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Le blog d'Olif - Page 4

  • Ici commence le (Roi) Chambertin...

    Jeudi 16 novembre 2017. Le beaujolais nouveau 2017 est mis en perce un peu partout, sauf ici. Ici, c'est la Bourgogne. La grande. Celle des terroirs et des climats, comme le dit l'UNESCO. Le climat de ce mois de novembre, lui, est un peu gris, même si le plafond mobile est plutôt haut. Grisaille au dehors, mais le dedans s'annonce chaleureux. En prélude aux trois Glorieuses bourguignonnes, la dégustation du Roi Chambertin est annoncée. Réservée à la presse, à de rares blogueurs et aux professionnels, elle permet d'avoir un aperçu, avec un an de retard, du millésime précédent (le 2016), à un stade relativement plus avancé et moins ingrat que celui d'un vin nouveau. Quoique?

     

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  • De la vigne aux platines, puis au canapé...

    Rock et pinard, l'accord minéral par excellence. Fabien Korbendau et Christophe Mariat l'ont osé. Il fallait avoir les reins solides. Raison pour laquelle, sans doute, l'un des deux est néphrologue. Marier un album, un vin et un auteur pour un triolisme parfait, De la vigne aux platines l'a fait. Et c'est l'un des derniers bijoux de papier (ré)édité par les Éditions de l'Épure, avant Recettes pour un ami de Jean Cocteau et Raymond Oliver. Même s'il y en a eu plein d'autres (ne serait-ce que De profundis gustatibus, que ma modestie légendaire m'interdit de porter au pinacle).

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  • À Lyon, le vin nature est désormais côté en bourse!

    À la clôture des cours de la bourse lyonnaise des 4 et 5 novembre, le CAC 20 naturel a terminé à la hausse. Plus de 2000 actions ont été vendues dans l'euphorie générale. La quatrième édition du salon Sous les pavés la vigne-Rue89 Lyon a battu son plein, faisant du vin naturel le quatrième fleuve à traverser la capitale des Gaules, après le Rhône, la Saône et le beaujolais. Et cela cela risque bien de durer tout le mois, au moins autant que le port de la moustache. Voire plus si affinités. Foi de Gone, le Lyon (natural wine) tasting is not gone away.

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  • Sous les pavés, Pierre Overnoy. Profond...

    Le De profundis tour bat son plein, les dates s'enchaînant au rythme d'une tournée d'adieux de notre Johnny national, qui pourrait bientôt être définitivement rattrapé par le Grand Percepteur du Styx, à défaut du stade de France.

    Après un passage parisien aux Papilles, suivi du Carreau du temple, le temps fort de la tournée s'est déroulé in situ, à domicile, en compagnie du Maître Yoda des vins naturels, qui m'a fait l'amitié d'une translation en hauteur, de Pupillin à Pontarlier, pour une rencontre aussi exceptionnelle que tranquille à l'Intranquille-Mirabeau.

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  • Jura is the new gold

    Jaune, comme un ciel breton photoshopé par un nuage lusitanien.

    Jaune, comme les feuilles de vigne qui virevoltent dans le foehn d'octobre.

    Jaune, comme le vin que l'on produit sous le piton rocheux de Château Chalon.

    John, comme un footballeur écossais et uruguayen dénommé Harley.

    Jaune, la couleur du temps et celle du moment.

    En face, la Côte est d'or, mais le vin n'est pas jaune.

    Ici, l'été indien a un autre nom. On l'appelle automne jurassien.

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  • Tranche de vin

    Au moment où les réseaux sociaux s'écharpent une fois de plus au sujet du vin nature, suite à une vidéo plutôt tranchée du camarade Antonin Iommi-Amunategui, publiée sur le site de L'Obs (Tranché, c'est d'ailleurs le nom du concept, et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise), dont l'objectif principal pourrait être essentiellement de réveiller certaines consciences. Ce à quoi elle est parvenue avec brio, suscitant émoi, indignation et cris d'orfraie plus ou moins justifiés (ou pas). Ceux qui pensent qu'il faut faire bouger les lignes de façon urgente ont applaudi des deux mains et des deux pieds. Beaucoup de ceux qui se sont sentis visés (et qui ne l'étaient pas forcément au départ) ont convenu qu'il fallait évidemment diminuer drastiquement, voire supprimer, les pesticides, ce qu'ils font déjà depuis longtemps d'ailleurs. Les autres se sont drapés dans leur dignité en tentant par tous les moyens de justifier des pratiques que l'on pourrait qualifier à plus ou moins long terme de "suicidaires altruistes". La généralisation et l'opposition un brin manichéenne entre vin naturel et vin conventionnel seraient-elles susceptibles de nuire au propos? Pas sûr, puisqu'elle semble marquer durablement les esprits, même si le principal intéressé s'est pris tellement de scuds dans la tronche qu'il en a été décoiffé à vie.

     

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  • Biodynamie-ennemie, et bien plus encore...

    Cette fois, ça y est, la rentrée littéraire est définitivement de sortie, au rayon gastronomique et culinaire, aussi bien du côté solide que liquide. De quoi occuper grandement la sieste de la belle Meera, le petit minou de la maison (qui ne vient pas de Lorraine), néanmoins amatrice de bonnes feuilles, y compris celles qui volètent au vent sous l'effet du foehn automnal et qu'elle cherche inlassablement à attraper. Mais, même quand Meera dort, rien de ce qui se passe dans son univers ne saurait lui échapper.

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  • Biodynamie-amie, et bien plus encore...

    2017. Année où les vendanges ont pris de court les candidats au prix Goncourt et où les vignerons risquent fort de se retrouver au chômage technique avant même la venue des premiers frimas et la sortie du beaujolais nouveau.  Rarement vendanges auront été aussi précoces. Et aussi courtes, pour un certain nombre de domaines. La faute au gel printanier qui a laissé sur le carreau un paquet de bourgeons cryogénisés par ce léger dérèglement du réchauffement climatique. Si le printemps fut frais, l'été a été chaud. Et l'automne s'annonce torride, avec une rentrée littéraire vinique qui prend des allures d'ouragan que Mme Irma, voyante de son état, n'a même pas vu venir.

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  • Une bonne Pinte de savagnin

    La Pinte, fier vaisseau amiral arboisien, qui, même s'il a régulièrement changé de capitaine au cours des précédentes décennies, continue de corriger son cap sans jamais naviguer à vue, pour toujours flirter avec l'excellence. Et, surtout, ne pas hésiter à se remettre en question s'il le faut. E voga la Pinta, contre vents et marées, sous la houlette de Samuel Berger, actuel régisseur du domaine, qui a remplacé Bruno Ciofi au mercato viniviticole de la saison 2016, juste avant les vendanges. Un travail dans la continuité, qui passe pour lui, entre autres, par la connaissance de ce que ses prédécesseurs ont pu faire ici avant lui.

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  • La main dans le ressac (et les pieds aussi)

    Ce n'est pas à proprement parler un livre de plage, mais c'est sans conteste le livre culinaire de l'été du plagiste à marée basse. Celui qu'on ne risque pas de voir traîner sur les nattes huileuses et ensablées des vacanciers enduits de crème solaire, dont la principale activité estivale consiste à déplacer sa serviette sur la plage au gré des marées, un coup vers le haut, un coup vers le bas. On devrait néanmoins le retrouver dans toutes les poches des chasseurs/cueilleurs/pêcheurs qui arpentent les littoraux de France et de Navarre lorsque la mer se retire, tel un adepte du coïtus interruptus un soir propice à l'éclosion mensuelle des œufs de sa partenaire. Un bouquin qui permet de prendre de la hauteur quand la lune joue à l'attraction.

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  • Câpres d'après

    C'est la fin du printemps. Au moment pile où l'adolescent languedocien boutonneux voit éclore sur son front pléthore de pustules disgracieux, le câprier entame sa gracieuse floraison, qu'il faut savoir interrompre judicieusement au stade du bouton, justement, comme on tire un comédon entre deux ongles, mais de manière beaucoup plus élégante et moins séborrhéique. Pendant ce temps, l'éleveur caprin emmène paître ses chèvres à la montagne, ce qui n'a guère à voir avec le sujet qui nous préoccupe. Et le vigneron d'Oc profite des chaudes journées de l'été caniculaire qui s'annonce pour faire une sieste post-prandiale réparatrice après les derniers travaux en vert, effectués aux aurores, à l'heure où la température extérieure n'avoisine pas encore celle du rectum et permet encore de se mouvoir, aisément et sans trop suer en station verticale.

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  • Conchyophilie vinique

    Caviste de son état, blogueuse par passion, écrivaine parce que le papier, c'est encore mieux que le web, Sandrine Goeyvaerts sort son deuxième opus chez Hachette et nous en conte des vertes et des pas mûres. Les perles d'une caviste, ce ne sont pas celles qui ornaient son cou lors de la remise des trophées de la RVF, où elle s'est vue remettre celui d'homme de l'année, catégorie Meilleur blog, en 2014. Un traumatisme qui, une fois passée la joie de la nomination, la hérissera à jamais contre le sexisme dans le monde du vin, qu'elle ne cessera plus jamais de combattre à grand coups de #womendowine.

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  • Littérature d'entre deux tours

    Pour tenter de survivre à une campagne électorale un poil flippante, rien de tel qu'un bon canapé, un bon livre et un bon chat. Du vin, de l'air, garder le contact avec les vignerons et assurer l'héritage, afin de mieux contenir la petite bête immonde qui monte.

    De la nouveauté, avec deux maisons d'édition toutes jeunes, dont l'une fait même ses premiers pas. Bienvenue à Nouriturfu sur le grand marché des bonnes feuilles consacrées à tout ce qui se mange et qui se boit, qui publie la version française du dernier livre d'Alice Feiring, la grande spécialiste new-yorkaise du vin naturel et pourfendeuse de la normalisation du vin, qui s'en est allée explorer les origines du vin nu dans son berceau historique, la Géorgie.

    Et gloire à la maison Tonnerre de l'Est, en âge de marcher toute seule puisqu'elle est née en 2011, qui se consacre à l'édition d'ouvrages d'art essentiellement dédiés à l'approche biodynamique dans le vin, en publiant les plus belles feuilles de vignes de vignerons emblématiques comme Jean-Pierre Frick, Olivier Humbrecht ou encore Christophe Beau. Tout un programme qui n'a rien d'électoral, mais néanmoins susceptible de réunir bien des suffrages.

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  • Terres et vins de Champagne, l'âge de glace

    Neuvième édition de Terres et vins de Champagne, la dégustation de vins clairs qui a permis au Printemps des champagnes d'éclore, quelle que soit la météo. Sans glaçon, de préférence, mais c'est loin d'être gagné à tous les coups.

     

    #sansglaçon, hashtag de circonstance pour railler les pratiques marketing impériales de certaines grandes maisons jamais à court d'idées pour écouler à prix prohibitif leur stock de mauvais vin, nécessitant un surdosage suivi d'une congélation pour être consommable. Le champagne que l'on aimerait ne jamais avoir à boire à l'apéritif! Pas mieux que le #sansolive , le hashtag des vrais amateurs de Martini®, ou encore #sansmartini celui des vrais amateurs d'apéritif.

     

    #sansglaçon, hashtag malheureusement toujours de circonstance pour évoquer le gel printanier qui a touché la Champagne quelques jours auparavant. Un coup de froid qui n'a pas refroidi l'enthousiasme des vignerons à partager ce grand moment d'échanges, avec ou sans bulles.

     

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    Cliché Caroline Henry

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  • Veni vidi vici vini circus

    Le salon Vinicircus à peine terminé, les messages de remerciement affluent du monde entier, écrits par des participants des larmes plein les yeux et les doigts encore plein de beurre Bordier.

     

    "Putain putain, c'était vachement bien!" Arno

    "Ouin!" Isidore, buveur de lolo pur jus

    "Du courage, il en faut indéniablement, pour venir ici!" Isabelle Saporta

    "Ils ont des chap(iteaux) ronds, vivent les bretons!" Célestine

    "Super!" Didier

     

    Vinicircus, le 14ème du nom, a vécu. Vive le prochain, qui ne pourra jamais décevoir, si l'on se réfère à l'énergie qui anime l'armée des 80 bénévoles qui s'affairent pendant une semaine pour en faire le plus beau festival de vins natures de Bretagne et du monde, ratés assumés inclus.

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  • Ô Vindem!o...

    Les ailes de géant du Ventoux, la haute montagne provençale au crâne bien dégarni, empêcheraient-elles les vignerons albatros de marcher?

    Après Olivier B., trublion de l'appellation qui a bien failli rester sur le carreau à cause de l'amour, c'est au tour de Jean Marot, créateur du domaine de Vindem!o, après avoir officié au Murmurium, de se retrouver en difficulté.

     

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  • Retour(s) de Loire (2)

    Résumé de l'épisode précédent: revenu fraîchement de Loire, l'auteur n'en est toujours pas revenu. Une belle occasion de faire un retour sur ce qui s'est passé là-bas, avant son retour. D'où le titre du billet, avec un (s) entre parenthèses dans "retour". On commence par une expiation, bien avant le 24éme salon de la doutre, qui (ôtez-moi d'un doute) ne s'est tenu que la semaine d'après, à l'hôtel des Pénitentes. Penitenziagite!

     

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  • Retour(s) de Loire (1)

    Petite parenthèse dans mon hibernation jurassique, les salons de Loire sont pour moi l'occasion d'aller prendre la température angevine et vérifier que sa douceur légendaire ne soit pas un v(a)in mot. Température buccale, me dois-je de préciser aux esprits mal tournés encore perturbés par la triste affaire d'Aulnay sous Bois, puisqu'il s'agissait d'aller tâter du jus, d'Anjou ou d'ailleurs. Pendant ces 4 jours, du vin il y eut pléthore. Dispatché dans moult salons off, pour ce qui me concerne. Il y a déjà un moment que je ne suis plus très in, ni (sal)on. Un on dont les organisateurs se félicitent toujours du succès, tant mieux pour eux. Mais pour qui veut goûter à la crème, mieux vaut godiller hors-piste, même si les offs sont bien balisés depuis longtemps.

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  • La gloire (des vignes) de mon père

    C'est sûr, le Jura a la cote. On peut désormais parler de grosse cote. Du velours, si on en croit Idealwine, qui a adjugé à 1032€ un vin jaune 2000 de la maison Pierre Overnoy, le Maître Yoda des vignerons naturels du Jura et d'ailleurs. Cela faisait quelques années déjà que les prix des vieux jaunes avaient pris leur envol, la faute à quelques fondus fortunés. Ce qui est nouveau, c'est la folie spéculatrice qui est en train de gagner les millésimes récents, hors vin jaune, d'une petite poignée de vignerons en passe de devenir mythiques, bien souvent malgré eux.

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  • Zinzin...

    Zinzin, il fallait déjà l'être, pour ouvrir en 2001 à Besançon, dans le Doubs (ouap*) une cave de vins natures bien avant que les parisiens ne s'emparent de la mode et la pervertissent un peu. Repris en 2015 par Thibaud Chargebœuf, les Zinzins du vin n'ont pas perdu l'âme instillée par Fabrice Monnin, leur créateur. Il vient même y livrer ses vins, ceux de Mazière, dans les Corbières, où il s'investit désormais totalement.

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