Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les Dégustantanés - Page 6

  • Cahors originel!

    IMGP8477.JPG

     

    A l'origine, Simon Busser est un néo-vigneron à cheval sur les principes. Ceux de la viticulture biologique, avec travail des sols. Il a repris des vignes abandonnées pendant deux ans, situées sur le troisième terrasse du Lot, en appellation Cahors. Pour l'aider, il peut justement compter sur son cheval, en plus de ses principes.

     

    chaussage2.jpg
    Crédit photo: Vins Etonnants


    A l'origine, L'Originel est un Cahors sans fard, du Malbec pur jus, avec juste un peu de Merlot dedans. Un Malbec au bon bec, avec des tanins juteux  qui colorent le verre, encore un peu serrés, mais d'une grande fraicheur, ce qui les rend déjà aimables. Il prend la bouche, mais ne l'agresse pas, la rendant dans l'état originel où il l'a trouvé en entrant. Un Cahors originel, donc, qui nécessitait une recette elle aussi originelle à défaut d'être originale: une véritable et authentique salade périgourdine! Enfin MA version personnelle de la véritable et authentique salade périgourdine, inspirée à l'origine par de lointains souvenirs libournais (une salade mangée Chez Germaine à Saint-Emilion, début des années 90) et par une antique recette de Saveurs. Dans le saladier, gésiers confits, magret séché maison (incomparable, et si facile à faire!), foie gras mi-cuit, cèpes, mesclun et ... un quartier de tomate séchée pour la couleur et la décoration. Original! Et délectable.

     

    IMGP8480.JPG

     

     

    Un retour aux origines que n'aurait certainement pas dédaigné Benjamin Biolay, même si celui-ci commence à dater un peu. Son nouvel album, il est aussi superbe. D'ailleurs, c'est son nom!

     

     

     

     

    Vin étonnant, non?

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

     

  • Neige sur Les Oliviers...

    IMGP8465.JPG

    L'envie de blanc hivernal ne se fait pas encore vraiment sentir, mais une petite couche de neige est venue saupoudrer les feuilles au-dessus de 1000 mètres d'altitude. Entre automne et hiver, le Larmont balance. Envie de blanc quand même, dans un verre, surtout qu'il s'agissait d'accompagner les premières véritables coquilles Saint-Jacques de l'année, servies dans leur coquille, justement, passées 3 minutes au gril, juste assaisonnées de poivre et d'huile de pistache.

    IMGP8471.JPG

    Une recette toute simple, brut nature, mais incomparable pour apprécier le goût de la noix. Le Saint-Joseph blanc Les Oliviers 2007 du domaine Gonon a tout le répondant nécessaire pour transcender ce plat. Fruité, riche, mais sans lourdeur. L'aplomb d'un beau blanc rhodanien, classieux et élégant.

    Le Saint-Joseph rouge, version 2007, possède beaucoup de fraicheur, mais ne se livre que très peu. Même sur un carré d'agneau de pré salé d'origine irlandaise. Il a fallu ouvrir un 2006 pour se plonger dans de subtiles et séductrices notes de syrah (poivre, tapenade, violette, barde fumée). Les deux sont à attendre et à réserver en prévision des beaux jours prochains. La syrah, justement,  le Châ en est tombé raide dingue. Il en fait l'éloge sur Vin-Terre-Net, et ça risque de faire des jalouses, tant sa déclaration d'amour est belle!

    IMGP8473.JPG



    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Bohème auvergnate

    IMGP8315.JPG

    Première constatation: c'est du vin. Je ne trouve nullement qu'il ait plus de différence. Et pourtant, il est garanti sans Gibolin.

    Deuxième constatation: l'étiquette parle d'elle-même. Un angelot dodu virevolte et tourne en bouche, tapissant le palais de nuances poivrées et fruitées. "Avale-moi si tu m'aimes!", semble-t-il supplier, il n'est nul besoin de se forcer. Goûtu et charnu, réhaussé par une pointe de gaz (que l'on pourra évacuer par carafage préalable), voilà un Gamay d'Auvergne sauvagement civilisé, angélique et démoniaque à la fois. L'oxymore fait vin!

    IMGP8316.JPG
    La Bohème 2007, Patrick Bouju, Domaine de la Bohème


    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Mendall, une bonne claque dans la cabeza!

    Et viva España! Et viva Vinos naturales!

     

    IMGP8247.JPG

     

    Laureano Serres, vigneron blogueur à ses heures, a commencé à vinifier en 2000. Il s'est rapidement lancé dans la viticulture bio et, de manière autodidacte, dans le "vin naturel". "Sin sulfites añadidos". Peut-être le seul, d'après le caviste étonnant qui diffuse ses vins en deça des Pyrénées. La belle aubaine!

     

    Mendall 2004, c'est un assemblage de Carignan, Cabernet Sauvignon et Syrah, DO Terra Alta! C'est dingue comme le "carinyena" civilise le "caberneta sauvignona", la syrah jouant les arbitres. Un nez net, sans fausse note, fruité, minéral (graphite) et un brin chocolaté. La bouche est un régal de soyeux. Tactilement nickel, Mendall glisse avidement le long du gosier, la fraicheur au-delà des Pyrénées et la vérité en-deça des amygdales. L'aération le magnifie mais si l'on n'y prend garde, il y a belle lurette que la bouteille est déjà finie. Une grosse mandale derrière les mandibules et un vin hyper vibratoire, qui résonne sans fin dans les papilles. Faudra-t-il un jour voter une motion pour introduire le carignan, en même temps que la buvabilité, en sacro-sainte terre cabernetaise? Va savoir!

     

    Muchas gracias, Laureano, but beware: nobody expects the ... Bettanish inquisition!

     

    Vin étonnant, non?

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Javernières, la grosse cote du Py!

    IMGP8229.JPG

    Exposée Est, Javernières est une parcelle située au pied du Py. La vache, quel vin! D'ordinaire assemblée avec les autres parcelles de la Côte de Py, Jean-Marc Burgaud a choisi, en 2007, d'en faire une cuvée à part et de mettre en valeur ce terroir argileux riche en oxyde de fer. Il eût été dommage de passer à côté d'une telle bouteille, taillée pour une belle garde. Sur la retenue, tout en finesse et en élégance, son grain de tanins est très fin, un peu serré, minéral à souhait. Cela n'exclut pas déjà une buvabilité d'une traite, même si la curiosité pousse à attendre ce vin au minimum 3,1416 années. Lorsqu'il s'épanouira pleinement, il devrait acquérir de la rondeur.

     

    Ce délicieux Morgon est l'occasion de saluer l'arrivée, sur la planète Vin-Terre-Net, d'une paire de Nico, Père Nico et le Châ, avec leur "site de pur contenu" (ni un blog, ni un forum), déjà fort riche en publications, sur le Beaujolais en général, notamment, et sur le domaine Burgaud en particulier.

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Recul de civilisation

    IMGP8191.JPG

    A l'ancienne! Une vinification comme "dans le temps". Pas de cochonneries dans la terre, dans le tonneau, ou dans le verre. Du bon raisin, égrappé grain par grain, vinifié au plus près du fruit. Sans collage, ni filtration, ni sulfite ajouté. Un produit issu d'une civilisation ancienne, vilipendée par l'œnologie moderne, celle du bon vin sans artifice. Dans le respect de la terre, du raisin et du consommateur. Et même du critique, qui  se sent obligé de bien noter un tel vin, sans fard mais sans défaut coupable.

    Une robe groseille, limpide, brillante, un nez franc de petits fruits rouges et d'épices. Une bouche nette, vivifiante et réjouissante. Ça gouleye, ça titille les papilles grâce à une petite sensation tannique, ça se boit à grandes lampées. Du plou-plou, quoi! La cuvée du Fanfan terrible.

     

     

    IMGP8193.JPG

    Le recul d'une ou deux civilisations a du bon, parfois. Mais si Michoubidou avance pendant que la civilisation recule, comment veux-tu, comment veux-tu?

     

    Olif

     

    P.S.: la bataille continue de faire rage, sur le blog ou ailleurs. Michoubidou tente une explication de texte un peu plus argumentée et fouillée sur Opendisc©. On n'est pas tirés d'affaire!

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Les Amidyves sont aussi mon ami!

     

    rqt651kj.jpg

     

    Olivier B., profil de Mr Hulot sans la pipe, est un fan d'Yves Jamait. Appeler son vin Les Amidyves incite à voyager De verre en vers, du nom du premier album du Dijonnais. Ami d'Yves, Olivier B. aurait pu également faire partie du club des amis d'Al, le guitariste d'Yves. Otorhinos s'abstenir. Al, dont la plume légère se jouant des mots n'a d'égal que le côté aérien de ses mélodies. Un croisement totalement revendiqué entre Georges et Boby!

     

    Olivier B. n'a apparemment aucun lien de parenté avec Michel B., jusqu'à preuve du contraire. L'un un est un vigneron AJT tandis que l'autre ne fait rien qu'à critiquer! Il l'a néanmoins sélectionné dans son guide annuel, en oubliant de le référencer. 1/10 000! La probabilité d'être encensé sans en avoir de retombées concrètes. Les boules! Et de vivre un Grand Tasting dans l'isolement le plus complet. Si jamais Michoubidou nous lit...

     

    Olivier B. tient un blog agité, où il relate ses aventures de vigneron, mises en musique par Yves J. et agrémentés de commentaires sur la prestation de l'OM. La vie, quoi! Dans toute sa simplicité, bonne comme du bon vin. Du bon vin du Ventoux.

     

     

    IMGP8189.JPG

     

     

    Olivier B. possède un domaine en Côtes du Ventoux, de création récente. Après une première expérience avortée avec le domaine Cascavel, il se lance en solo, avec une exploitation à la taille d'un seul homme, qu'il parvient à gérer en totalité. Peut-être ne vend-il encore pas tout, mais ses vins valent le coup d'être achetés. Il parait que le blanc vaut le coup, à vérifier prochainement, en espérant qu'il  tâche moins l'étiquette que le rouge.

     

     

    IMGP8188.JPG

     

     

    Celui-ci est étonnant! C'est un vin rouge, millésime 2007, grenache (60%) et syrah (40%), élevés séparément. Un soyeux et une patine en bouche particulièrement séduisantes. Le grand 8 sans rayer l'émail! Avec un coefficient de buvabilité particulièrement élevé, malgré son petit accent sudiste en finale.

     

    On parle, on parle, mais il se fait tard. C'est bientôt la fin du monde et j'ai plus rien à boire!

    Va-z-y, Jean-Louis!

     

     

    Yves Jamait - Jean Louis
    envoyé par Le_Mery. -

     

    Vin étonnant, non?

    Olif

  • Botrytis sylvestre

    Si un été et une arrière-saison particulièrement secs font le bonheur des cueilleurs de raisin en ce moment, les mycophiles/phages tirent un peu la langue en ce mois de septembre 2009. Même Candida albicans se fait rare, c'est dire! La crise guette aussi les professionnels!

    IMGP8181.JPG

    Tandis que les brouillards font leur réapparition sur le Bergeracois, permettant le développement de champignons exclusivement comestibles après la vendange, l'humidité des sapinières du Haut-Doubs favorise l'apparition de quelques espèces dans l'assiette. Des girolles, largement supérieures à celles commercialisées par mon épicier, qui a champignon sur rue. Des chanterelles russes avec lesquelles on joue parfois à la roulette, tantôt desséchées, tantôt siliconées, et qui n'arrivent même pas à la cheville de cette espèce de montagne rare, ferme et goûtue, la variété amethysteus, aux reflets lilacés.

     

    IMGP8180.JPG

    Et puis cette exceptionnelle récompense du mycologue, Boletus erythropus, qui bleuit quand on le coupe, comme un Schtroumpf noir vaporisé de graine d'ellébore! Pas très appétissant, tout ça, mais dans la poêle, ce beau bolet à pied rouge reprend joyeusement sa couleur initiale et  d'ailleurs, jaunit à l'idée, mmmmm...! Que je l'aime!

     

    IMGP8187.JPG

    Avec ce plat 100% Rien que du champignon, il fallait un vin 100% Rien que du fruit. Un Chardonnay comme on en produit dans nos contrées, à plus basse altitude. Une base de Crémant récoltée parfaitement mûre à 10,5° en 2008. Un jus trop bon pour finir gazé! Droit, fruité  et acidulé. Et voilà le travail! Signé Fanfan Ganevat, évidemment, un vin qui se boit tellement facilement qu'il peut remplacer avantageusement la bouteille d'eau le soir au pied du lit! Dixit Fanfan, et on est volontiers enclin à le croire!

     

    IMGP8183.JPG

     

    Un menu 100% Rien que du bon, en tout cas, pour entrer gaiement dans l'été indien!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • French wine is not dead!

    IMGP8178.JPG

     

    With such a name, it's not difficult to find a title. Pink wine, fruity and half-dry. A real pleasure into the mouth, perfect to drink before eating or with a melon, but not a hat or an Avenger.

     

    Anthony Tortul is not a turtle wine maker. He moves quickly. His wines are elaborate in the respect of the life. Good wines without sulfite, as possible. Like the Ancestra, he's a merchant of biological and natural wines, from South of France. 29 wines are envisaged. Great pleasure in perspective!

     

    Because of him, tasting notes of French Wines are not dead. In english in the text, please! Great!

     

    Amazing wine, isn't it?

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • The Picrate

     

    IMGP7998.JPG

    Tandis que Le Seb, mon frère de vin, récupérait, sur le Caillou, de 24 heures de vol, en de bonnes mains, un verre de Chablis dans l'autre, le jardinier de Saint-Vincent lâchait Les Chiens en son honneur. Une bouteille d'anthologie, volontairement oubliée par le même Seb aux Jardins. Millésime 1998, le dernier d'Eric Calcutt dans ce coin de Loire. Pineau d'Aunis, chenin et cabernet sauvignon sur schistes, faluns et grès, élevage long de 36 mois sur un mode oxydatif. Une robe dorée à reflets lilacés pour un nez prenant, pregnant, se révélant par bouffées sur l'écorce d'oranges confites, les épices et le clou de girofle, avec une pointe d'éthanal et des notes de colle blanche. La complexité d'un grand vin oxydatif, celui qui vous plonge dans un océan de méditation  et qui se prolonge en long, en large et en travers, jusque dans l'immensité de la finale. Un véritable mythe et un vrai vin d'initiés, qu'il fait bon partager, réellement, mais aussi virtuellement.

     

    IMGP8000.JPG

    A ta santé, Le Seb, et à celle de Sally. Portez-vous bien et sortez couverts. Il parait que la grippe rôde, sur votre Caillou! Cette bouteille pourrait  d'ailleurs en constituer un excellent remède.

     

    Olif

     


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • A sec!

    Tout à fait, Jean-Luc! Résultante d'un mois d'août estival (c'est bien la moindre!), la source de l'Ain a disparu pour laisser sa place à celle de l'autre. La rivière continue de couler au milieu mais n'est plus alimentée par cette résurgence vauclusienne. Tout le boulot est effectué par les affluents (dont la Serpentine) et la source principale, celle de la Papeterie, située plus en aval. Un mini-évènement, qui ne s'était pas produit depuis au moins quatre ans, et qui a motivé le déplacement d'un envoyé spécial du Blog d'Olif.

     

    Fil_de_lain_001

     

    La source de l'Ain, en août 2006

     

    IMGP7957.JPG

    La même en août 2009, après une grosse soif.

     

    Introduire, ne fut-ce qu'un orteil, dans cette cavité béante aux parois humides est un moment réellement impressionnant. Se laisser glisser dans la pente à pas feutrés, en bravant l'interdit affiché sur le côté, procure un petit frisson agréable le long de l'échine, qui s'accentue au fur et à mesure que l'on s'approche du fond. S'en extirper, la tête la première, est comme une seconde naissance, un moment que je n'avais pas vécu depuis 46 ans!

     

     

    IMGP7961.JPG

    Nul doute possible, l'Origine du monde se trouve bien à Conte, petit village du premier plateau jurassien.

     

    A sec! La même mésaventure est arrivée à cette bouteille de Morgon Vieilles Vignes 2007 de Jean-Paul Thévenet. Même pas eu besoin de trente jours de beau temps chaud et ensoleillé pour y parvenir! Juste une petite heure, attablés, entre l'apéritif et le dessert. Un vin d'une buvabilité réjouissante, charnu, fruité et légèrement épicé, qui glisse tout seul le long du gosier sans même chercher à remonter la pente. La récompense du spéléologue après l'effort!

     

    IMGP7985.JPG

    Olif

     


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • MeLLodie pour un blogueur

    Sans nul doute le bonheur musical de l'été, aux sonorités résolument rock. Un doux coassement au bord du Drugeon, entre deux ponts. Une affiche qui papillonne entre scène festive colorée aux accents sudistes (Metisoléa), frenchy rock urbain (Quidam), pop-rock anglophone locale avec chanteuse (Somadaya) et chanson décoiffée® (MeLL).

     

    flyer.jpg

     

    Mosellane au mots crus, aux mots cul et aux mots cœur, parfois moqueurs, poétesse de la grimace, MeLL a la tchatche aisée et la provoc aux bords des lèvres. "Why do you look at my ass?" Ass de cœur, as de cul, elle se joue de ses maux avec des mots. Elle a "des vers plein ses fesses", mais n'hésite pas à balancer "un pied en pleine face" à qui la contrarie. Seule en scène, avec sa guitare, ou son piano, ou son baby banjo,  ou son chapeau, elle assure. A mort. Sans démagogie aucune. Elle est la preuve que le handball de haut niveau mène à tout, à condition d'en sortir. MeLL en solo, la grosse affiche du Frog'n'rock festival. Un succès public global mitigé pour le festival, mais quel public! Et une vraie belle prestation de la Miss, avec des MeLLodies qui me trottent encore dans la tête une semaine plus tard. Des mots, surtout, de la musique, aussi, et des lambeaux de phrases qui collent au cerveau, de quoi rendre débile et pitoyable ("moi, je voudrais être débile, pour que tu me regardes avec un peu de pitié"), mais évitant ainsi le trou noir ("J'veux un trou noir à la place du cerveau"). MeLL est loin d'être une quiche, même quand elle roule des yeux comme des mirabelles. Grâce à elle, la Lorraine ne porte plus sa croix!

     

    6008_1198224201844_1415676152_581884_7432148_n.jpg

    6008_1198224041840_1415676152_581880_7149707_n.jpg

     

    Prise sous son eLL par Christian Olivier, des Têtes raides, MeLL, l'éLLectron libre de la scène messine, tient toutes ses promesses et manie la langue avec dextérité, verdeur et jouissance. Déjà trois albums à son actif et un quatrième en préparation, sous le label Monslip, le label des chanteurs culottés. Un pur bonheur que d'aller dans sa porcherie, pas glauque pour un sou! Chapeau, la Miss!

    6008_1198224281846_1415676152_581886_654265_n.jpg



    A chanteuse prometteuse, vin itou. Le vin des promesses. Un des rosés de cet été 2009, un festival à lui tout seul. Un rosé ou plutôt un clairet. Car on sait faire autre chose à Bordeaux que des vins ultra bodybuildés pour dégustateurs haltérophiles hypertrophiés du palais. Ce vin de table rosé vineux est élaboré par François des Lignéris dans son vignoble bordelais, l'® de rien. Une promesse de vin rouge, stoppé dans son processus d'élaboration pour donner un clairet de table, gourmand à souhait. Une promesse de vin tout court, à siroter en écoutant le dernier album de MeLL, "C'est quand qu'on rigole?", parce que là, dans le verre, ça rigole bien!

    IMGP7866.JPG


    Et demain, il faudrait arrêter d'en boire? Ben oui, forcément, si la bouteille est vide...

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • Autour d'un cèpe...

    IMGP7817.JPG

    ...et d'une chanterelle violette, plus connue des latinistes sous le nom de Gomphus clavatus. Les premiers champis de la saison, cueillis il y a une petite dizaine de jours dans les sapinières du Larmont. Forcément, les meilleurs! Simplement poêlés à l'huile d'olive, échalote, fleur de sel et poivre du moulin. Le bonheur et rien d'autre! Si, juste un verre (ou deux) de Vaïhana 2005 du domaine du Bouscas. L'ugni fait la force! Un petit air de sauvignon, du gras, de la fraicheur, de la richesse en bouche et au final un équilibre tip top, qui ne fait pas du tout gercer les lèvres. Floreal Romero nous prouve ainsi que dans le Gers, le bonheur est à la fois dans le pré et dans les vignes.

    IMGP7820.JPG



    Vin étonnant, non? Disponible également chez Lolo Baraou, qui a négligemment oublié cette bouteille dans mon frigo, bien lui en a pris.

    Olif


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.




  • A la fin de l'envoi, je touche!

    Une scène célèbre, revisitée pour les besoins de la cause vinique. Ça ne se passe pas à Bergerac, comme dans l'original, mais à Marmande. L'action se situe dans un bar de la ville, où le dénommé Cyrano a maille à partir avec un Vicomte qui n'y connait pas grand chose en vin. Un duel au son du canon, celui qui fait bloub bloub dans les verres. L'accent du Sud-Ouest est toujours de rigueur.

     

     

    280px-Nouveau_Cyrano.jpg

     

    ...

    Cyrano, poussant un cri comme lorsqu'on est
    saisi d'une crampe.
    Ay!...

    Le vicomte, qui remontait, se retournant.
    Qu'est-ce encore qu'il dit?

    Cyrano, avec des grimaces de douleur.
    Il faut le remuer car il s'engourdit...
    - Ce que c'est que de le laisser inoccupé!-
    Ay!...

    Le vicomte
    Qu'avez-vous?

    Cyrano
    J'ai des fourmis dans mon verre!

    Le vicomte
    , tirant le sien.
    Soit!

    Cyrano
    Je vais vous donner un petit coup charmant.

    Le vicomte, méprisant.
    Poète!...

    Cyrano

    Oui, monsieur, poète! et tellement,
    Qu'en trinquant je vais - hop! - à l'improvisade,
    Vous composer une ballade.

    Le vicomte
    Une ballade?

    Cyrano
    Vous ne vous doutez pas de ce que c'est, je crois?

    Le vicomte
    Mais...

    Cyrano, récitant comme une leçon.
    La ballade, donc, se compose de trois
    Couplets de huit verres...

    Le vicomte, piétinant.
    Oh!

    Cyrano, continuant.
    Et d'un envoi de quatre.

    Le vicomte
    Vous...

    Cyrano
    Je vais tout ensemble en faire une et trinquer,
    Et vous toucher, monsieur, au dernier verre.

    La salle, surexcitée au plus haut point.
    Place! - Très amusant! - Rangez-vous! - Pas de bruits!

    Cyrano, fermant une seconde les yeux.
    Attendez!... Je choisis mes rimes... Là, j'y suis.

    Il fait ce qu'il dit, à mesure.

    Je coupe avec grâce son feutre,
    Je fais lentement l'abandon
    De la capsule qui le calfeutre,
    Et je tire son bouchon;
    Élégant comme Céladon,
    Frais et croquant en bouche,
    Je vous préviens, cher Mirmidon,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche!

    Premier engagement de verre.


    Vous auriez bien dû rester neutre;
    Que vais-je vous servir, dindon?...
    Du blanc, sous votre maheutre?...
    Du rouge, sous votre bleu cordon?...
    - Les verres tintent, ding-don!
    Les crus voltigent: une douche!
    Décidément... c'est au rosé,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche.


    IMGP7823.JPG

     

     

    Il me manque une rime en eutre...
    Vous rompez, plus rougeaud que cochon?
    C'est pour me fournir le mot pleutre!
    - Tac! je pare la bulle dont
    Vous espériez me faire don: -
    J'ai la ligne, - j'ouvre la bouche...

    Tiens bien ton godet, Laridon!
    A la fin de l'envoi, je touche.

    IMGP7821.JPG

    Il annonce solennellement:

    Envoi

    Prince, demande à Dieu pardon!
    Je clape du palais, j'ouvre la bouche,
    Je hume, je trinque...

    Servant.


    Hé! Là donc!


    Le vicomte chancelle, Cyrano salue.

    A la fin de l'envoi, je touche.

    Acclamations. Applaudissements dans les loges. Des fleurs et des mouchoirs tombent.


    IMGP7824.JPG

     

    Le Rosé qui touche, par Stéphanie Roussel, du Château Lassole, la Roxane du Marmandais, avec la complicité involontaire d'Edmond Rostand et de son Cyrano, ainsi que de Lolo Baraou, le d'Artagnan des cavistes-artisans. Croquant, fruité, accrocheur, gouleyant, à la superbe robe groseille troublée (troublante?), d'un rose du genre de celui qui monte aux joues des jeunes filles pudiques et timides, ce cabernet franc nature, franc et nature forcément, est décidément un vrai vin qui touche. Le Vicomte ne s'en remet toujours pas!


    Olif

     

    P.S.: Moi aussi, je pense avoir été touché à mort. Lolo, il en reste?


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
       
  • Le théorème du pita gore

     

    IMGP7818.JPG

    Théorème:  Soit un pain pita au préalable fourré avec du ketchup. A l'aide d'un couteau, si l'on en découpe une tranche en forme de triangle rectangle, l'hypoténuse se met alors carrément à dégouliner de ketchup sur toute la longueur du carré des deux autres côtés. Ça en devient particulièrement gore!

    Facile à vérifier. Le plus gore, c'est encore de le manger!

     

    L'Arbois Trousseau des Corvées 2001 du domaine de la Tournelle, par contre, le boire n'en est pas une, de corvée. Toujours sur le fruit, il commence à acquérir la patine des vins rouges d'Arbois sur l'âge et possède une agréable fluidité en bouche. Un vin facile et désaltérant, dans un petit millésime qui a très bien résisté au poids des ans. Et à celui des autres bouteilles qui l'ensevelissaient dans la cave. C'est bon de l'avoir retrouvé à temps!

     

    IMGP7819.JPG

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • Variations autour d'un Mac

    IMGP1855.JPG

    Véritable incontournable de la cuisine estivale en terrasse, le Mac, dans sa version "sans Reagan ni Daffy", n'est finalement qu'un bête hamburger. D'une simplicité enfantine, voire même adolescente, à réaliser. C'est le mets de prédilection de Melle Olif Jr, le nec plus ultra de sa tendance culinaire actuelle, avec les crêpes jambon-fromage et les desesperate cookies, dont il faudra peut-être bien parler un jour prochain. Ce Mac (voir  photo ci-dessus), c'est un "big" à un seul étage: american bun du commerce, mâche nantaise, oignon nouveau, tomate de Guérande, steack hâché Charal® cuit à la plancha, fine tranche de fromage élastique et sans goût pour la décoration et la ressemblance avec le véritable Mac. Toucon, toubon, comme disent les grands spécialistes de la blogomiam. Mais pas facile à manger proprement. On croque un coup dedans, puis on mange le reste à la fourchette dans l'assiette, que l'on aura pris soin de placer sous le hamburger au préalable. La grande classe, au final!

    Si l'on est un brin facétieux, on adoptera la version Big Macbook Pro, en prenant bien garde de ne pas larguer son steack sur le clavier ni de croquer dans son ordinateur portable.

     

    IMGP1858.JPG

    Pour une vision plus régionaliste de ce monument de la culture gastronomique américaine, on pourra également opter pour cette version très Franch' County, le Big Macancoillotte: baguette traditionnelle, salade du pays, le tout recouvert d'une bonne louche de cancoillotte pour le coulant. Irrésistible!

    IMGP1860.JPG

    Et avec tout ça, katondonbu*? Du C***-C***, certainement pas. Mais un petit vin parfaitement adapté à la saison estivale, qui, loin de nous avoir foutu les boules, a dévalé dans notre gosier en pente à la vitesse vertigineuse d'un cochonnet fuyant devant le couteau du boucher, nous faisant même couiner de plaisir comme le dit cochonnet, juste avant qu'on ne l'embroche. Juteux et croquant, fruité  comme il faut, à déguster en short, bob et tongs, ce Vin de Pétanque 2008 du Mas Libian.

    IMGP1856.JPG

    Et pour une dernière petite soif, après la partie de boules, un Gallety 2003, cuvée domaine, Coteaux du Vivarais, un vrai vin de vacances, rapporté il y a quelques années d'un périple ardèchois. L'art des choix, justement, c'est de ne ramener que de bons souvenirs de ses vacances. Celui-ci en est un. A point, harmonieux et fondu, avec ce qu'il faut de fraicheur pour surmonter la moiteur estivale, sans le caractère compoté de bien des 2003.

    IMGP1857.JPG


    Croquer dans un Mac comme on croque dans la vie, un ou deux bons canons à siffler, laisser de côté le rasoir et la coiffeuse, voilà finalement une bonne philosophie pour l'été.


    IMGP1859.JPG

    Olif

    * Ainsi parlait naguère le regretté Loulou, malheureusement (et bêtement!) écrasé par un train dans sa cuisine, alors qu'il s'apprêtait à préparer des pâtes au Chablis, sans regarder à droite puis à gauche au passage à niveau.


    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.
  • Bû à la Montagne

    IMGP7812.JPG


    B comme Bordeaux,
    B comme Bernault,
    B comme Baraou.
    Bû comme B(ea)ûséjour,
    Bû comme Bûrdeaux,
    Bû comme Bûraou,
    Bû comme Bû, Eure et Loir.
    B de Bû comme Beauséjour de Bû,
    B de Bû comme beau début.

    Comment cette cuvée spéciale de Montagne-Saint-Emilion s'est-elle retrouvée à la montagne? Mystère! Elaborée par Patricia et Pierre Bernault pour Sylvia et Laurent Baraou, trop secouée et trop chaude pour être bue à son arrivée. Un peu de repos lui a fait le plus grand bien. D'autant que la température extérieure a fraîchi et que la terrasse s'est mise à suinter. Flic flac! Moins une que l'on n'ait pu s'y attabler l'autre soir!

     

    Pourtant, que la le Montagne-Saint-Emilion est belle beau!

    Comment peut-on s'imaginer,

    En voyant un Grand vin de Bordeaux,

    Que la bouteille va se vider?

     

    Traduction, en langage œnophile, de ce célèbre refrain, écrit par un chanteur moustachu en villégiature à Lège-Cap-Jean Ferrat: joli vin sur le fruit, frais et agréable, immédiat, aux tanins bien juteux et dociles.

     

    B de Bû? J'aime beaucoup en avoir bu!

     

    Une exclusivité du Château Beauséjour pour Lolo Baraou sur le millésime 2007!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Le goût de mon Blanc

    IMGP7655.JPG

    Facétieux, Xavier Amat, qui, avec sa femme France a ouvert des chambres avec table d'hôtes du côté de Saumur. Saumur, you are so... Ami Chenin, c'est leur nom, et il le leur rend bien! Avec la complicité de Sébastien Bobinet, vigneron de la génération saumuroise montante, il élabore quelques cuvées remarquables et remarquées, dont Amateus en rouge, un Saumur-Champigny que je n'ai pas encore eu le bonheur de goûter, et cet Ami Chenin, élaboré en culture biologique et "sans intrant", qui ne peut revendiquer que l'appellation Vin de table (d'hôtes).

    Le Goût de mon blanc, il est plutôt floral, anisé et épicé, épanoui et dans les grandes largeurs, l'apprêt du pot, puce, bien dès l'à-côté. Le Goût de mon blanc, il n'a pas hésité à taquiner la moule. Ça m'a même donné la frite! Moi, le saint homme. Peut-être un symptôme? Ce qui est certain, c'est que Mme Olif a beaucoup aimé!

    Le Goût de mon blanc, c'est gonflé! Sur tes gens, même, je le jure! Un vin osé, mais hautement recommandable.

    Il me tarde du coup de tester un jour le goût de son rouge, Amateus!

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Sers donc un Cerdon!

    Le poisson rouge de Gaston Lagaffe s'appelait Bubulle. Cette boisson rouge qui fait des bulles s'appelle Cerdon. Sers m'en donc un petit verre pour fêter le retour de Mme Olif au foyer, après une semaine d'apprentissage du Ch'ti en peinture. La preuve en image, du côté de Berck-Plage:

     

    IMGP7258.JPG

     

    Le Cerdon, c'est la boisson préférée des enfants, depuis qu'ils sont un peu plus grands. Du fruit, un peu de sucre, de la bulle, festive et gouleyante, peu d'alcool (7,5° pour celui-ci), il faut reconnaitre que ça surclasse nettement le Champomy.

     

    Du pétillant naturel élaboré selon la méthode ancestrale, moitié gamay, moitié poulsard, la naturelle intersection entre deux régions contigües, le Bugey, frontière  viticole entre le Jura et la Savoie. Mise en bouteille avant la fin de la première fermentation. D'où ce faible degré d'alcool et ce fruit à se damner. Celui d'Elie et Alain Renardat-Fache, en version demi-sec tendance nature, pour les gourmands, fait fureur et les stocks sont dévalisés en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

    Santé bonheur!

     

    IMGP1196.JPG

    Pardon pour la photo légèrement floue, mais j'ai un tout petit peu bugey!

     

    Olif

     

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.

  • Orgie de Ploussard!

    Chacun commence à le savoir dorénavant, j'espère, le nom de ce cépage jurassien se nomme indifféremment Ploussard ou Poulsard, selon l'endroit du département où l'on se situe. Ploussard à Pupillin, qui en est la capitale tant il s'épanouit sur les marnes du Lias, et son nom vient alors de la plousse ou pelosse, terme ancien pour désigner la prunelle dont la forme des grains n'est pas sans rappeler celle de ce cépage. Et Poulsard un peu partout ailleurs, en Arbois comme dans les Côtes du Jura, parce que les grappes poussent vite (pulsare en latin).

     

    Mais tout ceci n'est que querelle étymologique. Ploussard ou Poulsard, l'important, c'est d'en boire, finalement! Et d'en manger, aussi! Plus exactement de cuisiner avec, afin de démontrer que la saucisse de Morteau est définitivement le trait d'union entre Poulsard et Ploussard.

     

     

    IMGP7415.JPG

     

    Au fond de la casserole, un Ploussard pupillanais de contrebande. Pas frelaté pour autant. Mais il en fallait bien un!  Un sacrifice non vain. Et puis, quelques patates. Par dessus, la Belle de Morteau, Label Rouge. Cuisson lente au four, pour confire la saucisse dans le vin. Pour faire glisser, Dorabella 2008, rouge aussi et Poulsard arboisien du domaine de l'Octavin. Un petit bijou signé Alice Bouvot et Charles Dagand, le fruit et la soie emprisonnés dans une bouteille. Macération carbonique et vinification sans soufre, une toute nouvelle partition du domaine, à consommer allegro avec modération.

     

    La bouteille idéale pour souhaiter la bienvenue dans les vignes à une jeune pousse, Anatole, pour un millésime qui s'annonce déjà grand! Vive le Ploussard, vive le Poulsard, vive Anatole!

     

     

    IMGP7416.JPG

    Olif

    Retrouvez aussi les Dégustantanés sur le Blog de la Pipette.