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Les Dégustantanés - Page 11

  • L'air et le feu: Riesling Brandluft 2005 du domaine Rietsch

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    Voilà une bien jolie cuvée de Riesling produite sur les coteaux de Mittlebergheim, dans le Bas-Rhin, entre Barr et Andlau. Une Alsace un peu perdue dans les lombes, pas encore sacrée, mais qui mérite certainement que l'on s'attache à elle.

    C'est bien connu, on ne prête qu'aux Rietsch, mais ce domaine, sis à Mittlebergheim, est un domaine familial créé de toute pièce dans les années 1970, et qui exploite 11,5 ha, dont quelques parcelles en Grand Cru dans le Zotzenberg et le Wiebersberg, et plusieurs autres climats spécifiques suffisamment qualitatifs pour les revendiquer sur l'étiquette, notamment le Brandluft.

    En allemand, Brandluft, ça signifie "feu de l'air", d'après Systran parce que moi, je ne suis pas particulièrement germanophone, alors je n'aurais pas trouvé tout seul. Le Brandluft, terroir argilo-calcaro-gréseux en exposition Sud, Sud-Ouest, a pour habitude de produire des vins puissants, complexes et minéraux. Cette cuvée, dans le millésime 2005, amorce une évolution du mode de vinification  du domaine, qui devrait s'orienter vers la production de vins de plus en plus relâchés, libérés des contraintes technologiques. Ce Riesling, devant le parfait état sanitaire des raisins, n'a pas été sulfité à la vendange et Jean-Pierre Rietsch l'a laissé pendant 18 mois sur ses lies. Cet élevage long a eu pour effet de révéler au mieux les caractéristiques de son terroir, ce que je ne suis pas tout à fait en mesure de juger, n'ayant qu'une expérience très limitée en Brandluft. Légère filtration et léger sulfitage à la mise. Mais ceci dit, le vin est bon, voire même très bon, et justifie que l'on s'intéresse de près à la production du domaine Rietsch.

    Riesling Brandluft 2005, Domaine Rietsch
    Premier nez sur un très joli fruité primaire rehaussé de notes salines et d’autres, plus minérales, un poil terpéniques. La bouche est gourmande et tonique, avec de la rondeur en attaque, puis une sensation minérale qui perce petit à petit pour donner de la droiture et de la longueur à la finale. Un riesling croquant, mais qui possède de la densité et du fond, un joli coup d’éclat. Dégusté sur plusieurs jours, la tenue à l'air est remarquable.

    Olif

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  • A la santé de Georges et Alban ... et Eric aussi!

    La bouteille parfaite en cette période électorale, elle vient d'un tout nouveau domaine situé à Feuilla, dans les Corbières et créé en 2005. Il aurait pu s'appeler Albin Michel, être éditeur et rouler sur l'or, le sort en a décidé autrement. Son nom, c'est Alban Michel et il fait du vin, à la recherche d'un idéal et d'un mode de vie en accord avec lui. Visiblement inspiré par le grand Georges, Alban a baptisé ses cuvées issues de très vieilles vignes (syrah et carignan, entre autres) de noms qui donnent envie: la LiberTerre, déclinée en trois couleurs, et la Mauvaise réputation. Fidèle à la mienne, j'ai ouvert la LiberTerre rouge 2005, un fier Carignan de fruit qui ne s'en laisse pas compter, un Vin de Table qu'on croque bien volontiers!

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    "Moi j'ai pris la peine
    De les déboucher
    Les Sabots d'Hélène
    Moi qui ne suis pas capitaine
    Et j'ai vu ma peine
    Bien récompensée
    Derrière le bouchon de la LiberTerre
    Derrière son bouchon rouge vif
    Moi j'ai trouvé le vin d'une reine
    Et je l'ai sifflé!


    Son cépage
    Etait tout décrié
    Un certain "Bettaine"
    L'aurait appelé vilaine
    Mais les Sabots d'Hélène
    Se sont donné la peine
    Ne cherche plus longtemps de carignan
    Toi qui as besoin de vin
    Ne cherche plus, aux Sabots d'Hélène
    Va-t'en donc faire le plein!"


    Vin étonnant, non?

    Geolif Brassens

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    P.S.: dimanche, n'oubliez pas d'aller voter mais méditez au préalable le vieux dicton occitan: "Président qui ne boit pas de carignan rend son peuple complètement gnangnan!"

  • Dingue du manseng!

    Je ne sais pas si vous avez déjà remarqué, mais dans Jurançon, il y a "Jura". Est-ce pour cela qu'Henri IV raffolait du vin d'Arbois? Rien n'est moins sûr, je disais ça juste histoire de meubler un peu. Et puis, dans Jurançon, il y a aussi "nçon". Mais j'ai beau me creuser la tête, je ne trouve pas grand chose à dire à ce sujet. Alors rentrons lui dans le vif, au sujet!

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    Jurançon sec 1998, domaine Bru-Baché
    Robe bien dorée, nez confit, bien mûr, sur le coing, l’écorce d’oranges, derrière lequel perce une sensation minérale. Bouche d’une grande droiture, avec une tension remarquable, portée par une grande acidité et cette impression de sucer des cailloux... Vous avez dit minéral ? Et à maturité ? Un vin superbe, à boire, ou à conserver encore. Le Manseng, j’en suis complètement dingue !

    Olif

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  • Noël au balcu, Pâques au barbecu!

    Longtemps qu'on n'avait pas vu pas de neige à Pâques, dans le Haut-Doubs! Le gigot pascal ayant tout juste commencé à cuire dans la cuisine familiale maternelle (et prévu pour le repas du lundi, après 7 heures de torture culinaire, à peine plus que le supplice des Templiers en 1314), on a profité  du dimanche pour faire le premier barbecue de l'année, brochettes de crevettes en entrée apéritive, suivies de côte de boeuf aux herbes, avec repli possible sur de goûtues merguez pour les enfants, non avides de viande saignante.


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    Le vin apéritif, je me réserve le commentaire pour les futurs Vendredis du Vin, il faudra patienter!

    La sauce aux herbes pour côte de boeuf de Mme Olif, d'après une recette de Joel Robuchon:

    Ingrédients:

    - 2 échalotes hachées
    -30g de beurre
    -1,5 dl de bouillon de volaille (que l'on peut avantageusement remplacer par du fond de veau)
    -1 cuillère à soupe de moutarde M.....(pas de pub) verte aux herbes
    -1 pincée de ciboulette ciselée
    -1 pincée de persil plat ciselé
    -1 pincée d'estragon ciselé
    -Sel et poivre du moulin

    Pendant que la côte cuit, on commence la préparation de la sauce. Une fois qu'elle est cuite, on est censé la laisser reposer 10 mn dans un plat pour récupérer du jus de viande (si on n'a pas trop faim!)

    Faire revenir les échalotes hachées dans 15g de beurre et une pincée de sel pendant 2 à 3 mn à feu moyen.
    Mouiller avec le bouillon de volaille, amener à ébullition et laisser réduire de moitié.
    Hors du feu, ajouter la moutarde, les 15g de beurre restant en petite parcelles, le jus de la viande, les herbes ciselées et rectifier l'assaisonnement.
    Napper les tranches de boeuf de cette excellente sauce.
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    Idéalement recommandée avec un Pomerol Lafleur-Pétrus 1994, on n'hésitera pas à jouer sur cette recette la carte corporatiste et régionale avec un Arbois Cuvée des Docteurs 1990 de Lucien Aviet, dit Bacchus, un Ploussard à parfaite maturité, tuilé comme un court de tennis à Roland-Garros début juin, possédant encore le  nerf qu'il faut pour marquer un ace au service, avec un fruité toujours présent, et d'élégantes notes d'évolution, sans décrépitude.


    En dessert, un macaron à l'ananas de Simplement Chocolat, avec une douceur jurassienne dont il faudra également attendre le compte-rendu, en prévision des futurs Vendredis du Vin , tout en douceur.

    La patience, finalement, est mère de tous les vices!

    Olif

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  • Tour de France arboisien 1999: Michel Gahier, maillot jaune!

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    Pendant que certains se colorent les dents lors des dégustations des primeurs bordelais 2006, dont on a par ailleurs du mal à comprendre tout le battage médiatique autour, le Beaujolais ayant depuis longtemps déjà franchi la ligne d'arrivée (mais continue, Daniel, c'est passionnant!), le Jura, toujours à la traîne en matière de millésime, commercialise tout juste, pour certains, ses 99. Pour tout dire, ça valait le coup d'attendre! Le firmament n'est pas loin!


    Arbois Vin jaune 1999, Michel Gahier

    Nez sur le froment, le massepain et l’amande. La bouche est d’un crescendo réglé au millimètre. Un genre d’entonnoir à l’envers qui s’évase et s’ouvre progressivement, dans une harmonie déjà totale, avec une finale à n’en plus finir où la puissance prend momentanément le pas sur la finesse, avec apparition de notes de poudre de noix et d’épices. L’alcool se fait alors sentir pour perdurer dans des caudalies interminables. Un grand Jaune pour plus tard, pour maintenant ou pour tout de suite, mais alors, ne pas hésiter à carafer !


    Olif

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  • Frissons polissons

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    La Polissonne, Pétillant naturel, domaine de Saurigny

    Une cuvée de Cabernet franc qui a joué à la polissonne, n’en faisant qu’à sa tête, pour devenir naturellement pétillante. Autant que Miss Pas Touche, « la Vierge du bordel », d’Hubert et Kerascouët, virginale maîtresse fouetteuse et apprentie détective pour venger sa sœur, dans une histoire un peu sordide et glauque à souhait, désamorcée par un dessin réjouissant, largement inspiré de l’école Sfar. Un régal pour les fesses et les papilles, cette Polissonne. Une bulle généreuse, fine, et un fruité à croquer, qui joue de son côté balsamique pour mieux se faire séductrice. Un petit bonheur de Pet Nat, qui se savoure à grandes lampées. Un frisson polisson parcourt l’échine, avant d’attaquer le deuxième et dernier tome de Miss Pas Touche, et finir « Du sang sur les mains ».

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    Une tentation de Saint-Antoine?

    Olif


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  • Guiraud est arrivé...

    Un sauvignon, qui surgit hors de Sauternes
    Court vers l'aventure à Bordeaux
    Son nom, il le signe à la pointe d’un tire-bouchon
    D'un G qui veut dire Guiraud

    Guiraud, Guiraud
    Bordeaux blanc sec qui fait sa loi
    Guiraud, Guiraud
    Super bon, tu l'es à chaque fois

    Guiraud, Guiraud
    Bordeaux blanc sec qui fait sa loi
    Guiraud, Guiraud
    Super bon, tu l'es à chaque fois

    (sluurp! sluurp! sluurp!)

    Guiraud !
    Guiraud !
    Guiraud !
    Guiraud !

    ...

    G de Guiraud 2005

    Voilà une bouteille qui fleure bon le parfum de la série d’enfance. Et un vin dont il ne faut pas abuser, sous peine de délirer très mince, contrairement au Sergent Garcia ! G de Guiraud,  Bordeaux blanc sec constitué généralement de 70% de sauvignon et 30% de sémillon, est de ceux qui vous mettent les papilles en joie. Du sauvignon très mûr au nez, bien fruité, humant bon l'agrume et le bourgeon de cassis, légèrement citronné, développant un beau volume en bouche, avec du gras, de la vivacité, de la fraîcheur, et un naturel bienvenu.  L'élevage est en retrait, le fruit est séducteur, la structure prometteuse. On peut l'attendre un peu et profiter des arômes primaires de jeunesse du 2006, commercialisé depuis peu, une véritable explosion de fruits printaniers qui glissent tout seul dans le gosier.

    Quand Bordeaux chante le printemps, les reliquats de neige jurassienne fondent de plaisir ...

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    Olif

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  • L'huître de bruyère

    Les Bruyères et l'huître, l'argile et le calcaire, improbable association de la terre et de la mer, que d'aucuns n'hésiteraient pas à considérer contre nature. Mais à l'instar du coq, l'huître peut s'accommoder de la bruyère.

    A ma gauche, un Arbois Les Bruyères 2000 de Stéphane Tissot, droit dans ses bottes, fier d'être jurassien, avec sa minéralité argileuse qui s'enveloppe d'un léger gras pour se complexifier, tout en gardant une certaine tension et de la vivacité.

    A ma droite, des Gillardeau spéciales n°3, particulièrement charnues et goûtues, aux délicats arômes de noisette, finement iodés.

    Le ring, c'est la terrasse du Jura pontissalien, débarrassée de sa neige qui, en regardant bien, traîne encore un peu dans les coins, mais que le soleil printanier darde de ses rayons primesautiers.

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    La victoire s'est jouée aux points, 10 sur 10 partout, match loin d'être nul. La victoire, c'est surtout celle de savourer ces petites bêtes (sans les coquilles), à la neige, en terrasse et en tee-shirt, avec un vin que certains n'imaginent pas dans des accords extra-régionaux. L'huître de Bourcefranc aime la sensualité et le dépaysement. Ce superbe Chardonnay jurassien lui a procuré de bien jolies sensations, avant qu'elle ne décide de s'autolyser de plaisir dans le gosier d'un autochtone aux bourses franches.

    Dieu me tripote, comme disait Desproges!

        

    Olif

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  • Jour de soif, soif de jour

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    Inversion de saison ! Le printemps avant l’hiver, mais on ne va pas se plaindre. D’habitude, dans le Haut-Doubs, on n’a pas de printemps ! Ce matin, 20 cm de poudreuse sur la terrasse et 40 cm sur les hauteurs du Pré Poncet. Après une semaine passée à déjeuner au soleil et en extérieur le midi, il a fallu farter à nouveau les skis. Les professionnels de la neige ont d’ailleurs sollicité les élus locaux pour qu’ils  déposent un amendement visant à repousser la date des vacances d’hiver en avril, afin que les touristes profitent au mieux de la neige. Les vacances de Pâques pourraient, quant à elles, être avancées au mois de février, afin de ne pas pénaliser non plus les marchands de petits œufs. Tout le monde est suspendu à la décision des politiques, d'une importance capitale en cette période électorale.

    Soif de neige, donc, et à l’arrivée, après l’effort, soif tout court. Un vrai Jour de Soif! C’est justement le nom de cette cuvée de Bourgueil du GAEC Pierre et Rodolphe Gauthier à Benais, savourée dans le millésime 2005. De quoi devenir accro au cabernet franc ! Un vin de fruits bien mûrs, avec la pulpe, croquants et charnus, particulièrement buvable et digeste, porté par une acidité fraîche et mûre. Soif de jour, soif étanchée ! Mission accomplie !

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    Une bouteille en provenance du Vin et l'Assiette, achetée au Marché Beaux-Arts de Besançon, un endroit où il fait bon flâner le dimanche matin.

    Olif

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  • Esprit de Fontcaude es-tu là?

    Montpeyroux, ce Hérault au village si doux...
    ... Le coup passa si près que le Chabanon tomba...

    ... Donne lui tout de même à boire, mais du Montpeyroux!

    On aurait pu croire à un poème de Victor Hugo, ce n'est que de l'Hugolif, arrivé après la bataille! Probablement en raison de l'abus de vins du Languedoc, ces derniers temps, mais on ne va surtout pas s'en plaindre!

    Div_002 Esprit de Fontcaude 2002, Coteaux du Languedoc Montpeyroux, Alain Chabanon

    Un vin d'équilibriste, un peu bigarreau (pour son versant fruit), un peu fourrure (son côté animal), encore à peine boisé (sa part humaine), mais ouvert, épanoui, spirituel, aux tanins fondus. La bouche est solidement charpentée, bien concentrée pour un millésime languedocien à la faible réputation. Syrah (50%), mourvèdre (35%, carignan (10%) et grenache (5%) se complètent à merveille. L'Esprit de Fontcaude est au rendez-vous, Alain Chabanon également!

    Une tentation de Saint-Antoine?

    Olif

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  • Les loups du Pic aboient...

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    Zélige-Caravent, c'est le nom d'un nouveau domaine en Pic-Saint-Loup, repéré par le caviste étonnant. Et quand Eric Reppert, on n'est généralement pas déçu.

     

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    Une viticulture exigeante, en voie d'agrément certifié bio, des rendements très faibles, un élevage discret en cuve béton, autant d'éléments qui incitent à y aller voir de plus près. Curieux hasard de l'existence, j'en ai justement un échantillon à tester!

    Zélige-Caravent, Velvet 2005
    9 mois d'élevage en cuve béton pour ce Velvet qui n'a rien d'underground, un oasis de fraîcheur à l'ombre du Pic. D'une finesse et d'une élégance d'un naturel confondant! Syrah (70%), grenache (20%) et carignan (10%) pour une expression fruitée légèrement relevée, à l'équilibre ténu et gracile, sans lourdeur.

    Les loups du Pic aboient..., Zélige-Caravent passe. Mais est bien parti pour rester!

    Vin étonnant, non?

    Olif

     

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    NB: le tableau, peint dans les environs du Pic en 2006, est reproduit ici avec l'aimable autorisation de Mme Olif

  • Apéro Savagnin, ça va bien!

    Du savagnin à l'apéro? Y a bon! Même si pour le grignotage, on l'a joué iconoclaste, sur un air Savagnin, coquillages et crustacés!

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    Arbois Savagnin 2003, Les Caves de la Reine Jeanne

    La cuvée de négoce de Stéphane Tissot, dont le principal avantage est d'être commercialisée en grande distribution à un prix plus que raisonnable. Elle n'a pas tout à fait la même dimension que la même cuvée issue du domaine, mais si toutes les cuvées que l'on trouve en GD avaient ce niveau-là, cela pourrait modifier les habitudes d'achat! Dieu nous en préserve, finalement!
    Premier nez sur les fruits de mer, l'amande (de mer) et la crevette. Pas étonnant, en fait, j'avais le nezDiv_004 au dessus du sac contenant mes coquillages et crustacés! Je recommence! Le premier nez est très fruité, sur la poire, avant que n'apparaissent les épices douces, le massepain, l'amande et la noix. Bouche puissante, avec du fruit et de la fraîcheur, le caractère oxydatif n'apparaissant que dans un deuxième temps. Rond, gourmand, immédiat, un savagnin sous voile plutôt original, qui ne met pas en avant ses arômes "typés" Jura. Un accord plutôt sympa avec la mer et un apéro improvisé pas plus incongru qu'avec du Bordeaux, en fait!

    Olif

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  • Planquette 2003, vin de table de France ... et bordelais!

    Voilà qui démontre bien qu'il est définitivement possible de boire du Bordeaux à table et que ce n'est pas forcément péché, quoiqu'en dise l'ami Laurent de TrueGreatWines.com. Celui-ci n'est peut-être pas le reflet de l'ensemble de la production, mais ne faisons point la fine bouche! Bien au contraire!

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    Exit l'appellation Médoc, déclassement en Vin de Table pour atypicité! Qu'est-ce à dire? Serait-il trop bon pour un Bordeaux? La robe est noire, opaque. Le premier nez évoque la liqueur de fruits noirs (myrtilles). La bouche, dense et serrée, ne présente aucune agressivité malgré le sérieux des tanins, qui ne déclarent pas ostensiblement la guerre aux papilles. Empreint d'une certaine gourmandise, ce vin plutôt balèze, à la longue finale où se ressent tout de même la chaleur de l'alcool, a vraiment des atouts pour séduire. Une relative fraîcheur et de l'acidité. Reconnaissons-lui tout de même un style plutôt languedocien, ce qui achève de plaire à Mme Olif, et surtout un boisé qui sait se faire discret, ne marquant pas le vin de ses arômes.

    Du Médoc déclassé comme ça, j'en veux bien tous les jours à ma table!

    Vin étonnant, non?

    Olif

    P.S.: je vais continuer à faire des efforts avec une petite série bordelaise en vue, pour un Apéro Bordeaux "Jeunes talents", ainsi que la découverte du Château Noguès, encensé ça et ! On devrait donc à nouveau causer Bordeaux sous peu!
     

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  • Grain de peau ... mais avec des poils!

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    Grain de peau, Maria Fita.Dom

    Il n'y a pas de coquille, ce n'est pas un site internet, mais le nom d'une cuvée de vin blanc à base de grenache gris produite à Fitou, au domaine Maria Fita, et commercialisée en vin de table. Cette cuvée-là, non millésimée (forcément, c'est un vin de table, mais je pencherais pour 2004?), a été élevée sous voile. Diantre! Les copieurs!

    Le nez est très finement oxydatif, levurien, sur les épices douces, le massepain et l'écale de noix verte. Beaucoup de finesse dans cette approche olfactive! La bouche est ample et chaleureuse, possédant beaucoup de fruit et une texture lisse et large. Un vin plein et entier, riche, doté d'un fort bel équilibre dans un style que je qualifierais volontiers de jurassien. Et je pèse mes mots!

    Une bouteille affûtée fort joliment illustrée en provenance de La Cave des Papilles. Je recommande chaudement!

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    P.S.: recherche Top Blogueuse-Blogueur Modèle, au teint hâlé et au ventre plat, sans poils (ou alors moins que moi!), pour reproduire le cliché de l'étiquette à l'identique mais en couleur. Bonne récompense en liquide à négocier.

    Olif

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  • Anjou, mon Princé viendra...

    ...Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

    Nouvelle digression calembourdesque autour de Blanche-Neige, la potiche aux sept adorables nains de jardin et au charmant Prince analphabète, qui n'est jamais là quand on le demande! Mais pas de panique, je l'entends qui arrive!

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    Le calbute de ce Princé 2005 est aussi noir que la Neige est Blanche! La maturité des vins rouges de Loire, un véritable challenge pour Marc Houtin, explose dans cette bouteille qui délivre un premier nez de petits fruits noirs gourmands particulièrement séduisant, si troublant, si tendre. La concentration en bouche et le caractère pulpeux des tanins achèvent de convaincre! Vite! Une nouvelle gorgée! L'aération libère secondairement des notes végétales nobles, apportant croquant et fraîcheur à un vin exceptionnellement bien bâti, en débardeur et biscotos à l'air, ainsi qu'une petite amertume tannique finale, non dérangeante, qui accentue la virilité de ce beau spécimen de vin de Loire. Les Belles n'ont qu'à bien se cacher au fond de la Grange, sinon elles trouveront à qui parler en la personne de ce Princé charmant!

    Marc Houtin, la Grange aux Belles, un vigneron et un domaine dont on n'a pas fini de parler sur le Blog d'Olif!


    Olif

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  • Que manger avec un Riesling Hengst 2004 du domaine Josmeyer?

    Comme un écho oriental aux interrogations océaniques pipettiennes...

    Ben, ici, à l'Est, on l'a joué occidentale et classique pour un week-end Amour, coquillages et crustacés , sans le bronzage! Darla dirladada...

    Après le gros crustacé du midi ( que je vous narrerai peut-être si j'ai un moment), au menu du dimanche soir, coquillages pour une tartelette fine aux Saint-Jacques et à la fondue de poireaux. Une recette largement inspirée de la divine Scally, sauf que là, ce n'est pas elle qui l'a fait mais moi. Du coup, j'ai simplifié! Exit le gingembre, dont l'apport n'a pas paru indispensable à Pascale, alors à moi, pensez donc! Pour le plat s'entend, parce que, sinon, sur les coups de 4 heures du matin, je me suis senti un peu faible! Exit aussi la tartelette, all in all just another brick in the wall! Je ne suis donc pas peu fier de vous présenter ma propre version de cette recette! En images évidemment, pour la réalisation de la fondue de poireaux, il n'y a qu'à relire Scally!

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    Je précise à l'intention d'Estèbe et d'Averell Dalton que la coquille en terre cuite ne se mange pas!

    Alors pour accompagner tout ça, il fallait bien un vin d'exception. Pourquoi pas un Riesling GrandCrustacs_et_coquillages_010 Cru Hengst 2004 du Domaine Josmeyer? Hein, pourquoi pas? Ben si, justement! Un vin d'une grande pureté, droit, minéral, tendu, légèrement acidulé, qui n'a fait qu'une bouchée de la crème du plat pour se fondre dans une merveille d'accord. Un vin parfaitement sec, ce qui fait la grande réputation du domaine aux yeux des amateurs, et qui exprime à merveille la grandeur de son terroir! A attendre, si l'on en a le courage, ou alors suffisamment de bouteilles.

    Olif

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  • (Georges, Antonin, Gilles) ... et Louis

          
           

    Panique au bout du fil! Un homme est assis à son bureau. Driiing! Le téléphone sonne. L'homme décroche.

    - Allo, je suis chez Georges et Louis?
    - Oui. Qui demandez-vous? Georges ou Louis?
    - Euh...euh... Georges.
    - Ah. vous avez de la chance, car Louis est absent. A qui ai-je l'honneur?
    - C'est Louis.

    Un tel dialogue ferait cruellement défaut dans le paysage culturel francophone actuel. Heureusement que Daniel Goossens est là pour nous le rappeler. Georges et Louis, ses deux romanciers perdus dans un monde bien trop grand pour eux, ne réagissent pas toujours au mieux dans l'adversité, n'hésitant pas à creuser une sépulture en terre battue pour faire disparaître le corps du malheureux partenaire décédé d'un malaise cardiaque sur le court.

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    Pas grand chose à voir avec Antonin et Louis, les deux grands-pères vignerons du Mas de la Seranne, grands amateurs de carignan, à qui est dédié cette cuvée de Coteaux du Languedoc au nez frais et fruité de fraise écrasée, qui hume également bon la garrigue. Du végétal croquant qui apporte beaucoup de fraîcheur à une matière plutôt riche et concentrée, mais non compotée. Les tanins sont joliment soyeux.

    45% carignan,30% mourvèdre,15% grenache,10% syrah, sur des terroirs pauvres de galets roulés,  élevé 13 mois en fûts dont 40% neufs. Une très jolie cuvée qui donne envie de tenter l'aventure enDivers_002_4 compagnie d' Isabelle et Jean-Pierre Venture, par ailleurs producteurs avec la coopérative d' Aniane d'une simple mais sympathique cuvée baptisée Aventure.

    Gilles et Louis, c'est encore une autre histoire, deux compères savoyards spécialisés dans les "mondeusanités". On en reparlera prochainement!

    Olif

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  • Retour aux affaires ... inespéré!

    Après une semaine un peu folle, marquée, pêle-mêle, par un syndrome grippal, une remise de Wine Blog Trophy, plusieurs interviews radio-presse-télé, une dégustation de vieux vins du Jura, l'anniversaire de ma ch'tite miss et puis aussi un métier à temps plein, qu'il n'était pas question de délaisser pendant ce temps-là, donc peu de temps pour bloguer! Il était temps de revenir un peu aux affaires, de manière un peu soft dans un premier temps. Juste une petite note de dégustation en retard, du temps où il n'y avait pas plus de neige que maintenant, mais au moins, il y avait du soleil! Un coin de ciel bleu ... inespéré, comme le nom de cette cuvée. D'une fraîcheur et d'une délicatesse rares, tout en dentelles, ses arômes de fraise écrasée, relevés au poivre de Séchan, ont tout de beaux atouts pour séduire. Finale sur de jolis petits tanins croquants qui sont une invit' à s'en resservir un petit verre.


    Domaine de L'Arbousier, L'inespéré 2002, Vin de Table

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    Vin étonnant, non?

    Olif

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  • 2006 en retard, l'Ancêtre génération nan nan

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    La Boulette
    Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
    Nan, nan, c'est pas l'école de dégustation qui m'a dicté mes codes

    On m'a dit qu't'aimais le rap' à fromages, voilà de la boulette
    Sortez les coutelas, il fait trop dark dans nos têtes


    Alors ouais, j'me la raconte, ouais, ouais, je déconne
    Nan, nan, c'est pas l'école de dégustation qui m'a dicté mes codes
    On m'a dit qu't'aimais le rap à fromages, voilà de la boulette
    Sortez les coutelas, sortez les coutelas

    Y a comme un goût de fines herbes
    Y a comme un goût relevé pas facile à marier
    Y a comme un goût qui pique sur le bout de la langue
    Y a comme un goût d'épices quand on voit la couleur
    Me demande pas ce qui les pousse à m'rouler dans l'paprika
    J'suis pas la mairie, j'suis qu'un fromage du Nord, moi
    J'suis qu'une boulette
    Me demande pas si j'pue du bec
    J'ai que le rap à fromages mais c'est impec
    Pince-lui l'nez
    Si tu l'embrasses après m'avoir mangé!

    Y a comme un goût d'fromage
    Comme un goût de fines herbes
    Comme un goût d'épices entre les cuisses
    Y a comme un goût de fouleck-fouleck dans l'bec
    Comme un goût de boulette-boulette d'Avesnes

    {Refrain:}
    Alors ouais, on déconne
    Ouais, ouais, on étonne
    Nan, nan, c'est pas l'école de dégustation qui nous a dicté nos codes
    Nan, nan, génération nan, nan {x2}

    Y a comme un goût de from'ton quand je suis sur l'étal,
    Y a comme un goût d'alcool dans ton verre à pied,
    Y a comme un goût de peur quand il faut m'accorder,
    Y a comme un goût de raisin dans le vin que je respire,

    Me demande pas ce qui l'a poussé à ouvrir un Beaujolais
    J'suis pas sociable, j'suis qu'un fromage solitaire loin de son foyer
    J'suis qu'une boulette
    ...

    Olif, avec un (gros) coup de main de la part de Diam's


    Pour ne pas risquer de faire de boulette, Cyril Alonso, du Domaine de L'Ancestra, a pris son temps pour élaborer son Beaujolais-Village Primeur 2006. Il a choisi des vieilles vignes de gamay de 50 ans, n'ayant jamais connu la chimie, labourées à cheval depuis 20 ans, puis il a vendangé grappe par grappe et mis le jus des raisins dans une cuve où il a fermenté. Rien que du raisin nature, dont il a fallu suivre le rythme. Sorti avec un bon mois de retard sur ses concurrents, il possède un pouvoir désaltérant largement supérieur à la moyenne, assez surprenant. Particulièrement digeste, réhaussé par quelques petits tanins croquants en finale, apportant ce qu'il faut de niac, son seul défaut est de se laisser boire s'en que l'on s'en aperçoive. La véritable qualité d'un vin de soif, en fait! Le mariage avec la Boulette d'Avesnes, c'est totalement fortuit et pas forcément des plus réussis, tellement la boulette et le vin, c'est génération nan nan! Quoique...! Mais séparément, les deux sont néanmoins un régal!


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    Alors ouais, on déconne
    Ouais, ouais, on étonne
    Nan, nan, c'est pas l'école de dégustation qui nous a dicté nos codes
    Nan, nan, génération nan, nan {x2}


    Olif


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  • J'ai du bon Tabatau, tu n'en auras pô!

    Saint-Chinian à l'honneur avec cette superbe cuvée des Frères Gracia, qui ont officiellement créé le domaine du Tabatau  en 1997, sur le plateau d'Assignan, entre Saint-Chinian et Saint-Jean de Minervois. Le Tabatau, c'est le "petit" de Lo Tabataïre, le grand-père buraliste, celui de La Salvetat sur Agout, une ville d'eau où les deux frères furent avisés de ne pas s'installer.

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    Domaine du Tabatau, Lo Tabataïre 2000

    Le nez est d'une exquise fraîcheur et d'une grande jeunesse. Beaucoup de fruits, à peine entrelardés, et une pointe de menthol. J'eusse aimé avoir du bon tabac dans mon Lo Tabataïre, j'eusse aimé avoir du bon tabac, vous n'en aurez pô!

    La bouche est d'une suprême élégance et d'un remarquable équilibre bâti autour de la fraîcheur. Un vin à humer, à boire, mais pas à fumer! Je me demande s'il ne conviendrait pas à un agneau mentholé et balsamiqué!

    J'ai du bon Tabatau, du 2000, tu n'en auras pô, car c'était ma dernière bouteille!


    Heureusement, Lo Tabataïre 2003, encore à la vente actuellement chez les bons cavistes, est également une petite merveille fruitée, à attendre si l'on en a le courage, et la cuvée Camprigou 2004, plus accessible et immédiate, se laisse ma foi bien boire! Ce domaine languedocien s'avère donc être hautement recommandable!

    Olif

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