Petit tasting amical!

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Un vrai temps de cochon, à l'occasion de la traditionnelle soirée "Beaujolais surtout pas nouveau" organisée aux Jardins de Saint-Vincent par Stéphane-Saint Vernier-Planche. Ça se passe aussi le troisième jeudi de novembre, devant un parterre de fidèles de chez fidèle, peu enclins à la nouveauté. Les vins primeurs, "ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel Lapierre, pas la peine d'envisager une dissertation là-dessus!
Un temps à ne pas mettre un cochon dehors mais la cochonaille était de sortie pour le petit mâchon final. N'anticipons pas mais régalons nous à l'avance. Tous les vins sont dégustés à l'aveugle, comme à l'accoutumée, même si on commence à avoir une petite idée de ce que notre ami le jardinier a en cave.
On attaque par de la bonne cochonnaille beaujolaise:
- Les Ganivets 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: robe légèrement turbide, mais c'est du bon raisin! Une note fugace de griotte laisse la place à des arômes légèrement animaux, mélangés à de la pâte de coing. Oui, de la pâte de coing! Mais pas sucrée. Finale acidulée, tonique, avec une pointe d'amertume. Un vin qui a la banane, sans en avoir les arômes!
- Roche Noire 2007, Philippe Jambon, Vin de Table: la robe est parfaitement claire et brillante. C'est encore du bon raisin. Nez agréable, riche et complexe, fruité et fumé, avec une petite touche mentholée. Bouche nette et parfaitement bien définie, claquante, structurée et droite. C'est très bon! Déjà goûté la semaine précédente in situ, mais je ne l'ai pas reconnu. Juste un gros doute...
- Lulu 2006, Patrick Bouju, Vin de Table d'Auvergne: le pirate amené par notre ami le banquier, lui-même ami du vin et des vignerons. Bravo, cela mérite d'être signalé . "Ça pue comme j'aime!", un cri du cœur lâché par beaucoup! Que celui qui n'a jamais pris plaisir à se humer les aisselles transpirantes après un match de tennis (ou autre sport, même en chambre) me jette la première pierre. Une bonne réduction, animale mais distinguée, qui s'efface derrière la cerise à l'aération. Bouche croquante, acidulée et fraiche, avec une finale évoquant la prunelle. Un vin vivant, énergétique, dynamique et revigorant, pour tous ceux qui ne s'arrêtent pas à la bestialité du premier nez.
- Brouilly 2005, Georges Descombes: on change de style avec un vin plus coloré et plus carré. Epicé, fruité, sa facture de gamay plus classique n'en est pas moins dénuée de croquant, avec un grain de vin très fin et précis. Finale tendre et gourmande. Très beau!
- Morgon 2006 nature, Marcel Lapierre: la version sans soufre, au nez d'abord lactique, évoquant le beurre frais. Bouche lisse et veloutée, à peine chaude en finale, avec des notes de bâton de réglisse à mâcher. Encore un peu marqué par son élevage, il demande certainement un peu de temps pour s'arrondir et s'harmoniser.
- Fleurie Ultime 2005, Yvon Métras: un vin qui fait débat. Le premier nez est cuir, mais de façon fugace. En bouche, la matière est dense, serrée, concentrée et riche, un peu fermée et compacte, avec des notes métalliques en finale. Dans une phase fermée et austère, sans grande finesse actuellement.
- Mâcon 2005 L'ancestra, Cyril Alonso: premier nez lactique et fromager, encore un peu sur l'élevage. Bouche clean, droite, avec de la chair et du velouté, ramenant un peu de fraicheur dans ce monde de gamays brutaux. Plutôt bien!
Fin de la série des anciens, cochonnaille qui s'en dédit et place au Nouveau 2008, signé Marcel Lapierre. A petite dose, car comme l'assemblée était restreinte, on a pu regoûter à loisir et avec plaisir tous les précédents.
Olif
Une appellation mésestimée, un vieux cépage ancestral, un vigneron militant, un mode de vinification très ancien...
...
De quoi voulais-je parler, déjà?
... Ze me rappelle plus!
Ah! oui! Gaillac, le Mauzac, Michel Issaly du domaine de la Ramaye, un vin de voile...
...
Où en étais-je? ... Une drôle de bouteille. Jolie forme, originale, petit contenant. 50 cl. Un cadeau. Ah! oui, c'est vrai! Mais qui est-ce qui a bien pu me l'offrir? Ça va me revenir!
Une robe bien dorée, un nez étonnamment complexe, sur la pomme, la croûte de fromage, la pomme et la poudre de fruits secs. Avec un soupçon de vernis à ongles. Finement oxydatif, quoi! Finement et joliment. Bouche ronde et fruitée à l'attaque, qui finit plus droite et sèche. Pas une grande acidité, évidemment, mais une longueur confortable et un bon équilibre. C'est fin, c'est très fin, ça se boit sans fin.
Euh! c'est quel vin, déjà?
Le Vin de l'oubli 1998, du domaine de la Ramaye. Sans mentir, si son ramaye se rapporte à son plumaye... Je crois bien que je l'ai déjà faite, celle-là. Ma mémoire me jouerait-elle des tours?
Olif
P.S.: rien à voir avec ci-dessus, mais au chapitre "Vins à oublier", une mémorable série bourguignonne de bouteilles conservées dans d'excellentes conditions et ouvertes depuis moins d'un mois:
- Chambolle-Musigny 1er Cru Les Amoureuses 1998 Groffier: bouchonnée!
- Bourgogne 2001 Groffier: bouchonnée!
- Monthélie 1er Cru Les Champs Fulliots 2001 Rémi Jobard: bouchonnée!
- NSG 1er Cru Les Saint-Georges 1998 Gouges: bouchonnée!
Au secours! Vite, encore une rasade de Vin de l'oubli!
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Tandis que le gotha des vignerons mondains se bouscule au Carrousel, à l'invitation du célèbre tandem de la critique vinique française, s'offrant en pâture à une faune carnassière d'amateurs œnophiles insatiables et de professionnels en costard, le lauréat jurassien du B&D a dû décliner l'invitation à participer à cette manifestation élitiste pour prendre ses aises et écarquiller les doigts de pied sous la neige pontissalienne, devant un parterre de groupies fidèles, préférant le port du tee-shirt branchouille à celui du smoking. Un atelier des chefs grand format, remake passablement remanié et encore plus festif d'une précédente édition déjà fort réussie. Aux fourneaux, Pierre-Ivan Boos, célèbre alchimiste culinaire pontissalien. Au service des vins, Fanfan Ganevat, célèbre alchimiste viticole jurassien. Bon, les vins de Fanfan, on les a déjà goûté et archi-goutés, commentés et archi-commentés. Mais comme c'est un émerveillement à chaque fois qu'on y trempe ses lèvres, on va se fendre d'un nouveau compte-rendu, qui annulera et remplacera les précédents., jusqu'à la prochaine fois.Une soirée qui nous a tous laissés SulQ!
Compte-rendu à venir un de ces jours, parce que là, j'ai comme une envie de petite sieste réparatrice!
Olif
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"Beaujo est arrivé
Sans se presser
Le Beau jolais
Le Grand jolais
Avec sa pipette et son grand chapeau"
A la pipette et avec son grand chapeau anti-pluie, Marcel Lapierre, qui nous a reçus dans son antre de Villié-Morgon pour un bout de dégustation apéritive du meilleur goût. Du Morgon nouveau, toujours en fût évidemment, à la Côte de Py itou. Beaucoup de boulot à la ramasse et au tri, pour des petits volumes qui goûtent déjà bien, avec un joli fruit sur le Morgon "générique".
Le vrai Beaujo nouveau, il viendra après, et on en goûtera 4 versions, en primeur et en exclusivité. "Ça se boit, ça se pisse!", comme dit Marcel. Du canon hyper léger et gouleyant, à ne surtout pas trop décortiquer. Ce n'est pas fait pour ça. Trois de ces cuvées sont quasiment déjà parties au Pays du Soleil Levant, malgré un marché japonais qui s'effrite. Il y a du sushi à se faire, en Beaujolais! Mais pas encore trop pour les vins "nature"!
Place aux choses sérieuses. Une verticale improvisée de Morgon "nature", la version "total sans soufre" du domaine, dont on retiendra un bon 2007 et un très beau 2006, en pleine forme, ainsi qu'un exceptionnel 2005 qui devrait aller loin, tout comme la Cuvée Marcel Lapierre du même millésime, composée d'une sélection des meilleurs fûts des plus vieilles vignes, dont celles de la Côte de Py.
2003 et 2002, version légèrement sulfitée à la mise, commencent à donner des signes de faiblesse (2003 un peu cuit par le milésime, 2002 sur le déclin).
"En dégustation, ce qui nous intéresse, ce n'est pas la longueur, mais la qualité de la longueur. Mangez de la m..., vous verrez, c'est long en bouche!"
Pierre Overnoy, En Chaudot, Pupillin, 9 novembre 2008
Sans commentaire, enfin si, juste un petit:
Arbois-Pupillin Chardonnay 1990: nez sur l'écorce d'orange confite, épicé, d'une grande race, envoûtant, enivrant, dont on s'arrache avec difficulté pour porter le vin en bouche. Il le faut bien, pourtant. Une bouche d'orfèvre, riche, dense, profonde, qui nous emmène très loin. Grande longueur, de qualité, évidemment, finale salivante d'une grande netteté. Un des deux plus grands vins produits par Pierre Overnoy, dixit lui-même. Il eût été dommage de ne pas y goûter. Sans soufre et pourtant inoxydable!
Olif
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Halloween-sur-mer, c'est devenu un rituel, dans la famille Olif. Tandis que les citrouilles fleurissent comme des champignons et envahissent les rues, vroum-vroum, on est heureux Nationale 7-5. Cap au Sud, via la tangente. Pontarlier-Genève-Chambéry-Grenoble-Manosque. Première tirée, de la neige du Haut-Doubs en passant par celle de la Croix Haute, à la pluie mesquine et manosquine. Le lendemain, éclaircie. Direction Cassis, via le chemin des écoliers. Tout émoustillés à Moustiers (Sainte-Marie), verts de peur au dessus du Verdon. Grandiose, magistral, vertigineux!
19ème session des Vendredis du vin pour un thème qui me tient à cœur : le vin au naturel, comme le titre de l’excellent ouvrage de François Morel, paru aux Editions du Sang de la Terre, livre que j’ai bu autant que dévoré, avec avidité, jusqu’à la dernière goutte. Qui dit « vin au naturel » sous-entend généralement raisin cultivé dans un grand respect du vivant (biologique ou biodynamique) associé au minimum d’intrants en vinification, le jusqu’au boutisme sans soufre se trouvant être le stade ultime de ce processus. Le soufre en vinification, finalement, c'est celui qui pose problème, qu'il soit anhydride, bisulfite ou métabisulfite. Un truc au nom peu ragoûtant, qui sent le gaz d'éclairage et dont on ne voudrait pas dans son potage. Et si on essayait de s'en passer en dégustation? Allez! C'est parti pour un Vendredi plein de bonnes surprises, de nouveaux participants et de dégustations-marathon.
Par ordre d'apparition à l'écran:
- Philippe "PhR" Rapiteau, the Pipette-man, habituellement en retard pour les VDV, et qui là, coiffe tout le monde sur le poteau en publiant son billet à 0h04, heure de La Roche sur Yon. Le vin nature est son cousin et il nous propose un Pur Breton 2007 d'Olivier Cousin, vigneron angevin très à cheval sur les principes "nature". Ne pas manquer non plus le portrait très complet qu'il a consacré à Olivier Cousin, le vigneron-paysan.
- Estèbe, the Slurpman, très en forme également, qui nous propose, après un préambule synthétique sur la problématique du vin nature, un mini tour de France du vin sans soufre, avec étape en Suisse. Et on est ravi de ses choix, du pinot noir genevois de Paul-Henri Soler au joli Saint-Jo du vigneron-tâcheron ardéchois, Fabien Bergeron, en passant par les vins de la Cadette de Saint-Père sous Vézelay (ceux-là, je ne les connais malheureusement pas!).
- Hub, the Œnothèque-man, qui nous a fait le plaisir de déboucher deux quilles. Que ne donnerait-on pour une Nuit d'Ivresse en compagnie de Catherine et Pierre Breton? En prime, un Hommage à Robert, de la part de Gilles Azzoni.
- Laurent, the Vinature-man, avait pris de l'avance. Mais pour lui, c'est tous les jours "vins sans soufre"! C'est pas loin d'une quinzaine de vins qu'il nous propose, au travers d'une grande dégustation publiée en deux parties (live et complète) sur son blog.
- Un autre Laurent, the Caveman, belge itou, nous a déniché des bulles de Champagne et ça fait super plaisir. Les Roses de Jeanne ne semblent donc pas avoir d'épines!
- Sandrine, the Gourmande Woman, a appris à nager aux poules de Cyril Alonso. Bien vu! Le Beaujolais, une région qui bouge en matière de sans soufre!
- Frédéric, the FGSuperfredman, a tenté de me prendre par les sentiments en débouchant un Poulsard 2004 de Stéphane Tissot. Un cépage qui se prête merveilleusement à cet exercice du "no sulfite". Merci Fred!
- Rémy, the VDV man, a vu grand et convoqué toute une assemblée de blogueurs et de vignerons dans un bar à vins nature de San Francisco! Total respect, Mr le Président!
- Toon, the No-blog-man, mais peut-être l'un des plus fidèles participants à cette grande dégustation commune que sont les VDV, a visé haut en choisissant une Côte Rotie Tupin de Jean-Michel Stéphan:
"Jean-Mi Stéphan Côteaux de Tupin 2003 (en plus j’ai mangé à la source, pour ceux qui connaissent !).
Pour un vin sans soufre, millésime caniculaire, quelle fraicheur !
Un nez jeune sur le fruit, puis l’épices. A l’aération sous bois, olive noir, violette. La bouche est ample, souple, tout en finesse mais en expression egalement de son terroir. On sent un vin chaleureux et généreux (comme l’homme de côt-Rôt) et fière de son terroir. A boire après 1 heure d’ouverture sur des saucisses aux lentilles."
- Claude, the vignoble-on-line-man, a laissé l'avant-dernier vendredi du mois un compte-rendu sur l'excellente cuvée des Clapas, "En avant doute". On ne va pas se priver pour le comptabiliser et surtout insister sur la qualité de cette cuvée et de ce nouveau domaine ardéchois.
"Les Clapas "En avant doute 2007" découvert grâce à Estèbe : la 1ère impression au nez est sur la fraîcheur du fruit, un rien végétal, d'ailleurs un végétal qui me rebute normalement sur les vins souffrés et qui là, passe très bien (c'est grave docteur?). On est sur la groseille, la framboise, un fruit acidulé. La bouche ensuite : c'est frais là aussi, soyeux, ça coule le long du gosier comme rarement, les tanins sont légèrement croquants mais quelle légèreté, quelle digestibilité! Ce vin se boit avec une telle facilité que c'en est presque indécent. Un régal."
- Et enfin Olif, moi-même, ici présent, the sulfite-free-man, qui vous propose un Grenache tout nature du Grand Lauze, un Beaujolais-Villages du GAEC Jambon et un Plou-Plou complètement zinzin.
Voilà, je ne pense avoir oublié personne. Si c'était malheureusement le cas, signalez-vous, que je m'auto-flagelle publiquement. Un beau succès pour cette thématique, avec pléthore de vins dégustés, et, visiblement, beaucoup de plaisir. Faites votre choix, et surtout, n'oubliez pas: buvez et lisez... Le Vin au Naturel!
Olif
P.S.: mission accomplie, c'est bien volontiers que je cède ma place à Barack Obama, pour un mandat que l'on espère positif pour la planète entière!
Le vin au naturel, c'est le thème de ces 19èmes Vendredis du vin, que j'ai le plaisir et l'honneur de présider.
Le Vin au Naturel, c'est aussi le titre d'un passionnant ouvrage publié aux Editions du Sang de la Terre, en collaboration avec les Editions du Vin.
Plaidoyer pour une viticulture au plus près du terroir, de la vigne à la cave, on lit ce livre de François Morel (pas le Deschiens, mais le rédacteur en chef de l'indispensable revue du Rouge & le Blanc) comme on boit un vin "nature" ou "naturel": à grandes goulées, sans reprendre son souffle.
"Le soufle? Un vlai ploblème!" si l'on en croit Ming-Li-Foo, vigneron chinois conventionnel et asthmatique au bord de l'asphyxie.
Mais d'abord, le soufre, comment ça s'écrit? Un ou deux "f"? Evidemment un seul s'il s'agit de l'anhydride sulfureux que l'on rajoute pour "protéger" le vin. Le protéger de quoi? D'une consommation sans modération? Parce que sinon, bonjour le mal de tête! Et bienvenue au deuxième "f"!
Le soufre-douleur, ou comment s'en passer en vinification, voilà le véritable objectif de ces Vendredis du Vin. Puisqu'il s'agissait de dénicher une bouteille de vin sans soufre, de la déboucher et de la boire. Si possible de l'apprécier, puis de la commenter. Ce qui personnellement ne me fut pas douloureux. Pour une meilleure lisibilité, j'ai même choisi des vins qui affichaient clairement leur statut sur l'étiquette.
Tout Nature, c'est le nom choisi pour cette cuvée de grenache 2006 dans le plus simple appareil produite par la famille Lédogar, du Domaine du Grand Lauze. Goûte moi aussi ça si tu Lauze (3)! Le nez est d’une grande netteté, sans interférence parasite. Curieusement, la bouche est serrée, nécessitant du temps pour se détendre et s’épanouir. Une bien jolie matière préservée des artifices: du vin, tout simplement ! D'ailleurs, c'est marqué sur l'étiquette. Ça se boit presque tout seul, levage mécanique du coude néanmoins obligatoire.
... et le vendredi,le dernier du mois, c'est VDV! Que la publication du thème du mois, "Sulfite free", coïncide avec Halloween n'a pas de quoi effrayer les participants, bien au contraire. Le plaisir devrait être au bout des lèvres!
Plus que quelques heures pour rendre les copies, mais les retardataires seront les bienvenus. Pour cause de partance en vacances de Toussaint, la synthèse ne devrait pas être publiée avant mardi 4 novembre.
En résumé, vous devez donc:
Le Clos de la Belle Croix 2005, Vin de table (de l'Orléanais), Reynald Héaulé: saluons cette jolie découverte des Zinzins du Vin, un vin de l'Orléanais tendance nature, frais et élégant, épicé et végétal (sur le bon côté du végétal), aux tanins souples et croquants. Une belle introduction à la thématique de demain pour les Vendredis du Vin.
Olif
* m... blanche, © Cancoillotte.net: c'est blanc, ça vient l'hiver et ça ne sent rien, mais c'est un peu merdique quand même. Surtout quand on n'a pas de pelle!
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Entre deux joues, Entre deux mondes. Les deux joues, d'abord, ce sont celles d'un bœuf du Haut-Doubs sélectionné par Pierre Grésard, le boucher possiblement moustachu de Malbuisson, victime il ya quelques mois d'un bête accident qui l'a éloigné des étals (et on le bise sur les deux joues en lui souhaitant un prompt rétablissement qui ne saurait plus tarder). Les deux mondes, c'est la fusion de l'Ancien et du Nouveau, de la Suisse et du Québec, concrétisée dans un coin perdu de la Franche-Comté, réputé habituellement pour son Kirsch et ses parcours de pêche à la mouche. Entre deux mondes, cette toute nouvelle brasserie située à Mouthier-Hautepierre fait déjà beaucoup parler d'elle, par son originalité et la qualité de ses bières.
Les deux joues, ce sont ensuite celles, parfois gorgées de bière, d'Estèbe, le gastronome genevois en culotte slurp. Qui aime mitonner des joues de bœuf à la Guiness, que l'on s'est empressé de reproduire. Sans Guiness, mais à la Native, évidemment. Un plat exquis, définitivement non photogénique, que l'on a dû renoncer, la mort dans l'âme, à immortaliser sur la balustrade aux couleurs d'automne. Un plat entre deux mondes.
Avec ça, Tout va bien, à plus d'un titre! On s'est sifflé un vin de table bordelais produit par François des Lignéris, le bouillonnant propriétaire de L'Envers du Décor, à Saint-Emilion, conditionné sous douze étiquettes différentes, du canon à boire, sans trop se poser de question, rustique, croquant et gouleyant. A ce prix-là, tout va bien!
Disponible Au bon Echanson de Pontarlier ou en ligne sur Magazinvin.
Olif
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A l'occasion du Salon du Livre de Pontarlier, petite revue de la littérature en guise de 4 heures:
Corto le Mornichon. Son nom ne vous dira rien, il n'a pas encoré été baptisé par les scientifiques du Perpendicule, L.L de Mars et Jampur Fraize. Improbable créature aux allures de demi-saucisse de Morteau avec des cornichons plantés dans les yeux, elle ne figure pourtant pas parmi les fiches pédagogiques répertoriées dans cet opuscule grouillant de bestioles aux mœurs étranges, du Bital à tutu fungique à la Fougnasse poitée en passant par le Blanchon cadastré. Un ouvrage indispensable à emporter dans tout milieu hostile et inconnu, on ne sait jamais.
Mœurs étranges de Perpendicule, par L.L. de Mars et Jampur Fraize, aux éditions L'œuf, celles dont il est inutile de faire tout un plat pour ne pas se brouiller avec.
Petite halte derrière les fourneaux d'Adrienne. Cette jeune Genevoise (non, je ne bégaie pas!) a le talent de cuisiner ses amis quand ils cuisinent. Puis elle les dessine en train de réaliser leurs recettes. Cela donne un condensé de cuisine illustrée pour la jeunesse, format à l'italienne, que l'on dévore avec les yeux, même quand on est plus vieux, parce qu'il change un peu de la routine et que c'est une façon ludique et rigolote de se mettre aux fourneaux.
A vos fourneaux et Le fourneau voyageur, par Adrienne Barman, aux éditions La Joie de Lire.
Après un tel abus de nourritures livresques, passage obligé par les toilettes pour y lire en cacatimini In Caca Veritas, afin de tout connaitre de la physiopathologie de la défécacation, du "Déjà vu" au "Pet fourré", en passant par le "Mastodonte" ou la "Glace à l'Italienne", avec les très sérieuses explications du Docteur Colombin. Je ne rentre pas dans le détail. Un ouvrage à lire par toutes les personnes dans le besoin.
In Caca Veritas, par Josh Richman et le Dr Anish Sheth, illustré par Tebo, de la bande à Titeuf. Traduit de l'Anglais par Alice Marchand, s'il vous plait. Paru aux Editions Glénat.
Bon appétit! Et bon après aux petits coins aussi!
Olif
Encore une métaphore animale, je ne sais si j'ose! Jaws. Les dents de la mer. Le Grand Blanc. Celui d'Henri Milan. Dans les Baux. En Provence. Pas loin de la mer. Mais c'est un vin de table. Millésime codé MMV. L'opulence. Mais c'est beau. Un nez finement grillé, qui laisse une impression de fraicheur, malgré la richesse des arômes. Pas une once de lourdeur. Mais du mordant. Un vrai squale. Le Grand Blanc, quoi! Celui d'Henri Milan. A attendre, bien à l'abri, à la fraiche, blotti dans une cave anti-requins.
Un pur bonheur déniché à Terra Vinéa, le spécialiste du bon vin nature au pays de la Saucisse, mais c'est également une tentation de Saint-Antoine!
Olif
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"Quelle drôle d'idée!", entends-je déjà sussurrer derrière mon dos. Boire du Sauternes! Pourquoi pas du vin californien! Loin de moi l'idée de vouloir jeter la pierre à une aussi prestigieuse appellation bordelaise, mondialement célébrée pour ses vins, les plus réputés liquoreux côtés en bourse. Seulement, le prestige, je trouve souvent cela plutôt indigeste. Dur à avaler. Et même aussi à recracher. Conçu pour plaire à une élite pleine aux as, buveuse d'étiquette, mais généralement ignare de ce qu'il y a dans la bouteille. Des vins plutôt ternes, qui finissent dans le seau, ou, de façon plus heureuse, dans un gigot de 7 heures façon top slurp, histoire de rire à Noël. Des vins en grande soufrance, dans lesquels on a parfois malencontreusement laissé tomber quelques morceaux de sucre. Il y a de ces bruits qui courent, je vous jure! J'ai toujours sur l'estomac une dégustation de Sauternes primeurs 2004, qui m'a beaucoup éclairé sur la quantité de gaz d'éclairage nécessaire à la luminosité d'un vin liquoreux. J'en soufre encore!
Heureusement, SAPROS est arrivé! Sans se presser. Le Club des vins de botrytis obtenus uniquement par concentration naturelle. Eh oui! C'est possible! Parmi les meneurs, Philippe Delesvaux et Patrick Baudouin, des Angevins férus de chenin. Qui faisaient avant l'heure du Sapros sans le savoir, tel Monsieur Jourdain. Quelques Sauternais ont adopté la charte, produisant des vins sans recours aucun à la chaptalisation. Parmi ceux-ci, Guiraud, une adresse que l'on a la faiblesse de recommander, même s'il est classé, et Cru Barréjats, dont il sera question aujourd'hui. Et puis quelques autres, encore plus francs-tireurs, comme Rousset-Peyraguey et Massereau.
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Quand on tient un bon titre, pas question de le lâcher comme ça! Après l'hiver de la semaine dernière, l'été est déjà de retour! Vivent les déjeuners en terrasse et un bon petit rosé bien frais avant la sieste. Peu soufré de préférence, pour éviter les réveils difficiles. Le rosé de l'été indien, ce sera donc celui-ci: un Corbières 2007 du domaine du Grand Lauze, dont les vins nous ravissent à chaque fois, chaque jour ou presque. Du bio, du nature, du frais, du tout bon! Robe groseille, nez frais et fruité, bouche ronde et gourmande, parfaitement désaltérante. Une sensation de rouge léger, grâce à des petits tanins adorables comme tout.
Et dire que c'est fait avec du Carignan!
Vin étonnant, non?
Olif
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