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chinon

  • VDV#64: quel vin pour demain?

     

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    Vendredisduvin 64èmes VDV! Le précédent Vendredi du vin, c'est comme si c'était hier. Et le prochain, c'est déjà aujourd'hui, en attendant celui du mois prochain, autant dire demain! Fallait-il pour autant confier la présidence de celui-ci au plus célèbre dégustateur en pataugas du littoral breton? Comme si ses virées gastronomiques en VTT ne lui suffisaient plus, voilà que le Doc Adn pratique désormais l'escapade temporelle. Et qu'il se pose des questions métaphysiques sur le devenir du jus de la treille dans le futur. Que boira-t-on demain? Du vin divin ou ... du vin Devil? Dans quel breuvage le Doc va-t-il bien pouvoir faire tremper son dentier quand il sera vieux, qu'il perdra ses cheveux et aura 64 ans?

     

     

    Plutôt que de me livrer à une dissertation économico-ennuyeuse sur les enjeux de la viticulture du XXIIème siècle, au risque de voir somnoler en moins de deux minutes le lecteur du Blog d'Olif, qui préfère, et de loin (on le comprend aisément), boire un bon coup au jour le jour, sans se préoccuper d'autre chose que d'avoir son verre plein (de bon vin évidemment), je vais me contenter d'aller à l'essentiel, de façon très pragmatique. Quel vin pour demain? La question est néanmoins bonne. Merci Doc Adn de l'avoir posée. La réponse, quant à elle, sonne comme une évidence. Le vin de demain, c'est celui que j'ai remonté de la cave ce soir et dont je n'aurai pas fini la bouteille d'une traite. Même si, du fait d'un paradoxe spatio-temporel particulièrement complexe à expliquer, il se transformera illico en vin du jour moins de 24 heures après. Vite, redescendre à la cave chercher une autre bouteille de vin pour demain, quitte à ce que ce soit la même. Le vin de demain, un vin inaccessible! Impossible de l'approcher, il fuite en avant et change chaque jour.

    Comme il en fallait tout de même bien un, pour illustrer mon propos, le vin du vendredi de demain sera biodynamique, évidemment, celui que je suis descendu chercher à la cave ce jeudi soir. Danaé 2004, de Pascal Lambert, du bon jus de cabernet franc sur sol argilo-calcaire, qui ne poivronne pas, pour faire plaisir au Doc qui en raffole, et surtout du vin de Chinon, à la mémoire d'une vendrediste ligérienne qui nous manque cruellement et terriblement. Tchin, Anne!

     

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    Olif

  • Le sens de la gravitude...

     

     

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    Chinon 2008 Les Graves, Fabrice Gasnier

     

    La gravitude, c'est un coup de cœur estival et aigü pour ces Graves de Chinon 2008, produites biodynamiquement par Fabrice et Sandrine Gasnier sur les coteaux de Cravant. La gravitude, ce sont de jeunes vignerons (moins de 40 ans), la quatrième génération sur le domaine, et de jeunes vignes (moins de 20 ans), sur un terroir granitique, l'idéal pour obtenir une belle maturité de fruit sur les cabernets. La gravitude, c'est l'absence de poivron, au nez comme en bouche, ce qui en soi n'est pas grave, au contraire. La gravitude, c'est un joli vin de fruit, discrètement épicé et plein de fraicheur. La gravitude, c'est la Graves attitude, c'est boire à grandes lampées ce beau Chinon, découvert chez un Passeur de vins genevois qui passe aussi des vins d'autres régions, y compris de la Loire, grâce à un goûteur de vins genevois, à la pointe de ce qui se fait dans les autres régions, y compris la Loire.

     

     

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    La gravitude ne doit en aucun cas déclencher une crise de tristitude. Ce serait grave, en plus d'être triste.

     

     

     

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • REVEVIN 2010: Frédéric Sigonneau, l'R de rien!

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    Premier Off des REVEVIN 2010, celui consacré aux jeunes talents de Loire, et voilà que l'occasion nous est donnée de prendre l'R. Chinon, la belle endormie, assise sur ses certitudes depuis pas mal d'années, avait bien besoin d'un bon bol d'R frais. Touché Couly! Sigonneau m'était conté... Frédéric de son prénom. On est évidemment encore loin de détrôner Alliet et Baudry, les papes de l'appellation, mais ça fait quand même du bien de pouvoir goûter à un vin de Chinon dépoussiéré de tout l'héritage du passé. Elaboré dans un esprit festif et débridé, même si les galères en tout genre se sont abattues sur la tête du néo-vigneron depuis son installation. Trois millésimes, trois cuvées, l'intégrale des vins en bouteilles. C'est toujours un moment privilégié, qui n'est généralement possible que chez les jeunes vignerons.

     

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    Pour la mise en bouche, une Fille de l'R 2009 habillée d'une jolie robe rose. Un rosé de saignée aux jolis arômes de pamplemousse et l'amertume qui va avec. Un soupçon de sucre (3,80g/l), comme autorisé dans les décrets de l'appellation Chinon rosé. Ça gomme l'amertume, retire un peu de peps et c'est dommage. De la séduction, un poil racoleuse. Je l'aurais aimée plus sèche, cette Maja, ou, mieux, complètement nue!

     

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    Place aux rouges, avec les 3 millésimes du Canal des Grandes Pièces, la cuvée de fruit destinée au plaisir immédiat, élevée en cuve ciment. 2009 affiche une robe violine de vin juvénile, sans crise acnéique pour autant. Croquant et charnu, avec un côté "branche verte cassante" d'inspiration toute québecoise. 2008 tire plutôt sur le cassis et les fruits surmûris. Plus serré, mais ses tanins restent toujours frais. 2007, le premier millésime, passerait presque pour du Carignan, avec ses notes de cassis giboyeux. Passée cette réduction animale première, on trouve un vin détendu en bouche, avec une belle personnalité, mais un peu borderline. Comme à ses débuts, qu'il n'a jamais reniés.

     

    Les 5 éléments, une cuvée élaborée avec des raisins issus de 5 parcelles différentes, est particulièrement juteuse en 2008. De la longueur et du croquant. En 2007, elle tient un peu de Bruce Willis dans le film de Luc Besson qui lui a donné son nom. Concentrée et massive, sur la feuille de cassis et le bon végétal (encore la branche verte!), elle reste fraîche dans sa finale. Comme une apparition de Milla Jovovitch dans son costume en bandes molletières.

     

    Les Folies du Noyer Vert bénéficie d'un élevage barrique de 18 mois. Ça lui donne du corps et de la structure. Un peu too much à ce stade, en 2008 (où le boisé ressort encore nettement), comme en 2007 (qui commence à se fondre mais dont la finale reste ferme et un peu rêche). Un vin solide qu'il faut commencer à attendre.

     

     

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    Tout ça nous donne donc au final un vigneron et un domaine assez excitants à suivre, sans en avoir l'R! Vivement dans quelques années, en fait!

     

    Olif

     

    P.S.: le Doc a déjà dégainé depuis longtemps, suscitant un certain nombre de réactions. C'est à lire sur Escapades.

  • Frédéric Sigonneau, un bon bol d'R à Chinon!

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    La découv'Rte tourangelle aux dernier Salon des Vins de Loire: Frédéric Sigonneau, du domaine de l'R. Un bon coup de pied dans la fourmili'R chinonnaise, donnée par un jeune et sympathique vigneron, travaillant en bio et certifié Ecoc'R. Du vin qui croque et qui gouleye, à prix canon, désigné pour sortir des sentiers battus et du doux ronronnement de la cité ch'R au sieur Rabelais.

    Trois cuvées goûtées en millésime 2007:

    - Le Canal des Grandes Pièces, au fruité frais et croquant,

    - Les 5 Eléments, assemblage de raisins en provenance de 5 parcelles. Un vin bien bâti, plus serré, que le précédent mais avec du gras sur les tanins, les rendant aimables, plus représentatif de l'appellation Chinon, mais se démarquant bien par sa buvabilité,

    - Les Folies du Noyer Vert, une cuvée sur laquelle Frédéric s'est fait plaisir. Foulée au pied, FML en barrique. Un vin dense, sérieux et structuré, qui ne perd pas son fruit en route.

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    Du Chinon comme on aimerait en boire plus souvent et plus que de raison. C'est bon et c'est pas très ch'R!

     

    Olif

  • Diable de Chinon, rouge ou rosé!

     

    La couleur de l'été dans la Blogomiam sera une nouvelle fois le Chinon rosé.

    Chinon rosé, c'est rosé comme la peau des fesses d'un grand costaud ou d'un petit râblé de Chinon qui aurait les fesses roses.

    Chinon rosé, c'est un vin rosé pressé ou saigné, que l'on peut boire en toute occasion, que l'on soit pressé ou que l'on ait saigné.

    Chinon rosé,  c'est un peu comme le Chinon rouge, la couleur en moins puisque c'est du rosé.

    Chinon rosé récidive dans son concours estival. Un mets, une bouteille de Chinon rosé et hop! En voiture, direction les Caves Painctes pour un nouveau Chapître de l'histoire des Bons entonneurs rabelaisiens.

    Moi, cette fois, je ne joue pas, je ne sais pas cuisiner le vin! Et puis je suis déjà passé au Chinon rouge avec le fromage. Diable!

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    Justement, cette Diablesse m'a sauté au corps. De Vieilles Vignes de Cabernet Franc du Château de Coulaine, sur terroir argilo-calcaire principalement. Un vin qui peut vieillir, mais comment attendre plus longtemps ce 2005, admirable de maturité, de concentration, de minéralité et de fraicheur, gourmand comme pas permis? Un superbe vin que m'a fait découvrir Chinbourg, le pape du Cabernet Franc, malgré son accent légèrement picôôôrd. Amiens, c'est aussi le sien, comme disaient approximativement les Fatals, il y a déjà quelques années, mais Chinon, c'est surtout son rayon!

     

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    Olif

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