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Le blog d'Olif - Page 7

  • VDV#74: Soif de vin naturel qui désaltère? Do it yourself!

    C'est le printemps, les jupes des filles raccourcissent en même temps que les jours rallongent, tout comme d'autres choses dans les pantalons des garçons. Les premières chaleurs donnent soif et envie. Seulement voilà! Tu ne supportes plus de voir ces jus industriels et conventionnels, bourrés de désherbants et de pesticides, entassés dans ta cave après avoir croupi sous les néons dans les linéaires de la grande distribution. Des vins pourtant achetés parfois à vil prix, t'ayant donné l'impression de faire l'affaire du siècle, contrairement à d'autres, élaborés à la cool par des  barbus feignants à cheveux longs, mi-babas, mi-hipsters, et qui coûtent un bras et s'arrachent à prix d'or dans les endroits branchés de la capitale. Ils sont en stock, mais tu ne peux plus les boire, même en peinture. Il existe pourtant une solution pour redonner de la buvabilité à un vin qui n'en a plus, voire jamais eu.

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  • Ricochets...

    Crowdfunding vinique, le retour. Pour financer l'édition de la bible des cépages, un monument encyclopédique œuvre de toute une vie, celle de Pierre Galet, le doyen de l'ampélographie, science de la vigne et des cépages.

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  • Le vin de la semaine

    Quand il ne fait pas du vin le dimanche en Languedoc, Émile Hérédia travaille encore la semaine dans son vignoble de Montrieux, en Vendômois. "Vendez-moi, vendez-moi!" lui semblait-il entendre toutes les nuits dans son sommeil.

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  • 120 nuances de Tronches

    Vous n'y couperez pas, c'est la grosse sortie de la rentrée de février, si tant est qu'il y ait une rentrée à cette période de l'année. Succédant de peu à la sortie du navet érotique intersidéral à tendance sado-maso pour ménagère de plus ou moins 50 ans fantasmant habituellement sur le bondage du rôti de porc servi avec la purée du dimanche (enfin, je dis ça, je ne dis rien, je ne suis pas allé au cinéma dernièrement, ne faisant généralement pas dans la nuance, ni le ficelage du rôti dominical, fut-il bipède et en porte-jarretelles), il serait dommageable de ravaler les Tronches à un bête nuancier de couleurs, façon lac jurassique gelé, aussi bleues soient-elles.

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  • La Grincée des dents jaune

    C'est l'histoire d'une manifestation phare du vignoble jurassien, la Percée du vin jaune, dont la 19ème édition vient de se tenir dans le village de Montigny les Arsures.

    C'est l'histoire d'une grande fête populaire autour du vin, où la liesse n'empêche ni l'ivresse, ni certains débordements. Entre dégustation, découverte, hédonisme, festivisme, bacchisme, hygiénisme et puritanisme, mais faut-il s'en plaindre?

    La Percée, rien qu'une beuverie sans intérêt ou bien?

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  • To be or not to be...

    Après un début d'année en fanfare, il est déjà l'heure de faire un bilan et de tirer un certain nombre d'enseignements de de que l'on appellera pudiquement "les évènements". Le dessin prémonitoire et provocateur de Charb aura eu pour seul mérite de raccourcir méchamment la période casse-couille de présentation des vœux. Depuis le 7 janvier, on est officiellement autorisés à balancer son poing dans la gueule du premier qui vous souhaite encore une bonne année.

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  • Où est Charlie?

    Ici...

     

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    ..là...

     

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    ...et encore là...

     

     

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    Mais certainement pas là! Charlie n'est pas mort!

     

     

     

    Olif

     

    Merci à ceux dont j'ai piqué les photos sans autorisation.

  • À la table de l'Avin avec Léandre...

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    En ce 17ème jour de l'Avin, il est plus que grand temps de dégainer un vin pour accompagner les plats festifs de Noël. Un grand vin du Jura, pourquoi pas? Un grand vin rouge du Jura? Chiche!

     

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    La suite, c'est sur Œnos.

     

    Olif

  • À la table de l'Avin avec Léandre

     

    jura,domaine pignier,à table avec léandre,montaigu,côtes du jura

    En ce 17ème jour de l'Avin, il est plus que grand temps de dégainer un vin pour accompagner les plats festifs de Noël. Un grand vin du Jura, pourquoi pas? Un grand vin rouge du Jura? Chiche!

    Ce vin, c'est un vin de France du Jura, un vin de table de Noël, un assemblage de vieux cépages jurassiens non agrées, qui revendiquent néanmoins leur ancrage local hors l'étiquette où ils sont non grata. Ce vin, tu pourrais avoir envie d'ouvrir en grand ton portefeuille pour en acheter plein. Sauf que ce vin, c'est une rareté, limite introuvable. Tes deux testicules n'y suffiraient pas à l'acquérir. Alors, ta bourse, tu peux d'ores et déjà la refermer, en faisant bien attention de ne pas te coincer le scrotum dans la fermeture-éclair. Ce vin, c'est un cadeau. Celui d'un couple de restaurateurs bien accueillants. Un cadeau du ciel et de la nature. Et d'abord un cadeau de la famille Pignier, qui a voulu retrouver l'esprit de ceux élaborés par le grand-père Léandre, à qui il est dédié.

    Ce vin, tu pourras largement le savourer à table, avec Léandre ou toute autre personne de bonne compagnie. À Noël, avec Noël évidemment, avec Lucien, Aglaé ou Sidonie. Mais pas avec David, qui ne le mérite en aucun cas et qui peut bien aller se faire cuire un œuf dans la quatrième dimension plutôt que de le goûter.

    Ce vin, c'est un vin rouge comme tu en as sûrement rarement bu et n'en boiras pas souvent. Ce vin, c'est un vin rouge du Jura. Ce vin, c'est mon vin de l'Avin.

     

    Olif

  • Vini Birre Ribelli Bruxelli

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    C'était au temps où Bruxelles vroumait, c'était au temps où Bruxelles se rebellait. Vroum! C'était pas plus tard que la semaine dernière, à l'heure où j'écris ces lignes. C'est dire si c'est déjà loin. Vini Birre Ribelli, le salon nature qui manquait à Bruxelles et à la Belgique toute entière. Bien sûr, il y eut Olne (sweet Olne), le salon qui sera désormais au bon goût de Liège, puisqu'il va emménager Outremeuse en 2015. Il y aura maintenant le salon du vin et de la bière rebelles. 80 vignerons, 13 brasseurs, un peu moins de 100 rebelles à l'are. Hilares pour la plupart. Associer vins et bières dans un même esprit rebelle ne fut possible que grâce à la ténacité, que dis-je, la pugnacité de Patrick Böttcher, super héros belge et apotheker à ses heures perdues, bien secondé par l'irrésistible Jean Hummler, roi du Moeder et du lambic, de Fontainas à Saint-Gilles. Initialement orienté vers les vins naturels italiens (d'où son titre en version originale non sous-titrée), le salon s'est gonflé de la présence de vignerons français venus en nombre se délecter de croquettes de crevettes et de cuberdons, en plus de la pasta et du risotto. Un vaste melting potes avec quand même pas mal d'Alsaciens, même si la monomanie de l'Apotheker est devenue schizophrène, déchirée entre Italie et Alsace. Ses énormes capacités d'absorption ne l'ont pas non plus empêché de convoquer, cachet de l'Hôtel de la Poste-Tour&Taxis faisant foi, Languedoc, Roussillon, Loire, Bordeaux, Beaujolais, voire Jura, à la grande tablée du vin nature et/ou naturel, si tant est que ça existe. Une grande famille du vin et de la bière, qui va du vin bio au biodynamique en passant par le nature, de la gueuze à la bière conceptuelle, élaborée dans une optique d'accord avec les mets. Bref, ce week-end là, à Bruxelles, pincez-moi si j'ai rêvé, il y en avait pour tous les goûts.

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    Crédit photo: quelqu'un qui n'est pas dessus...

    La grande leçon à tirer de ce gigantesque barnum birro-vino-transalpin fut la facilité à passer de la dégustation du vin à celle de la bière (et réciproquement), du vin français au vin italien. Un véritable plaisir et en aucun cas un problème. Beaucoup de découvertes à faire (trop?), deux jours pleins n'y ont pas suffi. Il y avait pourtant largement de quoi développer son côté rebelle et même d'en débattre.

     

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     Crédit photo Florence Andrieu

    À deux reprises, même. D'abord une doublette italienne célébrée pour sa Résistance naturelle (Giovanna Tiezzi Pacina et Stefano Bellotti) et encadrée sur les bords par le grand maître de cérémonie en personne. Et puis une triplette emmenée par un Laurent Mélotte en grande forme, qui nous a appris qu'en Belgique, le simple fait de mettre un moine sur une étiquette faisant vendre des milliers de bouteilles de trappiste, une bière largement galvaudée, très peu naturelle et encore moins rebelle. En France, avec le même moine, on n'arrive d'ailleurs qu'à vendre du camembert Président...

     

    Instavini, instabirre, instaribelli

    En quelques clichés Instagram pris sur le vif, retour, de façon non exhaustive et totalement subjective, sur quelques éléments marquants de cette première édtion de Vini Birre Ribelli, que l'on peut déjà taxer de réel succès.

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    Premiers vins dégustés et premier coup de cœur pour les vins de la Tenuta Grillo. Dont ce Sancho Panza, un fiano de Campanie vinifié dans le Piémont par Guido et Igiea Zampaglione. 

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    Un peu de whisky pirate dans ce monde de vins et de bières rebelles grâce à la présence de Jean Metzger, avec en avant-première, un échantillon élevé en fût de vin jaune, au nom et à l'emballage astucieux, et ce magnum ultra-limité, élevé en fût de Rasteau. Uberach uber alles!

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    Grâce à la Mousse à Zigui, finis les mèches rebelles et les épis de travers. D'après Pierre Guigui, il paraît qu'elle peut même faire revenir l'être aimé.

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    La bière des Franches Montagnes (BFM), celle qui te cause dans le poste quand tu la bois! Plus particulièrement cette bière de saison, La Saison, même s'il n'y en a plus (de saison).

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    Délicieuses fleurs de terroir chez Brigitte et Vincent Fleith avec, en bonus, une intéressante comparative de pinot noir avec et sans sulfites ajoutés.

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    Gros coup de cœur pour le Vino di Anna, une boisson volcanique qui te lave l'intérieur tellement ça glisse tout seul, blanc comme rouge, et même le rosé.

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    Gueuze jaune, version 1. Lambic Cantillon élevé pendant 3 ans dans un fût de jaune de Stéphane Tissot, une couleur et un décolleté incroyables! La version 2, goûtée le lendemain à la brasserie, a juste bénéficié d'une finition jaune de 4 mois. Peut-être tout aussi efficace.

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    En avant chtout! La Franche fait sa Révolution, façon stout. Et cha décoiffe! Ah! cha ira, cha ira...

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    Le blanc de France Crispeels, au nom qui claque bien. Ultraviolet, Peau rouge et Petit diable ne sont pas en reste. Du vin qui réveille, comme le nom du domaine l'indique.

     

    Before, after, extras...

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    Un salon de ce calibre et un tel déplacement, ça se prépare longtemps à l'avance. Une fois en condition, les choses sont tellement plus faciles. Après les moules-frites jurassiennes, les moules frites façon Nordzee. Sans frites, mais bel et bien frites. "Fritti", a cru bon de préciser, en italien dans le texte, la poissonnière de la mer du Nord, histoire de ne pas tromper le chaland.

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    Les Brigittines de Dirk Myny trop petites pour accueillir la foule ayant répondu présent à la première soirée vigneronne, un petit groupe s'est expatrié du côté d'Orphyse Chaussette après l'apéritif collectif.

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    Rien à regretter, si ce n'est la séparation d'avec le gros de la troupe, grâce à la cuisine ensoleillée du sudiste Philippe Renoux, expatrié à Bruxelles, lui, depuis une bonne dizaine d'années maintenant.

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    Cerise sur le gâteau, la visite de la brasserie Cantillon le lundi matin valait le détour, même s'il s'agissait d'une révision, en quelque sorte. Toujours le même plaisir, j'en ai bien peur, et trois magnifiques gueuzes en dégustation, dont une sublime 2006 au vieillissement harmonieux.

     

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    Tous dans le bus ou dans la caravane pour un after vigneron à Ixelles, au Garage à manger, un concept bien plus séduisant qu'un pique-nique sur une aire d'autoroute. Tartare de saumon à la betterave, sandwich à la choucroute, gaufre au cuberdon, autant de petits bonheurs miniatures arrosés des restes du salon.

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    Un after vigneron ne serait rien sans les prolongations à la bière et c'est à Saint-Gilles, au Moeder Lambic originel, que Vini Birre Ribelli s'est clos en apothéose. Les rebelles pouvaient aller se coucher le cœur et l'estomac sereins, après avoir siroté quelques bières, dont deux petites merveilles de gueuze, millésimées 2008 et 2010. Déjà prêts à en découdre à nouveau l'année prochaine, j'en ai bien peur...

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    Olif

     

  • Retired...

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir (en partie) ses droits à la retraite. 69 ans, une vie vigneronne bien remplie, des vins réputés sur toute la planète et une barbe qui impose le respect, autant que son pull (malheureusement tombé sur le cliché ci-dessus, qui commence à dater un peu). Un petit moment qu'il songeait à prendre un peu de repos bien mérité, Jacques Puffeney. Réduisant progressivement la voilure, abandonnant des parcelles en fermage, dans l'attente de trouver une solution de reprise familiale. Il a finalement fallu se résoudre à se séparer des 4,25 hectares appartenant en propre au domaine. Un marquis bourguignon venu s'encanailler depuis quelques années dans le Jura voisin gagne le jackpot. Il n'en fallait pas plus pour appuyer sur le symbole. Prompts à la détente, les Américains du Wine Spectator ont flairé le scoop, suite à une indiscrétion, grillant sur le fil les Anglais. Vite repris côté francophone, avec une approche superlative et des gros titres façon buzz. La Bourgogne achète le Jura! Les prix du foncier vont-ils flamber du côté d'Arbois? Les vins de Jacques Puffeney vont-ils devenir une bulle spéculative? Le Duché de Bourgogne va-t-il à nouveau annexer la Comté? Les Chinois vont-ils être de la partie et fusionner administrativement avec le Jura pour s'approprier ce fameux goût de jaune? Les supputations vont bon train et, au petit jeu de celui qui répète, déforme, extrapole et amplifie le plus possible, le vainqueur n'a pas encore été trouvé.

     

    Une vente? Non, une bête location en fermage. Pas de quoi en faire tout un foin. Confirmée par de sérieuses investigations journalistiques bourguignonnes. La vie c'est parfois simple comme un coup de fil. Des vignes qui seront néanmoins rapidement converties en biodynamie pour intégrer les autres parcelles du domaine du Pélican, appartenant à Guillaume d'Angerville. Le "Puf" va continuer de vinifier les vins qu'il a en cave et conseiller un peu son neveu Frédéric, à qui il a cédé une petite parcelle. Et peut-être aussi profiter de la chaise longue qu'on ne manquera pas de lui offrir à l'occasion de son pot de départ.

     

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    C'est l'histoire d'un vigneron jurassien qui fait valoir ses droits à la retraite. Une retraite bien méritée qu'on lui souhaite aussi intense et longue que cette cuvée de savagnin 1997 oxydatif et surmaturé.

     

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    ©Franquin/Gaston Lagaffe

     

     

    Olif

     

    P.S.: la ronde des salons de Noël n'est pas encore terminée et c'est du côté de Paris qu'il faudra chercher son bonheur le week-end prochain. Buvons nature en Seine, un bien chouette programme!

     

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  • VDV#71: mets du gras!

     

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    C'est vendredi, c'est poisson, de préférence bien gras pour ce nouvel opus des VDV, sur lesquels j'ai fait l'impasse depuis deux mois, sans même un traître mot d'excuse. Vendredis maigres, l'envie s'émousse parfois. Vendredi gras, ça nous change du mardi. À la place des crêpes, une bonne grosse envie de cassoulet. C'est David Farge, plus connu sous le nom d'Abistodénas, champion du monde du manger de saucisse de Toulouse en buvant du vin de Gaillac sur la blogosphère, qui a suggéré ce sujet d'actualité, à condition que l'hiver s'installe un peu. Le gras, c'est la vie, la mort aussi un peu parfois d'après les cardiologues, mais, faut-il pour autant s'en priver?

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    "J'aime pas le jambon, j'aime que la couenne", chantaient sur un air disco les Fatals Picards, bien avant l'Eurovision. "Mets du gras, étale-z-en bien, mets en par-là, du bon gras". De la graisse d'oie qui lubrifie le bon cassoulet, de Toulouse, Casteldaunary ou d'ailleurs. Du bon beurre praliné qui éto(u)ffe le Meursault de l'ancien temps. Un temps que les vendredistes burgondes de moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, où le beurre et la noisette étaient le gold standard jusqu'à l'écoeurement de chardonnays soit-disant bien nés. De la boue bien grasse qui rend le coup de pédale difficile au jeudiste vététiste, profitant d'une ultime(?) après-midi douce et ensoleillée, pas si courante fin novembre dans le Haut-Doubs.

    Le repos du guerrier montagnard, c'est évidemment une cuisine roborative, fromagère et charcutière, qui appellera par contraste un blanc tranchant ou un rouge digeste, pour mieux faire glisser le tout, en attendant la froidure et l'hiver, pour de vrai. Charcuteries, patates, Mont D'or et poulsard d'Arbois, pas sûr qu'aucune autre gastronomie régionale ait fait mieux pour associer le gras à la vie. À l'exception du cassoulet toulousain, évidemment.

     

    Olif

     

    P.S.: les occasions de se réchauffer, sans avoir à recourir au vin chaud, ne devrait pas manquer, en cette début décembre.

    arbois,domaine des bodines,vendredis du vin,mont d'or,

    Les vins du coin auront 10 ans les 6 et 7 décembre prochains. Au menu, du vin (du bon) et du son (du gros). 50 vignerons de Loire et François Hadji-Lazaro de Pigalle. Un anniversaire à ne pas manquer, évidemment!

     

    arbois,domaine des bodines,vendredis du vin,mont d'or,

    Ceux qui préfèreraient porter sur les fonds baptismaux l'évènement franco-italien superlatif de cette fin 2014 choisiront Thalys pour voir Bruxelles bruxeller à l'Hôtel de la Poste Tour et Taxis. Vini Birre Ribelli, le plus gros et gras salon de cette fin d'année, pile poil dans la thématique des VDV.

  • Beaujolais neuf

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    Crédit photo : Rue89Lyon

     

    C'est bientôt l'heure, il va falloir en boire et émettre un avis autorisé.

    -Alors, cette année, banane ou framboise?

    - Euh..., raisin?

    Bingo! Grâce au vin naturel et à Rue89Lyon, le Beaujolais pourrait bien être de nouveau le troisième fleuve à arroser la capitale des Gaules. Parce que, franchement, valait-il ce véritable désamour de la part des Gones? Détourner les yeux de la Saône pour river le Rhône n'était certainement pas la meilleure chose à faire, mais ne jetons pas la pierre aux Lyonnais adultères et pardonnons leur leurs offenses, il paraît même qu'à l'instant ou j'écris ces lignes, ils attendent avec ferveur l'ouverture officielle du troisième jeudi de novembre. Pas avant zéro heure, heure beaujolaise.

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    Crédit photo Julien Gangand

    En attendant le nouveau, buvons donc du neuf pour nous réchauffer. Un blanc d'abord, P-U-R chardonnay 2009 de Cyril Alonso et Florian Loose, récolté chez Nicolas Testard. Clair (quoique un peu trouble), net, précis, unique, rebelle. Et top, évidemment.

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    Toujours du neuf avec la Molière, qui ne nous joue pas un remake des fourberies d'escarpin (les fameuses chaussures molières). Ce 2009 ne fait pas son âge et goûte encore comme un nouveau. Comme quoi...

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    Affûtez vos verres le 20 novembre à 0 heure, pour goûter du Beaujolais neuf, et peut-être aussi un peu de nouveau. Tchin! Et à la santé de Téo.

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    Crédit photo Le Taulier

     

    Olif

     

    P.S.: ce n'est pas organisé par Rue89Bordeaux, aucun vigneron du Beaujolais n'y est annoncé, mais le 30 novembre, au Rocher de Palmer (ce n'est pas dans le Médoc, mais à Cenon), on pourra goûter au Pigalle nouveau (ce n'est pas tout récent, mais c'est le dernier en date) en compagnie de chefs et de vignerons du grand Sud-Ouest. Une jolie soirée en perspective. Ils n'ont pas de Bojo, mais ils auront François Hadji-Lazaro. Ils sont gâtés, les Aquitains, finalement!

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  • Voyage dans l'Espace (Chambertin)...

     

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    Créée à la fin du XIXème siècle, la fête du vin de Gevrey-Chambertin a fini par arrêter son char. De populaire, elle était devenue élitiste et people, récompensant une personnalité de la gastronomie, de la presse ou des arts le premier vendredi de novembre. Jamais déchu, mais un peu déçu, le Roi Chambertin a simplement pris un congé sabbatique en 2001. Le Roi Chambertin est mort, vive le Roi Chambertin! Sous l'égide du Syndicat des vignerons de Gevrey, il règne de nouveau depuis 2011.

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    Sous une forme légèrement différente, recentré sur une grande dégustation à l'intention des journalistes professionnels et d'une poignée de blogueurs invités, de façon beaucoup plus restrictive qu'à l'édition 2013. Judicieusement accolé aux trois Glorieuses bourguignonnes de la mi-novembre, le Roi Chambertin ouvre le bal et, depuis deux ans, se répand dans l'Espace. Celui qui lui est dédié, dans sa bonne ville de Gevrey, (après deux premières éditions mitigées au cœur de Beaune). Une belle dynamique s'est créée, parallèlement à l'arrivée de sang neuf dans pas mal de domaines, la nouvelle génération qui s'affirme. Soudée, enthousiaste, avec l'envie d'en découdre dans le monde du vin et de faire parler d'elle, sous un œil parental plutôt bienveillant. La manifestation se poursuit les jours suivants, sous une forme caritative, avec moult animations, dont une vente aux enchères à l'intention des particuliers.

     

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    La primeur réservée à cet événement, c'est la découverte officielle du millésime précédent, que les vignerons refusent désormais de proposer à la dégustation printanière (devenue rituelle pour répondre à la demande de la critique internationale et du marché), ceci afin de ne pas avoir à soumettre aux professionnels du monde entier des échantillons pré-pubères, truffés d'acné ou de bulles malolactiques et toujours langés dans leur couche-culotte de chêne. Il faut néanmoins se faire une raison. Du bois, il en reste encore une ou deux stères par ci par là, affouage oblige, allant crescendo des villages aux grands crus. 2013, millésime de vigneron, sous-entendu compliqué à gérer, a été au final peu productif. Les jus sont jolis, plutôt concentrés, souvent serrés, de bonne garde et à attendre. D'ailleurs, ils ne sont même pas encore en bouteilles pour la plupart d'entre eux. Quelques "villages" se goûtent déjà très bien et auraient pu faire l'affaire lors du repas convivial qui a suivi. Généreux, les vignerons de Gevrey ont la bonne idée d'inviter des représentants d'une autre appellation. Le pass pour le Roi Chambertin, après Côte Rôtie l'année dernière, c'est au tour de Sancerre de s'en servir. Cinq vignerons ont fait le déplacement jusqu'en Bourgogne, pour proposer leurs vins à la dégustation et à l'apéritif qui a suivi. Un moment plutôt rafraîchissant, qui a permis de bien faire la différence entre sauvignon sur calcaire ou sur silex.

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    Téléportation Chez Guy, en l'espace d'un instant. Privatisé pour l'occasion, le célèbre restaurant local a fait salle comble pour accueillir une nouvelle petite poignée de présidents, mais pas de la République, cette fois-ci.

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    Moi, à la table des Présidents (du BIVB, du Syndicat des vignerons de Gevrey, du CAVB), chez Guy (and family), j'ai bien mangé et bien bu.

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    De 2013 à 2003, il n'y a qu'un pas, 10 petites années qui permettent de se rendre compte du potentiel du Roi Chambertin, très à l'aise dans les millésimes difficiles ou atypiques. Petit aperçu non exhaustif en images et, souvent, en grand format:

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    Laurence Mortet et Lavaux-Saint-Jacques 2003

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    Le Clos de Bèze de Drouhin-Laroze, top!

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    Jérôme Galeyrand, en balade sur la Croisette.

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    Arnaud Mortet au service du Chambertin 2003.

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    Chambertin 2003...

     

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    David Rossignol-Trapet, le sourire du Chambertin 2003.

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    Charmes Chambertin 2003 de René Bouvier.

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    Une soirée de ce calibre ne serait rien sans un numéro de duettistes parfaitement rôdé. Le discours officiel, prononcé dans un français parfait, avec juste un poil d'accent bourguignon, par Philippe Charlopin, avec traduction simultanée en anglais par Jean-Michel Guillon, à l'intention des nombreux journalistes anglo-saxons ou japonais ici présents, valait son pesant de Chambertin. Une chance que le Président revienne tout juste des States, ce qui lui a permis de largement peaufiner son accent.

     

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    Non, le Roi Chambertin n'est pas mort. Il a envahi l'Espace, celui d'une soirée.

     

    Olif

     

    P.S.: merci aux vignerons de Gevrey et à Fabienne Ballorin, qui a une nouvelle fois parfaitement géré l'organisation de cette journée.

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  • Subsister à Lyon grâce à Rue89...

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    Subsistance: au singulier, ce qui permet l'existence matérielle d'un individu. Au pluriel, à Lyon, laboratoire international de création artistique: spectacle vivant, danse, cirque, théâtre, musique... et vin naturel! Les Subs, comme les appellent familièrement les Gones, c'est un endroit magique, culturel et historique, le long des rives de Saône. De façon éphémère, la cour intérieure du bâtiment, abritée sous une magnifique verrière, a vu défiler sa cargaison de verres. Verre bouteille, verre griffé, vert taulier, vert stéphanois...

     

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    Sous les pavés de la Rue89 Lyon, la vigne, est sans doute le premier salon auquel je participe qui contient un véritable salon dedans. Canapé simili cuir, mais quand même. L'opportunité d'y faire s'asseoir une brochette de vignerons qui causent naturellement dans le poste, en plus de Charles Frankel, auteur sulfureux et volcanique, ma pomme, cobaye d'une expérience hautement scientifique en collaboration avec le Clos des Cimes de Raphaël Gonzales, et de Dominique Hutin, le chroniqueur vin vedette de France Inter, rescapé du grand incendie, et qui a fait comme si on allait déguster. Et, de fait, on a dégusté un joli carignan blanc du domaine Leconte des Floris, voire même plus, histoire de s'humecter le gosier. Parce que tendre le micro successivement à Dominique Derain, Vincent Wallard, Lilian Bauchet et Denny Baldin, c'était prendre le risque de ne jamais pouvoir récupérer le crachoir (en avaient-ils d'ailleurs besoin d'un?). On a causé vin, business, pigeage en slip, art, bio, biodynamie, vin nature, levures, soufre et toutes ces sortes de choses, devant un public attentif et intéressé. Et, même sans radio, l'animateur sait garder ses droits et faire respecter le temps imparti. Un débat haut en couleurs et un canapé très confortable.

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    Crédit photo Rue89Lyon

     

    Pour clore sur l'expérience menée scientifiquement au Clos des Cimes, il s'agissait de déterminer par la dégustation les différences organoleptiques entre 3 vins produits sur la même parcelle, mais non cultivés de la même façon (bio sans traitement, biodynamie avec traitements différents...). Élevage identique, pour ne pas rajouter une variable supplémentaire. De façon flagrante, les vins se présentaient sous un jour complètement différent. Fort heureusement, il ne m'a pas été demandé de juger quelle manière était la bonne!

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    En fin de repas, impasse sur le dessert. Claire Deville et Emmanuel Buschiazzo avaient offert le fromage à marier directement avec un petit noir. Un peu fort de café, sans doute, mais une expérience complètement bluffante.

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    Crédit photo Le Taulier

    Le meilleur vin de tout le salon, ce fut peut-être cette bière sortie de l'imagination des créateurs de la BAB, une Speci'Ale aromatisée au pinot noir du Dom Derain. Du vino-bièro-business de haute volée, en quantité ultra-limitée.

    Évidemment, j'exagère, puisque du bon, voire de l'excellent vin il y a eu. Petit panorama non exhaustif en images:

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    L'Alsace chic et Geschickt, du tout bon, du pinot blanc au gewurtz, en passant par riesling et pinot gris, Kaefferkopf en tête, mais pinot gris et noir sans soufre particulièrement intéressants.

     

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    Ampeleia et le sourire lumineux de Simona Spinelli, tout le charme de l'Italie dans un grand projet viticole initié par Elisabetta Foradori et magistralement conté sur le blog du plus italien des belges suisses allemands.

     

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    Les vignes rouges du Piémont cévenol, c'est grande veine de pouvoir y goûter. De jolis vins remplis de fraîcheur, à savourer entre deux épisodes.

     

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    Les vins cruellement bons de Ludovic Engelvin, l'espontaneo gardois, baptisés d'un nom qui reflète l'état d'esprit du berger-vigneron ou un événement marquant survenu au cours du millésime.

     

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    Une expérience d'oxydation ultime sur un mourvèdre laissé 10 ans en bonbonne, exposé à tous vents. Une robe presque noire et un air de PX, le sucre en moins. Exceptionnel et ultra collector.

     

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    Du sirop de gamay frizzante chez les Perraud, en attendant le retour des bulles. Mais c'est déjà une vraie gourmandise.

     

    Et puis quelques tronches de vignerons, de façon non exhaustive également:

     

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    Aurélien Petit, du petit domaine. en Languedoc et Vincent Wallard, du grand domaine en Argentine.

     

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    Jérôme Bourgeois, ou quand la Champagne ne s'embourgeoise pas.

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    Joli moulin de la main gauche d'Isabelle Villemade. Je suis verni!

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    Dominique Der... hein? dont la bière au pinot surclasse aisément le moindre pinot à la bière.

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    Le plus beau et joli profil des Côtes de la Molière.

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    Denny Baldin, super natural winemaker. Sacré Denny!

     

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    Émeline Calvez, sœur de terroir et jolie bobine du vin, même sans Sébastien (Bobinet).

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    Clin d'œil au Clos des Mourres, de Jean-Philippe Bouchet à Ingrid.

     

    Il n'aurait pas fallu qu'une telle aventure dans la capitale des Gaules se termine sans un banquet. Quatre mains pour six plats et le plus beau repas de salon jamais mangé, foi de plusieurs vignerons expérimentés en la matière. Guillaume Monjuré et Mathieu Rostaing ont creusé leur sillon et grillé le palais de l'assemblée. Un repas topissime, copieusement accompagné de vin naturel, le quatrième fleuve à arroser Lyon désormais, grâce à Rue89 Lyon et Antonin Iommi-Amunategui.

     

    Olif

     

    P.S.: le mois du vin naturel lyonnais se poursuit avec le salon des Débouchées, les 22 et 23 novembre

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    et  On se met au verre, organisé par Vercoquin et Élémentaire, le dimanche 30 novembre.

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    P.S.2.: ce n'est pas organisé par Rue89 Metz, mais les 22 et 23 novembre se tiendra la nouvelle éditions de Plappevignes. Le vin de Moselle et la quiche lorraine vont couler à flots. Mais pas que...

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  • Brèves d'automne ...

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    Histoire de mettre fin à la léthargie bloguesque ambiante de ce véritable été indien finissant et lever le voile de brouillard qui transforme la réserve naturelle du lac de Remoray en réserve indienne bien cachée, quelques nouvelles du front de libération des vins libres de leur droit de réserve naturelle.

     

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    C'est l'automne, les flyers de salons de vin se ramassent à la pelle, tu vois je n'ai pas oublié. Et les choses commencent sérieusement d'emblée les 2 et 3 novembre avec la déclinaison lyonnaise de Rue89, coachée par Antonin Iommi-Amunategui, qui plaide inévitablement coupable dans l'affaire du vin naturel de Lyon. No wine is innocent! Et surtout pas le vin nature. Dégustations, rencontres, débats, cervelle des canuts, tablier de sapeur, saucisson, tout ça dans la rue, à Lyon, théâtre des Subsistances, quand les chrysanthèmes seront venu.

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    Le week-end suivant, direction Latour, pas dans le bordelais, mais celui de France, dans le Fenouillèdes, pour des portes ouvertes festives qu'il ne sera pas nécessaire d'enfoncer. Théâtre de rue, vin, restauration et beau temps sont au programme. De quoi programmer un tour à Latour.

     

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    En remontant de Latour de France, arrêt possible à Bollène le 11 novembre, pour un salon local organisé par une association d'amateurs et qui regorge de bons vignerons locaux. Une initiative intéressante qu'il faut louer. On y retrouvera Jean David, Jérôme Hue (Mas du Casalas), Eric Bouletin (Roucas Tomba), Gérald Oustric (Le Mazel)... et, en guest, Jean-Baptiste Granier, des Vignes oubliées en Languedoc.

     

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    Ça va aussi déguster sec en Bourgogne-Sud les 8-9-10 novembre, au château de Hurigny, où les artisans vignerons organisent leur journée maintenant traditionnelle.

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    Toujours plus au Nord, les cavistes strasbourgeois d'Entre deux Verres fêtent leur 5ème année d'existence en organisant un salon les 14/15/16 novembre, où 25 vignerons viendront présenter leurs vins. Les alsaciens sont gâtés!

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    Avec tout ça, il en faut bien un peu pour les Parisiens. C'est Vinsurvin, blogueur reconverti en marinier de salon, qui dégaine le premier les 22 et 23 novembre. Ça risque de tanguer fort du côté de Notre-Dame!

    Il y en aura bien d'autres en décembre, et pas des moindres, mais c'est déjà pas mal pour un début!

     

    Olif

     

    P.S.: c'est l'affaire du moment. Le deuxième vin de Pontet-Canet déclassé en vin de France? Quelque part, ça fait du bien. Autre part, ça fait mal. À l'AOP. Au final, on s'en fiche un peu, c'est vrai. Du moment qu'il est bon. Si jamais on arrive à le goûter un jour... La perspective qu'un tel vin, sachant la façon dont il est élaboré, puisse être recalé par un jury d'experts œnologiquement bien-pensants le rend particulièrement excitant. Ce qui n'a pas échappé à son propriétaire, Alfred Tesseron, qui le considère désormais comme un collector. Se vendra-t-il au final plus cher que son grand frère, qui a déjà atteint des prix stratosphériques?

     

    P.S.2:

  • Épisodes cévenols

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    Tandis que des trombes d'eau s'abattent pour la troisième fois consécutive sur le Gard et l'Hérault, il est agréable de repenser aux temps heureux où le soleil régnait en maître sur le grand Sud, faisant mûrir le raisin aussi rapidement que le fessier volontiers affaissé des touristes de l'arrière-saison, celui qui ne peut qu'accuser les outrages du temps et que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître, lorsqu'une exposition solaire outrancière assimile la peau de l'humain à celle du poulet de batterie soumis aux radiations thermiques d'une rôtissoire de supermarché le dimanche en fin de matinée, quand il ne ravale pas le grain de beauté au rang de la vilénie et le mélanome au rang de la mélabête.

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    Un épisode cévenol désigne une situation humide, fortement arrosée et intense, qui touche le piémont cévenol, de l'Hérault au Gard, jusqu'à la Lozère, même. 2014 semble prendre le chemin d'une série au long cours, espérons que la saison 2 soit recalée faute d'audience. Cantonné du côté d'Uzès à la mi-septembre (l'eusse-je déjà raconté, au plus que parfait du subjonctif?), il n'eût pas fallu attendre bien longtemps avant que les herbes n'envahissent la place (aux Herbes), après l'arrosage intensif auquel celle-ci a été soumise. Heureusement, il arrive aussi des épisodes cévenols ensoleillés, au moment des vendanges.

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    Au Mazet des Crozes de Renaud Berthoud, fraîchement replié en IGP Cévennes, où son mazet a trouvé refuge après avoir délaissé l'océan d'Oc, peu enclin à soutenir les petits domaines noyés dans la masse des vignes gardoises. Un mazet où tout n'est pas facile tous les jours, mais dont les occupants continuent d'avancer, bousculant la routine de cet arrière-pays nîmois, ni quelqu'un d'autre d'ailleurs. Les travaux de construction de la nouvelle cave, loin d'être terminés, n'empêchent pas de ramasser pléthore de beaux raisins, des volumes plutôt inhabituels pour le Mazet. 2014 a été généreuse, et ce n'est pas la moindre de ses qualités. Un nouveau départ, en quelque sorte, après la "petite crise d'adolescence" de la dixième année..

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    Ces grenaches de Gajan, il a fallu les trier à la vigne, du fait d'une maturité inhomogène, et ne garder que les plus beaux. Les autres seront ramassés plus tard, entre deux épisodes cévenols particulièrement costauds.

    Dix ans maintenant que ce projet de vie original, au milieu des vignes, associe vin et création artistique. Vent d'anges, Ange et l'Hic, (R)assembler, autant de cuvées qui vieillissent harmonieusement et qui font plaisir à boire entre deux épisodes cévenols culturels co-organisés par Nathalie Bruggey et Renaud Berthoud. Le prochain, ce sera le vendredi 17 octobre, et ça va swinguer dans le Mazet! Un épisode festif que les Gardois devraient se garder de manquer, histoire d'oublier, l'espace d'un instant qu'ils vivent (en partie) dans les Cévennes.

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    Loger du côté d'Uzès était l'occasion de rencontrer, au cœur du Duché, Olivier Privat. Je ne m'en suis pas privé. Olivier, c'est d'abord la Glacière, une opportunité familiale de produire du vin en faisant revivre les installations du grand-père, abandonnées depuis des décennies. Une affaire plutôt artisanale, démarrée en 2004, sans électricité ni véritable moyen, qui a donné naissance à quelques cuvées mythiques, dont la fameuse "À Ferdinand", dédiée au grand-père. Il a pas mal bourlingué, Olivier, avant de se reconvertir dans la vin. Il a même fait dans l'immobilier, il n'y a pas de sot métier. Ce qui l'a amené à investir dans la gastronomie, sa grande passion, et aider à l'installation aux Trois salons d'Uzès de Peter Nielsen, grand chef suédois depuis parti sous d'autres cieux, en train ou en avion, va savoir. Olivier Privat, lui, est revenu en tracteur.

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    Un vieux Massey qui a encore pu faire le chemin sans caler entre Sanilhac-Sagriès et Argilliers, et qui profite désormais d'un repos bien mérité sur le parking d'une immense ferme recyclée, à deux pas du Pont du Gard. En pleine campagne, dans un vaste espace dédié à l'art culinaire en particulier, à l'art en général. À la fois restaurant, cave, épicerie et lieu artistique, c'est Le Tracteur. Une vaste cuisine, ouverte sur la salle et la salle ombragée, habitée par un prodige des casseroles, Numa Testud, qui sait enchanter l'assiette avec les produits frais du marché. Simplicité, justesse et précision d'une cuisine d'inspiration bistronomique, cet épisode cévenol gastronomique fut largement arrosé, comme il se doit.

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    Jolie dégustation verticale et apéritive de la Glacière, avec un ours polaire, le premier millésime d'À Ferdinand, en magnum s'il vous plaît. Un 2004 sur l'âge, mais encore en forme. Et puis le Nerveux, un cinsault un brin énervé à sa naissance et passablement assagi depuis, mais toujours très glou. Dans sa version 2013, la Glacière se décline en deux cuvées. La cuvée éponyme La Glacière, toujours en Vin de France, remplace celle du grand-père et fame longue, Côtes du Rhone parcellaire, a vu le jour. Deux bien jolis canons. Les Lys, vaste domaine repris par Olivier Privat et Ray Monahan, mettent Uzès et les Cévennes à l'honneur. Réputés pour leur fraîcheur, les vins des Cévennes, achetés à bon prix par des négociants, finissent souvent assemblés à d'autres vins sudistes beaucoup plus chaleureux, très peu revendiquant officiellement leurs origines. Syrah, petite ou grande, et grenache ont bien des choses à dire. Caillasses 13, c'est une bombe de grenache récolté à haute maturité qui te tapisse le gosier sans lâcher tous ses chevaux. Du grand art!

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    Dernier épisode de cette virée cévenole, au sortir du Tracteur, aller rogner quelques coustons à la Glacière. Issu du croisement du grenache noir et de l'aubun, le couston est un cépage sévèrement burné, apte à relever une cuve jugée trop fluette. Et nous voilà donc partis à Tresques, réputée pour la qualité de son eau, aussi fraîche que les vins de la Glacière, dont les clés ont été confiées à un couple de jeunes vignerons enthousiastes et talentueux, Julie Le Breton et Christophe Vial.

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    Il ne manquait plus qu'un roux dans les coustons, avant qu'un épisode cévenol vespéral, alliant coup de vent, pluie et grêle, ne vienne interrompre cette séance de vendange improvisée, achevée par un pigeage dans les règles de l'art et, évidemment, par un copieux repas dans la maison de Ferdinand.

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    Ne manque à ce tableau cévenol qu'une ultime photo de famille. Parce que la famille, ici, ça signifie quelque chose. Le soutien, le partage, l'échange, les liens sont forts. Le Tracteur est une affaire de famille, la Glacière également. Jean-Marie Chenivesse, le cousin d'Olivier, en fait partie. Coopérateur zélé, il bichonne ses vignes comme un jardinier, donne volontiers un coup de main et commence à s'émanciper. Sabran au clair, il élève désormais ses propres vins, de futurs bijoux qui vont demander du temps pour se patiner.

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    Olif

  • Finding the crow

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    ©mtdm1

    Oiseau de mauvais augure dans la civilisation occidentale, quand il ne s'agit pas d'un dénonciateur anonyme de la pire espèce, le corbeau urbain ne couche pas sous les ponts, sauf à Strasbourg, mais niche plutôt dans les arbres, haut perché dans les allées, affreux affreux affreux. Le trouver n'est généralement pas d'une extrême difficulté, le simple fait de circuler la nuit sous une rangée de platanes suffit à le faire s'envoler prestement, une chance qu'il ne largue pas quelques bombes de guano au décollage. Le crowfinding est né ainsi, l'enjeu principal consistant, après avoir trouvé la nichée, à ne pas se faire toucher par une salve de fiente lors du premier passage.

    Appliqué au monde du web, le crowfinding, bientôt devenu crowfunding, la faute à l'accent prononcé d'un geek hispanique (ta mère), fit revivre le mythe de l'oiseau messager porteur de bonnes nouvelles, dont les innombrables petites déjections qui jonchent le sol sont autant de dons du ciel qui peuvent servir à alimenter la cagnotte de porteurs de projets nécessiteux. Maître Renard, par l'odeur alléché, fut l'un des premiers à vouloir croquer dans ce bon gros fromage où il y a visiblement quelques pépettes à gagner. D'abord fondu dans un financement généraliste, du style Kisskissbankbank, le crowfunding s'est récemment écoulé au rayon liquide pour se spécialiser dans le monde du vin. Le corbeau avait soif! Fundovino est né, entièrement dédié au Mondovino. Acheter un foudre, replanter de la vigne, déposer un brevet, financer une production télé sur le vin, aider à la création d'un bar à vins mobile, ..., autant de projets rondovino bien menés et qui donnent soif. Quiconque peut aider à aboutir grâce à un don, fut-il modeste, en échange de contreparties éventuelles, proportionnelles au financement effectué.

     

    Alors, si, toi aussi, ta ville est ravitaillée par les corbeaux, n'hésite pas à financer par solidarité tous ces beaux projets liés au vin et qui peuvent rendre la vie meilleure. Ceux qui figurent ci-dessous ont particulièrement retenu mon attention, mais il y en a plein d'autres, qui valent également le coup, et qu'il faudra aller chercher soi-même sur les sites dédiés, je ne peux pas tout faire non plus. Si jamais l'envie te prend de soutenir ceux présentés ici, clique sur la photo, le corbeau blanc en croassera de bonheur.

     

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    La Goguette mobile, une cave-bar à vins qui sillonnera le Diois, malheureux ceux qui habitent ailleurs.

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    Un foudre pour loger la réserve perpétuelle de Delphine et Francis Boulard. Paetrea, la seule cuvée que l'on est condamné à boire à perpétuité!

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    Dur dur! Mais la dureza mérite d'être sauvée sur les beaux terroirs de Cornas. Merci Petit Ours Brun!

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    Un petit bout de planète jurassienne qui a besoin d'un bon petit coup de pouce au montage pour pouvoir être diffusé sur France 3.

     

     

    Olif

     

    P.S.: je viens de recevoir à l'instant une lettre anonyme d'un corbeau qui me dit que le crowdfunding n'a rien à voir avec lui, parce qu'il y a un "d" à la fin. Financement par la foule serait la traduction littérale. Plus il y a de foule, plus on rit, pour que puissent vivre ces beaux projets!

     

    P.S.2: si toi aussi tu fais partie de la foule qui n'a pas vu qu'il manquait un d à crowdfunding, va voir un ophtalmo et change de lunettes!

     

    P.S.3: quel plaisir de mettre les pieds dans un petit bout de planète, ne fut-ce qu'un instant. Et même si c'est coupé au montage! La preuve en image ci-dessous.

     

     

  • Boüard et déboires, pourquoi il faut regarder Vino Business...

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    Capture d'écran ©France3

    Boüard et déboires, le film! Après le livre polémique, Isabelle Saporta récidive. Ou plutôt continue de creuser son sillon dans le vignoble, pour mettre en lumière des pratiques pas toujours gouleyantes. Ce documentaire, c'est l'aboutissement de son enquête dans le milieu des grands crus classés du bordelais, avec une sympathique incursion bourguignonne au son des merrains et des bruits de corne de vache que l'on tape.

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    Capture d'écran ©France3

    Un documentaire qui se passerait presque de voix off, où l'on peut apprécier le franc-parler de la famille Techer de Pomerol, celui de Stéphane Derenoncourt ou même de Jean-Luc Thunevin, le "bad boy" de Saint-Émilion, qui jouent franc jeu, tout à leur honneur, sans manier la langue de bois, que ce soit au sujet des pratiques vinicoles, des traitements à effectuer ou encore du prix des vins ou des parcelles. Avec une incursion au pays des pesticides, grâce, notamment, à l'éclairage militant de Marie-Lys Bibeyran, victime collatérale de ce lent poison qui affecte tous les ouvriers viticoles des domaines en viticulture conventionnelle.

     

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    Et, pendant ce temps-là, ce bienheureux Hubert, assis sur son fût (et ses deux caisses, rajouterait la Comtesse), essaye tant bien que mal de détourner la conversation et nie toute tentative de manipulation dans la superbe promotion de son Angélus chéri au rang de Grand cru classé A dans la dernière mouture du sacro-saint classement de Saint-Émilion, qui n'intéresse finalement que les financiers et surtout pas les amateurs de vin.

     

    Vino Business, le film, c'est sur France3 lundi 15 septembre à 20h45, suivi d'un débat dans le Grand Soir 3. À ne pas manquer, évidemment!

     

    Olif

  • VDV#68: diabolo jeune!

     

     

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    VendredisduvinÀ la demande de Tiuscha, cuisinière hors pair et blogueuse tous azimuts, de Saveur Passion et du blog des news de la vallée du Rhône, la 68ème édition des Vendredis du vin impose de mettre sa casquette à l'envers pour parler vin avec un jeune, celui que l'on a à la maison ou, à défaut, un autre, rencontré dans la rue, voire à la sortie de l'école, sans être nu sous un grand imperméable. Pas question de laisser l'éducation de nos générations futures à l'ANPAA, ça ne va pas, non? Un palais, ça se prépare dès le plus jeune âge et cela peut permettre de ne pas laisser les jeunes s'enfiler n'importe quelle boisson dans le gosier, de façon totalement ludique et irresponsable. C'est bien connu, les djeuns sont influençables et ont généralement la mauvaise habitude de se gaver de sodas. Pour ne pas trop les traumatiser d'emblée à grands coups de Mouton-Rothschild ou de Cheval Blanc, il est recommandé de les accoutumer progressivement au jus de la treille. Pour cela, rien ne vaut une bonne limonade, celle du Domaine des deux Ânes. Limod'Ânes, un diabolo carignan ou grenache, selon les années, avec une superbe étiquette signée Rémy Bousquet, qui débouchonne chez lui pendant que ça bouchonne à Paris.

    Après une telle entrée en matière, ils son fin prêts pour attaquer n'importe quelle bonne bouteille qui leur tombera sous la main. Et ils laisseront la piquette au vestiaire. Et peut-être même aussi le Mouton...

     

    Olif

     

    P.S.: Vade retro Satanas et Diabolo, voilà qui ne nous rajeunit pas non plus!