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2008

  • VDV#63: éloge de la Patience 2008

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    Vendredisduvin 63èmes VDV, on les aura attendus longtemps, ceux-là! Grâce à Maïlys, nouvelle secrétaire perpétuelle des Vendredis du vin, on va pouvoir se faire un petit trip vinique dans le temps. Les impatients sont donc à la fête, voilà une bonne occasion d'ouvrir une de ces  bouteilles qui mûrit lentement dans la cave. Depuis trop longtemps, sans doute, il va falloir y remédier. Comme si cela servait encore à quelque chose d'entasser des vieilleries dans des rayonnages poussiéreux!

     

    Éloge de la patience, donc. Qui se mue en impatience de déboucher cette bouteille qui affiche clairement ses intentions sur l'étiquette. Patience! Ce vin, élevé longuement en fût, il fallait l'attendre. Un peu. Premier millésime de Céline Beauquel, du Clos Romain. Un des éléments du triptyque inox-bois-terre cuite, celui qui, sans doute, a demandé le plus de temps à se fondre. Ma patience a eu ses limites, le vin de Céline aussi. J'ai savouré toute la bouteille. C'était très bon, on ne peut pas faire plus bel éloge.

     

    Olif

     

  • Noëls avant l'heure...

    Avec à peine 24 heures d'avance, je me suis souhaité un joyeux Noëls. De Montbenault, by Richard Leroy. Millésime 2008, difficile dans la région, mais pourtant diablement réussi ici. Rendements minuscules, mais grosse maturité de fruit, acidité sur le fil, équilibre subtil et élégant, et au final un vin d'esthète gourmand, dans un style riche mais épuré. La bouteille idéale à pendre après le sapin ou à ouvrir sur un homard ou des coquilles Saint-Jacques pour Noël, justement.

     

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    L'occasion est donc belle de souhaiter un Joyeux Noëls à toutes et à tous. À tous les Montbenault,  à tous les Benoit, à tous les Nono, à ceux qui n'ont jamais goûté cette cuvée, à ceux qui  n'ont pas encore touché à leurs bouteilles, à ceux qui ont tout bu, à ceux qui ont cassé les leurs, à ceux qui n'arrivent pas à aimer les vins de Richard Leroy, mais qui persistent. Et puis aux autres aussi, à toutes celles et tous ceux qui lisent le Blog d'Olif, avec plaisir, dégoût ou avec un pistolet sur la tempe ... Et enfin à tous ceux qui ne lisent pas le Blog d'Olif, évidemment, qui sont les plus nombreux.

    Buvez bon, sans vous laisser dicter vos goûts! Ni vos dégoûts...

     

    Olif

     

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  • Impatience!

    Dur de résister! Pourtant, c'était écrit dessus. En lettres rouges. D'un côté, il eut fallu résister, mais, de l'autre, comment résister à la tentation de se cabrer de plaisir antique?

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    Clos Romain Patience 2008, Coteaux du Languedoc

    Patience, impatience, le Clos Romain joue avec les nerfs de ses clients transformés un temps en patients, pour avaler cette bonne médecine. Des patients impatients, incapables de ne pas succomber à l'appel du tire-bouchon. Cette cuvée majoritairement syrah et grenache, complètée par du cinsault, c'est du velours pour le gosier, un velours de fruits noirs délicatement relevé. Le fût sait se faire discret, en restant en retrait pour ne souligner que le joli grain et la fraicheur du tanin.

     

    Qu'en sera-t-il de Phidias, dominante carignan vinifiée en amphore, un vrai travail de Romain, effectué en grande partie par Céline? Je ne devrais pas être beaucoup patient non plus sur ce coup là!

     

    "All we need is a little patience"

     

     

    Olif

     

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  • Partie de cartes en Vaucluse

     

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    Une bouteille couillue, sévèrement aubunée même! 60% grenache, 40% aubun, un vieux cépage vauclusien qui n'est quasiment plus planté actuellement. Il est censé donner naissance à des vins peu colorés et de qualité moyenne, mais, pour cette fois, c'est raté. Le vin a de la matière et de la concentration et une légère pointe de carbonique le rend bien frais et digeste. Comme une petite pique basse qui vous fend le chasse-cœur.

     

    Le Roaix* de cœur, il se cache au lieu-dit Piquebas, chez Olivier Tropet. Grâce à lui et son travail  bio très proche de la nature, le domaine Pique-Basse a une belle carte à jouer.

     

    Vin étonnant, non?

     

    Olif

     

    *Roaix, c'est une petite appellation de Côtes-du-Rhône-Villages, entre Rasteau et Séguret. Pas trop mal situé, finalement. Olivier Tropet a repris en 2000 le domaine de ses grands-parents.

     

     

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  • Le sens de la gravitude...

     

     

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    Chinon 2008 Les Graves, Fabrice Gasnier

     

    La gravitude, c'est un coup de cœur estival et aigü pour ces Graves de Chinon 2008, produites biodynamiquement par Fabrice et Sandrine Gasnier sur les coteaux de Cravant. La gravitude, ce sont de jeunes vignerons (moins de 40 ans), la quatrième génération sur le domaine, et de jeunes vignes (moins de 20 ans), sur un terroir granitique, l'idéal pour obtenir une belle maturité de fruit sur les cabernets. La gravitude, c'est l'absence de poivron, au nez comme en bouche, ce qui en soi n'est pas grave, au contraire. La gravitude, c'est un joli vin de fruit, discrètement épicé et plein de fraicheur. La gravitude, c'est la Graves attitude, c'est boire à grandes lampées ce beau Chinon, découvert chez un Passeur de vins genevois qui passe aussi des vins d'autres régions, y compris de la Loire, grâce à un goûteur de vins genevois, à la pointe de ce qui se fait dans les autres régions, y compris la Loire.

     

     

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    La gravitude ne doit en aucun cas déclencher une crise de tristitude. Ce serait grave, en plus d'être triste.

     

     

     

     

    Olif

     

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  • Dard et Ribo, c'est beau la vie!

     

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    Pour les grands et les petits, une friandise de Crozes-Hermitage 2008 à se rouler par terre dans le bac à sable, comme au bon vieux temps des caprices enfantins. Pas d'arôme de fraise Tagada ni de Dragibus, plutôt du Tropifruit rouge bien emballé, 100% naturel, que l'on sirote volontiers tout seul, sans rien ni personne pour l'accompagner, de peur de le gâcher ou de n'en avoir point assez. Ça se croque comme de rien, c'est désarmant de fraicheur, non dénué de profondeur et réjouissant de bonheur. Le vin idéal pour voir la vie en Crozes...

     

     

    Les murs peuvent désormais s'écrouler.

     

     

     

     

     

     

    Olif

     

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  • Poison d'avril...

    ... même pas drôle en plus!

     

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    On se doutait bien que l'hiver 2009-2010 n'en était pas à sa dernière farce, mais de là à se réveiller sous 10 cm de neige bien lourde et humide et enfiler à nouveau un pull sur le tee-shirt! Heureusement, un Jean Pull du domaine des Soulanes a suffi, du tricoté main 2008, un jus bien frais des Côtes Catalanes apte à réchauffer bien des cœurs.

    Vivement le mois d'août, qu'on sorte les vins de printemps!


    Olif


    P.S.: et demain, c'est Vendredi saint. Du poisson deux jours de suite, on n'est pas habitués à ça, dans nos montagneuses contrées.

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  • Pouilly-Fumé: baignade interdite?

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    Pouilly Fumé 2008 Mademoiselle M, Alexandre Bain

     

    Mademoiselle M.

     

    Mademoiselle aime le sauvignon bien mûr.

     

    Mademoiselle aime les élevages longs.


    Mademoiselle aime les vins opulents et minéraux, avec un joli retour de l'acidité en finale.


    Mademoiselle n'aime pas trop le soufre dans la bouteille.


    Mademoiselle n'aime pas sentir la pisse de vieux matou.


    Mademoiselle aime-t-elle le Blues?

     

    Le blues, c'est Alexandre Bain qui l'a, puisque son millésime 2009 est actuellement sur la sellette, se voyant gratifier d'un double désagrément par la commission. Motif: une soit-disant oxydation qui gêne l'expression variétale du sauvignon, typique de l'appellation. L'AOC restant pour l'instant porteuse, une sortie imprévue serait potentiellement préjudiciable en terme de commercialisation pour un jeune vigneron fraîchement installé. Ou comment le serpent se mord la queue. Vin de France, quand on est bien ancré à Pouilly, c'est forcément frustrant. Mais, finalement, c'est aussi motivant, obligeant à se faire un nom en tant que vigneron. Mais si ce sont les meilleurs qui sortent, l'appellation n'a pourtant rien à y gagner, non? Si...?

     

    Olif

     

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