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Aymé Vadim Sidorovitch n'a pas fait de cinéma dans les années 60. Ses divines créatures ne ressemblent pas à la BB* de Roger Vadim Plémiannikov, mais elle vieilliront sans doute plus harmonieusement, pour l'instant encore bien à l'abri dans l'obscurité des caves bourguignonnes. La mise en lumière de son micro-négoce bourguignon haut de gamme, spécialisé dans les grands crus de la Côte (celle qui est d'Or et non d'Azur), ne devrait plus tarder.
"O Bouteille Plaine toute De mysteres, D'une aureille Je t'escoute : Ne differes."
Telle est la Dive, comme la présenta le pontife Bacbuc à Pantagruel dans le livre cinquiesme de Rabelais. Le livre vingtième de la Dive bouteille de Sylvie Augereau vient tout juste de se tenir dans les caves troglodytiques de Saumur. Cela méritait bien le détour, tout plein de bises, et même un film.
52 avant J.C.. Toute la Gaule viticole est occupée par des vins conventionnels et sans âme. Toute? Non, car un village peuplé de vignerons sincères et de cavistes authentiques résiste encore et toujours à l'envahisseur technologique. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de buveurs d'étiquette de Burdigala, Lugdunum, Gergovia ou Alésia..
52 avant J.C.. Toute la Gaule viticole est occupée par des vins conventionnels et sans âme. Toute? Non, car un village peuplé de vignerons sincères et de cavistes authentiques résiste encore et toujours à l'envahisseur technologique. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de buveurs d'étiquette de Burdigala, Lugdunum, Gergovia ou Alésia..
Antonin Iommi-Amunategui (à écrire comme ça se prononce, c'est-à-dire difficilement) est en passe de devenir le grand sherpa du vin naturel. Celui qui trace sa route devant, le sac à dos bourré jusqu'à la gueule de bons gros canons bien nature, entraînant dans sa suite une bande de trekkers assoiffés, qui ne demandent qu'à gravir l'Everest du Jajaland à grandes enjambées, afin de parvenir au sommet, là où l'air est moins sulfité. Après le Glou Guide, ouvrage gouleyant qui recense 150 pépites naturelles à petit prix, voilà qu'il enchaîne, en publiant dans sa propre maison d'éditions, Nouriturfu, un guide de vin dont vous êtes le héros. Quand je dis vous, ça peut être tout le monde. Tout celui qui le lira, en fait. Y compris Robert Parker, Michel Bettane, ou Jean-Pierre Hachette, pour peu que ce dernier s'appelle comme ça. Une sacrée gageure!
À peine retrouvé, voilà que le goût du vin de Bordeaux s'est empreint d'une grosse amertume. En pleines vendanges bordelaises, en plein "plan pauvreté" macronesque, Les raisins de la misère risquent d'être difficiles à avaler pour certains. Un ciel bien sombre sur des paysages supposés idylliques, que ce récit d'Ixchel Delaporte, documenté par 18 mois en immersion dans "le couloir de la pauvreté", traverse. Au pays du luxe et des grands crus classés. Ce couloir du luxe, un brin clinquant et surfait, se calque sur les mêmes limites géographiques que celui de la pauvreté de façon surprenante. Un paradoxe? Il faut croire que non.
Que n'a-t-on déjà pas écrit sur le vin nature? Et qui n'a déjà pas écrit sur ce sujet? Plein de gens, finalement. Une brèche s'est ouverte il y a une petite décennie. Elle est en train de s'élargir. Faut-il pour autant s'y engouffrer et entraîner toute une foule de suiveurs qui n'auront pas nécessairement de la suite dans les idées? À moins de finir par les convaincre que la vérité est ailleurs que dans le monde du vin conventionnel? L'appel du vin nature? I want to believe...
Retrouver le goût. Réapprendre à cultiver la vigne, à vinifier, sans user d'artifices, de cochonneries en tous genres, pour pallier à des déséquilibres induits par un productivisme effréné. Réapprendre à déguster et à boire, retrouver les arômes originels d'un vin produit avec le minimum d'intrants. Revenir aux fondamentaux. Pour le plaisir, pour la simplicité, pour le bon sens. Le goût retrouvé du vin, celui du vin nature, c'est une évidence. Celui du vin de Bordeaux, également. Pourquoi pas? Même si, à l'approche des foires aux vins de la rentrée, c'est loin d'être gagné! Heureusement, quelques auteurs se sont penchés sur la question. Des livres à ranger soigneusement dans le cartable, pour les lire et relire en toutes occasions.
Quand la canicule t'accule sous la tente, rien ne vaut une lecture rafraîchissante sur un sujet aussi désaltérant que le vin. Alors, cet été, j'ai lu, j'ai bu, j'ai vaincu. Des nouvelles, des contes, des recettes, des blogs, bientôt un guide. Tout ça à base de jaja. Et ça m'a donné soif.
Je m'étais juré de ne plus monter au créneau. De me tenir à l'écart de ces joutes verbales écrites sur les réseaux sociaux qui me fatiguent au plus haut point. Mais on ne peut pas laisser dire n'importe quoi non plus. Surtout par quelqu'un qui estime faire partie du gotha des dégustateurs reconnus, honnêtes et intransigeants. Il n'y a guère que lui qui doit le penser. Son commentaire lapidaire sur une bouteille des Rouliers 2015 de Richard Leroy fustige une vinification "non maîtrisée" et des variations potentielles inter bouteilles du fait de l'absence de sulfitage. Un genre de "loterie", en fait. Ce qui a eu pour effet de libérer la parole de toute une flopée de dégustateurs du dimanche, insensibles aux charmes du roi Richard. Ils en ont parfaitement le droit, d'ailleurs.
C'est l'histoire d'un grand Arbois, oublié dans une cave depuis le siècle des Lumières. 1774, ça en fait, des lustres! C'est l'histoire d'un inestimable trésor qui s'est arraché à prix d'or au cours d'une vente aux enchères mémorable, lors de la Percée 2011 qui eut lieu dans la bonne ville d'Arbois. C'est l'histoire d'un vin qui a connu Louis XVI, vécu la Révolution, participé aux travaux de Pasteur, survécu à plusieurs guerres mondiales. C'est l'histoire d'une bouteille de vin jaune qui devrait être débouchée à l'horizon 2027, pour être bue par quelques privilégiés, helvètes ou sympathisants. C'est l'histoire de l'Arbois Jaune 1774, vin des Lumières, qui vient de paraître aux Éditions Cabédita.
Mirepoix, Ariège. Une petite bourgade visitée en des temps ariégeois déjà un peu lointains. J'ai été contacté depuis plusieurs mois par Émilie, de l'office de tourisme local, pour participer à la 2ème foire des brasseurs et vignerons bio d'Occitanie en temps qu'auteur de livres sur le vin. Mirepoix, c'est loin du Jura. Oui, mais Mirepoix, c'est joli. Avec ses maisons à colombages et ses fameux couverts, sur la place principale du bourg médiéval. Et puis, cette initiative sympathique de l'office du tourisme s'oriente, de façon déterminée et presque militante, vers une sélection de producteurs en agriculture biologique exclusive, vin comme bière. L'Ascension nous offre un viaduc cette année, l'occasion d'une petite balade au Sud. Mirepoix me tend les bras. Allez! On remet le couvert!
"Qui n'a pas écrit sur le vin naturel?", ai-je pu lire en commentaire d'une publication Facebook qui se réjouissait de la parution de ce roman de Christian Authier chez Flammarion. Romancier et essayiste, Christian Authier est également l'auteur d'un petit ouvrage culte sur Éric Callcut, ex-producteur de Picrate et vigneron porté disparu depuis le début des années 2000 (réapparu depuis, dans sa bagnole et sur Facebook, mais pas dans les vignes).
Christian Authier a donc déjà écrit sur le vin naturel, depuis plusieurs années. Il ne surfe pas sur une mode ou une tendance. C'est un univers qu'il connait bien et qu'il apprécie. Et là, c'est sous la forme d'une histoire romancée, qu'il infiltre à nouveau ce milieu pour mieux le décrire. Des heures heureuses en perspective!
On l'a déjà lue dans ses vignes et dans sa cuisine. On sait donc de quoi elle est capable quand il s'agit de transformer le raisin, en boisson ou en plat, puisqu'elle nous l'a raconté dans ses deux précédents ouvrages. Dans les vignes, chronique d'une reconversion et Recettes de ma vigne. On savait qu'elle avait eu une autre vie, avant, dans le milieu journalistique. Une vie qui l'a conduite dans le Languedoc pour être une correspondante de Libération à Montpellier. Libérée, elle l'est, depuis qu'elle a abandonné le journalisme pour devenir vigneronne. Mais qu'est-ce qui a bien pu la pousser à cette reconversion? Récit d'un avant, sur fond de terrorisme, de 11 septembre, de djihadisme, de faits-divers sordide. Catherine Bernard, ou le préquel d'une conversion...
10 ans, l'âge où tout paraît possible. L'enfance est encore toute proche, la puberté pointe parfois gentiment le bout de son nez, de façon un peu précoce. Les boutons d'acné montent au front et, parfois, déjà, les tétons des filles se dressent fièrement sous leurs tee-shirts. La mue grossit la voix des garçons, précédant la voie empruntée par leurs testicules. Les poils poussent au menton et ailleurs, jusque dans les moindres recoins, que la décence n'incite pas toujours à nommer. Précoces, ils l'auront aussi été, les vigneron.ne.s de Terres et vins de Champagne, en créant en 2009 un petit salon pédagogique, novateur et marginal, histoire d'y voir plus clair à propos de leurs vins. Véritables perturbateurs endoctriniens de la vie viticole champenoise, ils ont osé parlé viticulture et terroir, là où d'autres ne juraient que par marketing, packaging et grand prix de Formule 1. Avec une interrogation sous-jacente toute bête: et si le champagne, ce n'était pas tout d'abord du vin?
Le Nez dans le vert, le grand barnum des vignerons bio jurassiens, vient de clôturer sa huitième édition, la quatrième au château de Gevingey, sud Revermont. Une organisation repensée, pour rendre la dégustation plus pratique et fonctionnelle. Les vignerons ont abandonné les différentes ailes du château pour investir un chapiteau érigé dans la pelouse et devenir ainsi le premier vinicircus jurassique.
Noël.le. approchant à grands pas, il est grand temps de finir d'ouvrir les petit.e.s portes de son calendrier de l'Avin (et de le vin), tricoté en poil de vigneron.ne.s, certain.e.s d'entre e.u.x.lles ayant débuté la taill.e, histoire d'être présentabl.e.s pour les fêtes de fin d'anné.e. Pour cause de nativité.e anticipé.e, notre Eva nationale a jeté l'épong.e et dégainé ses couches-culottes (coucou Louisette!). C'est donc Laurent qui a quitté le banc de touche et enfilé le coustume.r de Mère Noël.le pour 2017. Et qui en a profité, le sacripant, pour nous coller un.e contraint.e: que ça bulle ou que ça pétille, sinon rien! Impossible d'y contrevenir. Mais c'est ce qu'on va voir. Tout comme on a probablement touché le fond et aux limites de l'écritur.e inclusiv.e. Je vais donc arrêter de dégenrer à tour de bras.
Noël.le. approchant à grands pas, il est grand temps de finir d'ouvrir les petit.e.s portes de son calendrier de l'Avin (et de le vin), tricoté en poil de vigneron.ne.s, certain.e.s d'entre e.u.x.lles ayant débuté la taill.e, histoire d'être présentabl.e.s pour les fêtes de fin d'anné.e. Pour cause de nativité.e anticipé.e, notre Eva nationale a jeté l'épong.e et dégainé ses couches-culottes (coucou Louisette!). C'est donc Laurent qui a quitté le banc de touche et enfilé le coustume.r de Mère Noël.le pour 2017. Et qui en a profité, le sacripant, pour nous coller un.e contraint.e: que ça bulle ou que ça pétille, sinon rien! Impossible d'y contrevenir. Mais c'est ce qu'on va voir. Tout comme on a probablement touché le fond et aux limites de l'écritur.e inclusiv.e. Je vais donc arrêter de dégenrer à tour de bras.
Jura, le seul vignoble dont on a fait une montagne . Ça ne fait pas un pli. Sur les sommets, du calcaire. En pied de coteau, des éboulis, des marnes, des vignes. À une altitude n’excédant pas 400 mètres. Et dire qu’au jurassique moyen, ici, c’était les Bahamas...