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  • VDV#32: le tire-bouchon et la plume

    Vendredisduvin

    32ème session des Vendredis du vin. Après le rock de la précédente édition, il va falloir sortir le rocking-chair et le mettre devant la cheminée. Pour la mise en condition, allumer le feu (mais pas avec son bouquin!), déboucher une belle bouteille et s'en servir une bonne rasade, tremper ses lèvres dans le verre, afin d'humecter sa bouche puis son doigt, quitte à jaunir les pages en les tournant. Les presbytes auront pris soin de chausser leur lorgnons au préalable, cela va de soi. Hub l'Œnothèque nous convie donc à une partie de lecture commune et partagée. Des litres et des lettres, les copies sont ramassées ce vendredi. C'est parti!

     

    "Pochouse avait débouché la bouteille, il commençait à remplir deux beaux verres sortis de nulle part. (...)

    - Liu, vous êtes déjà entrée dans une salle où vient d'avoir lieu une dégustation de vin jaune?

    Liu fit non de la tête.

    - C'est quelque chose d'unique, vous avez l'impression d'entrer dans un nuage et de vous envoler avec. De toute façon, rien n'est comme ailleurs avec ce vin.

    (...)

    Au bout de quelques minutes, il passa un doigt à la surface du vin et le fit glisser sur les lèvres de Liu. Après quelques secondes, un joli sourire s'y étalait. Elle reprit son verre. Alors qu'elle savourait une première gorgée, Pochouse commençait à lui parler de ce vin vendangé en 1909 "sous le gouvernement Aristide Briand, un grand homme oublié, comme Waldeck-Rousseau et tant d'autres. Cette année-là, Faber a gagné le Tour de France".(...)

    Pochouse parlait, Liu dégustait à petites gorgées. Pochouse se demandait à quelles époques tous les arômes du vin s'étaient glissés dans le fût puis dans la bouteille. "Vous croyez qu'ils arrivent tous en même temps ou est-ce qu'il y a une sorte d'ordre protocolaire?" Liu ne savait que répondre."

     

    Pas de 1909 sous la main, alors je me suis rabattu sur un Château Chalon 1955 de Léon Cartier pour accompagner ce savoureux extrait de Panique dans les vignes du Jura, de l'excellent Jean-Claude Barbeaux, dont j'ai déjà parlé ici et qui est paru aux Éditions Cabédita.

    Oui, alors? Quand est-ce qu'ils sont arrivés dans la bouteille, le miel et les épices? Et le houblon? Et le marc? En quelle année et à quel moment? Toujours est-il qu'ils sont bien là, définitivement assis et d'une infinie douceur. Entre le vin et le livre, mon rocking-chair balance...

     

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    Olif

     

    P.S.1: la Percée du Vin Jaune arrive à grands pas et elle se déroulera cette année les 5 et 6 février dans la bonne ville d'Arbois, ce qui promet une ambiance du tonnerre dans les rues et les caveaux. Que tous ceux qui veulent avoir le nez dans le jaune se le disent!

     

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    P.S.2: définitivement bien assis, je le fus également, dans ce superbe fauteuil "Plaisir solitaire", avec la petite encoche qui fait tout, réalisé sur mesure par Christophe Lorenzoni à partir de fûts recyclés, récupérés chez de bien bons vignerons. 225 litres de pur bonheur totalement confortables!

  • L'aligoté qui fait triper...

    On pourrait également l'appeler troyen blanc, chaudenet gras, vert blanc, griset blanc ou encore giboulot. 

    On pourrait presque le considérer comme le chasselas bourguignon, tant il débourre précocément.

    On pourrait aussi lui rajouter 1/5 de crème de cassis pour le rendre moins vif et vert lorsqu'il est produit à gros rendements.

    Cela s'appelle un kir et il faut bien reconnaitre que, parfois, la crème de cassis aide à le faire passer.

    De ce fait, il ne fait guère triper l'amateur de vins, qui lui préfère le gras, la richesse et l'onctuosité du chardonnay barriqué de noble provenance.

    Il faut que j'arrête de faire des sauts de ligne sans arrêt, on va croire que je veux parodier le Bicéphale, buveur de toutes sortes de vins, y compris le Bouzeron d'Aubert de Vilaine, qu'il achète en Hyper ou chez le caviste selon son humeur ou s'il a aussi du papier-toilette à mettre dans le caddie. Alors qu'il n'en est rien.

    En plus, du papier-toilette, on en trouve rarement chez les cavistes.


    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Pourtant, moi, l'Aligoté, ça me fait bien triper. Surtout quand il est bien mûr, bien vif, bien minéral. Quand on sent bien la qualité du raisin et le bon équilibre du vin. Quand il vient, entre autres, de chez Céline et Laurent Tripoz, vignerons du Mâconnais à Loché, fort habiles à rendre l'aligoté gouleyant, voyageur, bien gaulé, avec une belle paire de loches qui prend aux tripes.

     

    aligoté,bourgogne,céline et laurent tripoz

    Bourgogne Aligoté 2008, Céline et Laurent Tripoz

    Olif

     

     

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    P.S.: ce week-end sera angevin ou il ne sera pas. D'abord Renaissance des Appellations, puis la Dive Bouteille, le Frai Salon. On pourra y goûter d'excellents aligotés...

     

     

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  • Chasselas naturel, il revient au goulot...

     

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    Le chasselas est un raisin qui se mange beaucoup à table mais se boit également dans un verre. Il est cultivé un peu partout en Europe mais les Suisses en sont les champions de l'encuvage, au point d'en avoir fait quasiment leur cépage national. On l'appelle fendant en Valais, parce que les grains ont tendance à se fendre à maturité, ou gutedel en Suisse alémanique, parce que tout ce que tu goûtes d'elle est vachement fendant. Véritable éponge à terroir, révélant alors la minéralité de son sol, il donne naissance à de grands vins complexes et profond. Mais il sait surtout être un parfait vin de soif et d'apéritif, "suscitant l'envie sans jamais la rassasier". Vinifié dans cet esprit, il se boit jeune, à la seille, et possède un léger perlant dû au gaz carbonique préservé lors de la vinification. C'est une culture, c'est suisse, essentiellement, même si on en trouve également en France, dans la Hiaute (à Ripaille), en Alsace, à Pouilly sur Loire et même en Languedoc, chez la Lady Chasselas.

     

     

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    Ce chasselas-là (non, je ne bégaie pas!) a été cultivé en Vaud, en 2008 et en biodynamie, à Tartegnin, chez Alain Bersier, et vinifié en Valais, à Riddes, par Reto Müller, artisan vigneron, avec un naturel revendiqué. C'est un beau romand, c'est une belle histoire. Grosse maturité, grande minéralité, équilibre inhabituel pour ce type de vin mais un grand bonheur dans le verre, qui se lappe avec avidité. Seul  petit bémol, les 50 cl de la bouteille, rassasiant vite l'envie évidemment sucitée. Chasselas naturel...

     

     

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    Olif

     

     

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  • d'ys, 5 sur 5!

    Une drôle d'opération, comme un défi cinglant à la mathématique et à la notation. 1O, d'ys! Reçu 5 sur 5 dans ce millésime 2007, assemblage de 3 parcelles de gamay en appellation Beaujolais-Villages, sur Leynes, Plantes Gallets et Citadelle. 3 parcelles et 3 terroirs distincts: argile, granit et calcaire. 5/5= d'ys. 3+3= d'ys.

     

     

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    d'ys 2007, c'est le premier achat négoce de Yann et Stéphanie Desgouille, vignerons à Leynes, juste dans le pli. Un gars, une fille, un domaine. Et un négoce aussi. Élevé et mis en bouteille par Jean Chagny, ce 2007 de d'ys est un Beaujolais-Vllages qui le disputerait presque à la Bourgogne, tant ce gamay est charpenté et bien rempli, comme un beau bas de Leynes.

     

    Leynes, village à cheval sur le Beaujolais et le Mâconnais, juste dans le pli, est également célèbre pour son festival des vins bios, plus connu sous le nom de BiojoLeynes, qui se tiendra pour la deuxième fois cette année le dimanche 24 avril. Quand le Beaujolais nouveau aura fait ses Pâques... Les cloches du monde entier y sont attendues pour déguster en toute convivialité.

     

     

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    Olif

     

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  • Cloudy wine...

    scarabée

    nm (ska-ra-bée)
    • 1Genre d'insectes à ailes membraneuses, recouvertes par des étuis cornés ; les scarabées forment un genre dans la tribu des scarabéides, famille des palpicornes, ordre des coléoptères. De bons observateurs se sont avisés de dénombrer ces petits yeux, et ils en ont compté 6362 sur la tête d'un scarabée. [Bonnet, La contemplation de la nature]

      Scarabée cornu ou cerf-volant, la lucane.

      Scarabée disséqueur, le dermeste.

      Scarabée enterreur, nécrophore.

      Scarabée pilulaire, bousier.

     

     

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    Sur un Nuage 2009, Vin de Table, Le Scarabée

     

    Ce scarabée-là n'est pas un bousier, un nécrophore, un dermeste ni même une lucane, mais il a pris les airs par dessus la lucarne pour se retrouver Sur un nuage. Grenache noir et carignan du Roussillon aériens, évidemment, aux tanins frais et déssoiffants, comme un cumulonimbus un jour d'orage. Un Scarabée qui laisse bouche bée. Et qui l'a donc élaboré, ce petit Scarabée? Si ce n'est toi, c'est donc Isabelle Frère, fière et souriante vigneronne du Roussillon, installée depuis 2007 sur son petit nuage et dont les vins n'ont rien d'un coléoptère.

     

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    Cliché piqué sans vergogne au Passeur de vins sur un nuage (mais pas seulement)

     

    Olif

     

    P.S.: ce Scara B., bu bouche B. nous amène directement à parler d'Olivier B., le vigneron AJT des Amidyves qui a eu un gros coup de mou en ce début d'année et sur la tête duquel plane un gros nuage de difficul T. qui l'ont inci T. à vouloir tout arrê T. et mettre la clé sous la porte. S'il vend tout son Ventoux, il peut s'en tirer. Dans un formidable élan de générosi T., la bloglouglousphère, pas toujours nulle à chi É., s'est investie et des solutions sont en passe d'être trou V., grâce notamment à l'hyperactive Eva RobinŒnos et les infatigables BL. Allez, on va y arri V.!

     

     



     

     

     

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  • Le nez dans le vert...

     

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    Le Jura est à la fois un département vert et une montagne verte, dont les verts sapins se mirent dans des lacs aux eaux vertes. Une verdure à laquelle il faut désormais rajouter la vigne, dont la surface plantée en bio représente 13% du vignoble, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale. Une démarche qui intéresse tout particulièrement les jeunes installés, autre point très positif. Après le nez dans le Jaune, grand raoût oxydatif hivernal, il faudra s'habituer à avoir désormais le nez dans le vert, les vignerons "bios" du Jura tentant une percée complètement autonome: celle d'une viticulture propre et respectueuse de l'environnement. Le mariage du vert et jaune n'est d'ailleurs aucunement incompatible surtout lorsqu'il ouvre sur un horizon aussi bleu et bien dégagé.

     

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    Le nez dans le vert, c'est donc le joli nom de ce premier salon "bio" des vignerons jurassiens organisé par les vignerons eux-mêmes, sans l'appui d'une quelconque instance officielle, bien trop occupée à s'autocongratuler à l'avance de la réussite populaire de son événement-phare à elle.

     

    22 vignerons ont répondu présent à l'appel du vert, parmi la grosse trentaine qui sont certifiés ou en cours de l'être.

    Le nez dans le verre, les amateurs curieux devraient l'avoir toute la journée du dimanche 27 mars, jour de l'ouverture au grand public, au Domaine de la Pinte. Avec juste une pause pour un petit casse-croûte bio suivi de l'achat de quelques cuvées sélectionnées par leurs soins. Le lendemain, lundi 28 mars, sera réservé aux professionnels et cloturé par un repas qui leur sera offert sur inscription.

     

    Le site de l'évènement est en construction mais les choses avancent bien. On peut également signaler son intérêt pour la chose via Facebook, sur la page créée pour l'occasion.

    Sans nul doute l'évènement vineux du printemps à ne pas manquer. Et ce d'autant qu'il y aura de très belles découvertes à y faire!

     

    Olif

     

     

     

  • Le Noël des Jardins

    Noëls avant l'heure, Noël après l'heure... Le Père Noël des Jardins, Stéphane "Saint-Vernier" Planche, est pourtant passé à l'heure mais le temps a manqué pour retranscrire cette soirée de fête organisée en grandes pompes, mais pas du 45. La neige était au rendez-vous, jusqu'en plaine, à l'origine de quelques désistements de dernière minute, ce dont les participants ne se sont pas plaint, leurs verres l'étant plus, pleins.

     

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    Soirée festive et grandes bouteilles, de tous âges et tous styles, pour tous les goûts, de préférence bons, dégustées à l'aveugle, comme de bien entendu, sans à priori. C'est parti!

     

    IMGP0126.JPG- Crémant du Jura Extra-brut 1999, Stéphane Tissot: nez très mûr, fruité, brioché, avec des notes de noisette. En bouche, fraicheur, bulle fine, élégante, qui évoque Selosse à certains participants, et pas des moindres. Personne ne s'est vu en Jura, mais plutôt dans la belle Champagne vigneronne. Faut-il prendre cela pour un compliment? Évidemment, et il est réciproque. Une superbe entrée en matière qui démontre que la Champagne n'a pas l'exclusivité des bulles de qualité mais qu'elle reste néanmoins la référence. Quand un Crémant est aussi bon, on le situe d'office en Champagne à l'aveugle!

     

    IMGP0127.JPG- Champagne Krug 1998: un vin carafé juste avant le service, qui perle encore légèrement dans le verre. Le nez est superbe. Un vieux chardo évolué, empyreumatique, sur le moka, la fumée, la brioche. La bouche est tonique et acidulée, du fait d'une légère présence de gaz. À ce stade, on ne peut plus parler de bulle! 20 ans d'âge au nez, 6 mois en bouche! Un grand vin qui a gardé la mémoire de la bulle, pour la mettre à son service. Présente à l'attaque, évanescente ensuite, sa disparition a été accélérée par le carafage. Il ne reste dans le verre qu'un grand vin de chardonnay, ce qui n'est pas rien. Il n'a pas pour autant éclipsé le Crémant du Jura, ce qui est quasiment une prouesse, mais dans quel sens?

     

    IMGP0128.JPG- Chassagne-Montrachet 1er cru 1998 Boudriottes, Domaine Ramonet: le premier nez est pétrolé, mais fugace. Il égare! Pas suffisamment hydrocarbure pour un riesling, il m'entraine  par erreur en direction des montagnes de Savoie. Il développe ensuite des notes d'écorce d'orange confite, témoignant d'une belle maturité de fruit. La bouche reste fraiche et acidulée, portant le vin assez loin, mais malheureusement, il sèche un peu en finale, ce que l'on mettra (à tort ou pas?) sur le compte d'un sulfitage généreux. Une belle bouteille devant laquelle il serait néanmoins malvenu de bouder et faire la fine bouche.

     

    IMGP0130.JPG- Côtes du Jura 1998 Le Monceau, Domaine Labet: après un premier échantillon malheureusement défectueux, une deuxième bouteille a été carafée à la volée, ce qui pourrait constituer un handicap par rapport à la précédente. Que nenni! Le nez est fin, élégant, quoique un peu discret. La minéralité éclate en bouche, très jurassienne dans son expression. Généreux, large et puissant, il ne trompe personne sur ses origines. La marque des grands terroirs, une expression très distincte des autres parcellaires du domaine Labet. Sa grande profondeur le place indubitablement un cran au-dessus de son sparring partner, ce qui est évidemment parfaitement subjectif.

     

    IMGP0129.JPG- Arbois Trousseau 1969 Saint Paul, Camille Loye: pas facile à placer, la grande bouteille de la dégustation. Elle aurait logiquement dû venir plus tôt, pour permettre de l'apprécier au mieux. Comment allait-elle se comporter derrière ces 4 grands vins blancs à forte personnalité? Changement de couleur, donc, et passage au rouge, mais un rouge orange tuilé. Le nez est fin, délicat et complexe: orange confite, brioche, un rien terreux. La bouche est d'un soyeux rare, comme une étoffe délicate. Une pointe de menthol pour la fraicheur, une finale sur l'orange amère et le cacao. Le fond de verre est particulièrement envoûtant, sur le tabac blond et le pomelos. Un ange passe... Finalement, Dieu existe. Il s'appelle Camille Loye. Un 69 d'équilibriste, parfaitement extatique.

     

    IMGP0131.JPG- Pouilly-Fuissé 2003 Clos Reyssié, Domaine Valette: retour au blanc pour une bouteille magistrale, alliant fruité, puissance, minéralité et richesse. Un nez d'une exquise finesse et d'une grande complexité. En bouche, la profondeur d'un grand vin, élevé longuement en fût (pas loin de 60 mois). L'effet millésime n'existe plus à ce stade de perfection.

     

    IMGP0133.JPG- Pommard Premier cru 2001 Pézerolles, Domaine de Montille: robe rubis, nez qui pinote, sur la cerise griotte, très charnel. Le grain est fin, serré mais soyeux, avec des petits tanins finement enveloppés. Petite pointe d'amertume finale, mais beaucoup de finesse pour ce vin situé plutôt du côté de Chambolle par la majorité des dégustateurs. Très belle bouteille.

     

    IMGP0134.JPG- Côte rotie 1997, Domaine Jamet: robe sombre, homogène. Nez très poivré, lardé, tapenade, évoquant sans nul doute la syrah septentrionale. En bouche, du fruit, de la fraicheur, de la chair, de la sève. P..., c'est bon, ça! Ouvert, fin, riche et puissant en même temps, la quintessence d'une grande syrah!

     

    IMGP0136.JPG- Klein Constancia 2002, Vin de Constance, Afrique du Sud: robe dorée, nez muscaté, litchi, menthol. Très aromatique (trop?), il finit sur le sucre, ne laissant pas la bouche parfaitement fraiche. 80% muscat de Hambourg, 20% chenin, c'est une vraie curiosité, à défaut d'être le grand liquoreux que l'on serait en droit d'attendre.

     

    IMGP0138.JPG- Coteaux du Layon-Faye 1997 L'Aubépine, Domaine des Sablonnettes: robe abricot, nez typique de chenin, mûr et bien fruité, avec une pointe carbonifère. Finale acidulée sur le graphite, belle fraicheur, grande longueur. Superbe!

     

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    Grande soirée, grandes bouteilles, mâchon amélioré, à la hauteur des bouteilles, le Père Noël est bel et bien passé aux Jardins ce soir-là. Le retour fût un peu laborieux, pour cause de tempête de neige, mais se déroula IMGP0144.JPGfinalement sans encombres, la majorité des automobilistes bien disciplinés ayant IMGP0142.JPGrespecté les consignes de ne pas prendre leur véhicule. Vivement l'année prochaine aux Jardins!

     

     

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    Olif

     

  • Règlement de comptes à Bloglouglou corral...

    2011 sera saignante ou ne sera pas! Pour le premier billet de l'année sur le Blog d'Olif, il s'agit de repartir du bon pied. 2010 a fini en fanfare désaccordée pour la Bloglouglou, gentiment épinglée par Hervé Lalau, le Chroniqueur vineux, dans un billet "bloguistiquement incorrect", où il s'est lâché à tailler un costard en flanelle aux bloglouglouteurs, prompts à s'auto-congratuler, avec cependant parfois un maximum d'auto-dérision. De l'auto-dérision, Hervé Lalau n'en manque pas non plus, pourtant, tout le monde, y compris lui, ayant dans son post la possibilité de se sentir visé un chouïa par cet excès de nombrilisme qui l'habite. Il n'empêche. Certaines dents ont pu grincer autrement qu'en rayant le parquet. Se voir traité de "gros nul à chier" lorsque l'on n'est effectivement qu'un "gros nul à chier", voilà qui ne fait guère plaisir. Trop premier degré, sans doute. Il n'y aurait manqué que des noms, comme l'a supplié le pourfendeur des valeurs hygiénistes et bureaucratiques républicaines, par ailleurs Président à vie de l'Amicale des Bons Vivants pas encore morts d'un cancer alcoolo-dépendant, et délationniste à ses heures.  Il n'en fallait pas plus pour entraîner moult réactions dans les commentaires, puis dans le billet qui a suivi, sur l'intérêt du blogging, avant de déclencher une polémique un peu plus musclée via Facebook, suite à la réponse d'un "néo-blogueur bourguignon", les bottes dans le terroir, amoureux de la beauté de la vie, entier et toujours à fond, qui finit par remettre en cause  le bien-fondé de la dichotomie amateur-pro, brocardant même le journalisme vineux en chambre.

     

     

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    Après une pareille intro, brisons tout de suite la glace et ne nous laissons pas embarquer sur une pente glissante avec d'éventuels dommages collatéraux!

     

    La Bloglouglou, un nom que, contrairement à beaucoup, j'affectionne, parce qu'il ne se prend pas au sérieux et qu'il a  été suggéré en premier, dans des temps probablement immémoriaux (un temps que les blogueurs depuis moins de 20 ans ne peuvent pas connaître), par un esthète helvète au goût certain et à l'esprit encore plus, alors que les wine-blogueurs se comptaient sur les doigts d'une seule main et d'un pied, l'autre étant occupé à jouer du coude les orteils en éventail. Je le sais, j'y étais! La Bloglouglou, donc, fait sa crise d'adolescence. J'ai beau être increvable, ça me fatigue un peu de me retrouver avec deux ou trois spots luminescents en plein milieu du front ou sur le pif. Cette sphère de blogueurs, loin d'être fermée, est faite de cercles concentriques (les amateurs, les vignerons, les pros du vin, ceux qui voudraient le devenir, les "journaleux", les nantis, les abscons, les vindicatifs, ceux qui ne boivent que du Bordeaux, ceux qui voudraient bien le vendre aux Chinois, les alpinistes, les geeks, les e-communicants, les nuls à chier, les bios, les biodys, les naturistes, les soufreteux...) qui parfois s'entrecroisent quand ils ne s'entrechoquent pas. Les plus anciens d'entre eux se croient revenus au bon vieux temps des forums qu'ils avaient volontairement désertés pour échapper à la perversité du commentaire autodestructeur à fragmentation et/ou à retardement. Généralement, les différents cercles se regardent avec condescendance, parfois bienveillance, quand ce n'est pas de la concupiscence. Rien de graveleux là-dedans, au grand dam du Bicéphale, probablement.

     

     

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    Et le vin, dans tout ça? Apparemment, il délie les langues, mais sur le Blog d'Olif, pas de Bla Blah! Un coup de Sabot d'Hélène dans le cul, et ça repart! Syrah aux 3/4, complétée par du carignan, animal juste ce qu'il faut, concentré mais frais et digeste (un peu de volatile, sans doute?), ce Corbières 2006 d'Alban Michel se laisse boire sans chichi et sans bla-bla. En bavant légèrement sur l'étiquette, toutefois.

    Vin étonnant, non?*

     

    Sur ce, je laisse chacun à son introspection, chers camarades blogueurs. Buvez bon ... et n'hésitez pas à le raconter sur votre blog, si le cœur vous en dit encore!

     

    Olif

     

    * mention absolument libre de toute publicité. Ceux qui souhaiteraient en commander une bouteille pour la commenter sur un forum ou ailleurs peuvent bien se la procurer où ils veulent ...!

     

    P.S.: billet volontiers et volontairement un peu obscur dans son écriture. Et si on passait à autre chose, après la pommade, puis le gant de crin?

    P.S.2: à la demande générale d'Estèbe, un peu de musique!