ouvrant bien à l'aération, avec des notes d'agrumes, de pomme blette. Grande acidité porteuse et finale sur l'écale de noix fraîche, ce qui lui confère une pointe d'amertume. Un vin pas encore tout à fait en place, ce qui est bien normal vu son jeune âge: de l'alcool, de la puissance, de l'acidité, de la complexité, mais sans véritable liant pour l'instant. Ce sera intéressant de le suivre dans le temps, d'autant qu'il s'agit là du premier millésime de Philippe Bornard, ex-coopérateur de la Fruitière de Pupillin. Donc pas un vin de vigneron débutant! On appréciera également le design de l'étiquette, et la jolie robe orangée de ce "beau renard", une oeuvre signée Véro.

    Jardins_013Arbois 2005, Domaine de La Cybelline
    Le nez est très pur, retenu, un peu beurré, lactique et empyreumatique. La bouche est d'une grande droiture, avec une acidité tranchante. Il s'étiole un peu vite en bouche, affichant un léger déficit de longueur, mais la mise est ultra-récente (10 jours) et l'étiquetage encore sommaire. On le reverra avec plaisir dans quelque temps, surtout que l'attaque est très jolie.

    Jardins_014Savennières Les Genêts 2003, Damien Laureau
    Nez net, droit, d'abord minéral, puis évoquant les fleurs blanches, l'acacia, le miel. Bouche ronde et gourmande, harmonieuse, pulpeuse, avec du gras et des notes miellées rémanentes en finale, sous-tendues par une franche minéralité. Un superbe équilibre dans la puissance. C'est un 2003, c'est un Savennières, et c'est très beau! Déjà goûté sur place en début d'année, je l'avais également bien noté. Ouf!

    Savennières Le Bel ouvrage 2003, Damien Laureau
    Nez complexe, avec des notes de fruits blancs et jaunes, de fleurs blanches, de caramel au lait, et minéral également. Bouche élégante et fine, sur les fruits jaunes, harmonieuse, d'une grande douceur au palais, développant un beau volume et une longueur impressionnante. Un très très beau vin, un bel ouvrage, forcément! Encore un 2003 et encore un Savennières. On croît rêver!

    Roussette de Savoie Marestel 1995, Dupasquier
    Même pas peur de passer derrière les deux Savennières, la Roussette! Nez superbe, d'une grande distinction, sur l'ananas, l'écorce de citron confit, le cédrat, avec une toute petite note type hydrocarbure, apportant une sensation de grande minéralité. Droit, long, magnifique! Noël avant l'heure, aux Jardins! Pas un seul n'a supputé qu'une aussi belle bouteille puisse venir de Savoie. Même le Savoyard de service! Hein, Gilles?

    On enchaîne par les rouges:

    Arbois 2005, Domaine de la Cybelline
    Robe rubis soutenu. Premier nez un peu réduit, animal, épicé. Friand et fringant, ce vin possède pour l'instant une finale légèrement asséchante. 10 jours de mise, laissons lui un peu de temps! 3/4 Poulsard, 1/4 Trousseau, récoltés du côté de Molamboz.

    Collioure 2005 La Pasquole, Bruno Duchêne
    Robe grenat, à peine trouble. Nez tout fruit, bouche sphérique d'une grande gourmandise, avec ce qu'il faut de végétal pour faire croquer le fruit. Les tanins ressortent un peu en finale, mais le vin possède du volume, de l'alcool et de l'acidité (dont peut-être un peu de volatile). Tous ces constituants devraient s'harmoniser dans le temps.

    Cerdon 2005, Alain Renardat-Fache
    Et une petite bulle festive pour terminer! Fine et gaie, digeste et rafraîchissante, sur de jolis arômes de pamplemousse et de grenadine. Un vin de plaisir simple et franc, qu'on devrait boire plus souvent. Tout juste 7° d'alcool, ce n'est pas pêché!

    Jolie sélection de rentrée, qui nous a mis en appétit pour le mâchon qui va suivre. Pendant que l'on dresse la table, le Professeur Alex, ex-vigneron du futur, a officiellement déclaré ouvert le Ban des vendanges dans le Jura. Réfractomètre à l'appui! Que le vin d'Arbois 2006 coule à flots!


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    Vidéo envoyée par olif

    Olif
  • A l'assaut d'Alésia (2): une pincée de Celte!

    Un temps appréciable s'étant réinstallé sur le massif du Jura, pas de temps à perdre, pour profiter deCharlotte cette après-midi de repos. Repas frugal et en dessert, pour la route, de la Charlotte! Aérienne, pulpeuse, divine, reçue 5:5/5. Une voix gracile, tendue, sur le fil, une musique et des arrangements particulièrement harmonieux, mélodiques et élégants! Le grand Serge doit en frétiller d'aise! Jane aussi, il y a quand même comme une petite filiation dans la voix! Et un piano digne d'Alladin Sane dans Everything I cannot see! Que du bonheur, sans aucune concession à la facilité!

    Direction: Alesia! Pour prendre une nouvelle fois d'assaut les Gyts de Syam! Carte IGN n° 3326ET à l'appui, afin de ne pas se perdre dans le Bois derrière Cornu!

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    La grande force de la théorie alésienne jurassienne d' André Berthier, c'est que, si la description précise du site incombe bien à Jules César lors de la Guerre des Gaules, l'Alésia Mandubiorum existait bien avant lui, évoquée antérieurement par Diodore de Sicile comme la "métropole religieuse de toute la Celtique", et dont la construction est attribuée à Hercule lui-même, bien avant qu'il ne joue par désoeuvrement les faire-valoir de Pif le chien! D'où l'existence inévitable de murs de type cyclopéen, visibles d'un seul oeil, et surtout de monuments religieux et cultuels qui corroboreraient l'importance de la cité! Et qu'est-ce qu'on trouve, à Cornu et dans le Bois derrière Cornu, sur le plateau de La Chaux des Crotenay, en direction des Gyts de Syam, hein?  Si vous voulez du culte, vous allez être servis! Des menhirs, des mégalithes, des tombeaux, des tumulus, des lieux sacrificiels, des monuments, des sanctuaires! Tout cela étudié dans les moindres détails par des spécialistes! Enfin, vous auriez pu être servis! Parce que je me suis légèrement fourvoyé dans mon itinéraire, pourtant savamment étudié. Malgré l'aide du précieux livre de Danielle Porte: Alésia, Citadelle jurassienne, paru aux Editions Cabédita, les Celtes, je ne les ai pas vraiment rencontrés. Tout au plus leur réincarnation saisonnière, au nom déformé par un fort accent jurassien: juste une poignée de "celpes", cueillis derrière l'étang des Perchettes. Où je suis arrivé après m'être fourvoyé dans l'ascension occidendale des Gîts de Syam, m'obligeant de nouveau à jouer les chamois téméraires malgré mon âge et maAlesia_bis_010 condition respectables. J'ai quand même réussi à grimper sur le toit de la Grande Cheminée, une grotte à ciel ouvert déjà visitée à l'âge du Bronze. Puis, après Alesia_bis_021_1 quelques kilomètres à contresens par erreur, j'ai finalement retrouvé ma voiture en bordure de Saine au terme d'une marche de 3 heures,  revigorante mais éprouvante.

    De retour à la maison, pour avoir couru après tous ces mégalithes, j'ai bu des méga-litres! DuAlesia_bis_027 Perrier, d'abord, à la bulle qui dégomme, et puis, pour terminer la soif, un Mâcon Chaintré 2002 de L'Ancestra, désaltérant, frais, admirablement constitué. En accompagnement de ces jeunes "celpes"sacrés, ramassés sur "la colline où soufflait l'esprit", juste poêlés "nature" à l'huile d'olive. Ah! Si! j'oubliais! Avec une pincée de selte!

    Olif

  • Melting pot terroiriste sud-ouestiste

    Un concours de circonstances! De passage chez mon primeur habituel, l'excellent Marcel Drezet de Pontarlier, je tombe sur son fils Laurent en train d'accrocher une corde de piments d'Espelette au magasin. Approvisionnement rituel chez eux, à cette période de l'année, de même que l'ail rose de Lautrec, l'oignon doux des Cévennes et le jambon de Bayonne. Si l'on rajoute quelques tomates de Guérande (et de la fleur de sel), voilà de quoi improviser pour le dimanche midi une petite piperade des familles! Une recette simple (c'est moi qui étais aux fourneaux!) et goûtue, pour un petit flash-back sur des vacances familiales passées, quand l'Irouléguy nous colla quelque peu aux basques!

    La recette, c'est celle (à peine personnalisée) de Laurent, l'épicurien belge, qui doit forcémentPiprade_003 arborer de fières basquettes aux pieds. J'y ai juste rajouté l'ail rose, enlevé le sucre et mis les tranches de Bayonne à blondir sur la piperade en fin de cuisson.

    Piprade_002 Et avec tout ça, un Irouléguy Omenaldi 2000 de la Coopérative des Vignerons Basques, à Saint-Etienne de Baïgorry. Une cuvée haut de gamme, dont le boisé se fond bien actuellement. Quelques notes de poivron mûr, une charpente solide, et un accord régional réussi avec cette piperade maison plutôt relevée, je n'ai pas été avare en piments d'Espelette dans la préparation!

    Olif

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  • Vue de ma fenêtre...

    Anne, de Papilles et Pupilles, a envie d'élargir son horizon en souhaitant découvrir celui des autres. Depuis la fenêtre de leur cuisine, de leur salle à manger, de leur salon. Alors, par jeu, vue de la fenêtre de ma bibliothèque par la fenêtre de votre navigateur:

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    Du vert, un verre, du Serre (de Condorcet). C'est quand même pas de chance que cette bouteille soit passée par là juste au moment où je prenais la vue de ma fenêtre en photo!

    Olif

  • La minute nécessaire de Monsieur Cyclo-Reppert

    Le titre est presque authentique, je le précise à l’intention des éventuels acnéiques juvéniles à la recherche de vélos d’occasion qui s’égareraient ici sans l’autorisation de leurs parents. A l’époque, le pot belge existait tout juste, EPO signifiait « Engagez-vous au Parti Ouvrier » et le sieur Desprosges arborait un fier sourire, une grosse fleur rouge à la boutonnière et un  joli nœud papillon, rouge également, au cou, j’ai bien dit au cou, lorsqu‘il apparaissait tous les soirs sur les coups de 20 heures, sur la troisième chaîne et sous les traits de l‘ineffable Monsieur Cyclopède, le trublion pince sans rire qui partageait la France d‘alors en deux: les imbéciles qui aimaient et les cons qui n‘aimaient pas, quelque chose dans le genre! Pouf pouf!

    Pierre Desproges, bouffé par un tourteau dans la fleur de l’âge (le sien, d’âge, pas celui du crabe!), restera à jamais comme le poil à gratter de ce temps-là, le piment scénique, livresque, radiophonique (c'est le printemps!) et télévisuel du début des années 80. J’y étais, moi, j’ai tout vu et tout entendu! Ou presque! Et puis, j’ai tout lu! J’ai même versé une larme le jour où le crabe l’a pincé si fort qu’il s’est définitivement tu, le bougre! Il s’est tu mais son humour tue toujours, faisant encore mouche à tous les coups!

    Sachons lui rendre hommage, en recyclant sa prose acerbe! Epoustouflons donc maints œnologues, et même un certain nombre d’amateurs avertis.

    « Epoustouflons maints oenologues »

    « Afin d’éblouir un maximum d’imbéciles et de séduire un maximum de dindes lors d’un dîner bourgeois, il est très important de savoir reconnaître un grand vin, au premier coup de langue, voire même au premier coup d’œil!
    On cite même le cas d’un éminent œnologue qui savait identifier un grand cru au bruit du vin coulant dans le verre.
    Mais dans un premier temps, restons modeste, et contentons-nous aujourd’hui d’apprendre à reconnaître un simple Châteauneuf du Pape.
    Regardez bien! »

    Je ne vous divulguerai pas la suite, car elle est un poil faiblarde, et surtout très télévisuelle. Sauf si vous insistez, évidemment. Non, non! N’insistez pas!  Bon…

    « La robe du Châteauneuf est rouge et celle du Pape est blanche!

    Etonnant, non? »*

    Photo Une célèbre ponctuation qui est aussi le cri de guerre d’Eric Reppert, le caviste étonnant,  époustoufleur de maints œnologues itou, qui propose une sélection exclusive de vins à l’écart des sentiers battus et rebattus par les buveurs d‘étiquettes, des vins élaborés avec conviction et amour par des vignerons marginaux et sincères. Comme Claude Courtois, en Sologne, éternel rebelle dont il a suivi les vendanges dernièrement. Et Cyril Alonso, le négociant pur raisin de L’Ancestra. Et Nils de la Cour, un ingénieur chimiste danois qui ne joue pas à l'apprenti sorcier lorsqu’il pense que l’on peut faire des grands vins blancs dans l’arrière-pays drômois. Il a bien raison, et c’est même pitié que ça ne se sache pas davantage! Le Serre de Condorcet, un domaine avec lequel il faudrait pouvoir compter, injustement méconnu! Heureusement qu’Eric est là pour nous faire découvrir de tels bijoux! La preuve en quelques coups de clapet puis de clavier:

    Marsanne 1996, Domaine Le Serre de Condorcet, Vin de pays de la Drôme
    Premier nez très marqué sur l’eau de vie de framboise, joliment aromatique, puis apparaissent Poetaraisse_029quelques notes de muscade et de miel, légèrement caramélisées. La bouche est d’une grande netteté, à l’équilibre serein, élégant. Du gras, de la tension, des arômes soutenus, un alcool bien présent mais juste ce qu’il faut, bien fondu dans l’ensemble. C’est bon comme un Grain d’Or de Marie-Thérèse Chappaz, la Valaisanne. Un sacré compliment, en fait!

    Roussanne 1998 ,Domaine Le Serre de Condorcet, Vin de pays de la Drôme
    La robe est franchement dorée, évoquant une grande maturité de fruit. Le nez est fin et élégant,Condorcet_002 sur les fruits jaunes (mirabelle, abricot), associé à des notes de frangipane et à une franche minéralité type silex. Pas une once de lourdeur dans ce vin tendu et riche à la fois, soutenu par une belle minéralité, frais en bouche comme au nez, d’une grande précision dans la définition. Une bouteille d’exception!

    Langouette_001 Mâcon 2005, L’Ancestra
    La robe est soutenue, grenat sombre. Le nez est franc, sur les petits fruits rouges. Très concentrée, charnue, la bouche est complètement craquante et se laisse emplir avec bonheur par une fraîcheur et une acidité gourmandes. Le type même du vin que l’on a envie de boire à grandes lampées et à partager avec les copains.

    Régnié 2002, Unique Barrique, L’Ancestra
    Le premier nez exprime un côté sauvage, fougueux, réduit, qui s’atténue à l’aération. La boucheCondorcet_003 est charnue, croquante, avec une pointe d’acidité volatile qui rend le vin très digeste. 200 bouteilles de ce vin ont été produites à partir de cette unique barrique. Il y en a désormais une de moins!

    Etonnant, non?

    Olif

    * Extrait de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède, par Pierre Desproges, Editions du Seuil

  • En long, en large et en Val de Travers

    Amis Poètes, amies Poëta-Raisse, bonsoir!

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    Délaissant pour un temps les cascades extatiques jurassiennes, j'ai profité de cette fin d'été pour519146 pivoter à l'Est (au son de Celyane, un excellent groupe de pop rock couleur locale, à faire découvrir et ne pas écouter en suisse), et filer tout droit dans le Val de Travers. Et comme je suis quelqu'un d'entier, je n'ai pas fait les choses à mo'tié, même si j'ai presque un peu honte sur ce coup-là! L'accent simili suisse n'excuse pas tout!

    Bienvenue à Môtiers, donc, Val de Travers, Schtroumpfédération Helvétique. Le Pays des petites fées vertes, de la retraite de Jean-Jacques Rousseau, de l'Absinthe, des gorges de l'Areuse et de celles de Poëta-Raisse.

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    Suivons donc la Fée verte pour une balade pittoresque le long du sentier, incluant un fort dénivelé. Une petite bonne femme que je ne réussirai pas à apercevoir, pas plus que ses cousins les Schtroumpfs, qui semblent disposer dans les gorges de fort jolies résidences secondaires et de villages de vacances cossus. Pas vu la queue d'un, ni le chapeau de l'autre, d'ailleurs! Il faut dire que l'heure de la rentrée a déjà sonné depuis quelques jours!

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    Les HLM de lutins bleus n'étant pas vraiment comestibles, pas grand chose à se mettre sous la dent du côté des amygdales, si ce n'est quelque reliquat de pieds de Schtroumpfs, Lépista nuda pour les intimes. Mais je n'étais pas venu spécialement pour la cueillette des champignons non plus! Alors...!

    Raclons vite le fond de la gorge, non pas au pas de course, la roche étant par endroits glissante, mais laissons nous griser par la magie de ce lieu, le bruissement de ses chutes... et le grondement du tonnerre dans le lointain.

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    Et comme dans ce blog, tout finit par des canons, faisons donc sauter au retour, sans faire lePoetaraisse_002 mariole, le bouchon de cette Mariole, un fort sympathique vin de Pays d'Oc du domaine du Grand Lauze, millésime 2004. Dominante carignan, complété par syrah, grenache et marselan, ça glisse tout seul au fond de la gorge. Pas une grande complexité, mais un vin-plaisir d'une agréable souplesse. Au catalogue des vins étonnants, même si cette cuvée ne recèle aucune véritable surprise.

    Olif

  • La première Symphonie du GJP, orchestrée par Jean-Paul Jeunet

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    Le GJP* chez JPJ, pour un repas de gala, minutieusement préparé avec la complicité de Saint-Vernier, patron des vignerons arboisiens mais également éminent sommelier de la maison. On est venu voir Jean-Paul, mais on n'était pas là pour jeûner! Allez zou! Le grand jeu! Menu dégustation et carte blanche au sommelier. A l'aveugle pour les vins, tous carafés au préalable. L'eau m'en revient à la bouche! Je ne vais pas la faire à la Patrick Chazallet, mais voilà le menu, en images, légèrement commenté.

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    Le GJP chez JPJ
    Vidéo envoyée par olif

    Tout a commencé au petit salon, pour une petite mise en bouche apéritive.

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    Dans la petite assiette, il manque un cromesqui à l'escargot, une petite boule dure à l'extérieur, liquide à l'intérieur, à engloutir en une bouchée, sous peine de tâcher la chemise. Pas eu le temps de prendre la photo avant qu'il ne passe derrière la cravate! La Cuvée William Deutz rosé 1985 avait une robe dorée et une bulle d'une finesse exceptionnelle. On est tous partis sur un grand Champagne dans un millésime déjà ancien, mais pas un Rosé, ni une aussi vieille bouteille.

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    Le travail sur les textures et les saveurs du pressé de rouget est assez exceptionnel, et l'accord avec le Condrieu 2004 d'André Perret pas mal du tout! Un vin que l'on a situé en Rhône sans difficulté, mais on n'a pas reconnu le viognier! Beaucoup de minéralité et de fraîcheur, sans l'aromatique caractéristique.

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    Le Carpaccio de homard est tout simplement sublime et admirablement bien présenté. Le Morey Saint- Denis 1997 du domaine Ponsot possède beaucoup d'acidité et de la droiture qui soutient bien le plat.

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    et Gjp_chez_jpj_018 .

    Hésitant sur l'accord avec la truffe, Saint-Vernier nous a proposé un blanc et un rouge. Des fonds de cave, sans étiquette pour l'une d'entre elles, mais des vins pour privilégiés! Une fois de plus, le plat est magistral. Les arômes de truffe sont magnifiés par l'Arbois-Pupillin Ploussard 1995 de Pierre Overnoy, un vin qui demande un peu d'aération pour se révéler pleinement. L'accord avec le Vaquer 1985, un vin du Roussillon, 100% Macabeu, est également plaisant, mais plus controversé. Parce que certains sont déroutés par la richesse et l'opulence de ce vin original. J'aime plutôt bien!

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    Avec le homaard, on n'a pas eu le Bataard, avec la sole, si! 1969, de chez Auguste Morey! Un nez fantastique de crême aux oeufs qui nous a fait penser à un vieil Arbois de Camille Loye! Joli compliment, ma foi! Certains lui reprochent un léger manque de longueur, eu égard à son rang! Mais ça fonctionne super bien avec la sole et le beurre crémeux aux morilles. Un must!

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    Trou franc-comtois! Rafraîchissant! Le sorbet au vin jaune glisse tout seul. J'avoue ne pas avoir trop perçu les épices!

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    THE grand classique de la maison, la poulette au vin jaune, façon Jean-Paul Jeunet! A tomber! Surtout avec un Jaune de Jacques Puffeney 1986, cuvée de l'éclipse (mise en bouteilles le jour de l'éclipse totale de soleil en 1999). 13 ans de voile pour une densité et une profondeur hors du commun!

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    Craignant l'overdose de blancs, Stéphane nous a glissé un rouge avec l'excellent plateau de fromages: Patrimonio 2003, Grotte di Sole, Antoine Arena. Un peu tannique et asséchant. Un léger ton en dessous du reste, en fait! Mais bon! Pas non plus facile de passer derrière un Jaune du Puf!

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    Un autre must de la maison, les fameuses Variations autour de la  morille. Un dessert audacieux! De l'audace, toujours de l'Audace! Le Poulsard 2004 passerillé sur paille de Stéphane Tissot joue sur du velours! Un final en apothéose!

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    Pour ceux qui avaient encore une petite place, quelques mignardises avec le café!

    Après tout ça, l'estomac était bien calé!

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    Une petite promenade digestive nocturne nous a conduit jusqu'aux Jardins de Saint-Vincent pour un after en compagnie d'un bluffant Don PX 1972 de Toro Albala (qui serait "ante 1972", je ne suis pas bien sûr d'avoir compris les explications du Seb!) et d'un Havane Hoyo de Monterrey petit module, histoire de s'achever gentiment. Avant un bon gros dodo. Sur place!

    Le GJP* est venu, a vu, a mangeu, a bu et a vaincu! Avé!

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    Olif


    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Dans le grand bain à Arbin

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    La Combe de Savoie, un jour de pluie. Pas sur la photo, parce que là, c’était neige et soleil le premier janvier 2005, un temps très photogénique! La douche nous a rincé à Arbin! On y (sa)voyait goutte que goutte! Mais il fallait qu’on goûte, coûte que coûte! Goûte que goûte, goutte que goutte! On était venus pour la mondeuse, on a été servis. « Quand c’est trop,…c’est Trosset! », s’écrient en chœur les fidèles du Blog d’Olif! Bingo! Même si théoriquement, il ne faudrait pas trop l’ébruiter. Car il n’y a plus grand-chose à vendre, au domaine! Les 2004 sont quasiment tous écoulés, les 2005 pas encore tous en bouteilles. Néanmoins, une sympathique et passionnante rencontre avec Louis Trosset, bien au chaud et au sec dans sa cave, le verre à la main.

    Mondeuse 2005, Prestige des Arpents
    Nez épicé, un peu végétal, poivré. En bouche, les tanins sont soyeux, grenus, serrés, presque compacts, mais on sent le gras sous-jacent. Un vin encore chahuté par la mise récente, mais déjà bien séducteur.

    Mondeuse 2004, Prestige des Arpents
    Le nez est minéral (pierre à fusil), un peu réglissé, avec une pointe végétale. La matière est relativement souple, lâche, agréable. Un vin franc et net en bouche.

    Mondeuse 2004, Harmonie
    Plutôt fermé au nez, on finit par y déceler quelques notes épicées. Les tanins sont marqués, procurant une sensation de mâche finale. Un vin doté d’une belle concentration, sur la réserve, à attendre quelque peu.

    Mondeuse 2002, Confidentiel
    Le nez est enjôleur: cassis, mûre, myrtille, gelée de petits fruits noirs. Tout en finesse et en élégance, mais bien étoffé, il allie fraîcheur et concentration. Le résultat d’un tri exemplaire à la vigne, le millésime 2002 n’étant pas particulièrement réussi  en Savoie. Un vin d’anthologie, superbe! Mais inutile de se précipiter, il y a longtemps qu’il n’y en a plus! C'était la dernière!

    Condrieu La Doriane 1995, Guigal
    Pas à proprement parler un vin de chez Trosset, mais on l’a bu là-bas! Un élixir de jouvence que l’on peut se procurer dans les bonnes pharmacies du secteur (private joke). Nez superlatif, puissant, riche. En bouche, la richesse s’affirme, la structure est ample, la bouche soyeuse et patinée. Grande longueur et finale à peine chaleureuse, mais la bouteille n’a malheureusement pas pu être rafraîchie suffisamment. Un vin qui impressionne par la largeur de sa charpente, avec un équilibre cohérent de bout en bout, dans un style opulent. Merci au généreux donateur!

    Olif

  • La soupe aux Slurps

    Voilà un billet que j'ai longuement (30 secondes!) hésité à mettre en ligne, pour ne pas attiser les jalousies et faire des envieuses dans la blogosphère gourmande. Pardonnez-moi par avance, Mesdames, si je suis l'Elu!

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    Connaissez-vous les Slurps? Vagues cousins des Schtroumpfs, cette famille de lutins habite un lointain pays, au bord d'un lac entouré de montagnes. Il y a le Grand Slurp, chef de la tribu, qui cumule également les fonctions de Slurp cuisinier, Slurp gourmand, Slurp farceur et Slurp grognon. Et puis...et puis...et puis y'a la Slurpette! Et aussi le Bébé Slurp, une adorable petite fille qui aime bien se promener sur la Côte rotie! Si les Slurps se distinguent des Schtroumpfs par l'absence de peau bleue, ils parlent aussi un drôle de langage. Ils parlent Slurp! Pour parler Slurp, c'est simple. Il suffit de remplacer les noms par slurp et les verbes par slurper. Par exemple, je slurpe ma slurp signifie je mange ma soupe et non pas je mets ma casquette qui se dira plutôt je mets ma casquette! Parce que la deuxième particularité du langage Slurp, c'est qu'il se parle en mangeant. Ce n'est pas impoli, c'est même recommandé. Lorsqu'il a fini de slurper sa slurp, en faisant des grands slurps, le Grand Slurp s'essuie la bouche d'un revers de manche et déclare de façon solennelle: Top Slurp! Top Slurp! Top Slurp! Oui, trois fois. Parfois. Quand la slurp est vraiment Top Slurp!

    Lorsque les frimas de l'automne se font sentir et que la brume commence à envahir la région du grand lac, la famille Slurp ne rechigne pas à prendre la route de la montagne à la recherche d'un rayon de soleil. Celui qui fait dorer les vins et leur donne, après quelques années, un irrésistible goût d'épices douces, de noix et de curry. Il n'est donc pas surprenant, qu'au décours d'un de leurs bivouacs, la famille Slurp ait croisé la famille Olif, qui hante perpétuellement ces montagnes. Une rencontre Top Slurp, avec, aux fourneaux, Marc Faivre, du restaurant Le Bon Accueil, à Malbuisson, un endroit où on ne vous souhaite pas Bonne continuation!, et pour le glouglou, Camille Loye, vigneron jurassien à la retraite, dont les vins sont encore loin d'y être, à la retraite. Pour une soirée Top Slurp Top Slurp Top Slurp. Oui, trois fois. Sans hésitation!

    Olif

  • Blog et Net!

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    Blog et net, avec Sébastien Giraud, c'est le nouveau rendez-vous multimédia de France Bleu Besançon. A 7h10 et 18h12 pétantes, retard non autorisé parce que l'émission ne dure que 2 mn! Ce vendredi, pleins feux sur les vins de Jura, avec, en exclusivité, la participation du Blog d'Olif! J'espère que je ne m'en suis pas trop mal tiré! A vous de juger, en fait! Les commentaires trop négatifs sur ma prestation seront évidemment censurés!

    Ecouter blog et net en Mp3 (pour une raison purement technique, je n'ai pas réussi à intégrer le Podcast, désolé!)

    Olif

  • Domaine Dupasquier à Jongieux, toute la noblesse de son Altesse

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    Marestel, Jongieux, Savoie, sur le versant Ouest du Mont de la Charvaz. Un coteau qui surplombe le Rhône, fait d’éboulis calcaires, et qui sied à merveille à son Altesse, le cépage de l’AOC Roussette de Savoie. Un cépage dont les origines, sujettes à polémique, ne sont peut-être pas royales, mais qui produit un vin ayant tous les atouts pour le devenir. Injustement méconnue, son Altesse se donne des faux airs de riesling pour laisser exprimer une superbe minéralité et une grande complexité, l‘apanage des grands vins. Un cépage noble, donc, forcément, avec un nom pareil.

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    Marestel (prononcez Marétel), le cru emblématique de Jongieux est le fleuron de la maison Dupasquier (prononcez comme vous voulez!) dont les caves se situent au pied des coteaux pentus de la Charvaz. Noël Dupasquier est un vigneron d’une gentillesse et d’une humilité rares. Pour lui, le vin se fait tout seul! Ce qui est presque une évidence, à condition, bien sûr, de ramasser des raisins mûrs et sains. C’est là tout le rôle et le savoir-faire de l’homme. Ce qui n’est déjà pas rien! J’en tiens pour preuve, la dégustation qui va suivre!

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    Jacquère 2004
    Un vin apéritif, frais, vif, avec des arômes de fleur de vigne et une acidité de bon aloi. Pour la soif, simple et droit!

    Chardonnay 2004
    Au premier nez, une petite note de réduction presque liégeuse s’estompe assez vite à l’aération. L’attaque possède une pointe de gras, puis une vague acide apporte droiture et longueur.

    Roussette 2004

    Nez acidulé, avec une petite pointe terpénique, un peu hydrocarbure. Un vin droit et minéral en bouche, avec une grande acidité directrice et beaucoup de fraîcheur.

    Marestel 2004
    Nez déjà très minéral, pierre à fusil, très mûr, quand même un peu fermé. La structure en bouche est excitante, prometteuse, à la complexité sous-jacente, avec beaucoup de longueur et une grande persistance aromatique. Une future grande bouteille!

    Roussette 2003
    Un registre totalement différent, mais pas déplaisant pour autant. Nez miellé, confit,  ouvert, évoquant par moment le pain d’épices et la cannelle. On y décèle une pointe de sucre résiduel. Très 2003 dans l’esprit, mais il n’est pas déséquilibré!

    Marestel 2003
    Dans le même style que le précédent, avec un nez très mûr, presque caramélisé. Bouche riche et puissante, longue. Même s’il manque de nerf par rapport à 2004, l’équilibre est cohérent, affirmé, et on le réservera à des plats richement constitués.

    Marestel 2002
    Premier nez éclatant, d’une grande netteté. Bouche admirablement construite, droite, longiligne, avec une acidité porteuse et salivante en finale. Des effluves de tabac blond s’échappent du fond du verre vide…Magnifique, même pour un non-fumeur!

    Marestel 1995
    Robe dorée, nez épanoui, riche, complexe, sur les agrumes confits et un peu d’hydrocarbures, la figue séchée. Beaucoup de minéralité, de la longueur, une finale extravertie. Superbe!

    Marestel 1988
    Nez se révélant progressivement, par petites touches. Finesse et subtilité! Bouche patinée, onctueuse, harmonieuse, dans un registre de crème aux œufs, de champignon. D’une grande douceur, ce vin resplendissant apporte un sentiment de plénitude!

    Fleur d’Altesse 2000
    Une cuvée passerillée sur pied, possédant 25 g de SR. A ce stade, ça goûte quasiment sec, un équilibre sur le fil! Élégant en diable et d’une originalité folle!

    Fleur d’Altesse 2005

    Echantillon tiré sur fût, une cuvée majoritairement botrytisée contrairement au 2000. 55 g de SR, pour un nez très fruité primaire, sur la poire et la pêche blanche, et un équilibre demi-sec subtil et aérien, me rappelant certains vins de ce style privilégiant le fruit et la fraîcheur (Ode à l’Instant présent d’André Ostertag, par exemple). Sauf, évidemment, que celui-ci est en cours d’élevage. Et que la complexité ne devrait pas tarder à arriver!

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    Une magnifique dégustation qui démontre bien que l'Altesse sur un grand terroir produit de grands vins, surtout lorsque l'on a affaire à un grand vigneron. Ne manquez pas ce fabuleux vignoble, au cadre enchanteur, à la cuisine raffinée et aux vins magiques, vieillissant harmonieusement.

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    Je ne saurais que recommander la lecture du n° 79 de la revue Le Rouge & le Blanc, qui consacre un article très élogieux au domaine Dupasquier, et la consultation de ce superbe site sur les vins de Savoie.

    Olif

  • Vinéa à Sierre: vin et BD

    Ce week-end, c'est Vinéa à Sierre (Vs)! Une manifestation vigneronne de grande envergure qui permettra de rencontrer les vignerons valaisans et de déguster leurs vins dans le cadre magique de cette haute vallée du Rhône, au pied des sommets alpins enneigés. Sierre, également réputée pour son Festival international de Bande Dessinée, qui a connu quelques déboires récents, devrait à nouveau secouer la BD dans un avenir tout proche.

    Vin et BD, deux activités qui ont souvent fait bon ménage, notamment sur les étiquettes, sont un peu au centre de mes passions.

    Aussi, je ne suis pas peu fier de vous présenter en exclusivité, avec la complicité de l'ami Valais_006, deux superbes dessins d'Igor qui seront, sont, ont été (biffez les mentions inutiles en fonction du moment où vous lirez ce message) offerts aux vignerons concernés lors de Vinéa 2006. Pour avoir patrouillé dans le vignoble valaisan en compagnie de Marie-Thérèse Chappaz et Jean-Claude Favre ce printemps, je peux assurer que la caricature est plutôt réussie! Bravo Igor!

    Mariethrse_chappaz_1

    Jeanclaude_favre

    Olif

  • Arbois by night!


    GJP chez JPJ 048
    Vidéo envoyée par olif

    Balade digestive by night dans les rues arboisiennes, après un repas de gala, que dis-je, un festin chez Jean-Paul Jeunet!

    Désolé pour l'indigence du programme, il était tard! Le menu en images sera certainement plus palpitant! Et ce d'autant qu'il a été bien arrosé!

    Arbois, de jour, est un peu plus animée et décorée! Surtout que la fête du Biou se profile à l'horizon!

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    Olif

  • Yé yé yé, Salut les coprins!

    Un grand classique du jeu de mots mycologique, remontant au moins aux années 60, et qui sent bon le twist, la vieille chaussette noire et l'énergumène chevelu.

    Chevelu, le coprin doit y être pour espérer dorer au beurre sur le grand feu. On l'appréciera tout jeunot, à peine ado, encore paré de l'habit virginal, la copropédophilie n'étant nullement une tare criminelle ou une perversion scatophile. Voilà qui va encore m'amener de drôles d'énergumènes sur le blog via Google, mais tant pis pour eux!

    On réservera les exemplaires plus âgés au remplissage du stylo-plume et on évitera de charger son panier avec le cousin noir d'encre, qui, s'il est néanmoins comestible, ne fait pas copain-coprin avec mon glouglou favori. Effet antabuse garanti, de quoi adhérer illico à la Ligue des alcooliques Dsc04417anonymes et repentis.

    Les coprins chevelus, simplement poêlés au beurre, pour singer l'ami Estèbe, un peu de poivre du moulin et de la fleur de sel, on s'en lèche les doigts et les babines. Sans oublier un petit verre de la sublissime Mondeuse 2005 Prestige des Arpents de Louis Trosset, mais je n'en dis pas plus pour l'instant, tout est déjà presque vendu!

     


    Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
    Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
    Un joujou extra qui fait crac boum hue
    Les fill's en tomb'nt à mes g'noux!


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .