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  • Vivant m'a tuer...

     

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    Vivant, Pierre Jancou l'est toujours à fond, et plutôt deux fois qu'une. Avec l'ouverture de Vivant Cave, la désormais célèbre ancienne oisellerie du Xème (celui qui a pensé "siècle" aura un gage, le tour de l'arrondissement à genoux) se décline en deux versions: la table et la cave. Vivant table, pour s'asseoir et prendre son temps, Vivant cave pour manger et boire, tranquillement, sur le pouce, au comptoir ou quand même à une table si l'on en a envie, ou repartir chez soi avec une belle quille à pas trop cher pour ne pas se priver. Sans oublier Vivant toilettes, pour un besoin pressant ou un coup de fil urgent...

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    Toujours sous influence Jancou, évidemment, pour les saveurs, la cuisine a été déléguée à un jeune chef japonais, Atsumi Sota, qui a fait ses classes chez les meilleurs. Justesse et précison, voilà deux qualificatifs qui pourraient la caractériser justement et précisément.

     

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    Boudin noir, poulpe et piment doux. Un intitulé qui va à l'essentiel. Cuisson parfaite, qui donne à croquer de la tentacule sur le fondant du boudin noir, impeccablement relevé par les piments doux. De la salade et du parmesan pour la déco, mais aussi le goût, et voilà une entrée qui met en bouche et permet de tirer les choses au Grand Cléré, et tant pis s'il est pas là. Du Gewurtz tourangeau sans note variétale, avec de la maturité et de belles notes oxydatives, voilà aussi qui n'est pas banal, c'est sûr, mais c'est Vivant!

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    Vivant, c'est aussi un vivier de vins pas encore morts, qui ne sont plus à la carte, mais en cherchant bien, là, tout au fond, avec l'assentiment de Pierre Jancou... Des quilles pour initiés, grand format, à l'étiquette parfois illisible, mais au contenu qui ne trompe pas l'amateur de vins qui ont d'la gueule. Le Peyra 2001 n'en manque pas, c'est sûr, même s'il ne sera pas prochainement immortalisé sur le papier. Roche noire 2006 du sieur Jambon, par contre, ça s'imposait pour accompagner un cochon ibérique. Ton sur ton, parfaitement assorti. Si tu n'as jamais goûté à cette côte-là, à ces brocolis-là, à cette Roche Noire-là, tu n'as jamais mangé de cochon, ou même de brocolis, ni même bu de Roche noire de toute ta vie. Une approche de la perfection dans la cuisson, difficilement égalable, tout comme dans la définition du vin itou. J'en ai encore la queue en tire-bouchon!

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    Avec le dessert, il faut bien reconnaître que c'est parti un peu en vrille. On a retrouvé Éric Calcutt. Enfin, juste quelques bribes, des reliques pieusement conservées au fond de la cave. Il en a fallu de la persuasion, auprès de Solenne Jouan, la nouvelle gardienne des clés de la cave de Vivant, pour toucher au Nirvana. Un privilège qui n'est plus donné à n'importe qui, que celui d'avoir du Picrate dans les veines.

     

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    Oxygène 98, parfaitement sec et finement oxydatif, qui se serait bien accordé avec un vieux Parmesan, et Les Paradis 98, délicatement mœlleux, sur l'oxydation aussi, forcément, impeccable avec le chocolat en miroir ou les pignons de pin. Deux vins exceptionnels en voie de disparition, depuis l'épuisement total de la ressource. Comme dit Guillaume, chaque fois qu'une bouteille est bue, c'est un ours blanc qui disparaît de la banquise. Mais que fait le WWF?

     

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    Et que fait Solenne, la nouvelle sommelière du Vivant, sans nul doute recrutée pour son joli pull assorti d'oiselière du Xème (mais pas que)? Sa grande connaissance des vins nature, son sourire et son professionnalisme l'emmèneront certainement très loin. Peut-être même Outre-Manche, va savoir! Mais le plus tard possible, on espère. 

     

    Olif

     

     

     

     

  • VDV#49: Vous n'aurez pas ma fleur!

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    Grande gentiane du Haut-Doubs, celle qui me pousse à l'extérieur...

     

     

    Vendredisduvin

    Cherchez les fleurs, c'est  grosso modo le thème de ces 49èmes VDV, proposé par la présidente à vie des Vendredis du vin, j'ai nommé Iris, du domaine de Lisson. Si, pour notre chère Iris, le vin n'a pas de sexe, il faut croire que les sujets des VDV, si! Les fleurs dans le vin, voilà bien un thème de fille, tiens! Est-ce que ça viendrait à l'idée d'un mec de se trimballer avec un bouquet de fleurs dans son Spiegelau? Réprimez-moi, si vous voulez! A cause de mes cheveux trop longs, à cause de ma gueule arrogante, à l'annonce du nouveau thème des VDV. Mais, vous n'aurez pas ma fleur, celle qui me pousse à l'intérieur, fleur cérébrale et fleur de cœur, ma fleur.

    Putain, ça fait du bien de réécouter François Béranger!

     

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    Image piquée

     

    Après cette intro un brin libertaire, je vous ai apporté des canons. Parce que les fleurs, c'est périssable, comme disait le Grand Jacques. Mais, franchement, qui sera capable de différencier l'odeur de la Raiponce à feuille de bétoine de celle de la Silène enflée ou même de l'Ononis spinosa? Hein, qui? Ce que le dégustateur lamda, le commun des mortels, voire le critique affirmé, nomment pudiquement des "notes florales" ne font en fait que cacher la misère et la platitude de leurs connaissances botaniques générales. Messieurs, un peu de sérieux et de précision dans la description ne nuiraient pourtant pas à votre propos, que diable!

     

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    Mais comme je suis beau joueur, ce bouquet de vins, je l'offre bien volontiers à notre présidente, qui, comme chacun sait, est arrivée dans le Languedoc il y a plusieurs décennies de cela, en Combi VW et en robe à fleurs avec une couronne tressée sur la tête, en dansant et jetant des pétales tout autour d'elle pour ne pas traumatiser ses pieds nus sur le sol caillouteux du massif du Caroux. Pour commencer, donc, un vin d'Iris, le sien. Un Clos des Cèdres 2010, aux délicates notes d'Androsace velue, qui soulignent un tanin fin et une buvabilité soutenue, presque inhabituelle pour le mourvèdre à ce stade, et encore plus pour un vin du domaine de Lisson. Même avec un degré de connaissance en botanique frisant le zéro absolu, on se régale!

     

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    Dégusté en jour fleur sur un menhir de la montagne jurassienne, cette Fleur de Cailloux 2007 du domaine Padié distille des fragrances envahissantes de Bugle rampante, qui laissent prestement la place à des notes minérales de pierre mouillée catalane un lendemain de soir d'orage. Un vin qui fait parler la poudre, le grenache et le macabeu, et qui se boit en une ou deux bouffées, pas plus.

     

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    Assemblage d'un "auxerrois de charme, d'un sylvaner minéral et d'un muscat floral", Solis 2011, du domaine Julien Meyer, oscille sans cesse entre des arômes d'Eupatoire chanvrine et d'éclats chaotiques de grès, d'argile et de calcaire. Un vin de soliste, de soleil et de fleuriste, tellement c'est dingue les notes florales de ce muscat, dis donc!

     

    Au final, des vins qui ont tous de la gueule, mais je le redis bien haut et bien fort: vous n'aurez pas ma fleur!

    Musique...

     

     

     

    Olif

  • Larmont-z-et merveilles...

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    C'est un endroit perdu dans la montagne jurassienne, à une encâblure de la frontière suisse et à mille lieues des endroits branchouilles de la capitale. C'est un coin de verdure et une arène naturelle où ne se joue aucune corrida. Les montbéliardes y paissent tranquilles et le Grand Taureau veille sur elles de toute sa hauteur. 1323 mètres, très exactement, un pli jurassien typique à la déclivité très progressive lorsque l'on suit la ligne de crête. Sommet du Larmont, le Grand Taureau se torée plus ou moins facilement. À pied, en raquettes, en VTT, à skis de fond et même en ski de descente. C'est le jardin des pontissaliens, qui s'y donnent rendez-vous quasiment toute l'année, pour une randonnée sportive, une marche dominicale digestive, une sortie en ski nordique, un verre sur la terrasse du Gounefay ou, mieux encore, depuis peu, une belle assiette et un repas en famille ou entre amis.

     

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    Le Gounefay, nouveau paradis gastronomique, avec la plus belle terrasse panoramique de tout le Haut-Doubs, voire même un peu plus loin. Un gros paquebot en bord de crête, qui surplombe la plaine de l'Arlier et qui a mis le temps pour arriver. Architecture discutée, mais non discutable, qui allie l'audace de la ligne à l'utilisations des matériaux traditionnels, dont les tavaillons, petites tuiles en bois permettant de protéger les façades des intempéries. Flashback. Dans les années 70-80, cette auberge montagnarde était le lieu de rendez-vous de toute la petite bourgeoisie pontissalienne, qui venait s'y rassasier de fondues, raclettes, braserades. Un endroit à la simplicité non feinte, qui réjouissait les notables en sortie dominicale. Mme Olif y faisait même des extras pour gagner deux ou trois sous pendant ses études. Les pourboires pouvaient y être royaux, parfois glissés sous les pieds de tables, pour échapper à la vigilance des propriétaires des lieux ou des autres convives, qui y allaient également de leur petit billet discrétos. Moi, à l'époque, je n'étais encore même pas né au Haut-Doubs, je n'en suis donc que le rapporteur. Et puis, au fil des ans, l'auberge a changé de gérants, connu parfois des heures un peu plus difficiles, signe des temps et de l'évolution de la société, jusqu'en 1999, où, là, ce fut l'apocalypse. Lothar est passé, même si l'incendie qui a ravagé totalement le Gounefay n'en est peut-être qu'un dommage controlatéral. Pas simple de faire front face au feu, tout là-haut, sans autre réserve d'eau qu'une simple citerne. Complètement rasé et rayé de la carte, le phénix a pris son temps pour renaître de ses cendres. Reconstruire une véritable porte d'entrée au tourisme vert et blanc du Larmont ne fut pas une mince affaire. Des enjeux économiques indéniables, désormais du ressort de l'intercommunalité, mais une inertie terrible, pour des raisons qui dépassent le commun des mortels, budgétaire et/ou politiques, sans aucun doute, mais va savoir! Après bien des turpitudes, ça y est enfin!

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    Le Gounefay nouveau est arrivé! Avec deux mois de retard sur l'horaire annoncé (une paille, après plus de 12 années!), en plein hiver polaire, mais juste à temps pour les vacances de février 2012. Restaurant, salle de séminaire, accueil du ski, salle hors sac, l'offre est totale. Une sélection drastique, style Masterchef, a été mise sur pied pour choisir le nouvel élu restaurateur parmi trois candidats. Une option gastronomique courageusement défendue par la responsable du projet, même si elle ne fut pas du goût de tous les élus locaux, a permis à Alice et Christophe Carel de prendre possession des lieux. Christophe a été formé à l'école Guignard, en Suisse voisine, à Orbe, où il a passé un certain nombre d'années. Une bonne école, qu'il faut savoir quitter, même un peu poussé, afin de prendre son envol. Ici, point de spécialités fromagères du pays, au grand dam de certains autochtones, mais une volonté de mettre en avant les produits locaux avec une touche personnelle, de la vraie cuisine, élaborée et goûteuse. Le cochon est bio, élevé sur le Larmont, à Simon Pion, tout comme l'agneau, servi en carré fourré aux piquillos. Une cuisson parfaite, une découpe exceptionnelle et un superbe goût d'ici, mâtiné d'ailleurs.

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    La Burratina, c'est l'ouverture vers l'Italie, servie avec des tomates d'antan et une salade bien aromatisée. Une grande première dans le Haut-Doubs, que de pouvoir goûter à ce must des caves à manger parisiennes. Il n'y a pas de raison d'en être privés, surtout que l'Italie n'est finalement pas si éloignée...

     

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    On n'oublie pas si facilement que ça tant d'années passées au service de la Confédération. Le meilleur dessert de là-haut, c'est cette "Éclaffée de meringue" à la double crème, fruitée et fleurie. Tout se mange, pas question de recracher la moindre pétale. Et cette double crème (de la Gruyère?), mmm! Même si ce n'est pas très raisonnable, du moment que ce n'est pas très souvent...!

     

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    Pour ce qui est des vins, la carte, résolument novatrice au départ, a dû subir quelques modifications pour s'adapter à tous les goûts et toutes les bourses. À côté de la sélection initiale, effectuée par Stéphane Planche, des Jardins de Saint-Vincent, quelques bouteilles passe-partout ont réussi à se glisser, pour contenter les amateurs de Bordeaux du dimanche, y compris les cadets. Mais boire une Tranche de Jambon, avec son carré d'agneau ou son épaule de cochon du Larmont, voilà qui réjouit le palais et le cerveau. Un vin qui a d'la gueule!

     

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    S'il est désormais acquis que, sur le Larmont, on y mange bien, l'offre reste variée, censée permettre à tout un chacun d'y trouver son compte. Trop sophistiquée pour une auberge de montagne, la cuisine de Christophe Carel? D'un excellent rapport qualité-prix, surtout, avec ses deux menus à moins de 30€. Sur l'autre versant, aux Granges d'agneau, c'est la gloire des spécialités montagnardes Chez Magloire. Les rœstis y font recette, il y en a donc pour tous les goûts.

     

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    Mais cette montagne pontissalienne a encore bien d'autres choses à raconter. Truffée de forts, construits au XIXème siècle dans le cadre du système défensif Séré de Rivière, elle constitue le dernier rideau défensif jurassien côté français. Plus que le Fort Mahler du Larmont inférieur (en photo ci-dessus), le Fort Catinat, dit du Larmont supérieur, en est un remarquable exemple. N'ayant quasiment jamais véritablement servi, abandonné depuis longtemps par l'Armée française, il sert désormais partiellement à l'affinage de jambons. Tandis que d'autres forts de ce type, à Saint-Antoine ou aux Rousses, se sont reconvertis dans le fromage de Comté. Il n'y a pas de sots métiers...

     

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    La moyenne montagne, c'est surtout, et avant tout, un alpage, indispensable à l'équilibre du milieu, qui serait totalement rongé par la forêt sans cela. La plus célèbre des fermes du Haut-Doubs, c'est celle des Miroirs, mondialement connue dans les milieux cinématographiques sous le nom des Granges brûlées, surtout dans sa version enneigée, lorsqu'elle était habitée à l'époque par Simone Signoret, Alain Delon et Paul Crauchet. Actuellement, elle n'est occupée que l'été par d'anonymes fermiers venus des Verrières de Joux helvétiques, dont la présence est bien plus indispensable que celle des vedettes du cinéma. Et elle arbore ainsi fièrement le drapeau de la Confédération, quelques mois par an.

     

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    Tourné entièrement dans le Doubs, aux Miroirs, à Pontarlier, Besançon et dans le petit village de La Chaux de Gilley, les Granges Brûlées n'en finissent pas de marquer la mémoire des montagnons d'ici.

     

     

    Si l'on continue d'ascensionner la montagne, jusqu'à son sommet, il ne sera pas impossible de rencontrer, par temps humide, quelques escargots à la marque distinctive. Peinturlurés d'un T, qui veut dire Tonton, ils sont la propriété implicite de l'ermite du Larmont, qui marque ainsi son territoire et son garde-manger, là où il vit depuis plus de 40 ans, une grande partie de l'année, à 1300 mètres d'altitude, dans une ancienne cabane d'éclaireurs passablement remaniée. Figure du paysage, au même titre que la moindre des pierres du massif jurassien, Jean-Pierre Vernier écume les champs et les bois, se nourrissant quasi-exclusivement de champignons et d'escargots, qu'il partage volontiers avec ses amis qui viennent lui rendre visite. Ancien sportif accompli, ex-plongeur de haut vol, il s'est reconverti dans le fromage avant de finir sa carrière sur les chantiers en Suisse. Désormais reconverti dans la descente (notamment de Pontarlier-Anis, l'apéritif local succédané d'absinthe), il est paré pour résister aux froids sibériens qui peuvent régner sur les crêtes. Et à 69 ans cette année, il est encore parfaitement conservé, notre Tonton ...

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    Y'a pas, la montagne, quand ça vous gagne, c'est dur de la quitter! Mais c'est tellement beau, depuis là-haut, pourquoi vouloir redescendre..?

     

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    Olif

     

    P.S.: on pourra lire également un joli portrait de Tonton, paru dans la Presse Pontissalienne, feuille de chou locale en cliquant sur la page0011.pdf

  • Gueule d'amour...

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    C'est un remake 2009 du film de Jean Grémillon (1937, mon paternel était tout juste né!), featuring le mourvèdre, dans le rôle de Jean Gabin, et Jean-Christophe Comor, dans celui de Mireille Balin. Casting improbable...

     

     

    Mireille Balin fut une actrice célèbre avant guerre, avant de finir ses jours dans l'anonymat le plus complet, après s'être lucidement brûlée les ailes en se compromettant avec l'ennemi en temps de guerre. La dernière terre qui lui fut promise ne fut pas des plus glamour. Les Terres promises de l'Amourvèdre ne furent malheureusement pas les siennes. Dans Amourvèdre, il y a A, qui, pris isolément dans ce cas, ne veut rien dire, et mourvèdre. Et, évidemment, on l'aime, ce cépage parfois honni pour sa rusticité et son caractère farouche. Dans Amourvèdre, il y a aussi Amour, toujours, et vèdre, qui pour le coup ne veut plus rien dire non plus. C'est un mot d'esprit, et réciproquement*, en fait, pour ceux qui n'auraient pas compris.  Mais on l'aime quand même, ce vin charnu et croquant, pas vieillot pour un sou. On l'aime passionnément, à la folie même. Cette bouteille-là, elle a d'la gueule. Une vraie gueule d'amourvèdre!

     

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    Olif

     

     

    * Après avoir relu assidument Le mot d'esprit, et réciproquement, de Christian Moussard, publié en 1996 aux Éditions de Moi-même, j'hésite entre calembour, attelage et néologisme pour qualifier cette figure de style et cet Amourvèdre...

     

    P.S.: rien à voir, mais ce (très court) de Corentin Charron, étudiant à Supinfocom Arles, est un grand blond pour l'humanité gastronomique de l'espace. Du joli travail de synthèse ...

     

  • Son vin, son Baltailles...

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    J'le présente, il s'appelle Philippe. S'il n'avait pas été vigneron, il aurait peut-être été chanteur, va savoir! Ou sommelier, dans une vie antérieure. Ou charcutier, pourquoi pas?, son nom était prédestiné. Son cheval de bataille, c'est son vin. 100% non soufré, naturel comme tout. Plus nature, ce serait trop. Ou alors ça deviendrait du vinaigre, enfin, c'est ce que pensent ceux qui croient dur comme fer que le vin naturel n'existe pas.

    Baltailles, c'est du gamay. L'accouplement entre deux parcelles, Balmont et Batailles. Le 2005, les ans et le bois ne lui font pas peur. Élevé en barrique jusqu'à il n'y a pas longtemps, il donne désormais le meilleur de lui-même en bouteille, parfois en magnum pour les plus chanceux. Il était temps! Il en faudra certainement moins pour le boire qu'il n'en a passé dans la cave, à Chasselas. Mais c'est son vin, son Baltailles, le fruit de ses entrailles. Et il voulait pas qu'il s'en aille. C'est son enfant... Devenu grand.

     

    Baltailles 2005, de Philippe Jambon,  un vin qui a d'la gueule...

     

    Olif

     

    P.S.: merci à Daniel Balavoine pour sa contribution à la rédaction de ce billet.

     

     

     

     

    P.S.2: à lire aussi, ce billet, comme toujours détaillé et bien fourni, sur Wine terroirs.

  • Milan royal

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    Depuis sa chambre, lorsqu'il ouvre les yeux, chaque matin, Henri Milan a toujours les volets clos. Depuis sa chambre, lorsqu'il ouvre les volets, chaque matin, Henri Milan a toujours les yeux clos. Le Clos, sa parcelle chérie et mythique, c'est son jardin et son horizon. Elle dort sous ses fenêtres. Il la veille et la couve du regard chaque jour. Arrachée complètement en 2009, après les vendanges, elle fut replantée en 2011, quasiment à l'identique. Enfin, presque... Grenache, syrah, et, au milieu, deux rangées de mondeuse. "Parce que j'aime bien la mondeuse", confesse Henri, le plus savoyard des provençaux. Le tout parfaitement étudié et modélisé selon de savants calculs autour du nombre d'or. Les manquants n'ont pas été remplacés par des rosiers, non, mais cette bande florale symétrique au milieu des vignes est censée harmoniser le lieu. Pour goûter au Clos nouveau, il faudra donc attendre encore un ou deux millésimes. Mais ça promet. Rien qu'en respirant un grand coup au réveil, on y perçoit déjà des notes florales et épicées...

     

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    On ne sait pas toujours quand on arrive au domaine Milan, mais il est encore plus difficile de prévoir son heure ou même son jour de départ. Non pas que le domaine fasse chambre d'hôtes, mais quand les dégustations se prolongent et se poursuivent par un after, le programme du lendemain se remplit au fur et à mesure que les verres se vident. Le Croque-chou, restaurant chouchou de ses dames et des vignerons au goût affûté, étant fermé le lundi soir et le mardi en été, le chef Sébastien Folz est parfois instamment prié de venir cuisiner au domaine de façon impromptue. Et il s'exécute, avec brio et de façon parfaitement consentante. Ce qui fait déjà une occasion de rester...

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    La dégustation de vins du domaine, il faut savoir la bisser, pour mieux comprendre certaines subtilités. La quasi totalité des vins goûtés le soir, prélevés sur cuve, fût ou bouteille, il a fallu y revenir le lendemain, pour accompagner des vignerons de passage, ayant sonné à la porte à l'improviste, après de multipes SMS restés sans réponse. La Carrée, goûtée à 90°, sous tous les angles, avec ou sans soufre, sait parfaitement mettre la roussane en valeur. Et le Grand blanc... ah! le Grand blanc! Celui-là ne rousille aucun surfeur. Bien au contraire, il se laisse même plutôt avaler sans porter préjudice à quiconque. Et puis aussi le Clos 2009, riche et solaire, l'ultime avant la nouvelle version, promet beaucoup dans sa jeunesse. On lui préfèrera évidemment pour l'instant le 2007, qui est un véritable bijou, un modèle de vin pour les grandes occasions, mais aussi pour tous les jours, tellement il est déjà majestueux et bon à boire. Entre les deux, 2008 affiche une forte personnalité, un poil rebelle, qui nécessitera sans doute quelques années pour s'assagir. La bouteille de Petrus trônant sur l'étalage a été dégustée une fois précédente, plus personne ne sait quand, mais il y a déjà longtemps de cela. Probablement pour étalonner le Jardin, considéré comme le Pétrus provençal. 100% merlot sur des marnes, juteux au possible et provençal en diable. Inégalable, même à Pomerol!

     

    Du coup, le lendemain midi, après le remake de la dégustation de la veille, on a fait un concours de Comté Petite, de différentes provenances jurassiennes. Et on a bu du vin du Jura, pour accompagner des "magrets" de cochon façon Croque-Chou, à la cuisson parfaitement parfaite.

     

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    Ainsi va le vie provençale à la Galine. Royale...

     

    Olif

  • (R)assemblement au Mazet!

     

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    C'était l'issue de ce projet (r)assembleur initié par Renaud Berthoud, du Mazet des Croses: un week-end de vendanges festives pour saluer la naissance de cette cuvée (R)assembler 2009, élaborée collectivement et à distance depuis un peu plus de deux ans. Les participants ne se leurrent pas, ils n'ont pas fait grand chose, si ce n'est donner leur modeste avis, dont Renaud a essayé de tenir compte dans la mesure du possible, c'est à dire sauf quand il fallait trancher parce que personne n'était d'accord. Nulle empoignade pour autant, il n'y avait pas grand chose à prouver, si ce n'est qu'on peut faire de belles choses à plusieurs et surtout créer des liens forts. Le résultat, c'est ce (r)assemblage complémentaire de 30% de cabernet, 30% de merlot, 20% de grenache et 20% de syrah, aux tanins juteux et soyeux, qui se remet doucettement de sa mise, et qui devrait donner un bien beau vin d'ici quelque temps. Les vendanges n'ont finalement pas eu lieu, pour cause de blocage de maturité lié au stress hydrique. Fichue météo 2012! N'est restée que la fête, une excellente raison de faire le déplacement jusqu'à Gajan, en bordure du Duché d'Uzès.

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    Le Mazet des Croses de Nathalie Bruggey et Renaud Berthoud, c'est un peu un rêve d'enfant, un lieu improbable au milieu des vignes, un "jardin extraordinaire", comme le nomment les habitants du lieu, un endroit où poussent des bornes de signalisation, des sens interdits faciles à ne pas respecter et des pompes à essence désaffectées. La maison d'habitation, c'est un petit mazet en parpains, à usage utilitaire initial, habilement transformé pour héberger toute la famille. Un lieu de vie, entouré de cabane(s), de caravane(s), de roulotte en voie de réhabilitation, et même d'une piscine de jardin. Un joyeux bazar où tout est pensé et agencé avec goût et précision, de la voiture et du tracteur, garés juste où il faut, à l'emplacement du muret de mini-menhirs (judicieusement taillés par un mini-Obélix?), ou encore de la pompe à essence. Les vignes sont en grande partie situées tout autour, hormis quelques parcelles un peu plus éloignées, mais aperçues au loin.

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    Foutraque bric à brac au milieu des vignes, bientôt rationalisé par la construction en dur de la cave, en contrebas des vignes, avec accès direct possible depuis la route départementale, ce qui permettra de quitter les locaux de la coopérative du village, abandonnée par les coopérateurs depuis la fusion avec celles des villages voisins, et de vinifier sur place les futures cuvées du Mazet.

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    Dans la vaste cave de Gajan, un peu trop large aux entournures pour la production actuelle, il y a pourtant de quoi s'extasier. Sur le tonneau, le Mazet en bouteille et en intégrale, rien que ça, s'il vous plaît Madame!

     

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    Vent d'Anges

    Assemblage des 4 cépages du domaine (grenache, merlot, syrah et cabernet sauvignon), dans des proportions parfois variables. Une constante, la fraicheur et la suavité des tanins. 2010 est superbe, tout en fruit, mais à chaque millésime sa personnalité et sa franche buvabilité.

     

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    L'Ange et l'Hic

    La cuvée-phare du Mazet, à dominante merlot, réalisée uniquement quand le millésime le permet. Vinification et élevage totalement en barrique, "roulée" régulièrement au début. 2005 commence à évoluer sur le tertiaire, avec des notes un peu confiturées. 2007 est épatant de fraîcheur acidulée, 2009 est dans la lignée, un peu plus solaire et concentré. Quand le merlot se montre sous son meilleur jour, séducteur sans être racoleur...

     

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    Envie d'Ange

    Une cuvée accidentelle, goûtée par curiosité, parce que le vin oxydatif, c'est quand même le quotidien de tout jurassien qui se respecte. Ue couleur acajou et des notes de rancio évidentes, pour un vin intéressant, même si loin d'être parfait.

     

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    Mais, malgré toutes les belles bouteilles dégustées, la quille du week-end fut finalement ... finlandaise. On peut en jouer jusqu'au bout de la nuit!

     

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    Olif

     

    P.S.: les vins du Mazet, ils sont bons jusqu'à la dernière goutte. Une belle illustration dans de ce petit chef-d'œuvre "made in Gajan", et prix Vin Santé Plaisir de Vivre au festival Œnovidéo 2010.

     

  • Rentrée oenolittéraire de poids (et haltères)

    Dur d'y échapper au mois de septembre, c'est la rentrée. Des classes, des foins, des vendanges. Et qui dit rentrée, dit sortie. Des films, des disques, des guides, des livres. Qui traitent parfois d'un sujet grave: le vin.

     

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    Cliché AFP, piqué sur le web

    L'alter-œnophile en plein effort ne soulève pas le double de son poids à l'arraché. Il ne pousse généralement pas non plus des caddies remplis à ras bord de cartons dans un hyper marché. Non. L'alter-œnophile fréquente plutôt volontiers des alter-cavistes ou des alter-vignerons, mais beaucoup plus rarement des haltérophiles. Même s'il est quand même capable de porter un ou deux cartons de vins à l'arrache ou même de siffler une ou deux bouteilles à l'épaulé-jeté.

     

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    Reproduction de l'affiche de Michel Tolmer, pour Catherine et Pierre Breton, reproduite sans autorisation, j'espère bien qu'ils ne m'en voudront pas.

     

    Sur le ring, à ma gauche, le Guide de l'Alter-vin, de Baraou et Septime, pour qui j'ai beaucoup de goût et d'estime, et pas uniquement pour la rime. 133 vignerons alternatifs, qui prennent le temps de faire leur vin (pas si hâtifs que ça, finalement!), de le vendre et de le faire connaître. Certains y sont arrivés et sont désormais reconnus un peu partout. D'autres continuent de ramer un peu, mais poursuivent leur ligne en gardant leurs convictions. La sélection est pointue, mais ce sont tous des vignerons sincères, qui produisent des vins qui méritent d'être goûtés, à défaut d'être plébiscités. Des vins qui ont "la gueule de l'endroit où ils sont nés", comme disait avec beaucoup d'à-propos Jacques Puisais, et "les tripes de ceux qui l'ont fait". 133, c'est beaucoup, mais c'est peu aussi. Il en manque. Forcément. Tous ceux qui n'ont pu y être, pour des raisons bassement matérielles de temps de rédaction, et, peut-être aussi, tous ceux qui n'ont pas voulu y figurer, comme cela semble être la tendance actuelle, tous ces vignerons plus altiers qu'alters. Car cet alter-guide ne vise pas une pseudo exhaustivité. Simplement inciter à aller fouiner à droite ou à gauche, pour dénicher la perle rare dans le vignoble et donner des pistes à l'amateur sincère qui ne souhaite pas se complaire dans le grand cirque Barnum de la rentrée, avec ses étoiles et ses guides à sensations, qui ne balisent finalement que les allées des magasins à grande distribution où se produit périodiquement un écoulement diarrhéique de bouteilles, pudiquement dénommé foire aux vins, à destination d'un consommateur lambda atteint de fièvre acheteuse compulsive, maladive et incontrôlable.

     

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    Alors, oui, on l'aime bien, ce guide de l'alter-vin un brin austère dans sa présentation, parce qu'il va à l'essentiel et au vrai vin. Un ouvrage qui a de la gueule et comme on aimerait en lire d'autres plus souvent, au milieu de la jungle des véritables guides des records du nombre de vins commentés et dégustés.

    Le Guide de l'Alter-vin, Laurent Baraou et Monsieur Septime, François Bourin Éditeur

     

    À ma droite, mais à quelques années-lumières de là, tant le concept est différent: Vins Leçons de dégustations, d'Emmanuel Delmas. Une couverture d'un beau rose pas loin d'être parfait et un découpage pour le moins original, en deux parties d'une distinction quasi-parfaite, elle. Après un avant-propos clair, déterminé et précis, sur ses motivations plus que louables, le sommelier, dispenseur de multiples formations et apprentissages auprès des amateurs ou des néophytes, s'amuse à récolter des indices pour donner des clés et nous apprendre, de façon limpide, comment bien déguster le vin sans cracher son chewing-gum. Parce que le vin, pour bien l'apprécier, il faut le mâcher. Oui Madame, foi de grumier! Une manière instinctive et enfantine, quoique manquant un chouïa d'élégance en société, de mettre en valeur les arômes d'un vin pour mieux les identifier.

    La deuxième partie est un peu plus technique, tentant d'expliquer, pour mieux les comprendre, les particularités de certains terroirs remarquables. Difficile de retrouver un fil conducteur rouge, ou même blanc, entre Alsace, Muscadet, Pommard et Volnay, Côte-Rotie, Irouléguy ou Barolo, mais peu importe. Chaque chapitre est parfaitement indépendant et aide grandement à la compréhension de chacun de ces terroirs, de manière pourtant assez condensée. Pas de producteurs spécifiquement recommandés, l'ouvrage se veut généraliste et didactique. Il se lit aisément, car l'écriture est déliée, débarrassée des quelques tics de langage que l'on peut retrouver sur les blogs (et pas spécifiquement sur Le blog du Sommelier, mais aussi quand même un peu!). S'il n'y a qu'un seul livre sur le vin à mettre dans son cartable pour bien retenir ses leçons en vue de la rentrée, c'est certainement celui-là.

     

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    Vins Leçons de dégustation, Emmanuel Delmas, Éditions de la Martinière

     

     

    On attend avec impatience les prochaines sorties de la rentrée, de quoi s'occuper jusqu'au prochaines vacances de la Toussaint. D'autres blogueurs adultères en prévision, en dehors d'une Miss Glouglou sur tous les fronts?

     

    Olif