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Les Dégustantanés - Page 8

  • VDV 21: vins de fête!

    Vendredisduvin Dernier vendredi du mois, donc vendredi du vin. Mais Vendredi d'entre deux fêtes, gare à l'absentéisme! Pas difficile d'avoir débouché quelques jolies bouteilles, pour accompagner les mets du réveillon, puis ceux du jour de Noël., le problème, ce sera de trouver le temps de les bloguer. Excès de table récurrents, la fête n'est jamais trop belle. Il faut donner, offrir, partager, se gaver. Pour expier le supplice infligé à toute une espèce animale sacrifiée? Il n'y a que le foie (gras) qui sauve, la foi maigre s'est sauvée depuis longtemps!

    Si les oies et les canards se gavent, d'autres subissent un certain nombre de sévices, comme les crustacés. Et je ne parle même pas de toute cette génération de petits enfants qu'on roule dans la farine en leur faisant croire à un vieux bonhomme rouge à barbe blanche, ce qui évite d'avoir à leur expliquer la crise en long, en large et en travers, et de leur expliquer pourquoi, à la place de la dernière console de jeux WII,... ben non! Juste une mandarine. Comme lors de certaines périodes les plus noires de notre existence, mais au moins, les enfants étaient contents, ma bonne dame! Tandis que maintenant..., il leur faudrait une bonne guerre!

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    Pouf pouf!

    Lulu, la quarantaine bien marquée, aimerait bien repartir pour une nouvelle vie, maintenant que ses enfants sont un peu plus grands et à peu près autonomes.

    Régulièrement repoussée lors des entretiens d'embauche, elle s'offre une parenthèse, histoire de se prouver qu'elle existe encore un peu. Délaissant ses amis et sa famille (dont un mari beauf et alcoolique), elle commute sa vie en mode "vacance" pour une période de vacances à la petite semaine. Au cours de son ecapade, elle noue des relations avec d'autres personnes un peu en marge du système, qui semblent lui redonner goût à sa propre vie. Il faut bien dire que ces gens savent vivre et profiter de l'instant présent. Pour un menu gastronomique improvisé dans un camping-caravaning à l'hivernage, on ne se refuse rien. "Garçon! Quel vin avec la langouste?" Avec la langouste? Il faut croire que c'est déjà Noëls!

    "Anjou blanc, Noëls de Montbenault 2004!" Excellent choix, garçon! Le choix du roi, le choix du Leroy! C'est Richard qui devrait être content de ce clin d'œil bédéphile de haute volée!

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    Lulu femme nue, c'est une BD en deux tomes, l'un paru, l'autre à paraître, aux Editions Futuropolis, dessinée et scénarisée par Etienne Davodeau, l'un des musts de cette fin d'année. Une vraie BD d'auteur, au sens noble!

    Garçon? Quel vin avec le homard, à défaut de langouste? Un Homard et Fred en deux sévices: fendu en deux vivant, grillé sauce corail.
    Avec le homard? Anjou blanc Noëls de Montbenault 2003. Ben oui, je n'ai pas réussi à remettre la main sur mes 2004! Ma cave est trop bien rangée! Bonne pioche quand même! Un vin riche, miellé, aux délicieuses notes de fruits jaunes et de frangipane, qui possède un soupçon de fraicheur malgré le millésime, mais dont l'opulence fait merveille sur la texture du Homard  et du Fred aussi.

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    Un beau vin de fête, un vin idéal pour un vendredi de décembre, en fait!

    Olif


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  • Boire le Calice jusqu'à la lie...

    ... et boire la lie ensuite, même s'il n'y en a pas.

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    Un vin de table en marbre qui ne devrait laisser personne de marbre. Millésime 2007. Du fruit qui croque, droit et rectiligne, charnu, frais, évident mais gourmand.

    Jean-Philippe Padié est un vigneron pervers, de nous contraindre à boire le Calice jusqu'à la lie. Et d'en redemander!

    Une tentation de Saint-Antoine!

    Olif

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  • Jamais nous ne nous En Barberon!

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    Le vin blanc de la sérénité, à apprécier sur fond de semaine enneigée, mais pas exclusivement. Un Chardonnay cotier jurassien produit par un Arboisien sur les terres de Bréry, près de Passenans, siège de la prochaine Percée du Vin jaune. Premier millésime en 2000, vinifié entièrement sans soufre, contrairement à 2001, millésime plutôt calamiteux, ayant nécessité un tri drastique et un léger sulfitage, qui a permis de produire des vins  de grande qualité comme celui-ci. Des vins qui tiennent dans le temps et qui tiennent leurs promesses. Le nez est minéral, tendance argileuse, fumée, avec des notes de silex. J'ai beau chercher, je n'y trouve pas la moindre trace d'oxydation, mais il est vrai que je n'y suis guère sensible. Droiture, richesse, belle maturité, fraicheur et complexité, les 5 mamelles d'En Barberon, qui font que jamais nous ne nous en barberons! Un grand blanc jurassien pour grand blanc jurassien! Même si la compagnie d'huîtres n° 3 de Gillardeau ne l'effraie pas pour autant.

    Neige

    Olif

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  • Alzheimer vinique

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    Une appellation mésestimée, un vieux cépage ancestral, un vigneron militant, un mode de vinification très ancien...

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    De quoi voulais-je parler, déjà?

     

    ... Ze me rappelle plus!

     

    Ah! oui! Gaillac, le Mauzac, Michel Issaly du domaine de la Ramaye, un vin de voile...

    ...

    Où en étais-je? ... Une drôle de bouteille. Jolie forme, originale, petit contenant. 50 cl. Un cadeau. Ah! oui, c'est vrai! Mais qui est-ce qui a bien pu me l'offrir? Ça va me revenir!

    Une robe bien dorée, un nez étonnamment complexe, sur la pomme, la croûte de fromage, la pomme et la poudre de fruits secs. Avec un soupçon de vernis à ongles. Finement oxydatif, quoi! Finement et joliment. Bouche ronde et fruitée à l'attaque, qui finit plus droite et sèche. Pas une grande acidité, évidemment, mais une longueur confortable et un bon équilibre. C'est fin, c'est très fin, ça se boit sans fin.

    Euh! c'est quel vin, déjà?

    Le Vin de l'oubli 1998, du domaine de la Ramaye. Sans mentir, si son ramaye se rapporte à son plumaye... Je crois bien que je l'ai déjà faite, celle-là. Ma mémoire me jouerait-elle des tours?   :euh:

     

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    Olif

    P.S.: rien à voir avec ci-dessus, mais au chapitre "Vins à oublier", une mémorable série bourguignonne de bouteilles conservées dans d'excellentes conditions et ouvertes depuis moins d'un mois:

    - Chambolle-Musigny 1er Cru Les Amoureuses 1998 Groffier: bouchonnée!

    - Bourgogne 2001 Groffier: bouchonnée!

    - Monthélie 1er Cru Les Champs Fulliots 2001 Rémi Jobard: bouchonnée!

    - NSG 1er Cru Les Saint-Georges 1998 Gouges: bouchonnée!

    Au secours! Vite, encore une rasade de Vin de l'oubli! Image

     

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  • Rien que des bulles!

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    Ben voilà! Tout est à peu près dans le titre! Rien que des bulles, mais un peu plus que cela quand même! Mûr, doré et fruité, ce vin mousseux est à mi chemin entre le petnat et le crémant. Un vin tranquille dosé avec du jus de raisin démarrant sa fermentation, puis dégorgé ensuite. Gourmand et adorable, très légèrement sucré mais bien équilibré, à la bulle plaisante, la bouteille n'a pas fait long feu!

    Promis, on reparle de Bruno Schueller bientôt!

    Olif

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  • Aphorisme du jour

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    "En dégustation, ce qui nous intéresse, ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur. Mangez de la m..., vous verrez, c'est long en bouche!"

    Pierre Overnoy, En Chaudot, Pupillin, 9 novembre 2008

    Sans commentaire, enfin si, juste un petit:

    Arbois-Pupillin Chardonnay 1990: nez sur l'écorce d'orange confite, épicé, d'une grande race, envoûtant, enivrant, dont on s'arrache avec difficulté pour porter le vin en bouche. Il le faut bien, pourtant. Une bouche d'orfèvre, riche, dense, profonde, qui nous emmène très loin. Grande longueur, de qualité, évidemment, finale salivante d'une grande netteté. Un des deux plus grands vins produits par Pierre Overnoy, dixit lui-même. Il eût été dommage de ne pas y goûter. Sans soufre et pourtant inoxydable!

    Olif

     

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  • 30 octobre 2008: le Yin et le Yang

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    Après la matinée noire des blogueurs contre le vin, l'après-midi blanche du randonneur jurassien. Le Yin et le Yang. L'été indien à peine terminé, voilà que l'on plonge dans l'hiver indien. - 2°C , 10 bons centimètres de m... blanche * et un blizzard sibérien à 1200 mètres d'altitude, la petite promenade digestive a failli virer au fait-divers montagnard tragique.
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    Puisqu'on est dans le blanc, et pour continuer à faire la publicité promotion des vins de terroir des producteurs recommandables, quelques notes vite fait sur de jolies quilles promptes à être descendues avec modération. Deux blancs et un rouge, en fait!

    Côté Yin:

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    La Grande Bruyère, Le Jambon blanc, Vin de table de France 2003, Philippe Jambon: la bouteille idéale pour convertir le végétarien aux délices subversifs et jouissifs de la charcuterie haut de gamme. Une véritable noix de Jambon blanc, partiellement découennée, qui fond dans la bouche comme un Esquimau au soleil abandonné dans des mains expertes. Du gras, de la tension, de la droiture, de la richesse, de la fraicheur, un vin millésimé 2003 mais qui n'en a pas l'air. Y a bon, Jambon blanc!

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    Messieurs 2007, Vin de Pays des Côtes Catalanes, Les Vignes d'Elodie: issu de la vallée de l'Agly, 100 % grenache blanc et une grande fraicheur, sur des saveurs alliant fruits blancs et minéralité. Une jolie réussite pour un vin sans grande prétention.

    Côté Yang:

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    Le Clos de la Belle Croix 2005, Vin de table (de l'Orléanais), Reynald Héaulé: saluons cette jolie découverte des Zinzins du Vin, un vin de l'Orléanais tendance nature, frais et élégant, épicé et végétal (sur le bon côté du végétal), aux tanins souples et croquants. Une belle introduction à la thématique de demain pour les Vendredis du Vin.

    Olif

    * m... blanche, © Cancoillotte.net: c'est blanc, ça vient l'hiver et ça ne sent rien, mais c'est un peu merdique quand même. Surtout quand on n'a pas de pelle!  :depelle:

     

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  • Tout va bien!

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    Entre deux joues, Entre deux mondes. Les deux joues, d'abord, ce sont celles d'un bœuf du Haut-Doubs sélectionné par Pierre Grésard, le boucher possiblement moustachu de Malbuisson, victime il ya quelques mois d'un bête accident qui l'a éloigné des étals (et on le bise sur les deux joues en lui souhaitant un prompt rétablissement qui ne saurait plus tarder). Les deux mondes, c'est la fusion de l'Ancien et du Nouveau, de la Suisse et du Québec, concrétisée dans un coin perdu de la Franche-Comté, réputé habituellement pour son Kirsch et ses parcours de pêche à la mouche. Entre deux mondes, cette toute nouvelle brasserie située à Mouthier-Hautepierre fait déjà beaucoup parler d'elle, par son originalité et la qualité de ses bières.

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    Les deux joues, ce sont ensuite celles, parfois gorgées de bière, d'Estèbe, le gastronome genevois en culotte slurp. Qui aime mitonner des joues de bœuf à la Guiness, que l'on s'est empressé de reproduire. Sans Guiness, mais à la Native, évidemment. Un plat exquis, définitivement non photogénique, que l'on a dû renoncer, la mort dans l'âme, à immortaliser sur la balustrade aux couleurs d'automne. Un plat entre deux mondes.

    Avec ça, Tout va bien, à plus d'un titre! On s'est sifflé un vin de table bordelais produit par François des Lignéris, le bouillonnant propriétaire de L'Envers du Décor, à Saint-Emilion, conditionné sous douze étiquettes différentes, du canon à boire, sans trop se poser de question, rustique, croquant et gouleyant. A ce prix-là, tout va bien!

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    Disponible Au bon Echanson de Pontarlier ou en ligne sur Magazinvin.

    Olif

     

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  • Le Requin et le Milan

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    Encore une métaphore animale, je ne sais si j'ose! Jaws. Les dents de la mer. Le Grand Blanc. Celui d'Henri Milan. Dans les Baux. En Provence. Pas loin de la mer. Mais c'est un vin de table. Millésime codé MMV. L'opulence. Mais c'est beau. Un nez finement grillé, qui laisse une impression de fraicheur, malgré la richesse des arômes. Pas une once de lourdeur. Mais du mordant. Un vrai squale. Le Grand Blanc, quoi! Celui d'Henri Milan. A attendre, bien à l'abri, à la fraiche, blotti dans une cave anti-requins.

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    Un pur bonheur déniché à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la Saucisse, mais c'est également une tentation de Saint-Antoine!

     

    Olif

     

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  • Cru Barréjats 2001: vive le Sau (pas) terne!

    "Quelle drôle d'idée!", entends-je déjà sussurrer derrière mon dos. Boire du Sauternes! Pourquoi pas du vin californien! Loin de moi l'idée de vouloir jeter la pierre à une aussi prestigieuse appellation bordelaise, mondialement célébrée pour ses vins, les plus réputés liquoreux côtés en bourse. Seulement, le prestige, je trouve souvent cela plutôt indigeste. Dur à avaler. Et même aussi à recracher. Conçu pour plaire à une élite pleine aux as, buveuse d'étiquette, mais généralement ignare de ce qu'il y a dans la bouteille. Des vins plutôt ternes, qui finissent dans le seau, ou, de façon plus heureuse, dans un gigot de 7 heures façon top slurp, histoire de rire à Noël. Des vins en grande soufrance, dans lesquels on a parfois malencontreusement laissé tomber quelques morceaux de sucre. Il y a de ces bruits qui courent, je vous jure! J'ai toujours sur l'estomac une dégustation de Sauternes primeurs 2004, qui m'a beaucoup éclairé sur la quantité de gaz d'éclairage nécessaire à la luminosité d'un vin liquoreux. J'en soufre encore!

    Heureusement, SAPROS est arrivé! Sans se presser. Le Club des vins de botrytis obtenus uniquement par concentration naturelle. Eh oui! C'est possible! Parmi les meneurs, Philippe Delesvaux et Patrick Baudouin, des Angevins férus de chenin. Qui faisaient avant l'heure du Sapros sans le savoir, tel Monsieur Jourdain. Quelques Sauternais ont adopté la charte, produisant des vins sans recours aucun à la chaptalisation. Parmi ceux-ci, Guiraud, une adresse que l'on a la faiblesse de recommander, même s'il est classé, et Cru Barréjats, dont il sera question aujourd'hui. Et puis  quelques autres, encore plus francs-tireurs, comme Rousset-Peyraguey et Massereau.

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    Quand on goûte à ce Cru Barréjats 2001, on sent la connivence qui unit Patrick Baudouin et Mireille Daret. Un Sauternes aussi bon qu'un chenin de Loire, c'est dire! Riche (millésime oblige!), parfaitement mûr, les notes d'agrumes s'entrechoquent avec celles de l'ananas-bouteille. Tchin! Une acidité tout en dentelles vient porter le vin très loin. L'équilibre est ravissant, l'Olif est ravi! Sans oublier l'autre compagnon idéal de ce Sau (pas) terne, un Roque (pas très) fort du Vieux Berger. Avec l'anan (plein aux) as, l'amateur élitiste est comblé!

    Un vin absolument différentiel: Absoluvins, évidemment!

    Olif

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  • Goûte-moi ça si tu Lauze! (2)

    Quand on tient un bon titre, pas question de le lâcher comme ça!  Après l'hiver de la semaine dernière, l'été est déjà de retour! Vivent les déjeuners en terrasse et un bon petit rosé bien frais avant la sieste. Peu soufré de préférence, pour éviter les réveils difficiles. Le rosé de l'été indien, ce sera donc celui-ci: un Corbières 2007 du domaine du Grand Lauze, dont les vins nous ravissent à chaque fois, chaque jour ou presque. Du bio, du nature, du frais, du tout bon! Robe groseille, nez frais et fruité, bouche ronde et gourmande, parfaitement désaltérante. Une sensation de rouge léger, grâce à des petits tanins adorables comme tout.

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    Et dire que c'est fait avec du Carignan!

    Vin étonnant, non?

     

    Olif

     

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  • Le crapaud et le Renard

    Un bestiaire dans une bouteille! Ce crapaud-là n'est pas du genre à se transformer en Prince Charmant, quand on le porte à ses lèvres, non. Il n'a pas la peau verruqueuse et couverte de pustules, non plus. Ce crapaud-là, il est noir et c'est du Gamay d'Auvergne produit sur les Côtes de Clermont par un rusé Renard, Thierry de son petit nom. Millésimé 2006 mais vinifié à l'ancienne, avec peu de soufre, concentré et fruité, droit, légèrement serré, il demande à s'oxygéner dans le verre. Mais comme il est construit sur le fil de l'acidité, je le sentais prêt à basculer du côté obscur de la Force oxydée. Difficile pourtant de finir la bouteille à moi tout seul en une seule fois. Alors je l'ai rebouché et j'ai pompé, pompé, pompé, pompé... tel un Shadok du Vacuvin®. Et j'ai placé la bouteille au frais. Le lendemain, il était encore meilleur! Et le Crapaud Noir fut gobé tout entier!

    Produit sur les Coteaux de Chanturgue, au-dessus de Clermont-Ferrand, il n'a pas droit à l'appellation parce qu'il est atypique, tout comme Chanturgue n'a pas droit à l'appellation Gergovie parce que Napoléon III en a décidé autrement. Mais ça, c'est une autre histoire!

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    Vin étonnant, non?

    Olif

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  • Chile con carne y con vino de Chile

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    Chile con carne y con vino de Chile

     

    L'association viande-haricots rouges constitue un mélange détonnant et pétaradant propice à une augmentation fulgurante du trou dans la couche d'ozone. Mais c'est bon! Surtout bien relevé et épicé. On appelle ça un Chile con carne (ou Chili con carne). Il parait que c'est un plat 100% texan. Pour quelle raison ai-je donc eu l'envie subite d'ouvrir un vin du Chili avec la viande? Qui n'était nullement une carne, mais un tendre morceau hâché, amoureusement sélectionné par un affable boucher, néanmoins moustachu, il faut croire que la profession a peur de se couper en se rasant.

    Un vin du Chili pour un chili, donc, mais pas n'importe quel vin: un vin biodynamique pour contrebalancer les effets gazogènes controlatéraux et néfastes du plat.

     

    Coyam 2002, Vinedos Organicos Emiliana, Alvaro espinoza

    Ce Coyam 2002 est un vin issu d'une grande expérience de viticulture biologique menée en Amérique du Sud, Vinedos Organicos Emiliana. Assemblage de Carmenère, Merlot, Cabernet Sauvignon, Syrah et Mourvèdre. Un grand melting-pot de tous les cépages du Sud pour une bouteille époustouflante, aux tanins d'un soyeux rare, d'un velouté rare aussi et surtout d'une grande fraicheur. Ça se boit comme du petit lait, mais ce n'est pas du petit lait. Juste un beau vin gourmand et fruité, opulent mais séducteur en diable, qui glisse tout seul dans le gosier, comme un pet sur une toile cirée. Pet que l'on étouffera courageusement dans l'œuf, car cela ne se fait pas à table. Même après une orgie de haricots rouges.

    Olif

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  • La Jacquère, c'est Autrement bon...

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    Cépage savoyard emblématique mais décrié, la Jacquère est également connue comme le "raisin des Abîmes". Pas parce qu'un rien l'abime. Non. Mais il faut en prendre soin. La bichonner, la biodynamiser, la maitriser, la récolter à maturité, bien l'élever. En préservant sa fraicheur et sa vivacité. Faire du vin, autrement dit. En respectant la vigne, le raisin et la santé du viticulteur. Celle du consommateur également. Faire du vin Autrement...

    Voilà un vin blanc idéal pour l'apéritif, droit, salivant, tonique, vif, appétant, sans verdeur. Cultivé sur le "Terroir du Cellier des Pauvres", mais particulièrement enrichissant.


    Olif

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  • De l'ombre à la lumière...

    Bordeaux, de la lumière à l'ombre. De l'AOC au vin de table. En théorie, car de la lumière à l'ombre ou de l'ombre à la lumière, il n'y a qu'un pas, dans le sens opposé. Assemblage Merlot, Cabernet franc et Cabernet sauvignon, en millésime 2005, produit au Clos Mounissens, à Saint-Pierre d'Aurillac. Un bordelais plutôt girond, un vin de table et de Gironde.

    En biodynamie depuis 2002, David Poutays produit du vin blanc et du vin rouge. De table. Ni Bordeaux, ni Bordeaux Saint-Macaire, ni Bordeaux Supérieur, mais du vin de Bordeaux supérieur à un certain nombre, sans aucun doute. Sans mentir. De surcroît vinifié sans soufre. Impeccable pour la table.

    Sa cuvée "De l'ombre à la lumière" 2005 a tout pour s'afficher au grand jour. Un vin dense et charnu, aux tanins encore serrés, mais fins et grenus, et à la finale enjoleuse, un retour du fruit en apothéose, le bouquet de cassis final. Merlot, Cabernet sauvignon et Cabernet franc s'expriment à merveille sur ce sol argilo-graveleux de la Gironde d'en-bas.

     

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    De l'ombre à la lumière 2005, Clos Mounissens

    Une bien jolie découverte, due à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la saucisse, une adresse dont on devrait reparler plus en détail sur le Blog d'Olif d'ici quelque temps.

    Olif

     



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  • Menu du pauvre: les Tapas emballent!

    Le soleil est de retour, enfilons les pagnes, direction l'Espagne, pour une cuisine d'inspiration ibère, même en été. Menu tapas, terre et mer, peu onéreux, même en €. Ce qui fait perdre un peu de piment à l'intitulé, mais pas question de reculer, ce fut un régal.

    Palourdes "Salsa verde", juste planchées avec vin blanc, huile d'olive, ail, échalotes et persil, blancs de seiche aux poivrons, toujours à la plancha, et mini-chorizo BBQ.

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    En accompagnement, un Vin de table blanc dénommé Ali-Baba, du domaine Zélige-Caravent. "Sésame, ouvre-toi!"? Non! "Chasan, ouvre-toi!". Ce cépage métis entre le Listan, d'origine espagnole, et le Chardonnay donne un vin riche, aussi riche que les 40 voleurs, avec un soupçon de lourdeur et des notes fruitées encore très primaires. Il lui manque un peu de fraicheur pour être totalement séduisant, mais son caractère sudiste est affirmé. Pour se rafraichir, un petit fond de L'heure osée, du domaine du Jonc blanc, un rosé vineux à souhait, couleur groseille, d'une grande gourmandise. Et pour cloturer, un Nuits-Saint-Georges 2000 "Aux Thorey" de David Duband. Sur lequel on s'asseoit bien volontiers, pour savourer la maturité et l'équilibre d'un beau Pinot Noir bien élevé. Encore une nuit sans Georges, pour le grand Bashung et un vin d' "autore", en italien dans le texte.

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    Olif

     


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  • La nuit promet d'être belle...

    "... car voici qu'au fond du ciel

    Apparait la ...

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    Saisis d'une sainte frousse
    Tout le commun des mortels
    Croit voir le diable à ses trousses!
    Valais volages et vulgaires
    Ouvrez mon sarcophage
    Et vous pages pervers
    Courrez au cimetière
    Prévenez de ma part
    Mes amis nécrophages
    Que ce soir nous sommes attendus
    Dans les marécages
    ...
    Champagne!"

    N'en déplaise à Jacques Higelin, pour cette fois, ce sera Alsace! Une vendange tardive de Pinot noir vinifiée en blanc pour un résultat étonnant à plus d'un titre! D'une couleur lilacée, il possède une suavité remarquable en bouche. Une texture veloutée, une grande richesse, de la fraicheur et un équilibre épatant. Idéal sur une tranche de melon avec du jambon de Parme.

    Visiblement, Etienne Simonis excelle dans tous les domaines, y compris la vendange tardive de cépages roturiers. Tout pour nous plaire, en fait!


    Olif


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  • Du vieux à Châteauneuf et un Accueil toujours aussi bon...

    ... enfin, vieux Châteauneuf, pas tant que ça! 2001, l'âge de la maturité, mais des vieilles vignes ayant conservé la fougue de la jeunesse en plus.

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    Petite plan "Restau" estival au Bon Accueil de Malbuisson, après une (longue) parenthèse vers d'autres escales gastronomiques. Du classique haut de gamme signé Marc Faivre, avec, en entrée, une croûte aux champignons d'anthologie, un grand classique de la cuisine comtoise brillament interprété (gris de sapins, morilles et champignons de Paris en sauce crèmée), suivie d'un exceptionnel pigeon au jus, artichaut et foie gras, que la Mère Brazier n'aurait certainement pas renié. Divinement accompagné par un Châteauneuf du pape 2001 Vieilles vignes, Domaine de Villeneuve. Le chouchou de Lolo Baraou, mais ce n'est par lui que j'y ai goûté, même si c'est très certainement grâce à lui que je l'ai choisi sur la carte. Un vin somptueux, droit, minéral, complexe, sans aucune note d'évolution, au nez fabuleux, qui ne fait que s'épanouir dans le verre, conservant la même droiture du début à la fin. Le pigeon ne s'en relèvera pas, décortiqué jusqu'aux os. Le vin ne fera pas non plus de vieux os!

    Le Bon Accueil
    1 r Source
    25160 MALBUISSON
    Tél.: 03 81 69 30 58


    Olif


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  • Un éléphant dans une bouteille!

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    Fitou 2001, Cuvée Jean Sirven, Domaine Bertrand-Bergé

    Vieux carignans, grenache et syrah, des rendements faibles, un élevage hyper luxueux! Voilà en quelques mots le portrait de cette cuvée haut de gamme du Domaine Bertrand-Bergé, l'un des must de l'appellation Fitou, une bouteille achetée il y a quelques années, notamment parce qu'elle avait été encensée ! Un vin de garde, c'est certain. Alors, je l'ai gardé. Le vin a évolué. Un peu. Moi aussi, j'ai évolué. Beaucoup, je pense.
    Or voilà: il semblerait que je n'aie plus des goûts de luxe! Ce vin, c'était un éléphanteau et c'est devenu un éléphant: puissant, lourd, crémeux, boisé, torréfié. Ecœurant, pour tout dire. Pachydermique. C'est sûr, la matière est belle, ultra-concentrée, probablement trop, alors on l'a surhabillée. Superlatif et lassant, ce Fitou ne me fit rien. Aucun effet! Si ce n'est de me donner envie de me rincer la bouche avec un verre de Bergerac Rosé: L'Heure Osée 2007 de Franck Pascal, du domaine du Jonc Blanc. Frais et gouleyant, parfait pour se refaire le palais.

    Le Domaine Bertrand-Bergé produit une cuvée "Les Mégalithes", d'un bien meilleur rapport qualité-prix et beaucoup plus intéressante, à mon humble avis. Un vin qui se boit, pas une bête de concours, ni un éléphant dans une bouteille.

    Olif

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  • Diable de Chinon, rouge ou rosé!

     

    La couleur de l'été dans la Blogomiam sera une nouvelle fois le Chinon rosé.

    Chinon rosé, c'est rosé comme la peau des fesses d'un grand costaud ou d'un petit râblé de Chinon qui aurait les fesses roses.

    Chinon rosé, c'est un vin rosé pressé ou saigné, que l'on peut boire en toute occasion, que l'on soit pressé ou que l'on ait saigné.

    Chinon rosé,  c'est un peu comme le Chinon rouge, la couleur en moins puisque c'est du rosé.

    Chinon rosé récidive dans son concours estival. Un mets, une bouteille de Chinon rosé et hop! En voiture, direction les Caves Painctes pour un nouveau Chapître de l'histoire des Bons entonneurs rabelaisiens.

    Moi, cette fois, je ne joue pas, je ne sais pas cuisiner le vin! Et puis je suis déjà passé au Chinon rouge avec le fromage. Diable!

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    Justement, cette Diablesse m'a sauté au corps. De Vieilles Vignes de Cabernet Franc du Château de Coulaine, sur terroir argilo-calcaire principalement. Un vin qui peut vieillir, mais comment attendre plus longtemps ce 2005, admirable de maturité, de concentration, de minéralité et de fraicheur, gourmand comme pas permis? Un superbe vin que m'a fait découvrir Chinbourg, le pape du Cabernet Franc, malgré son accent légèrement picôôôrd. Amiens, c'est aussi le sien, comme disaient approximativement les Fatals, il y a déjà quelques années, mais Chinon, c'est surtout son rayon!

     

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    Olif

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