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  • Vendredis du vin #28: Plus Bellet la vie!


    Vendredisduvin

    28ème session des Vendredis du vin. Destination la vigne et le vignoble, pour une partie de tourisme viticole, à la demande du monomaniaque alsacien, pourtant largement ouvert aux autres régions, si l'on en croit la diversité de ses commentaires de dégustation. L'œnotourisme est une pratique à la mode, encouragée par tous les acteurs de la vie économique, y compris en plus haut lieu, tandis que dans le même temps, les défenseurs de la Santé publique pourfendent bassement les vignerons, vils corrupteurs de notre belle jeunesse, tout juste bonne à lever le coude et se jeter des grandes lampées de Crus classés derrière le sifflet sans même recracher, ou alors juste vomir au bout du 3ème magnum. "A bas le vin et les viticulteurs, mais vive l'œnotourisme", s'exclament d'une seule voix et de concert les Ministres de la Santé économique publique réunis. "Tous dans le bus", pour sillonner le Bordelais, la Bourgogne ou la Napa Valley, à la rigueur le Jura, et s'arrêter dans des wineries ou chez Henri Maire, y regarder un film sur le travail à la vigne et l'historique du vignoble, suivre un parcours balisé en cave comme on visite un musée, déguster des produits stéréotypés en compagnie d'un agent commercial et/ou d'une secrétaire trilingue, et, enfin, remplir le carnet de commandes avant de remonter dans le bus en chantant merci chauffeur, merci chauffeur. Point à la ligne, paragraphe suivant.

     

     

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    Bellet, c'est tout au fond à gauche, dans la brume.

     

    Quelle que soit la destination choisie, en France, en Europe, ou ailleurs, dur d'échapper à la présence du vin et de la vigne, véritable pan de notre patrimoine qu'il serait véritablement malséant de vouloir occulter, quand il ne s'agit pas d'essayer de l'anéantir complètement sous couvert d'hygiénisme mal placé. Si l'œnotourisme de masse a la faveur de nos élus, grâce aux retombées financières susceptibles de faire vivre l'économie locale, le vinotourisme artisanal a (heureusement!) encore droit de cité. Seul ou en groupe, le véritable amateur ne demande qu'à arpenter les vignes, visiter les caves, rencontrer les hommes et les femmes qui font le vin, le goûter et l'appréhender avec eux, sans qu'on lui anime et balise son parcours de façon superficielle, comme dans n'importe quel voyage organisé.

    Manger et boire "local", quand on est en villégiature quelque part, voilà une sympathique façon de mieux s'immerger dans le milieu autochtone. Manger et boire "local de là-bas", quand on est rentré à la maison, voilà une sympathique façon de se remémorer ses vacances sans sacrifier à la sempiternelle soirée diapo.

     

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    Pas de visite de vignoble au menu, cette année, pendant les vacances de la famille Olif. L'œnotouriste qui sommeille en moi ne s'est pas réveillé à la vue des coteaux de Bellet. De façon fort avisée, quelques échantillons de cette production un peu confidentielle ont pourtant fait le chemin jusque dans le Jura, afin d'être sacrifiés sur l'autel de mon bon goût dès le retour à la maison.

    De l'œnotourisme par procuration, comme une carte postale reçue à la maison après le retour de vacances, ce Clos Saint-Vincent 2008, issu à 90% de folle noire, complétée de grenache, ne nous raconte pas de salade. Dense, opaque, séveux et plein, il est encore marqué par le fût, mais laisse apercevoir une bien jolie matière d'une grande originalité, pour ne pas dire d'une noire folie.

     

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    Bons baisers de Nice et merci chauffeur, merci...

     

    Olif

  • Mets la Cardinal Aufray!

     

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    Drôle de coïncidence! Deux jours après avoir évoqué, sur ce blog, une partie de la légende Hugues Auffray, hisse et ho, ce dernier se produisait à une encâblure de là, au Paléo Festival de Nyon. De manière totalement non préméditée, j'y étais. Et je ne m'étais jamais imaginé un jour chanter "Le petit âne gris" et "Céline" à tue-tête, autour du grand feu de camp du Paléo, une bière Cardinal bien fraîche à la main, en compagnie de leur géniteur, bien Aufray également, malgré ses 81 balais.

     

     

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    Un moment de pure félicité régressive et de grand bonheur imprévisible. Merci Paléo...

     

    Olif

     

    P.S.: dans le genre papys sur le retour, les vétérans Crosby, Stills and Nash, plus trop Young non plus, ont assuré pépère sur la Grande Scène, un peu plus tard. Irremplaçable Paléo...

    Côté relève, sous la Tent, Revolver a fait parler la poudre (c'est trop de la balle!), et Fanfarlo peut fanfaronner. Son set, malheureusement en grande partie manqué par moi, a suscité bien des éloges.

  • Le polar de l'été

     

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    Boire malin et authentique devient une véritable sinécure. Heureusement, Marianne est là. Une Marianne qui dit et montre tout, avec toujours autant d'anti-conformisme, à l'image de celle du Maître Maester. Une Marianne affable, qui veut nous aider au bon boire, après résolution de l'énigme policière de l'été, dans l'éditorial de son hors-série Spécial Vins 2010. "Qui veut tuer le vin de France?", s'interrogent avec acuité Périco Légasse et Éric Conan. Suspect n° 1: Bruxelles,  qui veut harmoniser les pratiques et standardiser les produits, pour que le consommateur Lambda s'y retrouve plus facilement dans la jungle des supermarchés. Ce Mr Lambda commence à nous les briser menu menu!
    "Véritable machine à broyer les spécificités et les différences nationales", la Commission Européenne fait tout pour qu'on la pense inféodée aux gros lobbys productivistes, ceux qui ne pensent qu'à s'enrichir en surfant sur la vague tendance. Le bio est porteur, il faut alors trouver comment le rentabiliser. Ce qui revient en fait à le vider de sa substance en l'assimilant à un bête produit de grande distribution. Les chausse-trappes de Bruxelles ne devraient pourtant pas parvenir à assassiner le vin de France, comme ils ne sont pas parvenus à cuire le lait crû comme ils l'auraient voulu. "Une nouvelle saloperie que nous ne  devons pas laisser passer." On croise les doigts et on se tient prêt à faire, une fois de plus, de la résistance.
    "L'AOC, c'est la carte d'identité nationale du vin de France". Même s'il est évident qu'elle ne saurait être garante de qualité, la faire voler en éclat pour simplifier l'offre est complètement paradoxal, à l'heure où les plus grandes nations viticoles en terme de volume cherchent à se fabriquer une histoire et un terroir, susceptibles de légitimer leurs produits dans l'excellence.
    Après cet édito qui donne le ton, on peut lire, quelques pages plus loin, un billet d'opinion sur le soufre et son usage, c'est tendance! Bon ou mauvais, trop ou pas assez. Trop, pour masquer une viticulture aléatoire et une vendange médiocre,  pas  assez, chez ceux qui aiment (parfois) jouer avec le feu par idéologie. Quand l'intelligence de l'argumentation cotoie l'objectivité, le lecteur-consommateur en sort grandi, pouvant à la fois comprendre aisément les enjeux et se forger sa propre expérience en connaissance de cause. Et,  j'espère, surtout comprendre que, du soufre, même s'il y en a besoin, point trop n'en faut, de toute évidence, ce qui implique un gros travail en amont, à la vigne. Si l'on ne veut pas être condamné à ne boire que du Coca-Cola et/ou prendre 2 cp de Paracétamol entre chaque verre de vin ingurgité. Mais, après tout, chacun ses (mauvais) goûts...?
    Sinon, s'ensuit une belle sélection de plein de beaux domaines, de plein de belles bouteilles et de  plein de bons vignerons. De quoi bien boire tout l'été...
    L&C, un tandem sur lequel il faut compter en matière de critique vinique intelligente. Juste derrière le R&B, en fait.

     

    Olif

     

  • État de Grasse…

     

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    Entorse aux escapades océaniques estivales habituelles, la famille Olif a décidé de se faire dorer la pilule sur la Côte d’Azur. Un peu en retrait de la mer quand même, histoire de garder de la hauteur.

     

    Escale papale

    Comme un genre de miracle routier ! Une fois réalisé que Châteauneuf-du-Pape se situe exactement au milieu d’un axe en zig-zag qui relie le Haut-Doubs à la Côte d’Azur, le choix de s’y arrêter fut vite fait. Pas dans l’intention d’y buller, non, juste pour se restaurer en cours de route et tenter de conjurer le Sorgues chez Josette et Gérard Alonso, admirables  et renommés aubergistes, amoureux du bon boire et du bien manger, à base de produits frais et de vins naturels. Repas pris dans la cour du restaurant, à l’ombre d’un platane, un pur moment de félicité gastronomique, arrosé de vins pas tous bien élevés mais sachant néanmoins se tenir à table. Festif Fête en bulles de L'Angevin, vivant Vie on y est 2009 de Gramenon sur un excellent filet de rouget, éblouissante Vieille Julienne 2004 sur un sublime pigeon à la cuisse rose. Sans parler du reste et de tout ce qui s'en suivit ou précéda.

     

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    Grasse : parfum de vacances

    Une fois parvenus à Grasse, on est vite mis au parfum. Gallimard, Fragonard, Molinard et tout le bazard ! Il y a l’embarras du choix pour faire fuir les mauvaises odeurs, y compris celle des belles-mères de Grasse, près de Nice, comme le chantait Boby Lapointe dans son saucissonnage équin n°2. Amusants travaux pratiques au Musée International de la Parfumerie, où le visiteur joueur peut s’amuser à reconnaître à l’aveugle un certain nombre de composés aromatiques, pas toujours recommandables, mais utilisés néanmoins par les maîtres parfumeurs. Sulfureux!

     

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    Grasse : tant qu’il y a du vin, il y a des Spar

    Monter, descendre. Le Pays Grassois n’est pas économe, question dénivelé. Monter des marches, descendre des traverses. Monter en température, descendre des litres et des litres. D’eau et autres boissons, avec ou sans bulles. Pas n’importe quoi pour autant. Du bon, du frais, du vrai, du pas trop sulfité, du vin parfumé, aux bonnes effluves naturelles.

    L’Espace Vins du Spar de Grasse jouit d’une flatteuse réputation auprès des gens de glou, amateurs de bons vins authentiques. Une info de dernière minute obtenue grâce à l’escale avisée en pays avignonnais, coquin de Sorgues. Cette épicerie grassoise est justement tenue par un homme de glou. Et fort en gueule, aussi. Mais dans quel quartier de la ville se trouve-t-elle ?  Ô rage, où est ce Spar ? Grâce à Google, l’antre de l’une des deux têtes pensantes de Glougueule, le blog bien nommé, fut vite localisé, quartier de la gare. Le dimanche soir, c’est encore ouvert et c’est la cohue. Le pillage en règle de l’Espace vins ne fut pourtant guère difficile. Philippe Quesnot, en homme avisé, n’est pas derrière la caisse enregistreuse. Je l’imagine plutôt en train de faire les gros yeux derrière un verre de bon glouglou, ce qui me semblerait plus judicieux en ce début juillet si chaleureux. Lors du second passage pour remplissage du frigo, nous fûmes pris la main dans le caddy. Depuis deux jours une bouteille de Cerdon manquait à l’appel et, en fin limier, l’épicier savant avait fait parler les empreintes digitales ! Condamnés à visiter l’espace « ticheurte » au 3ème sous-sol, nous sommes ressortis lingés pour l’été. Néanmoins à prix d’ami, il faut le souligner.

     

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    Du Cerdon dans le Gourdon

    Gourdon, sur les hauteurs de Grasse, en surplomb des gorges du Loup, à une heure matinale, idéale pour une petite randonnée en altitude, sur le plateau de Cavillore. L’arrière-pays niçois, faut pas nous raconter de salade, c’est quand même bien joli ! Pas de Cerdon dans la gourde pour autant, il ne fallait pas traîner en chemin, afin de ne pas être assommé par le soleil estival. Entre une flore particulièrement développée, grâce à un mois de juin bien arrosé, de jolis panoramas sur les gorges, quelques vieilles pierres et une poignée de cerises dans la gorge, maraudées par inadvertance, mais avec volupté, la matinée fut bien remplie. Un moment réjouissant, valant tout le Cavillore du monde.

     

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    Estivale de Cannes

    Journée cannoise et shopping rue d’Antibes, obligé. Puis photo en haut des marches, 12 ans après un premier passage familial. Comme le temps passe ! Georges y a été cloné, l’occasion aussi de prendre la pose en sa compagnie.

     

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    A l’heure de midi bien sonnée, à deux pas de la Croisette, au hasard, le long d'un trottoir, une Trattoria engageante. La Libera, du même nom qu’une belle adresse fréquentée à Alba l’année précédente. Pourquoi pas ? Bonne pioche ! Belle adresse itou, goûteuse et sincère, avec un serveur épatant, au véridique accent italien, étonné par notre gentillesse jurassique naturelle, inversement proportionnelle à celle de la population autochtone. Et des plats justes, simples et bons, accompagnés d’un Arneis de belle facture, aussi bon que là-bas, dis !

     

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    Pour le reste, dur de trouver un petit carré sympathique où étendre sa serviette, de Cannes à Antibes. La Côte d’Azur, il ne faut surtout pas vouloir s’y baigner. Tout y est bétonné, civilisé, aseptisé. Pas très nature, tout ça! Allez ! On y a quand même bien trempé un pied, face au Château Grimaldi d’Antibes. Il faudra bien pouvoir justifier nos vacances à la mer.

     

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    Plus près de toi, Mon Dieu !

    Pour cette deuxième randonnée du séjour, direction Bar sur Loup. Un joli pléonasme, en fait. En Méditerranée, le bar s’appelle loup. Mais du côté de l’Atlantique, le Loup s’appelle quand même le Loup. Pas celui qui a fait sa réapparition dans le Mercantour, non. Un Loup qui coule dans des gorges, de la Colle jusqu’à Tourette. De quoi faire un joli tour si on n’a pas de la colle sous les chaussures. A Bar sur Loup, il n’y a pas de poissonnerie. Mais, à Bar sur Loup, on peut prendre le Chemin du Paradis, une vieille voie empierrée qui monte au ciel jusqu’à Gourdon. De quoi filer le bourdon quand on regarde l’altimètre. Mais les 520 mètres de dénivelé positif, puis négatif, s’avalent sans même se flageller. Pas un seul coup de gourdin avant Gourdon. Son paradis, on le gagne en arrivant tout là-haut, pour profiter de la vue sur les gorges du Loup, installé à la terrasse d’un bar. La boucle est bouclée.

     

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    You are so … Nice !

    Impossible de passer par les Alpes-Maritimes sans se rendre à Nice. D’autant que l’heure des soldes a déjà sonné. Pendant que des Rosbeefs bien saignants se promènent en bord de mer, les Froggies coassent rue Massena à la recherche d’une bonne affaire. Le boire et le manger, pas question de le brader pour autant, ni de laisser sa part aux anges qui font trempette dans la baie.

     

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    La Part des Anges est une boutique de la rue Gubernatis qui ne laisse pourtant rien s’évaporer. Tout y est bu, sans laisser perdre la moindre goutte. Le jeudi soir, malheureusement, la table est close. On vous y oriente alors volontiers vers le ViniVore, les collègues de l’avenue de la République. Les dévoreurs de vin sont ici aussi à la fête. Large choix de vins à prix cave, carte à manger aussi courte qu'appétissante, renouvelée tous les jours, accueil exceptionnel. Une adresse de choix, so Bubbly, so Nice.

     

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    Dans la nuit tombante, les Anglais n’étaient plus censés se promener. Ils devaient sortir leurs guitares et jouer en plein air et à guichet fermé, dans un Théâtre de Verdure, à deux pas de la Baie des Anges. Ils se sont fait porter pâles et n’ont même pas pris l’avion depuis Paris. Sacré Peter ! Mais qu'importe, l'air était doux (herty?).


    Glouglou, la dream -Alpes mari- team

    Il faisait beau, il faisait chaud. Les bouteilles se sont succédées à un rythme effréné. Du vin pour dessoiffer, du vin pour déguster, du vin pour se régaler. Éclectisme volontaire, où l'on pourra juste  (éventuellement) regretter l'absence de Bellet, le régional de l'étape, néanmoins rapporté en souvenir. À  goûter dès que possible, par curiosité. Pour le reste, entre le Côtes du Jura ouillé 2008 de Laurent Macle, joliment fruité, à boire vite par plaisir, et le simple et plaisant Coteaux d'Aix rosé 2009 L'Alvernègue du Château Bas, la tendance fut au vin de glou, avec pour principal fournisseur, outre les vins ayant fait le voyage, le Spar de Grasse, parce qu'une pareille adresse se suffit à elle-même. Gros coup de cœur et large soif pour le Vin de Pays de Vaucluse 2009 d'Élodie Balme, assemblage de merlot, carignan et grenache, qui se boit aussi vite que bien, malgré sa robuste constitution. Pour le reste,  parmi les belles satisfactions et les grands bonheurs de ces vacances, un sans-faute grâce au gourmand et fruité Calice 2009 de Jean-Philippe Padié, au réjouissant et friand Vin de Jardin 2009 de La Grange aux Belles, au Bourgogne aligoté 2009 de Céline et Laurent Tripoz, d'une grande et belle acidité, au trop bon Cousin Oscar et son Petit Cochon Bronzé, de Jean-Marie-Rimbert, à la jolie Coume Marie 2006 de la Préceptorie de Centernach. Comme une incongruité parmi ce panel de vins de soif à petit prix, un imposant Meursault-Charmes 2000 des Comtes Lafon vint nous démontrer à quel point la simplicité n'a pas de prix, enfin pas celui-là. Luxuosité de l'élevage, richesse des arômes, légèrement contrefaits par le bois, malgré une grande précision et une classe folle. Un poids, deux mesures, ou l'inverse.

     

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    État de grâce, clap de fin. Un séjour royal parfaitement symbolisé par un verre de Cerdon au bord de la piscine. Topless!

     

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    Cerdon royal, photo extraite du making-of de la vidéo désormais culte, selon BourgogneLive

     

    Olif

  • Le Chemin des Vignes : en passant par la Loire…

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    Un livre Rouge & Blanc en noir et blanc. Et rouge, un peu aussi. Qui parle évidemment de rouge, de blanc, mais aussi de rosé et de pétillant. Une descente de la Loire à contre-courant, du Muscadet à l’Auvergne en passant par l’Anjou, la Touraine et le Centre. Le tout agrémenté de bonnes adresses, pour le boire, le manger et le dormir.

    « Ceci n’est pas un guide », comme il est souligné en préambule. Mais cela fourmille pourtant d’informations précieuses au sujet des vins, des vignerons et des terroirs. En toute indépendance, si ce n’est celle de promouvoir une viticulture de qualité, exigeante et totalement responsable. Apprendre à comprendre et déguster le vin sans le sortir de son contexte, c’est-à-dire la façon dont il est conçu et élaboré, avec toujours en filigrane le portrait du vigneron qui en est à l’origine, voilà une démarche noble qui devrait être le credo même de tout amateur qui se respecte. On est bien loin du concept de guide d’achat pour FAV de rentrée mais les affaires n’en seront que meilleures pour ceux qui s'y fieront.

    Le savoir faire du Rouge & le Blanc, au service d’un ouvrage qui s’avère passionnant à plus d’un titre. On attend avec impatience le chemin des autres vignes de France, de Navarre et même de bien plus loin encore.

    Pas de doute, la bataille du vin et de l’intelligence, c’est le Rouge & le Blanc qui l’a gagnée. Depuis bien longtemps, déjà.

     

    Olif

  • Cerdon Royal

     

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    Vidéolif…euh… je ne sais plus combien. Spéciale vacances. Juillet, c’est le mois des vins bleus, chez les cousins Québécois. Des vins que l’on boit au bord de la piscine, avec de l’amour au fond des yeux bleus. Encore plus fort, ici, les vins bleus, on les boit carrément dans la piscine. Royal ! Justement, on va goûter à un vin royal. Un vin qui renarde parfois un peu, mais ne fâche jamais. Un Cerdon d’Elie et Alain Renardat-Fache, dans le Bugey. Contrairement au Kir royal, qui nécessite l’adjonction de liqueur de cassis dans son verre de (mauvais) Champagne, le Cerdon se suffit à lui-même. Les fruits rouges sont déjà inclus dans la bouteille. Et que des bons fruits, qui ne proviennent que du raisin.

     

    On goûte !

     

     

     

    Le nez est juste un petit peu … chloré. Pas une bonne idée, la piscine, finalement.

     

    En bouche … Aaaahhhh ! Royal ! De la limonade pour adultes ! Avec moins de sucre et des jolies bulles, 100% naturelles.

    Ce qui est royal aussi, avec le Cerdon, c’est que quand t’en as bu, tu peux r’boire !

     

    N’importe quoi, comme dirait Mme Olif !

     

    (Plouf ! Plouf !)

     

    Vidéolif spéciale vacances. A vous les studios !

     

    Olif

     

    P.S. : Olif brandit un tee-shirt Glougueule, la tenue vestimentaire des hommes de glou. Même torse poil au bord de la piscine.

     

    P.S.2. : pour le tournage de ce simple plan-séquence, ayant mis à contribution toute la famille Olif, ce ne sont pas moins de 28 prises, et donc 28 bouteilles de Cerdon, qui ont été nécessaires, de quoi occasionner une grave pénurie au SPAR de Grasse, face à la gare SNCF. Cette épicerie savante  est facile à trouver, pour ceux qui viennent à Grasse par le train. Les automobilistes, même s'ils la chercheront plus longtemps, auront par contre l’avantage de pouvoir prendre plusieurs cartons à la fois.

     

  • REVEVIN 2010: le Domaine de Juchepie

     

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    Clôture désormais rituelle des REVEVIN, le dessert sucré en compagnie de son géniteur ligérien. cCest au tour d’Eddy et Mileine Oosterlinck de venir nous faire découvrir sa production de Coteaux du Layon sous le patio du Chai Carlina. Enfin, pas tout à fait. Ce que le froid ascensionnel n’avait pas réussi à faire, les égouts montois y sont parvenu. Des reflux d’eau nauséabonde, remontant de l’Avenue de la Mer (pourtant déserte à cette heure-ci!) jusque dans le patio, nous ont contraint à un repli interne au milieu de la cave du Chai. On est là pour goûter à du sucre, pas à de la m...! Pour se faire la bouche, rien ne vaut  pourtant du sec. Une production devenue une quasi nécessité pour les vignerons angevins, devant l’affaissement du marché des liquoreux, même quand les vins sont superbes. 6 tries successives, en moyenne pendant les vendanges, permettent de prendre moins de risque dans la gestion des maturités et de ramasser à point pour élaborer le type de vin que l’on souhaite.

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    Le Sec de Juchepie, tout le monde se l’arrache, et il y en a peu. Que ce soit le 2005, au superbe équilibre alliant onctuosité, tension et élégance, sur une finale parfaitement fraîche, ou le 2007, à la jolie trame vive et acidulée. Deux superbes chenins au top, qui ne doivent pas occulter les splendeurs sucrées qui vont suivre.

     

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    En liquoreux, nous goûterons aux quatre cuvées existantes. La production d’Eddy et Mileine se décompose en deux cuvées parcellaires (Les Churelles et les Quarts) et en deux Têtes de cuvée non parcellaires (La Passion et Quintessence), à la recherche de la plus grande expression du millésime. Pour compliquer  utilement les choses, la dégustation portera également sur deux millésimes distincts de chaque cuvée, des années supposées opposés par essence: botrytis versus passerillage.

    L’exercice fut aussi réjouissant que passionnant.

     

    -      Coteaux du Layon Faye d’Anjou Les Churelles : en 2006, il donne un vin tout simple, frais, acidulé, l’expression même du rôti dans un millésime de botrytis. 1997, année de passerillage et grand millésime, c’est autre chose. La robe est dorée. Le nez, d’une grande complexité, délivre des notes de miel, de coing, de fleurs blanches. La bouche développe pas mal d’onctuosité et du gras, sans aucune lourdeur. La finale se fait miel mais reste fraîche. Superbe !

     

    -      Coteaux du Layon Faye d’Anjou Les Quarts : 2003, année de passerillage, donne un vin opulent et miellé, tandis que 2004 joue plus sur la minéralité carbonifère et le graphite, même si la bouche est également étoffée.

     

     

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    Avec La Passion, on arrive dans la recherche d’une grande concentration. La richesse liquoreuse favorise le développement d’arômes complexes, le challenge étant de parvenir à conserver une fraîcheur indispensable pour que le vin reste buvable. 2002, année de passerillage, donne un vin droit, frais et équilibré, à la robe dorée et aux entêtants arômes d’abricot. Le botrytis de 2004 fait ressortir des notes de mine de crayon et de thé fumé, sur l’abricot initial. Un vin riche et gras, à l’acidité plus basse, et à la superbe robe ambrée, évoquant une évolution légèrement oxydative.

     

    La Quintessence nous emmène au bout du processus, dans le registre de l’extrême concentration et des vins hors normes. 1997 est somptueux, salin et iodé, aux magnifiques notes rôties, et à l’équilibre subtil. 2003, sur des notes d’abricot et d’épices, est tout en élégance et en distinction. Fabuleux. Match nul entre botrytis et passerillage, en terme de qualité, même si les deux expressions sont clairement différentes.

     

     

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    Les sessions liquoreuses des REVEVIN se suivent, ne se ressemblent pas et s'imposent de plus en plus comme un moment incontournable, un véritable hâvre de douceur ascensionnel. Merci à Eddy et Mileine Oosterlinck pour ce grand moment gustatif et aux deux Philippe vendéens de l'avoir organisé.

     

    Sunday, sweety sunday...

     

    Olif

     

  • Plus Cava, moins Cava!

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    Le Vin Cœur des bulles, Chardonnay Brut Nature Reserva 2005, Casa Pardet

     

    Pour se donner du cœur au ventre et fêter le départ en vacances, la bulle festive et tonique de ce Vin Cœur des bulles sort vainqueur. Une cuvée spéciale élaborée en Espagne mais ramenée de Belgique, gentiment offerte par Hans Wijnfolie, et ouverte de bon cœur. Un Cava, ça va, deux Cava, ça va aussi. Ben oui. Même si ça n'a apparemment même pas le nom de Cava. C'est Brut Nature, bio, biodynamique, sans aucun additif, ni sulfite ajouté. Et ça ne sent pourtant pas la m...!

     

    Les années se suivent et se ressemblent désormais toujours un peu. Désireux de faire son petit buzz médiatique annuel, avant la sortie de sa compile vinique estivale pour acheteur automnal en supermarché, notre Michoubidou national nous sert une nouvelle fois la soupe au sujet du vin "nature", un brouet  toujours aussi détastable. A Derenoncourt d'idées sur la bioconnerie, Michel B. a décidé de faire monter au créneau "une grosse pointure" du monde du vin. Loin de moi la volonté de donner des leçons de vinification à Stéphane, ni de lui reprocher ses goûts en matière de vin, j'aimerais juste rebondir sur son sens du raccourci, de la généralisation et de la provocation. Grâce à lui, j'ai enfin compris pourquoi Michoubidou ne peut pas sentir les vins sans soufre: ils puent! Pas autant, toutefois, pour rester dans la généralisation abusive, que la majorité des Grands crus classés du Bordelais, qui franchissent une fois de plus avec le millésime 2009 les limites du bon goût et de la bienséance, se foutant royalement et nauséabondement de la gueule de l'amateur moyen, qui va hypothéquer 15 jours de son salaire pour encaver 1/2 bouteille de son vin quotidien. Hormis, entre autres, Pavie-Macquin, exception notable et raisonnable dans ce panier de crabes girondin. Comme quoi, les généralisations ...

     

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    A Ferdinand 2008, La Glacière

    Or donc, les vins "mal élevés", ceux sans soufre dedans, ne tiennent pas la route. "Quand ça marche, c'est de la chance ou un miracle". Personnellement, quand je pense à Ferdinand, je dis nan! Pas réussi à y trouver la moindre trace de la cour de la ferme dont il est issu. Et les vins de la Glacière ne sont certainement pas aussi célèbres que ceux de Thierry Allemand, les seuls à éventuellement trouver grâce aux yeux de Stéphane Derenoncourt. Dur de juger objectivement et réellement les progrès effectués dans ce domaine lorsque l'on a fini par se mettre à dos l'ensemble des vignerons œuvrant pour un véritable renouveau qualitatif de ce type de vin, aussi bien à la vigne qu'à la cave. De la part de tous ces critiques soit-disant bien pensants, un minimum de modestie, sans aller jusqu'à la grande humilité d'un Pierre Overnoy, pourtant mille fois mieux placé pour s'exprimer sur le sujet, ferait du bien à tout le monde.

    Ce qui est certain également, c'est que la croisade michoubidesque anti-nature est loin d'être terminée. Il est certainement difficile pour lui d'admettre qu'il se gourre profondément et que ces vins se vendent mieux et plus cher que ceux qu'il essaie régulièrement de mettre en avant dans la même gamme. Question de crédibilité, probablement, et de fonds de commerce. Quand l'ego et l'économie (l'égonomie?) prennent le pas sur l'idéologie...

     

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    Olif

     

    P.S.: bon, je ne me suis pas vraiment forcé pour écrire ce billet. Pas beaucoup de temps non plus, aussi, mais Michoubidou aurait probablement été tellement déçu si j'était resté coi.

     

    P.S.2.: que les pro ou les anti viennent argumenter tout leur sou, me vilipender ou m'aduler, moi, je pars en vacances. Ce modeste billet n'est, une nouvelle fois, qu'une ode à la tolérance. Que ceux qui aiment se sulfiter le palais à gogo ne se privent pas, il n'est certainement pas question de les en empêcher, je ne prétends nullement avoir raison. Mais s'ils pouvaient ne pas vouloir sans arrêt prouver leur supériorité sur les autres (et réciproquement), ça doublerait mes vacances et le vin ne pourrait qu'en sortir vainqueur, comme ce joli pétillant espagnol, Cœur des bulles.

    Large soif à tout le monde, portez-vous bien.