Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les Dégustantanés - Page 14

  • La cancan-cancoillotte...

    "Mon gars, tu prends le metton,
    Que tu verses dans le caquelon,

    Cancoillotte_003
    Avec de l'ail, avec du beurre,
    Avec ton manche, avec ton coeur!

    Et faut touiller, ça c'est sûr,
    Sinon ça d'vient d'la confiture!
    Cancoillotte_004
    La cancoillotte, c'est tout un art
    Et faut rien laisser au hasard!

    La cancan-cancoillotte,
    C'est un mets ben franc-comtouais
    Tout en dansant la gavotte,
    On s'beurre la gueule à l'Arbouais!*"

    *Avec l'accent, et pas celui de Marseille!

    Cancoillotte_005

    J
    e ne pense pas qu'Hubert-Félix Thiéfaine, le plus célèbre des chanteurs franc-comtois contemporains ne m'en veuille de lui avoir emprunté sa recette de la Cancoillotte, lui qui a renié cette chanson depuis longtemps, la confiant au Très véritable groupe Machin, dont la vocation folklorique n'a jamais été usurpée!

    Avec ces giboulées de mars qui n'arrêtent plus de ne pas gibouler (probablement la faute au Gibolin, diraient les Deschiens!), c'était un véritable temps à manger une assiette comtoise à la cancoillotte chaude! La cancoillotte, à la maison, c'est mon domaine! Je me suis donc mis avec plaisir aux fourneaux!

    Le résultat, ça donne ça!
    Cancoillotte_006

    Les pieds de mouton au vinaigre sont également de ma propre production, récoltés à l'automne dernier sur les hauteurs du Larmont. Les pomme de terre en robe des champs (dévêtues sur la photo) sont des Belles de Fontenay, diablement sexy, mais pas autant que celles-ci.

    Pour faire glisser tout ca, un Côtes du Jura Chardonnay En Barberon 2000 de Stéphane Tissot, la première cuvée sans soufre produite au domaine André et Mireille Tissot. Peut-être pas le vin idéal pour ce plat, car profond et complexe, fin et minéral, dans une phase de plénitude sereine, mais que l'on peut attendre encore longuement. Sa dimension mériterait un mets plus élaboré, un poisson de rivière en sauce, par exemple!

    Cancoillotte_001


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Curoulet, un grand terroir arboisien!

    Divers_et_varis2

    On pourra constater sur cette carte IGN 3325 que le lieu-dit Curoulet est contigu à la désormais célèbre Mailloche, mais légèrement plus au Nord. Un terroir géologique vraisemblablement plutôt marneux puisque le Savagnin s'y plaît et s'y développe.
    Divers_et_varis2_010
    Jean-Marc Brignot y possède une parcelle, qui appartenait auparavant à Robert Aviet. Son Savagnin 2004 est un vin séduisant, véritablement gourmand, d'une grande originalité. Pensez-donc! Un Savagnin de cuve sous voile! Embouteillé très tôt, ce qui a permis de conserver une fraîcheur fruitée inédite sur des notes oxydatives très fines de morille et de curry. Une légère ascescence finale apporte une sensation croquante  et un petit goût de reviens-y plutôt plaisant et séducteur. Là encore, ce qui pourrait être qualifié de défaut devient une grande qualité de buvabilité et de digestibilité, deux néologismes à la mode pour signifier que le vin est bon et que l'on a envie d'en boire, avec modération certes, mais un peu plus que de raison quand même tellement il passe bien.

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Médaille d'or...!

    L'or pleut, au moins autant que la pluie ou la neige en ce moment, sur les habitants du Haut-Doubs ! Turin apporte son lot de récompenses aux franc-comtois. Flo Baverel-Robert, Vincent Defrasne..., ça s'arrose!

    Divers_et_varis_003 Crémant du Jura Extra brut 1996 de Stéphane Tissot! Un Crémant expérimental de derrière les fagots dont je me demande s'il a été commercialisé un jour! Cadeau de Stéphane, qui commence à s'amuser comme un petit fou avec ses bulles! Et là, franchement, je suis troué! En plein dans la cible! Un nez épanoui et expressif, riche, légèrement brioché, empyreumatique mais toujours bien fruité, une bulleDivers_et_varis_021 fine et vive apportant de la nervosité à un équilibre aérien. Non dosé, millésimé, it tastes like Champagne!

    Médaille d'Or!



    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Jéromine, 13 ans, ça valait bien un Volnay-Champans!

    Annif_jro_13_ans_00313 ans, il fallait bien marquer le coup! Comme tous les ans, d'ailleurs, en fait!Le but du jeu, c'est de sortir quasiment chaque année une bouteille du même millésime, juste histoire de voir qui, de la jeune fille ou de la bouteille, se bonifie le plus!
    1993, pas un millésime d'anthologie, et qui commence à montrer certaines limites, à Bordeaux, notamment, où les vins sont en général marqués par des tanins austères qui peinent à avoir envie de se dérider! En Provence, Pibarnon et Pradeaux s'en sortent plutôt pas mal, et il m'en reste quelques exemplaires pour les anniversaires ultérieurs. Cette année, c'était Bourgogne aAnnif_jro_13_ans_002u menu! Une bouteille qui m'a généreusement été offerte par  Richard Leroy lors de mon séjour enAnnif_jro_13_ans_005 Anjou. Et pas n'importe quelle bouteille! Un Volnay-Champans 1993 des Comtes Lafon, s'il vous plaît! Allez! On lui souffle ses bougies! Il le mérite bien, ce Volnay à la robe rubis brillante, qui possède encore beaucoup de nerf et de tonus, fringant comme un pré-ado, charnu et très en forme. Une très jolie bouteille, qui méritait bien une aussi belle occasion. Merci Richard!



    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Jour blanc, Franc blanc…

     Dehors, une chape de brouillard s’est abattue sur la cime des montagnes, apportant avec elle une millimétrique couche de poudreuse pour adoucir les pistes. Impossible de manquer une après-midi de ski, même si l’humidité ambiante glace les os et réveille les rhumatismes des arthritiques (je ne parle pas de moi, là!). La glisse était tout simplement excellente, mais c’était … jour blanc !

    Dedans, la pénombre s’installe à vitesse grand V. Blotti au chaud près du radiateur et du PC, je tape ces quelques lignes, un verre dans une main, la souris dans l’autre et le clavier au milieu. Impossible de ne pas déguster un petit vin à l’apéritif, surtout après une après-midi aussi physique. La glisse est tout simplement excellente, c’est du …Franc Blanc !

    Franc Blanc, un des surnoms local du Ch’nin, tout comme Pera ou encore Pointu de Savennières ! ( source La Planète-Vins)

    Annif_jro_13_ans_018 C’est aussi le nom de la toute dernière cuvée de Thierry Michon du domaine Saint Nicolas de Brem sur Mer, millésime 2004 : un nez assez agréable, de la fraîcheur et de la minéralité sur une matière qui semble pourtant riche et mûre, une finale encore un peu appuyée avec des amers qui ne demandent qu’à se fondre.

    Marre du blanc, ce soir, je pars à l’océan ! Un verre de Franc blanc et quelques huîtres. Des Gillardeau, bien sûr !

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Bourguignon...

    Bourguignon_003_1
    Ce soir, à la maison, c'était boeuf bourguignon. Mme Olif ne savait pas que j'en avais mangé un excellent en Anjou il y a très peu de temps, mais cela ne m'a posé aucun problème, j'aime la Bourgogne!

    Pour l'accompagner, ce vin s'est imposé immédiatement dans mon esprit. Malheureusement, pour cette fois, il se passera de commentaires...

    Olif












    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .





  • Saumur Champigny 2003, Les Rogelins

    Sortie_raquettes_020Mardi 31 janvier 2006, on skie en tee-shirt sur les hauteurs du Doubs! Une amicale pensée à tous les angevins et tourangeaux en doudoune et bonnet, peut-être encore en train de "peller" la neige dans le vignoble (je n'ai pas vérifié la météo nationale!).

    Comme carburant avant d'aller sur les pistes, histoire de marquer le coup et de m'imaginer à nouveau en Anjou, j'ai choisi cette cuvée de Saumur Champigny de René-Noël Legrand, Les Rogelins 2003, échangée au cul du camion avec Chinbourg.

    Une robe presque noire, celle d'un beau cabernet franc bien mûr, sans notes variétales, plutôtSortie_raquettes_021 extrait, mais sans excès. La trame est serrée, dense, mais déjà un peu soyeuse. Son petit côté gelée de mûres s'impose en finale, malgré une pointe d'amertume probablement due à la richesse en tanins. Très 2003 dans l'esprit, je trouve, donc forcément un peu atypique, mais un vin qui ne manque pas de fraîcheur. Idéal avant une petite randonnée en ski de fond!


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Monologue du Savagnin

    Le Savagnin serait-il un cépage féminin qui aurait des choses intimes à nous révéler?
    Réussira t’on un jour à percer son secret? Changeant, polyvalent, complexe, il se prête à moult déclinaisons qui se révèlent toutes plus passionnantes les unes que les autres. Du classique oxydatif, dont la quintessence s’exprime dans le vin jaune, jusqu’à l'exceptionnel vin de glace, en passant par la "simple" vendange tardive et, bien sûr, la version ouillée qui, de jour en jour, gagne ses galons de véritable grand vin, à la minéralité exacerbée et à fleur de peau.

    Modeste tentative de ma part pour en dévoiler les arcanes, les aventures solitaires de moi et mon verre de Savagnin, en principe rien d‘érotique là-dedans, mais va savoir!

    Arbois-Pupillin 2002 Les Terrasses, Domaine de la Renardière
    Il s’agit d’une cuvée de Savagnin ouillé qui nous a été concoctée par Jean-Michel Petit de Pupillin, dans un millésime qui s'annonce très prometteur.Divers_001_1
    La robe est d’un beau jaune pâle bien brillant, incitant à la découverte, une robe qu’on a envie de soulever pour en humer les dessous. Et bien nous en a pris! Le  nez est un pur ravissement, délicat, très mûr, condensé d’agrumes légèrement caramélisés, déposés sur un lit de foin que l’on aurait fraîchement coupé après s’être roulé dedans au préalable. Une fois qu’on y a fourré le nez, difficile de se retenir d’y tremper les lèvres! Le corps se révèle alors, un galbe de jeune fille, ferme, tendu, mais arrondi et pommelé, dont il est difficile de s‘extirper.

    Un Savagnin profond, haletant, séduisant, élégant, de toute beauté, qui m'a laissé coi! Il n'y avait qu'à le laisser parler, en fait!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Marestel 1997 de Dupasquier, Son Altesse Sérénissime!

    Une note dégustation remontant à février 2005, initialement écrite pour LPV et jamais reprise ici, l'occasion de mettre en avant une nouvelle fois les vins de Savoie et le Domaine Dupasquier, à Jongieux, qui est à l'honneur du numéro 79 de la revue Le Rouge & le Blanc.

    La Savoie, vignoble de montagne dont l'existence remonte au temps des Allobroges, avant même l'invasion par les Romains, ne jouit pas toujours d'une excellente réputation viticole. Si une grande partie des vins produits ici sert à abreuver le skieur de passage pendant les vacances d'hiver, cela n'empêche nullement l'émergence d'une viticulture de qualité qui sait exploiter les particularités locales, géologiques, climatiques et ampélographiques.

    Diverses zones géographiques ont été ainsi individualisées, dont la Montagne du Chat, dans le prolongement du Bugey, sur la rive Ouest du lac du Bourget, qui est l'une des zones de prédilection de la Roussette de Savoie, encore appelée Altesse. Ce cépage, en pleine expansion actuellement, se plaît beaucoup sur les marnes calcaires du Kimméridgien et a droit à une appellation spécifique (AOC Roussette de Savoie), à laquelle on peut adjoindre le nom du cru (Marestel, Monthoux,…). Le Domaine Dupasquier , à Jongieux, est l'une des références en la matière .

                

                

    Dans les vignes savoyardes (ici à Arbin), les cimes enneigées ne sont jamais bien loin!

                

     

    Pour une révélation, cela en est une! Un superbe vin blanc, produit dans une région totalement mésestimée, à partir d'un cépage méconnu, cela mérite bien un coup de cœur de la semaine!


    Drapée dans une belle robe jaune, brillante, à reflets verts, son Altesse a également du nez, un beau nez très racé, jouant sur l'élégance et la minéralité, à la manière d'un beau riesling de noble origine. Ce côté « riesling » est renforcé par la perception de notes légèrement terpéniques de grande classe. Pas du vulgaire hydrocarbure de supermarché, mais un ensemble complexe, épicé et minéral à la fois.

                

    L'attaque est franche, incisive, puis le vin prend le temps de s'installer en bouche, déroule sa riche structure, enrobe son caractère tranchant de gras pour mieux amadouer et tapisser le palais, tout en conservant ses notes citronnées et acidulées. L'équilibre est subtil, harmonieux, digne des plus grands vins blancs.       

    La finale n'est pas en reste et la perception minérale perdure longtemps en rétro-olfaction.

    Une très belle bouteille, dans une phase de plénitude, mais qui semble prête à affronter encore de longues années de garde.

    Mes respects, votre Altesse!

             

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Kalahari, une oasis [oasis] à Cassis [kasi]!

    08012006chauxneuve_001 Kalahari, un semi-désert, du fait d'un climat semi aride, dont le nom dérive de Kgalagadi, qui signifie "grand soif" en langue Tswana.

    Kalahari, une cuvée de Cassis [kasi] du Clos Val Bruyère, un vin pensé autrement, une interprétation différente de son terroir par Sophie Cerciello, une cuvée à qui le nom de "grand soif" convient fort bien.

    33% Clairette, 33% Sauvignon, 33% Marsanne, élevage de 12 mois sur lies fines, un vin visiblement très élaboré. Ne va-t'on pas tomber dans le piège de la sophistication?  Par rapport à la cuvée classique du Clos Val Bruyère, Kalahari possède une densité de texture, une chair et une profondeur supplémentaires, sans se départir de la fraîcheur habituelle des vins de Cassis [kasi]. Et ce, même dans ce millésime 2003, à la réputation mitigée concernant les blancs, Cassis [kasi] faisant peut-être exception d'une manière générale grâce à son climat maritime rafraîchissant.

    Bref, une bouteille vraiment réussie, un petit bonheur méconnu, plein de charme, l'aboutissement de plusieurs années d'expériences.

    08012006chauxneuve_006

    Une cuvée dont on peut être fier du côté de Roquefort la Bédoule, au Château Barbanau, par ailleurs excellent Côtes de provence!

    Olif08012006chauxneuve_004

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Vin jaune libre, toujours tu chériras la mer! (bis)

    Pour fêter dignement mon arrivée officielle sur le Blog-appétit, je me devais de faire un effort et proposer une vraie recette, même si ce n'est pas véritablement mon domaine de prédilection. Une première tentative avortée, mais prétexte néanmoins à ouvrir une belle bouteille de vin jaune, m'a incité à récidiver et à m'améliorer.

    Voici donc la deuxième version des Huîtres en gelée de vin jaune, une recette vraisemblablement perfectible mais techniquement réussie, ce qui est d'autant plus remarquable qu'elle a été exécutée par un cuisinier néophyte.

    Ingrédients:

    - de bonnes huîtres spéciales de Prat-Ar-Coum , n° 3, tellement bonnes qu'on hésite presque à les cuisiner et ne pas les manger nature! Pour la quantité, ça dépend combien vous serez à table et si les invités aiment les huîtres!

    - des échalotes finement ciselées,

    -  un verre de vinaigre de vin jaune,

    - quatre feuilles de gélatine alimentaire,

    - 25 cl de fumet de poisson,

    - deux petites rasades de vrai vin jaune, un Côtes du Jura 1990 du domaine Pignier, mais si vous en avez un autre, cela peut faire l'affaire, à la condition que ce soit un vrai et bon vin jaune du Jura.

    Hachez finement les échalotes et faites les cuire dans un bon verre de vinaigre de vin jaune, unDsc02741 ingrédient peut-être difficile à trouver hors du Jura, mais le premier qui dit que, de toute façon, le vin jaune, c'est aussi difficile à avaler que du vinaigre, s'en prend une!

    Une fois le vinaigre en partie évaporé, verser dans la casserole 25 cl de fumet de poisson que l'on peut remplacer avantageusement, si on en a sous la main, par un fumet maison de coquillesDsc02742 Saint-Jacques, réalisé à partir des barbes des coquilles commandées à Prat-Ar-Coum pour le Nouvel An, ainsi que l'eau des huîtres, que l'on n'aura pas omis d'ouvrir au préalable, contrairement à Obélix qui les préfère entières* , cela facilitera la digestion!

    Dsc02744Pendant ce temps, on versera une petite rasade de vin jaune dans un verre et on se le balancera derrière la cravate, histoire de vérifier qu'il est à la hauteur de ses espérances. Le 1990 du Domaine Pignier, à Montaigu, dans le Jura, rien à voir avec la digue, se goûte fort bien en ce moment, dans un registre de jaune bien typé, noix et épices, avec un premier nez légèrement étheré, riche en éthanal, puissant, doté d'une belle longueur.

    Ensuite, lorsque la petite sauce est à ébullition, on y poche les huîtres pendant 30 secondes avant de les disposer dans une coupelle, par 6. Réservez!

    Plongez alors dans le fumet 4 feuilles de gélatine préalablement ramollies dans de l'eau froide, rectifiez l'assaisonnement et versez-vous une deuxième rasade de vin jaune que vous rajoutez au fumet cette fois-ci, même si ça vous fait mal au coeur, un aussi bon vin jaune! Si c'est pas misère!

    Recouvrez les huîtres de ce fumet gélifié et laissez refroidir suffisamment longtemps pour que la gelée prenne. Sinon, c'est quand même mangeable, mais à la petite cuiller!

    En attendant, vous pouvez toujours vous régaler d'une petite assiette d'huîtres plates n°2, évidemment de Prat-Ar-Coum, servies avec un autre vin du Jura, un Arbois Grain de Pierre 1999 des Caves de laDsc02747 Reine Jeanne, vinifié par Stéphane Tissot, un vin qui possède une droiture d'expression magnifique et qui constitue une véritable définition de la minéralité à lui tout seul. Un Arbois pour les grandes occasions, à un prix défiant toute concurrence et aisément trouvable en grande distribution il y a encore peu de temps. Le 2002 actuellement à la vente, constitue également une remarquable opportunité, d'autant que cette cuvée de négoce est probablement vouée à disparaître, la marque de la Reine Jeanne étant destinée à accueillir à l'avenir les cuvées d'entrée de gamme du domaine André et Mireille Tissot.

    Dsc02749
    Une fois que la gelée a bien pris, ça donne cela!
    La voluptuosité de la chair des huîtres de Prat-Ar-Coum est agréablement réhaussée par la richesse aromatique de la gelée, où les flaveurs du fumet de Saint-Jacques se marient à merveille avec celles du vin jaune. Un échange terre-mer qui me plaît décidément beaucoup, prétexte à ouvrir un clavelin de jaune, ce que je ne fais décidément pas assez à mon goût!


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    * (re)lire au besoin Astérix et les Normands!

  • Nostalgie, quand tu nous prends aux tripes...

    Il y a maintenant bien longtemps de cela, lorsque feu ma grand-mère était encore de ce monde et qu'elle nous accueillait à l'occasion des fêtes de Noël, le menu du réveillon était traditionnellement et invariablement composé d'une terrine de lapin à sa façon, inimitable, une recette disparue à jamais avec elle dans sa tombe, et de tripes à la mode d'on ne sait où, ni même quand!

    Ces tripes, je me suis amusé à essayer de les refaire, à plusieurs reprises, pas tout à fait comme ma grand-mère, mais j'ai quand même réussi à percer son secret! Une cuisson lente et longue, pendant 48 à 72 heures, à feu très doux, et ça hume bon les tripes dans toute la maison plusieurs jours avant Noël! Enfin, pas avec les nouvelles hottes ultra-performantes, car ça ne sent plus rien à l'intérieur, toutes les odeurs, même les meilleures, partent dehors! Mais les tripes sont moelleuses à souhait, goûteuses, voire goûtues même. Encore meilleures quand on peut les cuire en compagnie d'un pied de veau, ce que malheureusement je n'ai pas réussi à faire cette fois-ci!

    Dsc02695Et tandis que, abandonné pour un jour par ma femme et mes enfants, je savoure mes tripes, pensant à ma mère-grand et perdu dans mes pensées, je sirote tranquillement celles du Mas de L'Ecriture, millésime 1999. Elles sont à point, épicées et suffisamment animales pour tenir la dragée haute aux tripes. Une alternative intéressante au traditionnel vin blanc d'Alsace servi par ma grand-mère!




    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • La Bourgogne vue du ciel...

    ...au travers de deux spécimens de sa production, deux vins aériens et aristocratiques.

    Pommard 1er cru Clos des Epeneaux 2000 du Comte Armand et Volnay 1er cru Les Mitans 2000 de De Montille, finesse et grandeur de deux terroirs, habilement mis en valeur par les hommes.

    Les deux sont des vins issus du nord... de leur appellation. Le Clos des Epeneaux louche du côté de Beaune, lui empruntant sa finesse et son élégance, tandis que Les Mitans regardent plutôt vers Pommard, d'où ils puisent leur relative puissance.

    Un millésime 2000 déjà épanoui, même pour ces deux vins réputés longs à se faire, et dont la délicatesse du registre, minéral et floral, se fait séducteur. Un petit supplément d'âme pour le Pommard, à la trame très fine et aux délicieuses notes légèrement chocolatées.

    Deux vins tout en finesse qui se haussent du col pour accompagner un dos de biche d'une tendresse exquise.

                                                         Dsc02667

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Tombé du ciel...

                                                 Dsc02642

                                                           

    ...à travers les nuages*
    quel heureux présage*
    Pour un amateur de grenache
    Dans la fleur de l'âge!*

    Tombé d'en haut
    Sans la moindre goutte d'eau
    Pendant l'année 2003
    Quand il ne faisait pas froid!

    C'est dingue ce qu'on peut trouver comme arômes
    Dans ce vin hors norme
    Chocolat, cerise, épices, fruits à noyau,
    Et cette douce chaleur de l'alcool qui rappelle le Porto!
    On voit tomber devant nos yeux et nos narines
    Toutes les senteurs de la garrigue
    Et un flot de réglisse!


    Tombé sur toi
    Tombé en pâmoison
    Avalé la cigüe
    Et même pas mort, yes!

    Tombé du ciel,
    Du Mas Mortiès,
    Un vin à tomber par terre
    Surtout si on en boit plusieurs verres!




    Higeolif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

    *(pour la rime, à prononcer avec l'accent alsacien : nuaches, présache, âche!)

  • La saison du blanc!

    C’est l’hiver! Un vrai bel hiver d’antan (dans le Haut-Doubs en tout cas!), et la couleur de ce mois de décembre, c’est le blanc!

    Janvier sera également le mois du blanc, comme à l’accoutumée, et sera l’occasion de  relinger sa maison à prix soldé. Et question vin, c’est également la saison du blanc! Pour accompagner coquillages, crustacés, foie gras, escargots,…, c’est la couleur qui convient le mieux!

    Pêle-mêle, quelques vins de visages pâles consommés dernièrement:

    - Le Briseau 2004, Chenin, Christian Chaussard
    100% nature et naturel, joue dans un registre débridé et dans les grandes largeurs, mais possède une belle minéralité qu’il faut savoir révéler à l’oxygénation. Mais point trop n’en faut, car moins de 6 heures de frigo suffisent à l’oxyder complètement!

    - Coudoulet de Beaucastel 2002, Côtes du Rhône
    Une prouesse, presque un petit miracle dans ce millésime inondé en Rhône Sud! Frais, triche et bien constitué, il se goûte bien en ce moment.

    - Grand vin des Verdots 2001, Bergerac sec
    J’avoue que je suis un peu circonspect face  à ce vin que j’avais plutôt apprécié, voire encensé dans sa jeunesse, à moins que ce ne soit dans la mienne! Très technique, trop travaillé à mon goût, il manque singulièrement de sincérité et de naturel malgré une grande richesse de constitution et une matière prometteuse. A attendre (pour que les stigmates de l’élevage finissent enfin par s’estomper?) ou alors à revendre (parce qu’il ne correspond plus tout à fait à ce que j’attends d’un vin d’une manière générale?)! En aucun cas, je ne remets en cause la volonté de bien faire du vigneron, mais peut-être faudrait-il que la démonstration soit un peu moins appuyée?

    - L’Etincelle 2004, Mas Cal Demoura, Vin de Pays de l’Hérault
    De la minéralité, en voilà! Comme quoi le grand Sud n’en est pas dépourvu, quand il a la volonté de l’exprimer! L’ancien domaine du père d’Olivier Jullien, repris par un jeune vigneron qui a la volonté de bien faire et un vin qui bénéficie d’une bonne partie des vignes exploitées auparavant en fermage par le Mas Jullien, qui, du coup, verra sa production de blanc réduite au minimum!
    J’aime la tension de ce vin, sa vigueur, sa fraîcheur et ses notes délicatement fruitées. Comme une étincelle?

    - Meursault En Luraule 2000, Rémi Jobard
    Un vin qui a besoin d’aération pour se révéler pleinement et dont la droiture d’expression confine à l’épure. Incisif, cristallin, presque un modèle pour un climat pourtant très peu revendiqué.

    - Meursault Charmes 1998, Rémi Jobard
    Un millésime qu’il ne faudra peut-être pas attendre trop longtemps en cave sous peine de mauvaises surprises! Celui-ci se goûte en tout cas fort bien: carré, large d’épaules, il s’étire, s’étend, s’étale en bouche. A point!

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .


    Olif

  • Du Beaujolais légèrement moins nouveau!

    Dehors, il neige (cf infra)! Un vrai temps à faire un pot-au-feu! Pas de recette particulière, désolé, ce n'est pas mon rayon! Et avec un pot-au-feu, qu'est-ce qu'on boit idéalement, hein? Du Beaujolais, pardi!Dsc02553 ça tombe bien, il me reste encore quelques bouteilles de vin nouveau. On se demande d'ailleurs pourquoi tout le monde se précipite dessus le troisième jeudi de novembre et le laisse tomber par la suite. Parce que 15 jours à 3 semaines de repos supplémentaire en cave lui font le plus grand bien, en fait!

    La preuve avec ce Château Cambon 2005 vinifié par Marcel Lapierre qui possède Dsc02552un fruité gourmand et un soyeux de texture magnifique. Un de ceux que j'avais préféré lors de la soirée Beaujolais des Jardins , avec celui de Jean Foillard qui, pour l'avoir regoûté également dernièrement, est une pure merveille!

    Vive le Beaujolais moins nouveau!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • 1991, millésime du siècle précédent à Bordeaux?

    Au vu de la dégustation de ces deux bouteilles, on serait en droit de se poser la question! Probablement des exceptions, comme il en existe dans tous les millésimes "difficiles", mais la confirmation de la supériorité de certains terroirs à d'autres, géologiquement et climatiquement (Sociando n'a pas gelé en 91, du fait de sa situation proche de la Gironde) et du talent de certains vinificateurs.

    Château Sociando-Mallet 1991*****
    Une robe qui fait son âge, mais homogène et pas trop tuilée, avec une brillance conservée. Le moins que l’on puisse dire, concernant le nez, c’est qu’il est tonique et épanoui: un peu sous-bois, mais pas trop, un peu champignon d’automne, de ceux qu’il fait bon ramasser et humer, et puis des notes plus classiques de cigare, des effluves de Havane avant qu’on ait commencé à le fumer, et enfin, malgré tout une petite note fumée! Qui a osé allumer son cigare pendant que je dégustais? Tout ceci est en fait assez délicat. La bouche, aux tanins bien fondus, possède encore de la vigueur, sans le moindre creux. Et va droit devant! Et s’installe dans la durée!
    Presque un vin d’école, parfaitement harmonieux, délicat et féminin, probablement parce que le millésime s’y prêtait (encore fallait-il savoir l’apprivoiser, car il ne s‘agit ici aucunement de dilution), à maturité optimale, mais que l’on peut attendre encore sans problème, son histoire étant loin d’être terminée! Ça tombe bien, il m’en reste encore une ou deux! Et je n’hésite pas un instant à lui attribuer 5*, en valeur absolue. Cette bouteille est un vrai petit miracle!

    Château Cos d’Estournel 1991*****
    1991, millésime du siècle? Après un époustouflant Sociando-Mallet, voilà que Cos pointe son nez et on pourrait presque y croire! D’une élégance et d’un classicisme rares, raffiné jusqu’à la dernière goutte, ce vin semble toujours sur la pente ascendante et cela paraît presque surprenant! La vigueur d’un jeune homme qui ne semble pas avoir souffert d’une naissance difficile!Encore plus abouti que Sociando, mais peut-être un peu moins épanoui. Il devrait aller plus loin!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Quarts de Chaume 2002, Château de Suronde

    Dsc02476La robe est joliment dorée, comme une botte de paille en plein été. Le nez est d’une grande pureté, confit, botrytisé, et en même temps d’une grande minéralité. La bouche est droite, pure, sur le zeste de fruits confits, citron et orange, à la manière d’un florentin, mais sans le chocolat. Un équilibre éblouissant, d’une fraîcheur intense. Si j’avais été seigneur moyen-âgeux en Anjou, je me serais battu pour en avoir, de ce « quart de la récolte pendante sur le revers du coteau exposé au midi», et particulièrement dans ce millésime 2002,Dsc02478 l’antepénultième de Francis Poirel au Château de Suronde. Souhaitons-lui bonne chance pour la suite, et également bonne chance à son successeur qui devrait travailler dans le même esprit.

    Olif

    Dsc02479

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Le Raisin et l’Ange, Fable 2003

    Le Raisin et l’Ange, Fable 2003

    Dsc02483

    Un Raisin, ayant poussé tout l’été
    Selon les principes d’une culture plus que raisonnée
    Ne se trouva pas dépourvu
    Lorsque la bise fut venue.

    Un Ange vint, le recueillit, le pressura,
    Le bichonna, le vinifia, l’embouteilla.

    Son fruité éclatant,
    Ses petits tanins croquants,
    Sa fraîcheur à l’unisson,
    En font un vin de (très bonne) table,
    Comme dirait Iris du domaine Lisson,
    C’est la moralité de cette fable.

    Gilles Azzoni, en Ardèche, c’est le nom
    Du fabuliste, qui est aussi vigneron.
    Le Raisin et l’Ange est un Coteaux du Vivarais,
    Appellation d’Origine Contrôlais!


    Olifontaine

    Dsc02484


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .

  • Vin jaune libre, toujours, tu chériras la mer…

    La mer à la montagne, c’est possible, le temps d’un petit repas quasi improvisé autour de quelques coquillages. Même si je me suis mis pour une fois aux fourneaux, je ne vais pas jouer à Eric.evreux, tout simplement parce que si ce que j’ai préparé était très bon, c’était techniquement raté! Je n’ai pas la fibre cuisinière! Donc, du coup, pas de recette à proposer, laissez libre court à votre imagination!

    Au départ, l’idée, c’était de marier huîtres et vin jaune, une association que l’on m’avait suggérée il y a longtemps et qui me trottait dans  la tête. Eh bien!, c’est possible! Et ça s’accorde même plutôt bien!

    Pour accompagner mes huîtres en gelée de vin jaune, j’ai opté pour un Château D’Arlay 1998. UnDsc02457 bébé, certes, mais les quelques vins de ce millésime goûtés jusqu’à présent m’ont ébaudi! Et le Château d’Arlay compte parmi les plus grands producteurs de vin jaune. Loin d’être fermé, ce jaune est d’une délicatesse et d’une élégance rares. Tout en retenue, il délivre crescendo ses arômes finement oxydatifs (épices douces, fruits secs, noisette, morille séchée) de façon déjà très harmonieuse et s’allie parfaitement à la saveur relevée de la Gillardeau n°2, pochée dans une petite sauce à base de vinaigre de vin jaune rehaussé de vrai vin jaune (Arlay 98, évidemment!). Une bouteille évidemment à attendre, mais qui donne un très bel aperçu de son potentiel. Et une recette à retravailler, ne serait-ce que pour arriver à faire prendre correctement cette ... de gelée!

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette .