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  • The Picrate

     

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    Tandis que Le Seb, mon frère de vin, récupérait, sur le Caillou, de 24 heures de vol, en de bonnes mains, un verre de Chablis dans l'autre, le jardinier de Saint-Vincent lâchait Les Chiens en son honneur. Une bouteille d'anthologie, volontairement oubliée par le même Seb aux Jardins. Millésime 1998, le dernier d'Eric Calcutt dans ce coin de Loire. Pineau d'Aunis, chenin et cabernet sauvignon sur schistes, faluns et grès, élevage long de 36 mois sur un mode oxydatif. Une robe dorée à reflets lilacés pour un nez prenant, pregnant, se révélant par bouffées sur l'écorce d'oranges confites, les épices et le clou de girofle, avec une pointe d'éthanal et des notes de colle blanche. La complexité d'un grand vin oxydatif, celui qui vous plonge dans un océan de méditation  et qui se prolonge en long, en large et en travers, jusque dans l'immensité de la finale. Un véritable mythe et un vrai vin d'initiés, qu'il fait bon partager, réellement, mais aussi virtuellement.

     

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    A ta santé, Le Seb, et à celle de Sally. Portez-vous bien et sortez couverts. Il parait que la grippe rôde, sur votre Caillou! Cette bouteille pourrait  d'ailleurs en constituer un excellent remède.

     

    Olif

     


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  • A sec!

    Tout à fait, Jean-Luc! Résultante d'un mois d'août estival (c'est bien la moindre!), la source de l'Ain a disparu pour laisser sa place à celle de l'autre. La rivière continue de couler au milieu mais n'est plus alimentée par cette résurgence vauclusienne. Tout le boulot est effectué par les affluents (dont la Serpentine) et la source principale, celle de la Papeterie, située plus en aval. Un mini-évènement, qui ne s'était pas produit depuis au moins quatre ans, et qui a motivé le déplacement d'un envoyé spécial du Blog d'Olif.

     

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    La source de l'Ain, en août 2006

     

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    La même en août 2009, après une grosse soif.

     

    Introduire, ne fut-ce qu'un orteil, dans cette cavité béante aux parois humides est un moment réellement impressionnant. Se laisser glisser dans la pente à pas feutrés, en bravant l'interdit affiché sur le côté, procure un petit frisson agréable le long de l'échine, qui s'accentue au fur et à mesure que l'on s'approche du fond. S'en extirper, la tête la première, est comme une seconde naissance, un moment que je n'avais pas vécu depuis 46 ans!

     

     

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    Nul doute possible, l'Origine du monde se trouve bien à Conte, petit village du premier plateau jurassien.

     

    A sec! La même mésaventure est arrivée à cette bouteille de Morgon Vieilles Vignes 2007 de Jean-Paul Thévenet. Même pas eu besoin de trente jours de beau temps chaud et ensoleillé pour y parvenir! Juste une petite heure, attablés, entre l'apéritif et le dessert. Un vin d'une buvabilité réjouissante, charnu, fruité et légèrement épicé, qui glisse tout seul le long du gosier sans même chercher à remonter la pente. La récompense du spéléologue après l'effort!

     

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    Olif

     


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  • Brothers in wine...

    Brother in wine

     

    Perdre un frère, fût-ce transitoire, n'est jamais un plaisir. Cette fois, ça y est. Attiré par un ailleurs fait de lagons et de ciel bleu, finalement harponné par une sirène, Le Seb, un des piliers du GJP*, a décidé de jeter l'ancre dans l'hémisphère Sud et de faire ses adieux au Haut-Doubs, au vignoble jurassien, aux vignerons et au sommelier-caviste qu'il affectionne. Des adieux en toute intimité, sous le regard humide de ses sœurs urgentistes et de son frère de vin. Téter au même tonneau, ça laisse inévitablement des traces!

     

    Il part, donc. Direction rue du Languedoc, mais à l'autre bout du monde. Pas question néanmoins de le laisser gagner son Caillou sans une dernière soirée! Séquence émotion sur les bords de la Cuisance, en ce 24 août 2009, dans les jardins du Bistrot de la Tournelle, juste avant l'orage.

     

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    Quelques quilles, forcément, pour accompagner les assiettes de tapenade ou de charcuterie. D'abord, une belle Cuvée des Traverses 2008 de L'Anglore, tout en rondeur gourmande. Et puis un Arbois Poulsard 2008 de Michel Gahier, mis en bouteille du jour, d'une facilité inouïe. Un vin de soif de tous les instants, du jus de fruit que l'on boit comme par distraction tellement c'est bon. Pour éviter à l'assistance de se déshydrater par les yeux, Le Seb a dégainé un Meursault Luchets 1999 de Jean-Marc Roullot. En magnum, s'il vous plait, il ne tenait pas dans sa valise. Pas oxydé pour un sou, faut quand même pas rêver, mais un poil lourdaud, ce Roullot compresseur, avec ses notes de levure et de massepain. La fraicheur et la minéralité jurassienne lui feraient-il défaut?

    Et puis, surtout, avant un bien joli Arbois Trousseau 2007 de la Tournelle, il y a eu cet épatant Vin de table 2007 Sans soufre ajouté d'Henri Milan. De la bien belle ouvrage! Dense et croquant, épicé (cannelle), fruité, gourmand au possible, d'un équilibre frais malgré la concentration, léger comme un papillon un soir d'été, un remède anti cœur gros.

     

     

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    Devant tant d'émotion contenue, le ciel a fini par déverser des torrents de larmes qui ont permis de sortir la tête haute de cette soirée déchirante, son mouchoir sur la tête. Même pas en pleurs!

     

    Seb, mon ami, mon frère, mon frère de vin, que Bacchus t'accompagne jusqu'au bord de ton lagon. En ton honneur, même bancal, le GJP* ne déposera pas les armes!

     

     

     

     

     

     

    Olif

     

    * GJP: Grand Jury Pontissalien, secte d’adorateurs de Bacchus, basée sur les hauts plateaux du Doubs et qui n'a de jury que le nom!

  • MeLLodie pour un blogueur

    Sans nul doute le bonheur musical de l'été, aux sonorités résolument rock. Un doux coassement au bord du Drugeon, entre deux ponts. Une affiche qui papillonne entre scène festive colorée aux accents sudistes (Metisoléa), frenchy rock urbain (Quidam), pop-rock anglophone locale avec chanteuse (Somadaya) et chanson décoiffée® (MeLL).

     

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    Mosellane au mots crus, aux mots cul et aux mots cœur, parfois moqueurs, poétesse de la grimace, MeLL a la tchatche aisée et la provoc aux bords des lèvres. "Why do you look at my ass?" Ass de cœur, as de cul, elle se joue de ses maux avec des mots. Elle a "des vers plein ses fesses", mais n'hésite pas à balancer "un pied en pleine face" à qui la contrarie. Seule en scène, avec sa guitare, ou son piano, ou son baby banjo,  ou son chapeau, elle assure. A mort. Sans démagogie aucune. Elle est la preuve que le handball de haut niveau mène à tout, à condition d'en sortir. MeLL en solo, la grosse affiche du Frog'n'rock festival. Un succès public global mitigé pour le festival, mais quel public! Et une vraie belle prestation de la Miss, avec des MeLLodies qui me trottent encore dans la tête une semaine plus tard. Des mots, surtout, de la musique, aussi, et des lambeaux de phrases qui collent au cerveau, de quoi rendre débile et pitoyable ("moi, je voudrais être débile, pour que tu me regardes avec un peu de pitié"), mais évitant ainsi le trou noir ("J'veux un trou noir à la place du cerveau"). MeLL est loin d'être une quiche, même quand elle roule des yeux comme des mirabelles. Grâce à elle, la Lorraine ne porte plus sa croix!

     

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    Prise sous son eLL par Christian Olivier, des Têtes raides, MeLL, l'éLLectron libre de la scène messine, tient toutes ses promesses et manie la langue avec dextérité, verdeur et jouissance. Déjà trois albums à son actif et un quatrième en préparation, sous le label Monslip, le label des chanteurs culottés. Un pur bonheur que d'aller dans sa porcherie, pas glauque pour un sou! Chapeau, la Miss!

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    A chanteuse prometteuse, vin itou. Le vin des promesses. Un des rosés de cet été 2009, un festival à lui tout seul. Un rosé ou plutôt un clairet. Car on sait faire autre chose à Bordeaux que des vins ultra bodybuildés pour dégustateurs haltérophiles hypertrophiés du palais. Ce vin de table rosé vineux est élaboré par François des Lignéris dans son vignoble bordelais, l'® de rien. Une promesse de vin rouge, stoppé dans son processus d'élaboration pour donner un clairet de table, gourmand à souhait. Une promesse de vin tout court, à siroter en écoutant le dernier album de MeLL, "C'est quand qu'on rigole?", parce que là, dans le verre, ça rigole bien!

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    Et demain, il faudrait arrêter d'en boire? Ben oui, forcément, si la bouteille est vide...

    Olif


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  • Autour d'un cèpe...

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    ...et d'une chanterelle violette, plus connue des latinistes sous le nom de Gomphus clavatus. Les premiers champis de la saison, cueillis il y a une petite dizaine de jours dans les sapinières du Larmont. Forcément, les meilleurs! Simplement poêlés à l'huile d'olive, échalote, fleur de sel et poivre du moulin. Le bonheur et rien d'autre! Si, juste un verre (ou deux) de Vaïhana 2005 du domaine du Bouscas. L'ugni fait la force! Un petit air de sauvignon, du gras, de la fraicheur, de la richesse en bouche et au final un équilibre tip top, qui ne fait pas du tout gercer les lèvres. Floreal Romero nous prouve ainsi que dans le Gers, le bonheur est à la fois dans le pré et dans les vignes.

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    Vin étonnant, non? Disponible également chez Lolo Baraou, qui a négligemment oublié cette bouteille dans mon frigo, bien lui en a pris.

    Olif


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  • A la fin de l'envoi, je touche!

    Une scène célèbre, revisitée pour les besoins de la cause vinique. Ça ne se passe pas à Bergerac, comme dans l'original, mais à Marmande. L'action se situe dans un bar de la ville, où le dénommé Cyrano a maille à partir avec un Vicomte qui n'y connait pas grand chose en vin. Un duel au son du canon, celui qui fait bloub bloub dans les verres. L'accent du Sud-Ouest est toujours de rigueur.

     

     

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    ...

    Cyrano, poussant un cri comme lorsqu'on est
    saisi d'une crampe.
    Ay!...

    Le vicomte, qui remontait, se retournant.
    Qu'est-ce encore qu'il dit?

    Cyrano, avec des grimaces de douleur.
    Il faut le remuer car il s'engourdit...
    - Ce que c'est que de le laisser inoccupé!-
    Ay!...

    Le vicomte
    Qu'avez-vous?

    Cyrano
    J'ai des fourmis dans mon verre!

    Le vicomte
    , tirant le sien.
    Soit!

    Cyrano
    Je vais vous donner un petit coup charmant.

    Le vicomte, méprisant.
    Poète!...

    Cyrano

    Oui, monsieur, poète! et tellement,
    Qu'en trinquant je vais - hop! - à l'improvisade,
    Vous composer une ballade.

    Le vicomte
    Une ballade?

    Cyrano
    Vous ne vous doutez pas de ce que c'est, je crois?

    Le vicomte
    Mais...

    Cyrano, récitant comme une leçon.
    La ballade, donc, se compose de trois
    Couplets de huit verres...

    Le vicomte, piétinant.
    Oh!

    Cyrano, continuant.
    Et d'un envoi de quatre.

    Le vicomte
    Vous...

    Cyrano
    Je vais tout ensemble en faire une et trinquer,
    Et vous toucher, monsieur, au dernier verre.

    La salle, surexcitée au plus haut point.
    Place! - Très amusant! - Rangez-vous! - Pas de bruits!

    Cyrano, fermant une seconde les yeux.
    Attendez!... Je choisis mes rimes... Là, j'y suis.

    Il fait ce qu'il dit, à mesure.

    Je coupe avec grâce son feutre,
    Je fais lentement l'abandon
    De la capsule qui le calfeutre,
    Et je tire son bouchon;
    Élégant comme Céladon,
    Frais et croquant en bouche,
    Je vous préviens, cher Mirmidon,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche!

    Premier engagement de verre.


    Vous auriez bien dû rester neutre;
    Que vais-je vous servir, dindon?...
    Du blanc, sous votre maheutre?...
    Du rouge, sous votre bleu cordon?...
    - Les verres tintent, ding-don!
    Les crus voltigent: une douche!
    Décidément... c'est au rosé,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche.


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    Il me manque une rime en eutre...
    Vous rompez, plus rougeaud que cochon?
    C'est pour me fournir le mot pleutre!
    - Tac! je pare la bulle dont
    Vous espériez me faire don: -
    J'ai la ligne, - j'ouvre la bouche...

    Tiens bien ton godet, Laridon!
    A la fin de l'envoi, je touche.

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    Il annonce solennellement:

    Envoi

    Prince, demande à Dieu pardon!
    Je clape du palais, j'ouvre la bouche,
    Je hume, je trinque...

    Servant.


    Hé! Là donc!


    Le vicomte chancelle, Cyrano salue.

    A la fin de l'envoi, je touche.

    Acclamations. Applaudissements dans les loges. Des fleurs et des mouchoirs tombent.


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    Le Rosé qui touche, par Stéphanie Roussel, du Château Lassole, la Roxane du Marmandais, avec la complicité involontaire d'Edmond Rostand et de son Cyrano, ainsi que de Lolo Baraou, le d'Artagnan des cavistes-artisans. Croquant, fruité, accrocheur, gouleyant, à la superbe robe groseille troublée (troublante?), d'un rose du genre de celui qui monte aux joues des jeunes filles pudiques et timides, ce cabernet franc nature, franc et nature forcément, est décidément un vrai vin qui touche. Le Vicomte ne s'en remet toujours pas!


    Olif

     

    P.S.: Moi aussi, je pense avoir été touché à mort. Lolo, il en reste?


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  • Le théorème du pita gore

     

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    Théorème:  Soit un pain pita au préalable fourré avec du ketchup. A l'aide d'un couteau, si l'on en découpe une tranche en forme de triangle rectangle, l'hypoténuse se met alors carrément à dégouliner de ketchup sur toute la longueur du carré des deux autres côtés. Ça en devient particulièrement gore!

    Facile à vérifier. Le plus gore, c'est encore de le manger!

     

    L'Arbois Trousseau des Corvées 2001 du domaine de la Tournelle, par contre, le boire n'en est pas une, de corvée. Toujours sur le fruit, il commence à acquérir la patine des vins rouges d'Arbois sur l'âge et possède une agréable fluidité en bouche. Un vin facile et désaltérant, dans un petit millésime qui a très bien résisté au poids des ans. Et à celui des autres bouteilles qui l'ensevelissaient dans la cave. C'est bon de l'avoir retrouvé à temps!

     

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    Olif

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  • Variations autour d'un Mac

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    Véritable incontournable de la cuisine estivale en terrasse, le Mac, dans sa version "sans Reagan ni Daffy", n'est finalement qu'un bête hamburger. D'une simplicité enfantine, voire même adolescente, à réaliser. C'est le mets de prédilection de Melle Olif Jr, le nec plus ultra de sa tendance culinaire actuelle, avec les crêpes jambon-fromage et les desesperate cookies, dont il faudra peut-être bien parler un jour prochain. Ce Mac (voir  photo ci-dessus), c'est un "big" à un seul étage: american bun du commerce, mâche nantaise, oignon nouveau, tomate de Guérande, steack hâché Charal® cuit à la plancha, fine tranche de fromage élastique et sans goût pour la décoration et la ressemblance avec le véritable Mac. Toucon, toubon, comme disent les grands spécialistes de la blogomiam. Mais pas facile à manger proprement. On croque un coup dedans, puis on mange le reste à la fourchette dans l'assiette, que l'on aura pris soin de placer sous le hamburger au préalable. La grande classe, au final!

    Si l'on est un brin facétieux, on adoptera la version Big Macbook Pro, en prenant bien garde de ne pas larguer son steack sur le clavier ni de croquer dans son ordinateur portable.

     

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    Pour une vision plus régionaliste de ce monument de la culture gastronomique américaine, on pourra également opter pour cette version très Franch' County, le Big Macancoillotte: baguette traditionnelle, salade du pays, le tout recouvert d'une bonne louche de cancoillotte pour le coulant. Irrésistible!

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    Et avec tout ça, katondonbu*? Du C***-C***, certainement pas. Mais un petit vin parfaitement adapté à la saison estivale, qui, loin de nous avoir foutu les boules, a dévalé dans notre gosier en pente à la vitesse vertigineuse d'un cochonnet fuyant devant le couteau du boucher, nous faisant même couiner de plaisir comme le dit cochonnet, juste avant qu'on ne l'embroche. Juteux et croquant, fruité  comme il faut, à déguster en short, bob et tongs, ce Vin de Pétanque 2008 du Mas Libian.

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    Et pour une dernière petite soif, après la partie de boules, un Gallety 2003, cuvée domaine, Coteaux du Vivarais, un vrai vin de vacances, rapporté il y a quelques années d'un périple ardèchois. L'art des choix, justement, c'est de ne ramener que de bons souvenirs de ses vacances. Celui-ci en est un. A point, harmonieux et fondu, avec ce qu'il faut de fraicheur pour surmonter la moiteur estivale, sans le caractère compoté de bien des 2003.

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    Croquer dans un Mac comme on croque dans la vie, un ou deux bons canons à siffler, laisser de côté le rasoir et la coiffeuse, voilà finalement une bonne philosophie pour l'été.


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    Olif

    * Ainsi parlait naguère le regretté Loulou, malheureusement (et bêtement!) écrasé par un train dans sa cuisine, alors qu'il s'apprêtait à préparer des pâtes au Chablis, sans regarder à droite puis à gauche au passage à niveau.


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  • Bû à la Montagne

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    B comme Bordeaux,
    B comme Bernault,
    B comme Baraou.
    Bû comme B(ea)ûséjour,
    Bû comme Bûrdeaux,
    Bû comme Bûraou,
    Bû comme Bû, Eure et Loir.
    B de Bû comme Beauséjour de Bû,
    B de Bû comme beau début.

    Comment cette cuvée spéciale de Montagne-Saint-Emilion s'est-elle retrouvée à la montagne? Mystère! Elaborée par Patricia et Pierre Bernault pour Sylvia et Laurent Baraou, trop secouée et trop chaude pour être bue à son arrivée. Un peu de repos lui a fait le plus grand bien. D'autant que la température extérieure a fraîchi et que la terrasse s'est mise à suinter. Flic flac! Moins une que l'on n'ait pu s'y attabler l'autre soir!

     

    Pourtant, que la le Montagne-Saint-Emilion est belle beau!

    Comment peut-on s'imaginer,

    En voyant un Grand vin de Bordeaux,

    Que la bouteille va se vider?

     

    Traduction, en langage œnophile, de ce célèbre refrain, écrit par un chanteur moustachu en villégiature à Lège-Cap-Jean Ferrat: joli vin sur le fruit, frais et agréable, immédiat, aux tanins bien juteux et dociles.

     

    B de Bû? J'aime beaucoup en avoir bu!

     

    Une exclusivité du Château Beauséjour pour Lolo Baraou sur le millésime 2007!

     

    Olif

     

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  • La Paille, le festival qui vous botte!

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    Poursuite de la parenthèse estivale musicale, avec une incursion sur les hauteurs doubiennes pour ce qui est en train de devenir un des événements culturels majeurs du Haut-Doubs, le Festival de la Paille. Un genre de mini Paléo, sur moins de jours, avec moins de groupes. Moins de spectateurs aussi. Mais pour l'instant, dans cette configuration, ça suffit amplement. Véritable festival rural, celui-ci se déroulait initialement au milieu des champs. C'était compter sans les vaches montbéliardes, qui se sont plaintes du boucan d'enfer et qui, à force de regarder passer les festivaliers, on vu leur lait tourner. L'édition 2007 a dû finalement être annulée in extremis devant une fronde paysanne. La Paille aurait-elle vécu? Que nenni! Une petite ligne (droite) et ça repart! Direction Métabief, au pied des pistes, non enneigées pour l'occasion. Impressionnante vue en contre-plongée sur le gros Morond depuis la Grande Scène, de quoi donner le vertige aux artistes les plus aguerris. 2009 sera très certainement une année charnière, au vu du succès remporté par cette édition à la programmation très éclectique, d'où se sont détachés sans nul doute Les Ogres de Barback et la pétillante québecoise Pascale Picard, ni fatale, ni surgelée.

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    Grande amatrice de vin, à ce qu'il parait. Son verre l'a d'ailleurs accompagné pendant la totalité du concert. Apparemment un Fleurie en cubi, servi également au stand franc-comtois, pour accompagner la saucisse de Morteau. Pas la grande émotion vinique mais dans la moiteur de l'été  musical doubien, ça se buvait.

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    ""C't'étraange, mon rouge, il goûte la banane!"

    Alors, pour faire comme Pascale Picard, ce soir, pour moi, ce sera aussi Beaujolais.

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    Régnié 2007, domaine Christian Ducroux: celui-ci ne "goûte pas la banane". Son premier nez est lacté, puis épicé. La bouche est à la fois végétale et croquante, digeste et acidulée. Ça ne sent pas non plus le crottin, malgré tous les efforts des juments Ewan et Kaïna, qui participent avec ferveur à la vie de ce petit bout de vigne planté sur du granit tout rose dans les Monts du Beaujolais. Un Régnié qui coule tout seul, ça valait vraiment le coup que Ducroux il se décarcasse!

     



    Pascale Picard "Gate 22" (Version acoustique)
    envoyé par PascalePicard. - Regardez plus de clips, en HD !

     

     

     

    Olif

  • Bulles roses... (bis)

    Suite et fin, il fallait bien achever l'écheveau dans lequel je me suis intriqué.

     

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    - Champagne Dufour, Divins plaisirs brut: robe rose soutenu, bulle fine, un Champagne plutôt vineux, avec ce qu'il faut de tonicité pour le rendre frais et agréable.

    - Champagne Tarlant Rosé nature: un rosé non dosé. Bulle profuse, s'assagissant après un court passage en carafe. Magnifique nez, frais et complexe, mêlant agrumes, petits fruits rouge, de l'écorce d'orange. La bouche est plus "straight", vive, acidulée, à la finale un peu serrée.

    -Papagena, Vin mousseux de qualité, domaine de l'Octavin: quand il s'est agi de le boire, celui-là, on s'est pas pas gênés, papa! Belle robe rose à reflets orangés, bulle tonique, caractère vineux marqué avec une belle fraicheur acidulée. La photo de groupe nous plonge dans une extrême confusion, puisque l'on s'est gourré de bouteille lors de la prise de vue. La bouteille à la fois ventrue et effilée, c'est Papageno, le Crémant du Jura à base de Chardonnay. Tout aussi bon! Mais pas rose. Donc hors sujet.

    -Rosé des Riceys Veuve Devaux: Les Riceys, c'est THE rosé de Champagne, mais sans bulles. Tranquille, limite hors sujet, donc, mais il est rose et pas mal quand même. Vineux et sérieux, un rien guindé, à la finale un peu abrupte, accusant un léger déficit de longueur. Un rosé non coupé, pourtant, 100% Pinot noir, à réserver pour la table, une fois qu'il aura quitté la balustrade.

     

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    Fin de la période rose, mais l'été n'est pas fini. Le farniente se poursuit, veuillez nous excuser pour la parution très aléatoire de notes sur ce blog.

     

    Olif