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arbois

  • L'idole des jaunes

    C'est l'histoire d'un grand Arbois, oublié dans une cave depuis le siècle des Lumières. 1774, ça en fait, des lustres! C'est l'histoire d'un inestimable trésor qui s'est arraché à prix d'or au cours d'une vente aux enchères mémorable, lors de la Percée 2011 qui eut lieu dans la bonne ville d'Arbois. C'est l'histoire d'un vin qui a connu Louis XVI, vécu la Révolution, participé aux travaux de Pasteur, survécu à plusieurs guerres mondiales. C'est l'histoire d'une bouteille de vin  jaune  qui devrait être débouchée à l'horizon 2027, pour être bue par quelques privilégiés, helvètes ou sympathisants. C'est l'histoire de l'Arbois Jaune 1774, vin des Lumières, qui vient de paraître aux Éditions Cabédita.

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  • Une bonne Pinte de savagnin

    La Pinte, fier vaisseau amiral arboisien, qui, même s'il a régulièrement changé de capitaine au cours des précédentes décennies, continue de corriger son cap sans jamais naviguer à vue, pour toujours flirter avec l'excellence. Et, surtout, ne pas hésiter à se remettre en question s'il le faut. E voga la Pinta, contre vents et marées, sous la houlette de Samuel Berger, actuel régisseur du domaine, qui a remplacé Bruno Ciofi au mercato viniviticole de la saison 2016, juste avant les vendanges. Un travail dans la continuité, qui passe pour lui, entre autres, par la connaissance de ce que ses prédécesseurs ont pu faire ici avant lui.

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  • Le village préféré des Français pompettes...

    C'est vrai qu'ils sont plaisants, tous ces petits villages, tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités, avec leurs châteaux-forts, leurs églises, leurs plages. Ils n'ont qu'un seul point faible, et c'est d'être habités.*  Stéphane Bern l'a bien compris et ne s'est pas laissé berné, transformant cette faiblesse en véritable force, pour faire de son émission une sorte de Koh-Lantah du PAF français en charentaises. Les imbéciles heureux aiment bien être nés quelque part. On ne peut les en blâmer, c'est une réalité. D'ailleurs, moi aussi, quand on me demande mon village préféré, je réponds généralement Arbois. Parce que je l'aime, Arbois. Même si je n'y suis pas né.

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  • L'amour est dans le Brey

    Branle-bas de combat dans le landerneau jurassien! Mimi, Fifi et glouglou ont débarqué à la montagne, sans moonboots ni doudounes matelassées. Juste une halte dans le vignoble, entre Poligny, Pupillin et Arbois. L'occasion pour Michel "lâche pas son pen" Tolmer, pourtant en pleine préparation physique, de contracter un dédicace-elbow du poignet droit. Pas banal!

    Entre deux séances de signatures, Mimi, Fifi et Glouglou ont quand même bu un coup et mangé un morceau. Récit d'une virée tout schuss au pays du ploussard.

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  • Pata negra helvetico et savagnin jurassico

    Depuis que le journaliste Pierre-Emmanuel Buss n'a plus le Temps, il a un petit peu plus de temps. Une situation temporaire qui lui permet pour l'instant d'organiser des rencontres informelles comme celle-ci: une alliance somme toute assez naturelle entre le cochon suisse, façon iberico, et le savagnin jurassien, à la mode oxydative. Match aller dans le Jura français, à Montigny-les-Arsures, chez Stéphane Tissot. Comme j'étais sur le trajet, je me suis retrouvé embarqué dans le bus.

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  • Le nez toujours dans le vert

    Champion du monde du vignoble le plus bio de France, d'après des sources bien alimentées par la fonte des dernières neiges, le Jura concourt également dans la catégorie du plus cool salon du vin bio régional organisé alternativement au nord et au sud de Lons le Saunier. Et là, il n'y a pas photo. Médaille d'or haut les verres! Cinquième édition en 2015 et record battu! Grosse affluence publique et professionnelle, le dimanche comme le lundi pour de grands moments de découverte, d'échanges et de convivialité, les vignerons jurassiens bio ont encore distillé une sacrée ambiance au domaine de la Pinte, le troisième dimanche de mars. Pour le Nez dans le vert, hip hip hip ...Jura!*

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  • Retired...

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir (en partie) ses droits à la retraite. 69 ans, une vie vigneronne bien remplie, des vins réputés sur toute la planète et une barbe qui impose le respect, autant que son pull (malheureusement tombé sur le cliché ci-dessus, qui commence à dater un peu). Un petit moment qu'il songeait à prendre un peu de repos bien mérité, Jacques Puffeney. Réduisant progressivement la voilure, abandonnant des parcelles en fermage, dans l'attente de trouver une solution de reprise familiale. Il a finalement fallu se résoudre à se séparer des 4,25 hectares appartenant en propre au domaine. Un marquis bourguignon venu s'encanailler depuis quelques années dans le Jura voisin gagne le jackpot. Il n'en fallait pas plus pour appuyer sur le symbole. Prompts à la détente, les Américains du Wine Spectator ont flairé le scoop, suite à une indiscrétion, grillant sur le fil les Anglais. Vite repris côté francophone, avec une approche superlative et des gros titres façon buzz. La Bourgogne achète le Jura! Les prix du foncier vont-ils flamber du côté d'Arbois? Les vins de Jacques Puffeney vont-ils devenir une bulle spéculative? Le Duché de Bourgogne va-t-il à nouveau annexer la Comté? Les Chinois vont-ils être de la partie et fusionner administrativement avec le Jura pour s'approprier ce fameux goût de jaune? Les supputations vont bon train et, au petit jeu de celui qui répète, déforme, extrapole et amplifie le plus possible, le vainqueur n'a pas encore été trouvé.

     

    Une vente? Non, une bête location en fermage. Pas de quoi en faire tout un foin. Confirmée par de sérieuses investigations journalistiques bourguignonnes. La vie c'est parfois simple comme un coup de fil. Des vignes qui seront néanmoins rapidement converties en biodynamie pour intégrer les autres parcelles du domaine du Pélican, appartenant à Guillaume d'Angerville. Le "Puf" va continuer de vinifier les vins qu'il a en cave et conseiller un peu son neveu Frédéric, à qui il a cédé une petite parcelle. Et peut-être aussi profiter de la chaise longue qu'on ne manquera pas de lui offrir à l'occasion de son pot de départ.

     

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir ses droits à la retraite. Une retraite bien méritée qu'on lui souhaite aussi intense et longue que cette cuvée de savagnin 1997 oxydatif et surmaturé.

     

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    ©Franquin/Gaston Lagaffe

     

     

    Olif

     

    P.S.: la ronde des salons de Noël n'est pas encore terminée et c'est du côté de Paris qu'il faudra chercher son bonheur le week-end prochain. Buvons nature en Seine, un bien chouette programme!

     

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  • VDV#71: mets du gras!

     

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    C'est vendredi, c'est poisson, de préférence bien gras pour ce nouvel opus des VDV, sur lesquels j'ai fait l'impasse depuis deux mois, sans même un traître mot d'excuse. Vendredis maigres, l'envie s'émousse parfois. Vendredi gras, ça nous change du mardi. À la place des crêpes, une bonne grosse envie de cassoulet. C'est David Farge, plus connu sous le nom d'Abistodénas, champion du monde du manger de saucisse de Toulouse en buvant du vin de Gaillac sur la blogosphère, qui a suggéré ce sujet d'actualité, à condition que l'hiver s'installe un peu. Le gras, c'est la vie, la mort aussi un peu parfois d'après les cardiologues, mais, faut-il pour autant s'en priver?

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    "J'aime pas le jambon, j'aime que la couenne", chantaient sur un air disco les Fatals Picards, bien avant l'Eurovision. "Mets du gras, étale-z-en bien, mets en par-là, du bon gras". De la graisse d'oie qui lubrifie le bon cassoulet, de Toulouse, Casteldaunary ou d'ailleurs. Du bon beurre praliné qui éto(u)ffe le Meursault de l'ancien temps. Un temps que les vendredistes burgondes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, où le beurre et la noisette étaient le gold standard jusqu'à l'écoeurement de chardonnays soit-disant bien nés. De la boue bien grasse qui rend le coup de pédale difficile au jeudiste vététiste, profitant d'une ultime(?) après-midi douce et ensoleillée, pas si courante fin novembre dans le Haut-Doubs.

    Le repos du guerrier montagnard, c'est évidemment une cuisine roborative, fromagère et charcutière, qui appellera par contraste un blanc tranchant ou un rouge digeste, pour mieux faire glisser le tout, en attendant la froidure et l'hiver, pour de vrai. Charcuteries, patates, Mont D'or et poulsard d'Arbois, pas sûr qu'aucune autre gastronomie régionale ait fait mieux pour associer le gras à la vie. À l'exception du cassoulet toulousain, évidemment.

     

    Olif

     

    P.S.: les occasions de se réchauffer, sans avoir à recourir au vin chaud, ne devrait pas manquer, en cette début décembre.

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    Les vins du coin auront 10 ans les 6 et 7 décembre prochains. Au menu, du vin (du bon) et du son (du gros). 50 vignerons de Loire et François Hadji-Lazaro de Pigalle. Un anniversaire à ne pas manquer, évidemment!

     

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    Ceux qui préfèreraient porter sur les fonds baptismaux l'évènement franco-italien superlatif de cette fin 2014 choisiront Thalys pour voir Bruxelles bruxeller à l'Hôtel de la Poste Tour et Taxis. Vini Birre Ribelli, le plus gros et gras salon de cette fin d'année, pile poil dans la thématique des VDV.

  • Vins natures dans la nature et aux Jardins: après la Mailloche, un tour aux Tourillons!

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    Stéphane Planche, le caviste-sommelier des Jardins de Saint-Vincent en Arbois, le vin nature, c'est son jardin et une seconde nature. Un double concept qui a désormais fait ses preuves: déguster du vin nature à même la parcelle qui l'a produit. Après En Chaudot (pour une dégustation mémorable au milieu des vaches), Château Chalon (et l'embrasement du Puits Saint-Pierre) et la Mailloche il y a deux ans (les pieds dans la marne jaune, avec une jolie perspective sur le domaine de l'Octavin, une dégustation mystérieusement portée disparue du blog au creux de l'été 2012), les Tourillons ont eu le privilège de recevoir la quatrième édition de ces "Vins natures dans la nature", orchestrée par le jardinier de Saint-Vincent. Les Tourillons, là où tout a commencé pour Renaud Bruyère et Adeline Houillon. Sans doute pas l'un des plus beaux terroirs arboisiens, mais un terroir avec vue. Depuis cette parcelle complantée de chardonnay, savagnin et trousseau, la soirée fut particulièrement bien jardinée et organisée par Stéphane Planche et Renaud Bruyère.

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    Une fois le cadre posé, dans le soleil couchant et le nez dans le verre, il n'y avait qu'à se laisser porter par l'enchaînement des cuvées et des millésimes. Prometteur Arbois blanc 2013, assemblage de chardonnay et de savagnin dans les proportions de la parcelle des Tourillons, tiré sur fût, encore sur des notes fermentaires. Le même, en 2011, déjà bien posé, et, pour finir les blancs, un Arbois-Pupillin 2012, pur chardonnay majuscule, à la grande dimension argileuse pupillanaise.

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    Quel plus beau spectacle qu'un verre de ploussard dans le soleil couchant? Et quel ploussard! Cet Arbois-Pupillin 2012 presque orange, c'est du rouge, avec de magnifiques petits tanins fluides, qui glissent dans le gosier en laissant néanmoins leur empreinte sur les papilles. Vin de soif, donc, mais pas uniquement, car doté d'une grande personnalité. Dans un autre style, avec une robe plutôt groseille, l'Arbois trousseau 2012 détonne et étonne. Du jus de grenade bio qui te pète à la gueule, avec une petite astringence rustique que j'aime beaucoup et qui accroche au palais. On en boirait presque au petit déjeuner! Le 2011 est un ours polaire (© Du Morgon dans les veines), dont il ne reste plus beaucoup d'exemplaires. Heureux les chanceux qui en ont gardé un peu, c'est juste magnifique. D'ailleurs, je crois qu'il m'en reste une ou deux bouteilles.

     

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    En bonus, un rouge 2013 tiré du fût, supposé problématique car parti d'emblée sur l'acétate. ll revient pourtant très bien, même s'il ne devrait pas être commercialisé et plutôt destiné à devenir le vin des vendanges 2014. Ce qui devrait d'ailleurs attirer un maximum de vendangeurs chez Adeline et Renaud cette année, à l'heure du repas. Et puis, Les oubliés de Paname, cette  fameuse cuvée de vendanges tardives faite par Renaud avec les raisins "oubliés" par les vendangeurs parisiens de Stéphane Tissot en 2009. Dans le genre surmaturé (presque) sec, une petite merveille.

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    Vins natures dans la nature, quatrième, et un concept toujours aussi séduisant. À pratiquer de préférence par une belle soirée ensoleillée du mois de juin pour mieux profiter du paysage et des vins, avant de danser autour d'un feu de la Saint-Jean.

     

    Olif

     

    P.S.: en bonus photo, Vins natures dans la nature 2012, ou Arbois vu depuis la Mailloche, versant Octavin. De bien belles images qui se passent de commentaires!

     

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  • VDV#62: compagnonage vinique

     

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    VendredisduvinDéjà les 62èmes Vendredis du vin, comme le temps passe! Je me revois encore, jeune et fringant blogueur imberbe, farfouiller dans ma cave à la recherche d'une poignée de vins titrant moins de 12°C à la demande de Laurent Baraou, bien avant qu'il n'alterdéguste sur GlouTV en compagnie de Monsieur Septime.

    62, comme le Jaune du Jura. Si c'est pas un signe du destin, ça! Et voilà que Véro, du Mas Coris, nous demande de nous allonger sur son divan pour nous aider à trouver le compagnon de notre nouvelle année, celui du tournant de notre vie, celui qui nous booste dans les moments difficiles ou tout simplement celui qui est toujours à nos côtés pour nous réconforter.

     

    - Alors, Docteur Véro, voilà...

    - Dites 33!

    - ....?

    - Pardon, dites 62, plutôt, c'est pour les VDV.

     

    Pas trop le temps pour une psychanalyse du jurassique, à l'heure de partir dans la Loire. Et je ne vais pas tout dévoiler non plus. Mais, pour m'aider à surmonter le mal du pays, je ferai sans doute le plein de savagnin à la veille d'être parti et je me gaverai de ploussard mardi soir en rentrant. Le vin du Jura, l'autre versant du vin, à l'instar des montagnes du Jura. Et peut-être même bien que j'en emporterai une ou deux bouteilles en Anjou, tiens!

     

    Olif

     

    P.S.: Dévoilé, Savagnin 2005 ayant fait six ans de fût chez Stéphane Tissot. Comme un jaune, donc, sauf que ... il n'a jamais pris le voile! Du fait d'un millésime trop riche et d'un degré naturel trop élevé. Un profil étonnant, complètement différent de celui du jaune. Et, pour le coup, il s'est mué en blanc. Dites 75, pas 62!

    P.S.2: VDV à l'arrache, parce que plein de choses, ..., parce que. Bref, j'ai fait court. Mais j'ai bon quand même, Madame Véro?

     

  • Phoremidable!

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    2013, année de l'amphore dans le Jura. Tant pis pour la rime. L'une d'entre elle a fait son apparition chez un futur producteur d'Octavin de France du Jura. D'autres sont venues grossir les rangs du pionnier jurassien en la matière, Stéphane Tissot. Rejointes par une qvevri géorgienne, enterrée dans la cave pendant les vendanges, à côté des foudres du DD, et qui est désormais remplie de 1000 litres de trousseau dont on est impatient de découvrir ce que ça va bien pouvoir donner.

     

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    Avant de tâter de l'amphore, un peu de bulle, avec BBF et Indigène, puis de la barrique, avec les sélections parcellaires de Chardonnay du domaine. Toujours aussi bien définies par leur terroir, même si la Mailloche mailloche de moins en moins. Elle gagne en finesse tout en perdant sa rusticité fumée et épicée. On peut s'en réjouir comme le regretter. En 2011, elle a de surcroît fauté dans la Tour de Curon, pour apporter un équilibre inédit au domaine. Curon l'emporte, avec sa puissance, mais sa fougue a été domptée. Les Amants vont pouvoir s'endormir à la cave, sans craindre l'outrage du temps. Ne pas hésiter à les réveiller si le cœur vous en dit! Derrière, le Savagnin 2012 Amphore ne se laisse pas conter fleurette. Il est tout simplement formidable, à la hauteur des 3 millésimes précédents.

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    Et puis, flash-back. En Barberon 2000, premier blanc sans soufre de Stéphane Tissot. Depuis le millésime 2005, la cuvée est légèrement sulfitée à la mise, suite à des déboires sur le millésime 2004. Joli nez de chardo évolué, mais pur et précis. Le passage en carafe lui procure l'oxygène nécessaire à son épanouissement. Contrairement aux idées reçues, sans soufre ne rime pas avec vieillissement prématuré et oxydation. Au contraire, ce sont des vins qui demandent souvent du temps. Cet exemplaire en est la preuve toujours bien vivante.

     

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    Après un Poulsard DD 2012 hautement buvable, mais un peu plus ferme (sans accent) que le 2011, sans doute du fait de la présence de 20% de trousseau, le Trousseau Amphore en impose. Temps fort! Totalement différent du 2011, plus structuré et tannique, il va demander du temps. Un vin tout simplement formidable!

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    Et puis, vint En Barberon. Pinot noir 2012, 100% grappes entières, en infusion. Le top du top. Sans doute le meilleur jamais produit par Stéphane. Un summum de finesse et de délicatesse, la quintessence d'un grand pinot. Mais, le pinot noir, dans le Jura, t'oublies! De toute façon, il n'y en aura pas pour tout le monde.

    Après un Traminer 2012 qui nous a emmené l'espace d'un instant en Alsace (petite nouveauté avec ce millésime, le passage d'une petite proportion du vin en fût, pour étoffer la structure), le Jaune 2006 des Bruyères nous ramène du côté d'Arbois. Avant de repartir à peine plus au Sud, pour la dégustation en avant-première du Château Chalon 2007, premier du nom au domaine. Assemblage de deux pièces, prélevées au dzi, alors qu'il y en a cinq. Partagées entre cave fraîche et cave plus chaude, pour ne pas en faire un Château Chalon arboisien. La claque du jaune avec la finesse castelchalonnaise. On en reparlera avant longtemps, même si ce n'est qu'un petit aperçu de ce qu'il pourra donner une fois mis en clavelin!

    À quand le premier vin jaune en amphore?

     

    Olif

     

    P.S.: phoremidable ne rime certainement pas avec phore minable, mais c'est le bonus qui s'impose. Forcément!

     

  • Des Nouvelles, bonnes ou mauvaises...

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    Bonne nouvelle, c'est l'Avin. Avant que l'espiègle Eva d'Œnos ne crée l'Avin, il n'y avait que l'Avent. Mais ça c'était avant. L'Avent et son célèbre calendrier, coincé entre celui du facteur et celui des pompiers. L'avantage du calendrier de l'Avent, c'est que derrière chaque petite porte se cache une surprise. Autre bonne nouvelle, le calendrier de l'Avin regorge, lui, de belles bouteilles. Des flacons débouchés pour l'occasion par les Avineurs, dont on espère qu'ils ont bien aviné leur verre. Depuis, Eva a beaucoup bu et également rebu. C'est tout nouveau et ça vient de sortir. Toujours autour du vin, évidemment.

    Bonne nouvelle, aujourd'hui, c'est mon tour. En ce dixième jour du calendrier de l'Avin, place à L'Octavin. Le huitième eût été plus judicieux, j'en conviens. Mais ce n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle.

    Bonne nouvelle, il s'agit d'un savagnin. Un savagnin des Nouvelles, une parcelle qu'elle est bonne et qui domine la ville d'Arbois à l'Est. Mauvaise nouvelle, la Comtesse A... a gagné trois petits points sur son étiquette, pour ne pas réveiller les vélléités combatives des avocats de l'opuscule vinique number one, qui avaient déjà contraint Alice Bouvot et Charles Dagand à abandonner leur nom originel d'Opus Vinum. Comtesse Almaviva était le nom de ce vin, Mozart ne devrait néanmoins pas se retourner dans sa tombe pour une initiale ponctuée.

    Car, bonne nouvelle, ce savagnin ouillé 2012 est juste épatant. Il frétille encore dans le verre tellement il est vivant. Un vin de fruit et de soif qui met le savagnin à la portée de tous ceux qui ont peur du jaune.

    Mauvaise nouvelle (ou pas, c'est selon), l'année prochaine, il ne sera plus d'Arbois, ni du Jura, mais de France. Ça ne le rendra pas moins bon, mais ne facilitera pas la prise de nouvelles. Un choix mûrement réfléchi par le tandem ABCD de se mettre hors AOP, ce qui ne s'est pas fait sans douleur. Mais il devient de plus en plus dur de lutter contre la volonté de marginaliser tout ce qui ne rentre pas dans une pseudo-norme d'expression et de typicité.

    C'était la Comtesse A... 2012, ex-Comtesse Almaviva, futur ex-vin d'Arbois, en direct du calendrier de l'Octavin. En avant toute!

     

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    Olif

  • Quand le Jura voit rouge...

     

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    Le Jura, pays du jaune, nul ne saurait le contester, si ce n'est Marseille. Mais là, difficile de rivaliser, à moins de tenter une piscine au Château Chalon, une expérience extrême qui n'a, à ma connaissance, jamais été tentée, même par le plus aventureux des buveurs de vin jaune. Peut-être faudra-t-il remédier à ça un de ces jours..? Non, Mon Dieu, pitié, ne me tentez pas!

     

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    Le Jura, l'autre pays des grands blancs, ceux qui n'ont plus à rougir de la comparaison avec le prestigieux voisin bourguignon, même qu'il serait peut-être bientôt temps d'arrêter de vouloir comparer deux régions aux terroirs aussi dissemblables. Le chardonnay s'y décline en différents clones, qui apportent diversité, richesse, originalité et caractère, ce que les Bourguignons, eux, ne savent plus faire. Avantage Jura, finalement. Le savagnin, avant de virer jaune, peut aussi s'apprécier en blanc. Notamment dans sa version ouillée, non oxydative, ce qui change un peu des arômes de noix verte et de curry.

     

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    Et vous faites du rouge, dans le Jura? Oui, Madame. Du pur, du vrai, du primitif, de l'indigène, du caractéristique, de l'authentique. Grâce à une jolie collection de cépages qui ne demandent qu'à s'épanouir, en cuve, en fût, voire en amphore. Des vins qui peinent encore parfois à vaincre les préjugés d'amateurs aux certitudes viniques boursouflées aux entournures et engoncées dans une pensée œnologiquement bien pensante qui les conduit à ne point trouver de salut dans leur verre en dehors de vins standards au grand standing, classés avec plus ou moins de bonheur par des moines cisterciens, des exposants universels ou bien je ne sais quel besogneux de la dégustation comparative à l'intention de l'acheteur compulsif du mois de septembre (ne pas hésiter à biffer les mentions inutiles). Le rouge, dans le Jura, tente sa propre percée et ça commence à plutôt bien fonctionner.

     

    Le Trousseau:


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    L'origine de ce cépage rouge plutôt bien troussé est ancestrale. On en retrouve la trace depuis 1731 en Franche-Comté, mais il existait probablement antérieurement, peut-être importé dans le Jura par des immigrants savoyards ou valaisans, sans doute détrousseurs de grand chemin.

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    Le  Troussot figurait en cinquième position sur la liste des bons cépages établie par le parlement de Besançon en 1732. Il était cultivé un peu partout dans la région où il prenait des noms différents, selon l'accent patois en vigueur à cet endroit: Trousseau à Montigny et Arbois, Triffaut à Besançon,  Trusseau ou Trussiau encore ailleurs. Il a été formellement identifié en Galice sous le nom de Merenzao et on le trouverait même jusqu’en Argentine, usurpant la dénomination de Pinot gris du Rio Negro! Les trousseaux sont pluriel, mais le singulier n'est pas exclu.

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    Son nom viendrait du mot ancien « toursel», qui signifie « paquet». Il faut reconnaitre que sa grappe est bien troussée. Un raisin plutôt couillu, donc, dont la variété la plus qualitative est représentée par le "trousseau des dames". La gent féminine en connait un rayon, lorsqu'il s'agit de mettre la main au paquet.

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    Son terroir de prédilection : les marnes rouges du Trias et les éboulis argilo-calcaires de Montigny-les Arsures, capitale officielle du Trousseau. Sur les 80 hectares plantés dans le Jura, on en trouve plus de 52 ha en Arbois, dont la moitié à Montigny, seul vignoble à voir s’accroître la proportion de ce cépage.

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    Quelques cuvées de Trousseau particulièrement recommandables (liste non exhaustive), dans des styles variés: Singulier et Amphore de Stéphane Tissot, Trousseau des Corvées (cuvée du Nain) et Commendatore de L'Octavin, le Clousot et les Grands Vergers de Michel Gahier, Trousseau des Corvées de Pascal Clairet (La Tournelle), Plein Sud de Fanfan Ganevat, Les Bérangères du Puf, le Ginglet de Philippe Bornard, Arbois de Renaud Bruyère, Rouge de colère de Catherine Hannoun,...

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    Le Ploussard ou Poulsard (l'important c'est d'en boire):

     

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    L’un des trois cépages rouges qui donne droit à l’appellation Arbois ou Côtes du Jura. Le plus girly de tous lorsqu'il se porte en tee-shirt ou quand il est étiqueté rosé. Pas vraiment sa vocation, en fait. Parce que c'est un vrai rouge, même s'il est peu coloré. Raisin noir à jus blanc, il débourre très tôt et concurrence le savagnin sur ses terres de prédilection. Pas de chance pour lui! Les marnes bleues et irisées du Lias se laissent difficilement partager. Il occupe néanmoins à lui seul une surface de 300 hectares, soit la moitié de la superficie plantée en rouge dans le Jura.

     

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    Son nom est un véritable sujet de controverse. L'important, finalement, c'est d'en boire. Etymologiquement, le Ploussard tire son nom de la prunelle, dont les grains ont la même couleur, parfois la même forme. Un nom qui se prononce de façon très différente en patois local selon que l’on habite à Salins (pleusse ou plesse), Arbois (plusse) ou Poligny (plousse ou pelosse) ! L'important, ça reste toujours d'en boire.

     

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    Le  Poulsard, quant à lui, dériverait du latin "pulsare", et c'est vrai que, bien vinifié, il pulse drôlement. Cultivé dans le Jura depuis le XIVème siècle (on parlait alors de Polozard!), c'est un vrai cépage d'ici, ça ne fait guère de doute. Même si l’on en retrouve un peu dans le Bugey sous le nom de Mescle. Il fut inscrit dans la liste des bons cépages publiée en 1732 par le Parlement de Besançon et son identité est fortement jurassienne. Manquerait plus que quelqu'un veuille nous le piquer, tiens!

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    C’est pourtant bien le terme de  Poulsard qui sera retenu en première place dans les décrets d’AOC, au grand dam des habitants de Pupillin, proclamée Capitale mondiale du Ploussard. Un crime de lèse-majesté qui alimente les débats et finit par donner soif. L'important, ça reste quand même d'en boire!

     

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    Quelques cuvées de Ploussard (ou Pousard) particulièrement recommandables (liste non exhaustive), dans des styles variés: Overnoy-Houillon, Point Barre et la Chamade de Philippe Bornard, En Billat de Julien Labet, L'enfant terrible de Fanfan Ganevat, Cuvée Marc de Jean-Marc Brignot (5% de Trousseau), En Chôné du domaine Pignier, les Gruyères d'Étienne Thiébaud, Par ici et Par là de Raphaël Monnier-Ratapoil, Jean-Michel Petit (domaine de la Renardière), Dorabella de L'Octavin, L'Uva du domaine de la Tournelle,...

     

    Le Pinot noir:


     

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    Présent dans le Jura depuis la fin du XIVème siècle, sous le nom ambigu de Savagnin noir, il vient tout comme le Chardonnay de la Bourgogne voisine. Surnommé  Maurillon en raison de sa couleur noire, on ne sait s‘il faut l‘appeler Pinot (du latin «pinus», le pin), ou Pineau (du grec « pinein », boire).

     

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    Si le vocable Pineau est très typé Charente, on l'utilisait aussi en Haute-Saône, tandis qu’à Salins, Arbois ou Poligny, on le préférait Petit Noirin, ceci afin de ne pas le confondre avec le Gros Noirin, qui n'avait pourtant rien à voir avec lui! Besançon penchait pour Noirum, mais dans le sud Revermont, on le qualifiait de Savagnin noir pour profiter de l’analogie avec la star des cépages jurassiens.

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    Classé en deuxième position sur la liste des bons cépages en 1732, juste derrière le Poulsard, mais très critiqué du fait de sa maturité précoce, on le considèrait comme « peu recommandable » au XIXème siècle. Certains allaient même jusqu’à préconiser l’arrachage de ce «raisin des mouches», surnom qui avait le mérite d‘être très évocateur! De nos jours, encore, vestige d'un passé qu'il serait temps de renier, il n'est pas rare d'entendre quelques généralisations déplacées. Du style: "Dans le Jura, le Pinot noir, t'oublies!".
    Ce qu’on lui reproche, en fait, c’est de ne pas produire des vins aussi bons qu’en Bourgogne lorsqu’il est vinifié seul! Mon œil! Sous l’égide du Dr Guyot, plusieurs expériences furent faites afin de rivaliser avec le modèle bourguignon, sans grand succès alors. Mais les Jurassiens persévérants ont toujours su en tirer quelque chose, de ce fichu cépage!

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    Il représente actuellement environ 10% du vignoble rouge. Il est fréquemment utilisé en assemblage pour structurer les rouges et augmenter leur aptitude à la garde. Il faut pourtant se faire un devoir de le goûter seul, pour ne surtout pas avoir à l'oublier.

    Quelques cuvées de Pinot noir particulièrement recommandables (liste non exhaustive), dans des styles variés: Arbois 2005 (les raisins de Camille) et En Barberon de Stéphane Tissot, Côtes du Jura d'Alain Labet, Arbois du Puf, la Pépée (assemblage Pinot-Poulsard) de Jean-Baptiste Ménigoz (les Bottes rouges), PP 2005 (assemblage Pinot-Poulsard) de Jean-Marc Brignot, Côtes du Jura du domaine Pignier, Julien et Grusse en Billat de Fanfan Ganevat, Don Giovanni de L'Octavin, ...

     

    L'Enfariné et autres cépages oubliés:

     

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    Recouvert d’une pellicule blanchâtre, d’où son nom, l'Enfariné fut candidat à l’arrachage en 1731. Aussi «désagréable que le nom est déplaisant, son vin léger est acerbe et peu coloré», d'après un certain Chevalier, très acerbe lui aussi, et dont on peut penser qu'il s'est fait rouler dans la farine. Car l'acidité naturelle de l'Enfariné peut faire des merveilles dans des mains expertes. À tel point que certains n'hésitent pas, parfois, à le vinifier seul.

     

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    Ces vieux cépages généralement complantés de tout temps au sein des parcelles sont proscrits dans l'appellation et généralement voués à l'arrachage. C'est compter sans l'opiniâtreté de certains à vouloir les sauver et les préserver à tout prix, tant leur apport est passionnant dans des cuvées qui fleurent bon la simplicité et la rusticité.

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    Quelques cuvées de vieux cépages particulièrement recommandables (liste non exhaustive), dans des styles variés: J'en veux de Fanfan Ganevat, À table avec Léandre du domaine Pignier, Le Ratapoil de Raphaël Monnier-Ratapoil, Vin de Pays de Franche-Comté d'Étienne Thiébaud (domaine des Cavarodes)...
     

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    Olif

  • 7 qui prend!

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    Ce petit Chérubin les fesses à l'air sur son tonneau illustre le tout premier vin jaune d'Alice Bouvot et Charles Dagand. Une grande première pour ce domaine jurassien désormais phare, qui a su se tailler en moins de 7 ans une place de choix dans le milieu du vin bio et naturel jurassien, dans le milieu du vin du Jura tout court, dans le milieu du vin tout court. Alice et Charles, du domaine de l'Octavin, ont fait leurs gammes avec Mozart et ils ne l'ont pas renié, car ils bossent toujours avec Don Giovanni. Mais ils vont désormais au-delà, proposant une gamme de vins qui dépotent, contenant comme contenu. Pas de recette spécifique, en dehors d'un gros travail biodynamique à la vigne, plutôt un feeling et une inspiration qui leur donnent envie de se laisser guider par le raisin en cours d'élevage, question de confiance. Et le plus souvent, ça paye! D'une année sur l'autre, les vins ont leur propre identité. Un de leurs gros succès, que l'on trouve sur les meilleurs tables du monde, en toute modestie, c'est le Trousseau des Corvées.

     

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    Avec cette cuvée, dite du Nain, boire du trousseau n'est jamais une corvée. Une étiquette signée Mme Olif, tronche de peinture, qui a du coup été sollicitée pour habiller le Chérubin. Avec pour consigne toutefois de lui laisser les fesses à l'air. Un Nain jaune pour une désacralisation du clavelin, dont bien peu de vignerons, pour ne pas dire aucun, osent un nom spécifique, encore plus s'il est fantaisiste. Deux fûts élevés en parallèle dans une même cave fraiche et humide, mis en bouteilles séparément, et deux vins s'exprimant légèrement différemment. Ciré bleu pour un nez épicé, champignon de printemps, qui sait pourtant rester frais dans le gosier. Ciré jaune pour des arômes plus réservés au nez, mais une bouche tout en dentelle et en finesse, hautement salivante. Un jaune réjouissant, qui a pourtant frôlé le déclassement, n'exprimant pas une soit-disant typicité arboisienne, généralement sur la noix prononcée. Il s'est fort heureusement bien rattrapé à l'oral, le contraire aurait pû être un scandale à la hauteur de "la faute grave" qui a coupé les ailes du Moulin-à-Vent du domaine de la Molière tout dernièrement.

     

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    Les autres nouveautés, ce sont des histoires de rébus avec des chardonnays de la Mailloche macérés et un Zest de savagnin, lui aussi cuvé au lieu d'être râpé. De bien belles quilles et de quoi se taper une bonne partie de jeux de société en compagnie d'Alice et Charles! 7 qui prend?

     

    Olif

  • Tronches à la crème!

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    Ce fut mon 1/4 d'heure de gloire locale, mon "fifteen minutes of fame" warholien, une séance dégustation-dédicace de tronches à la Crèmerie Petite de Pontarlier, à la maison, avec la participation de la librairie L'Intranquille et celle de Raphaël Monnier-Ratapoil, venu faire déguster quelques-unes de ces cuvées. Membre actif de l'association Le nez dans le vert, lui aussi est un régional de l'étape. Il a passé toute sa jeunesse dans le Haut-Doubs avant de gagner la plaine et finir par faire du vin. Vigneron amateur depuis 2000, et par conséquent ratapoil, comme on appelle ceux qui ne vinifient pas par métier, il a désormais lâché partiellement l'histoire-géographie pour se consacrer à mi-temps à la vigne et gagner ses galons de "vrai" vigneron. Son domaine, il l'a appelé Ratapoil. Une évidence. Les vignes sont en Arbois, mais la cuverie est situé à Arc-et-Senans, dans le 2-5, en zone limitrophe de l'appellation. Quatre vins en dégustation: un superbe chardonnay Va donc 2011, aux notes fines d'amande grillée, d'épices et d'agrumes, un savagnin Indocile 2010, plus dense et puissant, un poulsard 2011 des Corvées qui glisse tout seul Par là (voir figure 1) et la véritable cuvée Ratapoil, à base de vieux cépages hors appellation, une quinzaine au total, dont tous ne sont pas formellement identifiés. Dégustée en format familial, car de ce vin-là, on n'en a jamais assez.

     

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    Il y avait donc également des Tronches, malheureusement en nombre insuffisant pour satisfaire les groupies locales, tout le stock ayant été vendu et dédicacé en moins d'une heure, montre en main. Quel succès! La prochaine fois, on organisera ça directement à la librairie L'Intranquille ... ou à la maison-mère!

     

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    Qui dit crèmerie dit évidemment fromage, mais pas n'importe lequel, du Petite, bien sûr, pour ce qui est du Comté et du Morbier, amoureusement préparé par un team de crémières au top. La première animation de ce genre à la nouvelle adresse du magasin, 1 rue Saint-Anne à Pontarlier, en préfigure certainement d'autres, on l'espère.

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    Ce fut aussi l'occasion pour un certain nombre de Pontissaliens de découvrir la crèmerie et pour un certain nombre de clients habitués de se hasarder au fond du magasin, côté cave-épicerie fine. On y a même aperçu la tronche de Travers d'un Helvète en goguette, venu en voisin faire le plein de Comté.

    Un beau succès, qui n'a pas laissé beaucoup de temps à l'équipe pour souffler et même encore plus pour déguster.

     

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    Olif

     

    P.S.: quand on participe à un évènement aussi phénoménal, ben voilà! On se retrouve dans le journal! Mais pas celui de Claire Chazal quand même...

     

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    ©Est Républicain

     

    P.S.2: Yop là! Le 25 mai, en fait, on remet déjà ça, mais en extérieur. À Strasbourg, au fil du vin libre, en partenariat avec la librairie des Bateliers. Sans Comté, mais avec des flammess (sur réservation) et, surtout, les 4 vignerons alsaciens tronchisés. Une belle dégustation en perspective.

  • L'institut du bon goût

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    Cliché emprunté à Wild wild western

     

    Il y a une loi, à l'Ouest du Pécauld. Celle du goût franc-comtois, que même le juge Roy Bean ne saurait contester. Le Chateau Pécauld, édifié au XIIIème siècle et fleuron de l'architecture et de l'histoire arboisiennes, est désormais le refuge de l'IFCVG, Institut Franc-Comtois du Vin et du Goût. Cet organisme s'est fixé pour mission de défendre et valoriser le patrimoine gustatif franc-comtois, y compris celui du vin. Via des formations, des séminaires, des conférences, une école de dégustation ou encore l'organisation de soirées gustatives autour des produits phares du patrimoine franc-comtois, à destination des particuliers ou des professionnels. Tout le monde a encore en mémoire le fameux Goutatou organisé à plusieurs reprises fin des années 2000, avec, entre autres, un mémorable procès de Pierre Overnoy.

     

     

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    Cliché IFCVG

     

    Le printemps 2013 sera l'occasion de découvrir avec un œil nouveau les paysages de vignes jurassiennes. Avec, dans le rôle de Mister Bean, Pierre Overnoy himself, assisté de Michel Campy, Michel Vernus, Jean-Claude Barbeaux et Samuel Richardet. Un regard qui devrait s'avérer particulièrement avisé sur les vins et les vignes du Jura, avec une caution œnologique, géologique, historique, journalistique et gastronomique.

     

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    La conférence du 24 mai, qui se déroulera de 9h à 12h30 à la salle des fêtes de Pupillin, permettra d’illustrer ce lien entre paysage, paysans et produit du terroir ou plutôt entre vigne, viticulteurs et vin.

    Michel Vernus, professeur d’histoire contemporaine racontera le vignoble jurassien dans la grande traversée des siècles.  Michel Campy, professeur géologue guidera les participants dans les fameuses terres à Ploussard qui font la richesse de Pupillin, lors d’une balade « lecture de paysages ». Puis Pierre Overnoy, viticulteur bio de la première heure, expliquera pourquoi, dans les années 60, il a refusé l’utilisation massive des produits phytosanitaires, de manière à ne pas affaiblir ses terres. La dimension gourmande sera apportée par le journaliste Jean-Claude Barbeaux auteur du livre « «60 recettes pour 60 vins du Jura ». Il expliquera le grand talent des viticulteurs qui à partir de 5 cépages, multiplient les vins et les plaisirs d’accords mets et vins. Plaisir que pourront partager les participants en dégustant deux mignardises concoctées par Samuel Richardet de l’Auberge le Grappiot de Pupillin en accord avec deux ploussards d’Emmanuel Houillon, viticulteur en biodynamie, successeur de Pierre Overnoy.

    Cette conférence se déroulera en présence des élèves du BTS vioti-oeno  du CFA de Montmorot.

    L’IFCVG a en effet la volonté d’impliquer au maximum les étudiants. Producteurs de demain, et ils auront un rôle fondamental dans la gastronomie, une mission d’éducation vis-à-vis du consommateur et une responsabilité de « passeurs » de bons produits.

     

    Dont acte. Et c'est une pitié que je ne sois pas disponible ce jour-là. Me voilà reconnu coupable de "Casus belli". Le tribunal a rendu son verdict, 50 dollars d'amende environ, par défaut. Mais je déclare le bar ouvert ...

     

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    Pour tout renseignement, contacter directement l'IFCVG.

     

    Olif

  • À la 3ème édition du Nez dans le vert...

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    Le nez dans le vert au pays du Jaune, troisième! On en a vu de toutes les couleurs. De la musique, du spectacle de rue, de la distillation de marc dans la cour, des tronches, des vignerons d'ici ou d'ailleurs, des amateurs, des touristes, des cavistes, des sommelieristes, plein de gens. Et puis le retour aux origines, à la Pinte, même si le salon n'était pas parti depuis longtemps. Juste le temps d'une escapade à Gevingey, dans le Sud. Même que ça avait été très bien aussi, mais, bon, les caves de la Pinte, quand même... Météo clémente, quoique un peu fraîche, mais la pluie annoncée n'est pas venue. Ambiance festive et conviviale, ce qui n'exclut pas le sérieux d'une dégustation, surtout quand la foule n'est pas encore au rendez-vous. Ou plutôt qu'elle est déjà partie, en fait.

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, il y avait des tronches. Obligé, c'est d'actualité. Dedans et dehors. Il n'aura pas fallu bien longtemps à Julie et Jérôme, des Gourmands lisent, pour écouler tout leur stock, les Jurassiens ne sont pas bégueules.

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    Les Tronches avant, et encore, un certain nombre d'exemplaires sont planqués sous la table (Jérôme est encore un peu tendu, l'air de ne pas vouloir le montrer).

     

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    Les Tronches après, les exemplaires planqués sous la table ont également disparu (Jérôme est parti boire un coup).

     

    À la troisième édition du Nez dans le Vert, il y avait un alambic. Officiel. Venu pour distiller le marc de la Pinte. Hasard du calendrier? Mystère. Pendant que l'eau de vie de marc coulait au bout du tuyau, le distillateur en a profité pour cuire les saucisses, le lard et les patates dans les cuves de marc. Rarement gouté à une cuisson aussi goûteuse de ce mets vigneron traditionnel.

     

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    Le distillateur ambulant connait son affaire, c'est même son métier. Il se déplace dans chaque village, pour qui le souhaite. Chacun apporte son marc et récupère de l'eau de vie en retour. De quoi produire son Macvin pour l'année. Les structures plus importantes qui ne distillent pas elles-mêmes lui confient leur production. Comme la Pinte. Les grosses marmites en cuivre ont chauffé pendant deux jours pleins, peut-être plus, pour délivrer un alcool blanc d'une grande pureté.

     

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, on n'a pas fait que vendre des livres et distiller de la gnôle. Non, on a pu aussi apprécier un spectable de rue bien déjanté, avec combats, crachage de feu et tout et tout. Des petits jeunes bien sympas qui nous en ont mis plein les mirettes et les oreilles.

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    Et à la troisième édition du Nez dans le vert, on a dégusté des vins, bien sûr. Tous bios. Des blancs, des rouges, des roses, des jaunes, des verts, des gros verts, même. Presque tous bons. Les blancs, les rouges, les roses, les jaunes, les verts, les gros verts, même, aussi. Je n'ai pas eu le temps d'en goûter tant que cela, finalement, accaparé que je fus par mes obligations livresques. À peine le temps de me faire aguicher par une jolie Pépée aux Bottes rouges qui laissait entrevoir ses charmes au fond de la cave à droite en entrant. Quand elle sera en pleine possession de ses moyens, elle devrait faire des ravages.

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    Et puis un sans faute au domaine Labet, avec les vins de Julien présentés par Romain tandis que Charline faisait le tour des stands et que Julien faisait le joli cœur avec la plus frenchie de la fine fleur du Québec, mais il n'était pas le seul.

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    ©Laura Vidal

    Des vins ultra artistiques, un contenu à la hauteur du contenant, avec en point d'orgue, un savagnin en vendange tardive, Grains Fauves, aux grands airs alsaciens sur une trame toute jurassienne.

     

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, des tronches en peinture ont retrouvé leur modèle. Non sans une certaine fierté des deux côtés, le temps d'un cliché.

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, il s'est ingurgité près de 2792 saucisses et 657 kilos de pomme de terre. Bio, cela va de soi. D'après la Police, ces chiffres sont largement exagérés, évidemment, mais c'est compter sans les marmites clandestines qui ont fleuri le dimanche soir dans les différents afters organisés à droite et à gauche.

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, le dimanche midi, le bœuf mijoté à la bonne trentaine de poulsards et ploussards différents (deux bouteilles de chaque vigneron), servi en personne par Thierry Moyne de la Balance, ne comportait pas une seule once de cheval. Un régal dans lequel il fut malheureusement impossible de reconnaître distinctement l'apport de chacun, de distinguer les poulsards du Sud-Revermont des ploussards de Pupillin, au grand dam des plus terroiristes des amateurs.

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, Anne Ganevat a retrouvé la casquette de son Fanfan de frère, égarée depuis au moins deux ans. Elle lui va si bien que, finalement, elle risque de la garder. Pour arroser ces retrouvailles, un magnum de savagnin ouillé 98 des Grands Teppes a été sacrifié. Du savagnin vert à la vigne mais certainement pas dans la bouteille. Une longueur exceptionnelle, à la mesure du délai mis à retrouver la casquette.

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    Cliché Brett Jones

    À la troisième édition du Nez dans le vert, on a parlé patois jurassien avec traduction simultanée dans la langue de Shakespeare. Il s'en est fallu d'un cheveu que l'on assiste à une battle de books. Des tronches de vin versus du Jura wine, le projet que monte Wink Lorch en auto-édition et auquel tous les amoureux du Jura, quelles que soient leurs connaissances en anglais, sont invités à souscrire, s'ils le souhaitent. Merci pour elle.

     

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, l'apprentissage de la lecture s'est faite avec un ouvrage adapté, directement dans la cour de récréation. Nul doute qu'avec de telles bases, la réussite scolaire soit au rendez-vous.

     

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, les Pétavins savoyards sont venus en voisins et en mission, pour l'instant tenue secrète. En minibus, plutôt que par la voie des airs. À l'exception notable de ... est-ce un solex? Est-ce une vespa? ... Non, c'est... Super Savoyard! Dans son collant moulé à la louche et sa cape en poil de marmotte, il tweet a Jura's wine à une vitesse supersonique, même à contrejour.

     

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    À la troisième édition du Nez dans le vert, avant le deuxième bœuf vigneron, musical celui-là (avec des dreads, un béret authentique du BCA, mais toujours pas une once de queue de cheval), quelques personnalités triées sur le volet ont été intronisés par Stéphane Tissot dans l'ordre de la Confrèrie des Jaunes au goulot. Une bonne rasade directement au clavelin, suivi d'un shampoing au savagnin (allo, non mais allo, quoi! t'es amateur de vin du Jura et t'as pas eu de shampoing à la Vasée?).

     

    À la troisième édition du Nez dans le vert, tout a fini par des chansons. Allez, musique les gars! Et vivement la quatrième.

     

     

     Olif

     

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    P.S.: le "Tronches de vin on tour" se poursuit à l'Ouest, le week-end prochain. La Pipette aux quatre vins et aux deux salons sera d'abord le 6 avril à VertiVinies, le salon organisé à Vertou par Vertivin, avant de pousser jusqu'à Nantes en kart pour dédicacer aux Anges Vins. Tous les renseignements sur le blog de la Pipette.

     

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  • À la rencontre des tronches du vin naturel les doigts dans le nez dans le vert

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    Tandis que les Tronches de vin ont pris leur envol et commencent à vivre leur petit bonhomme de chemin, loin de leurs 5 pères écrivins* et de leurs deux mères éditrices, il faut encore les couver un petit peu, les accompagner sur le dur chemin de la vie. Et prendre son bâton de pélerin pour s'assurer, en toute discrétion, que ces tronches s'épanouiront dans leur nouveau domicile, qu'elles seront choyées et bien rangées dans une bibliothèque en bois de merisier (de préférence, mais facultatif, hein?), assez loin tout de même du dernier B&D, pour ne pas risquer de les écraser ou de les écorner sous le poids de la critique vinique internationale. Et, idéalement, vérifier qu'elles seront tout de même froissées ou chiffonnées, que leurs pages seront compulsées et tournées, d'un index humidifié de salive ou de bon vin, les taches de rouge ne leur font pas peur.

     

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    Les 23, 24 et 25 mars, les tronches seront donc comme des coqs en pâte au Salon du livre de Paris, en version plutôt gratinée à la rencontre des vins naturels de Grenoble et prises sur le fait les doigts dans le nez dans le vert en Arbois au domaine de la Pinte. Trois belles occasions pour lire, déguster et rencontrer des tronches. D'auteurs, d'éditrices et de vignerons. Et, pourquoi pas, de parier sur les candidats potentiels au volume 2, si Bacchus lui prête un jour vie.

     

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    Pour ce qui est du dessin de couverture, la petite Zoé Thouron** tient déjà la corde. Digne descendante de son Lefred de père et, accessoirement, de Monsieur Jourdain, elle a déjà dessiné une Tronche de vin sans le savoir et son dessin est très zoli.

     

    Parmi les tronches de vignerons susceptibles d'être croisées ce week-end, faites vos jeux!

     

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     Olif

     

    *Eva porte très bien la culotte et la moustache, quand le besoin s'en fait sentir.

     

    ** Merci à Philippe Quesnot, homme de Glou, de m'avoir transmis le dessin de Zoé et à Zoé Thouron, jeune femme (et fille) de glou, de m'avoir permis de l'utiliser.

     

  • Ouf!

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    Un coup de Bottes rouges dans le cul, et ça repart! Vin Ouf, largement plus débridé et recommandable que le même orthographié à l'envers, produit pourtant par une ancienne figure de la viticulture locale. Ce délicieux chardonnay pétillant naturellement est la première cuvée officielle de Jean-Baptiste Menigoz, ancien ratapoil, toujours instituteur à mi-temps. Vinifiant depuis plus de 10 ans à titre personnel et amateur, le ratapoil n°2* a déjà une certaine expérience de la vigne et du vin. Pour l'instant installé à Mesnay, la proche banlieue d'Arbois, le domaine des Bottes rouges déménagera courant de l'été à Abergement le Petit, dans la plaine arboisienne, à proximité des parcelles que cultive désormais Jean-Ba.

     

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    Trop à l'étroit dans la maison actuelle, squattant les caves des voisins, les Bottes rouges franchiront 7 lieues d'un coup, ou presque, pour se retrouver plus à l'aise. Pas de changement pour les vins, par contre, qui ne devraient avoir aucune raison de s'en plaindre. 2012, premier millésime officiel, n'a pas été très généreux sur les quantités. Le chardonnay est un petit régal de soif, titrant moins de 12°, vif et gouleyant. Le mettre en bouteille sur son fruit pourrait être l'option retenue, afin de pouvoir le présenter au prochain salon du Nez dans le Vert. Le savagnin n'a pas encore mangé tous ses sucres, mais il y a d'ores et déjà dans le fût une belle matière. Les rouges sont déjà bien séduisants, ploussard et pinot, même si leur destin n'est pas encore scellé (mise en bouteille séparée ou assemblage, qui légitimement tient la corde). On reparlera sans nul doute des Bottes rouges bientôt, et pas plus tard qu'au Nez dans le Vert, évidemment.

     

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    Cet apéritif arboisien improvisé fut l'occasion d'une rencontre avec de biens jolis minois, de passage dans la petite ville d'Arbois, pourtant en hivernage quasi-complet, sous une pluie battante et glaciale. Un rayon de soleil dans la froidure humide jurassienne. Tronches de vin désormais sur les rails, Marie Rocher va pouvoir décompresser et se consacrer au lancement du futur best-seller de ce printemps 2013, un anti-guide qui devrait avoir de la gueule, à paraître aux Éditions de l'Épure le 15 mars 2013. Ouf!

     

    Olif

     

    * le ratapoil n°1 a démarré son aventure officielle avec le millésime 2009: il s'agit du domaine du Ratapoil, justement.

  • VDV#51: À mon dernier VDV...

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    Vendredisduvin

    Les Vendredis du vin, cette fois, c'est fini. Ce seront les derniers avant la fin du monde et du mois de décembre! Seuls les rares blogueurs ayant planté leur tente au sommet du pic de Bugarach pourront encore poster deux ou trois tweets avec leur téléphone portable, avant que ne disparaisse également la dernière antenne-relais de ce monde soit-disant civilisé. Prêt pour le grand chaud vinique concocté par le ShowViniste. Paré pour l'effroi du néant, dans l'espoir d'une réincarnation. Pourvu que ce ne soit pas en bon vivant ...

     

    A mon dernier VDV
    Je veux voir mes compères
    Eva et Antonin
    Morgon et la Pipette
    En guise de tronches de vin
    A mon dernier VDV
    Je veux voir mes copains FB
    Et le gratin de la blogosphère
    Et puis le buveur Bicéphale
    En guise de curé
    Et je veux qu´on y boive
    En plus du vin de messe
    De ce vin si joli
    Qu´on buvait en Arbois
    Je veux qu´on y picole
    Après quelques vins jaunes
    Un BIB de Beaujol'
    Venu du sud de Beaune
    Puis je veux qu´on m´emmène
    En haut de l'ebuzzing
    Voir les autres vomir
    En avalant leurs doigts
    Et puis, je veux encore
    Lancer mon verre au ciel
    En criant : "VDV est mort!"
    Une dernière fois

    A mon dernier VDV
    Surtout pas de grand cru
    Je veux courir tout nu
    Dans les Grands Vergers
    A mon dernier VDV
    Je ne veux pas boire soufré
    Levuré ou enzymé
    Ou même trop boisé
    Quand j´aurai dans la panse
    De quoi noyer la Blogosphère
    Je briserai mon verre
    Pour faire le silence
    Et twitterai à tue-tête
    Au vin nature qui s´avance
      Tous ces beaux jus en transes
    Qui font peur aux wine-critiques
    Puis je veux qu´on m'emmène
    En haut de l'ebuzzing
    Voir le Baron qui chemine
    Lentement vers son compte-rendu
    Et là, debout encore
    Je boirai de l'Arbois
    Sans crainte et sans remords
    Une dernière fois

    ...

     

     

    Mille excuses au Grand Jacques, le seul, l'unique, le vrai, pour avoir ainsi gâché son ultime gamelle. Ce sera la dernière fois, VDV est mort, avec le reste du monde. Cette ultime goulée d'Arbois lui est entièrement dédiée.

     

    N'empêche, l'éternelle question demeure: y aura-t-il de la neige en décembre, avant la fin du monde?

     

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     Pour l'instant, la réponse est oui!

     

    Olif

     

    P.S.: cet Arbois trousseau Grands Vergers 2005 de Michel Gahier est un petit bonheur de trousseau, épicé, dense et croquant, qui permettra de passer le pied alerte dans l'autre monde.