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Les Dégustantanés - Page 12

  • Au nom du Peyra, du fissa et du Saint-Esprita!

    Mont_rivel_028 Il est des Mauvaises herbes, braves gens, qu'il faut cueillir et mettre en gerbes, ou en bouteilles, plus exactement.

    Cette cuvée du domaine du Peyra affiche une robe rubis légèrement trouble, avec des reflets pelure d'oignon. Pour un peu, on dirait un ploussard! Le nez est sauvagement et joyeusement régressif, mélange dMont_rivel_026e notes fruitées gourmandes et d'une touche animale triviale, mais ô combien réjouissante! La bouche est mordante, fraîche et croquante, savoureuse et à la finale fruitée. L'archétype d'un excellent vin nature gouleyant et jouissif.

    Il paraîtrait que le domaine du Peyra de Stéphane Majeune rencontre des difficultés financières qui mettent en péril jusqu'à son existence même. Ceci est fort dommageable, alors faites donc comme les petits lapins, buvez des Mauvaises herbes et vautrez-vous dans les Caillasses!

    Olif

    Les vins du domaine du Peyra sont disponibles, entre autres, à la Cave des papilles, dans le XIVème arrondissement (petit aparté à l'intention des parisiens!)

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  • Le canon de la bonne humeur

    13 janvier 2006. Le soleil brille et les températures sont douces. Question hiver, ça ne s'arrange pas, on peut déjeuner en terrasse et en tee-shirt. Retiretéo... et retire tes bas, aurais-je pu sous-titrer ce billet si j'avais osé!

    Dehors, les gens sourient, ils sont heureux. L'heure est à la pacification. Message de paix, ouvrons donc gaiment une Colombe Rouge Réserve 2001 de Raymond Paccot le Vaudois.

    Divers_003_2 Quatre cépages en assemblage, élevés séparément et en fûts de chêne. Chacun y est allé de son petit couplet personnel avant de reprendre en choeur le final.
    A l'entame, le Garanoir, qui, de sa voix de baryton, impose sa structureDivers_007_1 solide et tannique tandis que le Gamaret joue de sa rondeur bedonnante (celle du célèbre curé, celui qui a les g... qui pendent). Le Pinot Noir et le Gamay y vont de leur intonation fruitée, fraîche et acidulée, s'épiçant agréablement au fur et à mesure. Tout cela fusionnant dans un bouquet de fleurs final, avec une petite amertume tannique, mais sans excès toutefois. Le sens de la mesure, celui du sage Raymond, dont l'élevage millimétré aboutit à un ensemble totalement fondu d'éléments juxtaposés au départ.

    Une Colombe "tarazimboumante" à siroter sur la terrasse en lisant Le Canon de la Bonne Humeur du fieffé coquin Dany, une exquise aventure de la délicieuse Colombe Tiredaile, malheureusement et indéfectiblement toujours entichée de son Rameau d'Olivier.

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    Olif


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  • Soft, une douceur rhodanienne paradisiaque

    Après la douceur jurassienne et en attendant la douceur angevine, restons dans le soft avec une petite douceur rhodanienne, un vin cosmoculturisé mais pas bodybuildé en provenance de Saint-Maurice sur Eygues, issu d'un petit coin de paradis exploité par le domaine Viret.

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    Une originalité 100% clairette, au nez de poire William pochée aux épices. La bouche est franche, à l'attaque vive, puis à la rondeur qui s'installe, s'étire et termine sur une petite note sucrée rémanente. Entre le sec et le demi-sec, mais pourtant assez harmonieux. Un équilibre très soft, gracile, pour un vin non standardisé, un "produit vivant" pas facile à marier à table.  "Osez!" semble dire Philippe Viret sur la contre-étiquette. Et pourquoi pas avec une galette à la frangipane au chocolat?

    Cosmoschtroumpf Pour mieux appréhender les bienfaits de la cosmoculture, je ne saurais que conseiller la lecture et la relecture du Cosmoschtroumpf, ce petit joyau dessiné par Peyo l'enchanteur  et paru le siècle dernier. Si on en n'apprendra pas beaucoup plus sur la technique culturale proprement dite, ni sur la géobiologie ou encore la radionique, on gardera la mémoire du jus de framboise et on se payera une bonne tranche de rigolade en compagnie des Schtroumpfs.

    Par les temps qui courent, c'est déjà mieux que rien!


    Olif


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  • Homard et Fred, sauce newburg 1842

    Reconstituer la véritable histoire du Homard Newburg ne fut pas une mince affaire! La thèse officielle qui prévaut à l'heure actuelle situe ses origines dans les cuisines du Delmonico's, un célèbre restaurant new-yorkais, et en attribue la paternité à Alessandro Filippini, talentueux chef italien de ce restaurant dans les années 50. Mille huit cent cinquante, ce qui ne nous rajeunit pas! Le premierDelmonicologo à avoir imaginé de faire sauter un homard dans de la crème serait un riche marin capitaine du nom de Ben Wenberg qui fit goûter la recette rapportée d'un de ses voyages à Charles Delmonico. "Delicious!", s'exclama t'il. Ce qui peut aisément être traduit en bon français par "Délicieux!", exclamation à laquelle le Captain laissa échapper, sous toutes réserves, cela n'a jamais pu être prouvé, mais en français dans le texte: "Tu parles, Charles! Comment qu'c'est bon!". Le "Lobster à la Wenberg" était né, rapidement transformé en "Lobster à la Newberg", suite à un différend entre le "démon" et le capitaine à propos de son âge, coquetterie bien futile qui priva ce dernier de sa cantine préférée. La recette fut ensuite régulièrement améliorée par les grands cuisiniers successifs du restaurant, puis perfectionnée et popularisée au XXème siècle par Cesar Chiappini, le chef de l'Hôtel Fauchere, un concurrent de l'époque.

    De Newberg à Newburg, il n'y a qu'une lettre de différence, autant dire à peine un petit trou, celui du "u", que l'on attribuera volontiers à un accent prononcé du côté de la Pennsylvanie.

    Rien ne prédisposait cette recette des tables ricaines huppées à être divulguée dans le Jura profond!

    Jusqu'à ce que, un beau jour de l'an 2006, Homard et Fred, mes deux potes bretons, soient repassés dans ma modeste demeure, histoire de me serrer la pince. Tout a dégénéré lorsqu'ils ont voulu jouer les arrogants, les cours du marché les plaçant en position de force! Comme si la première fois ne leur avait pas suffi!

    Galerie_im1 Mon sang ne fit qu'un tour, le leur plusieurs, surtout celui de Fred, dont la vigueur m'a donné bien du fil à retordre. Kill Bill, Kill Homard, et Kill Fred aussi! En pièces, que je les ai taillés! Et fait griller dans une sauteuse. Avant de les baignerAmbre_les_fourgs_034 dans un déci de Xéres, comme indiqué sur la recette dont je me suis inspiré (celle de l'Encyclopédie Bonnier, un grand classique de la cuisine). En l'honneur du Captain Wenberg, et surtout parce que je n'en avais pas d'autre en cave, j'ai sacrifié une Solera 1842 de Valdespino, un superbe Sherry aux arômes d'épices et de morilles, à la suavité onctueuse et caressante au palais. Homard et Fred, ils en ont rougi d'aise! Très à l'aise, ils ont retiré leur carapace et se la sont laissé couler douce dans la sauce, agrémentée d'un jaune d'oeuf, d'un petit pot de crème et de leur sustantifique chair brune, le tout incorporé progressivement après avoir laissé tomber l'ébullition. Un petit coup de poivre, de Cayenne ou de Madagascar, et on sert aussitôt! Avec un Puligny-Montrachet 1er cru Clavoillon 1999 du domaine Leflaive, s'il vous plaît, ça le vaut bien! Encore presque embryonnaire, mais la complexité est sous-jacente. De la tension minérale, une petite pointe de gras et une jolie longueur.

    Ambre_les_fourgs_038 Ambre_les_fourgs_036

     

    Alessandro, tu serais fier de moi!

    Olif

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  • Le lac de Bouverans, l'huître de Bourcefranc, la gelée de melon, le Pôle Ouest de Jonasz et le Mâcon Chaintré de L'Ancestra

    Bouverans_014
    Je viendrai te voir mon amour
    demain peut-être
    quand j'aurai regardé la neige
    et les sapins tout autour du lac
    qui attendent
    quand j'aurai tout vu tout appris
    demain peut-être
    du ciel marbré de nuages
    et du lac gelé qui me porte
    au soir qui tombe

    Gele_002 Envie d'huîtres en gelée, moi, ce soir! Va comprendre pourquoi!
    Inspirées vaguement de celles-ci, mais en remplaçant le melon du Muscadet par du melon de Bourgogne.
    Du Chardonnay quoi! Mi Savoie, mi Mâcon. En ajoutant un peu de vinaigre de Xéres. Et des échalotes émincées. Et en retirant les pommes et l'huile de noisette. Mais sinon, ce sont les mêmes! Merci Eric!

    Tout recevoir et tout donner
    ne garder pour soi que l'image
    d'une lumière sur un visage
    tout recevoir et tout donner
    dans le miraculeux silence
    entendre enfin les oiseaux voler
    et le chant du cosmos qui danse
    qui danse

    Gele_003

    Avec un petit Mâcon Chaintré VV 1999 de L'Ancestra, tiens! De délicats arômes de pomme et d'épices sur une acidité joliment mordante. Un vin qui semble tout juvénile, au sortir d'un élevage long, mais dont l'équilibre est déjà bien affirmé, sur le versant légèrement oxydatif.

     

    Je viendrai te voir mon amour
    bientôt j'espère
    quand j'aurai vu l'eau sous la neige
    les chemins de pierre tout autour
    du lac qui descendent
    quand j'aurai tout vu tout appris
    bientôt j'espère
    de la beauté des nuages
    et du lac gelé qui me porte
    au soir qui tombe

    9031En écoutant un vieux disque d'un Michel Jonasz un peu à l'Ouest, déjà sur le retour, certainement pas ce qu'il a fait de mieux, mais quelques mélopées survivent à l'oreille, dont ce Lac gelé susurré d'une voix chaleureuse et langoureuse, une chanson de circonstance, il faut bien le reconnaître!


    Tout recevoir et tout donner
    ne garder pour soi que l'image
    d'une lumière sur un visage
    tout recevoir et tout donner
    dans le miraculeux silence
    entendre enfin les oiseaux voler
    et le chant du cosmos qui danse
    qui danse

     

    Eh! oui, à défaut de neige, ça patine dru sur tous les petits lacs gelés du Haut Doubs! Malpas, Frasne, Bouverans, La Rivière-Drugeon, et probablement bien d'autres, on peut venir tâter de l'Ice sur les hauteurs, avec ou sans patins aux pieds! Hockkeeey?

    Bouverans_009Bouverans_015
    Bouverans_017Bouverans_028

    Et surtout, vive l'insécurité publique, la glace est suffisamment solide! Mais c'est à vos risques et périls!

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    Olif

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  • Encore des coquilles Saint-Jacques? La barbe!

    Dans la série "Recyclons nos détritus!" ou encore "ça allait à la poubelle!", de la pétillante Lili (même si, malheureusement, je n'ai pas pensé à faire une photo "Avant", désolé Lili!), je me suis improvisé chef de cuisine pour réaliser un "Bouillon de barbes de Saint-Jacques au Champagne", d'après une recette du dernier numéro de Saveurs.

    Pour faire ce bouillon, il faut des barbes! Je précise tout de suite que celle du Père Noël ne convient pas. Choisir donc plutôt des Pecten Maximus entières. Une fois rasées de près, on peut balancer la coquille, en faire un joli cendrier ou encore se l'accrocher au veston Ambre_les_fourgs_045avant de prendre les chemins de Compostelle. Non sans avoir, au préalable, récupéré le truc blanc qui y reste attaché, des fois qu'on ait envie de le manger aussi! Juste poêlé au beurre avec quelques langoustines et servi sur deux ou trois feuilles de salade. Comme qui dirait juste nature, c'est encore comme cela que je m'en régale le plus!

    Mais revenons à nos poils de barbe, que, justement, il faut faire revenir, dans du beurre, avec quelques échalotes émincées et une feuille de laurier, pendant environ 10 minutes. Ensuite, il faut mouiller avec 25cl de Champagne, je sais c'est peu, et accessoirement, s'en servir une petite flûte histoire de le goûter. Bon, je dois reconnaître que celui que j'avais choisi n'était pas extra, la raison pour laquelle il a fini dans le bouillon! Bouillon qu'il faut faire réduire de moitié avant d'y balancer un petit pot de crème. Ensuite, on passe à Confucius (c'est le nom de mon chinois!) qui nous renvoie la balle fissa mais nickel, débarrassée de tous les poils qui traînent. Sel, poivre, un petit coup de mixer pour faire mousser (facultatif) en on obtient la photo "Après":

    Ambre_les_fourgs_042Ambre_les_fourgs_044

    Pendant qu'on boira le bouillon, aimablement parfumé et onctueux à souhait, on se servira à nouveau une petite coupe de Champagne, mais un bon, cette fois, et pourquoi pas un Brut nature de l'ami blogueur Francis Boulard, un Champagne non dosé à la bulle rafraîchissante et tonifiante, d'une élégance raffinée. Pour le coup, c'est vraiment Noël!


    Olif


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  • Pineau d'Aunis soit qui mal y pense!

    Grand bien en pense-je, en fait, de ce cépage honni et sous-estimé! Grand bien en pense-je! Après un tel vin, c'est la moindre!

    Jardins_pineau_daunis_002 Touraine 2004 Thierry Puzelat, Pineau d'Aunis

    Cette bouteille est très certainement une des plus jolies versions de Pineau d'Aunis qu'il m'ait été donné de goûter. De goûter? Que dis-je? De boire, de slurper, d'avaler. Goulument! En faisant l'otarie: Honk! Honk! Honk! Applause!

    Robe colorée, soutenue. Explosion de petits fruits rouges et de bigarreau au nez. L'aération sert de catalyseur pour la complexité et l'intensification des arômes. Cacao, balsamique, pour une boucheJardins_pineau_daunis_004_1 gourmande et soyeuse. Rondeur charnue que l'on croque à pleines dents.

    Oh! oui! Encore! Vite, une nouvelle gorgée!

    Honk! Honk! Honk! Applause!

    Vin étonnant, non?

    Otarlif

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  • Port-Titi, Foulque Macroule et Fleur de savagnin 2001

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    Chronique estivo-hivernale 2006

    Mardi 5 décembre 2006. Le soleil hivernal rasant réchauffe encore les vieux montagnons haut-doubiens arthritiques. Les lilas bourgeonnent pour la deuxième fois de l'année. 15,5° Celsius au thermomètre, même pas rectal. L'été n'en finit plus de ne pas finir, l'hiver n'arrive pas à arriver. Quant à l'automne, il a jeté l'éponge depuis plusieurs années, renonçant à assurer le moindre entracte.

    Port_titi_024  Port_titi_038

    Direction Port-Titi, sur le Lac Saint-Point. C'est au début du XXème siècle que fut créé ce petit hameau au bord de l'eau constitué de cabanes de pêcheurs montées sur pilotis, permettant de tendre une gaule les pieds au sec tout en sirotant une petite absinthe de Pontarlier, pas encore prohibée. Le surnommé Titi fut le premier à en avoir l'idée, on baptisa le petit port de pêche de son nom. Ouf de soulagement! Grosminet n'avait pas encore été recruté par la Warner et personne n'avait osé appeler le sus-nommé Toto! On l'a échappé belle! Lieu de villégiature dominicale, Port-Titi fut le théâtre de joutes nautiques, de concours de pêche, d'illuminations, de feux d'artifice qui connurent un grand succès dans les années folles. Il ne reste que la beauté encore sauvage et intemporelle de l'endroit, malgré quelques querelles d'ordre administratif opposant les Port-Titiens et les Tiercelets, habitants du village des Grangettes, dont dépend le hameau.

    Port_titi_033Port_titi_043

    Le lac se couvre de reflets argentés. La quiétude qui règne ici est à peine troublée par le klaxon de l'improbable rejeton d'Anaik et Brad qui fait trempette dans l'eau tout juste à peine froide. Foulque est son prénom, Macroule est son nom, et lorsqu'on le confit, c'est pas gras! Pensez, une pauvre petite poule d'eau!

    Mercredi 6 décembre 2006. Il neige à gros flocons! Plus 15°C en moins! On se les gèlerait presque! Il n'y a plus que le Savagnin qui reste en fleur!

    Savagnin_003Côtes du Jura Fleur de Savagnin 2001, Domaine Labet

    La robe est dorée comme au plus fort de l'été. Le nez est tout bonnement magnifique, complexe, à tendance discrètement oxydative par la puissance de ses arômes, ce qui est en faveur d'une grande maturité deSavagnin_001 raisin. Agrumes, miel, fruits confits, cire, encaustique, mais pas du tout noix ou pomme verte. C'est bien d'une fleur de savagnin dont il s'agit ici, c'est-à-dire d'une cuvée ouillée. Une vraie jeune fille en fleur, ce vin, tout comme la ch'tite miss qui a fait le service.

    Puissant, mais la grande acidité l'emporte, l'emmène très loin, et dompte sans aucun problème le Curry de veau à la mauricienne bien relevé, servi avec rougaille corsée. Un Curry de Foulque Macroule aurait pu également faire l'affaire.

    Vous souhaitez de l'exotisme? Jura, évidemment!

    Olif


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  • Petit coup de blanc doubien

    Mercredi 22 novembre 2006, premier coup de froid haut doubien avec blanchiment du sol et des sapins pontissaliens. Le tapis est de quelques centimètres sur les sommets, il va falloir penser à farter les skis!

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    Pour fêter ça, il fallait bien un petit coup de blanc. Et justement, pourquoi pas un petit blanc doubien? "Ah! bon? ça existe?", entends-je déjà ricaner dans tout l'hexagone, et même un peu plus fort du côté de la plaine lémanique helvétique. Oui, Môssieur! Y'en a, du vin dans le Doubs! Et même qu'il est plutôt pas mal du tout!

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    Le Moutherot "Sous la  Chapelle" 2000, Jack Euvrard
    Le nez est joliment empyreumatique, très finement grillé à la manière d'un Meursault de noble origine. En bouche, l'attaque est vive, tonique. Le vin est porté par une très belle acidité sans verdeur, apportant longueur et vivacité. Sincèrement et sans parti pris, ce vin est très bon! Simple mais excellent! D'un rapport Q/P imbattable, puisque hors commerce, élaboré pour son propre compte par un vigneron du coin, dont un des amis m'a gracieusement fourni l'échantillon. J'ai le sentiment que comme pirate dans une dégustation de blancs bourguignons, il tiendrait bien son rôle et la dragée haute à des crus plus huppés.

    Bon, je vous laisse, je vais m'occuper de mes lattes!

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    Olif

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    NB: concernant les vins du Moutherot, je ne suis pas le seul à les connaître et je pense que Tophe ne m'en voudra pas de reproduire ici son texte publié il y a quelque temps déjà sur le Forum des Passionnés.

    Le vin du Moutherot

    Le Moutherot est un petit village de 200 habitants aux confins du Doubs, de la Haute Saône et du Jura, à  une vingtaine de km de Besançon, perché sur un coteau qui domine la vallée de l'Ognon. Par beau temps on peut apercevoir le Mont Blanc et le ballon d'Alsace.

    Le vignoble, jadis de 30 hectares, est représenté par quelques petites parcelles familiales
    (dont celle de Jacky Euvrard, je suppose, NDLA) mais depuis 15 ans, une exploitation de plus grande envergure, l'EARL Comte-Colin s'est développée et produit le « vin du Moutherot », 15 hectares plantés patiemment sur cette terre argilo-calcaire qui fit la réputation du coteau au 19e siècle. L'aventure a débuté en 1987, avec 40 ares.

    Côté cépages, en très grande majorité du chardonnay. Il y a aussi un peu de pinot noir.Henri Colin le viticulteur, revendique une production sans engrais ni produits chimiques, uniquement avec du compost, les vendanges sont manuelles. Le vin est ouillé.

    3 produits : le blanc, issu de chardonnay, le Mousterot, mousseux méthode traditionnelle, et le «calice des oiseaux» vin de liqueur type macvin (mais qui bien sûr n'a pas droit à cette appellation). Le tout à  des prix très...Doubs...

    Mon premier contact avec le vin du Moutherot remonte à juin 2003, lors d'une dégustation de blancs de la côte chalonnaise, il tenait le rôle de pirate. Il s'agissait d'un millésime 97. Robe d'une belle couleur jaune, grasse, brillante. Nez très vivifiant, une fraîcheur style chewing-gum chlorophylle, du grillé, une touche de vanille, un peu de champignons (rosé des prés). En bouche belle rondeur, bien équilibrée par l'acidité, fruité, belle persistance. Etonnement de l'assistance : ce chardonnay du Doubs tenait très bien son rang...

    J'ai pu avoir en cave quelques bouteilles de ce 97, excellent rapport qualité-prix... Nez brioché, belle rondeur, bel équilibre, légère trace de CO2 en attaque...Il commence à  être bien évolué, notes de cire, presque de safran. Il ne se gardera plus très longtemps. Je me suis amusé un jour à  le comparer à  un Meursault 99 de chez Bouchard P et F, il n'a pas été ridicule, le Meursault l'a quand même nettement surclassé, mais si l'on tient compte du prix, ça reste plus qu'intéressant.
    Selon des personnes qui ont goûté d'autres millésimes, ce vin est toutefois un peu inégal et plus ou moins bien réussi selon les années.

  • Fontaine de Jouvence

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    Le Prieuré du Font Juvénal, en appellation Cabardès, j'en ai déjà parlé ici. Une réelle découverte dans une appellation languedocienne originale qui est la seule à pouvoir associer l'influence océanique à la méditerranéenne, Cabernet Sauvignon et Merlot à la Syrah et au Grenache, sans perdre son droit à l'AOC.

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    J'ai regoûté la cuvée d'entrée de gamme du domaine dans le millésime 2004 et j'ai rajeuni de 10 ans! Fontaine de Jouvence, qu'elle s'appelle. Un Prieuré du Font Juvénal juvénile, plein de fruits, de garrigue et d'épices, rond et soyeux, à la trame très fine et à l'équilibre parfait. Grenache pour le fruit, Syrah pour la fougue, Cabernet pour la structure, Merlot pour la rondeur. L'ensemble estJuvnal_003 merveilleusement fondu, reste frais et digeste malgré les 14,5° au compteur.

    Un élixir de jouvence pareil, on peut le recommander sans modération!

    Olif

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  • Un jour mon Prince viendra!

    Olif et les sept Vins! C'est une variante inconnue de Disney! Je plante le décor! Une maison coquette, perdue dans les montagnes du Jura, mais un peu à la ville quand même. Ma femme partie faire deux ou trois courses, mes gnomes pas encore rentrés de l'école, et moi-même occupé à faire un peu de ménage à la cave. En tablier, le balai à la main, désolé je n'ai pas de photo! Siffler une ritournelle, voire la chanter, en faisant voler la poussière, demi-dalle par demi-dalle. Et surtout déplacer précautionneusement des bouteilles, empilées depuis la nuit des temps, ou presque. Faire des découvertes ou plus exactement remettre la main sur des flacons oubliés, volontairement au départ, mais dont il serait quand même un peu temps de suivre leur évolution.

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !


    Cote_poir_027

    Non, pas celui-là! Faut pas exagérer! Je recommence!

    Un jour mon prince viendra,
    Un jour il me dira
    Ces mots d'amour, si troublants et tendres
    Que j'aurais tant plaisir à entendre !

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    Prince Probus 1998, Cahors, Clos Triguédina

    Ce Prince-là a encore des allures de Zorro, tellement sa cape est noire! Je ne sais pas vous mais moi, les vrais vins de Cahors, je les aime avec de la bouteille! Et celui-là commence tout juste à s'amadouer, d'une jeunesse encore fougueuse, avec une perception tannique légèrement boisée persistante. Pas vraiment gênant, en fait, tant le vin a du corps et du galbe. Expressif, tant au nez qu'en bouche, il fait bon le goûter et se dire qu'on peut le réenfouir sous une pile, pour le retrouver dans quelques années, à l'occasion d'un futur grand ménage.


    Comme un bonheur n'arrive jamais seul, j'ai également épousseté une bouteille de Château la Caminade 1998, La Commandery. Eh! bien, à ce stade, le vin est parfait! Rond, fondu, sans tanins  marqués mais avec beaucoup de corps et de concentration. Il ira peut-être à peine moins loin que le Preux Chevalier d'avant mais procure actuellement des sensations fortes!

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    Olif

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  • A Gladiator in the kitchen

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    « Ave Cesar! Morituri te salutant! »

    La cuisine transformée en arène de cirque, voilà qui devient habituel en cette saison de transhumance des crustacés et coquillages.

    Après avoir joué les Scissors (gladiateur qui tranche et qui taille!) avec une doublette de homards le week-end précédent, Olifus avait pour mission d’affronter une horde de Pecten maximus lourdement harnachées en provenance des lointaines contrées armoricaines. Ne reculant pas devant le nombre, le gladiateur devait faire preuve de dextérité pour en venir à bout, d’autant plus qu’elles jouissaient des faveurs d’une foule partisane en délire, la fourchette à la main,  scandant à tue-tête, comme dans un film américain: « Maximus! Maximus! Maximus! »

    Délaissant son trident de rétiaire et son bouclier de mirmillon, armé d’un seul glaive parfaitement aiguisé, Olifus foula le carrelage de l’arène en sandales et d’un coup d’œil circulaire, prit conscience de l’importance de l’enjeu. Les premières coquilles avaient colonisé la table et l’encerclaient totalement! L’une d’entre elles, réprimant tant bien que mal un bâillement, déclencha sans le vouloir les hostilités. Prompt comme l’éclair, le glaive s’insinua dans son interstice et lui trancha la gorge, l‘ébarbant d‘un coup d‘un seul. Au lieu de réagir intelligemment, sept autres ne purent que l’imiter, comme le veut l’adage, et empruntèrent le même chemin.

    « Rhhhaaaa! »

    Pas un râle de blessé, mais un cri de guerre redoutable qui fit reculer d‘un pas les adversaires. Le goût du sang avait envahit le gladiateur qui porta son glaive à sa bouche, essuyant d’un revers de langue une lamelle nacrée arrachée à l’ennemi, s’appropriant ainsi sa force et prenant définitivement l’ascendant psychologique. Public sensible s’abstenir, ce qui explique par ailleurs l’absence de visuel pour cette scène particulièrement pénible.

    Tchac! Zac! Flotch! Et re-Tchac! Des coups comme s’il en pleuvait et les Pecten s’entassaient au fur et à mesure  dans la fosse commune. Saint-Jacques, priez pour elles! Une fois toutes les coquilles terrassées, Olifus se redressa, transpirant, la pointe du glaive dirigée vers le sol, le regard tourné vers le ciel. La foule en délire scandait son nom, le pouce dressé en l’air!

    « Olifus! Olifus! »

    Chasseron_001 Le reste ne fut que routine culinaire. Juste poêlées dans un peu de beurre,Chasseron_006 en veillant à obtenir de la couleur, comme chez les meilleurs cuisiniers, et servies avec une roquette savoureuse. En accompagnement, un Sancerre 1997 de François Cotat. Une Grande Côte, qu’il a fallu monter de la cave, mais qui fut aisée à descendre. Un bonheur de vin, minéral, complexe et profond, long, révélant le meilleur du terroir de Sancerre, lorsque le cépage finit par passer au second plan.

    Olifus, gladiateur des temps modernes

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  • Bouchons-nous en un coin avec les Ceps d'Antan!

    La minute nécessaire de Monsieur Cyclo-Reppert est de retour! On va finir par croire que j'ai des actions dans la cave étonnante! Eh! bien non! Même pas! Je suis simplement client. Ce qui ne m'empêche pas d'agir et de commenter les vins que je goûte. Surtout lorsqu'ils sont bons!

    Diverses_001 Aujourd'hui, direction Bordeaux. Un Bordeaux étonnant? Voilà qui l'est doublement, étonnant!
    Cep d'antan est son nom. Assemblage d'1/3 Carménère, 1/3 Malbec, 1/3 Petit Verdot, des cépages qui ne sont plus guère utilisés actuellement en Gironde. Un véritable Bordeaux aux accents sud-américains! Mais c'est qu'il y en a du fruit, là-dedans, Madame! Tout plein, ça frétille, ça exulte, ça croque, ça déborde de fraîcheur et de gourmandise comme pas permis. Bref, ces Ceps d'Antan réveillent les papilles, de quoi hisser les couleurs sur la balustrade, merci Mme Olif pour ce clin d'oeil involontaire!

    Diverses_002 Cep d'antan, mais bouchon futuriste, qu'on croirait sorti d'une oreille de Mr Spok! En fait, Thierry Bos bosse (non je ne bégaie pas!) sur le Guala Seal, un nouveau bouchon synthétique qui ne s'apparente nullement à du cérumen cosmique, en fait. Laissons les spécialistes fournir quelques explications techniques et contentons-nous de saluer ce joli Bordeaux 2005 du Domaine de Bouillerot comme il se doit.

    Vin étonnant, non?

    Olif

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  • Homard en villégiature

    Dimanche 8 octobre 2006, 445ème jour d'exil depuis mes dernières vacances à Carantec. La Bretagne me manque! Non pas que je ne sois pas bien dans le Jura, c'est chez moi, mais c'est la faute à Patrick CdM! Avec ses histoires de poissons (frais!), de coquilles, de coquillages et de crustacés, il me fait tirer une langue comme ça! Peut-être un peu lymphatique du fait d'une carence en iode, l'Olif, en ce moment, non?  Une macroglossie hypothyroïdienne, dans le jargon culino-médical! Heureusement que ça ne l'empêche pas, pour se ressourcer, de pousser la chansonnette avec Edouard! Edouard Nenez, c'est un type sensass! Un peu goret sur les bords, mais avec ses potes les Princes de Bretagne, Oscar Antec, Jean-Lou Déac, Alan Bihoué et Roland Derneau, ils ont vraiment la Grouik Touch! Ne manqueraient presque que l'Albert Wrach et le Guy Lvinech pour couvrir toute la région, mais ils sont occupés ailleurs, ces deux-là! La Grouik Touch, c'est du bon porc breton, qui vous emmène de Loudéac, à la chasse au maniaque, jusqu'à Portsall,Dolmenrecto_1 sur les traces de l'Amoco, des traces qu'on espère nettoyées à tout jamais! Tout comme celles laissées par un Fidel Gastro en petite forme et qui me remémorent avec trop de justesse mes mauvais souvenirs de la semaine dernière! Edouard Nenez a commis avec son deuxième album l'un des pires jeux de mots de toute la Celtique littéraire, et rien que pour cela, il lui sera beaucoup pardonné, sauf peut-être par Michel Houellebecq!

    Mais revenons à nos moutons..nos moutards...euh! nos homards!

    Quelle ne fut ma surprise, en descendant chercher la bouteille dominicale à la cave, de tomber nez à nez avec un de ces crustacés qui déambulait dans mon sous-sol!

    "- Ben, qu'est-ce tu fais-là, vieux?"

    On s'est serré la pince, il m'a rapidement expliqué qu'il s'appelait Omar, qu'il avait profité d'une petite période creuse à l'étal pour partir quelques jours à la montagne avec un pote à lui qui avait des relations dans le coin. Fred, qu'il s'appelle son poteau, un breton comme lui! Omar et Fred, pas impérissable comme tandem, surtout chez les aficionados de Canal + nostalgiques de la grande époque des Nuls! Mais ne faisons pas les difficiles et sachons conserver notre sens de l'hospitalité!

    Suis-je bête, finalement! Je l'avais rencontré la veille, le zig Omar. Chez la poissonnière, qui, outre le fait qu'elle ne porte pas la moustache et qu'elle chasse le homard moins bien que Patrick, vient d'ouvrir une mignonne petite boutique avec carrelage à rayures, ancre de marine et vivier d'eau de mer pour homards en villégiature, une lacune pontissalienne désormais comblée et que l'on souhaite pérenne. Connaissant l'inclination du gars Omar et de son copain Fred pour les grandsSuchet_homard_027 blancs bourguignons, je me suis fendu d'un rare Corton blanc 2000 du Domaine Maillard Père et Fils. Pas concluant pour cause de bouchonnage léger, pas évident au nez, gênant en bouche après aération, mais les homards n'y ontSuchet_homard_031 vu que du feu. Surtout lorsque je les ai invités à prendre un repos bien mérité sous le soleil comtois. Sans trop rechigner, ils se sont fendus en deux, mes gaillards! Mais qu'est-ce qu'il se passe, quand on reste trop longtemps exposés sous le gril sans protection, hein? Eh ben, on y crame son slip et on chope un érythème solaire du feu de Dieu! Un maousse, même, deuxième degré superficiel, profond par endroits!Suchet_homard_032 Imprudents, va! Pas de Biafine sous la main, alors il a fallu les tartiner avec un peu de crème brune mélangée à du beurre et de la Tabasco! Pour réhausser tout ça et ne pas laisser de cicatrices. A s'en lécher les doigts!

    Je crois que j'en pince vraiment pour le Homard grillé sauce corail, en fait. Omar, Fred, revenez les gars! On refera la fête ensemble!

     

    Olif

  • Gérontophilie oenophile et rythmique

    Il faut croire que c'est de saison! L'heure est à la gérontophilie vinique. Tandis que le Colibri s'essayait à la Mémé rhodanienne, celle de l'excellent domaine Gramenon, le GJP* tatait de l'aïeule périgourdine avec un petit coup de Saussignac 2002 du domaine de la Tour des Gendres, le non moins célèbre Clos de la Mémé.


    Luc de Conti fait partie de cette génération de vignerons bergeracois ayant marché sur les traces de Cyrano. C'est-à-dire qu'il a eu du nez! Il a senti tout le potentiel de cette terre un peu endormie à l'ombre des murailles d'une célèbre cité médiévale, troglodyte et girondine. En d'autres lieux, tout aussi médiévaux, moins troglodytes et plus bourguignons, il aurait pu s'enorgueillir d'avoir du Romanée! Le destin en a décidé autrement, pour la plus grande gloire de Saussignac, appellation méconnue de (parfois) excellents vins liquoreux.

    Absinthiades_2006_010 Cette Mémé-là n'arbore pas un terne tablier de cuisine, mais une robeAbsinthiades_2006_011_1 dorée du plus bel effet. Quand on la hume, elle ne sent pas la naphtaline ni la vieille fille négligée, mais plutôt l'abricot confit, le botrytis et la mine de crayon. Comme Tatie Danielle, elle possède du mordant et de l'acidité, ce qui la maintient dans une droite ligne malgré ses rondeurs et ses hanches grassouillettes. Une onctuosité caressante au palais en fait une véritable gourmandise.

    Une bouteille petit format (500ml) venue d'outre-Quiévrain (mais cette petite-là a tout d'une grande, gloire à son généreux donateur!) et qui a serviAffiche_06 d'intéressant préambule à une soirée placée sous le signe du Rock and roll festif paléolithique. Dans le cadre du Haut-Doubs Festival, quelques vieux briscards de la rythmique ont réaffûté leurs instruments et ravivé la flamme d'un public entre deux âges. Les Infidèles, d'abord, groupe régional qui connut son heure de gloire nationale à l'aube des 90's, avant d'essuyer les larmes de ses maux. Et puis Raoul Petite, le doyen d'âge des groupes français, à ce qu'il paraît, mais qui livre un spectacle juvénile décoiffant, un peu mégalo, à vous faire tomber sur le kulte! Sur scène, ce Petite-là a lui aussi tout d'une grande! Fouffe Power!

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    Olif


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    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • Melting pot terroiriste sud-ouestiste

    Un concours de circonstances! De passage chez mon primeur habituel, l'excellent Marcel Drezet de Pontarlier, je tombe sur son fils Laurent en train d'accrocher une corde de piments d'Espelette au magasin. Approvisionnement rituel chez eux, à cette période de l'année, de même que l'ail rose de Lautrec, l'oignon doux des Cévennes et le jambon de Bayonne. Si l'on rajoute quelques tomates de Guérande (et de la fleur de sel), voilà de quoi improviser pour le dimanche midi une petite piperade des familles! Une recette simple (c'est moi qui étais aux fourneaux!) et goûtue, pour un petit flash-back sur des vacances familiales passées, quand l'Irouléguy nous colla quelque peu aux basques!

    La recette, c'est celle (à peine personnalisée) de Laurent, l'épicurien belge, qui doit forcémentPiprade_003 arborer de fières basquettes aux pieds. J'y ai juste rajouté l'ail rose, enlevé le sucre et mis les tranches de Bayonne à blondir sur la piperade en fin de cuisson.

    Piprade_002 Et avec tout ça, un Irouléguy Omenaldi 2000 de la Coopérative des Vignerons Basques, à Saint-Etienne de Baïgorry. Une cuvée haut de gamme, dont le boisé se fond bien actuellement. Quelques notes de poivron mûr, une charpente solide, et un accord régional réussi avec cette piperade maison plutôt relevée, je n'ai pas été avare en piments d'Espelette dans la préparation!

    Olif

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  • Yé yé yé, Salut les coprins!

    Un grand classique du jeu de mots mycologique, remontant au moins aux années 60, et qui sent bon le twist, la vieille chaussette noire et l'énergumène chevelu.

    Chevelu, le coprin doit y être pour espérer dorer au beurre sur le grand feu. On l'appréciera tout jeunot, à peine ado, encore paré de l'habit virginal, la copropédophilie n'étant nullement une tare criminelle ou une perversion scatophile. Voilà qui va encore m'amener de drôles d'énergumènes sur le blog via Google, mais tant pis pour eux!

    On réservera les exemplaires plus âgés au remplissage du stylo-plume et on évitera de charger son panier avec le cousin noir d'encre, qui, s'il est néanmoins comestible, ne fait pas copain-coprin avec mon glouglou favori. Effet antabuse garanti, de quoi adhérer illico à la Ligue des alcooliques Dsc04417anonymes et repentis.

    Les coprins chevelus, simplement poêlés au beurre, pour singer l'ami Estèbe, un peu de poivre du moulin et de la fleur de sel, on s'en lèche les doigts et les babines. Sans oublier un petit verre de la sublissime Mondeuse 2005 Prestige des Arpents de Louis Trosset, mais je n'en dis pas plus pour l'instant, tout est déjà presque vendu!

     


    Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
    Moi j'ai un piège à fille, un piège tabou
    Un joujou extra qui fait crac boum hue
    Les fill's en tomb'nt à mes g'noux!


    Olif

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  • Quand c'est trop, c'est Trosset!

    A la manière de Tropico, qui n'a aucune raison d'avoir l'exclusivité!

    Divers_002_2 Arbin Mondeuse Confidentiel 2002, les Fils de Charles Trosset
    La Mondeuse de Savoie est vraiment un cépage injustement méconnu! C'est bon comme une belle Syrah, logique puisque les deux cépages sont cousins. Le nez est marqué par la tapenade, l'olive noire, un côté végétal très friand. La bouche est corpulente, fraîche, acidulée, épicée et fort bien constituée. On en redemande, pour un prix largement compétitif! La Savoie, le nouvel Eldorado?

    Olif

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  • Surfin' Petite Arvine!

    Divers_001_3 Hawaii et Wallis, deux grandes patries du surf, aux antipodes l'une de l'autre. L'idée, aussi subite qu'improvisée, fut de les réunir à l'apéritif. Neige et cocotier, sable blanc, vin blanc et exotisme.
    Sur le cure-dent, une brochette d'écrevisses hawaïennes, des petites bêtes aigres douces, plutôt douces qu'aigres, d'ailleurs, agrémentées de petits dés d'ananas (recette tenue secrète par la maison Georges Bonnet, mon traiteur favori à Pontarlier). Dans le verre, une Petite Arvine 2004 de Vétroz (recette tenue secrète par Romain Papilloud, roi de l'Amigne, pape de la Syrah, empereur du Cornalin, sa Petite Arvine, c'est pas mal non plus!). Un accord parfait! Le spot ultime! Les arômes d'agrumes de l'ArvineDivers_003_1 prolongent les saveurs d'ananas, dont la légère sucrosité se fond dans les notes salines du vin qui viennent ainsi rappeler l'écume de l'océan! On en ressort transi, humide, ivre de bonheur. La planche à la main, en sifflotant les Beach Boys!

    A Bar bar bar bar Barbar Ann
    Bar bar bar bar Barbar Ann
    (Bar bar bar bar Barbar Ann)
    Oh Barbara Ann take my hand
    (Bar bar bar bar Barbar Ann)
    Barbara Ann...

    Olif

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  • Une belle mort!

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    Principe de précaution maximum! Pascal Simonutti, un jeune vigneron mouvance Nature, que ça ne gêne pas de marcher dans la boue, a bien raison, par les temps qui courent! Voici un bien beau vin de table, sans précision aucune sur l'étiquette, hormis le code postal: 41150. C'est du Gamay, sans soufre, frais, charnu, avec une jolie pureté de fruit derrière un premier nez un peu réduit, un véritable produit de beauté, idéal avant de se rendre six feet under!

    Pour une mort plus rapide, préférer les grands contenants, même si rien n'interdit de partager avec les copains!

    Pascal Simonutti produit d'autres cuvées de Gamay, dans le même esprit, étiquetées différemment. L'une d'elles est à déguster à fond la caisse, décontracté du gland, en écoutant les Sex Pistols! (Merci 20sang!) 

    On_sen_bat_les_couilles
    Même si boire tue, Punk is not dead!

    Never mind the bollocks!

    Olif


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