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Le blog d'Olif - Page 9

  • Vins naturels à la pelle à Guipel

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    Vinicircus, nouveau cycle, nouvelle ère, nouvelle équipe dirigeante. La précédente édition, annoncée comme la dernière en l'état par Anthony Cointre, aura permis un nouveau départ, toute l'équipe dynamique des bénévoles ayant encore furieusement envie d'en découdre. Exit le chapiteau emblématique, qui plombait trop lourdement le budget de la manifestation, et repli stratégique à Guipel dans une salle susceptible d'accueillir la foule. On aurait pu se retrouver à ViniGymnasium, mais c'était compter sans les capacités transformistes des haut-bretons.

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    Avant                        Pendant                                   Après

    Crédit photo ©Vinicircus

     

     

    L'esprit de Vinicircus était toujours bien là, il n'y avait qu'à lever la tête pour s'en convaincre. Fermer les yeux et se retrouver sous le plus beau chapiteau du monde...

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    Plus qu'un salon de vins, un festival complet, l'un des rares qui puisse justifier de traverser l'Hexagone pour pouvoir dire: j'y étais! Nouveau cycle, nouveaux vignerons. Priorité à la jeunesse! La passation ne se fit apparemment pas sans heurts au sein de la communauté vigneronne. Mais, au final et en bonne intelligence, des petits jeunes ont été parrainés par les anciens, apportant un souffle frais sur le salon. Bonjour et bienvenue à Michael Georget du Temps retrouvé à Collioure, qui a trouvé le temps de venir,...

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    ...à Vincent la Boria, qui a descendu sa tronche des Fenouillèdes, à Julie Brosselin et Aurélien Petit du petit domaine qui deviendra grand de Montpeyroux, à Christelle et Gilles Wicki les Jurassiens de service, à Francis Boulard, le pétillant champagnard à la glacière de compétition, à Paul Gillet, qui vient tout juste de reprendre les Maisons Brûlées de Michel Augé et qui ne pouvait proposer à la dégustation que deux pétillants naturels l'un parfaitement sec à base de sauvignon, l'autre à base de gamay, à Jean-Philippe Bouchet, vigneron rhodanien du Clos des Mourres débordant d'amour, et encore tant d'autres.

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    Vinicircus, c'est le grand barnum du vin naturel, évidemment! Mais pas uniquement. De la betterave, il y en avait un peu (beaucoup), dans le succulent menu du dimanche soir, concocté par Isabelle Ligeron (qui ne fait acte de présence dans ses vignes rennaises que le midi*), mais il y avait autre chose. Du spectacle de rue, avec, entre autre tête d'affiche, la patrouille de France en vélosolex, et un Magic cooker 13 redoutable d'efficacité.

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    Et aussi des vinicauseries atomiques, orchestrées par Valérie "la caviste atomique" et animées par différents vignerons, dont Patrick Meyer, qui a tenté de décrypter en 30 minutes la notion de minéralité.

     

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    Et enfin, à Vinicircus, comme tout finit toujours par des chansons, Che Sudaka a occasionné une forte fièvre du samedi soir avec sudation dans le cirque, transformé en dancefloor le dimanche pour une battle de DJ.

     

    Vinicircus, le changement ne lui a pas fait peur. Et c'est finalement dans un environnement beaucoup plus confortable pour tout le monde que s'est déroulé cette 11ème édition très réussie.

     

    Olif

     

    * Un midi dans les vignes, une adresse à ne pas manquer lors d'un séjour à Rennes.

  • VDV#64: quel vin pour demain?

     

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    Vendredisduvin 64èmes VDV! Le précédent Vendredi du vin, c'est comme si c'était hier. Et le prochain, c'est déjà aujourd'hui, en attendant celui du mois prochain, autant dire demain! Fallait-il pour autant confier la présidence de celui-ci au plus célèbre dégustateur en pataugas du littoral breton? Comme si ses virées gastronomiques en VTT ne lui suffisaient plus, voilà que le Doc Adn pratique désormais l'escapade temporelle. Et qu'il se pose des questions métaphysiques sur le devenir du jus de la treille dans le futur. Que boira-t-on demain? Du vin divin ou ... du vin Devil? Dans quel breuvage le Doc va-t-il bien pouvoir faire tremper son dentier quand il sera vieux, qu'il perdra ses cheveux et aura 64 ans?

     

     

    Plutôt que de me livrer à une dissertation économico-ennuyeuse sur les enjeux de la viticulture du XXIIème siècle, au risque de voir somnoler en moins de deux minutes le lecteur du Blog d'Olif, qui préfère, et de loin (on le comprend aisément), boire un bon coup au jour le jour, sans se préoccuper d'autre chose que d'avoir son verre plein (de bon vin évidemment), je vais me contenter d'aller à l'essentiel, de façon très pragmatique. Quel vin pour demain? La question est néanmoins bonne. Merci Doc Adn de l'avoir posée. La réponse, quant à elle, sonne comme une évidence. Le vin de demain, c'est celui que j'ai remonté de la cave ce soir et dont je n'aurai pas fini la bouteille d'une traite. Même si, du fait d'un paradoxe spatio-temporel particulièrement complexe à expliquer, il se transformera illico en vin du jour moins de 24 heures après. Vite, redescendre à la cave chercher une autre bouteille de vin pour demain, quitte à ce que ce soit la même. Le vin de demain, un vin inaccessible! Impossible de l'approcher, il fuite en avant et change chaque jour.

    Comme il en fallait tout de même bien un, pour illustrer mon propos, le vin du vendredi de demain sera biodynamique, évidemment, celui que je suis descendu chercher à la cave ce jeudi soir. Danaé 2004, de Pascal Lambert, du bon jus de cabernet franc sur sol argilo-calcaire, qui ne poivronne pas, pour faire plaisir au Doc qui en raffole, et surtout du vin de Chinon, à la mémoire d'une vendrediste ligérienne qui nous manque cruellement et terriblement. Tchin, Anne!

     

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    Olif

  • Nez à nez dans le vert

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    Au château de Gevingey, le salon des vignerons bio du Jura porte bien son nom. La pelouse fraîchement tondue a revêtu son habit de circonstance. Ambiance fraîche et instable, en cette fin mars qui permet de profiter des premières giboulées de la saison. Mais, malgré quelques violentes averses, la vie est belle, dans le Jura. Bienvenue au Nez dans le vert!

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    De plus en plus cosmopolite, cette réunion festive et conviviale voit débouler les plus grandes pointures mondiales de la planète du vin. En provenance de l'ancienne Gaule romaine, les Belges sont évidemment les plus braves, ne reculant devant aucun sacrifice, mais les danois, suédois et norvégiens sont venus en force, comme à l'accoutumée. On pouvait également rencontrer des espagnols, des américains, des japonais, des chinois et des jurassiens. 720 entrées payantes le dimanche sans compter les 250 pros également présents. Un beau et franc succès, même s'il fallait un peu jouer des coudes devant certains stands l'après-midi. La rançon de la gloire!

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    De belles retrouvailles avec plein de copains. Comme l'Ami Karl, qui pinte joliment bien en accompagnement de l'excellent bœuf aux 30 poulsards de Thierry Moyne, dont la cuisine balance aussi bien à Gevingey qu'en Arbois.

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    Un espagnol dans le Jura, on a déjà connu ça. Ce n'est pas Bernard Clavel qui dira le contraire. José (prononcer [xose] ou "rossé" en faisant claper la langue sur le double s pour qu'il roule et ne soit pas trop appuyé), c'est aussi un excellent copain à la belle couleur rose mais aux bottes bien rouges.

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    La grosse découverte du salon, ce furent les vins de Philippe Chatillon, ancien régisseur de la Pinte, un temps parti dans le Rhône sud puis à Bordeaux, avant de revenir aux sources pour se friser de nouveau les moustaches au bon air du Jura. Découverte, forcément, puisque 2013 sera son premier millésime officiel et que les cuvées ne sont pas encore en bouteille.

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    Trois cuvées présentées, sans étiquettes véritables, mais qui augurent bien de la suite (+ une troisième sous le comptoir, un savagnin 2008, pour confirmer, si besoin était, le potentiel de ces cuvées). La grande chaude, un chardonnay de Passenans, le Sage Vagnin (comme son nom l'indique, mais pas si sage que ça?) et Y a pas de mais..., un gamay en vin de France qui détonne déjà.

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    Pas loin de là, un jeune homme s'était remis au service, chose qu'il n'avait dû faire sur un salon depuis bien longtemps. Mais certains gestes ne s'oublient jamais. Trois vins, trois contenants différents (50, 75, 150 cl), trois instants de pur bonheur, à savourer avant de passer à la bibliothèque.

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    Jura Wine, c'est la nouvelle bible sur les vins du Jura, à destination des anglophones. Un yellow book sur le vin jaune (entre autres), écrit par la plus savoyarde des anglaises aimant le vin du Jura. Beaucoup de boulot de dédicace en perspective pour Wink Lorch lors de ces deux jours de salon, et c'est tant mieux. Un ouvrage quasi exhaustif sur la région, les vins, les vignerons, avec en prime les bonnes adresses locales et quelques pistes œno et fromago-touristiques. De la belle ouvrage et un bel ouvrage.

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    De façon beaucoup plus anecdotique, cette quatrième édition du Nez dans le vert fut aussi l'occasion de participer au premier congrès mondial des homonymes jurassiens. Bref, on a trinqué entre Oliviers Grosjeans et on a bu un coup de poulsard (ou de ploussard, l'important c'est d'en boire).

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    Entre Jean-Paul Jeunet, accompagné de toute une équipe de tournage de TV Globo, et les Labet, filmés de façon beaucoup plus intimiste par Laurence Guérault, il fallait se faufiler habilement pour ne pas se retrouver le nez devant une caméra. Un petit bout de planète, documentaire de 52 minutes prévu pour une diffusion cet hiver sur France 3, aura certainement le nez un peu dans le vert.

     


    Un Petit Bout de Planète par Laurence-Guerault

     

    Nez dans le vert et, au final, nez dans le bleu. Mizuiro, en japonais dans le texte, une fort belle façon de quitter Gevingey avec ce chardonnay 2011 du domaine des Miroirs de Kenjiro Kagami, sous un ciel résolument bleu. Symbole d'un avenir radieux pour les vignerons bio du Jura?

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    Olif

     

    P.S.: dans son numéro 112, le Rouge & le Blanc consacre 4 pages à la "génération verte" jurassienne. Une excellente raison de mettre son nez dans le rouge et blanc.

  • Beau comme un Grand jour...

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    C'est le printemps, les jours rallongent, le soleil refait son apparition, la douceur se réinstalle. En Bourgogne un peu plus qu'ailleurs, peut-être. C'est le temps des Grands jours. Un événement incontournable dans le gotha professionnel et mondain du vin. L'occasion unique de se frotter aux plus grands crus de la Côte, celle qui change le raisin en Or. Une semaine de festivités quasi ininterrompues, de Chablis à Mercurey, avec néanmoins beaucoup de travail pour le professionnel du vin qui se respecte. De beaux, chauds et grands jours en 2014, en espérant que l'année soit clémente côté rendements, après deux années de disette, même si de bonne qualité. 

    Si le lundi, classiquement, c'est Chablis (ou raviolis, selon sa culture) le mardi, pendant les Grands jours, c'est Côtes de Nuits. Quatre sites différents pour goûter à pratiquement toute la Côte. On commence à Gilly, que l'on n'avait pas vu de Citeaux. De Morey à Chambolle, tout un programme à déguster dans le cadre agréable et très joliment rénové de la Grange de Saulx. Et une succession de coups de cœur, du simple village au grand cru.

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    Au domaine Arlaud, tout d'abord, en compagnie de Cyprien Arlaud, portraitisé dernièrement sur la quatrième de couve du numéro 111 du Rouge & le Blanc. Des vins tout en élégance et en finesse, du simple village aux grands crus, Clos de la Roche et Bonnes Mares. Des 2012 particulièrement réussis et qui donnent envie.

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    Jolie gamme chez David Duband, également, dans un style un peu plus appuyé. En bio depuis 2006, le domaine ne le revendique pas du fait d'un négoce non certifié, afin de ne pas créer la confusion. La démarche est honnête.

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    Et puis le Clos de Tart, quand même. Dur de résister. Un 2012 exceptionnel, d'une grande finesse, que l'on ne rechignera pas à goûter. Toujours aussi grand, tout comme le Clos des Lambrays dégusté un peu plus loin, un vin d'une exquise délicatesse. Les Grands crus de Morey, une affaire qui semble définitivement close.

     

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    Pourtant, du côté des premiers crus, la porte reste grande ouverte aux outsiders. Les Chaffots du domaine Hubert Lignier mériterait de prendre l'ascenseur, tant ce vin est à couper le souffle. Comme tous les vins du domaine proposés à la dégustation, d'ailleurs, issus de la meilleure lignée. Un véritable coup de cœur, dans un style empreint de finesse et d'élégance, qui laisse le pinot noir s'exprimer en toute sérénité.

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    Chez Alain Jeanniard, deux très beaux 2011, un Bourgogne et un Morey. Pas bien goûté les 2012, tirés du fût et difficiles à apprécier. À revoir d'ici quelque temps, sans doute.

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    Après un petit en-cas en meurette, départ pour le Clos de Vougeot, pour déguster, dans un cadre majestueux, les plus grands et nobles crus de Bourgogne. Vosne, Échezeaux, Grands Échezeaux, Richebourg, Clos de Vougeot, pas beaucoup de vins de soif pour se sustenter à l'heure du repas. L'occasion de se frotter à l'élite de la Bourgogne et d'en découdre avec de la grosse quille. La force tranquille de Thibault Liger-Belair a écrasé ma (petite) dégustation de sa classe. Du Vosne Aux Réas 2012 jusqu'au Richebourg 2012, en passant par le Clos de Vougeot. Superbe Vosne-Romanée 2012 chez Jean-Yves Bizot, la seule cuvée présentée. Deux beaux Échezeaux au domaine Naudin-Ferrand (2012 et 2008) et intéressante verticale du Clos de Vougeot chez Sylvain Loichet, jeune vigneron en bio, particulièrement remonté contre les pratiques de certains de ses confrères à l'intérieur même du Clos. Pourrait-il y avoir un parfum de Vino Business dans le landerneau bourguignon?

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    Après avoir croqué dans quelques excellents petits sandwiches, départ pour Marsannay, non sans avoir arpenté à pied la route des Grands crus et musardé dans le Musigny, un grand cru très en Vogüe.

     

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    Après le charme de la grange de Saulx et le prestige du cellier du Clos de Vougeot, la maison de Marsannay faisait architecturalement pâle figure. Stores baissés pour que les vins ne se réchauffent pas trop sous le soleil bourguignon de ces chauds jours. Mais foin de l'architecture du lieu, concentrons-nous sur le contenu pour apprécier quelques trésors du nord de la Côte de Nuits.

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    Chez Gilles Ballorin, d'abord. Dont les Échezots et le Clos du Roy font désormais partie du must de l'appellation. Des climats qui briguent l'appellation Premier cru et dont le dossier est en bonne voie auprès des instances de l'INAO. Ce qui est somme toute logique, puisqu'il s'agit là d'un classement de terroirs, ne prenant pas en compte le nombre de places de parking disponibles au domaine. Le classement en premier cru, c'est aussi sa Pataille, à Sylvain, et il a sans doute juré de ne plus aller chez le coiffeur tant que tout cela ne serait pas entériné.

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    Et puis une belle découverte, le domaine Jean Fournier. De beaux futurs premiers crus, Trois Terres (assemblage de climats) et Clos du Roy, et enfin, le coup de cœur de la série pour cette P'tite Grumotte 2012, cuvée spéciale de grains millerandés, qui se grume et qui se croque avec un plaisir coupable.

     

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    Pas inscrit pour la session de Nuits, parce que je pensais ne pas avoir le temps de faire les quatre sites dans la journée. Grossière erreur! Alors, juste une bière en terrasse dans la rue piétonne de Nuits avant qu'elle ne tombe, plutôt que de goûter aux Vellerots ou autres Saint-Georges de quelque producteur de qualité.

     

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    Retour à Marsannay dans la soirée, en costard mais sans cravate, au château, récemment repris en (bonnes?) mains, pour une Paulée qui a l'habitude de mettre à l'honneur une personnalité du Mondovino. Cette année, bonne pioche, puisque c'est Jonathan Nossiter qui a été salué pour son nouveau documentaire autour du vin, Natural Resistance, en anglo-italien dans le texte. Une reconnaissance quelque peu empoisonnée pour le réalisateur, loin de s'être retrouvé en terrain conquis.

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    La résistance naturelle du bourguignon à se retenir de faire sauter les bouchons s'est avérée bien inférieure à sa capacité à regarder de larges extraits d'un film militant sur la défense de l'agriculture et du terroir. La projection s'est terminée dans un brouhaha inévitable, coupant court à toute velléité de discussion. Une chance? Certains sujets auraient pu fâcher. Il n'empêche. Voir, en avant-première, Stefano Belloti prouver par 9 la différence entre un sol vivant et un terroir complètement mort avait quelque chose de jubilatoire.

     

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    Et dire qu'il n'y eût même pas un seul ban bourguignon pour donner un ton folklorique à la soirée...

     

    Olif

  • Boüard et déboires, pourquoi il faut lire Vino Business...

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    C'est le livre de la rentrée vinique, celui qu'il faut lire entre deux pique-niques vignerons devant un tribunal. Les laquais et les porte-flingues de la jet-set viticole ont préféré tenter de le démolir avant de l'avoir lu, ou en écrivant, dans l'urgence, des billets diffamatoires à la kalachnikov, usant de l'insulte et de propos nauséabonds révélant probablement leur véritable nature, pas bien jolie à voir. C'est sans doute la preuve qu'Isabelle Saporta a visé juste.

    Vino Business, c'est le résultat d'une enquête de deux ans dans le milieu des Grands Crus Classés bordelais, plus particulièrement à Saint-Émilion, qui donnera naissance à un documentaire filmé à voir courant 2014. En attendant, le livre se lit vite, se lit bien. Direct, efficace, agréable! Mais ça ne peut pas plaire à tout le monde, c'est sûr.

    Plusieurs thèmes, pour illustrer les dessous du business viticole, des thèmes se recoupant parfois: classements, pesticides, INAO, terroirs... Commentés de l'intérieur par une dizaine d'intervenants rencontrés régulièrement (Hubert de Boüard de Laforest, Stéphane Derenoncourt, Jean-Luc Thunevin, Dominique Techer...) ou occasionnellement (Pierre Lurton, Alain Reynaud, Jean-Marc Quarin, Pascal Chatonnet...). Visiblement, certains se sont gentiment lâchés, révélant un monde pas joli-joli, un monde où le vin n'est plus qu'une valeur marchande cotée en bourse et où tous les coups sont permis pour accentuer son profit aux dépens des autres, souvent plus petits que soi. Ce qui choquera peut-être le plus l'amateur de vin naïf, qui croit dur comme fer aux valeurs du terroir, ce sont les critères d'obtention d'un classement (parking suffisamment grand, chai moderne et spectaculaire...), ne laissant que très peu de place à la qualité effective des sols, quand ce n'est pas celle des vins.

     

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    Celui qui morfle le plus, c'est vrai, c'est certainement ce pauvre Hubert de Boüard, prédateur parvenu et imbu de lui-même, qui a intrigué de longue date pour faire classer son Angélus au rang de Premier grand cru classé A et qui doit désormais manger son haut-de-forme pour s'être autant fait sonner les cloches. Il n'est sans doute pas le seul à regretter de s'être laissé aller ainsi à la confidence. À côté de ce panier de crabes sans cesse en train de s'étriller, on retiendra la vision lucide de Dominique Techer, l'exception pomerolaise, obligé de batailler sans cesse pour préserver son petit jardin de Gombaude-Guillot de l'appétit vorace de ses prestigieux voisins.

    Bref, un ouvrage édifiant et salutaire, à lire pour se familiariser avec l'univers impitoyable des Grands crus classés, à défaut de pouvoir encore en boire, et en attendant avec impatience la diffusion du documentaire.

     

    Olif

     

    P.S.: pour tous ceux qui préfèreraient se délecter du vin boisson, les occasions ne manqueront pas en ce printemps 2014. Je ne parle évidemment pas de la grand-messe des primeurs bordelais (où Isabelle Saporta ne devrait pas être conviée à une dédicace), mais du salon de Villebarou, par exemple, les 15 et 16 mars.

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  • VDV#63: éloge de la Patience 2008

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    Vendredisduvin 63èmes VDV, on les aura attendus longtemps, ceux-là! Grâce à Maïlys, nouvelle secrétaire perpétuelle des Vendredis du vin, on va pouvoir se faire un petit trip vinique dans le temps. Les impatients sont donc à la fête, voilà une bonne occasion d'ouvrir une de ces  bouteilles qui mûrit lentement dans la cave. Depuis trop longtemps, sans doute, il va falloir y remédier. Comme si cela servait encore à quelque chose d'entasser des vieilleries dans des rayonnages poussiéreux!

     

    Éloge de la patience, donc. Qui se mue en impatience de déboucher cette bouteille qui affiche clairement ses intentions sur l'étiquette. Patience! Ce vin, élevé longuement en fût, il fallait l'attendre. Un peu. Premier millésime de Céline Beauquel, du Clos Romain. Un des éléments du triptyque inox-bois-terre cuite, celui qui, sans doute, a demandé le plus de temps à se fondre. Ma patience a eu ses limites, le vin de Céline aussi. J'ai savouré toute la bouteille. C'était très bon, on ne peut pas faire plus bel éloge.

     

    Olif

     

  • La cicadelle et la fourmi

    La cicadelle ayant doré tout l'été se trouva fort dépourvue quand l'hiver fut venu. Occupant les réseaux sociaux et les médias depuis quelque temps, il ne serait pas étonnant que certains esprits chafouins en aient ras le Giboulot. Mais, il est temps pour moi de mettre mon pied dans la fourmilière!

     

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    Que n'aura-t-on entendu, dans cette affaire! Y compris que le vigneron cherchait à faire sa propre pub! Entre ceux qui n'y connaissent rien en flavescence, mais qui ne peuvent s'empêcher de donner leur avis parce que c'est leur métier (de donner leur avis, aussi ennuyeux puisse-t-il être!), ceux qui y sont confrontés et restent malheureusement désemparés, quelques billets intelligents émergent du lot, essayant d'adopter un regard objectif sur les tenants et les aboutissants du problème. Nicolas Lesaint, d'abord, qu'il faudra sans doute canoniser un jour, tant il en est un, de le Saint, même qu'il essaie d'être lucide et clairvoyant dans la pratique de son métier (dans un château bordelais, il est vrai, personne n'est parfait!). Et puis Miss Glouglou, qui a fait un beau papier relayé en Une de Le Monde, ce qui lui a assuré plus de 15000 vues sur la seule journée d'hier, auxquels il va désormais falloir ajouter la poignée de lecteurs du blog d'Olif qui ne sont pas encore ouverts au monde de la flavescence. Auparavant, Marthe Henry avait fait l'actu du vin contaminé par la cicadelle, avec une approche très pro sur le sujet. Et puis, le taulier, présumé retraité, a aussi tenter de jouer les conciliateurs et d'apaiser les esprits. Un des commentaires de son billet est à ce titre particulièrement édifiant sur le rôle joué par la filière dans la décision d'envoyer Emmanuel Giboulot en correctionnelle! Et, au rayon "inculte, écologiste et extrêmiste", il y a même Olivier B. qui s'est fendu d'un billet de blog explicatif!

    La cicadelle, deux ou trois choses que je sais d'elle. Pas grand chose en fait, c'est surtout pour la rime. Il est sans doute illusoire de l'éradiquer complètement et définitivement. Et surtout, il semble démontré que les traitement préventifs n'ont pas de réelle efficacité. Et surtout pas dans le temps. Être ou pyrèthre, là est la question! L'acte de désobéissance civile dont a fait preuve Emmanuel Giboulot ne méritait certainement une telle épreuve (passage en correctionnelle!), alors que ses vignes étaient indemnes de cicadelle au moment de l'arrêté préfectoral obligeant à traiter. Et de là à dire qu'il en a profité pour faire la promotion de son domaine et de ses vins! Combien de ceux qui glosent de façon un peu nauséabonde à ce sujet le connaissent et ont déjà goûté à la Combe d'Ève, à Lulune ou aux autres cuvées d'Emmanuel? Des vins qui n'ont nul besoin de cette pseudo publicité pour se vendre, d'ailleurs ils sont déjà tous vendus.

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    Emmanuel Giboulot à Lille, en 2011. L'insouciance, encore, bien loin de l'effervescence de la flavescence!

     

    Les vignerons bio du Jura, qui soutiennent Emmanuel, n'ont pas non plus envie d'avoir le nez dans le pyrèthre. La flavescence n'a pas encore traversé la Saône, mais ils s'organisent déjà pour savoir comment faire face au problème si celui-ci arrive un jour. Sans avoir à traiter de façon complètement aléatoire et inefficace. Nul doute que lors du prochain salon du Nez dans le vert, l'affaire de la cicadelle ne sera pas encore cicatrisée!

     

    Olif

     

     

     

     

  • L'Anversis du décor

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    Lamoura, Jura, un peu à l'écart du cœur de la station des Rousses. Brunes et blondes autorisées! Une situation potentiellement rêvée, pour un restaurant, au pied des pistes. Pas toujours le pied, pourtant, car le site est parfois un peu oublié, par les touristes, les skieurs, voire, pire, par la station elle-même. La Porte des Jouvencelles truste l'accès aux pistes de descente, celle de la Darbella a les faveurs du nordique. Par la force des choses et la volonté d'un homme, celle de Lamoura est désormais devenue la Porte des gastronomes. Bernard Robbe, tenancier de L'Anversis, a dû s'adapter pour capter une clientèle un peu moins touristique, mais beaucoup plus exigeante sur le contenu de son verre et de son assiette. Ce qu'il ne regrette finalement pas du tout. Une fois poussée la véritable porte en bois de ce bistrot de montagne, on pénètre dans un antre chaleureux. Il y a bien une terrasse ensoleillée, mais impraticable de nuit en hiver. À l'intérieur, le feu brûle dans la cheminée et la déco tout en bois est là pour rappeler que nous sommes bien dans le Jura, en montagne. D'abord le menu. Il se lit au tableau noir. Point besoin de lunettes pour les myopes et les presbytes, Bernard se charge d'en faire la traduction orale simultanée, une vraie tradition comtoise. Le commenter, l'expliquer, le suggérer, pour mieux faire apprécier cette cuisine roborative de montagne, inspirée, traditionnelle, à base de produits locaux soigneusement sélectionnés, avec juste ce qu'il faut d'inventivité pour la sortir de sentiers trop balisés. Un plat à choisir, celui de résistance. Et puis laisser faire. Jusqu'au dessert. Des mets souvent revisités par une petite touche locale et naturelle. Comme cette crème brûlée à la reine des prés, cueillie en saison dans les tourbières locales.

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    Et puis, il ne faudrait surtout pas omettre la carte des boissons, qui mérite une mention toute particulière et à elle seule le déplacement, d'ailleurs. Carte d'absinthes, avec pas moins de 20 références, carte des cafés (les meilleurs du monde, en provenance de l'Arbre à café), carte des thés et, évidemment, LA carte des vins. Avec pratiquement tout ce que le Jura compte de plus excitant: Ganevat, Tissot, Pignier, Octavin, Tournelle, Labet, Montbourgeau, Bornard, Gahier, Hughes-Béguet, Bruyère, Hannoun ... Bref, de toute beauté et que du bonheur! Sans oublier la carte hors région, qui complète ce bréviaire à faire pâlir d'envie et de jalousie bien des restaurants plus huppés. À noter, au service, un éclateur ultra-performant pour le passage en carafe, que le patron manie à la perfection. Ce soir là, le Garde-Corps 2010 de Philippe Bornard s'est bien éclaté et nous aussi, du coup.

     

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    L'Anversis, l'adresse incontournable pour gastronome en chaussures de ski ou raquettes, lors d'un séjour dans la montagne jurassienne. L'endroit vaut le détour, l'envers aussi!

     

    L'Anversis,

    239 chemin de l'Anversis 

    La combe du lac 

    39310 Lamoura-Les Rousses  

    +33(0)384 41 20 91

     

    Olif

     

    P.S.: les 24 et 25 mars, ce sera le printemps jurassien. Et même s'il reste encore un peu de neige au sommet de la Dôle ou du Crêt Pela, les Jurassiens du bas auront forcément le Nez dans le vert.

     

    Edit du 25 mars 2023: Bernard Robbe a pris sa retraite il y a quelques années, mais L'Anversis, table de montagne, perdure, grâce à Caroline Beaucamp et Sonya Magrin, et est toujours aussi recommandable. Bernard est décédé il y a deux jours. Buvons un verre de Jura à sa mémoire.

  • Liebster award

     

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    A la demande de Gwenola et François, co-auteurs du meilleur titre de blog de toute la blogosphère gastronomique, et aussi de Bobosse, qui n'a pas tout compris le bazar, mais dont la cave est bien remplie (sauf de vins jurassiens, il faut croire), me voilà donc éligible au Liebster Award. Un genre de Victoires de la musique sans Stromae, dans le seul but de faire connaître un ou deux blogs qui ne le seraient pas encore trop. Raison pour laquelle je me prête bien volontiers à l'exercice.

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    Pour cela, il faut :
    - Écrire 11 choses sur soi,
    - Répondre aux 11 questions de la personne qui vous a nominée,
    - Taguer 11 blogs qui comptent moins de 200 abonnés et leur poser 11 questions,
    - Mettre le lien vers leurs blogs sur l’article,
    - Les tenir au courant de leur nomination,
    - Informer la personne qui vous a nominée que vous avez rempli votre tâche.



    Évacuons donc tout de suite la première partie, 11 choses sur moi que vous n'avez pas et ne savez pas:

     J'ai 11 poils (au moins!) sur le thorax. Ça me tient chaud l'hiver, une vraie moquette pectorale! ©DocAdn


    Et maintenant le questionnaire de José Proust, concocté par les affamés du blog :

    1- Qu'as-tu fait/vu/bu à la Saint-Valentin ? Un peu comme tous les autres jours. Je me suis levé, je suis allé aux toilettes, j'ai petit déjeuné, j'ai fait ma toilette, je suis parti travailler, je suis revenu pour déjeuner, je suis reparti travailler, je suis rentré pour dîner, je suis allé me coucher et là, j'ai éteint la lumière. Du coup, je n'ai pas bien vu tout ce qui s'est passé ensuite.


    2- Avoir une page Facebook a-t-il boosté ton égo ? Tous ceux qui ont une page Facebook sont ego en droits.


    3- Quelle est la différence entre un pigeon ? Ça dépend lequel.


    4- Es-tu Palmer 2000 ou Cros Parentoux 2004 ? Sans doute Cros Parentoux 2004, quand j'en aurai bu un jour.


    5- Ton dernier orgasme gastronomique ? Un cunni au wasabi. Whaou!


    6- Vin chaud à la montagne ou Daiquiri aux Bahamas ? C'est où, les Bahamas?


    7- Marié(e) ou pacsé(e) ? Ça dépend des jours.


    8- Marx, Piège, Constant ou Arabian ? J'ai toujours eu un faible pour Groucho. La moustache, sans doute.


    9- Allez, avoue... tu as regardé le dernier épisode de Giuseppe's Ristorante ? On ne reçoit pas bien la télé, dans le Jura. Mais c'est pas grave, je ne la regarde pas franchement. C'est qui, ce Giuseppe?


    10- Tu te retrouves seul le soir sans ta moitié. Que fais-tu que tu ne lui avoueras pas ? Je fêterai la Saint-Valentin.


    11- Complète cette phrase : "Toutes les bonnes choses ont une..." Soif?

    C'est maintenant l'heure de solliciter une grosse double poignée de blogs pour qu'ils participent aux awards. S'ils le veulent bien, je ne force personne, et s'ils le peuvent aussi, parce que ce n'est pas facile.

     

    1- Vortex du gosier : c'est le blog d'un jeune padawan stéphanois qui progresse à vitesse grand V et à grands coups de canons dans le gosier. Pressenti par les studios Disney pour tourner Poulsard wars, un prequel de la Guerre des étoiles vu du Jura, il a englouti le budget vin en moins de deux, rendant le projet complètement caduque.


    2- Dans la bouche un palais: c'est le blog d'un petit nouveau pinardologue qui donne aussi dans la caricature politique. Et si c'était un vin, ce serait qui, le Professeur Pinard?

     

    3- Le Blog d'Abistodenas: limite hors concours, car déjà bien connu de tous, brillant lauréat du WBT 2014 sans avoir eu le droit de jouer au concours de dégustation, David Farge pourrait remporter de la même façon un Liebster Award. Chiche?


    4- Escapades: non, pas lui, il a déjà joué!


    5- Very wine trip: Maylis est la nouvelle secrétaire perpétuelle des Vendredis du vin, ce qui vaut d'office un Award, qu'elle réponde ou non aux questions.


    6- Gawel 39: Gaël Delorme anime un blog jurassien de pêche à la mouche "no kill". Mais pas que. Son travail dans le milieu du vin et ses grandes connaissances du sujet l'amènent à poster des billets de fond sur les cépages et la vigne tout simplement passionnants.


    7- Les décollages de Christian: c'est l'histoire d'un amateur de vin qui se prend pour un aviateur lorsqu'il goûte certains vins qui le font "décoller". Alors on va essayer de le recoller...


    8- La cave de Bobosse : Allez Bruno, t'as droit à une deuxième chance!

     

    9, 10, 11- Les trois dernières places sont open. Les prend qui veut;

     


    Les questions auxquelles les nominés devront répondre pour pouvoir se qualifier à la finale des Liebster Awards :


    - Quand on te dit "jaune", tu penses plutôt à la Marque, au péril, au rire, au Pastis ou au vin? Les quatre premières mentions sont inutiles et éliminatoires.


    -  Ploussard ou poulsard, qu'est-ce qui est le plus important?

     

    - En dehors du Jura, est-ce que tu penses vraiment qu'il existe des vins intéressants?

     

    - Tu préfères voir écrire soufre avec un seul ou deux "f"?

     

    - Est-ce que tu peux citer les dix crus du Beaujolais sans en oublier un seul? Si oui, passe à la question suivante. Si non, lequel as-tu oublié?

     

    - Dessine-moi un mouton.

     

    - Si Bordeaux était une couleur, laquelle serait-elle?

     

    -  C'est comment, déjà, le nom de ton blog?

     

    - Plus que 3 questions, mais, là, j'ai un blanc. Répond ce que tu veux, alors, il n'y en aura pas (de question).

     

    - Sur quoi d'autre que le vin serais-tu capable de bloguer?

     

    - Si les Liebster awards n'existaient pas, faudrait-il les inventer?

     

    Vous avez une heure!

     

    Olif

     

  • La charcuterie de Saint-Vincent

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    C'est le genre de petite soirée intimiste qui te sort de la torpeur hivernale d'une petite ville comme Arbois. L'hiver jurassique n'est pas très animé, dans le vignoble, au mois de janvier. À peine peut-on entendre quelques coups de sécateurs, chez les plus courageux, et une poignée de bouchons sauter, chez les plus motivés. Mais quand Monsieur Philippe Jambon fait le voyage depuis son Beaujolais pour présenter sa collection Hiver 2014, fraîchement mise en bouteille, personne ne se fait prier pour pointer le bout de son nez. Surtout que ça faisait un bail qu'il n'y avait pas eu une petite soirée dégustation chez le charcutier de Saint-Vincent. Une sacrée soirée, d'ailleurs, il y avait du vin sur la planche et la trancheuse a plutôt bien fonctionné!

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    Un Philippe Jambon en grande forme, fier et heureux de pouvoir présenter une gamme quasi complète de ses vins, ce qui n'était pas arrivé depuis des lustres, après les années de disette pour cause de grêle répétée. Avec, pour débuter, un retour tonitruant tant attendu par les aficionados: La Tranche! Pas une quelconque Tranche, aussi bonne soit-elle, mais The Tranche! Soigneusement découpée dans les raisins du domaine. On en dégustera deux, bien fines et non filtrées. Les mêmes, à l'aveugle, dont une version décantée minutieusement, pour juger du bénéfice positif (ou pas) de l'apport des lies. Deux vins qui se présentent bien différemment, même si l'on suspecte la même trame. Difficile de trancher, les deux sont bonnes. L'une parait plus évoluée, mais plus fondue, plus nature et plus digeste (le non décanté), tandis que l'autre présente des tanins plus rustiques, mais plus croquants et accrocheurs.

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    Et puis, grand retour aussi que celui de toutes les parcelles du domaine, présentées séparément ou presque: les Baltailles, Disse (assemblage de tous les raisins de 2010 ayant survécu à la grêle), Les Ganivets et la fameuse Roche Noire. Pas tout seul, le pata negra des vins du Beaujolais. Mélangé avec un peu de chardonnay, pour arrondir les angles et équilibrer le vin. Ouaip, il y a eu de la Bruyère sur la Roche noire, sur ce coup-là! Mais personne ne s'en est plaint.

     

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    Et puis, à soirée exceptionnelle, mâchon du même niveau, concocté en partie par Pierre-Ivan Boos, l'alchimiste pontissalien. L'accord le plus étonnant fut réalisé avec du pop-corn au curry et le Jambon Blan........ chard 2010! Pas au bout de nos surprises, encore. Servi à l'aveugle dans un clavelin, le chardonnay 2000 toujours sous voile dans la barrique à droite au fond de la cave en a imposé pour un grand jaune du Jura, tant par la finesse de l'oxydation que par sa présence et sa longueur en bouche. Une bouche qui est restée bée chez la plupart des participants jurassiens, ce qui en disait long aussi sur la prouesse réalisée. Un vin toujours en élevage, non commercialisé, que bien peu de monde aura la chance de goûter, mais il est bon de savoir qu'il existe.

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    Olif

     

    P.S.: les vins de Philippe Jambon sont disponibles chez les meilleurs charcutiers de la planète. Et chez les cavistes, aussi, parfois.

  • Bel Air, Clardy, Rosette, Alice, Olivier, de Moor and more...

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    Pour rencontrer Alice et Olivier de Moor dans leur antre de Courgis, il faut pousser la grosse porte en bois de la cave avant d'ouvrir une à une toutes les autres portes qui se présentent devant soi. On traverse ainsi une haie d'honneur de fûts où vieillissent quelques-uns des blancs les plus magiques du secteur. Celui qui n'a encore jamais goûté à un Aligoté Vieilles Vignes du domaine ne peut connaître le plaisir ultime lié à ce cépage, sans avoir besoin de le noyer dans un flot de liqueur de cassis pour mieux le faire passer.

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    Véritable enfant du cru, comme son nom ne parait pas l'indiquer, Olivier de Moor a gardé des souvenirs de jeunesse cuisants de lendemains de Saint-Vincent locale. Sa rencontre avec Alice Vivant, jurassienne au nom prédestiné pour s'unir à lui, l'a renforcé dans sa volonté de produire des vins plus respectueux du terroir du chablisien. Totalement démasqué, il est à l'origine de quelques-uns des vins les plus excitants du chablisien. Du côté de Chitry, d'abord, une appellation méconnue qui jouxte Saint-Bris et Irancy et où l'on fait un bon Bourgogne, quand on y trie bien. Sur Courgis, village du chablisien, son coteau le plus représentatif, c'est celui de Rosette, un toboggan constitué de terres blanches du kimmeridgien et de terres brunes du portlandien, plus argileuses et riches en éboulis et autres ammonites, parfois de belle taille. Bel Air et Clardy sont deux parcelles aux caractéristiques opposées, qui se fondent avec harmonie dans la bouteille. Bel Air sans Clardy, c'est comme Laurel sans Hardy! Un complément indispensable. Reste L'Humeur du temps, initialement destinée à être changeante. Sauf que le vin a trouvé son style et son équilibre, de millésime en millésime. Et si l'humeur du vigneron reste fluctuante, celle du vin varie beaucoup moins que prévu.

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    Quand il avance masqué, le Vendangeur, aux envies d'ailleurs, produit quelques vins de négoce. Uniquement du blanc, c'est plutôt son affaire. En 2013, il y aura du viognier ardéchois, en provenance de chez Gérald Oustric. Un style différent du Chablis, évidemment, mais un bon viognier qui fait plaisir à boire. Et que l'on pourra dégoter sous l'étiquette du Vendangeur masqué.

     

    Olif

     

    P.S.: Chablicalement vôtre, c'est la devise d'Alice et Olivier, scandée par François Hadji-Lazaro, sur fond d'album de photos de famille égrené façon Amicalement vôtre sur la page d'accueil du site du domaine.

     

    P.S.2: le bar-tabac de la rue des Martyrs ne date pas d'hier, mais le prochain album de Pigalle sera dans les bacs le 10 février. C'est demain. Vivement demain, alors.

     

  • VDV#62: compagnonage vinique

     

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    VendredisduvinDéjà les 62èmes Vendredis du vin, comme le temps passe! Je me revois encore, jeune et fringant blogueur imberbe, farfouiller dans ma cave à la recherche d'une poignée de vins titrant moins de 12°C à la demande de Laurent Baraou, bien avant qu'il n'alterdéguste sur GlouTV en compagnie de Monsieur Septime.

    62, comme le Jaune du Jura. Si c'est pas un signe du destin, ça! Et voilà que Véro, du Mas Coris, nous demande de nous allonger sur son divan pour nous aider à trouver le compagnon de notre nouvelle année, celui du tournant de notre vie, celui qui nous booste dans les moments difficiles ou tout simplement celui qui est toujours à nos côtés pour nous réconforter.

     

    - Alors, Docteur Véro, voilà...

    - Dites 33!

    - ....?

    - Pardon, dites 62, plutôt, c'est pour les VDV.

     

    Pas trop le temps pour une psychanalyse du jurassique, à l'heure de partir dans la Loire. Et je ne vais pas tout dévoiler non plus. Mais, pour m'aider à surmonter le mal du pays, je ferai sans doute le plein de savagnin à la veille d'être parti et je me gaverai de ploussard mardi soir en rentrant. Le vin du Jura, l'autre versant du vin, à l'instar des montagnes du Jura. Et peut-être même bien que j'en emporterai une ou deux bouteilles en Anjou, tiens!

     

    Olif

     

    P.S.: Dévoilé, Savagnin 2005 ayant fait six ans de fût chez Stéphane Tissot. Comme un jaune, donc, sauf que ... il n'a jamais pris le voile! Du fait d'un millésime trop riche et d'un degré naturel trop élevé. Un profil étonnant, complètement différent de celui du jaune. Et, pour le coup, il s'est mué en blanc. Dites 75, pas 62!

    P.S.2: VDV à l'arrache, parce que plein de choses, ..., parce que. Bref, j'ai fait court. Mais j'ai bon quand même, Madame Véro?

     

  • Le Le Château Chalon

    Janvier, mois du blanc, comme chaque année. Avec des chiffres au plancher, autant en ce qui concerne les soldes litières que l'enneigement des pistes de ski jurassiennes.

     

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    Février, mois du jaune, comme chaque année aussi. Avec des chiffres au plafond, en ce qui concerne la plus importante manifestation viticole du Jura, la célèbre Percée du vin jaune.

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    Crédit photo

    Il faut bien l'avouer, il y a jaune et jaune. Celui qu'on siphonne du côté de Marseille, un bob Ricard ou Pastis sur la tête, en taquinant les boules de son voisin. Du jaune 51, généralement consommé dans un petit verre conique, avec ou sans eau, mais surtout beaucoup de glaçons. Ce n'est pas celui qui nous intéresse, non.

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    Et puis le vrai jaune, le seul, l'unique, le jaune 62, que l'on consomme dans un verre à vin normal*, généralement sans glace. Quoique...

     

     

    Les 1er et 2 février 2014 se tiendra donc la 18ème Percée du vin jaune à Perrigny et Conliège, villages de la banlieue lédonienne. Une Percée placée sous la présidence de Marie-Florence Pignier, qui a choisi de mettre en avant les pratiques biologiques et biodynamiques au travers d'une conférence et d'une exposition qui se tiendront, l'une à Conliège (le dimanche 2 février à 14 heures), l'autre à Perrigny (tout le week-end).

     

    percée du vin jaune,château chalon

    Et pour tous ceux qui souhaiteraient réviser un peu avant leur séjour jurassien, je leur conseille de se plonger avec délectation dans l'ouvrage majuscule qui vient de sortir, consacré au roi des breuvages ictériques, j'ai nommé  Le Château Chalon. Pour tout savoir sur le vin, son terroir, les hommes qui le produisent. Une bible, coordonnée par Jean Berthet-Bondet et Marie-Jeanne Roulière-Lambert aux éditions MétaJura, qui ne dépareillera pas dans une bonne bibliothèque ou une bonne cave.

     

    Olif

     

    * un verre à vin normal est un verre en verre, généralement à pied, qui ne sert pas à boire du Coca-Cola.

     

    P.S.: Olif est habillé par Pontarlier-Anis, l'autre jaune du massif du Jura.

     

    P.S.2: le Château Chalon massacré dans la vidéo est un 2003 de Jean-Claude Crédoz. Un vin très frais, même sans glaçons, pour un millésime soi-disant solaire. Il ne méritait pas ça. Chémonemi...

     

    P.S.3: la piscine a été immortalisée dans une capsule par la plus adorable des québecoises qui boit sur le web, malheureusement devenue très discrète depuis plus d'une année.

     

    P.S.4: le vin jaune, ça peut se picoler, comme aime à le dire Stéphane Tissot. Servi un peu frais (mais sans glaçons), ça gouleye un max! De là à le consommer en long drink...

     

  • Ces soi-disant vins de montagne...

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    Le vignoble du Jura et, plus encore, celui de Savoie ont pour particularité d'être situés dans une région montagneuse, destination hivernale de sportifs en quête de glisse. À ce titre, ils sont volontiers regroupés dans les guides et identifiés chacun à leur montagne. Au petit jeu du vin qui monte, qui monte, qui monte la pente, la Savoie gagne haut la main. Du coup, elle organise une Biennale spécialisée. En y associant les vins de forte pente. Pourvu que ça grimpe! Qu'ils viennent des Alpes (françaises, suisses, italiennes), des Pyrénées, du Bugey, du Jura, de la vallée du Rhône ou de la Moselle Allemande, tous se rejoignent sur un coteau à fort dénivelé. En principe. Descendent-ils tous bien dans le gosier, sans planter le bâton dans les amygdales? Réponse le week-end prochain. À défaut de neige sur les pistes, il devrait y avoir un bon coup de blanc au Manège de Chambéry les 18 et 19 janvier prochains.

     

    Quelques vignerons et domaines à ne pas manquer, à l'intention de ceux qui auraient la bonne idée d'enfiler leur bonnet et leurs moufles pour aller visiter ce salon hivernal: Gilles Berlioz, Adrien Berlioz son cousin, le domaine des Orchis (chouchou de Franck "tweet-a-wine" Merloz), le domaine des Ardoisières, le domaine de Mouscaillo, la tronche de Vincent Balansa "La Boria", les Frères Giachino, Raphaël Saint-Germain, Alain Renardat-Fache et tant d'autres vignerons qui valent bien le détour par la Savoie.

     

    Olif

     

    P.S.: après la montagne, la mer! L'actualité vinique professionnelle va à nouveau être plutôt chargée, dès la fin janvier. Avec tout d'abord Millésime bio et ses salons satellites, dont un petit nouveau, qui fera voyager de chemins en pistes, à la rencontre d'une belle brochette de vignerons sudistes, dont certains qu'on ne rencontre pas tous les jours dans ce type de manifestation.

     

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  • Les billets manqués de 2013...

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    Plutôt qu'un bête best-of, exercice quasi obligé des fins d'année, voire, pire, un bêtisier, voici un billet intelligent (quoique...), à ne pas obligatoirement prendre au sérieux non plus, compilant certains bons moments de 2013 complètement inédits, du total rattrapage de notes encore jamais écrites, parce que pas eu le temps, parce que... Parce que. En vrac, en bouteilles et aussi en tronches de vigneron(ne)s.

     

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    Tant qu'il a Plappevignes, il y a de l'espoir :)

    Le salon messin, pardon plappevillois, de François Adam pourrait donner l'impression d'être caché derrière une feuille de sa vigne, celle d'Adam, mais il n'en est rien. Implanté au cœur de l'ancien vignoble mosellan, parfaitement organisé, très fréquenté, par les Lorrains mais aussi les Luxembourgeois, avec une sélection de vins et de vignerons particulièrement qualitative et open, ce fut l'un des temps forts de l'automne gustatif, alors même que l'hiver commençait à se dessiner sur les montagnes du Jura.

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    Du vin, des tee-shirts (ceux de Rémy, évidemment) et des livres. L'occasion d'une battle-dédicace avec Miss Glouglou, régionale de l'étape et paradoxalement folle de Metz, malgré les heures qu'elle passe assise à se muscler l'arrière-train dédicacer. Les Tronches au tapis! Avec Ophélie Neiman, le vin n'est définitivement pas sorcier et les Lorrains sont assoiffés d'apprendre et de goûter. Y compris les vins des coteaux de Moselle, plébiscités par les locaux, même ceux qui en boivent tous les jours. Dont le Château de Vaux, l'un des plus réputés, et les vignobles Oury-Schreiber, également implantés dans le Languedoc au domaine Rocaudy. Et tout ça en bio de longue date, s'il vous plaît madame. De bien jolies découvertes.

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    Les trois muses du Sud en mi majeur donnaient à goûter le meilleur d'elles-mêmes, après qu'elles l'eussent trempé dans leur vin fétiche (de gauche à droite, le Temple du Château Bas de Marie Lottin, les Orientales de Laurence Rousselin, vigneronne rock'n'roll, et Homo Habilis de la piscenoise Catherine Leconte des Floris). Ne manquait à ce trio féminin qu'Antoine Olivier, disqualifié d'office pour des raisons bien faciles à comprendre, mais son Santenay sentait et goûtait ma foi fort bon la c(e)rise.

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    My wine is gone away :))


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    Lyon, capitale des Gaules et des Gones aussi. J'y suis allé à deux reprises cet automne et ce n'était pas pour faire le guignol. C'est bien connu, les Lyonnais ont le gosier et la Croix-Rousse en pentes. Première étape: Ô vins d'anges, chez Sébastien Milleret, qui a eu la cervelle de s'installer dans un ancien atelier de canuts pour ouvrir sa cave, au cœur du quartier historique de la Croix-Rousse. Une sélection de vins imparable, effectuée sur la route du vignoble. Tous les vignerons présentés en boutique ont été rencontrés et visités in situ. Ces derniers savent d'ailleurs lui rendre la pareille et n'hésitent pas à participer aux différentes animations proposées par la cave, rencontres, dégustations, repas, parfois les trois en même temps. Les vendanges et les vinifications à peine terminées, Catherine Bernard a sauté dans le TGV à l'occasion de la parution des recettes de sa vigne. Des recettes illustrées et revisitées par Julie Coppé, talentueuse cuisinière nomade formée, entre autres, à l'école d'Alain Passard.

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    Un menu trois étoiles, accompagné de flacons sélectionnés avec soin par Sébastien. Comme mise en bouche pré-repas, une mini-verticale des vins de Catherine Bernard (un magnifique 2010, un 2011 nouvelle mise plus que prometteur, un 2012 fraîchement mis en bouteille qui descend tout seul et un rosé collector épatant) a parfaitement aiguisé les papilles.

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    Courant novembre, Lyon deuxième, dans le deuxième cette fois. L'occasion de pousser jusqu'à Vercoquin, cave à vin naturels désormais doublée d'un véritable restaurant. Élémentaire, mais néanmoins très élaboré. C'est d'ailleurs son nom. Malheureusement, pas eu le plaisir de goûter à la cuisine ce soir-là, une autre adresse avait retenu mon attention. Ce sera pour la prochaine fois. Surtout que Julie Coppé vient parfois mettre la main à la pâte en cuisine, pour des soirées-événement. Vercoquin, côté cave, ça assure plutôt bien. Il y a de quoi étancher sa soif apéritive, d'autant plus lorsque Binbin, fou de vin, le "flying sommelier" en scooter, débarque avec des quilles supplémentaires sous ses ailes.

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    En novembre, fait ce qu'il te plaît. En mets également. Chez Katsumi Ishida, le vendredi c'est menu-dégustation, faut pas s'en priver. Carte de vins natures exceptionnelle, ce qui ne gâte rien.

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    On n'est vraiment pas Hédé! :)))

     

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    C'était au temps lointain, un temps d'avant que le breton moyen ne troque son chapeau rond contre un bonnet rouge pourtant bien moins seyant, bien avant aussi que la tempête de Noël 2013 ne vienne le décoiffer au cas où il ait justement oublié de mettre son bonnet. Comment ai-je pu ne rien écrire sur ma première participation à ViniCircus? C'était pourtant au temps lointain où l'on dédicaçait des Tronches à la pelle. C'était au temps où Miss Glouglou n'avait pas encore écrit son livre de sorcellerie.

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    Je me souviens d'un premier barbotage dans la Manche, encore bien fraîche pour la saison. Je me souviens aussi d'un samedi en bottes de marins, tenue de rigueur pour ne pas rester embourbé sous le chapiteau, puis de la première migration rennaise vers la côte pour cause de dimanche ensoleillé, un énorme bouchon qui a mis du temps à sauter. J'ai toujours en mémoire une agréable soirée aux Buveurs de Lune à Saint-Malo, ainsi que la prestation exceptionnelle de Rémi Fournier l'angevin, lors du premier repas pris sous le chapiteau. Je me rappelle que mes oreilles ont bourdonné longtemps après que la Caravane soit passée et shouf la chapka. Je revois même encore nettement la trogne d'augustes vignerons, parfois au nez rouge. ViniCircus, c'est tout un cirque et dire que je n'ai pas eu/pris le temps de le raconter.

     

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    L'année prochaine, on essaiera de ne rien manquer et de tout écrire. En attendant de poursuivre cette petite remontée dans le temps, je souhaite à tout le monde un joyeux Noël 2012.

     

    Olif

     

    P.S.: la photo mise en chapeau de l'article n'a absolument rien à voir avec le sujet. Il s'agit du château de Joux pendant l'hiver 2013, au temps déjà lointain où on avait encore de la neige dans le Haut-Doubs. Parce qu'un Noël sans neige, ni sapin...

  • Phoremidable!

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    2013, année de l'amphore dans le Jura. Tant pis pour la rime. L'une d'entre elle a fait son apparition chez un futur producteur d'Octavin de France du Jura. D'autres sont venues grossir les rangs du pionnier jurassien en la matière, Stéphane Tissot. Rejointes par une qvevri géorgienne, enterrée dans la cave pendant les vendanges, à côté des foudres du DD, et qui est désormais remplie de 1000 litres de trousseau dont on est impatient de découvrir ce que ça va bien pouvoir donner.

     

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    Avant de tâter de l'amphore, un peu de bulle, avec BBF et Indigène, puis de la barrique, avec les sélections parcellaires de Chardonnay du domaine. Toujours aussi bien définies par leur terroir, même si la Mailloche mailloche de moins en moins. Elle gagne en finesse tout en perdant sa rusticité fumée et épicée. On peut s'en réjouir comme le regretter. En 2011, elle a de surcroît fauté dans la Tour de Curon, pour apporter un équilibre inédit au domaine. Curon l'emporte, avec sa puissance, mais sa fougue a été domptée. Les Amants vont pouvoir s'endormir à la cave, sans craindre l'outrage du temps. Ne pas hésiter à les réveiller si le cœur vous en dit! Derrière, le Savagnin 2012 Amphore ne se laisse pas conter fleurette. Il est tout simplement formidable, à la hauteur des 3 millésimes précédents.

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    Et puis, flash-back. En Barberon 2000, premier blanc sans soufre de Stéphane Tissot. Depuis le millésime 2005, la cuvée est légèrement sulfitée à la mise, suite à des déboires sur le millésime 2004. Joli nez de chardo évolué, mais pur et précis. Le passage en carafe lui procure l'oxygène nécessaire à son épanouissement. Contrairement aux idées reçues, sans soufre ne rime pas avec vieillissement prématuré et oxydation. Au contraire, ce sont des vins qui demandent souvent du temps. Cet exemplaire en est la preuve toujours bien vivante.

     

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    Après un Poulsard DD 2012 hautement buvable, mais un peu plus ferme (sans accent) que le 2011, sans doute du fait de la présence de 20% de trousseau, le Trousseau Amphore en impose. Temps fort! Totalement différent du 2011, plus structuré et tannique, il va demander du temps. Un vin tout simplement formidable!

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    Et puis, vint En Barberon. Pinot noir 2012, 100% grappes entières, en infusion. Le top du top. Sans doute le meilleur jamais produit par Stéphane. Un summum de finesse et de délicatesse, la quintessence d'un grand pinot. Mais, le pinot noir, dans le Jura, t'oublies! De toute façon, il n'y en aura pas pour tout le monde.

    Après un Traminer 2012 qui nous a emmené l'espace d'un instant en Alsace (petite nouveauté avec ce millésime, le passage d'une petite proportion du vin en fût, pour étoffer la structure), le Jaune 2006 des Bruyères nous ramène du côté d'Arbois. Avant de repartir à peine plus au Sud, pour la dégustation en avant-première du Château Chalon 2007, premier du nom au domaine. Assemblage de deux pièces, prélevées au dzi, alors qu'il y en a cinq. Partagées entre cave fraîche et cave plus chaude, pour ne pas en faire un Château Chalon arboisien. La claque du jaune avec la finesse castelchalonnaise. On en reparlera avant longtemps, même si ce n'est qu'un petit aperçu de ce qu'il pourra donner une fois mis en clavelin!

    À quand le premier vin jaune en amphore?

     

    Olif

     

    P.S.: phoremidable ne rime certainement pas avec phore minable, mais c'est le bonus qui s'impose. Forcément!

     

  • Des Nouvelles, bonnes ou mauvaises...

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    Bonne nouvelle, c'est l'Avin. Avant que l'espiègle Eva d'Œnos ne crée l'Avin, il n'y avait que l'Avent. Mais ça c'était avant. L'Avent et son célèbre calendrier, coincé entre celui du facteur et celui des pompiers. L'avantage du calendrier de l'Avent, c'est que derrière chaque petite porte se cache une surprise. Autre bonne nouvelle, le calendrier de l'Avin regorge, lui, de belles bouteilles. Des flacons débouchés pour l'occasion par les Avineurs, dont on espère qu'ils ont bien aviné leur verre. Depuis, Eva a beaucoup bu et également rebu. C'est tout nouveau et ça vient de sortir. Toujours autour du vin, évidemment.

    Bonne nouvelle, aujourd'hui, c'est mon tour. En ce dixième jour du calendrier de l'Avin, place à L'Octavin. Le huitième eût été plus judicieux, j'en conviens. Mais ce n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle.

     

    La suite, c'est sur le Calendrier de l'Avin...

  • Des Nouvelles, bonnes ou mauvaises...

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    Bonne nouvelle, c'est l'Avin. Avant que l'espiègle Eva d'Œnos ne crée l'Avin, il n'y avait que l'Avent. Mais ça c'était avant. L'Avent et son célèbre calendrier, coincé entre celui du facteur et celui des pompiers. L'avantage du calendrier de l'Avent, c'est que derrière chaque petite porte se cache une surprise. Autre bonne nouvelle, le calendrier de l'Avin regorge, lui, de belles bouteilles. Des flacons débouchés pour l'occasion par les Avineurs, dont on espère qu'ils ont bien aviné leur verre. Depuis, Eva a beaucoup bu et également rebu. C'est tout nouveau et ça vient de sortir. Toujours autour du vin, évidemment.

    Bonne nouvelle, aujourd'hui, c'est mon tour. En ce dixième jour du calendrier de l'Avin, place à L'Octavin. Le huitième eût été plus judicieux, j'en conviens. Mais ce n'est pas pour autant une mauvaise nouvelle.

    Bonne nouvelle, il s'agit d'un savagnin. Un savagnin des Nouvelles, une parcelle qu'elle est bonne et qui domine la ville d'Arbois à l'Est. Mauvaise nouvelle, la Comtesse A... a gagné trois petits points sur son étiquette, pour ne pas réveiller les vélléités combatives des avocats de l'opuscule vinique number one, qui avaient déjà contraint Alice Bouvot et Charles Dagand à abandonner leur nom originel d'Opus Vinum. Comtesse Almaviva était le nom de ce vin, Mozart ne devrait néanmoins pas se retourner dans sa tombe pour une initiale ponctuée.

    Car, bonne nouvelle, ce savagnin ouillé 2012 est juste épatant. Il frétille encore dans le verre tellement il est vivant. Un vin de fruit et de soif qui met le savagnin à la portée de tous ceux qui ont peur du jaune.

    Mauvaise nouvelle (ou pas, c'est selon), l'année prochaine, il ne sera plus d'Arbois, ni du Jura, mais de France. Ça ne le rendra pas moins bon, mais ne facilitera pas la prise de nouvelles. Un choix mûrement réfléchi par le tandem ABCD de se mettre hors AOP, ce qui ne s'est pas fait sans douleur. Mais il devient de plus en plus dur de lutter contre la volonté de marginaliser tout ce qui ne rentre pas dans une pseudo-norme d'expression et de typicité.

    C'était la Comtesse A... 2012, ex-Comtesse Almaviva, futur ex-vin d'Arbois, en direct du calendrier de l'Octavin. En avant toute!

     

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    Olif

  • Saint-Glou 2013 en Alsace: les bonnes adresses, yoppla encore une fois! (2)

     

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    © Vincent


    Retour en Alsace sur l'évènement le plus festif de 2013 avant l'ouverture des différents marchés de Noël qui émaillent la région et nouvel hommage à Saint Glou, grand patron des buveurs, qui a tenu début novembre son assemblée générale annuelle sur les bords du Rhin, ce qui ne fut pas un mauvais calcul.

     

    Obernai

    Quoi de neuf, Docteur? Qui aurait pu penser tomber un jour en extase devant une carotte? Excepté Charlotte, personne ne pouvait imaginer prendre un tel pied avec cette apiacée. Une bête carotte! Sublimée par Thierry Schwartz, du Bistro des Saveurs.

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    Et puis, cet œuf dans l'œuf®, prouesse culinaire magnifiquement relevée par une râpée de truffes, de la main même du chef, qui tient à ces petits gestes de dernière minute en salle, afin de favoriser la compréhension de sa démarche auprès des clients.

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    Et puis cet aérien Baba au Biersky (by Uberach), qui met magnifiquement en valeur l'alcool imaginé par Jean Metzger à la distillerie Bertrand d'Uberach, une des premières à avoir fabriqué du whisky alsacien. Assemblage d'eau de vie de bière et d'eau de vie de malt, le Biersky remplace le rhum au pied levé dans ce dessert au classicisme revisité avec bonheur.

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    Ribeauvillé

     

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    Dans l'un des plus beaux et célèbres villages alsaciens de la Route des vins, celui qui voudrait échapper au traditionnel winstub devra ruser. Au Goupil, bar à vins et cave à manger, l'Alsace est pourtant à l'honneur. Dans l'assiette et dans le verre, même si l'on s'autorisera quelques incartades extra-régionales, en Jura par exemple, pour revenir aux fondamentaux.

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    Un peu plus haut dans la rue, en direction des châteaux que nous n'atteindront jamais, il y a Saint-Ulrich, fidèle disciple de Saint-Glou, qui met à l'honneur le whisky écossais et la bière ... belge! Ouvert selon le bon vouloir du patron (c'est à dire souvent, mais en fonction de ses possibilités de récupération de la veille). Une belle occasion de se désaltérer une bonne fois avant de reprendre le chemin de l'hôtel.

     

    Andlau

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    Cliché Zinck Hôtel

    Camp de base de cette Saint-Glou alsacienne, le Zinck Hôtel propose des chambres aussi vastes et originales que confortables, à un tarif parfaitement étudié. L'accueil de tout premier ordre et une situation stratégique au cœur du vignoble en font l'étape de choix pour un périple alsacien.

     

    Barr

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    Tous ceux qui ne s'étaient pas barrés le dimanche après-midi se sont retrouvés Au Potin pour un potinage post Saint-Glou. Nostalgique des belles brasseries parisiennes, un concept alsacien exporté dans la capitale au XIXème siècle, Hervé Duhamel a recréé dans ce vaste endroit un mix entre winstub, restaurant et brasserie. Cuisine du marché, tendance bistronomique, spécialités alsaciennes ou tartes flambées, le choix est vaste. La carte des vins éclectique incite à batifoler hors Alsace, du côté de la Loire, du Jura ou du Rhône. Le plus bel endroit pour clôturer une Saint-Glou, en fait!

     

    Olif

     

    P.S.: fin de semaine parisienne chargée pour les amateurs de vin biodynamiques ou natures.

     

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    Tout d'abord, le jeudi 12 décembre, une battle-dédicace au Lapin blanc, 84 rue de Ménilmontant, qui réunira l'Altervin, les Tronches et Miss Glouglou. Avec en guest star Merci du domaine de la Boria.

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    Du vendredi 13 jusqu'au dimanche 15 décembre, il sera de nouveau possible de boire nature à l'Espace Beaujon, rue du Faubourg Saint-Honoré.

     

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    Et pour tous ceux qui n'ont pas le mal de mer, 25 vignerons bio-logiques & dynamiques se mettent une nouvelle fois en Seine sur la Péniche Mélody Blues. Ça va tanguer du côté de Bercy!

  • VDV#61: Il était une fois, la dernière lubie de Francis Lubat...

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    Il était une fois ... un vigneron qui est allé au bout de lui-même. Œnologue de formation, après avoir fait ses preuves dans plusieurs maisons, il décide de se poser là où il est né, ou presque. À Taron, 64, Pyrénées-Atlantique, Sud-Ouest. Pas loin de Madiran. Francis Lubat est son nom. Un battant, qui dès le départ, décide de travailler autrement. Il jette son dévolu sur une propriété de 8 hectares, en location, dont les vignes ont 80 ans de moyenne d'âge. Du tannat, comme dans l'appellation voisine. Pas d'engrais dans la vigne, broyage de l'herbe et des sarments. Un rendement moyen de 40hl/ha, des raisins vinifiés sans assemblage, en parcellaire, pour respecter le millésime. Ni filtration, ni SO2 pendant l'élevage. Juste un chouïa à la mise en bouteilles. Nous sommes en 1996. Francis est quasiment un extra-terrestre dans sa région d'origine. Le vin nature n'a alors aucune existence officielle. Et même encore maintenant, c'est dire. Mais pour l'époque, c'est un peu plus compliqué. Bénéficiant généreusement de l'appellation Vin de table sans même avoir à la demander, Francis, rejoint par 5 autres vignerons des PA, réussit à obtenir le label Vin de Pays des Pyrénées-Atlantique en 2004. Un encouragement loin d'être suffisant, car finalement peu porteur. 2006 sera finalement la dernière récolte de Francis Lubat, qui jettera l'éponge, en vue de nouvelles aventures.

     

    Vendredisduvin

    Un conte véridique pour célébrer ces 61èmes Vendredis du vin, cornaqués par Abistodénas, authentique sudiste occidental et sans doute adepte de Sergio Leone. Il était une fois dans le Sud-Ouest... L'histoire aurait définitivement pu s'arrêter là, si, par un beau jour de l'an 2013, soit 7 ans après le départ de Francis Lubat vers de nouveaux horizons, un lecteur du Blog d'Olif n'avait décidé de me conter lui-même cette belle histoire à la triste fin. Et de m'envoyer personnellement un des derniers ours blancs survivant à l'extinction du domaine Bordes-Lubat. Une bouteille de 2006, 100% tannat à goûter pour le plaisir, pour lui donner mon sentiment sur ce vin, pour me donner l'impression d'avoir participé moi-même, personnellement, ne fût-ce qu'une fois, à cette belle aventure. Une bouteille débouchée non sans une réelle émotion. La robe est toujours d'un bel éclat, ayant résisté brillamment au temps. Un nez fruité, sur de petites notes de cassis, et une bouche fondue et parfaite, légèrement acidulée et particulièrement séduisante. Un vin à point, très harmonieux, frais et hautement buvable. Du tannat à la peau bien tannée et aux tanins civilisés, dont on aurait volontiers suivi l'histoire pendant quelques années supplémentaires. Il était une fois le domaine Bordes-Lubat...

     

    Olif

     

    P.S.: merci à Luc Périssé, fidèle du domaine de la première heure, de m'avoir permis de tremper mes lèvres dans ce précieux nectar empreint d'une certaine nostalgie. Et, accessoirement, de m'avoir transmis le minimum d'éléments pour conter cette histoire à mon tour. Il est le dépositaire des derniers exemplaires existants du domaine Bordes-Lubat. Tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur le domaine, sur ce vin, peuvent le contacter par mail (en cliquant sur son nom).