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vendredis du vin - Page 3

  • VDV 23: c'est l'printemps!

     

    VendredisduvinVoici donc la 23ème session des Vendredis du vin, session pour laquelle il va falloir se trouver en phase avec le cycle des saisons, qui, pour la première fois depuis bien longtemps, semble vouloir être respecté un peu. Après un hiver particulièrement réussi dans le Haut-Doubs, les petites fleurs et les petits oiseaux sont à l'heure. On a craint le pire, mais en moins d'un mois, chronomètre en main, la neige a fond980_champagne-rose-n.jpgu, le ciel a bleui, l'herbe a verdi, les pissenlits ont jauni et le vin a rosi. Le Printemps est là! Vive lui!

    Comme une envie de bulles, depuis ce retour de Champagne. L'occasion de fêter le printemps en se remémorant l'un des vins les plus séduisants dégusté lors du récent salon Vins et terroirs de Champagne. Des bulles rosées, puisqu'il s'agit du Blanc de rose 2006 de Jean-Baptiste Geoffroy. Joli nom pour un vin extra, exceptionnel même, un rosé de saignée, assemblage de 60% Pinot Noir et de 40% de Chardonnay. Pas un vin de coupage pour autant, puisque les deux moûts ont été vinifiés ensemble. C'est finalement le chardonnay  qui a plutôt été travaillé comme un jus de raisin rouge, si l'on veut bien. Ce Champagne rosé, c'est de la soie, de la dentelle, du taffetas. Une rose éclose au petit matin et qui ne perd pas cette vesprée son teint au vôtre pareil. Elégance des arômes,  pétale de rose et pomelos (rose, cela va de soi), finesse de la bulle, tendresse de la bouche, délicate nervosité de la finale (oxymore and more). Un vin résolument printanier, dans lequel on mord (and more) avec gourmandise. Une bouteille pas encore commercialisée, il faudra savoir patienter quelque temps pour en acquérir un exemplaire.

     

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    Jean-Baptiste Geoffroy en plein effort de concentration au salon d'Aÿ

     

    Rosé, Champagne...! Au vu des articles précédents, c'est ce qui s'appelle avoir de la suite dans les idées! Il va falloir peut-être que je passe à autre chose un de ces jours! Languedoc, peut-être, pourquoi pas?

    Olif

     

  • VDV 21: vins de fête!

    Vendredisduvin Dernier vendredi du mois, donc vendredi du vin. Mais Vendredi d'entre deux fêtes, gare à l'absentéisme! Pas difficile d'avoir débouché quelques jolies bouteilles, pour accompagner les mets du réveillon, puis ceux du jour de Noël., le problème, ce sera de trouver le temps de les bloguer. Excès de table récurrents, la fête n'est jamais trop belle. Il faut donner, offrir, partager, se gaver. Pour expier le supplice infligé à toute une espèce animale sacrifiée? Il n'y a que le foie (gras) qui sauve, la foi maigre s'est sauvée depuis longtemps!

    Si les oies et les canards se gavent, d'autres subissent un certain nombre de sévices, comme les crustacés. Et je ne parle même pas de toute cette génération de petits enfants qu'on roule dans la farine en leur faisant croire à un vieux bonhomme rouge à barbe blanche, ce qui évite d'avoir à leur expliquer la crise en long, en large et en travers, et de leur expliquer pourquoi, à la place de la dernière console de jeux WII,... ben non! Juste une mandarine. Comme lors de certaines périodes les plus noires de notre existence, mais au moins, les enfants étaient contents, ma bonne dame! Tandis que maintenant..., il leur faudrait une bonne guerre!

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    Pouf pouf!

    Lulu, la quarantaine bien marquée, aimerait bien repartir pour une nouvelle vie, maintenant que ses enfants sont un peu plus grands et à peu près autonomes.

    Régulièrement repoussée lors des entretiens d'embauche, elle s'offre une parenthèse, histoire de se prouver qu'elle existe encore un peu. Délaissant ses amis et sa famille (dont un mari beauf et alcoolique), elle commute sa vie en mode "vacance" pour une période de vacances à la petite semaine. Au cours de son ecapade, elle noue des relations avec d'autres personnes un peu en marge du système, qui semblent lui redonner goût à sa propre vie. Il faut bien dire que ces gens savent vivre et profiter de l'instant présent. Pour un menu gastronomique improvisé dans un camping-caravaning à l'hivernage, on ne se refuse rien. "Garçon! Quel vin avec la langouste?" Avec la langouste? Il faut croire que c'est déjà Noëls!

    "Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004!" Excellent choix, garçon! Le choix du roi, le choix du Leroy! C'est Richard qui devrait être content de ce clin d'œil bédéphile de haute volée!

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    Lulu femme nue, c'est une BD en deux tomes, l'un paru, l'autre à paraître, aux Editions Futuropolis, dessinée et scénarisée par Etienne Davodeau, l'un des musts de cette fin d'année. Une vraie BD d'auteur, au sens noble!

    Garçon? Quel vin avec le homard, à défaut de langouste? Un Homard et Fred en deux sévices: fendu en deux vivant, grillé sauce corail.
    Avec le homard? Anjou blanc Noëls de Montbenault 2003. Ben oui, je n'ai pas réussi à remettre la main sur mes 2004! Ma cave est trop bien rangée! Bonne pioche quand même! Un vin riche, miellé, aux délicieuses notes de fruits jaunes et de frangipane, qui possède un soupçon de fraicheur malgré le millésime, mais dont l'opulence fait merveille sur la texture du Homard  et du Fred aussi.

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    Un beau vin de fête, un vin idéal pour un vendredi de décembre, en fait!

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • VDV 20 : merci la vie!

    VendredisduvinLe dernier vendredi du mois, journée d'action de grâces? C'est possible! La preuve, c'est même devenu le premier du mois suivant! Grâce à Doug "Ablegrape" Cook, le Barack Obama des Vendredis du vin. Invité par Rémy Charest à prendre la présidence de la 20ème session de VDV, Doug nous invite à son tour à tourner nos regards vers son pays, ses usages et ses traditions.MERCI POUR LE CHOCOLAT.jpg

    Thanksgiving! Fête typiquement nord-américaine où la dinde aux canneberges canne sur les berges et où les tartes au potiron aux potes iront aussi. Un équivalent français au repas du réveillon de Noël, si l'on remplace la dinde par une dinde, les canneberges par des marrons, la tarte par une bûche et le potiron également par des marrons. Un grand repas de paix et d'amitié, quand les marrons ne volent pas trop, et où, même si on ne reçoit pas de cadeaux, on dit merci. Merci pour tout, merci d'être là, merci d'être venu, merci Simca, merci la vie et merci pour le chocolat. Merci qui, merci pour eux, merci bien, merciiiii!

    Merci Marc Houtin, merci la Grange aux belles, merci Merci!

    Ce sauvignon très mûr, aux arômes de poire et de miel, comporte un chouïa de résiduel, pour un équilibre demi-sec, bourré de fraicheur et de tension. Il ne devrait pas trop s'accorder avec la dinde aux canneberges. On le réservera plus volontiers à l'apéritif ou pour la tarte aux potirons. Un vin convivial, festif, direct et franc. Merciiiii!

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    Et merci Doug, pour ce VDV spécial Thanksgiving! Et encore merci la vie!

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    Olif

     

     

  • VDV 19 : bienvenue au club des « naturistes »

    Vendredisduvin19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.

    Par ordre d'apparition à l'écran:

    - Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.

    - Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).

    - Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.

    - Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties  (live et complète) sur son blog.

    - Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!

    - Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!

    - Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!

    - Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!

    - Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:

    "Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
    Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
    Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles.
    "

    - Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.

    "Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."

    - Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.

     

    Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement.  Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!

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    Olif

    P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!

  • VdV #19 - Sulfite free, ohne schwefel, sans soufre... ajouté

    VendredisduvinUn petit thème polémique et d'actualité pour cette 19ème session des Vendredis du vin qui a vu ma réélection haut la main, devant Monsieur B., qui a préféré garder l'anonymat et qui nous aurait proposé une dégustation de vins levurés au Pepsi Cola et le petit N., carrément favorable à une orgie de Pepsi Cola. Avec Olif, pas d'artifice au programme ni de chichi: le vin dans sa natureté, complètement à poil et pas bling-bling pour un sou. Il parait que les bobos parisiens en raffolent (sans véritablement savoir que c'est bon!) et que la contagion gagne les petites villes de province, et même la Bloglouglou un peu également. Prise en grippe par les dépositaires exclusifs du savoir-bien-boire-le-petit-doigt-en-l'air, l'absence de soufre ajouté fait pourtant cruellement défaut au monde des vins aseptisés et bombardés de produits chimiques. Et si on essayait de s'en passer un maximum, pour bien comprendre que son utilisation peut être parcimonieuse et réfléchie, sans nuire au produit final? Hein, si on essayait? Rien que pour voir!

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    Alors, le vin "nature" ou "naturel", utopie ou véritable raison d'être? Masque-t-il réellement son terroir derrière des arômes bestiaux ou au contraire révèle-t-il toute la pureté de son terroir et la natureté de son raisin? Les vignerons naturels sont-ils tous des je-m'en-foutistes ou savent-ils réellement apprivoiser le vin pour éviter de l'empoisonner? Y-a-t-il une viticulture propre, à la vigne comme à la cave? Faut-il vraiment lyncher Pierre Overnoy? Autant de questions qui devraient rester sans réponse mais, en principe, permettre à l'amateur du vendredi de se faire plaisir, tout en ne se ravageant pas les papilles à grands coups de sulfites, de pesticides ou autres produits chimiques peu ragoûtants et difficilement buvables, même à l'aveugle.

    Votre mission, donc, si vous l'acceptez, est loin d'être impossible: dégoter un vin sans soufre ajouté, ou alors vraiment très peu (ne pas se fier à la mention "contains sulfites" sur l'étiquette, les "natural sulfites", produits lors de la fermentation alcoolique sont naturellement autorisés), et démontrer (je l'espère) par a+b-c que la nature fait parfois bien les choses, sous le contrôle d'un vigneron bienveillant et peu interventionniste à la cave.

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    En résumé, vous devrez donc:

    • Choisir un vin qui correspond aux critères décrits et le déguster d’ici le 31 octobre 2008.
    • Publier vos impressions avec les détails pertinents du vin sur votre blog entre 0h et 24h le vendredi 31 octobre 2008, ou sous la forme d’un simple commentaire sur ce blog ou sur celui des VDV. Les retardataires seront acceptés bien volontiers, puisque je serai absent jusqu'au 4 novembre inclus, vacances de Toussaint obligent.
    • M'envoyer votre nom, le nom de votre blog et un permalien vers votre article avant minuit le vendredi en question (vous pouvez le faire en laissant simplement un commentaire sur le site des Vendredis du vin).
    • Vous pouvez aussi ajouter vos notes de dégustation sur Vinorati, en les partagant avec le groupe Vendredis du Vin., ou encore sur Vinismo.
    Souffrez que je vous salue!

    Olif

    P.S.: quelques pistes à suivre: , , ou encore là. Et puis une belle dégustation à titre d'exemple ici.

    P.S.2:  le sujet est vraiment tendance actuellement, puisque la TSR a consacré une émission à ce sujet il ya peu, émission que l'on peut visionner en cliquant .
  • VdV #18: dessine-moi un Pinot Noir!

    Vendredisduvin

    18 ème session des Vendredis du vin, en pleine période de vendanges hexagonales, et notre dévoué Président a repris le flambeau. Est-ce devant le désarroi bourguignon, pour cause de météo difficile et de millésime compliqué en 2008, que le Petit Prince de la Belle Province a décidé de nous sonder sur notre vision du cépage emblématique de la Bourgogne? "S'il te plait, dessine-moi un Pinot Noir!" nous a-t-il dit en substance. Une chance, on aime plutôt bien ça, par ici et on en possède différents modèles à la cave. Même qu'on en produit aussi dans le Jura. Et en Alsace également. Et aussi en Orégon et en Afrique du Sud, mais c'est un peu plus loin de la maison. La Bourgogne n'a donc pas le monopole et la thématique ne s'en trouve que plus ouverte.

     

     

    Arbois Pinot Noir 2005, Stéphane Tissot

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    Les raisins de Camille! Réputé pour ses vins rouges de grande garde, Camille Loye préservait jalousement son secret. Ses vignes de Trousseau des Corvées étaient largement complantées de Pinot Noir, qui apportait étoffe et structure au vin. Lorsqu'il reprit (pendant deux ans) l'entretien de ces vignes en location, Stéphane Tissot isola tous les raisins de Pinot Noir des Corvées sous Curon pour produire une cuvée spéciale, un véritable collector. Dans un grand millésime comme 2005, cela donne un vin plutôt charpenté, à la fine texture grenue. Très jeune, encore légèrement marqué par un beau boisé très fin, à la hauteur de la matière première, c'est un Pinot riche et vigoureux, dans un grand millésime, qu'il faudra attendre patiemment. Ça pinote, il y a du croquant et de la fraicheur, sur une trame légèrement végétale.

     

    Alsace Pinot Noir Les Pierres Chaudes 2006, Domaine Julien Meyer

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    Ce Pinot Noir, dans un style plus gracile et élégant, pinotant en douceur, est une belle réussite signée Patrick Meyer, un vin diaphane, aux notes de fleurs fanées et de griotte. Des tanins en dentelle, d'une finesse remarquable, qui laissent parler la pierre, aussi chaude soit-elle. Le vin, lui, ne l'est pas, chaud, mais digeste, friand, buvable. Pour la petite histoire, cette bouteille sortit largement en tête d'une petite trilogie à l'aveugle, devant la Petite Cuvée Cailloutine 2006 de Paul Louis Eugène (assemblage Pinot Noir-Cinsault, censé tirer plus sur le versant Pinot), trop chaleureuse, beaucoup moins bien goûtée que précédemment, et un Chambolle-Musigny 1er cru Les Sentiers 2000 de Groffier, d'une finesse éléphantesque et pour tout dire surprenante de la part d'un vin de ce domaine, pas du tout à son avantage ce soir-là, même si  je l'ai déjà beaucoup mieux goûté par ailleurs.

    Vive le Jura, vive l'Alsace, vive le Pinot noir, vivent les Vendredis du vin! Et vive la Bourgogne aussi, un peu.

     

    Olif

     

  • VdV #17: des cailloux dans le vin

    Vendredisduvin17ème rendez-vous avec les  Vendredis du vin, le grand rendez-vous francophone de la Bloglouglou, et pour cette session présidée par le Méchant Raisin, il va falloir jouer au Petit Poucet et chercher les cailloux laissés par le vigneron dans la bouteille. La minéralité! Le gros mot est lâché, celui qui fâche parfois les amateurs, parce qu'il est censé être le véritable reflet du terroir. Le terroir! Ce truc qui reste dans le verre lorsque le vin s'est évaporé. Le problème, c'est que cette minéralité est loin d'être correctement définie. Comment se perçoit-elle, alors? Au nez, par des notes olfactives évoquant le caillou, la pierre à fusil, la craie, l'argile? Ou plutôt par la bouche et une structure acérée, tranchante, électrique (le coup de la pile plate testée avec la langue)? Ou encore sur l'étiquette, par le nom de la cuvée ou du domaine (Le sang des Cailloux, Picque Caillou, Contrexéville...)?

    Goûter la terre, sucer des cailloux, voilà ce qui reste dans le vin une fois le cépage retrogradé au second plan, laissant la terre nourricière révéler les secrets de sa roche mère. Malheureusement, ce serait trop simple! Il n'est pas impossible de boire des vins dits "de fruit" qui possédent des caractéristiques minérales, du fait de la présence de sels minéraux dans les 15 premiers centimètres d'un sous-sol parfaitement respecté par le vigneron.

    Bon alors, la minéralité, c'est quoi, finalement?

    Un peu de tout cela à la fois, en fait, et le meilleur moyen de réaliser à quoi elle correspond est encore de déguster... de l'eau, comme on l'a fait aux RE-VE-VIN 2006 ! Une eau faiblement minérale, type Cristalline, versus une eau minérale des Vosges, type Vittel, par exemple. Les sels minéraux de l'eau se traduisent alors par une sensation très particulière et caractéristique sur la langue et c'est cette sensation qu'il va falloir tenter de retrouver dans le vin.

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    Dans ce vin, on va en retrouver partout, du caillou: dans l'appellation, dans la bouteille, dans le verre ou encore sur l'étiquette. Voilà qui simplifie grandement la perception de minéralité, finalement. L'autosuggestion arrange bien les choses.

    Blanc fumé de Pouilly, Cuvée Silex 2002, Didier Dagueneau
    L'être et le Néanderthal! Les notes de pierre à fusil caractéristiques des Sauvignons produits sur le sol de l'appellation Pouilly-Fumé sont bien là, apportant du tranchant à la matière. Un coup de silex dans le panier d'agrumes et la graisse du mammouth. Un vin dépecé par l'éclat de la pierre, malgré sa richesse, et ne possèdant aucune lourdeur, grâce à cette minéralité sous-jacente. Une bouteille bien séduisante, à déguster au coin de la cheminée, simplement vêtu d'une peau de bête (pourquoi pas celle d'un matou roux?), en faisant "groumpf", tout en frottant pour se réchauffer deux bouts de bois l'un contre l'autre, voire autre chose si affinités.

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    Olif
  • VdV #16 - A nous les Grands Vins de Table!

    VendredisduvinVoilà une bonne nouvelle! Bacchus aime le vin, Bacchus aime les Vendredis, Bacchus ne pouvait qu'aimer Vendredis du vin. Il n'y a pas nécessairement le Feu à la Cave, mais nous souhaitons la bienvenue à Laurent de la cave où il y a le feu, pour cette seizième édition des VDV.

    Les amateurs (éclairés? éclaireurs?) savent depuis longtemps que le vin est fait pour la table et pas exclusivement destiné à des concours de dégustation. Ils ne rechignent pas à apprécier le vin sur les seuls critères du plaisir, de la buvabilité, de la gourmandise, plutôt que de l'intellectualiser de façon systématique en le décortiquant et/ou le comparant avec ses pairs, en se fiant principalement à l'étiquette.

    Vin de Table, pourtant, est loin d'être une dénomination qui suscite l'envie de la part du vulgum pecus attaché à un certain standing. Ben oui, puisqu'elle n'est associée à aucun critère qualitatif dans sa charte d'élaboration. A partir du moment où ce n'est pas un produit issu d'un "mélange de vins de différents pays de la communauté européenne" (les rebuts et/ou excédents de production des latrines viticoles de chaque pays), être un Vin de Table n'est pourtant pas obligatoirement péjoratif. Il existe des vins de "très bonne table", notamment du côté de Lisson, chez Iris, qui sera peut-être une nouvelle fois décrétée hors concours VDV, après Les Vins de Femmes, Les Vins Oxydatifs, Gare au Grenache, Le vin à l'affectif, Les buveurs d'étiquette, Votre Rosé unique au monde, et j'en passe certainement.

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    Ceci est un Vin de Table en tek. Mais, nul ne peut le contester, même si le tek pourrait être rafraichi, il s'agit bien là d'un Vin de Table. Plus précisément, d'une Clairette du Languedoc 2007 du Domaine des Dimanches, d'Emile Hérédia. Un vin à la gracilité étonnante, frais, droit et tendu, malgré la perception d'un peu de sucre résiduel, l'équilibre restant plutôt dans un registre sec. Le tek lui dit merci!, à ce Vin de Table.
     
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    En parcourant le Blog, il ne devrait pas être difficile de trouver moult vins de table, pas exclusivement en tek, ce sont ceux qui reçoivent le plus souvent mon agrément personnel en ce moment. Dommage que je ne puisse le faire figurer sur leur étiquette!

     

    Olif