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  • VDV#39: le vin qui aimait les femmes...

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    Corps dans décor ©Mme Olif

     

     

    Vendredisduvin À l'occasion de cette 39ème session des Vendredis du vin, Jacques Berthomeau, du fin fond de son espace de liberté, nous pose une colle. "Parlez-nous du vin qui aimait les femmes!", nous dit-il, en substance. Traduction: se mettre dans la peau d'un vin pour exprimer les sentiments que lui inspirent une femme en particulier ou les femmes en général. Se liquéfier et se laisser avaler par un gosier féminin? Lui caresser la luette, couler le long de ses amygdales avant de plonger depuis l'épiglotte, dans son œsophage, pour se répandre voluptueusement le long de sa grande courbure gastrique, franchir son pylore, direction le duodénum, se faufiler dans son jéjunum, baguenauder dans son iléon, puis coloniser son colon? Tout ça pour finir accroché à son ampoule et s'évaporer comme une louise ou un vulgaire gaz intestinal? Voilà du fantasme anatomique et digestif pas banal. Une sacrée aventure intérieure, un voyage fantastique comme on voudrait (ou pas) en faire plus souvent. Je t'aime, je te mange, je te... Non! Dans le cas présent, je te bois, mais ça revient au même. Euh..., serais-je hors sujet? Si peu. Juste avant de se voir préciser par le Président de séance, séance tenante: "C'est un jeu sur la séduction, surprend-les!"

     

    Ah, d'accord! Au temps pour moi.


    Le vin, objet de séduction, alors? Tout comme les femmes. Et la réciproque est vraie. Boire pour séduire ou être séduit, être séduit par ce que l'on boit. Tout un programme. Références cinéphiles en prime.

    La mariée était en noir, mais le poulsard était en blanc. Tout juste un petit reflet rosé sur la robe, dû à l'assemblage avec un fond de cuve de trousseau, lui aussi vinifié comme un vin blanc. L'histoire du rouge qui se prend pour un blanc avec des allures de rosé. Mélange des genres, ambiguïté vinique, blanc tannique, de quoi être un peu perdu! Rouge non avoué, blanc contre nature, rosé refoulé. Saura-t-il plaire? Faut-il l'aimer? Se remettre en question, avoir des doutes sur ses penchants colorés et ses orientations textuelles? Pour, au final, s'assumer et se foutre du qu'en-dira-t-on, s'en foutre tout court. Comme dit le viril King Marchand, joué par James Garner dans le chef d'œuvre de Blake Edwards, tout en se laissant aller à rouler une pelle à Victor, brillament interprété(e) par Julie Andrews:

    - I don't care if you are a man.

    - I'm not a man.

    - I still don't care!

     

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    Victor ou Victoria, peu lui chaut, même si, bien avant lui, certains l'ont aimé chaud. Nobody's perfect! Du moment que l'on aime et que l'on est aimé en retour...

     

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    Cul rond à la cuisse rose 2010, du domaine de L'Octavin, à servir à l'aveugle dans un verre noir pour surprendre et tromper son monde ou, mieux encore, à boire pour ce qu'il est, et l'apprécier vraiment.

    - I don't care if you are a white wine

    - I'm not a white wine.

    - I still don't care! 

     

    Cul rond à la cuisse rose, du poulsard comme on en boirait les yeux fermés!



    Olif

     

  • Du vin qui ne manque pas de sel...

     

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    Quand un vin goûte le sel, il ne s'agit pas exclusivement de la bouteille poreuse du paludier, planquée au frais dans le marais salant, tandis qu’il cueille la fleur, ni d'une tâche de rouge sur la nappe que la maîtresse de maison, croyant bien faire pour échapper à la note du teinturier, a saupoudrée de sel. Fatale erreur, d’ailleurs, rendant le vin imbuvable, pour qui aurait l'idée saugrenue de lécher la table, et fixant les tanins du vin au point de ne plus pouvoir récupérer la belle nappe blanche de la vieille tante. Non, quand le jus de la treille exprime une salivante salinité, il y a plusieurs raisons à cela. La principale et la plus intéressante, fondamentale même, c'est lorsqu'il révèle sa minéralité...

     

    La suite, c'est sur Fureur des Vivres...

     

    Oncle Olif

     

     

     

     

     

  • Du vin qui ne manque pas de sel...

     

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    Quand un vin goûte le sel, il ne s'agit pas exclusivement de la bouteille poreuse du paludier, planquée au frais dans le marais salant tandis qu’il cueille la fleur, ni d'une tâche de rouge sur la nappe que la maîtresse de maison, croyant bien faire pour échapper à la note du teinturier, a saupoudrée de sel. Fatale erreur, d’ailleurs, rendant le vin imbuvable, pour qui aurait l'idée saugrenue de lécher la table, et fixant les tanins du vin au point de ne plus pouvoir récupérer la belle nappe blanche de la vieille tante Philomène. Non, quand le jus de la treille exprime une salivante salinité, il y a plusieurs raisons à cela. La principale et la plus intéressante, fondamentale même, c'est lorsqu'il révèle sa minéralité. Un mot pas loin d'être devenu gros dans la bouche de l'amateur de vins, qui, bien souvent ne sait même pas ce que c'est et peine à la définir correctement. "La fermentation, c'est un processus de minéralisation", a sussuré le journaliste David Lefèvre à l'oreille de Jean-Marc Gatteron, du Rouge & le Blanc. Pour simplifier, la minéralité d'un vin, c'est sa verticalité. Cette minéralité, on ne l'apprécie pas dans l'horizontalité, c'est-à-dire dans ses arômes (de pierre à fusil, de silex, d'hydrocarbures...), mais bel et bien par sa trame, son ossature, son squelette. Et c’est dans ses notes salines, le plus souvent finales, que le raisin révèle qu’il est allé puiser dans la profondeur du sous-sol les éléments qui caractérisent son terroir.

    Exceptions à la règle, certains vins de plaine, sur des sols néanmoins bien travaillés, procurent cette sensation de salinité alors qu'ils sont tout sauf minéraux. Pour Patrick Meyer, cela s'explique justement par la richesse en oligo-éléments de ces sols vivants, dans lequel on a respecté tous les micro-organismes, et qui répercute dans le vin des notes salines, faussement prises pour de la minéralité, là où il n'y a pas de vrai terroir, au sens noble du terme.

     

     

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    Le sel, il peut venir aussi du raisin. Comme dans une finale saline de petite arvine, quand elle est sèche et qu'elle donne un coup de rasoir sur les papilles. Derrière l'agrume, l'acidité du raisin, qui étire et équilibre la sensation alcooleuse. Puis des amers et cette incomparable note salée, qu'on ne retrouve sur les lèvres, ailleurs, qu'à la pointe du Raz par jour de gros temps, quand les embruns vous balaient la figure.

     

     

    Oncle Olif

     

    Article publié sur Fureur des Vivres en septembre 2011

  • A votre bon cœur, M'sieurs dames, et n'oubliez pas les guides...

    jean-marc quarin,solar,bordeaux

     

    C'est la rentrée, donc la sortie des guides et leur ineffable soirée lancement. Guides généralistes ou guides d'achat, spécial "foires aux vins", recueil hypersélectif de portraits de vignerons alternatifs, guides encourageant à une consommation responsable, guides plus fouillés et anthologiques, genre pavés difficiles à lancer. Bordeaux est à la fête dans cette catégorie, avec la sortie de deux gros bouquins qui lui sont exclusivement consacré. "LE guide des vins de Bordeaux", par Jacques Dupont, encensé par le sieur Berthomeau, versus "Guide Quarin des vins de Bordeaux". L'amateur girondin devrait être comblé et pas prêt de se détourner de sa vision nombriliste du monde du vin. Faut quand même bien reconnaître qu'il y a matière à se goinfrer, rien qu'à la vue de ces deux ouvrages. Je n'ai pas lu LE Dupont, mais il est quand même amusant de constater qu'à peine sorti, il faille déjà rajouter un pluriel à ce guide singulier revendiquant l'exclusivité. Jean-Marc n'a pas démarré au Quarin de tour et s'est légèrement fait distancé sur la grille de départ, mais il ne démérite pas pour autant.

     

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    Le Quarin, je l'ai lu, et je peux donc en dire un mot, au travers de ce qui m'a plutôt plu dans ce livre. J'ai toujours bien aimé les prises de position courageuses de Jean-Marc Quarin, concernant notamment la chaptalisation en Sauternais, même en grand millésime, et sa défense acharnée de crus moins prestigieux, aux pratiques et aux vins plus honnêtes. Dans son ouvrage, il persiste et signe, n'hésitant pas à rendre hommage à un certain nombre de domaines particulièrement intéressants, dont certains sont considérés comme de véritables outsiders (Clos Puy Arnaud, Clos Manou, Nairac évidemment, son chouchou en Sauternes, Gombaude-Guillot,...). 329 châteaux ou crus passés au peigne fin, classés par ordre alphabétique et commentés depuis le millésime 1994, assortis d'une fiche synthétique (avec double notation, apogée, prix, évolution qualitative et classement personnel de l'auteur) particulièrement claire et limpide, permettant de repérer d'un coup d'œil l'appréciation de l'auteur sur un vin donné dans un millésime donné.

    Autre plus de l'ouvrage, 50 pages d'introduction, avec des considérations qui sortent des sentiers battus bâteau, par rapport à ce que l'on a l'habitude de lire dans ce genre de bouquin. Jean-Marc Quarin y développe en outre sa propre méthode de dégustation, qui fait plus appel à la bouche qu'au nez en matière de vins tanniques, a fortiori quand ils sont jeunes. Une méthode simple, au langage imagé, aisément compréhensible par le commun des buveurs mortels de vins de Bordeaux, et qui n'est pas dénuée de bon sens.

    On peut suivre l'actualité de Jean-Marc Quarin sur sa page Facebook, mise en place pour l'occasion.

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    Vins et santé 2012 est pour moi une découverte. C'est pourtant la 17ème édition de ce guide parrainé par la communauté scientifique et le très médiatique Professeur Cabrol et, de façon peut-être un peu plus discutable, par les interprofessions viticoles.  Vin et Société s'y associe, cela semble une évidence, et L'Honneur du vin y trouve une petite place. Après une première partie donnant la parole aux scientifiques (quelques articles sur les propriétés du resvératrol et autres polyphénols) puis à quelques acteurs du monde du vin (chef, sommelier, tonnelier, labels de viticulture, responsables œnotouristiques...), la deuxième partie ressemble plus à un guide proprement dit, avec la présentation par appellation de domaines adhérents de la charte Vins et santé, élaborée par les éditeurs de l'ouvrage. Particularité: chaque commentaire de dégustation est assorti, non pas d'une note, mais des chiffres de l'analyse de la teneur en polyphénols et resvératrol de chaque vin, ainsi que des calories par verre. Bon, ça ne dit pas de façon vraiment objective si le vin est bon pour la gueule, mais pour la santé, peut-être, oui. Une consommation de vin plus responsable que cela, tu meurs! Mais pas d'une affection cardio-vasculaire.

     

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    Le guide des Vins suisses 2011-2012 est réalisé par l'Association Vinéa et édité par Ringier Romandie. Exempt de regard véritablement critique, il répertorie 450 producteurs helvétiques, au sein des 6 grandes régions viticoles du Pays. La sélection s'est faite sur les résultats aux concours internationaux, l'engagement des vignerons pour la promotion de la qualité et la notoriété du domaine. 47 d'entre eux ont bénéficiés d'un traitement "sous la loupe", par une visite sur place, et un article plus élaboré, saluant leur grande valeur. Un ouvrage complet, propre en ordre, bien rédigé, indispensable pour s'immerger dans le monde du vin suisse, qui peut paraître un peu complexe de prime abord au néophyte. Parution et mise à jour tous les deux ans.

     

    LE guide des vins de Bordeaux, Jacques Dupont, Grasset, 39€

     

    Guide Quarin des vins de Bordeaux, Jean-Marc Quarin, Solar, 29€

     

    Vins & Santé 2012, Dubos. N'Co Éditions, 23€

     


    Le Guide du vin suisse 2011-2012, Ringier, Fr.39.-

     

    Olif

     

    P.S.: pour arroser la sortie de tous ces guides, notamment bordelais, dégustation d'un cru depuis longtemps en cave, une bouteille censée être "austère, manquant de goût et d'élégance dans la trame, qui aurait déjà du être bue." C'est de Pontet-Canet 1994 dont il s'agit, un vin toujours bu avec beaucoup de plaisir, et encore aujourd'hui, avec son fruit toujours présent sur fond de cacao et d'épices et de tanins bien fondus et harmonieux.

     

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  • Noces de pierre chaude

    N'importe quoi! Pas question de plomber l'ambiance, à l'occasion de ces 14 années de mariage. La pierre chaude vaut bien le plomb, même si j'ai bien failli me faire anglorer. Pour jouer l'épate, un Gevrey-Chambertin 1er cru les Cazetiers 2001 de Bruno Clair était au programme. On a frôlé les noces de bouchon! Vin bouchonné craint la pierre chaude et je ne me suis pas fait prier pour me rabattre sur cette Cuvée de la Pierre chaude 2008 du domaine de l'Anglore, descendue en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

     

     

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    En guise de préliminaire, un Indigène est venu faire se faire mousser. Avec l'amant Crémant de Stéphane Tissot, la bonne levure autochtone n'est pas une crevure. Pied de cuve de Vin de Paille pour la prise de mousse, zéro dosage, zéro sulfitage. Et, surtout, comment que c'est bon! Si Madame a mal à la tête cette nuit, ce ne sera pas la faute au sommelier...

     

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    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Lancement de guide

    C'est très tendance, en septembre. Tout le monde fait sa rentrée, sauf les guides de vin, qui font leur sortie. Avec, en point d'orgue, la très attendue soirée "lancement", celle où tout le gotha mondain, volontiers parisien, parfois provincial refoulé, se bouscule le petit doigt en l'air, en se bisant et se congratulant, laissant parfois sur les joues de passage des traces de rouge plutôt tannique, pas uniquement à lèvres, en sussurant à l'oreille de qui veut bien l'entendre des paroles qui réchauffent l'âme et le cœur, et l'estomac aussi: "Salut, tu vas bien? Et tu bois quoi, là? Qu'est-ce que je dois dire? Qu'est-ce que je dois faire?"

     

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    Si toi aussi, tu te sens un peu exclu de ce monde brillant des grands du vin de ce monde, ami vigneron, caviste, œnophile, amateur, ami tout court, organise toi-même ton propre lancement de guide. C'est très simple à réaliser, et cela peut même se faire la journée, à la campagne. Le grand air, ça ne se refuse pas. La preuve en vidéo.

     

     

     

    Le record à battre est un jet de 32,278 mètres pour ce lancement de guide de couleur verte, ayant dépassé la date de péremption depuis bientôt 10 ans. Qui dit mieux?

     

    Après le lancement du guide, mais seulement après, contrôle anti-dopage oblige, tu peux boire un ou deux canons. Du bon, du "nature", du qui gouleye, du genre de celui qui n'est généralement pas dans tous les guides ...

     

    N'importe quoi, comme dirait Mme Olif! D'ailleurs, elle l'a dit, en visionnant la vidéo.

     

    Olif

     

    P.S.: Vindicateur a une nouvelle fois noté les guides. Mais pas les soirées de lancement, dommage! Il est vrai que l'on ne peut pas être partout...

     

    P.S.2: aucun exemplaire de guide récent n'a été molesté lors du tournage. Forcément, je n'en achète plus depuis longtemps. J'aurai quand même un ou deux mots à dire, sur l'un ou l'autre, d'ici quelque temps.

  • Les sangliers sont lâchés...

    ... je répète: les sangliers sont lâchés.

    Quand ils ne viennent pas marauder comme des sagouins dans les vignes de Lisson ou d'ailleurs, les sangliers prélèvent artisanalement de petites lanières d'épicéa, sur des arbres fraichement abattus, afin d'entourer affectueusement un fromage de qualité, revendiquant l'AOP. Le Mont d'Or, pour ne pas le nommer, fromage fabriqué dans le Haut-Doubs, au delà de 700 mètres d'altitude, à partir de lait issu de vaches montbéliardes nourries exclusivement à l'herbe ou au foin, du 15 août au 15 mars, vient tout juste de faire sa Coulée, à l'occasion de la Haute-Foire de Pontarlier. L'évènement est désormais fixé le 10 septembre de chaque année, date à partir de laquelle le fromage est officiellement commercialisé sur les étals des grandes surfaces du monde entier. Il faut néanmoins attendre quelques jours de plus pour le trouver au Carrefour ou au Leclerc de New-York, Naples et Hong-Kong.

     

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    À moins de séjourner 1/2 heure sous le gril du four, les premiers Mont d'Or ne coulent pourtant pas beaucoup. L'amateur de sensations gustatives un peu plus fortes le préfèrera cru, plus affiné et patientera volontiers encore quelques semaines avant de s'en faire une bonne tartine. Ce qui donne à ce fromage onctueux son petit goût inimitable, c'est donc cette petite sangle d'épicéa qui entoure la pâte. Le plus souvent, maintenant, les sangles proviennent à bas prix des pays de l'Est, notamment de Pologne. Un véritable marché parallèle, cautionné par un puissant "lobby fromager", se serait mis en place, avec pour seul objectif la réduction des coûts de production. Les sangliers d'ici, ainsi que leurs homologues féminins (que l'on évitera d'appeler des laies, ce qui serait mal venu, mais plutôt des sanglières), peinent alors à exister et faire entendre leur voix. Ils ne sont désormais plus qu'une dizaine, regroupés au sein d'une association "Sangles du Haut-Doubs". Pour protéger leur savoir-faire, leur spécificité, ainsi que l'origine des sangles utilisées lors de la confection du Mont d'Or, ils ont mis en ligne une pétition, par l'intermédiaire de leur présidente Agnès Ambert, sur le site mesopinions.com. Il s'agit d'un combat pour leur survie, même si les épicéas polonais développent des arômes à peu près similaires à ceux de leurs homologues franc-comtois. Ces sangliers-là ne méritent pas de finir en daube ou en ragoût. Pour quelle raison l'AOP s'arrêterait à la production du lait et pas à ce qui fait aussi la spécificité locale du fromage? C'est une bonne question, qui mérite d'être posée.

     

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    Olif 

     

  • Les 7 péchés capitags...

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    On ne peut rien refuser à Eva! Même quand elle part seulement en vacances, à l'heure où tout le monde reprend le travail. Et va-z-y que je te propose un bête jeu de banlieusard et que je te tague, histoire de m'occuper sur la plage de Bidart, quand les vagues sont trop grosses, allongée sur ma planche de surf, les pieds en éventail, un verre d'Irouléguy à la main et l'Ipad entre les dents. Mais c'est qu'on n'a pas que ça à faire, nous autres! On a du boulot pour de vrai, et un peu du boulot pour de faux aussi, à force d'aller traîner aux quatre coins de l'Europe viticole. Mais comme je l'ai dit en préambule, on ne peut rien refuser à Eva, le plus grand goulot de toute la blogosphère Beauté et la plus belle représentante de toute la Bloglouglou.

     

    Sur le thème des sept pêchés capitaux, c'est parti pour quelques révélations croustillantes:

     

    • L’avarice : Quelle bouteille avez-vous trouvé outrageusement bonne malgré un prix honteusement bas?

     

    Cachez ce gros manseng que les buveurs d'étiquettes ne sauraient voir! Un Irouléguy Herri Mina 99 longuement mûri en cave, qui est en train de prendre une dimension supérieure, grâce à une minéralité tranchante joliment enrobée, sur un fruité toujours présent. Outrageusement bon et honteusement moins cher qu'un Pétrus du même millésime, pourtant lui ausi vinifié par Jean-Claude Berrouet.

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    • La paresse : Quel vin n’avez-vous jamais goûté par flemme de vadrouiller dans X cavistes pour le trouver?

     

    Un vin jaune 1774. C'est terrible, la flemme! Pas sûr qu'en faisant X cavistes, j'aie réussi à la trouver, d'ailleurs.

     

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    • La luxure : Dans quel vin aimeriez-vous prendre un bain et faire des bisous (oui, il y a des enfants dans l’assemblée, on fait soft) avec votre moitié?

     

    Prendre un bain de Rosé Fine, assis sur la banquette arrière d'une Dauphine, le genre de sensation que seuls les plus de 48 ans peuvent connaître. Osez Osez Rosé fine.

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    • L’envie : Quel vin dégusté sans vous par l’un de vos amis ou connaissances vous a fait le plus envie (et enragé)?

     

    Haut-Brion 2002. J'aurais bien eu envie de le goûter avant de jeter de colère toutes mes bouteilles au caniveau et d'empoisonner Laura Palmer.

     

    • La gourmandise : Quelle bouteille pourriez-vous siffler tout seul d’une seule traite ou presque?

          

    Un bête vin rouge, tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Du Bourgogne Grand Ordinaire 2009, oui, mais du Prieuré-Roch. Ça coûte la moitié d'un bras mais ça vaut tous les grands crus de la Côte. Alors...

    Et, surtout, ça se siffle à une vitesse supersonique, sans être obligé de se questionner sur la nature du terroir et du climat...

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    • La colère : Quel vin vous a tellement déçu que vous l’avez jeté de colère après l’avoir dégusté?

     

    Haut-Brion 2002. Je ne l'ai pas dégusté, mais j'ai vidé de rage mes bouteilles au ruisseau lorsque j'ai lu le compte-rendu de la dégustation organisée par l'agent Dale Vindicateur.

     

    • L’orgueil : Quelle bouteille pensez-vous être le seul à pouvoir apprécier à sa juste valeur?

     

    Le Côtes du Jura 2002 du domaine Macle, un vin d'une finesse incroyable, à ne pas mettre dans la bouche du premier Bicéphale venu.

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    Olif

     

    P.S.: il parait qu'il faut taguer en retour d'autres personnes pour ne pas briser la chaîne et risquer de se retrouver maudit jusqu'à la 14ème génération. C'est un truc pour lequel je ne suis pas très doué. J'avais bien pensé au bon vivant, le seul blog people sur le vin, mais non, pas lui. Par contre, si l'Esthète, épicurien et décalé, nouvellement arrivé, veut se mêler aux petits jeux de la Bloglouglou, il n'a qu'à reprendre la patate chaude au bond...

     

    P.S.2: comme Eva a pensé à tout avant de partir, il y a une page Facebook pour répertorier tous les tags.

  • Clavau: itinéraire bisse en Valais

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    Lorsque la foule se presse sur les autoroutes helvétiques, s'embouteillant et bouchonnant dans la vallée du Valais, rien ne vaut un itinéraire bisse sur les hauteurs. Celui-ci le Clavau bien, puisqu'il serpente entre les murs, le long du bisse du Clavau, au cœur des vignobles Gilliard, Bonvin et Varone.

     

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    Il convient de noter que le Clavoz et le Clavau sont les deux orthographes possibles de ce micro-canal créé, parmi tant d'autres, par un certain Bisson fûté, au XVème siècle, pour irriguer la plaine du Valais depuis la montagne. Certains sont parfois vertigineux, en paroi abrupte, à déconseiller aux Hollandaises craintives habituées à s'encorder pour sillonner les chemins de halage d'Amsterdam. Historiquement, la vigne a initialement colonisé les coteaux pour laisser la place aux cultures maraichères dans la vallée. Le terroir a été façonné, tant la pente était raide, et des murs en pierre sèche, parfois monumentaux, ont été créés pour permettre au sol de résister à l'érosion. Ici, ils atteignent parfois 16 mètres de hauteur et ce sont les plus hauts du monde. De façon surprenante, il a fallu ni plus ni moins que 3 hectares de surface de murs pour permettre l'exploitation de seulement 3 hectares de vignes..! Impressionnant! "Le Bon Dieu a fait la pente, mais nous, on a fait qu'elle serve!" a fort intelligemment fait remarquer C.F. Ramuz, avant de foncer droit dans le mur il y a une paire de siècles. Les travaux titanesques entrepris à la fin du XIXème servent désormais d'itinéraire de randonnée à l'œnotouriste qui s'ignore ou aux journalistes et œno-blogueurs en goguette. 

     

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    Le long du bisse fleurissent les guérites, intialement dédiées au stockage des outils du vigneron et désormais vouées au ravitaillement. La Guérite Brûlefer, suspendue au dessus du bisse, propose au marcheur harassé et assoiffé une oasis au cœur des vignes. Courte carte de spécialités valaisannes et bons vins, ceux du domaine Bonvin, pour se remettre en forme pour la route, en plein milieu de la randonnée. Christophe Bonvin, ancien footballeur international suisse, auteur de 2 buts et d'une passe décisive à Anfield Road avec le FC Sion (il y a quand même des lustres de cela, mais c'est comme si c'était hier quand il le raconte), désormais adjoint de direction à la maison Charles Bonvin (au nom plus prémédité que ça tu meurs), sait s'y prendre en matière de communication et tire toujours plein cadre.

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    En compagnie de Rose-Marie et Marie-Rose, véritable paire de jumelles interchangeables, Christophe Bonvin voit loin et sait recevoir les clients.

     

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    Lorsque l'on reprend sa route le long du bisse, en direction de Saint-Léonard, on parvient dans un espace neuro-sensoriel en plein air, situé au milieu des vignes du domaine Varone. Après une courte ascension entre les rangs, où l'on est incité à voir, à sentir, à toucher, à entendre, à goûter, on parvient enfin au Cube, gardé par une jolie et sympathique cerbère, véritable oxymore, qui incite volontiers à la consommation de mets et vins divers et variés. Le Cube est une guérite designée et réaménagée, dans laquelle on ne range plus les outils mais qui sert de garde-manger...

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    ... un espace-dégustation, mets et vins, ouvert en été le week-end, uniquement par beau temps. Pas d'autre choix, les tables sont dressées dehors. Pour cette raison, il vaut mieux réserver au préalable et s'enquérir de la météo. Une initiative œnotouristique comme on aimerait en voir plus souvent, avec, en point d'orgue ce jour-là, un espuma de raclette sur une gélification de fendant, le genre de plat qui ferait se retourner dans sa tombe n'importe quel Valaisan pur et dur, mais qui mérite, rien que pour cela, de bisser le parcours.

     

    Bisse and love ... et Großes bisses du Valais,

     

    Olif

     

  • Clavau: “itinéraire bisse” in Wallis

    valais,bisse de clavau,charles bonvin,robert gilliar

     

     


    When the crowd gathers on highways Helvetic jamming in the valley of Wallis, try an alternative route on the heights (“itinéraire bis” in french). Clavau is a good one because it winds between the walls, along the “Bisse du Clavau” in the heart of the vineyards Gilliard, Bonvin and Varone.
     

     

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    It should be noted that the Clavoz and Clavau are two possible spellings of this microchannel named “bisse” and created, among others in the fifteenth century, by a cunning Bisson (like “Bison fûté”, an indicator of road traffic in France), to irrigate the plains from the mountains of Wallis. There are sometimes dizzying in steep wall and not for the fearful Dutch woman, used to rope up to cross the towpaths of Amsterdam. Historically, the vineyard was originally colonized the hillsides to make way for vegetable crops in the valley. The land has been shaped, as the slope was steep and dry stone walls, sometimes monumental, were created to allow the soil to resist erosion. Here they sometimes reach 16 meters high and it is the highest in the world. Surprisingly, it took no less than three hectares of walls to allow the operation of only 3 hectares of vines ..! Awesome! "God made the slope, but we have made it useful” has very wisely pointed out CF Ramuz, before rushing straight into the wall, a couple of centuries ago. Titanesque work undertaken at the end of the nineteenth century are now walking itinerary for the wine tourists or journalists and œno-bloggers on a spree.

     

     

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    Along the “Bisse” there are a lot of huts named “guérites”, initially dedicated to storage of winemaker’s tools and now transformed in supplies stands. La Guérite Brûlefer, suspended above the Bisse, offers the weary and thirsty walker an oasis in the heart of the vines. Brief menu with regional specialities and good wines, from Domaine Bonvin, to get back in shape for the road in the middle of the ride. Christophe Bonvin, ex Swiss international footballer, author of two goals and one decisive pass at Anfield Road with the FC Sion (many years ago, but it seems it was yesterday when he told us), now executive assistant to Charles Bonvin’s Vineyards (more premeditated winegrower’s name is not possible), knows how communicate and always shot full frame.

     

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    Along with Rose-Marie and Marie-Rose, a real pair of twins with interchangeable glasses, Christophe Bonvin sees far and knows how to entertain visitors.

     

     

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    When you take the road along the Bisse, towards St. Leonard, you arrive in a space neurosensory outdoors in the middle of the estate vineyards Varone. After a short climb from the ranks, where everyone is encouraged to see, feel, touch, taste, you arrive finally at the Cube, guarded by a pretty and friendly Cerberus, true oxymoron, which encourages to drink and finally eat something. The Cube is a designated and redesigned hut, in which no more tools are stored but serves as a pantry ...

     

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    ... space-tasting food and wine, opened in summer on weekends only, weather permitting. No other choice because the tables are laid out. For this reason, it's best to book in advance and ask about meteorology. Wine tourism initiative as we'd like to see more often, culminating in that day with an espuma of cheese, gelly of chasselas wine, the kind of food that would be turning in his grave any Wallis man, but deserves just for repeating the course along Bisse de Clavau.


    Bisse and love,



     Olif

  • Vinéa 2011: de l'eau et du vin suisses...

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    Vinéa 2011, c'est déjà fini. Si le grand salon "plein air" des vins suisses a une nouvelle fois battu son plein, la pluie s'est invitée en dernière minute, et de façon plutôt continue le dimanche, alors que la manifestation avait plus l'habitude des orages de 17h30 venant nettoyer les trottoirs de Sierre des derniers buveurs dégustateurs et de quelques crachures sur le bitume. L'eau tombée du ciel n'a finalement pas réussi à diluer le vin ni le succès de Vinéa. En quête de reconnaissance sur le plan international, la Suisse viticole s'affiche en grand et n'hésite pas à se frotter au reste du monde dans des concours de dégustation, tel le Mondial du Pinot noir qui s'est déroulé ici il y a très peu de temps, et dont les vins médaillés ont été proposés en dégustation publique le vendredi soir. Un évènement planétaire à la gloire du cépage, même s'il faut parfois bien chercher le terroir derrière.

     

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    Distinguée cette année, la cave des Vins des Chevaliers de Salquenen est une cave historique où l'on ne vendange pas pourtant en armure. Reprise en 2008 par Patrick Z'Brun, juste après son ascension de l'Everest, elle se donne les moyens de ses ambitions et a été l'hôte d'honneur de Vinéa, en compagnie, entre autres, des vins de Sicile et des Lauriers d'Or Terravins, qui organisaient pour l'occasion une dégustation exceptionnelle de Dézaley, à laquelle nous n'aurons pas eu la possibilité de participer.

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    À Sierre, les histoires gastronomiques les plus de Courten sont les meilleures, c'est bien connu. À l'occasion d'un repas mémorable à l'Hôtel Terminus, s'il fallait ne retenir qu'un mets, qu'un vin et qu'un accord pour faire bref, ce serait ce bar de ligne rôti aux saveurs méditerranéennes, cuit à la perfection, et la Petite Arvine 2010 de Thierry Constantin, d'une droiture remarquable. Comme un instant d'éternité gustative...

     

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    La bouteille du week-end sera pourtant, sans nul doute possible, cet Ermitage les Chapelles septante-neuf (79, je précise juste à l'usage des Français ne parlant pas suisse couramment) de la cave Provins Valais, l'une des cuvées de cette célèbre et réputée coopérative, collectionneuse de vieux millésimes, bouteille appréciée la veille autour de fromages valaisans de premier choix. Une évolution remarquable, avec des notes de rancio et de noisette au nez, mais une bouche encore extraordinaire de fraicheur, de tension et de longueur. Le 95, goûté au préalable, fut également parfait, donnant un aperçu du potentiel de longévité de la marsanne sur des terres qui lui conviennent. Le Valais en fait indiscutablement partie.

     

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    Dernière petite épreuve, avant une ultime raclette pour la route, la dégustation de 4 séries de cépages internationaux, dans laquelle il s'agissait d'essayer d'identifier la provenance des vins et de reconnaitre notamment leur origine helvétique. Chardonnay, sauvignon, merlot et enfin syrah, un exercice ludique mené tambour battant par Thomas Vaterlaus et François Murisier, dont les résultats furent particulièrement intéressants et instructifs, les vins helvétiques se retrouvant régulièrement identifiés par la majorité des dégustateurs, tout comme les autres vins, d'ailleurs. Un début d'identité qui me semble pourtant plus lié aux habitudes d'élevage qu'à une véritable notion de terroir.

     

    Olif

     

    P.S.: Vinéa 2011 aura été également l'occasion du premier congrès improvisé et non officiel de blogueurs officiellement non retenus par le B&D. Nul doute que de cette rencontre entre Laurent Probst, Hervé Lalau, Anne Serres et moi-même, ici présent, devraient sortir de grandes choses pour les décennies à venir. J'en connais qui n'ont qu'à bien se tenir...

     

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    De gauche à droite, Hervé Lalau et Laurent Probst. Anne Serres, excusée, s'est absentée 5 minutes pour aller faire les soldes dans le magasin au fond, avec le petit lapin sur le store.

     

    P.S.2: d'autres tranches de raclette valaisanne à venir dans les jours prochains, pour ceux qui auront encore de l'appétit...

  • Pierre Jancou? Pas mort!

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    Alain Baschung? Vivant! Michel Petrucciani? Vivant! Jim Morrison? Vivant! Claude Chabrol? Vivant! Pierre Dac? Vivant! Pierre Brasseur? Vivant! Pierre Desproges? Vivant! Pierre Jancou? Pas mort!

     

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    Philippe Katerine l'a chanté récemment de façon simple et intelligible, je ne saurais faire mieux. Les Grands hommes décédés sont toujours vivants, tandis que les gens qui vivent encore ..., ben, ... ils ne sont pas morts! À noter toutefois que la grandeur de l'homme révélée de son vivant peut devenir exponentielle après sa mort corporelle. Ainsi, il apparaît qu'il faille creuser une plus grande tombe que celle de Pierre Desproges pour inhumer, juste en face de lui, Michel Petrucciani. Ce qui a du bien faire rigoler le premier nommé, une dizaine d'années après qu'il eût été victime d'une indigestion fatale de tourteau. Une autre preuve, également, que Desproges est toujours vivant, c'est que des rosiers colonisent désormais son épine dorsale. Définitivement, son humour est toujours piquant!

     

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    La principale raison de ma descente parisienne (je sais, normalement, on monte à Paris, mais ça me gêne quand même un peu, j'habite en altitude!) n'était pas initialement d'aller fleurir deux ou trois tombes illustres. Chez Pierre Jancou, 43 rue des Petites Écuries, dans le Xème arrondissement, il n'y a pas que Lachaise (en formica), il y a aussi la table, l'assiette, les couverts et le verre qui vont avec. Il ne s'agit plus que de les remplir de produits naturels et vivants.

     

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    En ce jour d'anniversaire (le sien), Pierre Jancou fêtait également la sortie de son livre sur le Vin vivant, un petit opus à la gloire du vin "bio" et "naturel", celui qui respecte le vivant, justement, à la vigne et au chai. 12 portraits de vignerons particulièrement exigeants dans leur démarche, puisés dans une sélection plus importante, mais non exhaustive, 12 odes au vin vivant. 3 d'entre eux ont répondu présent à son invitation, bravant même, pour certains, la circulation parisienne sans GPS fonctionnel: Alexandre Bain et son beau Pouilly-Fumé 2009, au fruit riche mais pur, qui va nécessiter un peu de temps pour s'harmoniser, Sébastien Riffault et ses 3 cuvées percutantes de Sancerre (mention particulière à Auksinis 2009, particulièrement savoureuse), ainsi qu'Isabelle et Bruno Perraud, qui ont tout juste pris le temps de mettre en bouteille le Chardonnay des Molières 2010 avant de venir. Il goûtait déjà plutôt bien, malgré le nœud lunaire. Un vrai vin vivant, quoi!

     

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    Vin vivant, portraits de vignerons au naturel par Pierre Jancou, illustrations Michel Tolmer, Éditions Alternatives.

    Vivant, 43, rue des Petites-Écuries, 75010 Paris. Tél. : 01 42 46 43 55.

     

     

     

     

     

    Olif