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  • Quand Mamina prend l'oseille et se thaï...

    4608Un intitulé un peu tiré par les cheveux qui va nécessiter une petite explication de texte pour en apprécier tout le suc à sa juste valeur. Evidemment, cela fait référence à l'un des tout premiers films de Woody Allen, narrant sur un mode documentaire les aventures d'un braqueur maladroit qui ne cesse de se faire coffrer. Un excellent film, avec une scène mémorable de hold-up qui foire pour cause de faute d'orthographe, et un excellent menu, sans faute de goût, concocté par Mamina.

    Pour ce 26ème menu hebdomadaire, il va donc falloir boulotter un GATEAU A L'OSEILLE ET A LA RICOTTA ET SA CREME DE PARMESAN, un PORC AUX EPICES THAÏES AU CELERI ET AUX POIRES RÔTIES et un BELLEVUE A LA RICOTTA .

    Idée de menu

    Comme Mamina, la Sailor Woman de la blogomiam, va proposer pour cette fois de remplacer l'oseille par l'épinard, et que les pinards, c'est justement mon rayon, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin presque, puisqu'avec l'épinard, mon titre devient un peu bancal. Heureusement que le porc ne s'est pas taillé avec ses épices, j'aurais presque pu passer pour une poire!

    Cette histoire d'épices et de poires, c'est cela qui va dicter le choix de la bouteille, finalement. Prêt à dégainer un Beaujolais de première bourre, gouleyant, croquant et épicé, du style Porc tout gai, pour arroser dignement le cochon, je le remballe aussi sec car il va nous falloir un blanc puissant, large d'épaules, dans un registre un peu oxydatif, pour accompagner les épices. Et pourquoi pas une Roussane 1998 du domaine Le Serre de Condorcet? Un nez riche, miellé, une bouche arrondie par un peu d'alcool, mais bien tendue en finale. Un vin conçu pour une poitrine de porc aux épices thaï et poires rôties, à n'en pas douter.

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    17€ le 2004 chez le caviste étonnant.

    Avec le Bellevue à la ricotta, on craquera Pour un peu de tendresse, ce joli muscat moelleux 2005 du Clos du Gravillas, dont certaines bouteilles ont légèrement refermenté, ce qui donne un petit perlant tonique et rafraichissant, qui devrait faire un malheur sur le chocolat à la ricotta.

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    10€, toujours chez le caviste étonnant.

    "I'm Mamina, the Sailor Woman of the Blogomiam, tut tut!"

    Mrspopeyeoliveclopeaubec

    Olif

    P.S.: j'ai lu dernièrement sur le blog qui propose du fromage que Mamina aimait "tous les fromages sauf la cancoillotte". Comment peut-on ne pas aimer la cancoillotte, hein? Comment peut-on?

  • Top Slurp avec Cubèbe

    jeromeestebeA tout seigneur tout honneur, c'est l'ami Estèbe qui va inaugurer le Gang des postiches... heeuu ... pastiches.

    Bien le bonjour, amis des épices, et amour aussi (love en anglais).

    L'autre jour qu'on allait pépère faire son jogging ses courses du côté du grand lac, on est passé devant chez l'épicier fin. Pas très fin d'ailleurs, l'épicier! De grosses paluches à aplatir une barbue chez la poissonnière et une barbe à décourager cette même poissonnière moustachue d'ouvrir vos coquilles CubebeSaint-Jacques (qui, comme chacun sait, sont barbues et non moustachues). Devant l'épicerie fine et l'épicier pas fin, donc, on tombe en arrêt sur un poivre à queue. Pas dilué pour un sou, le poivre! Le poivre, c'est le sel de la vie, sauf qu'en fait c'est du poivre. Le poivre de la vie, alors, et celui-ci renifle le citron et le camphre, l'eucalyptus et le niaouli. Oui, le niaouli. Top classe, le niaouli. Comme nom, c'est sûr, comme arôme on espère aussi. Parce qu'on a aucune idée de ce que ça peut sentir, le niaouli. Pour en revenir au poivre à queue, sous ses faux airs de piano, il s'agit en fait d'une toute petite boule munie d'une queue. D'où son nom. Poivre à queue. Ou poivre cubèbe, pour les prudes mais pas les nympho-womanes. Ben tiens! Faudrait voir à pas nous prendre pour un rigolo, on sait être branchouille, à nos heures! Malgré une hétérosexualité exacerbée, on a tout de suite flashé sur la queue de ce petit épice, qui pourrait bien devenir notre nouveau copain de cuisine. Sur une barbue, par exemple. Mais surtout pas sur une moustachue. On se réjouit pourtant à l'avance de retourner voir notre amie la poissonnière. En écoutant Babyface. A con la fesse! Euh! à fond la caisse!

    I love you, Babe
    I want you Babe
    J'aime ton Cubèbe...

    A peluche, les aminches,

    Olifèbe

    Crédit photo et infos sur le poivre : Patchaz, à l'insu de son plein gré.

  • Vendredis du Vin # 10: buveur d'étiquettes!

    Vendredisduvin

    10ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra être étiqueté!

    C'est Iris, la sympathique et accueillante vigneronne-blogueuse de Lisson qui a croqué dans la fève et qui nous propose de sortir nos plus belles étiquettes pour les mettre sur la table des VDV. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse? Que nenni, il ne s'agit point là de se piquer la ruche avec n'importe quelle bibine, mais il faut bien avouer que le packaging, pour superflu que cela puisse paraitre, conditionne nos réflexes de consommateurs. Qui voudrait d'une bouteille de Mouton-Rotschild enluminée par un besogneux du pinceau ou un handicapé de la palette? Hein? Qui? Déjà que ce n'est pas facile à boire, si en plus ce n'est pas joli à regarder! Mais je m'égare, on va encore me taxer d'anti-premier-cru-classé-bordelais-iste primaire alors qu'en fait, c'est juste pour rire! Je ne voudrais pas me faire mal voir avant d'aller effectuer un petit voyage d'études en Gironde ce printemps! Donc admettons que je n'ai rien dit, au cas où Mouton figure au programme.

    Justement, revenons-y, à nos moutons, et causons étiquettes. Le design, s'il ne doit pas fausser l'appréciation du vin, doit savoir se hisser à la hauteur de ce qu'on boit, jouer la carte de la complémentarité plutôt que de la superficialité. Inversement, ce n'est pas en drapant d'or et de soie une infâme piquette que l'on sortira la viticulture de mauvaise qualité de l'ornière. Difficile de concevoir qu'un nectar puisse se cacher derrière un hideux paravent, laissant transpirer quelque suspicion sur la qualité du breuvage et trahissant le mauvais goût de son géniteur. Bon prince (et bonne princesse, et bonne reine également), Iris, dans sa grande générosité, ne nous a pas demandé de choisir nos plus vilaines bouteilles étiquetées de la cave. C'est heureux, car celles-là, on les carafe volontiers avant d'en recycler vite fait, ni vu ni connu, le contenant dans la benne à verre du quartier.

    Alors place aux 10èmes  VDV, après une petite pause récréative:

    Il était une fois trois petits cochons qui s'en allaient porter une galette et un petit pot de beurre à leur Mère-Grand alitée. Le Loup blanc, qui avait subodoré leur mission, héla un taxi pour se rendre plus rapidement au chevet de la mémé grabataire. Il tambourina à la porte.

    -"C'est nous, Mère-Grand, les trois petits cochons", dit le loup, contrefaisant les trois voix en même temps. "Nous t'apportons une galette et un petit pot de beurre pour t'aider à reprendre des forces."

    -"Vous n'entrerez pas si vous ne connaissez pas vos tables d'addition, petits garnements!", chevrota la Mère-Grand." Nif-Nif, 5 + 4=?"

    Ayant appris à compter comme un cochon qui grogne, le loup ne se désarçonna pas.

    -"Neuf neuf neuf neuf", grouina-t-il derrière la porte.

    -"C'est bien! A toi Naf-Naf: 6 + 3=?"

    - "Neuf neuf neuf neuf", grogna-t-il en imitant Naf-Naf.

    -"A toi, Nouf-Nouf, plus difficile maintenant! 4 + 4=?"

    Pris au dépourvu, le loup s'en mordit les lèvres violemment!

    -"Uiiiit! Uiiit!", goreta-t-il comme si on l'égorgeait.

    - "C'est bien mes petits gayots. Tirez la chevillette et la bobinette cherra!"

    A ces mots, le Loup blanc ne se sentit pas de joie, ouvrit un large bec et croqua sa proie. Les trois petits cochons, arrivés un peu tard dans la soirée, pour cause de grève de la RATP, en firent également la douloureuse expérience. La Mère-Grand et Les trois petits cochons, c'est le Régal du Loup, Le Loup Blanc du Minervois, qui appose sa grosse papatte sur des étiquettes qui font le régal des yeux.

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    Pour l'occasion, pris d'un accès subit de gérontophilie vinique en même temps que d'une soif de loup, j'ai croqué la Mère-Grand 2004 et recraché les lunettes. 40% grenache, 40% carignan, 20% syrah, un joli fruité velouté, de la tendresse et du croquant craquant, des petits tanins soyeux, voilà une bouteille impeccable, aussi séduisante au dedans qu'au dehors.

    Les Trois p'tits C.. 2003 (40% grenache, 35% carignan, 20% tempranillo, 5% alicante), goûtés il y a peu, affichent une rusticité plus affirmée et méritent peut-être encore un peu de temps pour que leur couenne s'attendrisse.

    Olif

  • Pastiche de blogloumiam

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    Du pastiche au pays de l'abchinthe? Il faut y voir pour y croire! Mais c'est pourtant le titre de cette nouvelle rubrique sur le Blog d'Olif, qui nous promet de l'humour, de la dérision et des moments de franche rigolade cybernétique. Mais pas que! De l'angoisse aussi, de la méchanceté gratuite, de la cruauté, peut-être, parfois? Va savoir! Toute ressemblance avec des bloglouglouteurs ou des blogomiameurs existants n'est que purement pas fortuite. Dont acte.

    Et tant pis si je me fais mal voir!

    - Allez, patron! Encore une abchinthe!

    - La Même?

    - Oui, la même!

    Santé!

    Alors qui?, oui qui?, sera la première victime de ces redoutables pastiches de blogloumiam? Les paris sont ouverts! La suite, très prochainement, sur vos écrans  ...  de Mac ou de PC!

    Olif

  • I went to the Market (of wines of Ampuis) ...

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    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    I went to the market (of wines of Ampuis)
    Mon p'tit panier sous mon bras
    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois

    {Refrain:}
    I love you vous n'm'entendez guère
    I love you vous ne m'entendez pas


    The first winemaker I met
    C'est le fils d'un ardéchois
    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là

    He said what have you got
    Dans ce beau p'tit panier-là
    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas

    I have got some Saint-Joseph
    N'en achèteriez-vous pas
    I'll taken one dozen
    P'is l'bonhomme te paiera ça...

    Aux vignes avec Gilles Vigneault, humeur primesautière pour température printanière. Se faire rôtir sur la Côte, c'était possible, ce 20 janvier 2008. 16°C sous un ciel d'azur, en tee-shirt dans les vignes, au milieu des Grands Taillis.

    Pour ma première apparition au Marché aux vins d'Ampuis, j'ai donc cédé en premier lieu aux sirènes de Saint-Joseph et du domaine Coursodon, dont j'apprécie les vins depuis quelques années déjà. Dégusté les 4 cuvées de rouge crescendo, de Silice à La Sensonne, en passant par L'Olivaie et le Paradis-Saint-Pierre, millésime 2006. Mention spéciale à la cuvée de base Silice, pour sa fraicheur et sa buvabilité, et à L'Olivaie pour son équilibre et son harmonie. La Sensonne et le Paradis-Saint-Pierre possèdent toutes deux une matière impressionnante, encore serrée, se goûtant sur des notes légèrement boisées actuellement. Longue garde prévisible et souhaitable, pour que l'élevage se fonde.

    Poursuite en compagnie de Benjamin Duclaux, qui avait eu la bonne idée de m'adresser un faire-part de naissance du tout nouveau site internet de l'appellation Côte-Rôtie. Une information que je me suis fait un plaisir de relayer et qui m'a incidemment incitée à me rendre à ce 80ème Marché aux Vins d'Ampuis. Le Domaine Duclaux ne proposait qu'une seule cuvée à la dégustation, La Germine 2005, nom de baptême de la cuvée de Côte-Rôtie générique, le terroir Maison Rouge étant désormais vinifié à part pour exprimer toute sa plénitude. Un vin de fort belle constitution, aux tanins veloutés et frais, avec une belle acidité.

    Passage au stand du Domaine Clusel Roch, dont je gardais un excellent souvenir d'une cuvée baptisée L3F00 et qui correspondait à un one-shot de la troisième feuille d'une nouvelle plantation en Côte-Rôtie. La Cuvée classique 2004 possède beaucoup de fraîcheur et une certaine tension minérale, la 2005, beaucoup plus riche, possède un velouté charmeur. Les Grandes Places 2006, encore en cours d'élevage, séduisent par leur grande concentration et leur suprême élégance. Un coup de coeur!

    Christophe Pichon, de Chavanay, se trouvait juste en face. Des retrouvailles, puisque l'on s'était déjà rencontré lors d'une dégustation lyonnaise entre vignerons jurassiens et rhodaniens (j'étais au milieu!). Trois vins proposés, dont un Saint-Joseph 2006 charmeur et une Comtesse en Côte Blonde 2005 qui en impose par sa richesse de constitution. A attendre, forcément!

    Grosse commande à récupérer chez Jamet, pour le compte de potes au bon goût. On ne goûte que la Cuvée Elégance 2006, en bouteille de 50cl, qui fait un véritable malheur en restauration. Je connaissais le millésime 2004, ce 2006 se boit comme du petit lait, même si on n'aime pas le petit lait. La Côte-Rôtie 2005, désormais épuisée, n'était proposée en principe à la dégustation qu'aux titulaires d'un bon de réservation, dont je faisais partie, du coup. Un vin superbe, puissant, racé et élégant, qu'il fait bon avoir en cave.

    Dernier coup de coeur total de la journée chez Jean-Michel Stéphan, dont j'étais extrêmement curieux de découvrir les vins. Un cas à part dans la Côte Rôtie, avec une approche presque "nature" du vin et un usage plus que parcimonieux du soufre. La Cuvée de base 2005 est déjà un régal, la cuvée Vieilles Vignes 2005, et encore plus Tupin 2005, procurent un sentiment de plénitude et d'accomplissement. L'élevage 100% bois neuf de Tupin passe complètement inaperçu derrière la qualité de la texture. Impossible à cracher! Surtout après une petite omelette aux truffes du Tricastin proposée au stand "restauration" de l'entrée.

    Un Salon effectué à petites foulées, qu'il faudrait pouvoir prendre le temps de faire plus en détail. Une prochaine fois, très certainement, parce que cela donne envie d'y revenir. Il n'empêche, je ne regrette absolument pas mon petit parcours sélectif. Le seul à avoir -un peu- souffert, c'est le petit commis au diable, qui a peiné à porter tous les cartons jusqu'au coffre de la voiture!

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    Olif

  • Helvète underground

    "Fondue enchaînée sur la baie de Lausanne dans le Val de Travers
    Pour un pélican combien de frangipane ... morceaux de pain de travers
    Cher le guili guili
    Coucous de contrebande
    Ça sonne comme l'Helvète Underground
    "

     

    Juste pour le bonheur de fredonner un vieux Bashung, sur la route du vignoble neuchâtelois, en passant par la route des écoliers, des raquetteurs et des skieurs de fond.

     

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    Ce jour-là, il y avait du monde au balcon, celui du Jura vaudois. Un panorama 95C, la chaleur du bonnet en moins, pour le régal des yeux, avec un Mont-Blanc toujours aussi massif, vu depuis les Cluds. Juste avant de plonger en direction des vignes de Bonvillars et d'Onnens. Plaisir solitaire.

     

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    Remontée par l'autre versant du pli jurassien neuchâtelois vers les paysages enneigés, petit coup d'oeil sur le Creux du Van, que j'avais au départ dans l'idée de fouler, raquettes aux pieds, avant de déguster avec ma bouche. Plus grands yeux que grandes enjambées. L'accès hivernal nécessite temps et préparation, j'aurais dégusté avec mes pieds.

    Direction la Clavenière, chez le garagiste de Fleurier, par ailleurs vigneron de Travers. Histoire de goûter au fût la production de ce petit domaine artisanal, fruit de l'association entre Pascal Stirnemann aux commandes et Christophe Landry à la cave ou plus exactement au garage.

     

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    Elevés à la bourguignonne, en fûts bourguignons, provenant de chez Sauzet ou Méo-Camuzet, les vins de la Clavenière, AOC Neuchâtel, sont une quête d'excellence, un exercice de style. Production microscopique au sein du vignoble, y goûter, au fût, peut être considéré comme un privilège. Je suis donc un privilégié.

    - Pinot gris "La Clavenière" 2007, AOC Neuchâtel: un superbe vin sec, au fruit net au nez (arômes de poire William) et à la bouche fraîche. Une belle matière étirée par une grande acidité. J'aime beaucoup.

    - Chardonnay Les Charmes 2007, Vin de pays Suisse: du gras, mais le boisé marque encore un peu. Là encore, une belle structure acide prometteuse.

    - Rosé de saignée 2007: assemblage des différents cépages rouges du domaine et élevage en barrique. La mise ne devrait plus tarder. Joli nez très caramel au lait, bouche soyeuse, vineuse, nourrie par le bois, mais sachant faire preuve de légèreté. Un beau rosé de gastronomie en perspective.

    - Pinot Noir "Plénitude" 2007, Vin de pays Suisse: un très joli fruit, sur une matière dense et resserrée.

    - "Le Clavin", Assemblage Rouge 2007, Vin de Pays Suisse: 50% garanoir, 40% Gamaret, 10% Diolinoir pour une belle matière soyeuse, bien concentrée, avec de la rondeur.

    - Travers Saints 2007: les tanins sont un peu rustiques, mais sans sensation de verdeur. Longueur suffisante et correcte pour un vin sans prétention.

    - Pinot gris passerillé "La Clavenière" 2007, AOC Neuchâtel: une technique de passerillage sur fil dans un local bien ventilé permet une belle concentration des sucres et des arômes. L'acidité est encore dominante, prometteuse, et les notes boisées apportées par la feuillette finissent par s'estomper au fil des millésimes. Le résultat dans quelque temps, lorsque le vin se sera étoffé et aura pris du gras, devrait être à la hauteur des espérances.

    - Pinot gris passerillé "La Clavenière "2006, AOC Neuchâtel: en bouteille. Il développe de jolis arômes de fruits jaunes, de mirabelle et de poire. La texture est onctueuse, le boisé encore nettement perceptible, asséchant légèrement la finale. Il faut l'attendre.

    - Pinot noir de Concise 2006: des retrouvailles avec ce fort joli pinot à la robe rubis brillante, au joli fruité, fin et délicat. Très beau.

    La boucle est bouclée, retour à Travers pour une fondue enchainée, une véritable fondue de la Brévine, avec un Petit Clos 2006 de la Colombe, une cuvée de Chasselas de Maître Raymond Paccot.

     

    "Guili guili
    Passé le Rio Grande
    Ça sonne comme l'Helvète Underground
    "

     

    Olif

  • Quand Mamina rencontre la Madeleine

    Créé par Lola Semonin, le personnage de la Madeleine Proust parcourt les routes de France depuis plus de 20 ans, emportant dans ses bagages un petit bout de Derrière les Gras qu'elle prend soin de remettre à sa place entre deux tournées. Emblématique du Haut-Doubs, elle en est la mémoire collective, faisant passer à la postérité bon nombre d'expressions du crû. Tout le monde ici connait la Madeleine. Elle habite le quartier, au coin de la rue, à deux pas de chez n'importe qui. Elle est à la culture mortuacienne ce que la saucisse est à sa gastronomie: sa pierre angulaire et son fondement. Et sans fondement, il n'y a pas d'amour possible, comme disait de manière angélique Pierre Desproges, toujours prêt quand il s'agissait de participer à une saucisse-partouze, de Francfort, de Strasbourg ou, évidemment, de Toulouse.

    La "saucisse de Teaumor, si tu la piques, t'es mort!". Heureusement pour elle, Mamina, la Madeleine Proust berrichonne, a choisi, pour son 25ème menu hebdomadaire, de la couper et de la disposer en étoile au dessus d'un VELOUTE DE CERFEUIL TUBEREUX AU SAUCISSON DE MORTEAU. Il est à noter que contrairement au saucisson lyonnais à cuire, qui est en fait un cervelas, pistaché ou non, le saucisson de Morteau est une saucisse, quand ce n'est pas un Jésus, plus ventru. Dont acte. Après cette incursion dans la France profonde et tubéreuse, retour vers une légèreté transalpine et végétarienne, avec le meilleur des crumbles, à ce qu'il parait: un CRUMBLE DE COURGETTES ET DE CHAMPIGNONS AUX NOISETTES, où la ricotta remplace le beurre et les noisettes la viande. Un truc pour écureuil italien, quoi. Et pour ceux et celles qui ont encore envie de jouer à Screwy Squirrel, un GATEAU MOELLEUX PRALINE-NOISETTE AUX POIRES si facile à faire, si bon, si maminesque en fait.

    Avec ce menu "détox", il faut nécessairement ouvrir un vin sans toxines ni additifs, histoire de ne pas en rajouter. Un truc qui gouleye et qui croque, qui fait plaisir à boire et qui purifie l'organisme. Buvez, éliminez! Tout à fait le portrait de El Nino, un assemblage de Grenache gris et de Carignan du Casot des Mailloles. Pourrait également tout à fait convenir pour un ragoût d'écureuil.

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    Olif
     

  • La Mise...

    ...en jambes

    ...en bouche

    ...en plis

    ...en forme(s)

    ...en bouteilles

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    Le Salon de vignerons
    Dont on parle en Arles.
    Un Cargo de Nuit le jour,
    Mais cette machine dans ma tête
    Machine sourde et tempête
    Euh, je m'égare...
    Du beau monde en Camargue,
    La Terre vigneronne promise,
    Par Julie et Caribou, les Miss de la Mise.

    La Mise, c'est le dimanche 17 février 2008, en Arles, et pour ceux qui en veulent plus, le lendemain, ils peuvent en remettre une couche, à La Re-mise, au Mas des Capelans à Nîmes.

    Olif

  • C'est pas la mer à boire!

    "- Allez, va z'y! Goûte!

    - Z'y va, z'y va! Me bouscule pas, ça sent bizarre, ton truc!

    -Mais non, ça sent pas bizarre, c'est que du fruit, derrière les notes giboyeuses. Même pas sauvage, en plus, le gibier. Juste là pour maintenir les sens en éveil, rappeler la bête et stimuler la soif et l'appétit! Agite un tout petit coup ton verre, ça va partir.

    - Oui, mais non, mais t'es sûr?

    - Tu vas quand même pas te faire prier! Grenache majoritaire, ça ne t'effraie pas quand même? Le fruit croque, les tanins sont gourmands,fondus, ça glisse tout seul et c'est super bon. Un peu de syrah et de carignan, pour la structure et la complexité. Mais pas beaucoup, juste ce qu'il faut pour un bon équilibre.

    - Oui, mais il paraît que boire de l'alcool tue?

    - Arrête tes bioconneries, c'est la bonne conscience des alcooliques repentis. Mais ne pas en boire aussi et la mort est moins douce! Dans celui-là, de vin, il n'y a que des bonnes choses pour la santé! Enfin, le moins de mauvaises choses possibles!

    - T'es sûr?

    - Tu ne vas quand même pas faire ta mijaurée! Je sens que tu vas y arriver. Tu peux le faire! Oui, va z'y, Michoubidou, tu peux le faire. Sois courageux. Lààààà....! Tu vois, c'est pas la mer à boire!"

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    C'est pas la mer à boire 2006, du Domaine du Possible. Oui, c'est possible. Et c'est pas la mer à boire!

    Olif

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    Loïc Roure et son comparse Jean-Louis Tribouley, au Salon de l'AVN à Troyes. C'était pas la mer à boire non plus, mais le Roussillon était à la fête!

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Aloha, version rouge sang

    Un meurtre au domaine Aloha, de Samuel Mégnan, le surfeur des Fiefs Vendéens? J'y crois pas! Et pourtant..!

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    On connaissait trois versions d'Aloha, sans parler des deux cuvées L'âme de fond et Belharra: la version Blanc, la version Rosé et la version Rouge. Il faudra désormais compter avec cette version Rouge sang, une affaire sanguinolente plutôt rapide, qui n'est pas la règle, et qui se déroule pendant les désormais célèbres Rencontres vendéennes autour du vin.

    Derrière le porte-plume, Gérard Mauer, alias Scrib, grand fan de David Essex mais pas des Têtes à Claques, mis au défi d'écrire une nouvelle se déroulant en Vendée au domaine Aloha.

    Sur le papier, des protagonistes pour de vrai, dans leur propre rôle. Même pas doublés lors des scènes de cascades. A signaler qu'aucun d'entre eux n'a été molesté ou tué pendant l'écriture de la nouvelle.

    Samuel Mégnan a aimablement fourni les locaux servant de cadre à l'histoire, ainsi qu'une grande partie des bouteilles dégustées à cette occasion. Il joue le rôle du vigneron du domaine Aloha, ce qui ne lui a guère demandé d'efforts. Philippe Rapiteau, rédacteur en chef de la Pipette aux quatre vins, est le grand organisateur de ces rencontres internationales, qui voient débarquer en Vendée des amateurs de vin du monde entier. Philippe Gallard, grand intendant du Chai Carlina, sur la croisette de Saint-Jean, s'est chargé de la partie repas et les participants n'ont pas vraiment eu l'occasion de s'en plaindre. Petite déception toutefois en ce qui le concerne, son rire tonitruant passe très mal l'épreuve du papier. Olivier Grosjean, alias Olif, votre serviteur, joue le rôle d'un médecin du Jura qui co-anime ces Rencontres. Un rôle de composition absolument époustouflant qui pourrait bien lui valoir un Oscar si jamais on en distribuait dans les nouvelles. Je dis ça en toute modestie, évidemment!

    Pour la suite, ben, vous n'aurez qu'à aller la lire ... !

    Olif

  • Rôtir sur la Côte...

    La pluie invitée de dernière minute en ce début janvier, l'envie de skier s'émousse malgré la neige toujours présente. Petite pause hivernale qui donne des envies de se faire rôtir au soleil de la Côte.

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    Crédit photo: Benjamin Duclaux, pour www.cote-rotie.com

    La Côte Rotie, évidemment, qui inaugure tout juste son nouveau site web: www.cote-rotie.com. Le 80ème Marché aux vins d'Ampuis, qui se déroulera du 18 au 21 janvier 2008 à Ampuis, sera très certainement l'occasion de prendre la température de cette Côte actuellement en ébullition suite à un projet de contournement de l'agglomération lyonnaise, qui devrait tailler une méchante raie au milieu, à la Brune et à la Blonde.

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    Champin le Seigneur 2000 n'a pour l'instant pas connu les affres du tunnel autoroutier. Il se porte comme un charme, roule encore un peu des épaules, mais commence à se débarrasser de sa redingote boisée. Les tanins sont rafraichissants, la syrah se débride et se laisse aller. De l'avis général du tournedos aux morilles, en tout cas.

    Olif

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  • Michel B., le critique qu'on aime détaster!

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    Voilà qu'il remet ça, le bougre! Des fois que l'on n'ait pas bien compris initialement! Il faut reconnaître que sa première bioconnerie n'était pas la meilleure, loin s'en faut. Imprécise et mal ciblée, dont l'humour, feint et pas fin, rendait plutôt neurasthénique. "Un peu de polémique vigoureusement articulée ayant du bon", on ne va surtout pas le laisser polémiquer tout seul, l'ami Mimi. Il serait déçu. Cette fois-ci, dans le dernier édito de son confidentiel magazine web Tast (que l'on me fait lire avec un malin plaisir, je suppose?), exit l'humour à deux balles et l'amalgame malsain. Le coeur de cible a été formellement identifié, sortons le mortier et le bazooka. Au moins, c'est plus clair!

    Bien sûr, tout le monde l'aura compris, l'ennemi, le seul, le vrai, c'est le vin "nature". Et les vignerons "naturels", les j'm-en-foutistes de la profession, ceux qui vinifient avec leurs pieds, même que ça se sent dans leurs vins. Le vin "nature", pollueur des sens, ne serait finalement pas aussi minoritaire qu'on le pense, c'est même un véritable envahisseur. Et Michel B., il s'appelle en fait David Vincent.

    Dans cet éditorial* qui fleure bon la psychanalyse de bazar, on comprend enfin les raisons de la vindicte de Michel B. et les motivations de son combat. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne de dégustation, alors qu'il cherchait un bon vin bio que jamais il ne trouva. Maintenant, Michel B. sait que les envahisseurs sont là, qu'ils ont pris forme vinique et qu'il lui faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé...

    Totalement cerné par ce type de vin, le Michel B.! Même ses meilleurs potes (faut-il qu'ils aient été mal conseillés, ses copains!) s'en sont laissé refourguer à leur insu par des cavistes vénaux, pourtant renommés. Impossible de boire un Lalou-Bize avec son petit casse-croûte du midi, même dans un 3*, les envahisseurs sont partout sur la carte des vins, narguant Michel B. de leur petit doigt dressé! Alors, coiffé de son heaume en chêne de la forêt de Tronçais, armé de sa plume d'oie biodynamique certifiée et vengeresse, Michel B. a décidé d'entrer en croisade. Afin de faire savoir au monde combien il court à sa perte s'il continue à se régaler de ces vins approximatifs et déviants. A coup de grandes phrases pompeuses, sentencieuses et définitives que je vais me dépêcher de graver sur le bois de mon lit pour m'endormir plus béatement le soir:

    "Tout ce qui affaiblit ou attente à la qualité d'élaboration d'un produit, tout recul de culture ou de civilisation par retour à l'ignorance sanctifiée du passé n'est non seulement pas acceptable, mais oblige à intervenir de façon vigoureuse pour maintenir le sens du progrès."

     

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    Heureusement, Michel B., en bon Petit Père des peuples vinicoles, va "indiquer au public les vins intentionnellement bien faits", afin d'éviter de s'égarer du côté des "imposteurs", pour lesquels "le mot "con" semble rétroactivement bien faible pour les désigner". Je me réjouis à l'avance de ne pas suivre ses conseils!

    Et j'ai enfin compris pourquoi j'aimais tant ces vins blancs oxydés, morts avant d'être nés (formule choc dont je ne revendique surtout pas la paternité). Ils proviennent tous d'un "mauvais fût du Jura"! Une petite allusion assassine envers un vignoble éminemment respectable, un cliché de plus que je ne suis pas prêt de pardonner!

    La Natural wine war est officiellement déclarée!

    Olif

    * que je suis au regret de ne pouvoir mettre en ligne, n'ayant ni le droit, ni les droits, heureusement d'ailleurs!

    *que vous pouvez lire ci-dessous, avec l'aimable autorisation de Michel Bettane

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  • Hey, mon ami, tu aimes ça, le vin de Haute-Peutate?

    "Hey, mon ami, tu aimes ça, manger des peutates? Des peutates pilées, des peutates frites, des peutates au  cheez whiz..." C'est sur Têtes à Claques TV que ça se passe, et il parait que cela a fait exploser les ventes d'épluche-patates au Québec. On le comprend volontiers en regardant la démo. Pauvres Québecois ne possédant pas encore de Willi Waller two thousand six, condamnés à nettoyer la peluche de robe des champs sous leurs ongles perpétuellement en deuil! Les Têtes à claques débarquent sur la télévision française et on s'en réjouit, même si on ne la regarde pas plus que cela, la télévision.

    Eh bien, nous, en Franche-Comté, on a la Haute-Peutate, où on produit évidemment des "peutates" mais qui s'avère aussi être une pépinière de talents viticoles!

    "Hey, mon ami, tu aimes ça, le vin de Haute-Peutate?" Oui, évidemment, surtout celui du Vignoble Guillaume, par ailleurs pépiniériste à Charcenne. Et quand Xavier Guillaume se déplace dans le Haut-Doubs, à l'invitation des Caves Robbe de Saint-Point, on s'y précipite, même en tenue de ski, sans prendre le temps de se changer.

    Toute la gamme à goûter, en commençant par un simple et fruité Sauvignon 2006 et en poursuivant par la gamme crescendo des Chardonnays. 2005 pour l'entrée de gamme et les Vieilles Vignes, 2003 pour la Cuvée réservée. De beaux Chardos, bien faits, avec un petit côté "technologique" qui compense le déficit de minéralité. La cuvée VV, intermédiaire, sera pour moi le meilleur compromis ce jour-là, avec une belle fraîcheur acidulée.

    On se refait la bouche avec un petit rosé sympa, avant de passer aux rouges. Un épatant Gamay de soif 2005 donne le ton. Le Pinot noir, décliné également en trois cuvées crescendo, possède un supplément de classe par rapport aux blancs, culminant dans la cuvée réservée "A mon Père" 2002, que l'on peut attendre sans problème une dizaine d'années. Les Vieilles Vignes 2006 sont impeccables également. Et tout cela en Vin de pays de Franche-Comté, s'il vous plaît!

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    On termine par une résurrection, celle du vin des Archevêques de Besançon, qui avaient pour habitude moyen-âgeuse de prendre leurs quartiers d'été au Château de Gy, en Haute-Peutate. Et bien sûr de siroter un petit verre sur la terrasse, le soir à la fraîche. Ils avaient bon goût, nos prélats! Mais plus de vignoble au XXème siècle, il a fallu replanter! Cette Cuvée des Archevêques 2000 ferait un excellent vin de messe. Et de terrasse, aussi. Du Savagnin élevé 6 ans sous voile dont on ne dédaigne pas la robe, un Vin de Table, millésime 2000, qu'il serait intéressant de tester en comparative dans une dégustation de Jaune, tant il a du fond, et pourrait en imposer, dans un registre oxydatif classique.

    A découvrir sur place, bien sûr, en Haute-Peutate, mais aussi sur la route des pistes et/ou de la plage, suivant la saison, loin des champs de peutates, dans un petit port de pêche du nom de Saint-Point-Lac. Au bord du lac Saint-Point. D'où son nom. Point. Final.

    ROBBE FRERES
    16, Rue Damvauthier
    25160 SAINT POINT LAC
    Tél : 03 81 69 62 13
    Fax :03 81 69 66 47

    Olif

  • On se la souhaite?

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    Et comme chaque 1er janvier, l'éternelle question: qu'est-ce qu'on va bien pouvoir boire déguster cette année?

    Réponses avant le 31 décembre 2008, à lire sur le blog.

    Olif

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