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  • Bernard Van Berg, le vigneron qui sort du Grand Ordinaire


    Photos  Copyright B. Van Berg

    "Le vin le plus simplement", telle est la devise de Bernard Van Berg, vigneron à Meursault. Plus qu'un domaine, plus qu'un vigneron, il s'agit d'un concept: celui de la production d'un vin de "haute couture", selon les précepts d'une viticulture de jadis, faisant fi des rendements, remettant au goût du jour certains modes de conduite de la vigne (échalas) et naturellement tournée  vers le bio. Oui Madame, tout ici est fait à la main! A la main et à dos d'homme, le plus souvent celui du fils de la maison, qui en profite pour travailler ainsi sa musculature dans les coteaux bourguignons.

    Mais qu'est-ce qui a donc bien pu pousser Bernard Van Berg, photographe belge réputé, à venir s'installer à Meursault pour élaborer du Bourgogne Grand Ordinaire de luxe? L'amour du vin et du travail bien fait, très certainement. Authenticité, exigence et qualité sont les mamelles du domaine Van Berg. Chaque grain de raisin est bichonné comme s'il s'agissait d'une pépite. Aucun n'est issu d'appellation prestigieuse. Gamay, Pinot noir et Chardonnay viennent tous de terroirs de deuxième ordre et/ou de villages limitrophes de la prestigieuse Côte. Et pourtant! Le soin apporté au raisin à la vigne se retrouve à la cave où, après foulage aux pieds, la vendange, non égrappée, est élevée exclusivement en fût neuf. De quoi attiser quelque suspicion de la part d'un réfractaire au bois comme moi, mais cette option s'avère finalement cohérente, comme va le démontrer la dégustation qui va suivre, préparée au domaine à l'occasion des Grands Jours de Bourgogne.

    Tous les vins sont en appellation Bourgogne Grand Ordinaire, repli stratégique qui permet de mettre en avant à la fois leur origine géographique et le millésime, tout en s'éloignant du standard de la production locale. Evidemment, tout cela a un prix, apte à faire tousser pas mal de monde. Le BGO le plus cher de tout l'Univers, voilà qui fait jaser dans le microcosme! Etant donné sa qualité, cette micro production ne peine pourtant pas trop à trouver sa niche à l'export, notamment du côté de la Belgique, attentive aux efforts fournis par le domaine.

    Rouges:

    - 2002, Au Tennis: élevé pendant 5 années avec renouvellement des fûts au bout de 2 ans, ce qui nous donne au bout du compte un vin 200% fût neuf. La bouche parait énorme, avec des tanins plutôt marqués mais relativement soyeux. Une certaine élégance malgré une sensation globale de dureté (mise relativement récente) et un caractère végétal présent.

    - BGO 2003: rendements minuscules du fait de la canicule, assemblage des différentes parcelles de Pinot noir du domaine, élevées 18 mois en fût neuf. Le nez reste frais et fruité, avec un caractère végétal certain. Bouche concentrée et fraiche, avec beaucoup de tanins légèrement asséchants en finale. Un gros volume en bouche pour un vin qui doit encore digérer son élevage.

    - 2004, Au Tennis: Pinot noir vendangé le 15 octobre, après un tri drastique, non pressé et élevé 20 mois en fût neuf. Un jus de goutte exclusif qui possède une attaque très soyeuse. Les tanins ressortent beaucoup plus en finale, sur une note plutôt végétale.

    - 2005, La Combe: un joli Gamay très concentré, épicé et fruité, qui garde fort à propos une grande fraicheur.

    - La Rose 2005: derrière des notes légèrement fumées, un Pinot noir qui fait preuve de fraicheur et de friandise.

    - En Busigny 2005:  un pinot Noir sérieux, concentré et fruité, tonique, avec une belle finesse. Le fruit revient bien en finale, dans une belle harmonie.

    Les Gamets 2005:  comme son nom l'indique, du gamay, en provenance du lieu-dit En Busigny.  Fraicheur et belle acidité, procurant une sensation de grande buvabilité, même si la finale est à peine tannique.

    - Les Bergers 2005: un vin droit, net, concentré et charnu.

    - En Busigny 2006: échantillon tiré du fût, soyeux et fin, gourmand et élégant.

    - En Busigny 2007: malo non faite. Joli fruit, tonique et frais.

    - Les Gamets 2007: après une pointe de réduction, se développe une chair fine, soyeuse et gourmande.

    - Solaire 2007: une vendange tardive de Pinot noir, le 6 novembre 2007, pour un caractère surmaturé sec étonnant. Le nez évoque un Porto, la bouche est pleine, riche, possédant acidité et fraicheur. Un vin exceptionnel!

    Rosé:

    - La Rose 2007: une production infime de Pinot noir vinifié en blanc et élevé en fût neuf. Le nez est très "jus de raisin", on se croirait à la cave le jour des vendanges. Bouche légèrement tannique, fraiche, fine et gouleyante.

    Blancs:

    - Le Fourneau 2005: grande maturité, du gras, puis de la droiture et une grande longueur.

    - Le Fourneau 2006: fruits blancs, d'une grande netteté aromatique, fraicheur et gourmandise.

    - Le Fourneau 2007:  au stade fruité très primaire, mais d'une grande pureté d'expression, avec une sensation de sucrosité résiduelle.

    Au final, des vins d'une grande évidence et d'une réelle qualité. Plutôt inhabituel pour ces trois lettres plus souvent frappées du signe de l'infamie: quand BGO rime avec vin, tout simplement. Une rime poétiquement non riche mais des vins destinés à une élite qui l'est plutôt. Au vu du travail effectué à la vigne et à la cave, le positionnement du domaine Van Berg  peut tout à fait se justifier.

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    Olif

  • La peste soit des pesticides!

    Message in a bottle: il y a des pesticides dans tous les vins conventionnels! Mais que fait donc The Police?

    D'après une très sérieuse étude de la PAN-EUROPE, relayée par le non moins sérieux MDRGF, boire des vins conventionnels, même avec modération, serait donc susceptible de nuire sérieusement à la santé. Pas à cause de l'alcool, évidemment (tout le monde sait qu'un petit verre de vin, ça ne peut pas faire de mal), mais à cause des pesticides qu'il y a dedans. Et pourquoi a-t-on mis des pesticides dedans? Je vous le demande!

    C'est une excellente question, qui incite de plus en plus à trouver la réponse du côté des vins issus de raisins cultivés de la façon la plus biologique qui soit, mais également à empêcher l'utilisation de ces poisons susceptibles de contaminer la terre entière, et pas rien que son verre.

    Entre un vin conventionnel constitué de: Alcool 13%, Plein de pesticides et autres cochonneries 99%, et un deuxième vin, biologique celui-là, constitué de: Alcool 13%, Rien que du bon 99%, lequel est le moins néfaste à la santé? Hein, lequel? Pas besoin de chercher longtemps la réponse, c'est écrit dessus!

    L'étude complète peut être téléchargée ici.

    C'est Frédéric Rivaton, Haut-Saônois d'origine et néo-vigneron dans les Fenouillèdes, qui m'a fait passer l'info. Ses vins sont impeccables et irréprochables, question pesticides, on en reparlera bientôt (dès que j'aurai éclusé ma tonne de comptes-rendus en retard, en fait). En attendant, on pourra toujours se plonger dans l'excellent dossier consacré aux vignerons de la vallée de l'Agly par la toujours épatante revue du Rouge & le Blanc.

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    Et, par la même occasion, replonger au coeur du Dézaley, en compagnie de Jean-Marc Gatteron.

    Olif

  • Les Vendredis du Vin # 12: Gare au Grenache!

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    12ème rendez-vous avec les Vendredis du vin et cette fois-ci, il faudra faire sienne la devise du TGJP, une secte d'adorateurs de Châteauneuf du Pape: "Il n'est de grand vin que de grenache." Oui, entre autres. Mais pas uniquement. Surtout, il y a aussi d'excellents petits vins de grenache. Sans doute ceux que je préfère. Du qui gouleye, du qui réveille les papilles, du qui chatouille le gosier, du qui tapisse la panse, du qui se boit avec gourmandise, sans qu'il ne soit nécessaire de le décortiquer ou de le psychanalyser. Du vin, quoi! Frais mais viril, franc et sincère, généreux et sans chichi, grenachtement bon, pour résumer.

    C'est Geneviève, de Gare aux goûts, qui a choisi ce thème fédérateur qui devrait faire tomber le record de participation aux VDV, catégorie grenache fan-club.

    - Domaine de Fondrèche, Les Déments 2001: un beau domaine du Ventoux et une cuvée 100% grenache élaborée uniquement dans certains millésimes. Donc pas tout à fait dans le registre "petit grenache de comptoir". De mémoire, une trentaine d'€ la bouteille, mais soyons fous. Un grenache de ouf, justement, qui possède une rondeur gourmande, avec ses arômes délicieusement cacaotés, légèrement kirschés. Une matière soyeuse, comme une petite culotte en soie. Tout est bien fondu, à point. C'est bon! C'est à qui, la petite culotte?

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    - La Gramière 2006: un domaine recommandé par Lolo Baraou, toujours à l'affût des bons coups. Grenache majoritaire, complété par syrah et mourvèdre. Le soyeux, la pulpe et la chair de ce vin, c'est le grenache. Frais et juteux, soyeux, avec une jolie finale relevée, un chouïa épicée, voila une bouteille qui se laisse vider avec bonheur. Ce 2006 n'a pas eu l'agrément en Côtes du Rhône pour une raison obscure mais il surclasse haut la main bon nombre de vins de l'appellation. On en redemande!

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    - Petit Jo 2006 de la Roche Buissière: le vin de copain par excellence! 100% grenache à croquer et à siffler. Croquons et sifflons! 6,5€ à Terra Vinéa, LE caviste nature du Haut-Doubs, au pays de la saucisse. Une excellente adresse mortuacienne dont j'aurai l'occasion de reparler, je pense.

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    Un VDV grenachtement bon!

    Olif




  • Quand Mamina fait ses Pâques...

    ... planquez-vous les petits lapins!

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    "Ce matin un lapin
    A rencontré Mamina
    C'était un lapin que
    C'est un lapin de Pâques
    Ce matin un lapin
    A rencontré Mamina
    C'était un lapin qui
    Aimait la moutarde."

    Au secours, les petits enfants! Mamina, la cousine berrichonne de Bécassine, a passé à la casserole le petit Lapin de Pâques qui venait tout juste de vous apporter vos petits oeufs! Hou! la vilaine!

    Mais on s'est quand même bien régalés!

    Pour ce 30ème menu collaboratif, la cheftaine nous propose donc des ASPERGES VERTES, CREME A L'HUILE DE TRUFFE, ACIDITE DE TOMATES ET CROQUANT DE PARMESAN, suivies par des FILETS DE LAPIN A LA MOUTARDE PANES AUX ARACHIDES  et des PETITES COCOTTES DE CHOCOLAT AU LAIT AU THE EARL GREY pour terminer.

    Pâques oblige, ce ne sera pas un, ce ne sera pas deux, ce ne sera pas deux et demi mais bel et bien trois vins qui vous seront proposés pour accompagner ce menu. Avec les asperges, forcément un Muscat sec, un vin que l'on dirait inventé pour accompagner ces grandes tiges avec lesquelles on ne saurait pas quoi boire sinon. Les asperges, un légume que l'on dirait par ailleurs inventé pour accompagner le Muscat sec avec lequel on ne saurait pas quoi manger sinon. Une association complémentaire, irréfragable et dirimante.

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    Le 2006 du domaine Sol-Payré en Roussillon conviendra parfaitement. Fruité, sec, gourmand, muscaté (c'est la moindre), il appelle l'asperge, la truffe, la tomate acide et le parmesan qui croque. Une véritable aubaine d'en avoir dans ma cave!

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    Le sacrifice du Petit Lapin de Pâques dans un champ de moutarde ne sera pas vain. On le vengera à grands coups de Gramière, un Côtes du Rhône de rêve, honteusement déclassé en 2006. Majoritairement grenache, il croque et fond en bouche de manière scandaleusement exquise. Puisque c'est ça, on en reparlera demain dans le cadre des 12èmes VDV. 8,5€ chez le caviste-voyageur, s'il n'a pas déjà tout Bû!

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    Avec le dessert aux saveurs d'Earl Grey, A propos d'îles 2000, de Christophe Abbet. C'est comme du thé, mais sans théine. Petite arvine et marsanne flétries, embouteillées sur la fraîcheur et des notes de cake au raisin et de thé Earl Grey. Juste ce qu'il nous fallait. Une véritable île flottante, un petit morceau du Valais photographié sur la neige du Jura un jour de Pâques. Sans trucage aucun, évidemment, comme toutes les autres photos de ce billet.

    Mamina, les petits Lapins de Pâques ne lui disent pas merci! Mais je propose quand même une standing ovation! Tout le monde se lève pour Mamina! Oui, même toi, Jean-Jacques! Allez, debout, Jean-Jacques, debout!

    Une dernière petite chanson pour terminer, avec la toujours ineffable Chantal Goyave qui fait swinguer le délicieux vin choisi pour enterrer la vie de garçon du petit Lapin de Pâques:

    "Voulez-vous danser, Gramière
    Voulez-vous chanter, Gramière
    ..."

    Olif

  • Dégustation côté Jardins, le grand retour!

    Retrouvailles avec les séances de dégustation côté Jardins, ça faisait un bail! Quelques nouveautés, juste après Vinisud qui devait orienter la sélection de la soirée, mais finalement peu de vins disponibles à remonter dans le Jura. Pas en bouteilles, pas prêts, pas étiquetés. Alors le thème de la soirée s'est trouvé légèrement modifié, avec des nouveautés de divers horizons, mais à l'aveugle comme à l'accoutumée.

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    - Sylvaner Zellberg 2005, Patrick Meyer: celui-là, je l'avais goûté peu de temps auparavant mais, honte à moi, je ne l'ai pas reconnu! Nez fin, droit et net. En bouche, une pointe de gaz allège une matière enveloppée, minérale, qui possède une certaine droiture. La finale est légèrement arrondie par l'alcool, mais c'est un beau vin bien construit qui séduit l'assemblée.

    - Savennières Les Genêts 2005, Damien Laureau: nez anisé et mentholé, apportant beaucoup de fraicheur à ce vin droit et tendu, à la finale ouverte. Encore une belle bouteille!

    - Clairette du Domaine des dimanches 2007, Emile Hérédia: un vin proche du fruit, sur la pomme et la poire, croquant, frais et digeste. Une pure clairette du Sud et une belle réussite pour un premier millésime.

    - Cinsault du Domaine des Dimanches 2007, Emile Hérédia: premier rouge de la soirée et une belle robe rubis, pas très soutenue. Au nez, c'est un régal de petits fruits, d'épices et de cerise. La bouche possède une pointe de végétal, qui apporte fraicheur et croquant. L'esprit "nature" est bien là, la buvabilité aussi.

    - "La liberté n'est pas de faire ce que l'on veut mais de vouloir ce que l'on fait", Pierre Cros, Vin de Table: du nebbiollo en Minervois, pas banal! Ce vin ne l'est assurément pas. Très lactique mais fruité, il évoque irrésistiblement le yaourt aux fruits des bois, souligné par une petite note d'élevage. La bouche est tannique, emprunte d'une certaine rusticité, mais c'est un original loin d'être déplaisant.

    - Clos Rougeard Les Poyeux 2004, Saumur-Champigny: nez déjà complexe sur les épices, le clou de girofle, la banane séchée. Puissant mais frais, avec des tanins croquants et une pointe d'amertume finale. Belle longueur. Superbe!

    - Faugères Jadis 2004, Didier Barral: nez fumé, possédant beaucoup de fruit. Bouche large, ample, avec de la fraicheur, du croquant et du volume. Se goûte très très bien en ce moment, un vrai délice!

    Voilà, c'est tout mais pour une reprise, c'est déjà pas mal. Beaucoup d'espoirs placés sur le tout nouveau domaine des dimanches d'Emile Hérédia, qui promet beaucoup. Et puis les stars confirment!

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    Olif

  • Popote et popotin

    La Suisse, l'autre pays de l'abchinte et du pastiche. Cette semaine, sur le Blog d'Olif, catégorie Pastiche de Blogloumiam, carte blanche à Jérome Estèbe, le Docteur Slurpenstein de la blogomiam, le créateur de toute pièce d'une blogueuse virtuelle parfaite, S1MONE, qu'il m'a fort aimablement présentée, moyennant un  petit verre de Jura et un pot de cancoillotte. Et en plus, elle fait la cuisine! Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé n'est très certainement que purement fortuite, la perfection n'étant pas de ce monde. A vous l'antenne, très cher Dr Slurp!


    Simone

    Simone, du blog Popote-et-Popotin, connaît quelques problèmes avec son hébergeur: il l’a virée. Elle nous présente néanmoins, pour ses adieux, l’une de ses fabuleuses recettes qui font saliver toute la blogosphère. En voiture, très chère!

    « Hou là là, quelle semaine! Je suis trop éreintée. Chouchou a beaucoup de travail et rentre tard le soir… pas toujours de bonne humeur. Bonjour l’ambiance à la maison ! Quant à ma petite princesse, elle a attrapé une grosse diarrhée après s’être goinfrée de mes macarons marrons (voir recette). Bref, l’autre jour, pour remettre tout le monde d’aplomb, j’ai improvisé ces nouilles au thon et petits pois, comme ça, sur un coup de tête, après m’être inspiré de recettes vues chez Ginette de Blédineandco, Eliane de MamiPyrex et Lucie de Crakou-sur-la-table-de-la-Cuisine. Merci les filles ! Vos blogs sont trop super!

    C'est une recette très simple qui a bien plu à tout le monde !
    J’ai fait chauffer de l’eau dans une grande casserole. Quand l’eau s’est mis à bouillir, j’ai mis les nouilles dedans, que j’ai fait cuire al dente, environ une heure.
    Pendant ce temps, j’ai ramassé les canettes devant la télé : Chouchou regardait le match.
    Et j'ai nettoyé la chambre de ma petite princesse, qui avait vomi.

    J’ai essoré les nouilles, et j’y ai mis une tablette de margarine. Je voulais mettre du beurre demi-sel, mais j’en avais plus… J’adore le beurre demi-sel, ça me rappelle trop nos vacances en Bretagne avec Chouchou ! Après, j’ai ajouté le contenu d’une boîte de thon à l’huile et des petits pois surgelés. Enfin, plus vraiment surgelés, le congélo est tombé en panne il y a quinze jours. Hu, la galère !
    Et bien, on s’est régalé ! Des fois on cherche midi à quatorze heures...

    D’autre recettes de petit pois congelés sur mon blog: les muffins aux petits pois, les verrines aux petits pois et les macarons aux petits pois

    S1MONE (pcc Jest, avec l'aimable participation d'Olif)

    NB: initialement, sous la plume de Jest, le blog de S1MONE s'appelait Popote et papote, mais il s'avère que ce blog existe réellement désormais. Je me suis donc permis d'en modifier l'intitulé. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, cher Dr Slurp?

  • L'Arlésienne, Mise en plis alsacienne...

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    Dernière rencontre lors de cette Mise arlésienne, Patrick Meyer, de Nothalten, guest de dernière minute, dont la chevelure, exposée au mistral camarguais, peinait à retrouver sa mise en plis initiale. Quel plaisir que de revoir Patrick, alors que je ne m'attendais pas à sa présence ici. Rapide petit tour de ses vins, en même temps qu'un petit cours de pédologie sur la minéralité:

    - Nature 2006: fruité, simple, net, désaltérant.

    -Riesling 2006: nez fruité, sur la poire, bouche minérale, finale ferme et droite. De la minéralité dans un vin de fruit, sans terroir. Etonnant, non? Et pourtant, c'est logique, d'après Patrick. Puisque la minéralité, ce sont les sels minéraux. Et les sels minéraux, ils se trouvent dans les 15 premiers centimètres du sol, lorsque celui-ci est travaillé et préservé. FIltrés par les eaux de ruissellement, c'est ainsi qu'ils apportent leurs caractéristiques aux racines, puis aux raisins. Ben oui, c'est logique, finalement.

    - Riesling Grittermatte 2006: celui-ci, il possède un vrai terroir et sa minéralité n'est pas feinte. Finale salivante et acidulée, droite et nette.

    - Riesling Muenchberg 2005: gras mais tendu, avec une aromatique marquée "hydrocarbures", il s'exprime à la fois en largeur et en longueur.

    - Fanny et Elisabeth 2006: un Pinot gris de concours, au superbe nez de poire William, rond en bouche, massif, puis très long. 14,5% d'alcool et 25 g de résiduel, à peine perceptibles tant l'équilibre est cohérent. Mais ce sera un vin de gastronomie.

    - Sylvaner Zellberg 2005: superbe tension minérale, aromatique très mûre, grande longueur.

    - Sylvaner Zellberg 1998 sous voile: finement oxydatif, sur les épices douces, puissant et long.

    - Crémant brut dégorgé début février 2008:  frais, désaltérant, à la bulle fine, pour se refaire  la bouche et se remettre les cheveux dans le bon sens.

     

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    Olif

    P.S.: un autre compte-rendu récent et une ode aux vins de Patrick Meyer sur Odovin.

  • Cuisine de la terre

    Chou farci à l'araignée de mer terre

    Retour sur terre pour ce billet longuement cogité au café de "La bière vrac", l'un des derniers lieux (pas jaune, ni noir!) où j'aime me ressourcer lorsque je rentre au pays. Un oeil sur l'océan, l'autre sur l'intérieur des terres, ce qui me contraint à loucher quelque peu, mais la casquette rabattue sur le front, cela ne se voit pas trop.

    Préserver la ressource

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    Crédit photo

    Impossible de ne pas prêter au préalable une oreille au mouvement de grogne des martins-pêcheurs, dont les conditions de vie et de travail deviennent de plus en plus difficiles, face à la surexploitation des richesses naturelles (j'ai essayé de tenir le même discours à mon directeur des ressources humaines, j'en suis ressorti épuisé moi aussi, il va falloir que je m'économise!). Comme tous les pêcheurs ne s'appellent pas Martin et pour ne pas contribuer à déséquilibrer une situation déjà fort fragile, la recette qui suit privilégiera les produits de la terre et ne nécessitera qu'un minimum de travail, si ce n'est de la patience. Et une bonne dose de chance.

    Chou farci à l'araignée de mer

    Parmi les bestioles à qui j'aime bien faire subir des sévices alimentaires, l'araignée tient une bonne place. Contrairement au pape lors du concile, elle ne doit pas faire de bulles lorsqu'on la retourne. On privilégiera les femelles, plus en chair, une chair à la fois plus fine et goûteuse. Pour reconnaitre un mâle d'une femelle, rien de plus simple, il suffit de lui baisser sa culotte si elle en a une. Dans le cas contraire (si elle n'en a pas), prendre rendez-vous avec son ophtalmo.

    Ingrédients

    Pour un chou farci, compter un certain nombre d'araignées, des mygales de préférence, elles sont plus charnues, mais on ne choisit pas toujours sous nos latitudes.

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    Crédit photo

    Repérer un champ de choux, idéalement non génétiquement modifié, mais ce n'est pas fondamental vu l'indigence de la recette ("Du moment qu'on a la Santo", aiment à plaisanter les survivants d'Anniston empoisonnés à petits feux par la célèbre multinationale).

    Et c'est là qu'il faudra savoir s'armer de patience. Il va s'agir d'écarter délicatement les feuilles de chou et d'attendre que les araignées viennent les farcir spontanément une à une. En saison, cela peut être rapide, sinon, on peut user de subterfuges. Du genre, écrire "cabine téléphonique" sur une feuille du chou, pour attirer les arachnides désireuse de passer un coup de fil, ou encore "cinéma" à l'intention de celles qui auraient envie de se payer une toile, justement il y a Spiderman 3 qui passe en ce moment.

    Une fois un nombre suffisant d'araignées prises au piège, refermer rapidement les feuilles et les ficeler. Celles qui se croient au cinéma vont penser que la séance va bientôt débuter, les autres tenteront d'appeler en vain l'opératice. Et voilà le résultat!

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    Crédit photo

    Elles sont pas belles, mes feuilles de chou? Il n'y a plus qu'à les passer à la casserole et mouiller avec un fumet de perce-oreilles (rapport aux feuilles de chou, évidemment!) que l'on aura ramassés au préalable. Il ne reste plus qu'à se régaler.

    Posté par Patrick Cadolif à 07:07

    P.S.: évidemment, Cuisine de la mer n'en est pas encore arrivé à cette extrémité, même si la ressource maritime tend à s'épuiser dans certains domaines. Mieux vaut cependant aller s'inspirer pour de vrai de ce blog remarquable allant d'aller écumer chez le poissonnier, fût-il de Morteau!

  • Quand Mamina se dévergonde...

    La chair a beau être faible, il était temps que Mamina nous propose enfin une petite viande pour ce 29ème menu selon les organisateurs, 27ème menu selon la Police.

    Pour cela, il a fallu qu'elle aille loucher sur l'entrejambe de Messire Estèbe. Loin de moi l'idée de crier sur les toits que ce dernier a (avait?) des attributs bovins, mais sa queue de bœuf mijotée quatre plombes au Banyuls a littéralement conquis toute la blogomiam féminine qui ne rêve que de s'abandonner dans la casserole du Maître-queue.

    Auparavant, en entrée, il aura fallu effeuiller une BETTERAVE AUX ECHALOTES CONFITES, POMMES CROQUANTES, RICOTTA ET CURRY LEGER sur laquelle je vais faire l'impasse, ou alors juste garder les échalotes et faire don de ma bête rave à la science. Pour me consoler, je prendrai le dessert, une petite SOUPE D'AGRUMES A LA GELEE DE ROMARIN. Appétissant, mais j'ai beau chercher la contrepèterie, je ne la trouve pas.

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    Pour donner la réplique au plat roboratif et caudal mitonné par l'ami Estèbe, il s'agissait de trouver un bestiau à la hauteur, son opposé textuel, un vin tout en c...lles. 100% grenache (un VDV 12 avant l'heure!), issu d'une Terre Inconnue, pourtant bien connue des amateurs de sensation forte: Los Abuelos 2000, en hommage aux Grands-Parents de Robert Creus, venus d'Espagne. Un vin à boire, encore plein de fougue, mais dont les tanins sont désormais bien fondus. Un profil de dompteur, à réserver aux bêtes sauvages et aux mets costauds en goût.

    Après la petite soupe, une dernière petite gâterie puis au lit. Et s'il n'y a pas de soupe, tant pis!

    Olif

  • Le tube de l'année?

    ...et La Chanson du DImanche! La pêche! Garantie sans Sopalin dans le noyau!

    OGMan (La Chanson du Dimanche / saison 1-15)

    Et merci à Arte-tv!

    Olif

  • Kirikino Ilargian: un hérisson dans la lune et sous la neige

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    Un avant-goût de Pays Basque malgré le retour de la neige et du froid. Kirikino Ilargian, le hérisson dans la lune, est un "vin de miel", c'est à dire un hydromel mis à fermenté et élevé un peu comme un vin.

    Toutes les pleines lunes, le hérisson entame une migration qui le conduit, via Colissimo (merci La Poste), dans la cave puis dans le gosier de l'heureux participant tiré au sort. J'ai été tiré au sort. Merci Kirikino. Pleine lune et retour de la neige sur les hauts plateaux, le hérisson aurait eu de quoi se mettre en boule!

    C'est pourtant avec une certaine appréhension que je me suis prêté au jeu de la dégustation, mes dernières expériences en matière de boissons à base de miel n'ayant pas été convaincantes. Du vin de miel, et puis quoi encore? Pourquoi pas de l'hydromel de raisin?

    A première vue, dans son approche, cela s'apparente déjà un peu au vin. "Plop!", fait le bouchon lorsqu'il saute. "Glouglou" fait le liquide lorsqu'il s'écoule dans le verre. "Chhlllrppp, chhllllrppp" fait l'Olif en sirotant le breuvage. "Glagla" sussurre le hérisson, le temps de la photo sur la terrasse.

    Allez, ne faisons pas languir davantage Jean Irubetagoyena, l'avisé producteur de la gamme Kirikino:

    Kirikino sec: robe claire, fine bulle "frizzante", nez légèrement miellé. Bouche tonique et sympa, un peu courte, mais rafraichissante.

    Kirikino demi-sec: nez très doux, sur le gâteau de miel. Bel équilibre en bouche, structure élégante et raffinée, qui rappelle celle d'un vin, avec de la droiture et une longueur correcte.

    Kirikino Doux: nez très miel, un soupçon pharmaceutique, façon bonbon des Vosges. Bouche douce, arrondie, sucrosité bien dosée. Là encore, on est dans une approche vinique de l'hydromel.

    Trois beaux produits, chacun bien défini dans son registre. On en redemande!

    Une dégustation intéressante et instructive, fort plaisante, offrant plein de possibilités d'accord mets-vins. Apéritif, desserts, mais aussi, pourquoi pas, certains plats.

    Invoquons donc gaiment, pour terminer, le hérissant lunaire et bien luné, en chantant le Haka du Pygmée Aka, très friand de miel:

    Kirikino n'est pas grand
    Mais il est vaillant
    Kirikino est petit
    Mais c'est mon ami.

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    Euh..., je me suis un peu emmêlé les histoires et les refrains, là!

     

    Olif


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  • Les Cunilingo-tests

    A s'en lécher les babines!

    Lefacteursonnetoujoursdeuxfoiscu7

    Tout le monde a encore en mémoire la fameuse scène de la cuisine, dans la version du "Facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson, celle où Jack Nicholson culbute Jessica Lange sur la table. Je viens d'acheter le DVD de ce film-culte et j'ai revu cette scène quinze fois (en deux jours). Je me demande si cela ne pourrait pas constituer la base d'un nouveau test intéressant. Certainement, même. Je vais y travailler. Première constatation: ce test nécessite la coopération active d'un partenaire, trié sur le volet cela va de soi.

    La table de la cuisine, finalement, c'est d'un commun, j'ai plutôt envie d'explorer de nouveaux univers.

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    Le four. Intéressant, le four. Si on maintient la porte ouverte (évidemment!) et que l'on retire la grille.

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    Sinon, ça fait des marques parallèles sur la peau des fesses. La grille. Elle fait des marques. Par contre, en allumant le four à feu très doux, on arrive à créer une sensation de chaleur au creux des reins qui fait un bien fou à mes lombaires. Je note ... et je retiens pour une prochaine fois.

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    La fameuse grille, qu'il faut prendre soin de retirer, sous peine de se zébrer le derrière.

    Un petit coin sympa aussi, parce que "en angle", et qui permet de se cramponner à la hotte pour une séance d'abdominaux plutôt musclée. Il y a même des petits ronds dessinés sur la plaque à l'endroit où s'asseoir. On évitera quand même d'allumer le gaz, surtout si l'on craint d'avoir le feu au c...!

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    Pour le confort, on n'oubliera pas de virer toutes les casseroles. La cafetière aussi. Et, par pudeur, on tournera côté mur le petit cuistot porte-ustensiles.

    Le frigidaire. Bien, ça aussi, le frigidaire. A éviter en plein hiver, par contre, les coups de froid sur le bas des reins, merci! Le principal atout du frigo, c'est d'avoir sous la main divers produits qui permettent de varier les saveurs. Et les plaisirs.

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    La margarine Fruidor, c'est peut-être pas l'idéal pour ce test-là, on la réservera à d'autres usages. Je recommanderais plutôt Vache qui rit pour les enfants (même si ce test est évidemment interdit aux moins de 18 ans) et cancoillotte pour les aficionados. Voire fromage blanc à 0% en cas de régime en cours.

    Et pour finir, l'évier. De préférence le garder pour la fin, cela permettra d'enchainer directement par la petite toilette. Sans prendre l'éponge par le côté qui gratte trop, bien sûr.

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    Ne pas hésiter non plus à retourner le robinet dans l'autre sens pour cumuler les sensations.

    Après ce petit parcours sportif, il ne reste plus qu'à passer à table. Facile, on est déjà sur place!

    Carolif

    P.S.: pardon, Caroline, mille fois pardon pour avoir détourné de façon aussi lamentable tes sublimes Culinotests, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Rien que pour ça, j'irai rôtir en enfer!


  • Huitres à la cancoillotte

    Je ne sais pas encore si ce billet me vaudra une excommunication immédiate du Blog-Appétit ou sonnera le glas de ma collaboration maminesque, pour cause d'incompatibilité fromagère, mais cette recette, proposée par Marie Dargent dans son petit opuscule publié aux Editions de l'Epure, je ne pouvais pas ne pas la réaliser un jour! En fait, j'ai même réussi à ne pas attendre trop longtemps!

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    Il se trouve que ce soir-là, j'avais à disposition des huitres et de la cancoillotte. Quelle chance! Dans la recette originale, il fallait préparer une cancoillotte plutôt épaisse avec son propre metton (avec poivre et aneth ciselée), l'assembler à l'eau des huitres préalablement décoquillées, tout recouler dans la coquille et laisser prendre au réfrigérateur. J'en ai fait une version "cancoillotte chaude", où les huitres remplacent avantageusement la saucisse de Morteau. Je pense pouvoir encore améliorer la prochaine fois (eh! oui, j'y ai pris goût, un pur bonheur transgressif!), en pochant quelques instants les huitres dans la cancoillotte chaude, évitant ainsi qu'elles ne rendent de l'eau supplémentaire lors du nappage.

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    Si cela donne envie de vomir à certains, les toilettes sont au fond du couloir.

    Pour accompagner ce délice mer et montagne, un Arbois Chardonnay 2005 de Gérard Villet, rond et fruité, très finement oxydatif. Ce petit domaine, en bio depuis toujours (1988), fait très peu parler de lui, mais trace avec conviction son chemin en maintenant parfaitement son cap. Une cuvée  qui servira également à fêter les 10 ans d'abandon du Grand Canal Rhin-Rhône, projet dément qui aurait massacré toute une région et une rivière (le Doubs) pour des retombées économiques loin d'être évidentes. Un autocollant que j'arborais fièrement au revers de mon veston, pendant mes années lycée, lorsque j'étais jeune, beau, chevelu et con à la fois! Et déjà grand amateur de cancoillotte.

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    A signaler également parmi les recettes, une fondue de haddock à la cancoillotte, des îles flottantes à la cancoillotte, un hamburger à la cancoillotte... J'en ai les papilles qui frétillent à l'avance!

    Olif

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  • L'Arlésienne, Mise en condition sudiste...

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    Cap au Sud, comme si on n'y était pas déjà, et découverte d'un domaine qui me tenait à coeur depuis un certain temps, le Clos Fantine, situé à Cabrerolles, près de Faugères. La famille Andrieu, un frère, deux soeurs, à l'écoute de la nature, dans la pratique de la viticulture et de la vinification (proches du bio et du naturel), mais aussi par une approche quasi-artistique et sensitive. Le vin doit exprimer le ressenti du millésime, être en accord avec lui, ce qui explique la variabilité des assemblages dans les deux cuvées de rouge, Tradition et Courtiol, en fonction des cépages qui ont le mieux réussi.

    - Valcabrières 2006: 100% Terret bourret. Nez anisé, fraicheur et minéralité.

    - Tradition 2004, à dominante Carignan: nez légèrement fumé, cassis, fruits rouges; tanins croquants, de la fraicheur.

    - Courtiol 2004, à dominante Grenache: nez net, bien défini, fruité; tanins fins, droits.

    - Courtiol 2002, à dominante Carignan: année "violette", qui a bien réussi au Carignan. Un vin parvenu à maturité, aux tanins soyeux, de la fraicheur par une petite pointe carbonique.

    Confirmation avec la dégustation des 2007 du domaine Terre des Chardons, le régional de l'étape, puisque situé aux portes d'Arles. Après une jolie Clairette de Bellegarde 2006, fraiche et droite, découverte des 2007, en commençant par une nouvelle cuvée pas encore baptisée, au nom de code de "Cornichon masqué". 50% Syrah, 50% Mourvèdre, 100% Terre des Chardons. Olive noire, tapenade, menthol, tout cela laisse la bouche très fraiche et se goûte plutôt bien à ce stade, tout comme Bien Luné, dans un registre similaire, porté par une belle acidité. Marginale 2007, 80% Syrah, est plus structurée, Discret 2007 offre un joli fruit bien dessiné et quelques notes animales.

    Petit tour du côté du Mas d'Agalis, en compagnie de Lionel Maurel, avec un épatant vin de table qui ne peut donner plus que ce qu'il a: Yo no puedo mas 2006, 50% Syrah, 40% Carignan, 10% Mourvèdre. Et Navis 2005, soyeux, sur la gelée de petits fruits noirs acidulés.

    Et puis, un coup de coeur pour la jolie viticultrice de Rasteau, qui monte, qui monte ... : Elodie Balme, qui a fait ses classes chez Marcel Richaud avant de reprendre un petit bout du domaine familial. Elle propose à la dégustation un excellent Vin de Pays 2007, gouleyant, soyeux, élégant et frais, un assemblage Merlot-Grenache à parts égales. Le Côtes du Rhône et le Rasteau 2006 sont dans la même veine, des vins que l'on s'arrache, et dont les petits volumes font qu'ils sont déjà difficiles à trouver. A suivre de très très près!

    ...(à suivre)

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    Olif

     

     

  • L'Arlésienne, Mise en bouche jurassienne...

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    Escapade arlésienne et embarquement à bord du Cargo de Nuit, à l'occasion de la première édition de ce sympathique Off organisé en marge de Vinisud par Caribou et Julie, les deux Miss de la Mise. Dégustation de jour dans un Cargo de Nuit (une salle de concert, pas une boite de nuit, t'as vu C-Drik, j'ai retenu la leçon!) et premières retrouvailles avec l'ami Fanfan "Gavenat", sens dessus-dessous, volontairement mis à l'envers par l'organisation.

    Les bouteilles alignées sur la table, en contrejour dans la lumière bleutée des vitraux du Cargo (une salle de concert, pas une église), la dégustation démarre sur les chapeaux de roue. Les  Chardonnays 2005 se déclinent avec bonheur et dans le respect de leur terroir respectif: fraicheur et vivacité pour Florine, minéralité et notes citronnées pour les Chalasses, plus de gras et une minéralité argileuse pour les Grands Teppes Vieilles Vignes. La cuvée Les Vignes de mon Père 1998, un Savagnin "vieux ouillé" (comprendre ouillé pendant longtemps), possède une longueur phénoménale et une acidité tranchante. Une dimension impressionnante, taillée pour affronter les années. "J'en veux!", élaborée en 2004 avec des cépages d'un autre âge, tient  avec bonheur le choc des ans. Le vin reste frais, droit et tendu, délicieusement gourmand. Fraicheur revigorante également pour L'enfant terrible 2006, Poulsard sans soufre et sans reproche, et rondeur épicée pour le Trousseau Plein Sud 2006, également vinifié sans SO2. La superbe cuvée Z 2006, Pinot Noir zéro soufre toujours, est un vin au nez particulièrement net et droit, d'une grande pureté, et aux tanins fins, ne manquant pas de croquant. Retour vers les blancs, avec un très bel assemblage Chardonnay-Savagnin 50/50, la Cuvée de garde 2002, qui vient rappeler avec bonheur que l'élevage oxydatif possède une certaine grandeur lorsqu'il est bien maitrisé. Le Savagnin Prestige 2003, élevé 4 ans sous voile, présente des notes de noix plus marquées et un caractère plus puissant et affirmé. SulQ 2002 porte bien son nom. On en reste sur le cul! Assemblage de 7 cépages, dont des vieux trucs un peu oubliés, des grains nobles sélectionnés et amoureusement récoltés fin décembre. Robe ambrée, comme un vieux Cognac, arômes envoutants de figue, d'abricot séché, de fruits secs. Long, persistant, porté par une grande acidité  (il y a  du savagnin, mais aussi de l'enfariné!), c'est vraiment  trop bon, impossible à recracher. Le Paille 2002, dans une nouvelle mise, en rajoute une couche dans le gras, l'onctuosité et la quantité de sucre résiduel, sans que cela se perçoive véritablement en bouche, l'équilibre étant superbe! Pour se rincer la bouche, "J'ai soif", épatant Pet'nat' tout fruit, et le grand retour de "Oh!", dans une version finement oxydative, qui préfigure de futurs essais à venir sur la bulle et les Crémants. On va se régaler!

    ... (à suivre)

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    Olif

  • A picoler et à bouffer

    Quand deux passions se rejoignent pour n'en faire plus qu'une: la bouffe et la picole!

    1er mars 2008

    Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval

    A force de publier un tas de recettes sur mon blog, je me retrouve régulièrement avec un frigo encombré de petits restes. Et comme je n'aime ni manger, ni cuisiner deux fois la même chose, je suis obligé de me creuser la tête pour trouver de nouvelles façons d'accommoder les restes, quand les chats font les difficiles .

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    Alors, cette fois, je vais devoir composer avec plein de trucs que nous n'avons pas réussi à finir, dont un morceau d'autruche, 2 crevettes décortiquées, une moitié de patate douce, une rondelle de boudin noir, un trognon de pomme, une pincée de Muscovado, du Ras-el-Hasnout... et un oeuf du jour. Pas simple! Bon allez, ça le fait! J'ai une idée!

    C'est parti pour un Boudin d'autruche à la patate douce, sauce crevette décortiquée et compotée de trognon de pomme au Ras-El-Hasnout et Muscovado, oeuf à cheval.

    Hacher le pavé d'autruche en petits morceaux et le mélanger au boudin. Mixer les crevettes et la patate douce. Faire une compotée avec le trognon de pomme en n'oubliant pas de retirer les pépins. Assaisonnez au Ras-el-Hasnout et au Muscovado. Faire un mélange uniforme de tous les ingrédients, le mouler dans un ramequin et casser un oeuf à cheval par là-dessus. Il n'y a plus qu'à manger. Dieu que c'est bon! ;o)

    Avec ça, on a bu un assemblage des différents fonds de bouteilles qui nous restaient de la dernière dégustation organisée à la maison (Anjou rouge, Bergerac, Crémant du jura, Haut-Montravel, Vendange tardive de Gewurtztraminer et Pedro Ximenez 73), passés au shaker et servi sous un lit de glace pilée avec une tranche de citron et un petit parapluie pour la décoration. Accord sublime! ;o)

    Erif B

    P.S.: A Boire et à manger, ça ne ressemble évidemment pas à ce gloubiboulga de nourriture et de boisson! Evidemment! Non, pas à ça! C'est un blog qui parle de gastronomie. Oui Madame. De gas-tro-no-mie.