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Les Dégustantanés - Page 13

  • Chinon, Chinon ti ti pi di bi…

    Chinon, Chinon ti ti pi di bi
    Chinon, Chinon ti ti ti
    Chinon, Chinon ti ti bi di bi
    Bi di bi di bi di bi di di di di

    Chinon, Chinon ti ti pi di bi
    Chinon, Chinon ti ti ti
    Chinon, Chinon ti ti bi di bi
    Bi di bi di bi di bi di di di di

    Petite virée virtuelle entre Vienne et Loire, sur les coteaux de Cravant la bien nommée, en compagnie d’Henri Salvador pour la musique, avec cette belle série de Chinon, décroissant de 2 en 2. Que du bonheur, que n’aurait certainement pas renié le plus célèbre enfant de la ville!

    Divers_002_1 Chinon 2004, Philippe Alliet
    Le nez est d’une grande netteté, légèrement poivronné, mais bien mûr. La bouche est déjà fondue, agréable, le vin se laisse boire avec grand plaisir.

    Chinon Âme d’antan 2002, Patrick LambertDiv_004
    Une cuvée qui revendique la tradition, vendangée à la main et élaborée dans un esprit ancestral. C’est une belle réussite, harmonie et longueur sont au rendez-vous. Les tanins sont encore légèrement croquants, incitant à en avaler une autre gorgée.

    Divers_003 Chinon  VV 2000, Philippe Alliet
    Un peu de vieillissement en cave a apporté une grande profondeur à cette bouteille qui se laisse plutôt bien approcher. Belle maturité de fruit, sans arôme variétal de cabernet, mais plutôt curieusement des notes de suie, légèrement lardées. Belle longueur. Très bon.

    Chinon Coteau de Noiré 1998, Philippe Alliet

    Un coteau qui porte bien son nom tellement la robe de ce vin est noire. Ici encore, des raisinsDivers_004 récoltés visiblement à parfaite maturité, exprimant la quintessence du Cabernet franc sur un beau terroir, avec une minéralité et une densité exceptionnelles. C’est droit, complexe et profond. Des senteurs nobles de cèdre et de havane se mêlent au fruit encore bien présent. Un vin splendide que l’on peut encore attendre un grand moment!



    Si d'un mort qui pourri repose
    Nature engendre quelque chose,
    Et si la generation
    Se fait de la corruption,
    Une vigne prendra naissance
    De l'estomac et de la pance
    Du bon Rabelais, qui boivoit
    Tousjours ce pendant qu'il vivoit…

    (Epitafe de François Rabelais par Pierre de Ronsard)


    Olif

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  • Mycose toujours…

    Amis cophiles, cophages et cologues, bonsoir!

    Il ne s’agira pas ici d’un exposé sur Candida albicans, le microscopique ami estival de la gent250pxcandida_albicans préférentiellement féminine, un ami intime, qui s’immisce au plus profond d’elle, dans ce qu’elle a de plus émouvant. Et qui n’hésite pas à convoquer ses congénères, le traître, pour se livrer à des débordements moussus qui font monter le rouge aux lèvres de la dame. Non! Point de cette chose-là! Pas comestible! Immangeable, même!

    Après une période caniculaire en juillet, où le sol a emmagasiné de la chaleur, les pluies d’août sont propices à la fructification des carpophores Comme le chante involontairement mais fort judicieusement le groupe Silmarils, « il va y avoir du spore, mais moi, j’reste tranquille! ». Enfin, moi, pas tout à fait, car je n’ai pas hésité à enfiler mon K-Way et mes bottes, à affûter mon Laguiole de poche et à partir dans les bois, avec mon petit panier sous le bras. Direction le Larmont et ses sapinières, regorgeant de bons coins.

    Cueillette fructueuse et humide pour un casting alléchant au repas du soir:

    Imgp1456 Clitopilus prunulus, dit Le Meunier, dit le Farineux, dit Petite Prune. Signes distinctifs: espèce fragile et délicate qui embaume la farine.


    Imgp1457 Boletus edulis
    dit le Cèpe d’été, dit Le Ventru, dit Mon p’tit Bouchon. Signes distinctifs: petit gros avec un chapeau melon.


    Imgp1458 Gomphus clavatus
    , dite La Chanterelle violette, dite La Massue. Signes distinctifs:  a le mal de plaine et vit plutôt en montagne. Peu connue mais particulièrement goûtue.
    Imgp1460
    Avec en guest star, des Tortellinis à la truffe d’été fraîchement récoltés chez l’épicier et agrémentés d‘huile d‘olive des Baux, de feuilles de basilic et de Parmesan.
    Imgp1462
    Pour faire glisser, une petite poignée de Languedoc 2001, totalement jouissifs. Sainte Agnès de l’Ermitage du Pic Saint Loup versus la Copa Santa du domaine Clavel. Plus de droiture dans l’Ermitage, plus d’épanouissement dans la Copa, deux beaux vins solaires languedociens, élaborés avec maîtrise et faisant pousser un râle de plaisir.
    Rhââ lovely!

    Olif

    P.S. hors sujet: ayant lu à retardement la délicieuse note culinaire de Caroline sur le pet et la digression qui s’en est suivi sur les pets vaginaux, je suis en mesure d’apporter une ou deux précisions très sérieuses sur l’origine de cette particularité sonore exclusivement féminine et parfois invalidante: les deux principales causes pathologiques en sont l’insuffisance périnéale (post-accouchement principalement et d’apparition parfois tardive dans le temps), qui aboutit à une « inspiration » vaginale d’air extérieur, et la fistule recto-vaginale, détournant les valeureux pets de leur route habituelle. Dans les deux cas, on a néanmoins affaire à incompétent!
    Désolé!

    Olif

  • Nom de code: Rol 36 MMI

    Palo_ttes_raides_021

    Le gentil caviste bien intentionné m'avait dit: "Si tu n'aimes pas, n'hésite pas à me le dire, je te les reprends!" Moi, les rendre, ces bouteilles? Jamais! Plutôt mourir!

    Une fois que l'on a décrypté l'étiquette, c'est facile! 100% Rolle, 36 mois d'élevage, millésime 2001. C'est un vin de table provençale, hors des sentiers battus, produit par le tandem Dupéré-Barrera. Puissant, riche, équilibré, oxydatif, c'est une bouteille à laquelle je ne pouvais rester insensible. Un vin qui vous emporte dans un interminable tourbillon de saveurs épicées et miellées. Rock and rolle!

    Olif

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  • Pechigo, OVNI Limouxin!

    Dans la catégorie vins étonnants, Sylvain Saux a brillament démontré le théorème qui dit que la mathématique mène à tout, à condition d'en sortir! Le domaine familial, sis à Limoux (Aude), est à reprendre? "Péchigo, j'y go!" Non convaincu par la tradition, raisonnée ou biologique, il rentre en biodynamie par intime conviction et un peu par hasard, si l'on en croit l'article de Sylvie Tonnaire dans Terre de vins de mai 2004, retranscrit par Eric Reppert sur son site étonnant. Tous ses vins allant "où ils veulent", ils sortent du cadre de l'AOC et sont donc commercialisés en Vin de table. Biodynamiques et le plus nature possible (juste un peu de soufre à la mise), ils laissent difficilement indifférents! A la fois des vins de terroir et des vins de vigneron! Etonnant, non?

    Div_001

    - Pechigo "Pechige" 2004
    Un rouge costaud, assemblage de Carignan (70%) et d'Alicante (15%), avec 15% de Mauzac (du blanc, donc!), parce que! Pourquoi de l'Alicante? Parce que semble t'il, Sylvain Saux ne se résout pas à arracher ses vieilles vignes de ce vieux cépage languedocien! Pourquoi du Mauzac? Parce que l'adjonction d'un cépage blanc vient amadouer les deux rougeauds costauds! C'est à la fois puissant et rond, plein et charnu, avec un soupçon de végétal pour le croquant, des épices et une finale un peu métallique. Une expérience enrichissante!

    - Pechigo "La Mothe" 2004
    Assemblage Mauzac-Chardonnay élevé dans la droiture, avec ouillage. Un peu déroutant à l'ouverture, avec des notes difficiles à caractériser, mélange de fleurs, de fruits et de minéralité, mais inhabituelles! C'est droit, riche, un peu fermé à ce stade, et il faudra le revoir demain ou après-demain, avec un peu plus d'aération!

    Olif

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  • Y'a pas de patates en fer...

    "Y'a pas de patates en fer
    Et y'a pas de patates en bois,
    En Haute-Patate,
    Mais y'a d'la patate en terre
    Et des tas de patates en tas"

    70, Haute-Saône, département français, région Franche-Comté, plus familièrement connu sous le nom de Haute-Patate. Berceau du Très véritable groupe Machin,  le pionnier du folk comtois dans les seventies, gavé de cancoillotte directement à la source auprès d'Hubert-Félix Thiéfaine, avec qui il a collaboré à ses débuts, à partir de 1977.

    (Extrait de La Rousse aux petits Roberts, tous droits déposés)

    Mini râle folk en forme de clin d'oeil composé par Tony Carbonare, ce couplet ne reflète qu'imparfaitement toutes les richesses de la Haute-Saône. Parce qu'on y trouve également de la vigne! Entre deux plants de Bintje!

    A Champlitte, village qui cultive une véritable identité viticole ancestrale, mais aussi à Charcenne, et Gy. Charcenne, célèbre pour son fromage carré à pâte molle, le Charcennay, très prisé des enfants lorsqu'ils sont lassés de faire des caprices de dieux, mais également réputé pour ses plants de vignes expédiés dans le monde entier par les Pépinières Guillaume. De la production de plants de vigne à la production de vin, il n'y a qu'un pas, allègrement franchi et avec bonheur par la famille Guillaume, qui truste les récompenses dans les différents guides et salons, ce qui mérite d'être quand même salué bien bas, vu le handicap géographique infligé dès le départ!

    Petit flashback en été 2004, aux sympathiques Terroirs sans frontières organisés à cheval sur la frontière Franco-Suisse, à La Grande Borne, entre Les Fourgs (25) et l'Auberson (Vd):

    Terroirs sans frontières! Une rencontre devenue traditionnelle maintenant, la vitrine du savoir-faire de l'Arc Jurassien franco-suisse. La manifestation a cette année élu ses quartiers à  la Grand' Borne, sur la frontière, en lieu et place du petit marché franco-suisse, annuel et alternant, entre Les Fourgs et L'Auberson.

    Manifestation conviviale et éminemment sympathique, au cours de laquelle on peut goûter et faire provision de quelques denrées montagnardes...ou de la plaine!

    Le point d'orgue de cette rencontre, c'est l'élaboration du désormais célèbre Contrebandier, un fromage réalisé sur place chaque année avec 500 l de lait français, 500 l de lait suisse, un soupçon d'Absinthe ...et quelques gouttes d'eau, car la pluie semble vouloir s'inviter à ce marché de façon systématique. Affinage pendant un an et commercialisation l'année d'après. Un vrai fromage collector!

    Profitant d'une éclaircie, qui permet de contempler la majesté du cadre, entre Chasseron et Aiguilles de Baulmes, je m'en suis allé y faire un tour, mon p'tit panier sous l'bras. Les quelques rayons de soleil et un vent plutôt frais avaient beau avoir « ressuyé » un peu le terrain, il valait mieux être équipé de bottes de jardin que de sandales. Tant pis pour moi !

    Premier stand, premier arrêt! Vignoble Guillaume, Charcenne! L'occasion de faire connaissance avec le vigneron, puisque les vins, je les connais déjà  ! Enfin, cela ne m'empêche pas d'y goûter quand même! Mais tout d'abord, je m'enquiers de quelques précisions sur ce terroir haut-saônois de Gy et de Charcenne, où la vigne est implantée depuis le XIème siècle grâce aux archevêques de Besançon : les vignes sont exposées de sud à  ouest sur des sous-sols du Jurassique recouverts d'argiles à  chailles d'une part, et d'argilo-calcaire d'autre part. Des terres rouges, ferrugineuses, et des terres blanches, séparées par une faille géologique, et qui marquent les vins différemment.

    Tous les vins sont en appellation Vin de Pays de Franche-Comté.

    Chardonnay 1998
    On attaque fort d'emblée avec un chardonnay déjà  âgé, témoignant de l'aptitude au vieillissement de ces vins. Un vin au nez très mûr, sur les agrumes, le foin coupé, beurrant très légèrement en bouche, avec de la fraîcheur et de la longueur.

    Chardonnay VV 2002
    Sur les agrumes, avec un boisé encore à  peine perceptible, il possède de la vivacité et de la fraîcheur qui soulignent bien la minéralité.

    Chardonnay 2001, Collection Réservée
    Beaucoup de mordant dans cette belle cuvée de chardonnay qui mérite quelques années de garde supplémentaire pour gagner en complexité.

    Gamay 2003
    Nez très mûr, presque cuit, avec une impression de volatile. De la matière mais une structure acidulée. Pas très séducteur à  ce stade.

    Pinot noir 2002
    Le nez s'ouvre sur une pointe de réduction qui s'estompe à  l'aération. Fruité agréable et gouleyant.

    Pinot noir VV 2002
    Plus structuré que le précédent, il possède également plus de longueur et de complexité. A attendre un peu.

    Pinot noir Collection Réservée 2000
    Actuellement sur son fruit, il est dans une phase très agréable et se laisse boire avidement. Les tanins sont bien civilisés et procurent un plaisir immédiat.

    Pinot noir Collection Réservée 1999
    Le fruit est plus dense et se mêle aux notes boisées légèrement grillées. De par sa structure imposante, taillée pour la grande garde, il vaut mieux l'oublier quelque temps en cave et se régaler du 2000.

    Très belle impression d'ensemble pour une gamme assez complète et plutôt homogène. Les 18 et 19 septembre prochains, les caves seront ouvertes et se visiteront dans le cadre de la journée du patrimoine. On pourra y déguster de vieux millésimes, en quelque sorte le patrimoine de la famille Guillaume.

    Poursuite du petit tour d'horizon de ce sympathique marché, histoire de s'approvisionner en Contrebandier et en délicieuses saucisses séchées helvétiques, aromatisées à  l'ail et au cumin, puis pour constater que quelques producteurs suisses habitués sont présents (M. Ryser, D. Gaille), dont je n'aurai malheureusement pas le temps de goûter les vins, ma fille piaffant de froid et d'impatience dans la boue. Les Jurassiens ne sont pas en reste avec quelques domaines inconnus pour moi mais pas moyen de faire connaissance pour les mêmes raisons qu'exposées ci-dessus.

    Juste une curiosité avant de rentrer, le Rubis de César, une boisson fermentée à  base de groseilles, élaborée comme du vin en fait, mais sans raisin, qui existe en deux versions (brut et doux, selon le taux de sucre), et également originaire de Haute-Saône.
    Il est intéressant de noter comme l'acidité de la groseille porte loin en bouche. Une boisson originale, qui titre quand même 14°, chaudement recommandée par son propriétaire, Marc Guillaumot de Chariez.


    Olif, passionné sans frontières, août 2004

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    Ce Pinot Noir "A mon père" Collection Réservée 1999, je l'ai regoûté par deux fois cette année, etValente_firmin_012 on n'est plus obligé de l'attendre. Il est à point, fondu, floral, élégant, et chatouille joliment le palais. Le haut du panier haut-saônois, à servir avec un magret de canard cuit à la peau et quelques patates rissolées. De Haute-Patate, évidemment!

    Olif

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  • Charade savoyarde...

    Mon premze se prononce comme mon suivant.

    Mon deuze fut caniculaire.

    Mon troize porte le même patronyme qu'un célèbre compositeur, mais son prénom c'est Gilles, pas Hector.

    Mon tout est un vin épatant, délicieusement fruité, frais, épicé et d'une franchise tout à son honneur. Un vin droit, minéral, aérien, une symphonie fantastique à faire se damner Faust.

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    Mon tout, c'est Mondeuse 2003 Gilles Berlioz

    On a déjà parlé pas mal de ce domaine sur LPV et je confirme ce soir que la qualité est vraiment au rendez-vous. L'ambition aussi! Je reprends ici quelques lignes écrites à l'époque suite à un article paru dans le Dauphiné Libéré.

    Une ambition qualitative très élevée, puisqu'il a envie de vinifier ni plus ni moins que la "Romanée-Conti des vins de Savoie"! Et pour cela de restreindre son exploitation à 3 hectares, au lieu de 7 initialement, ceci afin de pouvoir assumer totalement le travail exigeant à la vigne, la véritable clé pour réussir à en extirper la quintessence. Paradoxalement, il ne souhaite pas "étalonner son vin", avec les autres vins de Savoie s'entend, et envisage à court terme de ne même plus les présenter aux dégustations d'agrément, donc de renoncer à l'appellation Vin de Savoie! Personnellement, je trouve cela dommage, parce que vouloir magnifier le terroir et renier ses origines me semble un peu antinomique.
    Mais même actuellement, lorsque l'on examine attentivement ses étiquettes, n'y figurent que son nom et celui du cépage, l'appellation et le millésime étant renvoyés en petit sur la contre-étiquette.
    Un domaine en bio, un vigneron le moins interventionniste possible, qui devrait même s'essayer au sans soufre, une volonté d'excellence, voilà qui mérite d'être souligné dans un vignoble en quête de reconnaissance qualitative.

    Une visite au domaine Berlioz se fait de plus en plus pressante. Il va falloir que je remédie à cela au plus vite!

    Domaine Gilles Berlioz
    Le Viviers
    73800 CHIGNIN

    Olif


  • La Camoillotte

    La Cancoillotte, vous savez, ce mets bien franc-comtois dont on se lèche les doigts et avec lequel on se beurre à l'Arbois? Et bien, elle se prête à moult déclinaisons loin d'être inintéressantes!

    Lac_029_1

    Celle-ci est une marque déposée de fabrication relativement artisanale, dans une fruitière du Doubs, et est aromatisée à l'absinthe. Il y a d'autres parfums :Divers_002 ail, basilic, échalote, cumin, savagnin ou vin jaune (les classiques, plus ou moins),... Mais absinthe, c'est quand même pas mal, je trouve. Bien goûtu et assez authentique! Petit problème pour accorder le vin, éventuellement, mais ce soir, je ne me suis pas trop posé de questions. J'avais ouvert un Mas Mortiès 2003, Pic Saint Loup. Un vin qui ne s'embarrasse pas de fioritures, puissant, costaud, mais somme toute plutôt bien constitué, dans son style de rouleur des mécaniques (14,5° d'alcool, quand même!). L'absinthe, il n'y a vu que du feu!

    Sinon, faut reconnaître qu'un blanc du Jura, c'est quand même plus adapté!

    Olif, cancoillotte man!

  • La Cybelline, du nouveau en Arbois!

    Grâce à Saint-Vernier, la tête chercheuse arboisienne, toujours au fait de l'actualité viti-vinicole locale, j'ai découvert un nouveau domaine en AOC Arbois. Donc, par le fait, ce n'est pas moi qui ai découvert quelque chose, c'est juste une façon de parler! La Cybelline, c'est le nom du domaine, c'est aussi celui du cheval, la vérité si jument!

    Petitjo_007

    Benoît Royer a longtemps travaillé au domaine de la Pinte, alors le bio, ça le connait! La Cybelline, elle, elle aime bien traîner les sabots et la charrue dans les vignes, en bon cheval comtois! Deux Trois cuvées produites par le domaine, pour l'instant, disponibles dans le millésime 2004, dont un blanc de Chardonnay Chardonnay-Savagnin à la fraîcheur ravigotante, comme disait ma grand-mère, et un rouge, assemblage de Trousseau et de Ploussard, fifty-fifty, à peu de choses près, élevé dans un esprit nature qui lui sied à merveille! Tout à fait apte à séduire les réfractaires belges aux rouges jurassiens! J'en ai déjà quillé une ou deux bouteilles sans même m'en apercevoir! Les 2005 devraient valoir leur pesant de coucougnettes!

    Affaire à suivre, donc...

    Olif

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  • François, 12 ans, Pour Sa Gueule!


    Annif françois 008
    Vidéo envoyée par olif

    François, 12 ans, fan de PMG depuis le millésime 1999, méritait bien un petit extra pour son annif! PMG, Pour Ma Gueule, une cuvée initialement destinée àAnnif_franois_bis_009 Annif_franois_bis_003 la confidentialité, élaborée par Stéphane Tissot, un coeur de presse de vin de paille, ultra concentré, aussi peu riche en alcool (de l'ordre de 6°) qu'il ne l'est en sucre (pas loin de 500 g, en général). Du sirop, mais bien mieux que du Teisseire! Défense d'y rajouter de l'eau! Certains trouvent ça trop sucré, on se demande bien pourquoi! Et dire que moi, je n'en mets jamais dans mon café! Mais là...mmmmmm!ça me rappelle la pâte de coings de ma grand-mère!

    Olif

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  • En Barberon: même pas peur!

    Petite joute amicale dominicale. A ma gauche, en apéritif, Côtes du Jura En Barberon blanc 2000, première cuvée de Chardonnay sans soufre élaborée par Stéphane Tissot.
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    A ma droite, Corton Charlemagne 1996 du Domaine Bruno Clair, servi en entrée sur une terrine vendéenne et sa petite gelée, goûteuse à souhait (ne me demandez pas la recette ni pourquoi et comment cette terrine vendéenne se différencie d'une terrine charentaise maritime!).

    En principe, pas photo! Ben..., si le Charlemagne impose sa profondeur, son gras, sa classe et sa minéralité dans un millésime plutôt décrié en ce moment (pour cause générale d'acidité haute difficile à intégrer), le Côtes du Jura, dans un registre évidemment différent, est loin d'être un faire-valoir! La minéralité argileuse est affirmée, la longueur est au rendez-vous. On joue dans la cour des grands, ça c'est certain!  S'il devait y avoir un vainqueur, il faudrait compter les points!

    Olif

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  • Mon nouveau copain...

    Petitjo_008 ... c'est le Petit Jo! Un grenache de cuve 100% nature du domaine de la Roche Buissière. Friand, frais, gourmand, bio, un vin dangereusement bon! Bon comme du bon pain vin!


    Et tout ça pour moins de 6€, Madame! On en redemande!

    Olif

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  • Marginale, Insolite et Chaude !

             

    A l'occasion du menu de Pâques 2006, et de l'ouverture d'une cuvée Les Terres Chaudes 2000 du Domaine Thierry Germain de Saumur Champigny, petit flash-back sur deux ou trois bouteilles bues l'année dernière et chroniquées à l'époque sur LPV.

    Les Roches Neuves, Thierry Germain, le Saumurois qui avance!

                       

     Situé à Varrains, une des plus petites communes de l'appellation Saumur-Champigny, mais aussi celle qui compte le plus de viticulteurs, le domaine des Roches Neuves jouit d'une belle réputation grâce à la personnalité de Thierry Germain, vigneron exigeant, qui cherche à produire un vin le plus proche du contexte dont il est issu, c'est à dire une expression du terroir qui tient compte du millésime qui l'a vu naître.

    Le Saumurois est intimement lié au tuffeau, un sous-sol crayeux sablo-glauconieux du Turonien moyen, qui valorise l'expression de vins blancs secs qui revendiquent l'appellation Saumur, ainsi que celle de vins rouges produits en appellation Saumur-Champigny.

                

    Le domaine commercialise 4 cuvées, dont la fameuse Marginale, une cuvée de cabernet franc de très haut niveau, qui n'est produite que dans les grands millésimes, lorsque la maturité des raisins est suffisante. Des vins parfois controversés en raison d'un élevage ambitieux que certains trouvent trop marqué, mais toujours dotés d'une forte personnalité.

                

    Les deux bouteilles qui m'ont tapé dans les papilles sont issues du millésime 2003. Leur nouvel habillage extrêmement élégant augurerait-il d'un changement de style ou bien est-ce uniquement dû à l'effet millésime?

                
     
                

                

    L'Insolite 2003, Saumur blanc sec

                

    Cette cuvée-là n'aura peut-être jamais porté aussi mal son nom ! Pas si insolite que cela, en cette année 2003, contrairement aux millésimes antérieurs où elle développe une puissance et une richesse plutôt inhabituelles pour l'appellation. Sa particularité est d'être issue d'un sous-sol argilo-calcaire contenant des éléments de grès et de silex. Les vignes de chenin sont âgées de 75 ans. L'élevage se fait sur lies fines pendant 12 à 14 mois.

                

    Des notes florales de chèvrefeuille, légèrement citronnées, s'imposent d'emblée au nez et viennent caresser les narines avec beaucoup de fraîcheur et d'élégance. Puis des arômes de poire, enrobés de miel, apparaissent à l'aération, dans un registre toujours très fin.

                

    Ce vin qui roule habituellement les mécaniques fait plutôt dans la dentelle en 2003. Et sait trouver à merveille le juste équilibre entre ses différents constituants structurels (acidité, fruité, gras et alcool) pour séduire totalement.

    Terres chaudes 2003, Saumur-Champigny

                

     Un vin de tuffeau qui a une nouvelle fois tout juste! Régulièrement réussie, et d'un excellent rapport qualité/prix, cette cuvée s'impose une nouvelle fois dans le millésime 2003.

                

    Drapée comme un cardinal, avec ses reflets violines, la robe de ce vin est à la hauteur de l'habillage de la bouteille. Classieuse, racée et élégante!

                

    Le nez est d'une densité prenante. Le cabernet franc se fait tout petit devant la maturité du millésime, ne délivrant que de timides notes de poivron rouge en fin d'inspiration, derrière la gelée de mûre légèrement fumée. Pas une once de lourdeur! Que de la fraîcheur, magnifiant une texture soyeuse qui essuie et ressuie le palais avec une infinie douceur. Les tanins sont pourtant là, fermes et croquants en finale, faisant claper la langue et donnant envie d‘avaler une autre gorgée sans attendre. Quelle belle bouteille!

             

                                                                               

     

    La Marginale 2002

           

    Sous ce beau manteau se cache une jolie robe burlat quasiment opaque. Le nez ne se livre que fort peu, même si le fruité paraît concentré. Il faut faire virevolter le vin dans le verre pour laisser échapper des senteurs de fruits noirs, de mûre sauvage, entremêlées de notes de feuilles de céleri. La petite touche symptomatique du Cabernet franc, juste là pour apporter de la fraîcheur !

                

    En bouche, c'est du sérieux ! Des accents sudistes pour un vin riche et séveux, à la texture crémeuse, aux tanins encore compacts mais à la trame très fine. On sent la maturité optimale et l'opulence d'un grand vin en devenir. Le juste équilibre entre puissance, concentration et finesse.

                          

    Marginale à Saumur-Champigny peut-être, mais assurément pas dans le monde des grands vins, avec un côté gourmand qui la rend déjà presque irrésistible alors qu'il faudrait l'attendre encore bien longtemps.


    Marginale, insolite ou chaude,

    la terre du domaine des Roches Neuves n‘a pas fini de faire parler d‘elle!


    Olif

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  • Montée de sève dans les Grands Vergers!

    Après un petit coup de mou bien compréhensible, météo tristounette oblige, le petit rayon de soleil aperçu aujourd'hui s'est invité à ma table. Dans mon verre, plus exactement! De quoi redonner quelque crédit à l'hypothèse d'un réchauffement planétaire qui semble superbement ignorer la Franche-Comté pour l'instant.

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    Les Grands Vergers? Souvenez-vous, c'était le 26 septembre 2004, une bouteille de la semaine sur LPV! De l'eau a coulé sous le viaduc, depuis!

    "Sur la commune de Montigny-les-Arsures, à l'ombre du viaduc de chemin de fer qui permet au TGV d'accéder aux monts du Jura, s'étalent les Grands Vergers, dans une succession de courbes arrondies qui préfigurent l'amorce du relief montagneux. Si l'on trouve bien encore quelques pommiers épars, ces Grands Vergers ont surtout été colonisés par la vigne. Un terroir favorable aux raisins rouges et où le Trousseau s'épanouit merveilleusement, même si l'on y a planté également quelques parcelles de Chardonnay. Cet Arbois Trousseau Grands Vergers 2003 de Michel Gahier arrive précédé d'une réputation flatteuse, d'aucuns étant allé jusqu'à le comparer au Montrose du Jura. 2003, le millésime de l'extrême, un peu partout, mais dans le Jura peut-être un peu plus qu'ailleurs. Rarement des raisins avaient acquis un tel niveau de maturité, et surtout aussi rapidement.

    3picture1Ce vin nous offre une robe rubis soutenue, d'une belle brillance. Le seul éclat tape à l'œil qu'il se permette actuellement !

    Son nez est par contre tout en retenue, ne se dévoilant que pudiquement, pas plus haut que le genou. Du fruit, évidemment, ce serait un comble, pour un aussi jeune vin dans un millésime aussi mûr, de n'en pas montrer, et des notes moins habituelles de suie et de fumée, avec une toute petite pointe d'épices également.

    C'est surtout par sa structure qu'il impressionne. Une trame serrée, au grain très fin, qui s'amplifie progressivement pour se lâcher un peu dans une finale aux tanins croquants.

    Une bouteille de la semaine, pour maintenant, mais aussi et surtout pour dans 10 ans. Un tel vin à ce stade ne peut rester dans l'anonymat. Il faut que cela se sache ! Que c'est un vin rouge, produit dans le Jura, au lieu-dit Les Grands Vergers, avec un cépage autochtone qui s'appelle le Trousseau, par un dénommé Michel Gahier. Et c'est bon ! Même que ça devrait être grand!"

    Alors, ces Grands Vergers 2003, tiennent-ils aujourd'hui toutes leurs promesses? Ma foi, en ce qui me concerne, je m'y retrouve tout à fait! Le nez n'est pas particulièrement archétypique d'un Trousseau, mais il y a quand même du fruit et des épices, et toujours cette petite note fumée, avec une pointe de cacao. Beaucoup de retenue sur le nez, encore! La bouche est d'une classe folle, serrée et grenue, fine et élégante, longue et harmonieuse, laissant présager une belle évolution. Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà bu un vin de Trousseau aussi distingué!

    Allez! C'est promis! La prochaine, je n'y touche pas avant 2008! Mais que voilà un vin qu'il va être intéressant de suivre dans le temps!

    Olif

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  • Un bon médicament!

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    Une bouteille légèrement couleuse qui a refait surface lors d'une petite restructuration de la cave. La cire du goulot perforée, une petite trace rosée a ruisselé sur l'étiquette. Vite! Vite! Tentons une réanimation! Compresses! Scalpel! Tire-bouchon! Bouche à bouche! Nez à goulot! Je sens son souffle sur mes narines. Espérons que ce ne soit pas le dernier!

    Docteurs_002 Arbois 2003, Cuvée des Docteurs, Lucien Aviet, Caveau de Bacchus
    Le style de bouteille que l'on a plaisir à remonter de la cave, même si  l'on est un peu brusqué par les événements! Ceci n'est pas une fable!

    Il a survécu à la canicule, il ne faudrait point qu'il trépasse par inadvertance dans la cave! A point n'est pas un vain mot! Cet élégant Ploussard, historiquement réservé aux Docteurs, épicé, gouleyant, aux notes de cannelle et d'écorce d'oranges, guérit de bien des maux et aurait plutôt tendance à agir comme un anti-dépresseur! Ne pas dépasser la dose prescrite, cependant!


    Un vin fortement recommandé par la Faculté!

    Eviter toutefois de se l'administrer avec un clystère, sous peine de ne pas l'apprécier à sa juste valeur!!

    Olif

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  • Coup de mou printanier!

    "C'est l'printemps
    Tou l'monde baise à perdre haleine
    Les reins des chattes et des hyènes
    Vont endurer du mauvais temps
    C'est l'printemps...
    "

    Sauf que ce matin, en tirant le rideau, y'avait ça! Pas que les hyènes et les chattes qui enduraient!
    Chats_marina_franois_justin_etc_014

    Il a même fallu ressortir la pelle! A neige! Il faut croire qu'en novembre j'avais eu le nez fin en coupant autant de bois!
    Chats_marina_franois_justin_etc_034
    Remarquez! Pratique pour rafraîchir une bouteille sur les coups de midi! Sauf que là c'est un Bourgogne rouge et qu'il n'y a pas besoin, mais c'est juste pour la photo! Surtout qu'en plus c'est un Blagny La Pièce sous le Bois 1999 du domaine Joseph Matrot! Un cru tout en élégance et en finesse, avec des tanins bien polis, des arômes de petits fruits rouges à croquer et une petiote note discrètement fumée dans le fond du verre. 1999, un grand millésime à attendre, mais là, c'est pas péché, parce que c'est déjà tellement bon! Que ça stimule les envies! De quoi faire revenir le printemps, tiens!

    "...C'est l'printemps
    Deux escargots sur l'herbe tendre
    Qui copulaient depuis septembre
    Vienn' de prendre leur pied brutalement
    C'est l'printemps...
    "

    Olif

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    Merci à Pierre Perret pour sa contribution involontaire. Je termine cette bouteille de Blagny ce soir à sa santé!

  • Irrépressible envie d'Ambre...!

    Grenouilles_party_055 C'est la faute à Estèbe, d'abord! Puis à Scoopette, ensuite! Mais voir, dans cette émission de la TSR, Christophe Abbet au bord de l'extase, le nez dans son verre, allant jusqu'à en appeler aux forces divines, ça m'a tellement remué qu' il fallait que je sacrifie une de mes dernières bouteilles!

    Grenouilles_party_054
    Ambre 1997: un concentré de grains nobles (Marsanne et Petite Arvine? Nulle part je n'ai trouvé trace de l'assemblage exact!), qui a patiemment gesté 44 mois en fût, et presque autant dans ma cave, avant de s'offrir aux papilles du monde, et du GJP*.
    Son caractère oxydatif s'accentue, sur des notes de fruits secs, atténuant dans le même temps son côté confit, tout en prolongeant le vin dans la durée. La longueur est exceptionnelle! La grosse quantité de sucre se digère peu à peu, et cette Ambre me donne le sentiment d'évoluer un peu à la manière des vins de Paille jurassiens!

    Une bouteille d'exception, qui donne des envies de Valais!

    Olif

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    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • A la volée!

    Vite fait, 3 petites notes de dégustation, pour 3 vins avalés à la va-vite ce soir au Trou de Souris, à Pontarlier.

    Montlouis Maison de Marchandelle 2004, Stéphane Cossais: un sacrément beau chenin, élégant, fin, racé, acidulé, mais avec un peu d'étoffe et surtout une grande longueur, sans amertume finale. C'est vraiment très bon!

    Cahors Clos Siguier 2004: un sacrément beau Cahors, simple et carré, frais, net, sans bavure, aux nostalgiques notes de bonbon Batna au réglisse! Pour moins de 6 €, il y a largement de quoi se faire plaisir!

    Coteaux du Languedoc Domaine de Montcalmes 2003: un sacrément beau Languedoc, qui évite avec brio l'écueil de 2003. Ouvert depuis la veille, il est vraiment bien ouvert épanoui! A peine une petite note boisée, un rien élégante, et de jolis arômes fruités au nez (griotte, fruits rouges des bois). Une fort jolie constitution!

    Olif

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  • Ping Pong de Marcel, comprend qui peut!

    Pour (encore) rester dans la métaphore musicale et Bobbylapointesque chère à l'esthète Helvète Estèbe, j'ai bu et aimé tout dernièrement un vin de Marcel. Pas un Beaujolais, pas un Morgon, mais un de ces vins qui n'a pas dû être beaucoup souffri et qui ne fait pas beaucoup soufrer non plus dans la calebasse.

    Je ne jetterai pas Lapierre à Estèbe, car je l'adore moi aussi, ce Morgon 2004 de Marcel! Mais, mon Marcel à moi, celui dont je veux parler, il s'appelle Richaud. Il est plutôt connu aussi, et officie dans les Côtes du Rhône, à Cairanne.

    Cairanne, ne vois-tu rien venir? Eh! bien, si! justement! Un Cairanne 2004, dans sa version sansLes_tours_015 soufre, découvert à la dernière soirée-dégustation des Jardins de Saint-Vincent, celle dont je n'ai pas encore tapé le compte-rendu, mais ç'est prévu.
    Ce Cairanne de Richaud, il a tout du Marcel de Bobby ! Pourvu d'un vigoureux corps d'athlète, j'aime son heureux caractère, un peu solaire et chaleureux (15°), mais sans lourdeur, doté d'une grande digestibilité, même qu'il faut faire gaffe!
    Le premier nez, fugace, de cette bouteille évoquait curieusement le céleri et l'artichaut! Un bouquet de légumes printaniers qui laisse rapidement la place au dessert, un copieux panier de fruits gourmands!
    Les_tours_016



    " Je dis que l'amour,
    Même sans amour,
    C'est quand même l'amour
    C'omprend qui peut !"

    Olif

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  • Les grenouilles et les mouches

    Ce pourrait être une nouvelle fable d'Olifontaine mais c'est un simple Dégustantané!

    Lassées d'un hiver rigoureux à rallonge, les grenouilles s'impatientaient, pressées qu'elles étaient de montrer leurs cu-isses à tous les passants. Elles cherchèrent, non pas un roi, mais un chef-cuisinier pour les accomoder.
    Clarifions le beurre et la situation! Il s'agit là d'une entorse rituelle et ponctuelle à la diététique. MaisBelvoir_carnaval_sancey_041 la grenouille du Haut-Doubs, à la cuisse fine et goûteuse, ne tolère que le beurre (clarifié), le sel (de Guérande) et le poivre (du moulin). Retournée délicatement dans la poêle, une par une, elle doit être grillée à point, conservée au chaud et consommée illico, avec les doigts de préférence.

    Faisant fi de tout protocole, on laissera volontiers le batracien se dorer la pilule sur le chauffe-plat, piochant au fur et à mesure de ses besoins, en prenant soin de bien sucer les os, puis de les aligner sur le pourtour de son assiette. Il suffira en théorie de diviser par 4 pour connaître le nombre exact d'amphibiens ingurgités par personne, quantité idéalement proche d'un multiple de 12 (le standard unitaire international), sinon c'est que l'un des convives s'est fait gruger!

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    Et les mouches, dans tout ça, me direz-vous? Enfermées depuis longtemps dans un clos et depuis quelques années dans la cave, elles ne demandaient qu'à venir renifler la chair des grenouilles impudiquement déculottées.

    Belvoir_carnaval_sancey_032 Beaune 1er Cru  Clos des Mouches 1997, Joseph Drouhin
    Légèrement beurré et enrobé, il possède beaucoup de droiture, de longueur et deBelvoir_carnaval_sancey_033 nervosité pour s'allier à la chair délicate de la cuicuisse.




    Belvoir_carnaval_sancey_044
    Pour varier les plaisirs, à défaut du Grand Cru Grenouilles, un Chablis 1er cru Montée de Tonnerre 1997 du domaine Raveneau fera aussi très bien l'affaire, par sa dimension longuement acidulée. Une très belle bouteille.






    Vous avez dit Coâ?  La question ne se pose évidemment pas, comme dirait Bobby!

    Olif


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  • Neige de printemps...

    Mars_2006_001... mais conditions hivernales! Pas question de manger en terrasse en ce dimanche 12 mars 2006! L e thermomètre affiche gaillardement -6°C sous abri à l'heure de midi. L'ère glaciaire qui nous est prédite pour cause de réchauffement climatique (si si, c'est sérieux!) frappe à nos portes.

    Un hiver qui n'en finit pas, donc, près d'un mètre de neige aux Fourgs, le toit du Doubs, des conditions de ski optimales, si ce n'est qu'on apprécierait un peu plus de chaleur extérieure pour pouvoir skier en tee-shirt, par exemple! Peut-être même que ce n'est pas fini car j'ai aperçu quelques gentianes dont la tête dépassait du manteau neigeux. Or chacun sait ici que la hauteur de cette plante en été est un indicateur de la quantité de neige que l'on aura l'hiver! Une plante vraiment formidable, d'ailleurs, apéritive, digestive et météorologique! Et jolie, en plus. Malheureusement, je n'avais pas emporté mon appareil photo avec moi, vous allez être obligés de me croire sur parole!

    Pour se réchauffer un peu de l'intérieur, il nous reste cependant les vins du Sud, l'été qui s'invite à la table!

    Petite série vite fait ces derniers jours, de véritables Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .